{

“Qigitized by Google

Digitized by Google

= SYNONYMES GRECS

ie: Eu RECUEILLIS ; ἐν 2 _ DANS LES ÉCRIVAINS DES DIFFÉRENTS AGES - 1 "ἢ DE LA LITTÉRATURE GRECQUE pure LES GRAMMAIRIENS , L'ÉTYMOLOGIE

re ᾿ ET EXPLIQUÉS

|: ET L'USAGE \

AVEC DES EXEMPLES TIRÉS DES MEILLEURS AUTEURS GRECS

ὥχ νυ» ΤῊ St Ξῇς πος ÉTÉMANRERE À LA χιβεοξκίηνε δόγεια. Ξ ! des nateurs d de la nouvelle édition du Dictionnaire gree-français de Planche L'£otroduction de cet ouvrage dans les Écoles publiques est autorisée pur décision de Son Exc. M. le Ministre de l'Instruction publique st des Cultes, en date du 5 août 1862

Pa

Digitized by Google

SYNONYMES GRECS

DE L’IMPRIMERIE DE CRAPELET

RUE DE VAUGIRARD, 9

SYNONYMES GRECS

RECUETLLIS

DANS LES ÉCRIVAINS DES DIFFÉRENTS AGES DE LA LITTÉRATURE GRECQUE

ET EXPLIQUES

D'APRÈS LES GRAMMAIRIENS, L'ÉTYMOLOGIE ET L'USAGE

AVEC DES EXEMPLES TIRÉS DES MEILLEURS AUTEURS GRECS

PAR M. ALEX. ΡΟΝ

BIBLIOTHÉCAIRE À LA BIBLIOTHÈQUE ROYALE L'un des auteurs de la nauvelle édition du Pictionnaire grec-françers de Vlanche L'Introduction de cet ouvrage dans les Écoles publiques est autorisée

par décision de Son Exc. M. le Ministre de l'Instruction publique et des Cultes, en date du 5 août 1862.

PARIS

ALA LIBRAIRIE CLASSIQUE DE M" V' MAIRE-NYON

QUAI CONTI, 13

1847

jiti γ Google Digitize 4 ;

Digitized by Google

UNIVERSITÉ DE FRANCE.

EXTRAIT DU REGISTRE DES DÉLIBÉRATIONS DU CONSEIL ROYAL DE L’UNIVERSITÉ.

Procès-erbal de la séance da 9 juillet 1847.

LE CONSEIL ROYAL DE L’UNIVERSITÉ ;

Vu l’article 80 du décret du 17 mars 1808,

Oui le rapport présenté , au nom de la section des études, sur un ouvrage ayant pour titre : Synonymes grecs, recueillis dans les auteurs des différents âges de la littérature grecque, et ex- pliqués d'après les grammairiens , l'étymologie et l'usage, par M. Picron, bibliothécaire à la Bibliothèque royale ;

Est d’avis qu'il y a lieu d’autoriser cet ouvrage pour l'usage

des classes dans les Colléges.

Le ConsEILLER Le ConsEiLiEr Chancelier de l'Université, Secrétaire genéral du Conseil, Signé : B* THÉNARD. Signé : GUIGNIAUT.

APPROUVÉ :

Le Ministre de l'Instruction publique, Grand Maitre de l'Université de France,

Signé : SALV ANDY. Pour extrait conforme :

Le Chef du Secrétariat , Mi D’AUX.

PRÉFACE.

Je n'entrerai pas ici dans de longues considérations sur la théorie générale des synonymes; je me bornerai à l’envisager dans son application à la langue grecque. .

On sait que les modernes comprennent sous cette dé- nomination eommune de langue grecque les dialectes des différents peuples dont se composait la Grèce antique. Ces dialectes, que l’on aurait tort de comparer à nos patois modernes, étaient des langues parfaites qui toutes avaient leurs règles et leurs beautés particulières, et quelques- unes même leur littérature, souvent enrichie des em- prunts faits aux littératures voisines.

À ces causes de variations continuelles dans le lan- gage , il faut ajouter celles que les vicissitudes du temps - y ont apportées. La Jittérature grecque, depuis le siècle d’Homère jusqu’à la période byzantine , se divise en plu- sieurs époques dont chacune peut compter une littérature à part, littérature portée à sa perfection dans les siècles immortels des Sophocle et des Platon, et qui même depuis, dans les âges de décadence, compte des écri- vains de toute espèce dont l'étude est encore d’une haute importance.

On conçoit combien , dans un si long espace de temps, les mots ont du subir de changements, et dans leur forme ét dans leur signification , combien de nouveaux mots se sont introduits, souvent modifiant la signification des anciens , souvent synonymes à peu près exacts et ne diffé- rant que par l’époque.

L'histoire des mots, non moins peut-être que celle des hommes, peut ôffrir de précieux enseignements. Remon- ter dans les ténèbres des temps jusqu’à l’origine d’un

ν a

PRÉFACE.

mot, suivre ensuite sou existence, et, pour ainsi dire, sa biographie à travers les âges, c’est une étude féconde en résultats, et aussi importante pour l’homme de lettres que pour le savant et l’antiquaire. Il n’est pas besoin de longs raisonnements pour prouver l'utilité de cette étude appliquée à la recherche de la synonymie grecque, Je me bornerai donc à faire connaître la méthode à suivre pour celte intéressante investigation,

Trois espèces de guides sont indispensables pour pé- nétrer et fouiller dans [65 mines précieuses de l’archéolo- gie grecque : les grammairiens , l’étymologie et l’usage.

Les modernes se sont beaucoup occupés de l'étude im- poïtante des synonymes; mais dans ce genre comme dans beaucoup d’autres ils avaient été précédés par les anciens. n'est pas étonnant que ce soit chez le peuple le plus ingénieux de l'antiquité, chez les Grecs, qu'on trouve les premières traces de cette idée vraiment philo= sophique. Soigneux de tout ce qui pouvait contribuer à augmenter les richesses d’une langue pour laquelle ils étaient passionnés , ils se sont livrés de bonne heure à la recherche des synonymes. Platon , dans son Protagoras, tourne déjà en ridicule l'affectation que mettaient les so- phistes de son temps dans la comparaison des mots. :

On voit dans Athénée* que Chrysippe avait composé un ouvrage de ce genre. À une époque qui n’est point fixée, le grammairien Séleucus, d'Alexandrie, avait, au rapport de Suidas , composé un traité des synonymes. De ces recueils spéciaux, et de beaucoup d’autres peut- étre dont les titres ne nous sont pas même connus, ce qui nous est resté de plus considérable est le traité Περὶ ὁμοίων χαὶ διαφόρων λέξεων, attribué à Ammonius, grammai- rien d'Alexandrie, qui florissait à la fin du τυ" siècle de

* Libr. VI, cap. 93,

PRÉFACE. τῇ

l'ère chrétienne, suivant ΕΑΓ οἴ δ᾽, ou au commencement du siècle, suivant le célèbre Valckenaër, à qui l’on en doit la dernière publitation ὃ. On regarde généralement le traité d'Ammoniuscomme la base de lasynonymiegrecque; mais en l'étudiant à fond, on ne tarde pas à reconnaître .que ce recueil, tel qu’il est venu jusqu’à nous, ne peut être attribué à un grammairien philosophe. Amas confus de scholies souvent applicables à un-seul auteur et presque toujours en contradiction avec l'usage, il ne présente en général que des vestiges très-imparfaits d’un livre sans doute plus complet, qui ne nous est parvenu que mutilé par la main du temps, et grossi peut-être de dictées scho- lastiques et de gloses marginales ou interlinéaires. Ce n’est point ici le lieu de discuter les questions critiques et historiques que l’auteur et le livre mériteraient de sou lever; mais je devais en donner une idée exacte pour fixer l'opinion de ceux que son autorité pourrait égarer,

et constater son utilité pour les recherches de la synony- mie grecque; car il faut reconnaître qu’on y trouve des documents précieux, des traditions curieuses pour l’his- toire, et des observations importantes pour la grammaire. A la suite d’Ammonius viennent tous les grammairiens,

* dont les plus importants sont Phrynichus*, Mœris‘, Tho- mas Mugister °

uqués ; les lexicographes Hésychius, Suidas; le Grand

- Étymologique, Pollux, auteur d’an Onomasticon, espèce

, auteurs de nomenclatures des mots at

*{ Biblioth. græe., 1. V,p. 715, ed. Harless.

* Ammoniü De adfinium vocabulorum differentia , ed. Valckenaër, Lugd. “Bat. 1789, in-48; et Lipsiæ, 1822, in-8°. Synonymes grecs, traduits d'Am- monius, par Al. Pillon; Paris, 1824, in-8°.

* Eclogæ voeum atticarum, ed. Blancardo, Lugd. Bat. 1757, in-8°; et Lips. 1833, in-8°. : LL -

* Mæœridis aiticistæ lexicon atticum, ed, Koch, Lips. 1381, in-8°.

5 Eclogæ verborum et nominum atticorum , ed. Lobeck; Lipsiæ, 1820 in-8°.

iv - PRÉFACE.

d’encyclopédie une foule de synonymes sont souvent réunis, mais sans aucun développement et sans explica- tion; puis les commentateurs, à la tête desquels se place Eustathe; enfin les scholiastes, parmi lesquels on distingue ceux d'Homère , d'Aristophane et de Théo- crite. Telles sont ls sources auxquelles on doit puiser; mais il s’en faut que ces sources soient toujours pures et sans mélange. Tous ces grammairiens , souvent copistes les uns des autres , plus souvent encore en contradiction avec eux-mêmes et avec les auteurs, ont besoin qu'une critique exacte et rigoureuse porte le flambeau dans leurs textes, obscurcis encore par la main ignorante et mala- droite des copistes et des premiers éditeurs. Ces richesses enfouies dans les ténèbres, ces matériaux confus et épars dans une multitude de scholies et de vieux lexiques, il faut les coordonner de manière à en tirer un ensemble utile pour la science, à en former un tout à peu près semblable à ces édifices antiques que l’art moderne par- vient à restituer.

A la suite des auteurs nationaux viennent se placer quelques traités modernes utiles à consulter, quoique les secours qu'on en tire soient bien insuffisants. Sans par- - ler des synonymes spéciaux réunis dans les Dictionnaires poétiques de Morell* et de Brassius?, et dans l’anthologie du jésuite Halloix*, il existe un Dictionnaire de syno- nymes de Martin Ruland*, médecin bavaroïs qui florissait au milieu du xvi° siècle; mais sous ce titre si pompeux et

* Thesaurus græcæ Poeseos , etc. Eton. 1762, et cum recens. Maltby, Cantabrig. 1815, in-40. - .

3 J. Brassü Gradus ad Parnassum græcus, etc. in Germania , οἀϊά, C. G. Siedhof ; Gotting. 1839-40. 2 vol. in-8°.

5 Anthologia græca latina , etc. opera P. Halloix ; Duaci, 1617,-in-8°.

Synonymorum græcorum sylva, οἷς, Paris. 1563, in-8°, et Lauging. 1585, in-8e.

PRÉFACE. Υ si séduisant en apparence, ce livre n'offre qu'une nomen- clature simple et sans explication de mots ramassés sans critique, et qui, la plupart, ne sont que de fausses lecons.

Dans ces derniers temps, l’érudition allemande s’est peu exercée sur la synonymie grecque. Les seuls travaux qui soient parvenus à ma connaissance sont : le Diction- paire synonymique grec-allemand, formant la troisième partie du cours de thèmes grecs de MM. Hetz et Voemel!, dictionnaire ἀὐ à M. Voemel, et très-utile à consulter, quoiqu'il se borne à la synonymie de Xénophon; et le peu de synonymes grecs traités par M. Doederlein dans ses excellents synonymes latins ἢ,

Aujourd'hui les sources orientales de la langue grecque sont connues, et il n’est plus permis de s’aventurer à leur recherche dans le labyrinthe de l’étymologie, tant de bons esprits se sont égarés.

On fait depuis longtemps justice du système étymo- logique des anciens. Soit méprise, soit plutôt injustice, les Latins méconnurent les origines grecques de leur langue, que le voisinage de la Grèce devait leur rap- peler sans cesse: On en voit la. preuve dans de docte Varron et dans les autres gramimairiens latins. On sait avec quelle injuste partialité Cicéron prétendait, contre toute évidence, que la langue grecque le cédait en richesse et en abondance d'expressions à la langue latine, enrichie par lui-même des dépouilles de la Grèce*. :

Les Grecs, peuple dont l'imagination vive et poétique devait pousser encore plus loin ce défaut , ignorant les

* Uebungsbuch zum übersetzen aus dem Deutscheh in das griechische von Het: und Voemel."Frankf. am M. 1822. 2 vol. in-12. .

* Lateinische Synonyme und Etymtologieen , Leipz. 1826. 4 vol. in-8°.

δ « O verborum inops interdum quibus abundare 1e somper putas, Græcia ! » Tuscul. quest., 11, 35.

vi PRÉFACE.

origines de leur langue, voulurent en trouver les éléments dans leur langue même. Longtemps ce fut la priñci- pale occupation des sophistes, si spirituellement ridi- culisés par Socrate et Platon dans le Cratyle. Leurs conjectures, souvent ingénieuses et spirituelles, mais qui ne sont le plus souvent que des jeux de mots, ont été répétées dans les écoles et recueillies ensuite par les grammairiens, qui en sont remplis et les ont prises au sérieux. La critique moderne, tout en les appréciant à leur juste valeur sous le rapport étymologique , ne doit pas cependant dédaigner comme des réveries inutiles, ni rejeter sans examen ces antiques traditions dont les gram- mairiens sont encore les fidèles dépositaires. En.se pla- gant au point de vue des Grecs, on peut les considérer comme des gloses qui expliquent souvent les mots et fixent la juste valeur que leur donnaient les anciens. L'usage est donc toujours le guide le plus sûr à suivre ; mais il n’en reste plus de traces que dans les monuments écrits, c’est-à-dire les inscriptions, et ces auteurs immortels venus en trop petit nombre et presque en lam- beaux } jusqu ‘à nous : leur, interprétation est le seul fil qui puisse guider sûrement dans ce labyrinthe. “Mais de . combien de dificultés ce secours est encore entouré , et avec quelle obsourité répond souvent cet orale aux demandes de la philologie, qui le consulte en vain! voit que ce n’est ni l'abondance ni la richesse des matériaux qui manquent, mais bien plutôt les forces et le temps nécessaires pour former un corps complet de : synonymie grecque, travail pour lequel une vie d'homme serait à peine suffisante, si l'on songe que terlaines époques de la littérature grecque et même certains au- teurs els qu'Homère, Platon, Aristote pourraient seuls * fournir des recueils spéciaux de synonymes.assez im- portants. ; -

PRÉFACE. vij

Pour moi, après vingt ans de travaux et de recherches, convaincu de l'insuffisance de mes forces pour donner à cette heureuse idée tout le développement dont elle est susceptible, mais curieux de mettre en œuvre tant de matériaux utiles, j'ai cru. devoir, pour le préseut, me borner à un simple choix offrant la synonymie des au- teurs qu’on appelle classiques, dans tous les genres, et à toutes les époques de la littérature grecque, depuis Homère jusqu’à l’Anthologie. J'ai pensé qu'un tel choix remplirait autant qu'il est possible la lacune qui sefaitsen- tir depuis longtemps dans l'enseignement ; et serait utile à la jeunesse des hautes classes ; aux professeurs, ét enfin aux hommes de lettres curieux d'étudier dans la plus belle des langues Jes chefs-d'œuvre qui ont servi de-modèles à nos liltératures modernes, Dès lors je δ᾽ δὶ rien négligé pour donner à ce recueil les justes proportions dans les- quelles il devait se renfermer. Afin de parvenir à σε but, voici la méthode que j'ai suivie.

Pour ne pas embarrasser le livre du luxe fatigant des dissertations philologiques et de l’ennuyeuse sécheresse de la discussion, l'opinion des grammairiens n’est admiise qu'après avoir été mürement examinée , et lorsqu'elle est appuyée de l'autorité des auteurs juges en dernier ressort.

L’étymologie a été recherchée avec soin ; mais ce n’est qu'avec la plus grande réserve que je me suis avancé sur ce terrain brûlant, et seulement toutes les fois qu'il le fallait pour combattre les grammairiens.

Ma principale autorité a donc été celle de l’usage. A cet effet, des passages nécessaires pour déterminer la véri- table nuance de chaque mot ont été choisis avec soin dans les auteurs reconnus pour classiques dans chaque genre. Ces passages , qui sont comme les pièces justificatives du procès, ont été traduits avec un soin minutieux. Pour ces traductions entièrement littérales, je me suis surtout

viij PRÉFACE.

appliqué à offrir un calque exact de la phrase grecque; c’est dire assez qu'aucune des traductions connues ne m'a été d'aucun secours. Toutes ont élé refaites en entier. Je n'excepterai que quelques morceaux emprun- tés aux excellents travaux de M. Longueville sur Héro- dote et Thucydide‘, et aux traductions littérales de M. Vendel-Heyl?, morceaux auxquels je n'ai eu que très- peu de changements à faire pour leur appliquer mon système de traduction.

La langue poétique présentée jusqu'ici dans les dic- tionnaires d'une manière si .confuse: et si imparfaile , a été rigoureusement renfermée dans ses justes limites. et tous’ les mots en ont été d’autant plus soigneusement notés, que souvent ils ne présenten| pas d'autre diffé- rence que celle de l’usage poétique à l'investigation syno- nymique. |

IL est presque superflu d'ajouter que les passages d'auteurs cilés ont été conférés scrupuleusement sur les meilleurs textes, et qu’enfin rieñ n’a été négligé pour rendre ce livre utile; mais, malgré tous mes efforts pour atteindre le but , il me reste encore à recommander à l'in- dulgence ce fruit de longues et pénibles veilles, car il est de ceux que le temps seul peut conduire à maturité.”

« Harangues tirées des historiens grecs ; Hérodote et Thucydide; grec-fran- çais, par M. E. P. M. Longueville. Paris, Delalain, 1823-1830, 2 vol. in-12.

* Classiques grecs, traductions littérales en regard du texte, Paris, Dela- lain, 1837-40, in-18.

SYNONYMES GRECS.

A.

4. ἀγαθός, ἐσθλός, Εύς, Ἑνηής, Καλός, Καλὸς χαγαθός, Κρήγνος, Χαῖος, Χρηστός, Σπουδαῖος, Ἐπιειχής, Δμύμων, Κεδνός.

ΑΓΑΘΟΣ, ἡ, ὁν (de ἄγαν ou de ἀγαστός), bon, dans un sens très-étendu comme en français, propre à quelque chose. ἀγαθὸς propos, ἱππεύς, ἰατρός, Xen. Cyr. 1, 5... 6, bon laboureur, bon cavalier, bon médecin. Dans Homère, distingué par quelque avantage physique : Βοὴν ἀγαθὸς Διομήδης, [l. 1, 565, Dioméde, bon à pousser le cri de guerre, c’est-à-dire brave au combat. En parlant de choses, &on, c’est-à-dire utile, avantageux, efficace, fertile en parlant de la terre ; au figure, bon, vertueux : Οὐχ ἄρα οἷόντε, ἐὰν ph τις σώφρων καὶ ἀγαθὸς ἢ, εὐδαίμονα εἶναι, Plat. Alcib. 1, 184, il n'est donc pas possible εἰ ξένε heureux, moins d'être sage et vertueux.

ÉXOAOE, ἡ, 6, poétique dans toutes les siguifications de ἀγαθός; brave, par opposition χαχός dans Homère : Μοῖραν δ᾽ οὕτινά φημι πεφνγμένον ἔμμεναι ἀνδρῶν οὐ χαχόν, οὐδὲ μὲν ἐσθλόν, IL. NI, 489, et je pense qu'aucun homme n'a fui la destinée, ni lâche ni même brave. On le trouve aussi dans Xénophon, qui se sert souvent de locutions poétiques , opposé à πονηρός : Καίτοι ἐγὼ οἶμαι οὐδεμίαν ἀρετὴν ἀσχεῖσθαι ὑπ᾽ ἀνθρώπων ὡς μηδὲν πλεῖον ἔχωσιν οἱ ἐσθλοὶ “γενόμενοι τῶν πονηρῶν, Xen. Cyr. I, 5, 20, Je crois pourtant que la vertu n’est pratiquée par les hommes que pour que les bons soient mieux partagés que les méchants.

ΕΥ̓͂Σ, ἐύ, poétique et épique dans tous les sens αἀ᾽ ἀγαθός, ἀχώμαντ᾽ ἠύν τε μέγαν τε, IL. VI, 8, le fort et grand Acamas.

1

2 ATA80%.

Δοιοὶ γάρ τὶ πίθοι χαταχείαται ἐν Διὸς 052 δώρων υἵχ δίδωτι ax, ἕτερος δὲ ἑάων, fl XXIV, 598, en effet deux vases sont placés sur le séwil de Jupiter, pleins dés dons qu'il dispénse, l'un des mauvais, l'autre des bons. Son composé, ÉNHHE (6, ἢ), est poétique. ὡς τοι ἑταῖρον ἔπεφνεν ἐνηέα τε χρατερόν τε, [l. NXI, 96, qui tua ton ami si bon, si brave. Le neutre, εὖ, est resté comme adverbe dans la prose. .

KAAOË, 44h, au propre bedu, en parlant des personnes ct des choses. Νιχᾷ δὲ χαὶ σίδηρον χαὶ πῦρ ak τις οὗσα, Anacr, Od. 2, une belle triomphe et du fer et du Jèu. Au figuré ; mais jumais en parlans des personnes, et plus souvent en parlant des actions, beau, bon, sous le rapport moral, d’où honnété, ver- tueux, honorable, en quoi il diffère εἰ ἀγαθός, qui signifie plus particulièrement te qui est utile, avantageux : Πρόκειται τοῖς γικῶδιν ἀγαθὰ ἔχειν, καλὰ ἀκούειν, Xen. Cyr. VIT, 1, 7, obtenir des avantages, entendre des éloges, tel est le prit réservé aux dvéanqteurs.

ΚΑΛῸΣ KArA@OZ , pour καλὸς καὶ ἀγαϑύξ, prépreiment feat ét bon, qui réunit tous les avantages physiques et moraux, ab figuré; d'où parfait, accompli : À τῷ καλῷ κἀγαθῷ πολίτῃ πῤοδῆς χει, ταῦτα κοιεῖν, Χεῖ. Mein. 1,6, 13, faire qui corivient à uh citayén accompli. Dans tn séns spécial, au pluriel, οἱ χἀλδὲ χἂηαϑοί, répond exaëtemént au frincais les gentilshommes , les nobles, la classe élevée dans un État, lés gens distingués pat leur naissance et leurs biens, optimales : Οὐδεὶς ἂν τῶν nd χἀηαθῶν κῶν ὀρθείη Περσῶν πεζὸς ἰών, Xen. Cyr. 1V,3,5, aucun Perse de la classe des géntilshomimes ne voudrait étre vu allant à pied,

KPÉTYOZ (ὁ, #). On le dérive de χέαῤ et de γάύω, qui réjouit le cœur; Bütimann, de χῤήσιμος ; dans Homère et Platon, bon, utile : Μάντι χανῶν οὐ πώποτέ μοι τὸ χρῆγνον εἰπὲς, IL 1,106, prophète de malheurs, janais lu ne Was rièn dit bon,

XAÏOË, de χάνω, mol licédémonien synonymé ἀ᾽ ἀρχαῖος» d'éyabés et d'edyevés ι Οὗπα γυναῖχ᾽ ὄπωπα χαιώτεραν, Aristoph. 1ÿs: 1157, ñulle part Je n'ai vu üne ntérlleire femme.

ΧΡΗΣΤΌΣ, ἡ, ὁν (god), littéralement ; dont se sert

ΑΓΑΘΟΣ. 8 dont on peut se servir, bon, dans le sens d'utile; proprement en parlant des éhoses, opiposé à πονηρός τ Πότερος ἐπαΐει περὶ τῶν χρηστῶν σιτίων val πόνηρῶν ἰατρὸφ à ὀψυποιύς; Plat, Gorg. 464, d; lequel s'entend mieux à connaître quels sont les bons ou les mauvais aliments du médecin ou du cuisinier ? Par exteu- sion des péersonues : Οἰχόται χρηστοί, Xen. OEron. 9, 5; bons esclaves; Au figuré ; par extension, probe, verlueux : Διὸ καὶ τοὺς υἱεῖς οἱ πάτέρες, χἂν Dot σώφρονες) ὅμως ἀκὸ τῶν πονηρῶν ἀν- θρώπων εἴργουσινν ὡς τὴν μὲν τῶν χρηστῶν ὁμιλίαν ἄφκησιν τὴν δὲ τῶν πονηρῶν κατάλυσιν οὖσαν τῆς ἀρετῆς, en, Memor, 1, 2; 20, aussi les μέγες même, lorsque leurs fils sont sages j les éloignent cependant des méchants, persuadés que la société des hommes vertueux est un exéfcice utile pour vertu, tandis qué celle des méchañts en est perte: Daus Plaloii il a souvent le sens iro- nique que nous donnôns, dans le langage familiër; au mot 6on dans le sens de simple , de. sut : Χρηστὸς εἴ ὅτε μὲ yet ἱκανὸν εἶναι τὰ ἐκείνου οὕτως ἀχριθῶς διιδεῖν, Phœur. ῶ64., b, ἐκ δὲ bien bon de me croire capable de péhètrèr st avant dans les secrets de sa composition,

ΣΠΟΥΔΑΙ͂ΟΣ (6, ἡ) (σπεύδω), proprement empressé, acliF, dili- gent, suivant la définition de Platon parfaitement bon : Σπουδαῖος τελέως ἀγαθός, Plat. Defin. 415. Est opposé à φαῦλος en parlant des personnes et des chosés : Εἰ δὲ δεῖ, θνητὸν ὄντα, τῆς τῶν θεῶν στοχάσασθαι διανοίας, ἡγοῦμαι χἀχείνους ἐπὶ τοῖς οἰχειοτάτοις μά- λιστα δηλῶσαι, πῶς ἔχουσε πρὸς τοῦς φαύλους χαὶ τοὺς δπουδαίους τῶν ἀνθρώπων, [socr, ad Demon. Epil., et s’il est permis un mortel de pénétrer la pensée des dieux, je crois qu'ettt-mêmes, par leur conduite envers leurs parents, ont montré comment ils sont disposés à l'égard des méchants ét des bons.

ἘΠΙΕΙΚΗ͂Σ (ὁ, 4), mot d'origine ionichne, suivant Grégoire de Corinthe, convenable : Τὸ δὲ μέτριον roi χαλῶς ἔχον ἐπιεικέδτατόν φασι, Greg. Cor. 246. Médiocre : Ῥύμδον δ᾽ οὐ μᾶ)σ πολλὸν ἐγὼ πονέεσθαι ἄνωγα ἀλλ᾽ ἐπιειχέα τοῖον, Il. ΧΧΉΠ, 246, je ἐπί αἱ Jait faire un tombeau non trés-granil, mais convenable. D'où, au figuré, qui fait des coucessions , éndulyent, condescéndanit, be- nignus ; clemens : ἔστι δὲ ü ἐπιειχὴς ἐλαττωτιχὸς τῶν δικαίων ξῶν

4 ATAN.

χατὰ νόμον, “τίει. Magn. mor. W, 21, le modéré est celui qui est disposé à relâcher des droits qu'il tient de la loi. Τὸν γὰρ ἐπιεικῆ μάλιστά φαμεν εἶναι συγγνωμονιχόν ; Arist. Nicom. V1, 11, 1, car nous appelons modéré celui qui est disposé à l'indul- gence.

AMŸMON (b,%), (μῶμος), sans reproche , irréprochable, est, dans Homère, l'épithète d'Achille et des héros : Mer’ ἀμύμονα Πη- λείωνα, Od. XXIV, 18, après le brave fils de Pélée. A l'ap- plique principalement aux hommes et quelquefois aux choses : ἀμφ᾽ αὐτοῖσι δ᾽ ἔπειτα μέγαν χαὶ ἀμύμονα τύμθον Χεύαμεν, Od. XXIV, 80, sur eux nous élevämes ensuite une tombe grande et magnifique.

KEANOE, ἡ, &, quelquefois synonyme ἀ᾽ ἀγαθός ou καλός, au figuré, dans les poëtes : Πρὸς δ᾽ ἐμᾷ ψυχᾷ θάρσος ἧσται θεοσεδῇ φῶτα κεδνὰ πράξειν, Eurip. Alcest. 604, j'ai confiance en mon âme que l'homme pieux doit prospérer.

2. Àyæ, Atay.

ἄγαν (ἄγειν), comme nimis en latin a signifié d’abord beau- coup, très, fort, d'où, par extension, et plus souvent, il ex- prime l'excès et se rend par trop : Μηδὲν ἄγαν ἄσχαλλε ταρασσομέ- νων πολιητῶν Κύρνε" μέσην δ᾽ ἔρχον τὴν 600, ὥσπερ ἐγώ, Theogn. Sent. 219 , ne l’abandonne à aucun excès dans les troubles po- lüiques, Cyrnus ; mais suis toujours le juste milieu comme moi. Οὐχ ἀρέσχει δέ μοι τὸ λεγόμενον" μηδὲν ἄγαν" δεῖ γὰρ τοὺς γε χακοὺς ἄγαν μισεῖν, Aristot. Rhet. 11. 21, le mot rien de trop, ne me plait pas; car certainement il faut haïr les méchants avec excès.

AÏAN, poétique, dans Homère sous la forme ionieune λίην» beaucoup, très, fort : Οὐδὲ λίην durpñ, ἀτὰρ οὐδ᾽ εὐρεῖα τέτνχται, IL XUI, 243, elle n’est ni très-étroite, ni très-large. Οὐτω τὸ λίαν ἄσσον ἐπαινῶ τοῦ μηδὲν ἄγαν, Eur. Hippol. 263, ainsi le mot beau- coup me plait moins que la maxime rien de trop. Par la suite il a été employé par les prosateurs altiques dans le même sens αυ᾽ ἄγαν : Kai τοι λίαν προθύμως οἱ σύμμαχοι συμϑεθουλεύχασιν ὑμῖν, ὡς χρὴ Μεσσήνην ἀφέντας, ποιήσασθαι τὴν εἰρήνην, socr. Archid.

ATANAKTEIN. 5 195, et certes les alliés se sont trop pressés en vous conseillant d'abandonner Messène et de faire la paix.

» LA 3. Ayavanteiy, χθεσθαι, Νεμεσᾶν, Νεμεσίζεσθαι, Acyahday, Σχετλιάζειν, Χαλεπαίνειν, Παθαίνεσθαι.

ἈΓΑΝΑΚΤΕΙ͂Ν, souffrir, en parlant de la douleur des dents : ὅπερ τὸ τῶν ὀδοντοφνούντων πάθος περὶ τοὺς ὀδόντας γίγνεται, ὅταν ἄρτι φύωσι, χνῆσίς τε χαὶ ἀγανάχτησις περὶ τὰ οὗλα, ταὐτὸν δὴ πέ-- πονθεν τοῦ πτεροφνεῖν ἀρχομένου ψυχῇ" ζεῖ τε χαὶ ἀγαναχτεῖ nai γαργαλίζεται φύουσα τὰ πτερά, Plat, Phædr, 251, ce, le mal gu'éprouvent ceux qui poussent des dents lorsqu'elles poussent déjà, un grattement et un agacement des gencives, l'âme qui commence à pousser des ailes souffre la même chose. Elle éprouve une chaleur, un agacement et un chatouillement en poussant ses ailes. Au figuré s’indigner : ἀγαναχτήσας τῇ τόλμῃ αὐτῶν, Xen. Hellen. V, 3,3, indigné de leur audace. On lui trouve la signi- fication active au propre : Τινὲς δέ φασι... ἀγαναχτεῖν τοὺς ὀδόντας, εἰ λίθος εἴη, ἐν τῇ διαμασσήσει, Dioscorid, V, 84, quelques-uns di- sent qu’à l’état de pierre elle agace les dents dans la mastication.

ἄχθεσθαι (ἄχθος), étre chargé d’un poids : ἀλλ᾽ ὅτε δὴ χοίλη νηῦς ἤχθετο τοῖσι νέεσθαι, Od. XV, 457, mais lorsque le vaisseau profond fut chargé pour leur retour. Au figuré : Οἱ δὲ ἕλληνες μάλα ἤχθοντο ὅτι τούς τε πολεμίους ἐπεποιήχεσαν θρασυτέρους, Xen. Ezx- pedit. V, 4, 18, et les Grecs furent trés-affligés d’avoir eux- mêmes rendu les ennemis plus hardis.

ΝΕΜΕΣΑ͂Ν et NEMESIZEYOAI, de νέμεσις, faire un reproche Juste, avoir une juste indignation , dans Homère : γὰρ ἐγὼ νεμεσῶ Ἀγαμέμνονι, 1. IV, 413, je ne fais pas de reproche à Aga- memnon.

AEXAAÂAN (ἄχος), exprime une indignation mélée de dou- leur, étre fâché ou affligé : νεμεσίζομ᾽ Ἀχαιοὺς ἀσχαλάαν παρὰ νηυσί, Il. 11, 297, Je ne m'indigne pas si les Grecs gémissent près des vaisseaux.

EXETAIAZEIN (σχέτλιος), se plaindre : δεῖ σχετλιάζειν nai βοᾶν, Aristoph. Plut. 477, il ne faut pas se plaindre ni crier.

XAAETIAÏNEIN (χαλεπός), étre fäché ou irrité : Οἱ δὲ στρατιῶται

θ ΑΓΓΕΛΟΣ.

ἐχαλέπαινον τοῖς στρατηγοῖς, Xen. Anab. 1, 4, 19, les soldats étaient irrités contre les généraux.

ΠΑΘΑΪΝΈΣΘΑΙ (πάθος), forme plus récente, étre ému ou affecté : Σχεδὸν γὰρ ὡς ἐν ἀρείῳ πάγῳ περὶ φόνου γαὶ ψαρμάχων ἀγω- γιζόμενος, ὑπερφνῶς ἐπαθήνατο, Luc. 2, 429, car comme s’il cit plaidé une cause de meurtre au de poison dans l aréopage , il était fortement ému.

4. ἀγγελία, ἄγγελμα, ἀγγελος.

AITEAÏA , ας (ἃ). d'éyyshec, dans Homère députation, am bassade ; ἔγθ᾽ αὖτ᾽ ἀγγελίην ἔπι Τυδὴ στεῖλαν ἀχαιοί, Il. 1V, 384 x et alors les Achéens envoyérent Tydée en députation. Rapport , récit du messager, message, nouvelle, la dépéehe mème, l'ordre apporté par le messager ; μάλα )υγρῆς πεύσεαι ἀγγελίης, 1]. XVIII, 18-19, certes 14 apprendras une bien triste nouvelle.

ÂLTEAMA , «τος (τὸ), ἀ᾽ ἀγγέλλειν, ee qu'on annonce, ehase annoncée, annance dans Thucydide et dans Euripide, Οὐχ ἑκὼν γὰρ ἀγγελῶ βαναῶν τε χοινὰ Πελοπιδῶν τ᾽ ἀγγέλματα, Eurip. Troad, 706, car c'est malgré moi que je vous annoncerai les publics dé- crets des enfants de Panaüs et de Pélops, Οἱ δὲ πρὸς νὸ ἄγγελμα ἐπέα χων τὴν νύχτα, νομίφαντες οὐχ ἀπάτην um, Thu, VIT, 74, cette anaonce ils restèrent encore cette nuit, pensant que ce n'était point une tromperie.

ÂTTEAOË, ov (&}, s'emploie quelquefois pour ἀγγελία, nou velle, message, comme en latin nuñtius pour nuntium, C'est la signification que lni donne le scholiaste dans ce passage de Thu- cydide : ἔγραψεν ἐπιστολήν, νομίζων οὕτως ἂν μάλιστα τὴν αὐτοῦ ἡνώμην μηδὲν ἐν τῷ ἀγγέλοι ἀγανιφήξῖσαν, μαθόντας τοὺς ἀθηναίαηυς, βουλεύσασθαι περὶ τῆς ἀληθείας, Thuc. ΤΠ, 8. il écrivit une lettre, pensant que par ce moyen les Athéniens, instruits de ses inten- tions, qui ne seraient point déguisées dans le message ; pren- draient des mesures conformes au véritable état des choses.

sue ,

κ 4 = «

Ὁ. Άγχελος, Ἐξάγγελος, Διάγγελος, Αὐτάγγελος, Εἰσαγγελεύς ἄγγελος, ov (Ὁ), messager, envoyé qui annonce ce qui s'est

passé au dehors. Le messager était un des personnages du drame

ἌΓΓΕΛΟΣ. u

antique. Dans Philoctète le marchand remplit le rôle de ce mes- sager : ἄγγελος πάρειμί σοι, Soyhocl. Phil. 560, je viens à tai comme messager.

ÉZÂTTEAOE, ou (6), qui annonce à ceux du dehors ce qui se passe dans l’intérieur, suivant Ammonius. Suivant le scholiaste d'Euripide { Hippol. 778) Véééyy#os venait annoncer au chœur les événements qui s'étaient passés dans l'intéricur, ceux que le poëte ne voulait pas mettre sous les yeux du spectateur ; tel est le messager qui, dans OEdipe roi (v. 1232), vient annoncer au chœur la mort de Jocaste. Le mot s'emploie aussi dans un sens plus général + Αὐτὸς προφθάσας τῷ στρατεύματι ἐξάγγελος γίγνεται, Thue. VII , 51, lui-même prévenant (la lettre) vient annoncer da nouvelle à l'armée.

Thucydide se sert de AIÂTFEAOZ dans le mème sens : ἧσαν γάο τινες τῷ Νιχίᾳ διώγγελοι τῶν ἔνδοθεν, VIT, 73, car Nicias auait des gens qui lui annonçaient ee qui se passait dans la ville. Plutarqne traduit par διάγγελος le mot latin optio, par lequel on désignail une espèce d’aide que le centurien se choisissait avec l'agrément du tribun + ἐν δὲ τούτοις ἰτούριος χαὶ Βάρθιος, μὲν ὀπτίων, δὲ τεσσεράριας'" οὕτω γὰρ χαλοῦνται οἱ διαγγέλων καὶ διοπτήρων ὑπηρεσίας τελοῦντες, Put. Galh. 94, de ce nombre étaient Fiturius et Barbius, l'un optio. l'autre \esséraire ; c'est ainsi qu'on appelle ceux qui remplissent les fonctions de diéy- you et de διοπτῆρες.

AŸTÂTPEAOE , ον (6), eelui qui rapporte ce qui lui est arrivé, on ce qu'il a vu, de son prapre mouvement et sans être envoyé par personne : Αὐτάγγελοι δ' αὐτὴν ἰδοῦσαι ἐν τῇ Κλάρῳ ἔφρασαν, Thuc. I , 38, elles annoncérent d'elles-mémes qu'elles l'avaient vu Claros.

EÏZATTEAEYE, ἕως (ὁ), qui annonce l'arrivée ou l'entrée, officier du roi de Perse qui introduisait les ambassadeurs ou ceux qui étaient admis à son audience, éntroducteur. Le nom persan de celte dignité, ἀξαραπατεῖς, nous a été conservé par Hésyehius : Ἐξούλευσαν παριέναι ἐς τὰ βυασιλήϊα πάντα τὸν βουλόμενον τῶν ἑπτὰ ἄνεν ἐσαγγεδέως, Herod. 111. 84, ils décidèrent que chaeun des sept entrerait dans tout le palais, quand il le voudrait, sans intro

8 ΑΓΓΕΛΟΣ.

ducteur. Οὔτος δ᾽ ἦν εἰσαγγελεὺς τοῦ βασιλέως χαὶ πιστότατος τῶν φίλων μετὰ Βαγώαν, Diod. Sic. XNI, 47, il était introducteur du roi (de Perse) et Le plus fidèle de ses amis après Bagoas.

6. ἦγγελος, Ἀπόστολος, Πρέσδυς, Πρεσδευτής, Κύήρυξ, Αγγαρος, Αγγελιαφόρος Αγγελτήρ.

ΑΓΓΕΛΟΣ, ον (6), messager chargé de porter une nouvelle, ou des ordres, ou des dépèches : Χαέρετε, κήρυχες, Διὸς ἄγγελοι ἠδὲ καὶ ἀνδρῶν, Π|. 1, 334, salut, hérauts, messagers de Jupiter et des hommes. Envoyé, en général; est quelquefois employé pour πρεσδεύς, ambassadeur : Λακεδαιμόνιοι πρεσθεῖς ξὺν αὐτοῖς δὲ χαὶ παρὰ Κύρου ἄγγελοι, Xen. Hellen. 11,0 1, 5, les ambassa- deurs lacédémoniens et avec eux les envoyés de Cyrus. Quelque- fois pour κήρυξ, héraut : Ἐπεὶ δὲ ἦν πρὸς τοῖς ἀγγέλοις, ἀνηρώτα τί βούλοιντο, Xen. Anab. 11, 8, 4, lorsqu'il fut près des envoyés, il leur demanda ce qu'ils voulaient. Dans le Nouveau Testament et dans les Pères de l'Église, ἄγγελος est le nom spécial des ANGES, êtres intermédiaires entre Dieu et l’homme , auquel ils sont bien supérieurs en force et en puissance : ἄγγελοι ἰσχύϊ nai δυνάμει uei- ζονες ὄντες, Petr. Epist. 2, 11, 11. Αγγελός ἐστιν οὐσία νοερά, ἀεικίνητος, αὐὑτεξούσιος, ἀσώματος, Θεῷ λειτουργοῦσα κατὰ χάριν, ἐν τῇ φύσει τὸ ἀθάνατον εἴληφνῖα, Damasc. Orthod. fid. 2, 3, l'ange est une substance intelligente, toujours en mouvement , indépen- dante, incorporelle, servant Dicu de son gré, et admettant l'im- mortalité dans sa nature. ἄγγελος χαλεῖται, διὰ τὸ ἀγγέλλειν τοῖς ἀνθρώποις ὅσῳπερ βούλεται αὐτοῖς ἀγγεῖλαι τῶν ὅλων ποιητής, Justin. Martyr, 275, e, on l'appelle AKGE, messager, parce qu'il annonce aux hommes tout ce que veut leur annoncer le créateur «de toutes choses.

AUOZTOAOE, οὗ (6), ἀ᾽ ἀποστέλλω, envoyé, chargé d’une mis- sion importante ou politique : Ô μὲν δὴ ἀπόστολος ἐς τὴν Μίλητον ἦν, Herod. 1, 21, l'envoyé était déjà arrivé Milet, Dans le Nouveau Testament c’est le nom spécial des douze disciples choisis par Jésus-Ghrist pour l'accompagner et répandre ensuite la doctrine chrétienne parmi les payens et les Juifs, d’où

APÔTRE : Kai ὅτε ἐγένετο ἡμέρα, προσεφώνησε τοὺς μαθητὰς αὐτοῦ" χαὶ

ATTEAOS. 9

ἐχλεξάμενος ἀπ᾿ αὐτῶν δώδεχα, οὖς καὶ ἀποστόλους ὠνόμασε, Luc. ΥΙ, 13, οἱ dès que le jour fut venu, il appela ses disciples, et il en choisit douze d'entre cux qu'il nomma apôtres.

ΠΡΕΣΒΥ͂Σ, εὡς (0), proprement wiei{lard, d’où envoyé, am- bassadeur; mais dans ce sens il n’est usité qu'au pluriel TIPÉSBEIZ, peut-être parce que, comme ils étaient chargés d'intérêts importants, on en envoyait tonjours plusieurs en- semble : ÉGouheogævro περὶ τῶν ἐνεστηχότων πραγμάτων πέμπειν εἰς Λακεδαίμονα πρέσθεις, Xen. Hellen. 11,1. ὅ,, ils résolurent, dans ces circonstances, d'envoyer des ambassadeurs à Lacédémone. A défaut du singulier πρέσθυς on emploie la forme plus mo- derne

ΠΡΕΣΒΕΥΤΗ͂Σ, οὔ (ὁ), de πρεσθεύειν, qu'on trouve partout dans les orateurs attiques , elle se rencontre aussi au pluriel, quoi- que Thomas Magister en condamne l’emploi; ainsi dans la lettre de Philippe citée par Démosthène : Παραγενόμενοι πρὸς ἐμὲ οἱ παρ᾽ ὑμῶν πρεσδευταί, Demosth. Cor. 23, les ambassadeurs venus vers moi de votre part. Dans Plutarque lieutenant du consul ou du préteur, ou chef de légion, legatus : Μέτελλος ἀποδειχθεὶς ἐπὶ τὸν κατὰ ἰουγούρθα πόλεμον ὕπατος, στρατηγὸς εἰς Λιβύην, ἐπηγάγετο πρε- σθευτὴν Μάριον, Plut, Mar. θ, Métellus, élu consul dans la guerre contre Jugurtha, général en Afrique, emmena Marius comme lieutenant.

ΚΗ͂ΡΥΞ, xos (Ὁ), de γῆρυς, proprement crieur, crieur public qui faisait les annonces et les proclamations; héraut d'armes, Dans Homère, le χήρυξ est un des officiers les plus distingués des rois et des chefs, il convoque Fassemblée du peuple, est chargé des sacrifices , des festins , εἰς. : ἀλλ᾽ ὅγε Ταλθύθιόν τε χαὶ Εὐρυθά- τὴν προσέειπεν. Τώ οἱ ἔσαν χήρυχε χαὶ ὀτρηρὼ θεράποντε, Il, T, 321, et celui-ci adressa la parole à Talthybius et Eurybate, qui étaient ses hérauts et ses ministresempressés. Οἱ δ᾽ Δργεῖοι ἐπεὶ ἔγνω- σαν οὐ δυνησόμενοι χωλύειν, ἔπεμψαν, ὥσπερ εἰώθεσαν, ἐστεφανωμένους δύο χήρνκας ὑποφέροντας σπονδάς, Xen. Hellen. IV,7,4, lorsque les Argiens virent qu’ils ne pourraient l'empécher, ils envoyérent, selon leur coutume , deux hérauts couronnés pour offrir une trève. Pour ἄγγελος dans les poëtes : ὥρα πότνια, κάρυξ À ppodiras aubpo-

1 ΑΓΓΩΣ.

σιὰν φιλοτάτων, Pind. Νόμι. 8, 1, beauté adorable, messagére des faveurs divines de Penus, Suivant Hésychius, πρέσδυς, ambassadeur, était employé en temps de paix, et le χήρυξ, ne servait qu'à la guerre; inais cette distinction n’est pas tou- jours observée ; ainsi dans Kénophon on trouve πρέσδεις pour χήρυχες : Τί οὐχ ἐποίησε πρέσθεις πέμπων καὶ σπονδὰς αὐτῶν καὶ πουρ- ἔχων τὰ ἐπιτήδεια, ἔστε σπονδῶν ἔτυχεν; Xeon, Anub. IT, 1, 98. que n'a=t-il pas fait en ensayant des députés et demandant une tréva, ct fournissant des vivres jusqu'à ce qu'il eût obtenu (cette) tréve ?

ÂTTAPOZ, ou (6), mat d'origine orientale , cowrrier du eabinet du roi de Perse. Au rapport de Xénophon (Cyropæd. VIHT,6, 17), c’est au grand Cyrus que l’on doit l'institution de ces cour riers qui, au moyen de relais toujours prêts, portaient jour et nuit los ordres et les dépèches du roi dans toute l'étendue de l'empire, φρυχτὰς δὲ φρυχτὸν δεῦρ' ἀπ᾽ ἀνγγάρου πυρὸς ἔπεμπεν, Æsch. Ag. 259, de fanal en Janal la flamme messagére est venue jusqu'ici.

ATTEAIA@OPOZ (ὁ, #), parait avoir été la traduction grecque du mot ἄγγαρος, porteur de dépéches, stator, eourrier des rois de Perse ; Δοῦλοι τοῦ μεγάλου βασιλέως ἡμεροδρόμοι τε χαὶ σνοποί, καὶ ἀγγελιαφόροι, Arist. De Mundo, 6, esclaves du grand roi, et coureurs , el inspecteurs, el porteurs de dépêches. C'était anssi l'oflicier qui annoncait principalement à la cour de Perse, peut- être le même que ᾿᾿εἰσαγγελεύς : δὲ πυλουρὸς χαὶ b ἀγγελιηφόρος περιώρεον, Herod. 171. 118, mais l'huissier et l'introducteur ne le permirent pas,

APFEATÉP, ἦρος (ὁ), forme qui ne se trouve que dans les chants sibyllins : ἀθανάτου θεοῦ ἄφθιτοι ἀγγελτῆρες, Orac. Sibyll. 2, d'un dieu immortel éternels messagers.

T. Αγγος, Ayyaioy, Σχεῦος, Σχενάριον, Τεῦχος. ΑΓΓῸΣ, ες (τό), de ἄγειν, vase en général dans Homère et les poëtes : ὥρη ἐν εἰαρινῇ, ὅτε τε ηλάγος ἄγγεα δεύει, IL. AE, 471, dans la saison Printanière et lorsque le lait remplit les vases. ÂFFEION, ρου (r6), diminutif d'äyyos, plus usité en prose,

ATEIN. 11

vaisseau de toute espèce et de toute matière, dans tous les sens du francais : ἐξέρχονται δὴ σὺν δορατίοις χαὶ ἀσχκοῖς χαὶ θυλάχοις καὶ ἄλλοις ἀγγείοις εἰς δισχιλίους ἀνθρώπους, Nen. “παν, V1, 4, 23, ils sortent donc avec des javelots , des outres, des sacs et autres vaisseaux, au nombre d'environ deux mille hommes. Enveloppe, péricarpe des fruits, receptacle : ἔνια δὲ nai ἐν λοδῷ, τὰ δὲ ἐν ὑμένι, τὰ δὲ ἐν ἀγγείῳ, τὰ δὲ vai γυμνόσπερμα τελείως, Theophr. Hist. Plant. 1,18, les unes sont dans une silique, d'autres dans un Jfollicule, d'autres dans un receptacle, d'autres aussi sont tout à fait gymnospermes. En anatomie, dans les médecins, vais- seaux, veines artères : Διὰ δὲ τὸ μέγεθος τῶν ἀγγείων, καὶ pé- λισθ᾽ ὅταν ἀρτηρίαι τύχωσιν οὖσαι, Galen. ad Glauc. 2, à cause de la grandeur des vaisseaux , et surtout lorsque ce sont des artères.

ΣΚΕΥ͂ΟΣ, εος (+6), en général, ustensile de toute espèce : Πώντα σχεύη ὅσοιςπερ ἐν οἰχίᾳ χρῶνται ἄνθρωποι, Xen, OEcon. 8, 12, tous les ustensiles dont Les hommes se servent dans la maison, Σχεύη τε χεράμου πεποιημένα πληροῦντες πτηνῶν, μιχρῶν μὲν, ἰοδόλων δὲ θηρίων, ἐπέδαλλον αὐτοῖς, Herodian. XXE, 9, rem- pléssant des vases de terre de volatiles petits maïs venimeux, ils Les lançaient sur eux.

EREYAPION , οὐ (ré), diminutif : ἅπαντα δ᾽ ἡμῖν ἀργυρίου nai χρυσίον τὸ σχευάρια πλήρη ᾽στὶν, Aristoph. Plut. 808, tous nos vases sont remplis d'argent et d'or.

ΤΕΥ͂ΧΟΣ, εος (ré), de τεύχω, tout ce qu'on fabrique ou fa- conne, ustensile, vase, arme : Kai στέαρ ἐν τεύχεσι τῶν δελφίνων ἐχρῶντο οἱ Μοσσύνοιχοι χαθάπερ οἱ ἤλληνες τῷ ἐλαίῳ, Xen. Anab. V,4,98,et dans des vases de la graisse de dauphin dont les Mossynæques faisaient le même usage que les Grecs de l'huile.

8. Αγειν, Αγινέειν, Eladve, Ἐλάστρειν, Ἠγεῖσθαι, Οδηγεῖν, Ηγηλάζειν, Οδοῦν, Ηγεμονεύειν, Κομίζειν, Κομίζεσθαι, Πέμπειν, Χειραγωγεῖν, Ποδηγεῖν, Ποδηγετεῖν,

Α͂ΓΕΙΝ, mettre en mouvement , pousser, mener, faire marcher,

conduire un cheval , un homme, et, par extension, une armée : Ua καὶ ἵππον ἄγων, Il. XXIIT, 596 , il dit et amenant la cavule.

12 ATEIN.

ἐγὼ δὲ ῥαδίαν ai βοαχεῖαν ὁδὸν ἐπὶ τὴν εὐδαιμονίαν ἄξω σε, Xen. Memor. 11,1, 23, pour moi je te conduirai au bonheur par un chemin facile et court. Ce verbe a quelquefois pour sujet un nom de chose et rentre dans l’usage de φέρω, porter, voilurer.

ATINÉEIN , forme ionienne prolongée de ἄγω, dont il semble le fréquentatif, ne se trouve que dans Homère et dans Hérodote, et indique une action répétée, ou ordinaire, ou qui s’est faite à plusieurs reprises : Ἡνίχ᾽ ἀγινεῖς αἴγας μνηστήρεσσι δόμον κάτα δαῖτα πένεσθαι, Od. XXII, 198, lorsque tn amènes des chèvres aux prétendus pour faire festin dans le palais.

ÉAAŸNEIN, pousser, particulièrement des bêtes, un cheval, une armée, par extension , un char, un vaisseau ; dans Homère, pousser des bœufs devant soi pour les voler : γὰρ πώποτ᾽ ἐμὰς βοῦς ἤλασαν οὐδὲ μὲν ἵππους, Il. 1, 154, jamais ils n’ont enlevé mes bœufs nimes chevaux. Par un usage spécial à ce verbe il y a souvent ellipse des régimes, ἵππους, ἅρμα, στρατόν : Οἱ ἱππεῖς ἤλαυνον ἐπὶ λόφον τινά, Xen. Hellen. VI, 4, 13, les cavaliers poussérent vers une colline. En français nous nous servons de même du verbe pousser dans un sens abstrait : Æippolyte... arrête ses coursiers , saisit ses javelots , pousse au monstre, Ra- cine, Phèdre, acte Α΄, se. 6. Quoique l'usage confonde souvent les deux verbes ἄγειν et ἐλαύνειν, cependant on peut remarquer, en général, αυ᾽ ἐλαύνειν s'emploie lorsqu'il s’agit d’un mouvement plus accéléré ou forcé, d'un trajet précipité, et dont la durée est déterminée comme celui d’une marche à cheval ou en char, d’un voyage par mer, d’une expédition militaire, d’une marche forcée : Kai τὸ μὲν πρῶτον ταχέως ἡγοῦντο, ἔπειτα δὲ ἐτρόχαζον, τέλος δὲ οἱ μὲν ἱππεῖς χατὰ χράτος ἤλαννον, Xen. Hellen. ΥΙΙ,, 3, 22, et d'abord ils les conduisirent au pas accéléré, ensuite ils couraient, enfin les cavaliers poussaient leurs chevaux de toute leur force.

ÉAAÂZSTPEIN , ce verbe, donné comme forme ionienne et sy- nonyme ἀ᾿ ἐλαύνω, paraît plutôt être un fréquentatif de ce verbe : Πολλοὶ δ᾽ ἀροτῆρες ἐν αὐτῇ Ζεύγεα δινεύοντες ἐλάστρεον ἔνθα χαὶ ἔνθα, I ΧΥ͂ΤΙΙ, 542, εἰ dans ce champ beaucoup de laboureurs faisant tourner les attelages les poussaient de côté et d'autre. Δρόμοις

ATEIN. 43 ἀνιδρύτοισιν ἠλάστρουν μ᾽ ἀεί, Eur. Iph. T. 972, clles me pous- sérent à des coursès incessantes et éternelles.

ἩΓΕΙ͂ΣΘΑΙ (ἄγειν), marcher le premier pour conduire, pour montrer le chemin, aller en avant, précéder : Hysiro δὲ δῖος ὀδυσ- σεύς, Il. IX, 192, et le divin Ulysse (les) précédait. D'où con- duire en qualité de guide ou de chef, au propre et au figuré : Συμ- πάντων δ᾽ ἡγεῖτο βοὴν ἀγαθὸς Διομήδης, Il, IL, 567, tous étaient con- duits par Diomède brave au combat, Au figuré, commander : Καὶ ἣν μὲν ὅτε ἐπεμελοῦντο ὅπως ἄξιοι εἶεν ἡγεῖσθαι, Xen. Laced. resp. 14, 5, il fut un temps ils cherchaient à étre dignes de commander. Dans Xénophon il a une acception spéciale et peut se traduire en terme de tactique, étre à l'avant-garde, conduire l'avant- garde : Παρήγγειλεν ἀναστρέψαντας ἐπὶ δόρυ ἡγεῖσθαι μὲν τοὺς οὐρα- γοὺς, Xen. An. IV,3, 22, il donna l'ordre pour qu'on fit demi- tour à droite et que les serre-files prissent l'avant-garde. Par extension, comme en latin ducere, croire, regarder comme : Τὰ θνητὰ δ᾽ νῦν πρῶτον ἡγοῦμαι σχιάν, Eur. Med. 1921 , ce n'est pas d'aujourd'hui que je regarde les choses mortelles comme une ombre.

OAHPEIN (ὁδιγγός), être guide, d’où conduire : Δίδον δέρῃ σὴν χεῖρ᾽, ὁδηγήσω δ᾽ ἐγώ, Eurip. Herc. fur, 1395, mets ta main sur mon cou et je serai ton guide.

ATHAÂZEIN, forme poétique, suivant les grammairiens, de ἄγω et de ἐλάω, et donnée comme synonyme d'äye, parait exprimer une nuance plus forte, et l’idée accessoire de fatalité, de peine et de misère : Νῦν μὲν δὴ μάλα πάγχυ χαχὸς χαχὸν ἡγηλάζει, Od. XVII, 217, c'est maintenant surtout que le méchant conduit le méchant. À sil", τινὰ καὶ σὺ καχὸν μόρον ἠγηλάζεις, Od. X1,617, ah! mal- heureux, toi aussi tu traines une destinée misérable. Yrù μητρυιὴ βίοτον βαρὺν ἡγηλάζει, Apoll. Rhod. 1,272, elle traine sous une mardtre une vie qui lui est à charge.

OAOŸN (ὁδός), mettre en route, montrer le chemin, guider, conduire : Kai τά τε ἀπ᾽ ὑμέων ἡμῖν χρηστῶς ὁδοῦται, χαὶ τὰ ἀπ᾽ ἡμέων ἐς ὑμέας ἐπιτηδέως ὑπηρετέεται, Herod. IV, 139, comme vous nous montrez lu bonne route , de notre côté nous serons tout

disposés à vous servir, Δυστέκμαρτον ἐς τέχνην ὥδωσα Gynroës,

14 AFEIN; Æsch. Prom. 507, j'ai conduit les mortels à une science difficile à conjecturer.

HTEMONEYEIN (ἡγεμών), étre guide, conducteur chef, guider, conduire : ἐγὼ δ᾽ ὁδὸν ἡγεμονεύσω, Od. V, 261 , et je te montrerai le chemin, D'où communder, être chef : Λοχρῶν δ᾽ Ὧγε-- μόνενεν Οἴλῆος ταχὺς Αἴας, LV, 527: Ajax, le léger fils d'Oilée, était chef des Locriens. Thucydide, Platon et Xénophon ont aussi employé ce verbe poétique : H οὐ δοκεῖ σοι τὸ μὲν θεῶν οἷον ἄρχειν τε χαὶ ἡγεμονεύειν πεφυχέναι; Plat, Phædr. 80, a; ne te semble-t-il pas que ce qui est divin est fait pour commander ét conduire ?

KOMIZEIN (de xopéu), proprement, soigner, d’où emmener, amener, avec l'idée accessoire de soin , d'intérêt : Κόμισσα δὲ μώ- νυχας ἵππους, {ἰ. ΧΙ, 739, et j'ai emmené les chevaux at pied solide. Kai νῦν δὴ χεχομίχασιν ἡμᾶς εἰς χωρίον ἐν οὗτοι μὲν οὔτε βάλλειν οὔτε ἀκοντίζειν δύναιντ᾽ ἄν, Xen. Hellen, 11, 4, 15, et maintenant ils nous ont amenés dans un endroit teux=-ci πὸ pourraient lancer des traits ni des javelots. Mais il emploie plus souvent au moyen χομίζεσθαι, emmener, conduire chez soi : Τοὺς ζῶντας αὖ δεσμοῖσι δυνδήσας βοῶν, ποίμνας τε πάσας δὲς δόμους χομί-- ζεται, Soph. Aj. 63, ensuite, ayant attaché avec des liens les bœufs qui restaient , il les emmène avec tous les troupeaux.

TÉMIIEIN, mener, conduire, dans le sens d'accompagner, d’escorter avec solennité ou en procession : Τὴν μὲν À χάιοὶ ἐς Χρύσην πέμπουσιν, El. 1, 390, les Achéens conduisent celle-ci à Chrysès.

XEIPATOTEÏN (χείρ, ἄγω), mener par la main : Tpéuorta δ᾽ αὖ- τὸν ἤδη ἔρως ἐχειραγώγει, Anacr. 60, 10, l'amour le menait par la main tout tremblant. Εὖ ποιοῖς, Ἑρμῆ, χειραγωγῶν,, Luc. Tim. 1, 20, tu fais bien, d Mercure, de me conduire par la main.

ΠΟΔΗΓΕΙ͂Ν (ποῦς, ἄγειν), diriger les pieds ou les pas : ὦστε αὑτὸς αὑτὸν χωρὶς τοῦ δείξαντος μὴ ἀδύνατος εἶναι ποδηγεῖν, Plat. Epist. ΝῊ, 340 ,c, de sorte qu'il ne peut diriger lui-même ses pas sans quelqu'un qui lui montre la route,

ΠΟΔΗΓΕΤΕΙ͂Ν (ποδηγέτης), dérivé de formation beaucoup plus moderne : Φιλοσοφία χρώμενος εἰς τὸ θεῖον ποδηγετούση,, Synes.

ATEIPEIN. 15

Epist. 141, usant de ἴα philosophie qui conduit à εἰ qui est divin. ἧπερ εὐμαθὴς τρίδυς ὀρθὴ χελεύθῳ τὰν ὀχότῳ ποδιηγετεῖ, Ly- cophr. 12, un sentier facile et le plus droit rhemin met äu jour ce qi est caché dans les ténébres.

9. Αγείρειν, Ἀγυρτάζειν, Αθροίξειν, Ayehabers, Συλλέγειν, Δολλίξειν, Αλίξειν, ὀμηγυρίζεσθαι, Συμξιβάζειν, Συνά-

γειν-

ΑΓΕΙΡΕΙΝ (ἄγω), rapprocher, réunir, rassemble, souvent en pürlant des personnes dans Homère et les poëtes tragiques : Hé) λέων ἐκ πολίων θηρήτορας ἄνδρας ἀγείρας χαὶ χύνας, Hom, IL IX, 540 , ayant rassemblé des chasseurs et des chiens de plusieurs villes. En parlant des choses , umasser, ramasser, dañs Homère et dans Hérodote : μὲν ἔνθα mods βίοτὸν καὶ χρυσὸν ἀγείρων, Od. IN, 301, Ἰὼ, celui-ci amassant des vivres et de l'or ; d'où il signifie encore, dans un sens absolu, faire cvllecte, faire la quête ; demander l'aumêne + ὥσπερ οἱ τῷ μητρὶ ἀγείροντες, Luc. Pseudom., comme ceux qui font da quéte pour la méré des dieux, Au figuré , animer, ranimer : ὃς pur ἀνώγει Τρωσὶν θυμὸν ἀγὲϊΐῥαι, IL V, 509, qui lui ordonne de ranimer le courage des Troyens.

ÂTYPTAZEIN (ἀγύρτης), faire la collecte en parlant d’un men- diant : A ἄρα οἱ τόγε κέρδιον εἴσατο ϑυμῷ χρήματ᾽ ἀγνρτάζειν πολ- λὴν ἐπὶ γαῖαν ἰόντι, Où. ΧΙΧ,, 284, εἰ lui sembla plus avanta- geux de ramasser de l'argent en parcourant beaucoup de pays.

AOPOÏZEIN (ἄθρους), proprement rendre serré, presser l'un cotitré l’autre, d’où rassembler des hommes et surtout des sol. dats, une arméc, dans Thucydide et dans Xénophon, qui se servent très-rarement αἰ ἀγείρο, dans ce sens ; en terme de tae- tique faire setrer les rangs, réunir, rallier : ἡσυχίαν εἶχον ἠθροισμέ- voit, Xen. Hellen. VI, 5, 8 ; il4 serrèrent les rangs et se tinreñt tranquilles. ἀθροίζει τοὺς ἑαυτοῦ vai συντάττεται, en: “π.}, 10, 5, il rallie $és soldes εἰ Les met en bataille.

ÂTEASZEIN (ἀγέλην), rassembler en troupeau, àltrouper ; con- gregare; principalement usité au passif ἀγελάζεσθαι, aller par troupes, vivre en troupe, en parlant des animaux : ἀγελάζονται

10 ΑΓΕΙΡΕΙ͂Ν, δὲ αἴ τε ψάτται καὶ αἱ τρυγόνες, Arist. An. VIII, 12, les pigeons ct les tourterelles se réunissent aussi par troupes.

EYAAËTEIN , de σύν et λέγω, colligere, proprement recueillir de tous côtés , rassembler, amasser, cueillir des fruits, amasser ce qu’on a cueilli, récolter. Au figuré, convoquer, lever une armée : Διὸ ὑμέας ἐγὼ συνέλεξα, Herod. VIT, 8, 1, c’est pour cela que je vous ai convoqués, Στράτευμα συνέλεξεν ἀπὸ τούτων τῶν χρημάτων, Xen. An. 1, 1,9, il leva une armée avec cet argent.

AOAAÏZEIN (ἀολλής), rassembler : ἔρχεο σὺν θυέεσσιν ἀολλίσασα γεραίας, Il. NA, 270, viens avec des victimes aprés avoir ras- semblé les matrones. Ce verbe est poétique ainsi que les deux suivants.

ÂAÏZEIN (ἅλις), réunir en grand nombre : Χρησμῶν ἀοιδοὺς πάντας εἰς ἐν ἀλίσας, Eur. Heracl, 404, ayant réuni tous les devins qui débitent des oracles.

ὉΜΗΓΥΡΙΖΕΣΘΑΙ (ὁμήγυρις), convoquer à une assemblée : AN) ἄγετε πρὶν χεῖνον ὁμηγυρίσασθαι Αχαιούς, Od. XVI, 376, mais allez avant qu'il ait convoqué les Achéens à assemblée.

ΣΥΜΒΙΒΑΖΕΙ͂Ν, proprement assembler deux pièces de bois, en parlant des menuisiers ; au figuré, rapprocher : Ἐγὼ μὲν οὖν καὶ δέομαι ai ξυμθουλεύω ξυμθῆναι ὑμὰς ὥσπερ ὑπὸ διαιτητῶν ἡμῶν ξυμδιδαζόντων εἰς τὸ μέσον, Plat. Protag. 337, e, pour mot donc Je vous prie et vous conseille de vous concilier comme si nous étions des arbitres nominés pour vous rapprocher,

ZYNATEIN, rapprocher, réunir, par opposition à disperser δ ἐδόκει δὴ τοῖς στρατηγοῖς οὐχ ἀσφαλὲς εἶναι διασχηνοῦν, ἀλλὰ συνα-- gets τὸ στράτευμα πάλιν, Xen. An. IV, 4, 10, les généraux Jugérent alors qu'il n'était pas sür de disperser les quartiers, mais qu'il fallait de nouveau réunir l'armée. Réuuir en assem- blée, convoquer : Σννάγειν ἐχχλησίαν, Plut. 1, 972, Ÿ, convoquer une assemblée. Au figuré, réunir des ennemis , réconcilier : Στα- σιάώξζοντας τοὺς ἀδελφοὺς μήτηρ συνάγειν ἐπειρᾶτο, Herodian. IV, 3,9, la mére tächait de réconcilier les frères brouillés.

ATEAH. 47

10. ἀγέλη, éd, Ποίμνη, Συδόσια, Αἰπόλια, Βουχόλιον, Βόσχημα, Βοτόν, Πρόδατον, Κτήνη, Μῆλον.

ἈΓΈΛΗ, (4), de ἄγω, en général, troupeau de gros bétail, et principalement de bœuÿfs; presque toujours avec βοῶν dans Homère ;

ΠΩ͂Υ, εος (τό), vieux mot poétique, et ΠΟΙΜΝΗ, ὃς (ñ), eu prose , troupeau de brebis ou de moutons ;

ΣΥΒΟΣΙΑ, ὧν (τά), troupeau de porcs ;

Δἰπόλιλ, av (τά), troupeau de chèvres : Δώδεχ᾽ ἐν ἠπείρῳ ἀγέλαι" τόσα πώεα οἰῶν, τόσσα σνῶν συθόσια, τόσ᾽ αἰπόλια πλατέ᾽ αἰγῶν, βόσκονυσι ξεῖνοί τε χαὶ αὐτοῦ βώτορες ἄνδρες, Hum. Od. XIV, 109 , douze troupeaux de bœufs paissent sur le continent ; autant de troupeaux de moutons , autant de troupeaux de porcs, autant de nombreux troupeaux de chèvres paissent sous la garde de pasteurs étrangers et d'hommes de cette ile. ἀγέλη ne se trouve qu’une fois dans l’Iliade en parlant de chevaux : ἵππους δ᾽ εἰς ἀγέλην ἔλασαν θεράποντες, Il. XIX , 281 , les valets réunirent les chevaux aux autres. Depuis on l’a employé pour troupeau en général : ὥσπερ ὅταν νομεὺς ἀγαθὸν χύνα ἔχῃ, ua οἱ ἄλλοι νομεῖς βούλωνται πλησίον αὐτοῦ τὰς ἀγέλας ἱστάναι, Xen. Mem. 11, 9,7, de même que , lorsqu'un pasteur & un bon chien, les autres pas- teurs veulent aussi que leurs troupeaux ne s'éloignent pas de lui. Au figuré, troupe, foule : Καλόν γε τὸ χτῆμα, rai πολλῷ upeir- τον ὀΐων τε χαὶ βοῶν, καὶ αἰγῶν, φίλων ἀγέλην χκεχτῆσθαι, Xen. Mem. WI, 11,5, c’est une belle possession et bien préférable à celle de nombreux troupeaux de brebis , de bœufs et de chèvres, que d'avoir une foule d'amis.

BOYKOAION , ov (τό), troupeaux de bœufs : ἔν δὲ τούτω τά τε αἰπόλια χαὶ τὰς ποίμνας χαὶ τὰ βουχόλια Κῦρος πάντα τοῦ πατρὸς συναλίσας ἐς τωὐτό, Herod. Ἰ, 127, alors Cyrus ayant rassemblé dans un même lieu tous les troupeaux, soit de chèvres, soit de brebis , soit de bœufs appartenant à son père.

BÔEKHMA , ατος (τὸ), et poétique, BOTÀ , ὧν (τά), de βόσχω, tout animal que l’on fait paître ; βοσχήματα,, troupeaux d'ani= maux qui paissent : ἀπὸ βοσχημάτων γάλακτι χαὶ τυρῷ καὶ χρέασι

2

18 ἍΓΙΟΣ.

τρεφήμενοι, Xen. Mem. IV, 3, 10, qui se nourrissent du lait, du fromage et de la chair de leurs troupeaux. ὅθι τ᾽ ἀρδμὸς ἔην πάντεσσι βοτοῖσιν, 1, XVIUL, 521, était un abreuvoir pour tous les troupeaux.

NOMEYMA , 2705 (ro), de vous, poétique ; tout animal qu puit, principalement au pluriel, νομεύματα, ων (τά), troupeaux : Εὐπόκοις νομεύμασιν, Æsch. Agam. 1427, dans ses troupeaux aux riches toisons.

ΜΗ͂ΛΟΝ. 60 (ro), aoulon, sans distinction de sexe; bélier, brebis : Πεντήχοντα δ᾽ ἔνορχα παρ᾽ αὐτόθι μιηλ᾽ ἱερεύσειν, IL XXI], 147, et de sacrifier cinquante béliers en ce lieu méme ; plus ordinairement au pluriel, μῆλα us (+4), troupeau de moutons , motwuons : Péynaés re ἰδών, ὑπό τε σπέος face ua, I IN, 279, glacé d'effroi à cette vue, il chasse son troupeau sous une ca- verne.

ΠΡΌΒΑΤΟΝ, ον (τό), de προβαίνω, proprement, bée qui marche en avant pour paître, et principalement, quadrupède , bétail; chez les Attiques, brebis, mouton, d'où, par extension , troupeau, en général et plus ordinairement au pluriel, HPOBATA, ὧν (τά), troupeaux de moutons : Πρόθατον μὲν ὡς ἐπιτοπολύ, ἣν aux ἔχῃ, τὸν νομέα αἰτιώμεθα, en. OEcon. 3, 11, ordinaire- ment quand le troupeau est en mauvais état, c'est le berger que nous accusons.

ΚΤΗ͂ΝΟΣ, ες (τό), suivant l’élymologie, vient de χτείνω, et désigne tout animal qu’on tue pour s’en nourrir; d’autres le font veuir, avec plus de raison, de χτάομαι, χτέανον, posses- sion; au pluriel, KTHNH, possessions, richesses, principale- ment en bestiaux , d'où, en général, troupeaux : ἥχει δέ τις à τῶν προθάτων λελυκωμένα φέρων, τῶν βοῶν χαταχεχρημνισμένα,, à νόσον φώσχων ἐμπεπτωχέναι τοῖς χτήνεσιν, Xen. Cyr. VII, 5, 41, on vient rapporter que des moutons ont été la proie du loup, ou que des bœufs sent tombés dans un précipice, ou l'on vient dire qu'une maladie a attaqué les bestiaux.

41. ἄγος, ἱερός» Aprés, ὅσιος.

ἅΓΙΟΣ, is, de la même famille qu'&yvés, mais de formation plus

ΑΓΊΟΣ. 19 moderne; ainsi qu'æyvés, comme le latin sanctus , exprime l’idée de pureté ou de sainteté naturelle et intérieure, ou morale; landis que éepé;, comme le latin sacer, n’exprime que l’idée de sainteté extérieure ou d’inviolabilité consacrée par les lois ou la coutume : ἔνθα ἦν Ἀρτέμιδος ἱερὸν μάλα ἅγιον, Xen. Hellen. NX, 2, 19, était un temple de Diane très-saint. Ἐν μέσῳ μὲν ἱερὸν ἅγιον αὐτόθι τῆς τε Κλειτοῦς καὶ τοῦ Ποσειδῶνος ἄβατον ἀφεῖτο, Plat. Crit. 116. c, au milieu s'élevait un temple saint dans ce lieu et inaccessible, consacré à Clito et à Neptune. Οἴξασᾳ νληῖδι θύρας ἱεροῖο δόμοιο, Il. VA, 89, ayant ouvert avec une clef les portes de la sacrée demeure. ἅγιος ne se trouve point dans Homère ni dans les tragiques , il est même rare dans les anciens prositeurs. Dans les Septante ἄγιος est l’épithète donnée à l'Être suprême + ἐγὼ χύριος θεός σου, ἄγιος ἰσραήλ, Esai., 43, 3, je suis Le seigneur votre Dieu, le saint d'Israël. ἐγώ εἰμε κύριος ἅγιος ἐν ἱσραήλ, Bsech. 39, 7, c'est moi qui suis le Seigneur, ἰδ saint.d'Israël: s'y trouve aussi quelquefois @mployé pour ἱερός, consacré : Ἡμέρα ἁγία ἐστὶ τῷ χυρίῳ θεῷ ἡμῶν, Nehem. 8,9, ce jour est un jour saint et consacré au Seigneur notre Dieu.

ÂTNGE, proprement , pur; d’où saint , dans les poëtes : Νῦν μὲν γὰρ κατὰ δῆμον ἑορτὴ τοῖο θεοῖο ἁγνή, Od. XXI, 257, car c'est maintenant parmi le peuple une sainte fête en l'honneur de ce dieu. Chaste, épithète spéciale de plusicurs déesses, comme Cybèle , Proserpine et Minerve : Εὔχεσθαι δὲ Ait χθονίῳ, Anuñ- repi θ᾽ ἀγνῇ, Hesiod. Oper. 435, et prier Jupiter terrestre et La chaste Cérès,

O3IOE, α, ον, conforme à la loi divine, à la religion, péeux, religieux ; d’où, religieux, pieux, saint en parlant des personnes : Δὸς δ' ἐς ὑπωρείην ὑψιχρήμνοιο Μίμαντος αἰδοίων μ᾽ ἐλθόντα βροτῶν ὑσίων τε κυρῆσαι, Hom. Epigr. NA, 6, fais qu'en arrivant aux pieds du Mimas escarpé je rencontre des hommes honnétes et pieux, ὁσίων ἀνδρῶν ἀρχόντων, Plat, Epist. VIT, 355, sous ἐδ commandement d'hommes justes, Ἐθέλειν ζῆν τὸν ὅσιον καὶ δίκαιον βίον, Plat. Leg. 11, 663, b, vouloir vivre de la wie religieuse et juste,

FE

Dm

20 ATKYPA.

12. Αγκιστρον, Apréyn, ὄγκος, ὄγκινος.

ΑΓΚΙΣΤΡΟΝ, ov (τό), hamegçon : Αἰεὶ γὰρ περὶ νῆσον ἀλώμενοι ἐχθυάασχον γναμπτοῖς ἀγχίστροισιν, Od. IV, 368, car sans cesse errant autour de l'ile, ils péchaient avec des hamecons recour- bés. Plus tard il s’est employé dans un sens plus général pour toute espèce de croc : ἐπειδὴ γὰρ τοὺς ἐν τῷ δημωτηρίῳ θανατουμέ- νους ἀγχίστροις τισὶ μεγάλοις οἱ δήμιοι ἔς τε τὴν ἀγορὰν ἀνεῖλχον, χἀν- ταῦθ᾽ ἐς τὸν ποταμὸν ἔσυρον, ἔφη τὸν Κλαύδιον ἀγχίστρῳ ἐς τὸν οὐ-- Ρανὸν ἀνενεχθῆναι, Dion, Cass. LX, 975, 92, car comme les bourreaux avaient l'habitude de tirer avec de grands crocs jusque sur la place les criminels mis à mort dans la prison, et de les traïnaïent dans le fleuve, il dit que Claudius avait été enlevé au ciel à l'hamegçon.

ÂPTÂTH, ὡς (ἡ), d'xpra%w, en général, instrument qui sert à tirer ou enlever avec force , machine de fer composée de plu- sieurs crocs qu’on appelait aussi λύχος » loup, et qui servait à tirer les seaux du puits; espèce de main de fer en usage dans les siéges ou dans les combats de mer ; c'était aussi un instrument comme notre pelle ou rateau , autant qu’on peut le conjecturer par ce vers d’Euripide : ἀναγχαίως ἔχει σαίρειν σιδηρᾷ τῇδέ μ᾽ ἀρ-- πάγῃ δόμους, Cycl. 32, il faut que je nettoie la maison avec cette pelle de fer.

ÔrKOS, ov (6), barbe du fer des flèches, dans Homère ; barbe, crochet : Αὐτίκα δ᾽ ἐκ ζωστῆρος ἀρηρότος ἕλχεν ὀϊστόν" τοῦ δ᾽ ἐξελχομέ- voso πάλιν ἄγεν ὀξέες ὄγχοι, Π|, IV, 214, et aussitôt il tira le dard du baudrier bien ajusté et en le tirant les barbes aiguës se bri- sérent.

OTKINOE, ov (6), crochet ; suivant Pollux ὄγκχινοι sont les cro- chets que forme le fer d’un dard ou d’une flèche du côté du bois ou de la hampe : Τῆς &xidog ὄγχινοι μὲν οἱ πρὸς τῷ χαλάμῳ, Poll. I, 137.

13. ἄγκυρα, Εὐναί.

ÂTKYPA, ἂς (4), ancre, dont Pline (VII, 66) et Strabon attribuent l'invention à Anacharsis : Εὑρήματά re αὐτοῦ λέγει....

ATNEIA. 21

τὴν ἀμφίθολον ἄγχυραν, vai τὸν χεραμειχὸν τροχόν, Strab. VIT, 909, au nombre de ses inventions il met l'ancre à deux anses et ἐδ tour du potier.

EYNAÎ, ὧν (ai), grosses pierres qui servaient d’ancre dans les premiers temps : Éx δ' εὐνὰς ἔβθαλον, κατὰ δὲ πρυμνήσι' ἔδησαν, Il. 1, 436, ils jetérent les ancres εἰ attachèrent les amarres de la

poupe. 44. ἀγκών, ὠλέκρανον, Κύδιτον, Πῆχυς, Ἀγκύλη.

ÂTKÔN, ὥνος (6), le coude : ὀρθωθεὶ; δ᾽ ἄρ᾽ ἐπ᾽ ἀγχῶνος, χεφαλὴν ἐπαείρας, Il. X, 80. appuyé sur son coude et ayant levé la tête. Il est ainsi décrit par Galien : ἀγχὼν δ᾽ ἐστίν, ποτε στηριζόμεθα, φησὶν ἱπποχράτης " ἤδη δὲ χαὶ τῶν ὀστῶν αὐτοῦ θάτερον τὸ μεῖζον, οὗ μέρος μέν ἐστι τὸ πρὸς ἱπποχράτους μὲν ἀγχών, ὑπὸ δὲ τῶν Αττιχῶν AAÉKPANON ὀνομαζόμενον " ἰδιχώτερον γὰρ δήπου τοῦτο τὸ ὀστοῦν ΠΗ͂ΧΥΣ χαλεῖται, Galen. de usu part. WI, 2, Le coupe est ce sur quoi nous nous appuyons, dit Hippocrate. Des os dontilest formé, il y en a un plus grand, dont une partie est ce qu’Hippocrate appelle ἀγκών, et les Attiques oLecnane. Or cet os s'appelle plus spécialement encore πῆχυς. Τὸ μὲν οὖν ὀπίσω μέρος αὐτὸς à ἀγκών ἐστιν, ὃν οἱ ᾿Αθηναῖοι μὲν ὠλέκρανον, οἱ Δωριεῖς δὲ KŸBITON ὀνομάζουσι, Galen. de Muscul. 11, 3, la partie qui est derrière est le coude que les Athéniens nomment oLECRANE , et les Doriens cunirus.

ÂTKŸAH, xs (ñ), courbure ou flexion du bras qui forme le coude du côté intérieur : Kai τοῦ ἀγχῶνος χαμπή.... τὸ ἐντὸς τοῦ ἀγκῶνος, Hesych.

45. ἁγνεία, ἄγνευμα, Αγνότης, ἁγιότης, ἁγιωσύνη, Αγιστεία.

ÂTNEÏA, ας (ἡ), ἀ᾽ ἀγνεύω, pureté : ἁγνεία εὐλάθεια τῶν πρὸς τοὺς θεοὺς ἁμαρτημάτων. Plat. Defin. 414, a, la pureté consiste à éviter d'offenser les dieux : ἀγνείη ψυχῆς τοῦ σώματός ἐστι καθαρμός, Phocyl. 215, la pureté de l'âme est la purification du corps.

ÂTNEYMA , ατος (ré), autre verbal d’ayveio qui indique plutôt l’état de pureté, de virginité, est poétique : τέκνον σύμδαχχε Κασάνδρα θεοῖς, οἵαις ἔλυσας συμφοραῖς ἄγνευμα σόν! Eurip. Troad.

22 ATNIZEIN.

500, 6 ma fille, 6 Cassandre, toi qui fus admise aux fêtes des dieux, dans quelles calamités tu as perdu ta virginité !

ÂTNÔTHE , ares (ἡ), d'æyvés, état de pureté, dans le Nouveau Testament : ἐν ἀγνότητι ἐν γνώσει, ἐν μαχροθυμίᾳ, Corinth. 1, 66, par la pureté, par la connaissance, par un esprit patient.

ÂTIOTHE, pros (ἢ), d’äyuç, sainteté, dans le Nouveau Testa= ment : δὲ ἐπὶ τὸ συμφέρον εἰς τὸ μεταλαθεῖν τῆς ἁγιότητος αὑτοῦ, Hebr. 12, 10, mais [Dieu nous châtie] pour notre profit afin de nous rendre participants de sa sainteté.

ÂTIQEYNH, rt (4), d'ayéw, sanctification, dans le Nouveau Testament : Καθαρίσωμεν ξαντοὺς ἀπὸ παντὸς μολυσμοῦ σαρχὸς nai πνεύματος, ἐπιτελοῦντες ἁγιωσύνην ἐν φόδῳ θεοῦ, Corinth. Il, 7,1, nettoyons-nous de toute souillure de la chair et de l'esprit, ache- vant notre sanclification dans la crainte de Dieu. Titre houori- fique employé dans la basse grécité lorsqu'on s'adressait au patriarche ou aux évêques, comme en francais sainteté : Τὰ ὁσίως πραχθέντα παρὰ τῆς ὑμετέρας ἁγιωσύνης, act, 3, Concil, sub Menna, p. 603 , Les actes religieux de votre sainteté.

ΔΓΡΙΣΤΕΙΑ, ας (ἡ), ἀ᾽ ἁγιστεύω, pratique ouscérémonie reli- gieuse, consécration, culte : Καὶ τὰ περὶ τὰς θυσίας τεχαὶ τὰς ἀγιστείας τὰς ἐν τοῖς ἱεροῖς ἐπιφανέστερον τῶν ἄλλων ἐσπούδασε, ἴτοον, Busir, 227, 1 (Pytbagoré) s’otcupa plus que tout autre de ce qui concer- nait les sacrifices et les consécrations dans les temples : Aéys- ται δὲ χαὶ τὴν περὶ τὸ πῦρ ἁγιστείαν ῥωμύλον καταστῆσαι πρῶτον, Plut. Rom. 22; on dit aussi que Romulus institua le premier la " consécration ou le culte du feu.

16. ἁγνίξειν, Καθαίρειν.

Ces deux verbes expriment le même résultat, mais des moyens d’action différents. Dans les liturgies grecque et romaine , ATNI- ΔΕΙ͂Ν était purifier au moyen de l'eau, et ΚΑΘΑΙΡΕΙ͂Ν, enlever des souillures par le moyen du feu : Διὰ τέ τὴν γαμουμένην ἅπτε-- σθαι πυρὸς χαὶ ὕδατος χελεύουσι ;.... διότι τὸ πῦρ χαθαίρει, καὶ τὸ ὕδωρ ἀγνίζει ; Plut. Quest. Rom. 1, 263, e, pourquoi veulent-ils que l'épousée touche le feu et l'eau? est-ce parce que le feu enlève les souillures et que l'eau purifie ?

ΑΓΟΡΑ, 23

A7. ἀγνοεῖν, ἀμφιγνοεῖν.

ÂTNOEÏN, ne pas connaître, ignorer : Οἴμαι δέ σε πολλὰ μεριμ-- νᾶν ὅπως μὴ λάθῃς σεαυτὸν dpi) τι τῶν εἰς στρατηγίαν ὠφελίμων, Xen. Memor. HI, ὃ, 23, Je crois que ἐπὶ prends beaucoup de soin pour ne pas paraitre ignorer quelque chose de tout ce qui est utile l'art de commander. Τὸ δὲ ἀγνοεῖν ἑαυτόν, vai μὴ οἷδε δοξάζειν τε nai οἴεσθαι γυγνώσχειν, ἐγγυτάτω μανίας ἐλογίζετο εἶναι, Xen. Mem. ΠΠῚ,9., ὁ, mais s'ignorer soi-même, et croire et s'ima- giner connaître ce qu'on ne sait pas, c'est, disait-il, étre trés-près de la folie.

AMSITNOEÏN , étre dans le doute, dans l'incertitude sur un | fait ou sur un point : Καὶ τι ἐποίουν ἠμφιυγνόουν, Xen. Anab. IT, 5,8,et ils étaient incertains sur ce qu'ils feraient.

18. Ayvés, Καθαρός.

ΑΓΝΟΣ, pur, a plus de rapport à la pureté intérieure et essen- tielle , ou morale ; dans Homère , mais seulement dans l'Odyssée, c’est l’épithète de Diane, de Proserpine et de quelques autres déesses ; chaste: Χρυσόθρονος ἄρτεμις ἁγνὴ, Οὐ. V, 123, la chaste Diane au trône d'or. Dans Pindare c’est l'épithète d’Apollon, ou du soleil, dont la lumière était considérée comme ce qu’il y a de plus pur : Ζῆνα χαὶ ἁγνὸν Ἀπόλλωνα, Pindar. Pyth. 1X,112, Jupiter et le pur Apollon.

KAGAPOE, &, 6, pur, exprime davantage la pureté extérieure et corporelle, qui était aussi nécessaire pour accomplir les céré- monies du culte : ἂν μὴ χαθαρὸς τὰς χεῖρας γόνον, Plat. Leg. IX, 864, e, s’il n'a les mains pures et non souillées de sang. Δεῖ χαθαρὰν nai ἀγνὴν διαμένειν τὴν γαμηθεῖσαν, Plut. Quest, Rom. 1, l'épousée doit rester pure et chaste.

49. Ἀγορά, Ἐμπόριον, Μαγειρεῖον, Πωλυητήριον, Πρατήριον, Κύχλος. ἀγορά, ἃς (1), proprement, lieu l’on s’assemble, place

publique; d’où, marché, principalement pour les vivres et les denrées de tonte espèce et en général, pour des marchandises de

24 ATOPA.

peu de prix, marché au détail : Τὸ τῶν ὠνίων πλῆθος ὁρῶντες καὶ τὴν εὐετηρίαν τὴν χατὰ τὴν ἀγοράν, Dem. Phil. 144,12, voyant la quantité des marchandises et l'abondance de l'année étalée sur de marché.

ἐμπόριον, o (τό), emporium , endroit se fait le commerce maritime en gros dans un port, marché, bourse : Οὔτ᾽ ἐμπορίῳ χρωμένη οὔτε λιμένα χεχτημένη, Isocr. 198, c, n'ayant point de marché et ne possédant point de port. Par extension, ville, place de commerce : ἐμπόριον δ᾽ ἦν τὸ χωρίον χαὶ ὥρμουν αὐτόθι ὁλκάδες πολλαί, Xen. An. 1, 4, 6, ce lieu était une place de commerce, et beaucoup de vaisseaux marchands y mouillaient.

ΜΑΓΕΙΡΕΙ͂ΟΝ, ov (τό) (μάγειρος); endroit du marché d’Athènes l’on louait les cuisiniers, suivant l'explication que Pollux donue à ce vers qu'il a conservé d’Antiphane : ἐκ τῶν μαγειρείων βαδίζων ἐμδάλλων εἰς τοῦψον, Antiphan. Milit., allant du marché aux cuisiniers à la halle aux poissons.

TIQAHTHPION , ov (τό), généralement, endroit emplaçe- ment l’on vend : Εἰ δὲ rai ἀηοραίοις οἰχήσεις τε χαὶ πωλητήρια χατασχευασθείη, Xen. de Vect. 3, 13, si l'on préparait aux mar- chands des habitations et des emplacements pour vendre. Endroit siégeaient les Poètes (πωλῆται) ; tribunal des Polètes, à Athènes. Ces magistrals étaient chargés des ventes de l'État et de l’adjndieation des revenus publics ; ils vendaient au profit du trésor les étrangers domiciliés qui n'avaient point payé la taxe de 12 drachmes par an à laquelle ils étaient soumis. C’est à cet usage que se rapporte ce passage d’un plaidoyer attribué à Dé- mosthènes : Λαδὼν αὐτὸς αὐτοχειρίᾳ πρὸς τὸ πωλητήριον τοῦ μετοι- χίου ἀπήγαγεν, Dem. ἐπ Aristog. 57, l'ayant saisie de sa propre main il la traïna au tribunal des Polètes.

HPATHPION, ον (τό), de πρατήριος, lieu l'on vend, ou plutôt ce qu'on met en vente; d’où, vente, marché, sous la forme ionienne dans Hérodote : ἐνθαῦτα δὲ λειμών ἐστι, ἵνα σφι ἀγορὴ τε ἐγίνετο χαὶ πρητήριον, Herod., VII, 93, il y a une prairie qui devint une place et un marché.

KŸKAOË, ον (6), proprement, cercle : Κύχλοι δὲ ἐν τῇ νέᾳ χω-

μῳδίᾳ χαλοῦνται ἐν οἷ; ἐπιπράσχοντο τὰ ἀνδράποδα » Poll. VIT,11,

ATOPA. 25

on appelle cercles dans la nouvelle comédie les endroits se vendaient les esclaves. Cet emploi du mot χύχλος vient, à ce qu’ajoute Harpocration, de l'usage étaient les acheteurs de former un cercle dans l'endroit du marché destiné à cette vente.

20. ἀγορά, Βουλή; Ἐχχλησία, Κυρία ἐκκλησία, Ἐχχλησία σύγκλητος, Κατακλησία, ἄγυρις, ὁμήγυρις, Πανήγυρις, ἀγών, Σύλλογοςγ Συναγωγή, Σύνοδος, ἀρχαιρεσία, Συνέδριον.

ἀγορά, ἃς (ἡ), ἀ᾽ ἀγείρειν, lieu l’on s’assemble, et, par extension , l'assemblée même ; dans l’Iliade ἀγορά est l'assemblée du peuple, par opposition à BOYAH, conseil des anciens, des chefs : Αὐτὰρ χηρύχεσσι λιγυφθόγγοισι χέλευσεν κηρύσσειν ἀγορήνδε χαρηχομόωντας ἀχαιούς. Οἱ μὲν ἐκήρυσσον, τοὶ δ' ἠγείροντο pa’ ὦχα. Βουλὴ δὲ πρῶτον μεγαθύμων ἴζε γερόντων, Il. WT, 50, cependant il ordonna aux hérauts à la voix sonore d'appeler à l'assemblée les Achéens chevelus : ceux-là crièrent et ceux-ci s’assemblèrent au plus tôt; et d'abord siégea de conseil des vieillards magnanimes, A Athènes ἀγορά était l res de chaque tribu, et ÉKKAHS{A était l'assemblée générale du peuple qui avait lieu sur la place publique, ou au Pnyx, ou au théâtre : Τὸν στέφανον ἐὰν μὲν βουλὴ στεφανοῖ ἐν τῷ βονλευτηρίῳ ἀνειπεῖν, ἐὰν δὲ πόλις, ἐν πνυχί, ἐν τῇ ἐχχλησίᾳ, Dem. Cor. 244, 2, quand c’est le sénat qui couronne [él faut] proclamer la couronne dans la salle du sénat , et quand c'est le peuple au Pnyx, dans l'assemblée.

κυρία ἐκκλησία était l'assemblée ordinaire qui avait lieu quatre fois par prytanie, ou tous les trente-cinq jours ; on appe- lait ÉKKAH3IA ΣΥΓΚΛΗΤΟΣ, assemblée extraordinaire, celle con- voquée pour des affaires urgentes par les prytanes ou par les gé- néraux ou stratèges : Σνγκλήτου ἐχχλησίας ὑπὸ στρατηγῶν γενομένης xat πρυτάνεων χαὶ βουλῆς γνώμῃ, Dem. 238, 2, une assemblée extraor- dinaire ayant été convoquée par les stratéges de l'avis des pry- tanes et du sénat. Suivant Pollux on l’appelait KATAKAHEÏA , ας (%), lorsqu'on y convoquait aussi les habitants de la campagne : ὅτι χαὶ τοὺς ἐκ τῶν ἀγρῶν χατεχάλουν, Poll. VIIT, 117.

26 ATOPA,

EKKAHSÏA, ας (%), est dans le Nouveau Testament la réunion ou communauté des premiers chrétiens, l'ÉGLISE : Κἀγὼ δὲ σοὶ λέγω, ὅτι σὺ εἶ Πέτρος, καὶ ἐπὶ ταύτῃ τῇ πέτρᾳ οἰχοδομήσω μὸν τὴν ἐχχλησίαν, Matth. 16,18, et moi Je te dis aussi que tu es Pierre, et que sur celle pierre je bütirai mon église, Ce mot se prend tou- jours dans le sens métaphorique, quoique quelques interprètes l’aient voulu entendre au propre.

ΑΓΥΡΙΣ, ss (4), forme éolienne, de mème origine qu'éyepé, dont elle est synonyme; amas, duns Homère : ἐπεὶ βασιλὴν ἴδον, βεθλαμμένον ἧτορ, χείμενον ἐν νεχύων ἀγύρει, IL XNT, 001, lorsqu'ils virent le roi blessé au cœur, couché sur un amas de morts.

OMÉTYPIE, εὡς (4), composé poélique ἀ᾽ ἄγυρις, assemlilée, dans Homère : On ἂψ ἴμεν Οὐλυμπόνδε θεῶν μεθ᾽ ὁμήγυριν ἄλλων, IL XX ,142 , je pense qu'ils reviendront dans l'Olympe à la réu- nion des autres dieux,

ΠΑΝΉΓΥΡΙΣ, &ws (%), proprement, assemblée générale, grand concours de peuples assemblés pour célébrer une fête ou une solennité publique, comme les jeux Olympiques, auxquels on aMuait de toutes les parties dela Grèce, les Panathénées, à Athènes, qui attiraient aussi un grand nombre d'étrangers, ou autres fêtes de ce genre; solennité publique : Οὔτε γὰρ ἐν πανη-- γύρισι ταῖς χοιναῖς διδόντες γέρα τὰ νομιζόμενα, Thuc, 1, 25, car dans les grandes solennités publiques , ne leur rendant point les honneurs accoutumés. |

TÂTON, ὥνος (Ὁ); suivant Eustathe ἀγών était en usage chez les Béotiens pour ἀγορά (Eustath. 1335, 54); on ne le trouve que deux fois dans Homèrë en ce sens, assemblée réunie pour voir ou célébrer des jeux : Δῦτο δ᾽ ἀγών, λαοὶ ὃς θοὰς ἐπὶ νῆας ἕχαστοι ἐσχίδναντ᾽ ἐέναι, Il. XXIV, 1, cependant l'assemblée fut dissoute, et les hommes se dispersaïent pour aller chacun vers les vaisseaux rapides.

EYAAOTOE, ον (6), proprement, colloque, assembléedélibé- rante , conférence τὸ δὲ ἄσμενος ἀκούσας ἐν ξυλλόγῳ τῶν στρατιωτῶν ὄντων λέγει τάδε, Xen. Expedit. V, 7, 22, celui-ci, charmé d’en- tendre ces paroles , parle ainsi dans la conférence que tinrent les soldats.

ATOPA. 21

ΣΥΝΆΑΓΩΓΗ, ἧς (ñ), proprement, convocation : Δοχῶν καὶ ἐν τῇ ξυναγον τοῦ πολέμου μαλακὸς εἶναι, Thuc. 11, 18, δὲ paraissant trop lent à réunir toutes les troupes pour la guerre, Chez les Juifs SYNAGOGUE , dans les Actes des apôtres : ἦλθον εἰς Θεσσαλονίχην, ὅπου ἦν συναγωγὴ τῶν Ἰουδαίων, Act, apostol. 17, 1, ils vinrent Thessalonique εἰ 7 avail une synagogue des Juif. ‘:

ΣΥΝΟΔΟΣ, ou (ἢ), réunion : Ταμιεῖόν τε Δῆλος ἦν αὑτοῖς, καὶ ξύνοδοι ἐς τὸ ἱερὸν ἐγίγνοντο, Thuc. 1. 96, leur trésor était à Délos , et leurs réunions avaient lieu dans le temple.

APXAIPESIA, ας (ἡ), proprement, élection des magistrats, d’où, magistrature même, les magistrats dans Hérodote : rs δὲ θάψωσι ἀγορὴ δέχα ἡμερέων οὐχ ἵσταταί σφι, οὐδ᾽ ἀρχαιρεσίη συνίζει, Herod, VI,,58, après qu'ils l'ont enseveli, pendant dix jours l'assemblée du peuple ne tient pas, et aucun magistrat ne siège. Dans Démosthène , élection : ὡς δ᾽ ἐν ἀρχαιρεσίαις ὑμεῖς Χαύρίαν ἐπὶ τὸν πόλεμον τοῦτον χατεστήσατε, Dem. in Aristocr, 677, 16, mais comme dans les élections vous avez choisi Chabrias pour cette guerre. À Rome, élections des comices : Οὕτω δὴ πάλιν ἀρχαι- ρεσιῶν γενομένων, ὕπατος ἀνεδείχθη Οὐαλέριος, μι. Publ. 100 ,e, ainsi les élections ayant eu lieu, Falérius fut nommé consul.

ΣΥΝΈΔΡΙΟΝ, ον (τό), dieu ou salle des séances, curia : Τῷ δ᾽ ὑστεραίᾳ οἱ μὲν τριάχοντα πάνν δὴ ταπεινοὶ rai ἔρημοι ξυνεκάθηντο ἐν τῷ ξυνεδρίῳ, Xen. Hellen. TT, 4, 14, le lendemain les trente, tout abattus et abandonnés de tous, siégeaient dans la salle de leurs séances. Chez les Juifs le saxHÉéDRIN ou grand sanhé- drin, était le tribunal suprême établi à Jérusalem; il jugenit les causes capitales en matière politique ou ecclésiastique; il se com- posait de soixante-douze juges choisis parmi les interprètes de la loi (γραμματεῖς) et les sénateurs {πρεσθύτεροι) , οἱ élait présidé par le souverain pontife : δὲ ἀρχιερεῖς καὶ ὅλον τὸ συνέδριον ἐζὰ- τοὺν χατὰ τοῦ ἰησοῦ μαρτυρίαν, Marc. 14, 55, Or les principaux sacrificateurs et tout le conseil cherchaïent quelque témoignage contre Jésus, 1 y avait aussi des sanhédrins ou tribunaux parti- euliers dans chaque ville (Matth. 10, 17).

28 ATPIOS. 21. Âyoodteu, ὠνεῖσθαι, Πρίασθαι, Μεταβάλλεσθαι.

ÂTOPÂZEIN (ἀγορά), étre ou aller au marché, dans Hérodote et les anciens Attiques : ἀγοράσοντες ἤχομες, Aristoph. Acharn. 750, nous sommes venus au marché. Par extension , dans les Attiques plus récents, acheter au marché : ἔκ ταύτης oi στρατιῶν-- ται ἠγόραζον τὰ ἐπιτήδεια, Xen. Anab. 1, 5,10, dans cette ville les soldats achetèrent des vivres.

ὨΝΕΙ͂ΣΘΑΙ (ὄνω), proprement , mettre ou proposer un prix à un objet pour l’acheter : ἐπεθύμησε τῆς χλανίδος, καὶ αὐτὴν προσε)-- θὼν ὠνέετο " δὲ λέγει " ἐγὼ ταύτην πωλέω οὐδενὸς χρήματος, Herod. UT, 139, ἡ] eut envie du manteau, ct, s’'approchant, proposa de l'acheter ; mais celui-ci lui dit : Je ne veux le vendre pour rien au monde. Plus lard, acheter, en général : ἔζων τὰ μὲν ἐχ τῆς πολεμίας λαμθάνοντες, τὰ δὲ ἐχ Κορίνθον ὠνούμενοι, Xen. Hellen. VIT, 2, 17, ts subsistaient tant de ce qu'ils tiraient du pays ennemi que de ce qu'ils achetaïent à Corinthe. Les Attiques purs n’em- ployaient pas ce verbe à tous les temps; ainsi l’aoriste ὠνησάμην ne se trouve que dans les nouveaux Attiques , tels que Plutarque, Lucien , Strabon , etc.; les anciens ne se servaient à ce temps que de l’ancien aoriste ΠΡΊΑΣΘΑΙ : ἐπριάμην οὖν αὐτὸ βουλόμενός σον τῇ γυναιχὶ δοῦναι, Plat. Epist. 13, 361, a , Je l'ai donc acheté voulant le donner à ta femme.

METABAAAESOAI, proprement, faire des échanges; d’où, commercer : À τοὺς ἐμπόρους τοὺς ἐν τῇ ἀγορᾷ μεταθαλλομένους καὲ φροντίζοντας τι ἐλάττονος πριάμενοι πλείονος ἀποδῶνται, Χεη. Με- mor. 111, 7, θ., ou les négociants ou ceux qui commercent sur la place et re cherchent qu'à acheter au moindre prix pour vendre

plus cher.

22. ἄγριος, Αγρεῖος, Ἀγρότερος, ἄγροικος, Αγροῖκος» Αγρότης, Αγροιώτης , Ἀγροτιχός, Αγρονόμος,, Αγριόεις. ÂTPIOZ, α, ον, ἀ᾽ ἀγρός, comme en latin agrestis, qui vient

ou naît dans les champs et sans culture, en parlant des plantes,

sauvage est opposé à ἥμερος : Γῇ τὰ ἄγρια χαλὰ φύονσα.... δύναται χαὶ ἥμερα, Xen. OEcon. 16,5, une terre qui produit de beaux

ΑΓΡΙΟΣ. 29

fruits sauvages peut aussi en produire de doux. Par extension il se dit des animaux : Δίδαξε γὰρ ἄρτεμις αὐτὴ βάλλειν ἄγρια πάντα, IL V, 53, Diane lui enseigna elle-même à frapper toutes les bêtes sauvages. Au figuré, sauvage, farouche, cruel, barbare : Αἴ κεν Τυδέος υἱὸν ἀπόσχῃ ἰλίου ἱρῆς, ἄγριον αἰχμητήν, IL VI, 96, elle éloigne d'Ilion sacrée le fils de Tydée, farouche guerrier.

ΑΓΡΕΙ͂ΟΣ, εἰα, au figuré, dans Aristophane : ἀγρεῖος εἶ καὶ σκαιός, Aristoph. Nub. 645 , que tu es grossier et imbécile.

ÂTPOÔTEPOS, α, ον (ἀγρός), des champs, sauvage, en parlant des animaux : θεν ἡμιόνων γένος ἀγροτεράων, Il. 11, 852, d'où la race des mules sauvages. Nom spécial de Diane, comme déesse de la chasse, dans Homère et Xénophon : ἄρτεμις ἀγρο- τέρη, Il. XXI, 471, Diane champétre. * ÂTPOIKOZ (ὁ, ἡ), ἀ᾽ ἀγρός, au propre, qui demeure ou vit aux champs > paysan, rustre, manant, rusticus : ἔγημα Μεγαχλέους ἀδελφιδῆν ἄγροιχος ὧν ἐξ ἄστεως, Aristoph. Nub. 46 , moi paysan J'ai pris pour femme à la ville la sœur de Mégaclès. ἄγροικα ζῶα, Arist. Animal. Y, 1,13, animaux qui vivent dans les champs; par opposition à ὀρεῖα. Au figuré, rustre, grossier, manant : ἧς ἄγροιχος εἶ χαὶ δυσμαθής ! Aristoph. Nub. 646, que tu es rustre et difficile à instruire! Ἀγροίκῳ τινὶ σοφίᾳ χρώμενος, Plat. Phædr. 229 ,e , usant d’une sorte de grossière sagesse. Platon l’emploie dans le sens d’&yptos, barbare, cruel : Â ἄγροιχα ἔφησθα σὺ εἶναι ἀληθῆ λέγων, Polit. X, 613,e, ce que tu affirmais être cruel, te servant d'une expression vraie. Quelques grammairiens ont voulu établir une distinctiomde signification entre ἄγροικος et ÂTPOÏKOZ. Ils prétendent que le premier ne s’employait qu’au propre et &ypotxes, marqué du circonflexe au figuré. Suivant les meilleurs critiques, la différence d’accent qu’on remarque dans ces deux mots est purement dialectique, et vient de ce que les Attiques aimaient à reculer le plus possible l’accent ; ainsi, selon Thomas Magister, ἄγροιχος était en usage chez les Attiques dans les deux significations, propre et figurée.

ÂTPÔTHE » ὃν, et ἈΓΡΟΙώτησ, ον (é), paysan : Αἰγυπιοὶ γαμ- ψώνυχες οἴσί τε τέχνα ἀγρόται ἐξείλοντο πάρος πετεηνὰ γενέσθαι, Od. XVI, 217, des vautours aux serres crochues dont les paysans

30 ATPOSX.

ont enlevé les petits avant qu'ils fussent en état de voler, Νήπιοις ἀγροιῶται, ἐγημέρια φρονέοντες, Θά, XXT, 85, sots paysans, que ne pensez qu'au jour présent. Tis ἀγροιώτας πελάθει θριγχοῖς ; Aristoph, Thesm. 64, quel rustre s'approche de ces murs ?

ATPOTIKOE, ἡ, ὅν, synonyme ἀ᾽ ἄγριος, est une forme mo— derne qui ne se trouve que dans les grammairiens : Àyportxds σταῆμός, Eustath. ad Il. ὦ, 29, habitation rustique.

ÂTPONOMOS (ὃ, ἢ), qui pait ou habite dans les champs, champétre : Tüdé θ᾽ ἅμα Νύμφαι χοῦραι Διὸς αἰγιόχοιο ἀγρονόμοι παίζουσι, Od. VI, 106, avec elle jouent les nymphes champétres, filles de Jupiter porte-cgide.

ÂTPIOEIZ, ἐσσα, εν, forme épique moderne , dans Nicandre , qui rend sauvage farouche : ὡς δ᾽ ὁπότ᾽ ἀγριόεσσαν ὑποθλίψαν-- τες ὀπώρην, Nicandr. Alex, 30, ainsi lorsque écrasant de fruit qui rend farouche,

23. Aypôs ; Αλωή, Apovpa, Γύης, Νεός, Νειός, Πέλεθρον, Πλέθρον, Tépevos, Χῶρος, Χωρίον.

ΑΓΡΟΣ, οὔ (ὁ), champ, terre susceptible de culture; ager : ἕν γεωργίᾳ τοὺς χεχτημένους ἀγρούς, Xen. Mem. ΠῚ, 9,11, en agriculture ceux qui possèdent des champs. Par opposition à ἄστν πόλις, ville : Kai ἔχπληξιν κατά τε τοὺς ἀγροὺς χαὶ ἐν τῇ πόλει ἐποίησε, Xen. Hellen. IV, 7, 3, et il jeta l’effroi dans les champs et dans la ville.

ÂAQË, ὃς (4), ἀλοάω, terrain cultivé, dans Homère : ὃς rar πόλλ' ἔρδεσχεν Ebay Οἰνῆος ἀλωήν, Il. IX, 540, qui faisait habituellement beaucoup de mal sur les terres d'OEnée.

ÂPOYPA , ἂς (1), ἀ᾽ ἀρόω, terre labourée ou labourable , gué_ rets ; arvum : Νειὸν δὲ σπείρειν ἔτι χουφίζουσαν ἄρουραν, Hesiod. Oper. 11, 81, et ensemencer la jachère dont la terre est encore lévère, En général, terre cultivée, Εἰ δὲ τίς ἐσσι βροτῶν οἱ ἀρούρης κάρπον ἔδουσιν, Il. VI, 142, mais οἱ tu es un des mortels qui mangent le fruit de la terre.

TŸHES, οὐ (6), mesure de terre qui contenait un peu moins de dix orgyes, suivant le scoliaste de l’Ilinde (1,579), ou de

ATPOS. 31 deux stades, suivant le scoliaste de l'Odyssée (VIT, 113); arpent de terre; ne se trouve qu’en composition dans Homère : ἔνθα μιν ἤνωγον τέμενος περιχαλλὲς ξλέσθαι πεντηχοντόψυον, Il, TX, 578, ils lui firent choisir une trés-belle pièce de terre «le cin- quante arpents. Dans les poëtes plus récents, champ : ἔνθεν ἐχραγήσονταί ποτε ποταμοὶ πυρὸς δάπτοντες ἀγρίαις ἡνάθοις τῆς χαλ- λιχάρπου Σιχελίας λευροὺς γύας, Esch. Prom. 369, d'où jailliront un jour des fleuves de feu dévorant de leurs müchoires cruelles les champs unis de la Sicile riche en récoltes. τὸν Ἀργείων γύην σπείροντες, Eurip. Heracl. 839, δ vous qui cultivez les champs des Argiens.

NEOE, (%), de νέος, sous-entendu à, proprement, {erre nouvellement labourée, Jachére ; novalis : Et péler ἀγαθὴ νεὸς ἔσεσθαι, Xen. OEcon. 16,13, pour que la terre nouvellement labourée soit fertile.

ΝΕΙΟΣ, οὔ (%), est la forme épique du précédent, terre nou- vellement labourée , jachère : ÂIY ὥστ᾽ ἐν νειῷ βός οἴνοπε πηχτὸν ἄροτρον, ἴσον θυμὸν ἔχοντε, τιταίνετον, Il. ΧΠῚ, 703, comme deux bœufs noirs dans un champ tirent d'un commun accord la lourde charrue.

ΠΕΛΕΘΡΟΝ, ον (ré), ce qu’on lahoure de terre en un jour, journal, arpent , mesure : ἑπτὰ δ᾽ ἐπέσχε πέλεθρα πεσών, Il. XXI, 407, et en tombant il couvrit un espace de sept plethres. La forme syncopée TIAÉOPON, ον (+6), ne s’emploie que comme mesure de surface de 100 pieds grecs, plêthre ; le jugerum des Latius avait, selon Quintilien (1, 10, 42), 240 pieds en longueur et la moi- tié en largeur.

ΤΈΜΕΝΟΣ, εος (ré), de réuvw, pièce ou morceau de terre : Kai μὲν Λύχιοι τέμενος τάμον, ἔξοχον ἄλλων, χαλὸν φυταλιῆς, χαὶ ἀρού- pas, ὄφρα νέμοιτο, Il, NT, 194., et les Lyciens lui coupérent une pièce de terre plus grande que les autres, belle en plantation et en terre labourable, pour qu’il la cultivät. Enceinte réservée et consacrée à un dieu : Γάργαρον ἔνθα δέ οἱ τέμενος βῶμός τε θυήεις , ΠΝ, 48 , sur le Gargare, il a une enceinte sacrée et un autel parfumé.

ΧΩ͂ΡΟΣ, ον (δ), proprement, espace : Χῶρον μὲν πρῶτον διεμέ-

92 ATXEIN.

τρεον, 1{. 111. 315, d'abord ils mesurérent un espace. Éà cam— pagne, par opposition à la ville : Kai γὰρ ἐν τῷ χώρῳ χαὶ ἐν τῷν ἄστει ἀεὶ ἐν ὥρᾳ ai ἐπιχαιριώταται πράξεις εἰσίν, Xen. OEcon. 5, 4, cn effet, à la campagne comme à la ville les travaux ont toujours des heures fixes et des temps très-marqués. Quelquefois champ, dans Xénophon : Οὐδέποτε γὰρ εἴα χῶρον ἐξειργασμένον ὠνεῖσθαι, Χεπ. OEcon. 20 , 22, car il ne voulait jamais que J'achetasse un champ cultivé.

XOPION, οὐ (τό), diminutif de χῶρος, terrain : ἔτι δὲ οἱ μὲν ἀγροὺς κεκτημένοι πάντες ἔχοιεν ἂν εἰπεῖν ὁπόσα ζεύγη ἀρχεῖ εἰς τὸ χω- ρίον ai ὁπόσοι ἐργάται, Xen. V'ectig. 4, 5, en outre tous ceux qui possèdent des terres pourraient dire combien de paires de bœufs et combien d'ouvriers sont suffisants pour cultiver le ter rain, Dans Plutarque, terre, domaine , villa des Latins : ἔπαν- ελθὼν δ᾽ εἰς τὸ χωρίον, ἂν μὲν % χειμών, ἐξωμίδα λαδών, θέρους δὲ γυμνὸς ἐργασάμενος μετὰ τῶν οἰχετῶν ἐσθίει τὸν αὑτὸν ἄρτον, Plut. Cat. maj. 3, revenu à sa maison de campagne , si c'était l'hiver, prenant son manteau, et l'été, en simple tunique, après avoir travaillé avec ses esclaves il mangeait du même pain.

24. ἄγχειν, Απάγχειν, Πνίγειν, Ἀποπνίγειν, Καταπνίγειν.

ΑΓΧΕΙΝ, serrer : ἔγχε δέ μιν πολύχεστος ἱμὰς ἁπαλὴν ὑπὸ δειρήν, Il. VX. 371, la courroie piquée serrait son cou délicat.

ÂTIÂTXEIN, étrangler : μὲν dde v6pèy ἀπάγχων, Θά. XIX, 230 , il regardait le faon en l'étranglant. ἀπάγξασθαϊ με ποιησεῖς, Theocr. WA, 9 , tu me forceras de m'étrangler ou de me pendre.

IINITEIN , suffoquer : Οὕτω γὰρ πνίξαντες ἐν ὑδασι τρὺς ἀχολύμ-- 6ovs, Batr. 158, ainsi ayant noyé dans les ondes ceux qui ne savaient pas nager. ἐπνίγετο ὅστις μὴ ἐτύγχανεν ἐπιστάμενος νεῖν, Xen. Anab. V, 7, 15, celui qui ne savait pas nager était suf- Jfoqué.

ÂTIONNITEIN, étouffer : Oÿr' ἀμφιέννυνται πλείω à δύνανται φέρειν, ἀποπνιγεῖεν γὰρ ἄν, Xen. Cyr. ΝΤΠ, 2, 11, ils ne se couvrent pas de plus d'habits qu'ils ne peuvent en porter, car ils étouffe- raient. O6 οὑτοσί pe νῦν ἀποπνῖξαι βούλεται, Aristoph. Vesp. 1134, puisque celui-ci veut maintenant m'étouffer. Au figuré :

ΑΓΩΝ. 33

ἐφ᾽ οἷς ἔγονγγε ἀποπνίγομαι, Dem. 403, dont je suis étouffé. En francais nous dirions suffoqué dans le langage familier,

KATANNITEIN , étouffer, en parlant du feu , du charbon : Πα- ράδειγμα δ᾽ ἐχ τούτου λαμθάνειν ἐστὶ τὸ συμβαῖνον ἐπὶ τῶν χαταπεπνι- “μένων ἀνθράχων, Arist. de Invent. 5, il faut prendre pour exemple de cela ce qui arrive aux charbons étouffés. Πάντα δὲ ταῦτα β)λά-- πτει τὰ δένδρα χαταπνίγοντά τε nai ἐπισχιάζοντα, Theophr. Caus. pl. I, 18,3, les arbres nuësent à toutes ces semences en les étouffant et les couvrant de leur ombre.

25. Αγών, ἀγωνία, ἈΑγώνισμα, Ἀγωνισμός, ἈΑγώνισις.

ÂTON, ὥνος (ὁ), ἀ᾽ ἄγω, rapprochement , réunion de choses d'hommes, d’où : assemblée ; 35 concours ou enceinte de spectateurs réunis pour voir des jeux; de : la lice, le cirque, et, par extension, combat du cirque, Jodte, lutte, jeux du cirque. Ἐγὼ ταῦτ᾽ ἂν ἥδιόν σον διηγουμένου ἀχούοιμι à εἴ μοι γυμ- νιχὸν ἱππιχὸν ἀγῶνα τὸν actes διηγοῖο, Xen. OEcon. 7,9, Je t'entendraïs raconter cela avec plus de plaisir que οἱ tu me racontais le plus beau combat gymnique ou hippique. Au figuré, lutte, concurrence de tout genre, procés ? Ἐὶ ἠξίωσας τὸν ἀγῶνά σοι εἶναι πρὸς τοὺς ἐνθάδε ἀνθρώπους, Plat. Alctb, I, 119,0, se tu as pensé que tu aurais à soutenir la lutte contre ces hommes-là.

ATONÏA , ας (#%), action de combattre ; suivant Pollux, ce mot est plus spécial pour les jenx du Stade et ceux des Dionysiaques : Σεμνότερον εἴποις ἂν ἀγωνίαι γυμνιχαί,, καὶ ἀγωνίαι Διουνσιαχαΐ, Poil. WI, 142. Mais il a, dans presque tous les auteurs, une signification plus générale, exercice : ἘΠῚ τις ἱππεύειν τοξεύειν οἶδεν, à αὖ παλαίειν à πυχτεύειν 4 τι τῆς ἄλλης ἀγωνίας, Plat. Al- cib.2, τάδ, si quelqu'un sait monter à cheval, ou tirer de l'arc, ou bien lutter, ou Loxer, tout autre exercice.

ἀγώνισμα, χτος (τό), ἀ᾽ ἀγωνίζομαι, verbal qui exprime l'effet , le résultat de l’action , exercice, représentation des jeux, représentation, commissio, certatio : ἐστὶ μνησθῆναι περὶ ἀπάντων τῶν ἀγώνων τῶν γυμνιχῶν, ὡς ὅσα μὲν αὑτῶν πρὸς πόλεμόν ἐστιν ἀγωνίσματα ἐπιτηδευτέον, Plat. Leug. 832, 6, il faut se rappeler au sujet de tous les combats gr mniques , qu'on doit s'appliquer

3

94 ATON.

tous ceux qui sont des exercices préparatoires pour la guerre. Κτῆμά τε ἐς ἀεὶ μᾶλλον ἀγώνισμα ἐς τὸ παραχρῆμα ἀχούειν ξύγχει- ται, Thuc. Y,22, cet ouvrage est composé pour ΕἾ ΓΘ un monu- ment éternel et non un ouvrage d'apparat fait pour flatter un mo- ment l'oreille.

ATANIEMOS, οὔ (6), d'æyovitouæ, action de concourir, ému lation : ΤΙολ)ὴ δὲ ἀντιτέχνησις τῶν χυδερνητῶν vai ἀγωνισμὸὴς πρὸς Sous, Thuc, VIT, 70, la plus grande émulation animait les pilotes qui luttaient à l'envi les uns des autres pour se surpasser dans leur art.

ÂTÉNISIE, eus (4), action de combattre, de concourir aux jeux ; est un de ces mots que Denys d’Halicarnasse censure dans Thucydide comme vieux et surannés ( Dion. Hal. de Thuc. V, 795): Κατὰ τὴν οὐχ ἐξουσίαν τῆς ἀγωνίσεως, προελθὼν ἐς τὸν ἀγῶνα, ἀνέδησε τὸν ἡνίοχον, Thuc. V, 50, comme il n'était pas permis de concourir, s'étant avancé dans le stade, il couronna le conducteur.

26. Αγών, ἄεθλος, θλος ἦθλα, ἄρλημα, Πάλη, Παλαισμο- σύνης, Πυγμαχίη, Πυγμή, Πένταθλον, Παγκχράτιον, ἅμιλλα, Νάχη.

ÂTON, ὥνος (Ὁ), concours ou enceinte de spectateurs réunis pour voir les jeux : d’où , La lice, le cirque, dans Homère : Βήτην ἐς μέσσην ἀγῶνα, 1]. ΧΧΠΙ, 685, ὧν s'avancérent au milieu du cirque. Par extension, Joie on combat du cirque, jeux : Οἱ γυμ- γιχοὶ ἄγωνες, Lsocr. Paneg. 1, les combats, les jeux gymniques. Se dit aussi de ceux du théâtre : Μετὰ τίνων τοὺς ἀγῶνας ποιήσονται

| περὶ ἁπάντων χορῶν χαὶ χορείας, Plat. Legg. VIE, 835, b, avec quelles personnes ils entreront en concours dans toutes les espèces de chœurs et de danse. Quelquefois combat à la guerre : δοχεῖ σοι puxrpès εἶναι περὶ τῆς ψυχῆς πρὸς τοὺς πολεμίους ἀγών; Xen. Mem. 11, 12,1, est-ce qu'il vous semble peu de chose le combat l'on disprte sa vie aux ennemis ?

ÂEOAOË, οὐ (5), poétique, d’où, par contraction, ἦθλοσ, en prose, exprime la peine qu'on prend pour remporter le prix ou l'avantage, travail, peine : γύναι! οὐ γάρ ro πάντων ἐπὶ

ΑΓΩΝ. 30 πείρατ᾽ ἀέθλων ἤλθομεν, Od. ΧΧΠΙ, 250, 6 femme! nous

n'avons pas encore atteint le terme de tous nos travaux, Toy ἄθλων τῶν Ἡρακλέους τὸ ἐς τὴν ὕδραν, Pausan. X,18,5, celui des tra- vaux d'Hercule qui est relatif à l'hydre. D'où » princi palement, combat du cirque : ἀνὴρ πειρώμενος ἐν ἀέθλω,, ἠὲ χαὶ ἐν πολέμῳ, Il, XVI, 590 ; un homme qui emploie toute sa force dans un com- bat du cirque ou à la guerre. ἐν τοῖς τῆς μουσιχῆς ἄθλοις, Isocr. Paneg. 42, dans les concours de poésie et de tous ἐξ arts, Rare ment, et seulement dans l’Anthologie, combat Ja guerre : À μία μὲν μηνιθμὸν ἀχυλλέος ἔργα τε χειρὸς Éxropéac, δεχέτους 0) λέγει πολέμον, Anthol. ΙΧ, 192, Antiphil. Byz., l'une chante La colère d'Achille et les exploits d'Hector, travaux d'une guerre de dixans. ἦθλον » ὃν (τό), poétique ἄεθλον, prix du combat, au plüriel seulement comme ἄθλοι, ÂOAA , combats Jeux du cirque : Μήτηρ περιχαλλέ᾽ ἄεθλα θῆκε μέσῳ ἐν ἀγῶνι ἀριστήεσσιν yaris, Od. XIV, 58, [14] mére donna des jeux magnifiques les pluts braves des Grecs Parurent au milieu de la lice, : vi | ἄθλημα, ατος (τό), ἀ᾽ ἀθλέω, proprement , le travailmême, exercice : ἔφη γραμματικοῦ τινος ἀχοῦσαι τὴν πάλην ἀρχαιοτέραν ἀθλημάτων πάντων ἀποφαίνοντος, Plut, Quest. sympos, 11, 4, il disait avoir entendu un grammatrien déclarer que la lutte est le.plus ancien de tous les exercices. Dans Théocrite, ce dont on sesert pour travailler, instrument , ustensile : ἐγγύθι δ᾽ αὐ- τοῖν Κεῖτο τὰ τοῖν χειροῖν ἀθλήματα, τοὶ χαλαθίσχοι, Theocr. XXI, 8, et, auprès d'eux reposatent les instruments de leurs travaux » les corbeilles.

ΠΆΛΗ, ὃς (%), proprement , lutte. Quelques grammairiens le font venir de πάλῃ, parce que les athlètes, après s'être frottés d'huile, se rouläient dans la poussière; mais la plupart le dérivent,avec plus deraison » de réw, parce que les deux ad- Versaires se secouaient violemment > en cherchant à se renverser : Πάλᾳ χρατέων, Pind. Οἱ. 8,37, vainqueur à la lutte,

ΠΑΔΑΙΣΜΟΣΥ͂ΝΕ 1% (à), épique, l'art de lutter : ὥσσον περι- γιγνόμεθ᾽ ἄλλων πόξ τε παλαισμόσύνῃ τε, Od. NAT, 103, combien nous sUrpas Sons ἐδ autres au pugilat et à la lutte !

ΠΥΓΜΑΧΙΗ, #61 Er à coups de poing, pugilat, dans les

Le

36 ATONOGETHS.

poëles épiques : Αὐτὰρ πνγμαχίης ἀλεγεινῆς θῆχεν ἄεθλα,1]. XXTIT, 653, et il offrit des prix pour le rude pugilat. πυγμαχίης ἐν ἀγῶ-- cu, Oppian. Cyn. IV, 201, dans les combats du pugilat.

TM, ἧς (%), proprement, poing ; d'où, par extension, combat à coups de poing, pugilat : Ἀγωνοθετοῦσιν Apudas πυγμῆς, Luc. ΠῚ, Amor. 5, 403 , ils sont juges du combat du pugilat.

ΠΕΝΤΑΘΛΟΝ, οὐ (ré), PENTATHLE, quénquertium , nom géné rique qui comprenait les cinq exercices combats détaillés dans ces vers qui nous restent de Simonide : ἴσθμια χαὶ Πυθοῖ Διοφῶν Φίλωνος ἐνίχα ἅλμα, ποδωχείην, δίσχον, ἄκοντα, πάλην, S'imonid. Fragm. 69, dans les jeux Isthmiques et Pythiques Diophon, fils de Philon, a été vainqueur au saut, à la course, au disque, au Javelot, à la lutte. γὰρ ἦν πένταθλον ἔτ᾽, ἀλλ᾽ ἐφ᾽ ἑχάστῳ ἕργματι χεῖτο τέλος, Pind. Isthm. 1, 35, car le pentathle n'existait point encore, mais chaque exercice avait un but.

ΠΑΓΚΡΑ͂ΤΙΟΝ, ον (ré), le PancRacE , était un combat composé de la lutte et du pugilat : Ἐπεὶ γοῦν νιχήφορος ἐθούλετο τοῦ παγχρα- τίου γενέσθαι, Xen. Conviv. 2, 5, comme il voulait donc étre vainqueur au pancrace. ὅτι γὰρ μέμιχται τὸ παγκράτιον Entre πυγμῆς γαὶ πάλης δήλον, Plut. Sympos. quest. 2, probl, 4, il est évident que le pancrace est composé du pugilat et de la lutte.

AMIAAA » ἧς (4), de ἅμα et Ün, effort pour disputer le prix ou pour l'emporter sur quelqu'un, certamen, combat particulier, concurrence de deux rivaux : ἰσχύος ἀνδρῶν aude, Pind, Ne. IX, 27, combats les hommes rivalisent de force. Au figuré, débat, dispute , rivalité, émulation, lutte, concurrence, même entre amis: ἅμιλλα ἀρετῆς, Plat. Legg. V,731, b, combat de vertu.

ΜάχΗ, Ὡς (%), combat de près , engagement à la guerre, mélée, bataille, rencontre de deux armées ou de deux guerriers sur le champ de bataille, prelium. Voy. Méyr.

21. Αγωνοθέτης y Αθλοθέτης, Ἐλλανοδίκης ; ῥαδϑδοῦχος,

Αἰσυμνῆται, Αλύτης, Αλυτάρχης, Βραβευτής. Βραδεύς ,

Ayoväpyns.

ἈΓΩΝΟΘΈΤΗΣ, ον (8), qui institue un combat un concours ,

. | ATONOGETHE. 37

Ἐν Juge d’untoncours ou d’un combat, parce que dans l'origine celui qui l'avait institué en était mhfrelle ment le juge; Hérodote l'emploie en parlant des jeux olympiques : Εξαναστήσας τοὺς ἀγωνοθέτας, αὐτὸς τὸν à ἐν Ox υβπίη ἀγῶνα ἔθηχς, Herod. 127 chassé lexjuges des Éléens il présida lui-même aux jeus à Olympe. Plus tard à Athènes c'était le nom d’un magistrat élu dans'chaque tribu pour présider aux jeux de toute espèce ; il parait qu'unede leurs attributions était encore de faire _ pratlamer les couronnes äccordées aux citoyens qui avaient rendu quelque- service éclatant au pays, Comme on le voit dans le dééret cité par” Démosthènés : Τῆς δὲ ἀναγορεύσεως τοῦ στεφάνδυ ἐπιμεληθῆναι τὴν πρντανεύουσαν φυλὴν, χαὶ τὸν ἀγωνοθέτην, Demosth. Cor.253, et que. la tribu er exercice et l'agonothèté. aient soin

de faire proclamer la couronne.

ÂGAOBÉTUE,. ὅν (6); proprement, qui institue des jeux ou “des pit éndbrhËre, ποτ d’un magistrat athénien. Suivant Pellux (111,93, les athlothètes étaient dix, un par tribu. Ces magistrats exerçaient pendant quatre ans leurs fonctions, qui consistaïent à diriger les Panathénées, les concours de musique, les combats et les courses du stade. Suivant le scholiaste d’Aris- tophane ( Vub. 57), les athlothètes étaient spécialement chargés de l'inspection des jeux et concours, sous l’autorité des démarques ou chefs des tribus, qui réglaient et inspectaient les pompes et cérémonies des Pänälhénées. Mais ce qui prouverait que cette magistrature avait plus d'importance que ne lui en donne le scholiaste, c'est un passage de Démosthène les athlothètes sont nommés avéc les archontes : Τί δὲ ἂν ἄλλη τις ἀρχὴ καθιστῇ εἰς λειτουργίαν οἷον ἄρχων, βασιλεύς, ἀθλοθέται, τί σημεῖον ἔσται πότερον χαθιστᾶσιν; Dem. 997, ὃ, mais quoi, si quelque autre magistrat comme archonte , archonte roi, athlothètes , nous choësit pour une charge publique quelle marque fera connaïtre lequel des deux ils ont choisi ? Plusieurs grammairiens ont voulu établir une distinc- tion entre les aganothètes et les athlothètes : les premiers, selon eux, élaient les juges des jeux scéniques, et Les autres étaient les juges des jeux gymniques ou du cirque. Cette différence est contredite par les auteurs ; mais tout ce qu'on peut conjecturer

98 ΑΓΩΝΟΘΕΤΗΣ. d’après le peu de passages qui nous restent pour fixer les nuances certaines de ces deux mots, c’est que le mot ἀγωνοθέτης, qui est le plus ancien, un sens plus général et s'est employé de tout temps en parlant de tous les jeux qui se célébraïent dans toute la Grèce; tandis αι’ ἀθλοθέτης paraît être de formation plus mo— derne et avoir été employé spécialement par les Attiques à l’oc- casion de leurs fêtes particulières et des jeux qu'on y célébrait, ÉAAANOAÏÎKHE, ou (6), de ἕλλην, diem, WELLANODICE, noïh spécial des magistrats Éléens qui présidaient aux jeux olympiques. 1ls étaient ainsi nommés parce qu’ils jugeaient les différends qui s’élevaient entre les athlètes et autres concurrents. Ils présidaient aux jeux revêlus d’ünc robe de pourpre : Εἴς ἀπὸ φυλῆς Exdotns ἐγένετο ξ)λλανοδίχης, Pausan. V, Get 9, il y eut un hellanodice de chaque tribu. Suivant Pausanias, sous le titre d’hellanodice , Iphitus fut d'abord le seul qui présida aux jeux olympiques. Dans la 50° olÿmpiade on confia ce soin à deux juges tirés au sort parmi les Éléens. Dans la 25° olympiade on créa neuf hella- nodices : trois avaient l'inspection de la course des chevaux, trois autres celle du pentathle, et les autres celle des autres combats. Deux olympiades après on établit un dixième juge. Dans Ta 103° olympiade les tribus étaient au nombre de douze et il y eut un hellanodice par tribu. Les Éléens, ayant alors été vaincus par les Arcadiens et réduits à dix tribus, les hellanodices ne dépassèrent plus ce nombre. Dans ce passage Pausanius se Sert alternativement ἀγωνοθέτης et d'40)00ërns pour désigner les hel- lanodices. PABAOŸ XOS (ὁ, #), qui porte une verge ou baguette , appari- teur, sergent à verge, nom de plusieurs officiers subalternes chargés de la police du stade , et ainsi nommés parce qu'ils por- taient une baguelle : Λεέχας ἀρκεσιλάου Λαχεδαιμόνιος ἐν τῷ ἀγῶνι ὑπὸ τῶν ῥαδούχων πληγὰς ἔλαθεν, Thuc. V, 50, Lichas , Lacédé- monien, fils d'Arcésilas, reçut des coups de baguette des in- specteurs dans le cirque. Ws étaient aussi chargés de la police du théâtre à Athènes : Χρῆν μὲν τύπτειν τοὺς ῥαθδούχους, εἴ τις χωμῳ-- δοποιητὴς αὑτὸν ἐπήνει πρὸς τὸ θέατρον παραβὰς ἐν ἀναπαίστοις, Aristoph. Pac. 734, les inspecteurs devaient frapper le poète

ATQNOGETHE. 39

comique qui, se tournant vers les spectateurs, venait se louer lui-même en vers anapestiques. On voit d'après ces passages que les ῥαδδοῦχοι n'étaient point présidents des jeux comme le dit M. Ast (πώ. Platon., voc. pañd.). Dans Plutarque, dicteur à Rome : Τὸ δὲ δῆσαι Λατῖνοι πάλαι μὲνλιγᾶρε, νῦν δὲ ἀλλιγᾶρε καλοῦ- σιν" ὅθεν οἵ τε ῥαθδοῦχοι λιχτώρεις al τε ῥάδδοι βάχυλα χαλοῦνται διὰ τὸ χρῆσθαι τότε βαχτηρίαις, Plut. Rom. 26, pour lier les Latins disaient autrefois Vigare et maintenant ils disent alligare ; de les porteurs de verges s'appellent lictores et les verges baculx, parce qu'on se servait alors de bätons.

ΑἰΣΥΝΝΗ͂ΤΑΙ, ὧν (oi), espèce de magistrals, dans l'Odyssée, inspecteurs , ordonnateurs des jeux élus parmi le peuple: Αἰσυμ- νῆται δὲ χριτοὶ ἐννέα πάντες ἀνέσταν δήμιοι, οἱ 247 ἀγῶνας ἐπρησ- δεσχον ἕχαστα, Od. NIIT, 258, et neuf ordoniateurs pablies choisis se levèrent et féglrent tout pour les Jeux.

ÂAŸTHE, οὐ (6), était chez les Éléens le méme officier chargé de la police des jeux olympiques qu’on nomifiait ῥάβδου-- χος dans le reste de la Grèce. Le chef de ces officiers s'appe- lait AAYTÂPXHE, ov (δ) : ἀλυτάρχης, οἴμαι, τῶν β)λανοδικῶν αὑτῶν εἴς, Luc. Hermot. 40, l'alutarque, je pense, ou un des hellanodices mémes.

BPABEYTHE , οὔ, et ΒΡΑΒΕΥ͂Σ, ἐως (6), le grand Étymologique fait venir ce mot de ῥάδδος, parce que les juges portaient une baguette, ῥαῤδοῦχοι, juge des combats du cirque, suivant Pol- lux : ἄθλων ἐπιστάτας καὶ βραδέας, Plat. Legy. XI ,949 , a, des présidents et des juges des jeur. Au figuré, juge, arbitre : Boa- θευτὴν ἑλέσθαι τῶν λόγων, Plat. Prot. 338, b, choisir un arbitre des discours, Toÿ duxæiou βραθευτῆς ἐστιν δικαστὴς, Arist. Rhet. 1, 56, le juge est l'arbitre du juste.

ÀTONÂPXHE > 00 (δ), président ou Jug re des Jeux, paie daus Sophocle : Kai τἀμὰ τεύχη μήτ᾽ ἀγωνάώρχαι τινὲς θήσουσ᾽ Â χαιοῖς, Soph. Ajac. 969 , et aucuns presidents de jeux ne don- neront mes armes pour prix aux Grecs.

40 AFIAEIN.

, LA 28. Λείδειν, Adew, Γηρύειν, Κελαδεῖν, Aryaivew, Διγυ- ρίζειν, Μέλπειν, Μελίζεσθαι, Μολπάζειν, Yuveiv, YOciv, Wade.

AEÏAEIN , forme ancienne restée chez les poëtes; d'où, par contraction, ÂAEIN, chez les Attiques; proprement souffler ; d’où , chanter un air, une chanson : Καλὸν ἀείδοντες παιήονα χοῦροι ἀχαιῶν, IL. 1, 473, les Jeunes Achéens chantant un beau péan. D'où, avec un régime de personne, chanter, célébrer ἄδοντες ἕπεσθε τὰν Διὸς οὐρανίαν ἄρτεμιν , Eur. Hippol, 53, suivez en chan- tant Diane , fille céleste de Jupiter.

CHPYEIN , de γέρυς, proprement, parler à haute voix; d’où, eu style lyrique, raconter, chanter, dans Pindare sous la forme dorienne 2 Εἰ δ᾽ ἄεθλα γαρῦεν ἔλδεαι, φίλον ἧτορ, Pind. Olymp. 1, 9, Mais, mon génie, si tu veux chanter les combats.

KREAAAENN , résonner, dans Homère, en parlant du bruit des flots + Πὰρ ποταμὸν χελάδοντα, IL ΧΥ͂ΠΙ, 576, prés d'un fleuve murmurant. D'où, faire retentir des cris, des acclamations : ὡς Éx- τωρ ἀγόρεν᾽" ἐπὶ δὲ Ὑρῶες χελάδησαν, Îl. VIII, 542, ainsi μανία Hector et les Troyens répondirent par leurs ucclaumations. Dans la poésie lyrique, célébrer : Τίνα θεόν, τίν᾽ ἥρωα, τίνα δ᾽ ἄνδρα χελαδήσομεν; Pind. Olymp. 11. 2, quel dieu, quel héros, quel guerrier célébrerons-nous? Passage imité par Horace : quem vérum aut heroa lyra vel acri tibia sumes celebrare? Οὐ. X, 12, 1. Δήμητρα θεὰν ἐπιχοσμοῦντες ζαθέοις μολπαῖς χελαδεῖτε, Aristoph. Ran. 382, vous ferez: résonner des chants divins en l'honneur de la déesse Cybèle.

AITAÏÎNEIN (λε)ύς}» proprement, crier d'une voix sonore : Ki pvass δ᾽ ἔλέγσινον au ἠοῖ φαινομενήφιν, 1]. XI, 685, les hérauts criaient avec l'aurore naissante. Das les poëtes alexandrins, chanter : Χρυσέῃ φόρμιγγι λιγαίνων, Apoll. Rhod. Argon. 1, 740, faisant entendre des accents mélodieux sur la lyre d'or. Avec un nom de personne, célébrer : Καὶ βώτας ἐλίγαινε, nai ἀείδων ἐνόμενε, Mosch. Id, NII, 82 ,et il célébrait les Louviers, et il fuisait μαϊίτα son troupeau en chantant.

ΔΕΙΔΕΙΝ. 41

AITYPIZEIN (λιγνρός), synonyme très-rare du précédent dans Lucien : Τοὺς ἐργάτας λιγυρίζοντας τὴν θερινὴν ὠδὴν, Luc. Lexi- phan. 9, des ouvriers chantant la chanson d'été.

MÉAIIEIN , de μέλος εἰπεῖν, chanter des vers ou des hymnes en l'honneur des dieux en chœur et avec des danses : Μέλποντες ξχάερ- γον» JL, 474, chantant Apollon qui atteint de loin. ὅπου res τήχοντα χορᾶν τῶν Νυηρήδων χοροὶ μέλπουσιν ἐγχύχλιοι, Eur. Iph. Taur. 498 , les chœurs de cinquante Jeunes Néréides forment des rondes en chantant. Καλὸς γ᾽ παιάν, μέλπε μοι τόνδ᾽, Κύχλωψ,, Eur. Cycl. 664, ce péan est bien beau, chante-le mot, Ογείορε. Dans Euripide on trouve plus souvent la forme moyenne , MÉA- ΠΕΣΘΑΙ : Πολλαὶ δ᾽ ἀν᾽ ἐλλάνων ἀγόρονς στοναχὰς μέλπουτο δυστά- νων τεχέων ἄλοχοι, Eur. Androm. 1038 , et beaucoup de femmes troyennes poussaïent des gémissements au milieu des Grecs sur leurs malheureux enfants. Ξ

MEAÏZEIN et ΜΕΛΙΖΕΣΘΑΙ (μέλος), moduler, chanter, dans Eschyle, prédire , parce que les oracles se rendaient en vers : Kai τίς σε τίθησι δαίμων ὑπερθαρὴς ἐμπιτνῶν μελίζειν πάθη γοερὰ θανατο- γόρα, Æsch. Agam. 1185, et quel dieu puissant te presse et te pousse à chanter des maux déplorables et funestes ? À πίτυς, αἰπόλε, τήνα ποτὶ ταῖς παγαῖσι μελίσδεται, Theocr. Id. 1, 1, ce pin, chevrier, qui murmure sur de bord des fontaines.

Μολπάζειν (por) , poétique : Τὴν Σώτειραν “ενναίως τῇ φωνὴ μολπάζων, Aristoph. Ran. 378, chantant d'une voix forte la déesse préservatrice.

YMNEIÏN , de ὕμνος, chanter un hymne, célébrer dans des hymnes : ἀπόλλωνα ὑμνέων ἀργυρότοξον, Hom, Hymn. in Apoll. 178, célébrant Apollon à l'arc d'argent.

YAEÏN , forme qu’on ne trouve que dans les poëtes alexandrins pour ἄδειν , chanter : Καὶ τὰ μὲν ὡς ὑδέονται, Apoll. Κλ. 11,598, c'est ainsi que se chantent ces faits.

ΨΆΛΛΕΙΝ (Ÿäw), psallere, proprement, toucher la corde d’un arc ou d’un instrument de musique : Πῆλτας θ᾽ ὅσοι πάλλουσι, xœi τόξων χερὶ ψάλλουσι νευράς, Eur. Bacch. 783, tous ceux qui agttent des boucliers et dont lu main tire les cordes des arcs. D'où, jouer d’un instrument à corde : Οὐχ αἰσχύνη χαλῶς οὕτω

42 AAEA®DOS,

ψάλλων; ἀρκεῖ γὰρ ὧν βασιλεὺς ἀκροᾶσθαι ψαλλόντων σχολάζη, Plut. Pericl. 1, n'as-tu pas honte de jouer si bien ? car il suffit qu'un roi reste tranquille en écoutant ceux qui jouent des instruments. Dans le Nouveau Testament , chanter en touchant les cordes, en s’accompagnant sur un instrument à cordes, psa/modier : Kai τῷ ὀνόματί σον ψαλῶ, Rom. XV, 9, et Je chanterai des cantiques à

ton nom.

29. Adeode, Κασίγνητος; Κάσις, Αὐτοχασίγνητος , Αὔθαι - ε μος» Αὐθαίμων; Ομαιμος, Ὀμαίμων, Σύναιμος , Συνομαΐ-

£ , , uv, Ouoyevérop, Γνωτός, Σύγγονος.

ΑΔΕΛΦΟΣ, οὔ (δ), et, sous la forme épique, ἀδελφεός ct ἀδελ - φειός, de & et δελφύς, répond exactement au français utérin ; d’où, spécialement, frère utérin : ἀδελφὼ ματρὸς x μιᾶς, Eur. Iph. T. 497, deux frères d'une même mère. En général, frère, dans toute l’étendue de signification du mot français, et sans dé- signation plus spéciale, Homère l’emploie pour frère naturel consanguin : μὲν νόθος υἱὸς Οὐλῆος θείοιο ἔσχε Μέδων, Αἴαντος ἀδελ- φεός, IL. ΧῚΠ, 694, celui-ci, fils bätard du divin Oilée, était Médon , frère d'Ajax. Ordinairement, comme en francais, avec le mot frère, l'espèce est déterminée par les adjectifs γνήσιος, légi- εἴην ; ouorérotnç, du même père , en poésie , ὅπατρος; ὁμόμήτριος, de la méme mère : ὃς καὶ τοῦ ὁμομητρίου nai ὁμοπατρίον ἀδελφοῦ χαὶ τεθνηκότος ἤδη ἀποτεμὼν τὴν χεφαλὴν καὶ τὴν χεῖρα ἀνεσταύρωσεν, Xen. An. WT, 1,12, qui a fait couper la téte et La main de son frère de père et de mère, même après sa mort ; et les a fait exposer sur un pieu.

ΚΑΣΙΓΝΗΤΟΣ, ον (6), de χάσις et γενητός, proprement, frère germain; c’est le titre qu'Agameminon donne à Ménélas dans Homère : Φίδς χασίγνητε, θάνατόν νυ τοῖ ὄρχι᾽ ἔταμνον, Il. IV, 155, cher frère, en concluant ce traité j'ai causé ta mort, Eu poésie comme ἀδελφός, frère utérin : Tpëig τε χασιγνήτους τούς μοι μία γείνατο μήτηρ, ΠΟΝΙΝ,, 293, ct trois frères que m'a donnés une seule mère. Kai οἱ Τεῦχρος ἅμ᾽ ἧς κασίγνητος χαὶ ὅπατρος, Il. ΧΙ, 371, et avec lui était Teucer, son frere de pére et de mère.

ΑΔΕΛΦΟΣ. 23

ΚΑ͂ΣΙΣ (6, 4), forme simple, ne se trouve pas dans Ho- mère, mais seulement dans les tragiques et dans Lycophron : @ πάτερ, πόλις, ὧν ἀπενάσηην αἰσχρῶς τὸν ἐμὸν χτείνασα χάσιν, Eur. Med, 169, δ mon père, patrie, dont j'ai été honteuse- ment chassée après avoir tué mon frère.

ΑΥ̓ΤΟΚΑΣΙΓΝΗΤΟΣ (®), propre frère, dans Homère : Αὐτοχα-- σίγνητος μεγαθύμου Πρωτεσιλάον, 11. 11, 706, propre frère du magnanime Protésilas.

AYOAÏMAN , ονος (6,4), el ΑΥ̓́ΘΑΙΝΟΣ (ὁ, 4), du même Sang y consanguin , formes poétiques : Διὸς αὐθαίμων, ηλυχὺς Αἴδας, Soph. Trach. 1041, frère de Jupiter, 6 doux Pluton. Πανὶ τάδ᾽ αὔθαιμοι τρισποὶ θέσαν ἄρμενα, Antipat. Anthol. VX, 14, trois frères ont consacré à Pan ces instruments,

OMAIMOE et OMAÏMON (5, ñ) (ὁμός, αἴμα), du méme sang, consanguin ; d’où, frère, sœur, dans les poëtes tragiques : ἔρημον πατρῷον ἔλιπες δόμον, φυγὰς ἀποσταλεὶς ὁμαίμου λώδᾳ, Eur. Phœn. 318, tu as laissé solitaire Le palais paternel, forcé de t'exiler par l'injure de ton frère. Σὺ τ᾽, τάλαιν᾽ Guœus, Διονύσου δάμαρ, Eur. Hipp. 329, et toi, δ᾽ malheureuse sœur, épouse de Bac- chus. osts δὲ κἀμὲ τοὺς ὁμαίμονας δόχει, Eur. Iph. Taur. 1402, songe que moi aussi j'aime mes frères.

ΣΥΝΑΙΜΟΣ (6, %), proprement, consanguin; d'où, frere, dans les poëtes modernes : Soi τάδε, Πὰν θηρευτά, ἀνηρτήσαντο σύναιμοι δίχτνα, Zosim. Anthol. 11, 452, à toi, Pan dieu chasseur, deux frères ont consacré ces filets.

EYNOMAÏÎMON, ονὸς (6, ἡ). forme synonyme plus ancienne ne se trouve que dans Eschyle : Στένουσα τὰν σὰν ξυνομαιμόνων τε τιμάν, Æsch. Prom. 417, déplorant tes honneurs et ceux de tes

frères.

OMOTENÉTOP, opos (ὃ), d'oués et γένος, de méme race : Ave μώχεος εἴθς δρόμον νεφέλας ποσὶν ἐξανύσαιμι δι᾿ αἰθέρος πρὸς ἐμὸν ὁμο- yeéropa, Eur. Phœn. 168, puissé-je, achevant dans les airs la course rapide de la nuc poussée par les vents, aller jusqu'à mon frére.

ΓΝΩΤΟΣ, γνωτὴν proprement , connu; d’où, parent , et parti- culiérement frère, sœur, dans Homère : Οὐδὲ νυ τόνγε γνωτοῖ τε

4 AAHS.

prorai τε πυρὸς λελάχωσι θανόντα, Il. XV, 350, εἰ ni ses frères

ni ses sœurs ne rendront à son corps les honneurs du bücher. ΣΥΓΓΌΝΟΣ (ὃ, %), de méme race, et, dans les poëtes, frère +

Κλάω σύγγονον, ὃν ἔλιπον ἐπιμαστίδιον ἔτι βρέφος, Eur. ph. Taur.

280, )6 pleure un frère que j'ai luissé encore enfant la ma-

melle.

30. Ans, Αἴδης, Διδωνεύς, Πλούτων, Τάρταρος, Ἐρεξος» Evspor, ζόφος, Ἠλύσιον πεδίον.

À AHE, οὐ (6), et poctique, ÂTAHE, maDÈs ou Aïnës, lilté- ralement, l'invisible, le dicu invisible, un des surnoms de PLurox, dieu des enfers : Τρεῖς γάρ τ᾽ ἐχ Κρόνον εἰμὲν ἀδελφεοΐ, οὺς τέκετο ῥέα Ζεὺς χαὶ ἐγώ, τρίτατος δ᾽ Αίδης ἐνέροισιν ἀνάσσων, IL XV, 187, car nous sommes trois frères que Rhéa enfunta de Saturne, Jupiter et moi, et le troisième , Hades, qui commande aux enfers. Homère lui donne encore le nom d'A ΔΩΝΕΥ͂Σ : Εδδεισεν δ᾽ ὑπένερθεν ἄναξ ἐνέρων Αἰϊδωνεύς, Il XX, ΘΙ, Aidonée , roi des morts, trembla sous terre.

Dans les prosateurs atliques , ÂAHE τὸ δὲ ἄδης, οἱ πολλοὶ μέν μοι δοκοῦσιν ὑπολαμδάνειν τὸ dada προζειρῆσθαι τῷ ὀνόματι τούτῳ, χαὶ φοβούμενοι τὸ ὄνομα Τιλούτωνα χαλοῦσιν αὑτόν, Plat. Cratyl. 403, a, quant Hadès je crois que la plupert l'entendent dans le sens d'invisible, et que c’est pour éviter cette dénomination sinistre qu'ils préférent celle de Pluton. Les locutions elliptiques. εἰς ou εἰν ἀΐδαο, εἰς ou ἐν δου, dans le palais d'Hadès, chez Pluton ou dans l'enfer, sont très-connues el lrès-usitées dans les poëles et dans les prosateurs : Εὗτέ μὲν εἰς Àïdao πυλάρταο προὔπεμψεν, Il. VIT, 369, lorsqu'il Le précipita dans le palais οἱ bien fermé d'Hadés. Τοὺς δὲ ἀνοσίους χαὶ ἀδίχους εἰς πηλόν τινὰ χατορύττουσιν ἐν Ado, χαὶ χοσχένῳ ὕδωρ ἀναγκάζουσι φέρειν, Plat. Rep. 11, 363, d, ils enfoncent les impies et les méchants duns un bowubier chez Hadés, et les forcent à porter de l'eau duns un crible.

HAOŸTON, wvos (Ὁ), Piurox, nom dont Platon donne ainsi l'étymologie : Τὸ δὲ Πλούτωνος, τοῦτο μὲν χατὰ τὴν τοῦ πλούτου

δόσιν, ὅτι ἐκ τῆς γῆς κάτωθεν ἀνίεται πλοῦτος ἐπωνομάσθη, Plat,

ΑΔΙΚΙ͂Α. 45

Cratyl. 403,a, ce surnom de Pluton vient du don de Plutus, parce que c'est du sein de La terre que sort La richesse,

ΤΑΡΤΑΡΟΣ, οὐ (ὁ), le Tanrare, dont Homère donne la des- cription : μὲν ἑλὼν ῥίψω ἐς Τάρταρον ἠερύεντα τῆλε μάλ᾽, ἦχι βά- θιστον ὑπὸ χθονός ἐστι βέρεθρον "ἔνθα σιδήρειαί τε πύλαι χαὶ χάλκεος οὐδὸς τόσσον ἔνερθ᾽ ἀΐδεω, ὅσον οὐρανός ἐστ᾽ ἀπὸ γαίης, Il. VIN, 13-16, , le saisissant , je le lanceraï dans le ténébreux Tar- tare bien loin, sous terre est un gouffre très-profond. sont des portes de Jer et un seuil d'atrain, aussi éloigné au-dessous d'Hadès que le ciel est éloigné de la terre.

ÉPEBOZ, 0 (τό), suivant Bochard vient de l’hébreu EREs, noir ; suivant les Grecs d’épz; V'Énëèse ; dans Homère, endroit ténébreux situé entre le monde supérieur et les enfers. C'était, pour ainsi dire, le vestibule du palais de Pluton; c’était la de- meure du chien Cerbère : ἐξ ἐρέθευς ἄξοντα κύνα στυγεροῦ Αἴδαο, IL VIII, 368. devant ramener de l'Érèbe le chien de l'horrible Hadés. Y’Érèbe a été personnifié par les poëtes : Hésiode lui donne pour père le Chaos : Ex Χάεος δ᾽ ἔρεθός τε μέλαινά τε Νὺξ ἐγένοντο, Hesiod, Theog. 193, du Chaos Érèbe et La noire nuit naquirent.

ÉNEPOI, ὧν (oi), de ἐν et pa, ceux qui sont en sous terre, des morts, inferi; d'où, les enfers ou l'enfer : ἄναξ ἐνέρων Αἰδωνεύς, Π. XX, 61, Aidonée, roi des morts ou des enfers.

ZÔPOE, οὐ (6), obscurité, et, spécialement, les ténèbres de l'empire de Pluton, dans Homère : À dns δ᾽ Days ζόφον ἠερόεντα, II XV, 191, Hanës eut en partage les ténèbres.

HAYZSION HEAÏON, d’?):59w, plaine ély sienne, champs Élysées, gu’Homère place à l’extrémité de la terre : Adé σ᾽ ἐς Ἠλύσιον πεδίον χαὶ πείρατα γαΐης ἀθάνατοι πέμψουσιν, ὅθι ξανθὸς ῥαδάμανθυς, Od. IV, 563, mais les immortels l’enverront dans les champs Élysées aux extrémités de la terre est Le blond Rhadamanthe.

31. Αδιχία, Αϑίχημα.

ΑΔΙΚΙίΑ,, ας (ἡ), injustice, qualité de ee qui est coutraire à la justice : Τίς γάρ ἐστι νόμος τοσαύτης ἀδιχίας μεστός, Dem. de Cor. 33, Est-il en effet une loi pleine de tant d'injustice

46 AEI.

ÂAÏKHMA , ατος (τό), action, fait ou trait injuste, injustice : Οὐδ᾽ ἀδικεῖν ἂν ὑμᾶς ἐκεῖνον ἀδίκημ᾽ ἂν ἔθηχα, Id. de Class. et quand même nous le traiterions mal, je ne regarderais pas cela comme une injustice. Ces deux mots ne sont point synonymes en grec ; car la désinence de chacun suffit pour en établir la signification; mais ils se rendent tous deux en français par le mot imustice, qui a les deux sens,

32. Act, Aie, Écaet, Συνεχῶς, ἀδιαλείπτως, Πάντοτε, Éxdorore, Διαμπερές.

ΔΕί et AÏEÏ, adv, toujours, se construit avec les trois temps : Οἱ ἀπ᾽ ἐμεῦ αἰεὶ γενόμενοι, Herod. III, 142, mes descendants à perpétuité.

ÉSAEÏ, adv. à toujours, pour toujours, se construit avec le présent et le futur seulement , suivant Thomas Magister : ἀλλ᾽ ἦν τε ἄρα ἐξ ἀρχῆς, καὶ ἔσται ἐσαεί, Aristid. in ον. 3, mais il exts- tait dès le principe et il existera toujours.

ΣΥΝΕΧΩ͂Σ, de συνεχῆς, avec continuité, sans intervalle, sans interruption τ Καὶ τὰς τῶν ἀφροδισίων ἡδονὰς τοῖς μὲν ἄλλοις ζώοις δοῦναι περιγράψαντας τοῦ ἔτους χρόνον, ἡμῖν δὲ συνεχῶς μέχρι γέρως ταῦτα παρέχειν, Xen. Mem. 1, 4, 12, et qu'{ils] ont accordé les plaisirs de l'amour aux autres animaux en les bornant à une certaine époque de l'année , tandis qu'il nous est donné d'en jouir sans interruption Jusqu'à la vicillesse,

ΑΔΙΑΛΕΙΠΤΩΣ, adv. (ἀδιάλειπτος), sans cesse : ἀδιαλείπτως προσεύχεσθε, NV. T. Thess. 1, 5, 17, priez sans cesse.

TANTOTE, adv. {πᾶν}, en tout temps : Πάντοτε δὸς ἡμῖν τὸν ἄρτον τοῦτον, NN. 1. Marc, VI], 6, donnez-nous toujours de ce pan.

ἙΚΆΣΤΟΤΕ, adv. (ἕκαστος), chaque fois, toujours : Îvæ ἐπιτες Join ὥνπερ ἕνεχα ἐχαλεῖτο ἑχάστοτε ἐπὶ τὰ δεῖπνα, Xeon. Conv. 1, 14, afin de remplir le rôle pour lequel il'était chaque fois invité απ Soupers.

AIAMIIEPÉE, d'un Lout à l'autre, tout à fait : Αγλά σέ φημι διαμ- περὶς ἀγλαϊεῖσθαι, [1 X, 331, mais j'affirme que vous vous en glorifierez toujours.

ΛΗΡ. 47

33. ἀἄελλα, Θύελλα.

ÂEAAA , ἧς (Ὁ), d’äqu, vent violent, tourbillon de vent : Αὐτὰρ ὅγ᾽, ὡς τὸ πρόσθεν, ἐμάρνατο too ἀξλλῃ, Il. XIT, 40, et celui-ci, comme auparavant , combattait semblable à un tour- billon de vent.

OYEAAA , ne (à), de θύω, tempête furieuse : ὑπὸ δὲ στέρνοισι χονέη ἵστατ᾽ ἀειρομένη, ὥστε νέφος ἠὲ θύελλα, I. KXIIT, 365, et sous leur poitrail la poussière s'élevait comme un nuage ou une tempête.

34. Αήρ, Aldo, Αἴθρη.

ÂHP, épos (ἡ ou à) (ἄημι), est, dans Homère, l'air inférieur, l'air que nous respirons, tandis que AÏGHP, époc (Ὁ) (ais), æther, VÉétuer, est l'air supérieur, V'air pur au-dessus des nuages : Εἰς ἐλάτην ἀναθὰς περιμήκετον, à τότ᾽ ἐν ἴδῃ μαχροτάτη πεφυνῖα δι᾿ ἠέρος αἰθέρ᾽ ἵκανεν, Il. XIV, 287, monté sur un sapin très-élevé, qui sur l'Ida, ayant poussé très- haut dans l'air, avait atteint l'éther. De vient qu’&ie, dans Homère, a la significa- tion plus ordinaire d’obscurité, ténèbres. D'où il est en opposi- tion avec AÏ@PH, ἧς (4), pureté, sérénité de l'air : Ζεῦ πάτερ, ἀλλὰ σὺ ῥῦσαι ὑπ᾽ ὀέρος νῖας À χαιῶν, ποίησον δ᾽ αἴθρην,, δὸς δ᾽ ὀφθαλ- μοῖσιν ἰδέσθαι, 7. ἈΥΤΙ, Θ4δ, 6 Jupiter, délivre les fils des Achéens de ces ténèbres , rends au ciel sa sérénité et à nos yeux la faculté de voir. Aristote donne une autre étymologie αἰθήρ : Διόπερ ὡς ἑτέρου τινὸς ὄντος τοῦ πρώτον σώματος παρὰ γῆν καὶ πῦρ, χαὶ ἀέρα χαὶ ὕδωρ, αἰθέρα προσωνόμασαν τὸν ἀνωτάτω τόπον, ἀπὸ τοῦ θεῖν αἰεὶ τὸν ἀΐδιον χρόνον, θέμενοι τὴν ἐπωνυμίαν αὐτῷ. λναξαγόρας δὲ χατα- χέχρηται τῷ ὀνόματι τούτῳ οὐ καλῶς " ὀνομάζει γὰρ αἰθέρα ἀντὶ πυρός. Arist. de Cœlo, 1,3, aussi comme si c'était un autre corps primitif outre la terre, le feu, l'air et l'eau, ils ont nommé éther le lieu de plus élevé, lui ayant donné cette dénomination de ἢεῖν aiei, parce qu'il est toujours en mouvement, Mais Anaxagore fait un mauvais emploi de ce mot ; car il se sert αἰθὴρ pour exprimer

le feu.

48 AOABTHS.

35. ᾿Αθλητής, ᾿Αγωνιστής, ἀσχητής, Παλαιστής, Πύχτης Πυγμάχος, Μονομάχος.

ΑΘΛΗΤΗ͂Σ, οὔ (δ), ATHLÈTE , spécialement celui qui combat- tait dans les jeux gymniques ou du stade : ἀλλ᾿ ὥσπερ οἱ ἀθληταὶ οὐχ ὅταν ἰδιωτῶν γένωνται χρείττονες τοῦτο αὐτοὺς εὐφραίνει, ἀλλ' ὅταν τῶν ἀνταγωνιστῶν ἥττους, τοῦτ᾽ αὐτοὺς ἀνιᾷ, Xen. Hier. 4, 6, comme les athlètes ne sont pas aussi contents d'être supérieurs aux inhabiles qu'affligés lorsqu'ils sont inférieurs à leurs anta- gonistes. Par extension, de tous les jeux et même de la guerre : Κομψοτέρας δή τινος ἀσχήσεως δεῖ τοῖς πολεμιχοῖς ἀθληταῖς, Plat. Pol. 111, 404, a, él faut un exercice plus marquant aux athlètes qui se destinent à la guerre. Au figuré : ἐξ ὧν πάντες ἀθληταὶ τῶν καλῶν ἔργων ἐγένοντο, Dem. in Aristog. 799, 16, de tous sont devenus des athlètes en fait de belles actions.

ÂTANISTHE, (6), proprement , combattant , a ἀπὸ signifi- cation encore plus générale φυ᾿ ἀθλητής, qui ne s’employait que pour les combats du stade; il se disait de toutes les espèces de concours, et même du poëte qui concourait pour les prix dramatiques : Οὐδ᾽ ἐχείνους ἔγωγε ἐπαινῶ οἵτινες ἀγωνισταὶ γενόμενοι χαὶ νενιχηχότες ἤδη πολλάχις χαὶ δόξαν ἔχοντες οὕτω φιλονειχοῦσιν ὥστε οὐ πρότερον παύονται, πρὶν ἂν ἡττηθέντες τὴν ἄσχησιν χαταλύ-- σωσιν, Xen. Hellen. V1, 3, 16, et je n'approuve pas ceux qui, ayant concouru οἱ plusieurs fois remporté la victoire, déjà cou- verts de gloire, ont assez d'ambition pour ne pas vouloir se repo- ser avant qu'une défaite ne les force de renoncer à cet exercice. Au figuré , champion : Πολλοὺς ἀγωνιστὰς ἕξετε τῆς ἀρετῆς, Æschin. in Ctesiph. 569 , vous aurez beaucoup de champions de la vertu.

AEKHTHE, οὔ (ὁ), ἀ᾿ ἀσχέω, proprement, ce{ui qui s'exerce : Εἴ τίς γε ἀσχητὴς πολλὰ πονήσας χαὶ ἀξιόνιχος γενόμενος ἀναγώνιστος διατελέσειεν, οὐδ᾽ ἂν οὗτός μοι δοχεῖ διχαίως ἀναίτιος εἶναι ἀφροσύνης, Xen. Cyr. 1, 5, 7, si quelque athlète, après beaucoup de tra- vaux et s'être montré digne du prix, restait sans combattre, celui-là ne me semblerait pas exempt de folie.

HAAAIËTHE, οὔ (6), lutteur : Οὐχ δρᾶς ὅτι χιθαριττῶν μὲν χαὶ

; à do) ὧν οὐδὲ 42 ἐπινειοεῖ ἄδνειν μὴ ἐπιστάμενοι χορευτῶν καὶ ὀρχηστῶν οὐδὲ εἷς ἐπιχειρεῖ ἄρχειν μὴ ἐπιστάμενος»

ΑΘΛΟΝ. 49

οὐδὲ παλαιστῶν οὐδὲ παγχρατιαστῶν; Xen. Memor. 111, 5,21, ne vois-tuw pas qu'aucun des citharistes, des choristes ou des danseurs, ni des lutteurs , ni des pancratiastes n'essaie de com- mander sans le savoir ?

ΠΥΚΤΗΣ, ov (6), de πύξ, qui combat à coups de poing , pugil, boxeur : ὦσπερ οἱ πύχται τοὺς μὲν ὥμους παχύνονται, τὰ δὲ σχέλη λεπτύνονται, Xen, Conviv. 2, 17, comme les boxeurs, qui ont les épaules très-épaisses et les jambes maigres. La forme HYTMAXOS, av (ὃ), est poétique : Οὐ γὰρ πυγμάχοι εἰμὲν ἀμύμονες οὐδὲ παλαισταί, Od. VIII, 246, nous ne sommes pas des athlètes invincibles au pügilat ou à la lutte.

MONOMAXOS (ὃ, ἡ), littéralement, qui combat seul à seul, d'où, gladiateur, dans Plutarque et Lucien : Τοῦ πατρὸς ἀποθα-- γόντος ἀγῶνα μονομάχων ἡμέραις ὀλίγαις ἐποίησε, Plut, Rom. 1,23, peu de jours après la mort de son père il donna un combat de

gladiateurs.

36. ἦθλον ᾿ ἔπαθλον, Βραδεῖον, Νιχητήριον, Ἀριστεῖον, Γέρας.

ἦθλον, ou (τό), spécialement, prix des jeux gymniqnes , et, par extension, de toute espèce de jeux : ἀγῶνας ἐποίει χαὶ ἄθλα τοῖς νιχῶσι μεγαλοπρεπῶς ἐδίδου, Xen. Cyr. VI, 2,3, il célébrait des jeux et donnait des prix magnifiques aux vainqueurs. Au figuré : À) οἶδεν, ἄνδρες ᾿Αθηναῖοι, τοῦτο χαλῶς ἐχεῖνος, ὅτε ταῦτα μὲν ἔστιν ἅπαντα τὰ χωρία ἄθλα τοῦ πολέμου χείμενα ἐν μέσῳ, Dem. Phil. 1, 41, mais il sait bien, Athéniens, que tous ces pays situés sur le théâtre de la guerre en sont le prix,

ÉTIA@AON , ον (τό), dans les poëtes, prir cn général : Kai σχῆπτρ᾽ ἔπαθλα τῆσδε λαμθάνει χθονός, Eur. Phœn. 52, et recoit pour prix le sceptre de ce pays.

BPABEÏON , ον (τό), de βραδεύς, mot de formation moderne, prix donné par le βραθεύς dans les jeux publics : ὀψὲ βροτοῖσιν ἔδωχε βραθήϊα πάντα μόθοιο, Opp. Cyn. IV, 196, et bien tard il donne aux hommes le prix de leur travail. Dans le Nouveau Testament : Οὐχ οἴδατε, dre ἐν σταδίῳ τρέχοντες, πάντες μὲν τρέ- χουσιν», εἷς δὲ λαμθάνει τὸ Bpabsios; Cor. 1, 9, 24 , ne savez-vous

4.

50 AIAQS.

pas que, quand on court dans la lice, tous courent, mais qu'il n'y en a qu'un qui remporte le prix ?

NIKHTHPION, ον (τό), prix de la victoire , ou plutôt du vain- queur : y δὲ ταῦτα τὰ νιχητήρια οἷα δὴ εἰς πλῆθος πρέπει, Xen. Cyr. 11,1, 24, ces prix étaient tels qu'ils peuvent convenir à une multitude. :

APISTEÏON, ον (τό), ἄριστος, prix d'excellence, prix de la bravoure : Τοῖς δὲ Συραχοσίοις χαὶ Σελινουσίοις χρατίστοις γενομέ- νοις ἀριστεῖα ἔδωχαν za χοινῇ χαὶ ἰδίᾳ πολλοῖς, καὶ οἰχεῖν ἀτέλειαν ἔδοσαν τῷ βουλομένῳ ἀεί, Xen. Hell, 1, 2, 7, ils donnérent à beaucoup de Syracusains et de Sélinontains qui s'étaient mon- trés très-braves des prix de bravoure en public et en particulier, et accordèrent pour toujours l'immunité à ceux qui voudraient habiter le pays.

ΓΈΡΑΣ, αος (τό), récompense honorifique : Καὶ γέρα δοτέον xai ἄθλα, Plat. Polit. VT, 503, a, et il faut donner des récompenses honorifiques et des prix. D'où, prix, dans Pindare : ἀλλ ἐγὼ Ἡροδότῳ τεύχων τὸ μὲν ἅρματι τεθρίππῳ γέρας, Pind, Isthm. 1, 18, maës moi qui ai obtenu pour Hérodote le prix du quadrige.

37. Aide, Αἰσχύνη, Αἰσχυντηλία, Δυσωπία; Ἐντροπή, Κατήφεια.

Αἰδώσ, 60ç (ñ), suivant les grammairiens 7) est formé de & et εἰδεῖν, et exprime ce sentiment qui empèche de regarder en face par la honte que fait éprouver une action mauvaise ou honteuse, pudeur, honte , respect humain : Οὐδ᾽ ἐχέδασθεν ἀνὰ στρατόν" ἴσχε ap αἰδὼς καὶ δέος, Il. XV, 657, et üs ne se dispersèrent pas à travers l'armée; car la honte et la crainte les retinrent. Respect, vénération : Πᾶσι γὰρ ἀνθρώποισιν ἐπιχθονίοισιν ἀοιδοὶ τιμῆς ἕμμοροί εἰσι χαὶ αἰδοῦς, Θά. Υ1Π], 479, chez tous les hommes d'ici-bus les poètes ont en partage honneur et respect. Dans les écrivains postérieurs à Homère la signification d'aides est adoucie. Sui- vant Aristote (Æth. Eudem. 11, 3) αἰδώς, la pudeur, tient le juste milieu entre ἀναισχυντία, l’impudence, et χατάπληξις, la stupeur : Αἰδώς τε, Δισσαὶ δ᾽ εἰσίν" μὲν κακή, δ᾽ ἄχθος οἴκων,

ΑΙΔΩΣ. 51

Eur. Hipp. 385-900 , et la pudeur : Elles sont deux, l'une n'est point bläémable, et l'autre est le fléau des familles. Quelquefois personnifiée : Θεὰν γὰρ οὐ τὴν ἀναίδειαν ἀλλὰ τὴν Αἰδῶ νομίζουσι, Xen. Conv. 8, 35, car ce n'est pas l'effronterie, mais la Pudeur qu'ils regardent comme une déesse.

AÏEXŸNH , ἣς (Ὁ). Suivant la définition d’Aristoxène et de plu- sieurs autres grammairiens , AÏAGE est ce sentiment de vénéra- tion qu'on éprouve devant des personnes respectables par leur âge, leurs vertus, ou par une supériorité quelconque, et AÏx- XŸNH, xs (%), honte, est le sentiment naturel à l’homme et que sa conscience Jui inspire après une mauvaise action ou une action honteuse. À ces différences données par les grammairiens on peut ajouter αὐ’ αἰσχύνη est encore la crainte du déshonneur, comme en latin , pudor, ainsi définie par Cicéron : Pudor metus rerum turpium et ingenua quædam timiditas dedecus fugiens laudemque consectans. Par on peut arriver à l'intelligence de ce passage difficile de Thucydide : Πολεμιχοί re... γιγνόμεθα. ....» ὅτι αἰδὼς σωφροσύνης πλεῖστον μετέχει, αἰσχύνης δὲ εὐψυχία, Thuc. 1, 84, et nous sommes propres à la guerre, parce que la mo- destie tient beaucoup de la sagesse , et la bravoure de la crainte du déshonneur. Aisyôvs, mot de formation plus moderne , ne se trouve pas dans Homère, chez qui αἰδώς réunit les deux sens, A son exemple les poëtes plus récents ont souvent confondu les nuances de ces deux mots, comme l’atteste Dion Chryso- stome : δηλονότι τὴν αἰδὼ νῦν ἀντὶ τῆς αἰσχύνης ὀνομάζων, ὥστε ἔθος ἐστὶ τοῖς ποιηταῖς. Dion. Chrysost. 13, c'est-à-dire qu'il emploie dans ce passage αἰδώς au lieu de αἰσχύνη, comme les poëtes ont coutume de le faire.

AÏEXYNTHAÏA, ας (ἡ), disposition à la honte, timidité : H μὲν οὖν δύναμις ἀρχὴ χαὶ ὕλη τοῦ πάθους, οἷον ὀργιλότης, αἰσχυντη-- λία.... τὸ δὲ πάθος χίνησίς τις ἤδη τῆς δυνάμεως, οἷον ὀργή, αἰδώς, Plut. de Virt. mor. 11, 443, ἀ,, la puissance est donc le prin- cipe et la source de la passion , comme par exemple la disposi- tion & la colère, à la honte, La passion est le mouvement actuel de cette puissance, comme la colère, la pudeur.

AYSQTIIA, ας (%), mauvaise honte : Οὕτω τὴν αἰσχυντηλίαν

52 AIMA.

μέχρι τοῦ μηδ᾽ ἀντιβλέπειν τοῖς δεομένοις ὑπείχουσαν, δυσωπίαν ὠνό- μασαν, Plut. de Pud. 1 , ainsi ils ont appelé mauvaise honte cette disposition à rougir qui va Jusqu'à ne pouvoir regarder en face lorsqu'il le faut.

ἐντροπή, ἧς (2), d'évrpéreu, l'action de se détourner par un sentiment de crainte, de honte ou de respect ; d'où, respect, égard : καὶ δοχεῖτε τοῦ τυφλοῦ τιν᾽ ἐντροπὴν φροντίδ᾽ ἕξειν; Soph. OEd. ol. 303, croyez-vous qu'il ait quelque égard, quelque considération pour l'aveugle ? Dans le Nouveau Testa- ment , honte : Πρὸς ἐντροπὴν ὑμῖν λέγω, Cor. 15,34, Je vous le dis à votre honte.

ΚΑΤΉΦΕΙΑ, ας (#), action de baisser les yeux par confusion ou par humiliation : Σοὶ γὰρ ἐγὼ vai ἔπειτα χατηφείη χαὶ ὄνειδος ἔσσομαι, Il. XVI, 498, car je serai désormais pour toi un sujet d'humiliation et de reproche.

38. Αἷμα, Aide, Boëros; ἰχώρ; Δύθρον, Φόνος.

AÏMA , ατὸος (τό), de aie, brûler, selon quelques grammai- riens, parce que le sang est le principe de la chalear vitale; sang qui coule dans les veines ou d'une blessure : Πνχναὶ δὲ σμώ- διγγὲς ἀνὰ πλευράς τε χαὶ ὥμους αἵματι φοινιχόεσσαι ἀνέδραμον : Hom. Il. XXI, 7 6, des tumeurs formées par un sang noir s'élevaient sur leurs flancs ct sur leurs épaules. Au figuré, sang comme en français pour race, famille : Αἵματος εἷς ἀγαθοῖο, φίλον" τέχος, Od. IV,611,tues d'un sang noble, mon cher fils ! Dans les Septante le vin est appelé par une belle métaphore αἷμα στα- φυλῆς» Genes. 49,11, le sang de la grappe , locution qui se retrouve aussi dans Pline (XIV, 5).

ΔΙΜΑΣ, ἀδος (#); par sa désinence ce mot exprime l’idée d'amas, d'assemblage, sang qui coule ou jaillit abondamment : οὐδὲ γ᾽ ὃς τὰν θερμοτάταν αἱμάδα χηχιομέναν ξλχέων ἐνθήρου ποδὸς ἠπίοισι φύλλοις χατευνάσειευ» Soph. Philoct. 696, ni personne qui püt avec des feuilles adoucissantes endormir la miolence du sang jailiissant à gros bouillons de son pied blessé.

BPOTOE, ον (6); de ῥέων» sang qui coule d’une blessure :

AINEIN. 53 ἀπονίψαντες μέλανα βρότον ἐξ ὠτειλέων, Od. XXIV, 188, après avoir étanché le sang noir qui coulait de leurs blessures.

ἰχώρ, ὥρος (0), de χέω, suivant Damm , proprement suc des aliments qui se répand par tout le corps et le nourrit ; sérum, suc, humeur, sanie ; dans Homère, sang des dieux : ῥέε d'u ὄροτον aux θεοῖο, ἐχὼρ οἵοσπέρ τε ῥέει μαχάρεσσι θεοῖσιν" γὰρ σῖτον ἔδουσ᾽, πίνουσ᾽ αἴθοπα οἶνον" τοὔνεχ᾽ ἀναίμονές εἰσι, χαὶ ἀθά- νάτοι χαλέονται, [|. V, 340, un sang divin coula de la blessure de la déesse , ou plutôt ce suc qui coule dans les veines des dieux ; car ils ne font usage nt d'aliments , ni de vin ; c’est pourquoi ils n'ont point de sang , et ils s'appellent immortels.

ΛΥ͂ΘΡΟΝ, οὐ (τό), suivant les commentateurs, qui le font venir de λύω, c’est le sang qui s’amasse et qu’il faut laver, sang mélé de poussière, peut-être catllot de sang , sang caillé : Δύθρῳ δὲ παλάσσετο χεῖρας ἀάπτους, Il. XI, 169 , ses mains invincibles étaient souillées de sang et de poussière.

ΦΟόΝΟΣ, οὐ (δ), le meurtre , par une riche métaphore familière aux poëtes se prend pour le sang versé par le meurtre : Οἱ μὲν ἄρ᾽ ἐννῆμαρ κχέατ᾽ ἐν φόνῳ, οὐδέ τις ἦεν χατθάψαι, 1. XXIV, 610, ils restèrent donc neuf jours gisants dans le sang, et il n'y avait personne pour les enterrer. Kai θιγγάνοντες χερσὶ ταυρείου φόνου, Æsch. Sept. Theb. 44, et touchant de leurs mains le sang du taureau,

99. Αἰνεῖν, Ἐπαινεῖν, Ἐγκωμιάζειν, Πανηγυρίξειν, Ἐπευφημεῖν, Εὐλογεῖν.

ΑἸΝΕΙ͂Ν, approuver, louer : Todeidn, μήτ᾽ ἄρ᾽ με μάλ᾽ aives μήτε τι νείχει, 1. Χ, 949, fils de Tydée, épargne-moi tes louanges et tes reproches. Συραχοσίαν τράπεζαν ani Σιχελιχὴν ποιχιλίαν ὄψον, ὡς ἔοιχας, οὐχ αἰνεῖς, Plat. Pol. 1171, 404, ἃ, tu n'approuves pas , à ce qu'il paraît, la table de Syracuse, ni la variété des mets siciliens.

ἘΠΑΙΝΕΙ͂Ν, louer publiquement, collaudare : Καὶ ἀπὰ τούτου τοῦ τολμήματος πρῶτος τῶν χατὰ τὸν πόλεμον ἐπηνέθη ἐν Σπάρτῃ, Thuc. Π|, 25, et pour ce trait d'audace , le premier de tous pen-

54 . AINITMOS.

dant cette guerre , il fut loué publiquement à Sparte. Χάριν γοῦν τῆς σφόδρα προθυμίας αἰνείσθω" ἐὰν δὲ πολὺ βελτίων ἥχειν δόξῃ πολὺ ἐπαινείσθω μᾶλλον, Plat. Legg. NW, 952, e, qu'il soit loué pour son grand zèle ; mais s’il a paru devenir beaucoup meilleur, qu'il soit publiquement loué beaucoup plus encore.

ἘΓΚΩΜΙΆΖΕΙΝ, faire l'éloge : ὡς δὲ τοῦτ᾽ ἤχουσαν πάντες μὲν ἐπήνουν, πάντες δ᾽ ἐνεχωμίαζον, Xen. Cyr. Ν', 3, 2, lorsqu'ils en- tendirent cela , tous l'approuvèrent et en firent l'éloge.

ΠΑΝΗΓΥΡΙΖΕΙ͂Ν, proprement parler dans une panégyrie ou assemblée publique , prononcer un panégyrique : Δεῖ τοὺς βουλομέ- νους μὴ μάτην φλυαρεῖν, ἀλλὰ προῦργον τι ποιεῖν χαὶ τοὺς οἰομένους ἀγαθόν τι χοινὸν εὑρηχέναι, τοὺς μὲν ἄλλους ἐᾶν πανηγυρίζειν, Isocrat. Philip. 85, a ,il faut que ceux qui ne veulent pas se consumer en déclamations frivoles, mais faire quelque chose d'utile, et ceux qui croient avoir trouvé quelque chose dans l'intérêt public, laissent les autres parler dans les grandes assemblées.

ἘΠΕΥΦΗΜΕΙ͂Ν, pousser des cris, des acclamations en signe d'approbation : ἔνθ᾽ ἄλλοι μὲν πάντες ἐπευφήμησαν ἀχαιοί, 1.1. 22, alors tous les autres Achéens répondirent par des acclama- tions.

ΕΥ̓ΛΟΓΕΙ͂Ν, dire du bien, louer, célébrer : Ἀρτέμιδός τε θεᾶς χρυσέαν ἄμπυχα τόξα τ᾽ εὐλογήσω, Eur. Hecub. 465, je chanterai et la bandelctte d'or et l'arc de la déesse Diane. Dans les Sep- tante, bénir : Προσάγαγέ μοι αὐτοὺς ἴνα εὐλογήσω αὐτούς, Genes. 48,9, approchez-les de moi afin que je les bénisse.

10. Αἰνιγμός, Αἴνιγμα, Τρῖφος.

ΑἰΝΙΓΜΟΣ, οὔ (0), d’où le francais ÉNIGME : Φραστέον δὴ σοι δι αἰνιγμῶν, ἵν᾽ ἄν τι δέλτος πόντου γῆς ἐν πτυχαῖς πάθῃ, ἀναγνοὺς μὴ γνῷ " Plat. Epist. ΤῈ. 312, ἃ, faut donc te parler par énigmes, afin que si la tablette se déplie, soit sur mer soit sur terre, celui qui lira ne puisse comprendre.

AÏNITMA , ατὸς (τόν) parait plus poétique, quoiqu'on trouve cette forme employée par Platon, dont le style est plein de ces emprunts à la langue poétique, discours ou propos ÉNIGMATIQUE :

AINOS. 55

Τυγχάνει δέ πως αἴνιγμ᾽ ἐμὸς παῖς Oidérous Σφιγγὸς μαθών, Eur. Phœn. 50, mon fils: OEdipe parvient à deviner l'énigme du Sphinx.

ΤΡΙ͂ΦΟΣ, ον (ὁ), proprement f£let, griphus , griphe, question obscure et à double entente que les convives se proposaient à table, et qui n’a aucun rapport avec notre logogriphe : Οὐδὲν ἄρα γρίφου διαφέρει Κλεώνυμος, Aristoph. Vesp. 20, ainsi Cléonyme ne diffère en rien d'un griphe. N'y avait jusqu’à sept espèces de griphes , qui différaient toutes de l’énigme , en ce que celle-ci est une question obscure dont chacun avoue ne pas comprendre d’ahord le sens, tandis que le γρῖφος paraît d’abord une chose claire, mais qu’on finit par ne pouvoir débrouiller sans expli- cation ; le scholiaste d’Aristide (p. 508) en donne cet exemple : Éxropa τὸν Πριάμον Διομήδης ἔχτανεν ἀνήρ ; on croit d’abord que la proposition est fausse, car ce n’est point Diomède qui tua Hector ; le sens du vers est : le mari de Diomède tua Hector, fils de Priam. Le mari de Diomède n’est autre qu’Achille; Diomède était le nom d’une esclave qu’Achille posséda après Briséis.

4. Αἶνος, Παροιμία.

ΑἾΝΟΣ, ον (δ), récit fait à plaisir, fiction dans laquelle ou propose à l’homme l'exemple des animaux, des plantes, etc.; maxime, moralité développée dans une narration pour l’instruc- tion et l'utilité de l’homme; dicton, conte, apologue : Νῦν δ᾽ αἷνον βασιλεῦσ᾽ ἐρέω νοέουσι καὶ αὐτοῖς, ὧδ᾽ ἴρηξ προσέειπεν ἀηδόνα ποιχι-- λόδειρον, Hesiod. Oper. 202, je vais conter un apologue aux rois qui sont en état de m'entendre : l'épervier disait un jour au rossignol au gosier mélodieux.

ΠΑΡΟΙΜΙαΑ, ας (ἡ), (παρά, oun), précepte détourné, maxime courte et précise , qui fait une allusion presque toujours maligne à une contume ou à un fait dont le récit serait nécessaire pour l'expliquer, mais facile à entendre d’elle-même sans ce secours, par l’application qu’on en fait ; proverbe, adage : par exemple, ces deux proverbes : Méve βοῦς ποτ᾽ ἐν βοτάνῃ, bœuf reste au pätu- rage, et À κισσὸς per’ ἀνθεστήρια, le lierre après les anthestéries, s'appliquaient , chez les Grecs, aux personnes lentes et ineptes.

ὅ0 ΑΙΞ.

ὅθεν χαὶ παροιμίαι εἴρηνται, ὡς, ἤλιξ ἥλιχα τέρπει, χαὶ, ἀεὶ τὸ ὅμοιον, Aristot. Rhet, 1,11, d'où viennent des proverbes, comme: Les âges se conviennent, et, Toujours les semblables se rappro- chent. Théocrite emploie αἵνος pour παροιμία : Αἶνος θὴν λέγεταί τις, ἔδα καὶ ταῦρος ἀν᾽ Say, Idyl. XIV, 43, comme dit le proverbe : le taureau s'est échappé dans la forét.

42. Αἴξ, τράγος» ἔριφος, Χίμαρος, Χίμαιρα.

ΑΞ, αἰγός (ὃ, ἡ}, nom commun du bouc et de la chèvre, bouc, chèvre ; mais presque toujours le sexe est déterminé par un adjectif : Εὑρὼν à ἔλαφον χεραόν, à ἄγριον αἷγα, Il. 111, 24, s'il trouve un cerf au bois élevé ou un bouc sauvage, Τότε δὲ oi μὲν τοὺς aiyag τοὺς ἄῤῥενας ἐδιδοίχεσαν μὴ πίνωσιν ἀπὸ τῆς Νέδας, Pausan. ἸΥ͂, 30, 2 , alors ils avaient craint que les boues n’al- lassent boire dans la Néda.

ΤΡΑΓΟΣ, ον (6), de τρώγω, mäle de la chèvre, bouc , se trouve pour la première fois dans l'Odyssée : Τὰ δ᾽ ἄρσενα λεῖπε θύρηφιν, ἀρνειοὺς τε, τράγους τε, Od. 1X, 239, il laissa les mâles à la porte, les béliers et les boucs.

ἜΡΙΦΟΣ, ον (ὃ, ἡ), petit de la chèvre, chevreau mäle ou femelle jusqu’à trois ou quatre mois, suivant le scholiaste de Théocrite (Id. 1, 6). ἀρνῶν ἠδ᾽ ἐρίφων ἐπιδήμιοι ἁρπακτῆρες, U. XXIV, 262, ravisseurs des moutons ct des chevreaux de leurs voisins.

XIMAPOZ, οὐ (δ), bouc, plus ordinairement au féminin Xi- MAPOE, ov (%), chez les Attiques et les Doriens, Jeune chèvre d’un an qui n’a pas encore porté : Αἴχα δ᾽ aiya λάθῃ τῆνος γέρας, ἐς τὲ χαταῤῥεῖ χίμαρος" χιμάρῳ χαλὸν χρῆς, ἔστε χ᾽ ἀμέλξης, Theocr. Id, 1,6, s'il reçoit une chèvre pour prix , c’est à loi que revient la jeune chèvre; celle-ci a une chair délicate jusqu'au jour il Jaut la traire.

XÉMAIPA , ας (%), poétique, pour αἴξ, ou, selon d’autres, pour χίμαρος (%), chèvre : Kai χίμαροι λασίησιν ἐφιππεύουσι χιμαίραις, Opp. Cyn. 1, 390, et les boucs s'unissent aux chèvres velues. Mais le scholiaste de Théocrite fait ἀπὸ différence entre ces deux

formes : Χίμαροι ἐπὶ θηλυχοῦ,, ἕως ἐνιαντοῦ, τουτέστιν ἕως ἂν τέχωσι

ΑΙΣΧΟΣ. 57 καὶ ἀμελχθῶσιν" ἀφ᾽ οὗ δὲ τέξεται χίμαρος, οὕχετι χίμαρος λέγεται, ἀλλὰ χίμαιρα αἴξ, Schol. Id. 1, 6, Χίμαρος au féminin, chèvre jusqu à un an, à dire je l'époque elle met bas et on la trait; depuis l'époque elle a mis bas on ne l'appelle plus χίμαρος, mais χίμαιρα ou αἴξ. CHiMÈRE, monstre fabuleux dans l’Iliade : Πρῶτον μέν fa Χίμαιραν ἀμαιμακέτην ἐχέ-- λευσε πεφνέμεν, δ᾽ ἄρ᾽ ἔην θεῖον γένος, οὐδ᾽ ἀνθρώπων, πρόσθε λέων, ὄπιθεν δὲ δράχων, μέσση δὲ χίμαιρα" δεινὸν ἀποπνείουσα πυρὸς μένος, Il. VI, 179, d’abord il lui ordonna d'aller tuer l'in- domptable chimère ; ce monstre, des dieux et non des hommes, avait la tête d’un lion, la queue d'un scrpent et le corps d'une chèvre, et vomissait un torrent de feu. Le francais cHIMÈRE vient de cette fable,

43. Αἴσχος, Αἰσχύνη, Αἰσχρότης, Αἰσχροσύνη.

Αἷσ ΧΟΣ, εος (τό), d’après l’étymologie, objet qu’on éloigne ou dont on s'éloigne, ordure , saleté ; ordure ou croûte du fromage dans Hippocrate : Kai τυρὸν αἴγειον περιξέσαντα τὸ αἴσχος, Hipp.. de Aït. 790, h, et ayant räclé la crodte d’un fromage de lait de chèvre. Au pluriel dans Homère : Αἴσχεα δειδιότες χαὶ ὀνείδεα πόλλ' μοί ἐστιν, Il. III, 242, craignant les infamies et les reproches qui sont mon partage. Laideur, difformité physique : ὦ; δὲ εἶδον τὸ πρόσωπον τοῦ ἀνδρὸς ὑπερθάλλον αἴσχει, ἐγέλασαν πάν- τες, Xen. Cyr. 11, 2, 16, lorsqu'ils virent la figure de cet homme d'une excessive laideur, tous se mirent rire.

AÏEXŸNH, »ç(%), d'aigyos, mot inconnu à Homère, est défini par les philosophes : φόδος δικαίου ψόγον, la crainte d’un juste bläme. Honte, sentiment qu’on éprouve après une action hon- {euse ou mauvaise : ἔστιν οὖν ὅστις ὑμῶν οἶδέ τινα αἰσχύνην τῇ πόλει συμβᾶααν διὰ τοῦτο τὸ ψήφισμα χλενασμὸν γέλωτα, νῦν οὗτος ἔφη συμβήσεσθαι, ἐὰν ἐγὼ στεφανῶμαι ; Dem. Cor. 26, en est-il donc un seul parmi vous qui voie que de ce décret ait résulté pour la ville aucune honte, ou insulte , ou ridicule , comme celui-ci pré- tend que cela doit étre, si je suis couronné? 2 Par extension , comme en français, honte, déshonneur, opprobre, pour, sujet de honte, de confusion : Σμέρδις δὲ πέμπτος ἦρξεν αἰσχύνη πάτρᾳ,

μ-

58 AITEIN, AITIA.

Æsch. Pers. 779 , Smerdis régna le cinquième, honte pour la patrie. Acte déshonorant, outrage à la pudeur, stupratio :V'uve- χῶν αἰσχύνας vai χρημάτων ἁρπαγάς, Isocr. Panegyr. 32, les ou- trages à la pudeur des femmes et le pillage des richesses.

AÏEXPOTHE, nros (ἡ), ἀ᾽ αἰσχρός, turpilude, turpitudo : Àcvp- μετρίας τε vai αἰσχρότητος γέμουσαν τὴν ψυχὴν εἶδεν, Plat. Gorg. 525, a, cl vit l'âme pleine de désordre et de turpitude.

AÏEXPOSYNH , ns (Ὁ) d'airypés, autre forme très-moderne et poétique pour αἰσχύνη : ἄστεος αἰσχροσύνην ἡμετέροιο, Tzetz. Chil. 11,229, honte de notre ville.

δε, Αἰτεῖν, Αἰτεῖσθαι, Αἰτίζειν.

ΑἸΤΕΙ͂Ν, demander pour une fois, sans être obligé de rendre;

AÎTEÏSOAI , demander pour son usage et pour rendre ensuite, emprunter ; Vun et l'autre est défini dans ce seul vers de Mé- nandre : Οὐ πῦρ γὰρ αἰτῶν, οὐδὲ λοπάδ᾽ αἰτούμενος, Dyscol. car il ne demande pas du feu, il n'emprunte pas une écuelle.

AÎTIZEIN, espèce de fréquentatif poétique d'airéw dans Homère et dans Callimaque , mendier : Βούλεται αἰτίζων βόσχειν ἣν γαστέρ᾽ ἄναλτον, Od. XVII, 230, il préfère mendier pour repaître son ventre insatiable.

45. Αἰτία, Κατηγορία, Airiaux, ἔγκλημα, Δίχη, Δίωξις,

Αἰτίᾳ, ας (2)ν» cause, quelquefois pour inculpation , plainte: δὲ ἐθαύμαζον, val χενὴν αἰτίαν διὰ τὴν ἰδίαν ἔχθραν ἐπάγειν με ὑπελάμβανον αὐτῷ, Dem. Cor. 47, ceux-là s'étonnaient et sup- posaient que par suite de notre inimitié je portais contre lui une plainte sans motif.

ΚΑΤΗΓΟΡίαΑ, ας (%), accusation, suppose un fait plus grave qu'airia : Αἰτία μὲν γὰρ φίλων ἀνδρῶν ἐστὶν ἁμαρτανόντων * χατηγορία δέ, ἐχθρῶν ἀδιχησάντων, Thuc, Τ, 09, on se plaint d'un ami tombé dans l'erreur, on accuse un ennemi coupable d'injustices.

AÎTIAMA , aroç (τό), verbal rare, dans Thucydide et dans Es- chyle; sujet de plainte : Καὶ διὰ τοῦτο τὸ αἰτίαμα ὕστερον φεύγειν ëz Σπάρτης δόξαντας μαλαχισθῆναι, Thuc. V,72, et que pour ce motif d'accusation ils furent exilés de Sparte convaincus de lâcheté

AKH. 59

On ne le retrouve que plus tard, pour αἰτέα, accusation , crime , dans le Nouveau Testament : Πολλὰ χαὶ βαρέα αἰτιάματα φέροντες χατὰ τοῦ Παύλον οὐχ ἴσχνον ἀποδεῖξαι, Act, Apost. 25,7, char- geant Paul de plusieurs grands crimes qu'ils ne pouvaient prouver.

ÉTKAHMA, ατος (τό), d'éyprahéo, motif de plainte , chef ou acte d'accusation : ὡς φησι τὸ ἔγχλημα τῆς δίχης ἣν ὑπὲρ τούτων ἔλαχεν αὐτῷ χρηστὸς ἀδελγὸς οὑτοσί, Dem. in Aristog, 787, comme le dit le chef d'accusation de l'action qu’a obtenue contre lui sur tout cela ce bon frère que voici. Par extension , plainte : Οὐδὲ ἔγχλημα πώποτε ἐποιήσατο πρὸς τουτονί, Demosth. Phorm. 948, 28, il n'a jamais porté aucune plainte contre celui-ci.

AÏRH, ἧς (%), action en justice, d’où, cause, procès : Οὐδ' ὑμᾶς ἀπὸ τῆς αὐτῆς διανοίας δεῖ τάς τε ἰδίας δίχας χαὶ τὰς δημοσίας ἀρίνειν, Dem. de Coron. 60, il ne faut pas que vous jugiez les causes privées et les publiques avec le méme esprit.

AÏQZTE , eux (ñ), de διώχειν, poursuite en justice : Οἱ δὲ νόμοι τούτων χελεύουσι τὴν δίωξιν εἶναι, Dem. in Everg. 1160 , et Les lois ordonnent la poursuite pour ces faits.

46. ᾿Ακή ; Axis , Αχωχή, Ἀχμή, Αἰχμή, Γλωχίς, Σανρωτήρ, Οὐρίαχος; Αθήρ, Ἐπιϑορατίς, Κέντρον, Κνώδων, Λόγχη,

Πώγων, Στύραξ, Στυράχιον. γῶν PAS ATUP

ἄκη, ὡς (#), ce mot, souche de nombreux dérivés, ne se trouve que dans les grammairiens, et n’est usité que dans quelques composés poétiques tels que TANAHKHE (ὁ, ἡ), la pointe allongée , dans Homère : Εἰ μέν χεν ἐμὲ χεῖνος En ταναηκεῖ χαλχῷ, IL NI, 77, sicelui-là me donne la mort avec son fer à longue pointe.

AKIE, ἐδὸς (ἡ), espèce de diminutif d'&x#, pointe , en général : δὲ Πάρθων βασιλεῖς ἐσεμνύνοντο τὰς ἀκίδας τῶν βελῶν χαράττοντες αὑτοὶ καὶ παραθήγοντες, Plut. Demetr. 20, les rois des Parthes se faisaient gloire de former et d’aiguiser eux-mêmes les pointes de leurs traits.

AKQKE, ἧς (%), forme prolongée d’axñ, pointe d’un javelot,

60 AKH. d’une lance : Τυδείδεω δ᾽ ὑπὲρ ὦμον ἀριστερὸν ἤλυθ᾽ ἀκωχὴ ἔγχεος, οὐδ᾽ ἔδαλ᾽ αὐτόν, Il. V, 16, et la pointe du javclot passe par- dessus l'épaule gauche du fils de Tydée sans l'attcindre. Cette forme poétique été employée par quelques prosateurs modernes : Λόγχας δὲ ἐφόρεον παχέας, μέγεθος ὡς ξξαπήχεας" ἀκωχὴ δὲ οὐχ ἐπῆν σιδηρέη, Arrian. Ind. 24, ils portaient des lances très-grosses d'environ six coudées de long , et elles n'avaient point de fer. ἀκμή, äç (4), autre dérivé ἀ᾿ ἀχῆ, quelquefois pointe dans les

.. A + = ΄ + 19 » poëles : Yo? αἱματηραῖς χείρεσσι, χαὶ χερχίθων ἀχμαῖσιν» Soph.

Antig. 975, par des mains sanglantes et des pointes de navettes.

EU

Φασγάνων δ᾽ ἀχμὰς ξυνήψαμεν, Eur. Orest. 1482, nous enga-— geämes les pointes de nos glaives.

AÏXME , ἧς (%), pointe d'un javelot , d’une lance dans Homère : Πέρησε δ᾽ ἀρ᾽ ὀστέον εἴσω αἰχμὴ χαλκείη, Îl. IV, 460, et la pointe d'airain pénétra jusques dans l'os. Quelquefois dans Homère, Hérodote et Xénophon pour le javelot ou la lance même , hasta : Εἶχον.... ἀσπίδας καὶ αἰχμὰς σμιχράς, λόγχαι δὲ ἐπῆσαν μεγάλαι, Herodot. VII, 77, ils avaient des boucliers οἱ des javeluts petits, mais surmontés d'un long fer. Plus tard, il a été quel- quefois employé pour toute espèce d'armes.

ΓΛΩΧΙΣ, ἵνος (%), de γλώξ, pointe semblable à celle de l'épi de blé, d’où , par analogie, pointe ou barbe d’une flèche dans Homère, suivant Pollux (11, 88); mais en ce sens on ne le trouve que dans le composé τριγλώχιν, épithète de la flèche dans l’Iliade : τε μιν χρατερὸς παῖς ἀμφιτρύωνος, δεξιτερὸν χατὰ μαζὸν ὀϊστῷ τριγλώχινι βεδλήχει, Il, V, 393, lorsque le vaillant fils d'Amphitryon l'atteignit à la mamelle droite d'une flèche à trois pointes. ᾿

ΣΑΥΡΩΤΗ͂Ρ, ἔρος (δ), dans Homère , fer dont le bout inférienr de la lance était garni pour qu’on pât la ficher en terre : ἔγχεα δὲ σφιν ὄρθ᾽ ἐπὶ σαυρωτῆρος ἐλήλατο, IL. Χ, 153, leurs lances se tenaient droites sur le fer d'en bas planté en terre.

ΟΥ̓ΡΙΑΧΟΣ, ον (ὁ), ἀ᾽ οὐρά, bout inférieur de la hampe d’une lance d’un javelot : Τὸ δ᾽ ἐξόπιθεν δόρυ μαχρὸν οὔδει ἐνισχέμφθη ἐπὶ δ' οὐρίαχος πελεμέχθη ἔγχεος, IL XVT, 612, et par-derricre le long javelot se ficha en terre et l'effort fit vaciller le bout inférieur.

ΑΚΗ. 61

AGP, ἔρος (ὁ), proprement barbe ou pointe de l'épi, d’où, par extension, tout ce qui en a la forme , comme la pointe d'un glaive dans Plutarque : Εἰσπέμπεται δὲ διὰ παιδίου μιχροῦ τὸ ἐγχει- ρίδιον καὶ λαδὼν ἐσπάσατο χαὶ χατενόησεν" ὡς δ᾽ εἶδεν ἑστῶτα τὸν ἀθέρα χαὶ τὴν ἀχμὴν διαμένουσαν, Plut. Cat. Min. 70, il fait apporter l'épée par un petit esclave, et la prenant, la tira du fourreau et l'examina. Lorsqu'il vit la pointe et le tranchant en bon état.

ÉITIAOPATIS, idoç (4), pointe ou fer de la lance : ἔλεγε δὲ οὔτος τείχη εἶναι τῆς Σπάρτης τοὺς νέους" ὁρία δέ, τὰς ἐπιδορατίδας, Plut.

Apoplth. lacon. 11, 217, e, et il disait que les jeunes gens étaient les murs, et les pointes des lances les frontières de Sparte,

KÉNTPON , οὐ {τό}, de χεντέω, proprement piquant ; d’où, aigutllon dont on se servait anciennement pour faire marcher les bœufs, les chevaux, etc. : ἀντίλοχος δ᾽ ἔτι χαὶ πολὺ μᾶλλον ἔλαννεν χέντρῳ ἐπισπέρχων, IL ΧΧΙΠΙῚ, 430, mais Antiloque poussait encore plus [ses chevaux], les pressant de l'aïguillon. Plus tard fer d’un javelot, dans Polybe : Τὸ ξύλον ὡς ἐπίπαν δίπηχυ.... τὸ δὲ χέντρον σπιθαμιαῖον, Polyb. NT, 32. 4, le bois en général de deux coudées.….. et le fer d'un empan.

KNGAQN , οντος (δ), dent d’un épieu dans Xénophon : Τὸ δὲ προδόλια πρῶτον μὲν λόγχας ἔχοντα τὸ μὲν μέγεθος πενταπαλαίστους, χατὰ δὲ μέσον τὸν αὐλὸν χνώδοντας ἀποχεχαλχευμένους, στιφρούς, Xen, de Venat, 10, 3, que les épieux aient d'abord des J'ers de cinq paumes de long, et au milieu de la douille de fortes dents de fer. Par une belle métaphore la dent pour la pointe du glaive : Πῶς σ᾽ ἀποσπάσω πιχροῦ τοῦδ᾽ αἰόλου χνώδοντος ; Soph. Aj. 1044, comment l'arracherai-je à cette dent aïguë et amére

ΛΟΓΧΗ, ἧς (%), proprement fer de lance ou de javelot : Τὰ δὲ ἀχόντια ἔστω παντοδαπὰ ἔχοντα τὰς λόγχας εὐπλατεῖς vai ξυρέχεις, Xen, de Venat. 10,3, que les javelots soient de toutes sortes de boïs ayant des fers assez larges et très-tranchants.

ΠΩΡΩΝ, ὠνος (5), proprement barbe; d'où, par extension, tout ce qui avance ou s'élève en pointe comme le poil de la barbe; au pluriel, πώγωνες, barbes des flèches dans les scholiastes d'Ho- mère (ad Iliad. IV, 153). Par une belle métaphore Eschyle l'ap- plique à la flamme : Πέμπουσι δ᾽ ἀνδαίοντες ἀφθόνῳ μένει φλογὸς

62 AKME.

μέγαν πώγωνα, Æschyl. Agam. 314, du feu qu'ils allument s'élance en furie la flamme qui s'étend comme une immense che- velure.

STYPAZ, αχος (δ), bout inférieur du manche de la lance ou du javelot, garni de fer, dans les historiens : Τὸν μὲν βαχτηρίᾳ, τὸν δὲ τῷ στύραχι ἐπάταξεν, Xen. Hellen. NI, 2, 10, il frappa celui-ci d'un bâton, celui-là du bout de sa lance. Plutarque s’en sert en parlant du bout d’un javelot : Τούτον μὲν τὸ κράνος ὑπέ-- φαινε τὸν ὀφθαλμόν, ἀχοντίου στύρακι παίων τις ἀφεῖλεν, Plut. Arist. 14, un soldat le tua en le frappant du bout de sa javeline à l'endroit le casque laissait l'œil à découvert,

ÉTYPAKION , ον (+6), diminutif du précédent, dont Thucy- dide se sert en parlant du /er d’une javeline : Στυραχίῳ änovriou ἀντὶ βαλάνον χρησάμενος ἐς τὸν μοχλόν, Thuc. IT, 4, s’étant servi au lieu de boulon d'un fer de javeline introduit dans la barre.

HT. Ἀχμή, Στόμα, Στόμωσις, Στόμωμα.

ἀκμή, ἧς (2), ἀ᾽ ἀχή, proprement le tranchant d’un glaive, seulement dans la phrase proverbiale : ἐπὶ ξυροῦ ἀχμῆς, sur le tranchant d'un rasoir, qu’on trouve déjà dans Homère : Νῦν γὰρ δὴ πάντεσσιν ἐπὶ ξυροῦ ἵσταται ἀχμῆς à μάλα λυγρὸς ὄλεθρος Ἀχαιοῖς ἠὲ βιῶναι, IL X, 175, maintenant notre destinée à tous est sur le tranchant du glaive; un instant va décider de la perte ou du salut des Grecs. D'où , au figuré, ἀχμή se rend par l’énstant décisif, le plus haut degré, la fleur de l'âge : Μέτριος χρόνος ἀχμῆς τὰ εἴχοσιν ἔτη γυναιχί, ἀνδρὶ δὲ τὰ τριάχοντα, Plat. Pol. V, 4601, a, le temps moyen de la fleur de l'âge, vingt ans pour la femme, et trente pour l'homme.

ΣΤΌΜΑ, ατος (τό), tranchant ou fil d’une épée, dans les Sep- tante et le Nouveau Testament : Kai πεσοῦνται στόματι μαχαίρας, Luc. 21,924, ils tomberont sous le tranchant de l'épée. Dans les anciens auleurs on ne trouve de traces de ce sens que dans le composé δίστομος, à deux tranchants,

ΣΤΌΜΩΣΙΣ, εὡς (4), action de durcir le fer et de lui donner le tranchant de l'acier par la trempe : ὥσπερ σίδηρος πυχνοῦται

τῇ περιψύξει καὶ δέχεται τὴν στόμωσιν, ἀνεθεὶς πρῶτον ὑπὸ θερμότη-

AKOTEIN. 63

τος, καὶ μαλαχὸς γενόμενος, Plut. de Adulator. W,73, ce, comme le fer se condense par le refroidissement et prend la dureté de l'acier après avoir été d’abord dilaté et amolli par la chaleur. Au figuré, comme en latin acies, acumen, pour finesse , habileté : Τὸ σὸν δ᾽ ἀφῖχται δεῦρ᾽ ὑπόδλητον στόμα πολλὴ» ἔχον στόμωσιν, Soph. OEdip. Col. 794, ta bouche perfide vient ici pleine d’habileté. Nous avons en français une tournure analogue à la grecque dans les locutions populaires : avoir le caquet bien affilé, avoir Le fil,

XTOMOMA , ατος (ré), procédé ou résultat de la trempe du fer ; dureté donnée au fer par la trempe : ὄξει διαπύρου σιδήρον τὸ στόμωμα χατασθέσας, ἀφείλετο τὴν εἰς τἄλλα χρείαν χαὶ δύναμιν, Plut. Lyc. 9, au moyen de vinaigre ayant affaibli la dureté de la trempe du fer rougi au feu, il lui δία sa force et la possibi- lité de servir à d’autres usages. Au figuré, force, renfort : Τοὺς ἀχμάζοντας ἔτι rai προθύμους ἀναλαδών, ὥσπερ στόμωμα, τρισχιλίους γενομένους, εἰς τὴν πειρον ἀσφαλῶς διεπέρασε, Plut. Flamin. 3, ayant pris comme renfort des volontaires encore dans toute leur vigueur, au nombre de trois mille, il passa en Épire sans obstacle.

48. Ακούειν, Αχουάξζειν, Αχουάζεσθαι, Διαχούειν, Ἐπα- χούειν, Ὑπαχούειν, Αἴειν, Ἐπαίειν, Ἀχροᾶσθαι, Κλύειν, Πυνθάνεσθαι, Ὡτακουστεῖν, Ενωτίζεσθαι.

ἀΚΟΥ͂ΕΙΝ, 15 ouir, entendre : Τὸ δ᾽ ἐμὸν xp ἄχννται ἐν θυμῷ, ὅθ᾽ ὑπὲρ σέθεν αἴσχε᾽ ἀχούω, Il. VI, 524, mon cœur est profondé- ment affligé lorsque j'entends dire de toi des choses honteuses. 2 Entendre parler de soi en bien ou en mal, avoir la réputation : Αχούειν ἄριστα δικαιοσύνης méoe, Herod. VI, 86, jouir d’une très- grande réputation de justice.

AKOYAZEIN et ÂKOYÂZESOAI, donnés comme synonymes ἀ᾽ ἀκούειν, sont plutôt des espèces de fréquentatifs de ce verbe : Kai μιν γλυχὺς ἵμερος ἥρει θυμῷ ἀχονάζοντα, Hom. Hymn. Mercur. 422, et un doux désir s'emparait de son cœur en l’entendant. Πρώτω γὰρ rai δαιτὸς ἀκουάζεσθον ἐμεῖο, 1. IV, 343, car les pre- miers aussi tous deux vous vous entendez appeler à mon festin. ὅσσοι ἐνὲ μεγάροισι γερούσιον αἴθοπα οἶνον αἰεὶ river” ἐμοῖσιν, ἀκονά-

64 AKOYEIN.

ζεσθε δ' ἀοιδοῦ, Od. XIII, 9, vous tous qui dans mon palais buvez le vin d'honneur et écoutez mon poëte.

AIAKOYEIN , écouter Jusqu'au bout ou avec attention , perau- dire : δὲ διήκουε πάντα ἡδέως ὅσα ἐβούλοντο λέγειν, Xen. Cyr. IV, 4, 3, celui-ci écoutait avec plaisir tout ce qu'ils voulaient dire. D'où , dans un sens spécial , écouter ou suivre les lecons comme disciple : ἄλλοι τέ τινες ἐν Συραχούσαις ἦσαν Δίωνός τε ἄττα διαχη- κοότες, Plat. Epist. ΝΠ, 338, d, il y avait aussi à S'yracuse quel- ques autres personnes qui avaïent suivi quelquefois les leçons de Dion. Διήχουσεν ἀντίοχον τοῦ ῥήτορος, Plut. Cic. 4, il suivit les lecons d'Antiochus le rhéteur.

ÉTIAKOYEIN , (ἐπέ, ἀκούω), proprement se tourner d’un côté pour mieux entendre, préter l'oreille, écouter attentivement : Kai ἐπαχούουσιν εἴ πον πλησίον χλαγγὴ ψόφος τῶν χυνῶν χαὶ ὅθεν ἂν ἀχούσωσιν, ἀποτρέπονται, Xen. Cyn. ὅ, 19, et ils écoutent atten- tivement si les cris ou le bruit des chiens sont près d'eux, et ils fuient du côté opposé à celui d'où ils entendent venir le bruit.

ὙΠΑΚΟΥ͂ΕΙΝ, (ὑπό, ἀκούω), proprement entendre de l’intérieur et répondre à celui qui appelle : Νῶϊ μὲν ἀμφοτέρω μενεήναμεν ὁρμηθέντε, ἐξελθέμεναι à ἔνδοθεν αἴψ' ὑπαχοῦσαι, Od. IV, 281, tous deux nous brülions de sortir ou de te répondre de l'intérieur : Κρούσας τὴν θύραν, Etre τῷ ὑπαχούσαντι εἰσαγγεῖλαι, ὅστις εἴη, Xen. Conv. 1, 11, ayant frappé à la porte , il dit à celui qui répondit d'annoncer dans l'intérieur qui il était. Par extension, obéir, se soumettre : Τῶν πολεμίων ἀναγκαζομένην ὑπαχούειν, Xen. Cyr. VII ,1, 4, forcée de se soumettre aux ennemis.

AÏEIN , sentir : ἵμασεν καλλίτριχας ἵππους μάστιγι λιγυρῇ" τοὶ δὲ πληγῆς ἀΐοντες, Il. ΧΙ, 532, il frappa de son fouet sifflant les coursiers à la belle crinière, et ceux-ci sentant le coup. Par ex- tension, entendre : Γλαύκῳ δ᾽ αἰνὸν ἄχος γένετο φθογγῆς ἀΐοντι, Il. XVI, 508, Glaucus fut saisi d'une grande douleur en enten- dant sa voix.

ÉTIAÏEIN , s'entendre à quelque chose, se connaître à , savoir : ἴσως ἂν οὖν ἠγανάχτεις 7 εἴ σοι ἔλεγον ἐγὼ ὅτι ἄνθρωπε » ἐπαΐεις οὐδὲν περὶ γυμναστικῆς, Plat. Gorg. 518, c, peut-être tu te fücherais si je te disais : O homme, tu n’entends rien la gymnastique.

AKPA. 65 Περὶ οὐδενὸς τούτων ἐπαΐων τῶν τεχνῶν, Plat. Polit, X, 598, ες ne connaissant rien ces arts.

AKPOÂYOAI, écouter avec altention, préter l'oreille, étre auditeur désciple de quelqu'un ; obéir : Εἶτα σιγὴ προστάττοντος ἠχροῶντο, Plut. Rom. 26, ensuite ils écoutaienñt ses ordres en silence,

ΚΛΎΕΙΝ, poétique, suivant quelques-uns de χλέω pour χαλέων s'entendre appeler, entendre favorablement , exaucer : To δ᾽ ἔχλυε φοῖδος, IL. 1, 43, Phœbus l'entendit et l'exauca.

ΠΥΝΘΆΑΝΕΣΘΑΙ, de πείθω, proprement, apprendre par oui- dire, entendre dire : Πεύθετο οὔ παιδὸς ὄλεθρον, Θά. XVI, 411, elle avait appris [qu'on méditaif} la mort de son fils.

ATAKOYSTEÏN, écouter de toutes ses oreilles , être aux écoutes, être tout oreille, en parlant d’un espion ou d’un curieux : ὡς ὠτακουστοῦντες χαὶ εἴ πως ἄλλως δύνανται αἰσθάνεσθαί τι, σημαίνοιεν τῷ Χρυσάντῃ τι καιρὸς δοχοίη εἶναι, Xen. Cyr. Ν, 8, 21, pour qu'étant aux écoutes et s’ils pouvaient par quelque autre moyen apprendre quelque chose, ils vinssent annoncer à Chrysante ce qui paraitrait propos. A) ὠταχουστῶν ai πολυπραγμονῶν συν- ἥχεν ἐπιδουλὴν Καίσαρι πραττομένην ὑπ᾽ ἀχῶλα, Plut. Cæs. 49, mais à force de guetter et d’espionner il comprit qu'il cristait un complot tramé par Achillas contre César.

ÉNATIZES@AI, forme plus moderne, percevoir par l'oreille, prêter l'oreille : ἐνωτίσασθε τὰ ῥήματά μου, Act. Apostol. W, 14, prétez l'oreille à mes paroles.

49. Aupa, ἄχρον, ἄχρις, Ἀχρωτήριον, Ἀχρότης.

AKPA, ας (%), féminin de l'adjectif ἄκρος, employé comme substantif par ellipse, la partie la plus élevée, partie haute ; d’où, faite : Πρὶν γὰρ πόλις ἧδε zur ἄχρης πέρσεται, Il. NXIV, 728, car auparavant cette ville sera détruite de fond en comble. Plus tard , citadelle : Τότε οὕτω χατεπλάγησαν τοὺς ἐκ Κορίνθου ὥστε μετεπέμψαντό τε τοὺς Λακεδαιμονίους, καὶ τὴν πόλιν καὶ τὴν ἄχραν φυλάττειν αὑτοῖς παρέδωχαν, Xen. Hellen. IV, 4, 15, alors ils eurent tant de crainte des Corinthiens qu’ils firent venir les Lacé-

5

66 AKPOXTOAION.

démoniens, et leur abandonncrent la garde de lu ville et de la cita= delle.

ἄκρον, ov (ré), neutre de l'adjectif pos, est aussi et plus souvent employé elliptiquement comme substantif, le bout , dans tous les sens, le haut d'un mont : ἤρη δὲ χραιπνῶς προσεθήσετο Γάργαρον ἄχρον ἴδης ὑψηλῆς, [l. XIV, 292, Junon monta rapide- ment surle Gargarc, sommel de l'Ida élevé. Περγάμωγ τε πυρὶ χαταίθεται τέρεμνα χαὶ πόλις ἄχρα τε τειχέων, Eur. Troad. 12,6, et Les toits, et La ville, et le haut des remparts de Pergame sont la proie des flammes. Quelquelois au figuré, le dernier degre : ὅταν δέ τις τῆς ἀρετῆς εἰς ἄχρον ἵχηται, Plat. Prut. 840, 4, mais lorsqu'on atteint au plus haut degré de la vertu.

ÂKPIE, ιος (%), forme épique et synonyme d’éxpæ dans l'Odyssée , hauteur : Hÿ δ᾽ ar’, δύστηνε, δι᾽ ἄχριας ἔρχεαι οἷος ; Od. X, 281, pourquoi donc, 6 malheureux, vas-tu ainsi seul par les hauteurs ?

AKPOTHPION , ου (+6), sommet d'une montagne : Ηώς τε διέ-- φαινε χαὶ ἐγένοντο ἐπ᾿ ἀχρωτηρίῳ τοῦ οὔρεος, ἤεγοωοι. VII, 217, et l'aurore parut lorsqu'ils arrivèrent au sommet de la montagne. Dans Thucydide et dans les médecins, Les extremités des iüueimbres : Καὶ εἴ τις ἐκ τῶν μεγίστων περιγένοιτο, τῶν γε ἀχρωτηρίων ἀντίληψις αὐτοῦ ἐπεσήμαινεν, Thuc. 1], 49 , et si quelqu'un échap-, paitaux plus granus dangers, il gardait aux extrenutes des traces de ce qu'il avait souffert.

ÂAKPÔTHE, mroç (%), αἰ ἄκρος, sommité, supériorité, extrème , dans un sens figuré et dans les raisonnements philosophiques : Διὸ κατὰ μὲν τὴν οὐσίαν χαὶ τὸν λόγον τὸν τί ἦν εἶναι λέγοντα μεσότης ἐστὶν ἀρετῇ, χατὰ δὲ τὸ ἄριστον χαὶ τὸ εὖ ἀχρότης, Aristot. Ethic. Δίίρομι, 1, ὁ, c’est pourquoi sous le rapport de l'essence et du raisonnement qui affirme qu'elle existe, la vertu est un milieu, et sous le rapport de la perfection et du bien une somnuté. ἀχρό- τῆς μέν ἐστι τῇ δυνάμει «ai τὴ ποιότητι, Plut. de Wirt. M. 444. d, c'est une supériorité pur la puissance et la qualité.

50. Ânpoaréuoy, ἄφλαστον, Κόρυμδα.

ἈΑΚΡΟΣΤΌΛΙΟΝ,, ov (ré), AcROsTOLE, proprement, le baut du

AKPOXTOAION. 67

στόλος, partie saillante et arrondie qui formait lavant ou proue des vaisseaux anciens, et dont la saillie commençait à l'endroit finit l’étrave de nos vaisseaux modernes. Les proportions gigantesques et inusitées données à la proue tout eutière, dans le passage suivant, se rapportent à la fameuse galère de Démétrius dont Athénée nous a laissé la description, et peuvent servir d’échelle pour calculer approximativement les proportions ordinaires des vaisseanx anciens. ψος δὲ ἕως ἀχροστολίου τεσσα- ράχοντα ὀχτὼ πηχῶν" ἀπὸ δὲ τῶν πρυμνητιχῶν ἀφλάστων ἐπὶ τὸ τῇ θαλάσσῃ μέρος αὐτῆς τρεῖς πρὸς τοῖς πεντήχοντα πήχεις, ΔΕ 203, f, la hauteur jusqu'à l'acrostole était de quarante-huit coudées, et depuis le haut de la poupe jusqu'à la partie qui entre dans la mer de cinquante-trois coudées. Après les victoires navales cette partie, détachée des vaisseaux vaincus, était conservée comme trophée et portée en triomphe par les vainqueurs : ἔτι δὲ πλείω χομίζων ἀκροστόλια τῶν διεφθαρμένων ὑπ᾽ αὐτοῦ καὶ χεχρατημέ- νων, Plut. Alcib. 32, de plus portant un grand nombre de proues des vaisseaux qu'ils avaient pris ou détruits.

ÂGAASTON , ou (τό), d’& el φλᾶσθαι, suivant Eustathe, partie très-élevée et en saillie à l’extrémité de la poupe des vaisseaux anciens : elle était composée de plusieurs piéces , dont l’ensemble formait des ornements ordinairement en forme de plumes ou de queue d'oiseau. Elle se nommait chez les Latins aplustre, mot que Festus fait venir d’amplius , mais que Vossius , avec plus de raison , croit d'origine grecque : Éxrwp δὲ πρύμνηθεν ἐπεὶ λάδεν, οὐχὶ μεθίει ἄφλαστον μετὰ χερσὶν ἔχων, Il. XV, 710, et Hector après avoir saisi la poupe ne la lâche point εἰ en tient le haut de ses mains.

KOPYMBOE, ov (ὁ), de χάρα, proprement , lêle, sommet ; au pluriel KOPYMBA , la partie la plus élevée et recourbée à l’extré- milé du vaisseau homérique, sans distinction de côté dans l’Iliade : Στεῦται γὰρ νηῶν ἀποχόψειν ἄχρα χόρυμδα, Il, IX , 241, car il se fait fort d'enlever les ornements élevés des vaisseaux, Mais suivant l’Ftymologique, c'était l’ornement ou bec de la proue seulement , ce qui serait d'accord avec l'interprétation du scholiaste de Lycophron ; dans ce poëte, en effet , ce mot exprime

68 AKTH.

les ornements de la prouc ; d’où, par extension, la proue du vais-

seau, par opposilion à ἄφλαστον, pris aussi poétiquement pour

la poupe : ἄφλαστα, χαὶ χόρυμδα καὶ κλήδων θρόνους, Lycophr. Alex.

295, la poupe, à la proue οἵ sur les bancs des ramcurs.

51. Αχτή, Ηϊών, Αἰγιαλός, Ayn, Κυματωγή, Θίς, Oyôr , Πλαταμών, ῥηγμίν, Χεῖλος.

AKTH, ἧς (Ὁ) (ἄγνυμι), côte bordée de rochers οἱ étendue contre laquelle viennent se briser les flots : ἐνθεῦτεν τὸ πρὸς ἑσπέρην ἀχταὶ διφάσιαι χατατείνουσι, Herod. IV, 37, de ἰὰ vers le couchant deux côtes s'étendent.

HIGN, ὄνος (4), forme ionienne, plus poétique et de même origine qu'éxté : Αὔτις δ᾽ ἠϊόνα μεγάλην ψαμάθοισι κάλυψεν, Il ΧΤΙ, 31, et él recouvrit de sables le vaste rivage. Quelquefois, mais dans des poëtes plus récents , rive d’un fleuve : Ηϊόνες ποτα- poto χαὶ ἄσπετον ἴαχεν ἄλσος, Apoll. Rhod, IV, 130, les rives du fleuve et le bois immense en retenttrent.

ΑἸΓΙΑΛΌΣ, οὔ (Ὁ) (ἄγνυμι, αἴξ), rivage uni οἱ sablonneux, plage souvent baignée par les flots : ὡς ὅτε χῦμα πολυφλοίσδοιο θαλάσσης αἰγιαλῷ μεγάλῳ βρέμεται, Il, 11, 209, comme lorsque le flot de la mer retentissante frémit sur la plage immense.

ATH, ἧς (4), ἀ᾽ ἄγνυμι, proprement, bris, fracture ; dans la locution épique κύματος y parait être l'analyse poétique, mais d'une époque plus récente, du mot composé χυματωγὴ d'Héro- dote. Ainsi les lexicographes et le grand Étymologique donnent ἀγή comme synonyme d’aiyræhés chez les Toniens; mais ce serait plutôt l’analogue de notre mot technique brisant , qui se dit eu même temps des flots qui se brisent et de l'endroit même du rivage ils viennent se briser : Πολιῇ δ᾽ ἐπὶ χύματος ἀγῇ τέγγε πό- dus, Ap. Rhod. 1, 554, elle mouilla ses pieds dans la vaguc décumante.\

ΚΥΜΑΤΩΓῚΪ, ἧς (x), de χῦμα οἱ ἄγνυμι, suivant les grammai- riens , le rivage, parce qu'il est battu des flots ; mais c’est plutot l'endroit du rivage se brisent les flots, la plage : Kai χηρυ- χήϊον ἐφάνη ἐπὶ τῆς χυματωγῆς χείμενον, Herodot. IX, 100, et l'on vit un caducéc déposé sur la plage.

ΑΚΩΝ, 09

ΘΙΣ, evée (2}» proprement, monceau de sables, dunes ; d'où, côte, rivage , presque loujours avec ἁλός θαλάσσης : Βὴ δ᾽ ἀχέων παρὰ θῖνα θαλάσσης, HT, 834. εὐ il marchait silencieux le long des dunes de la mer, Quelquefois seul : Θίέν᾽ ἐν φυχεύεντι, 1]. XXII, 695, sur le rivage couvert d'algue.

ÔXOH, ἧς (ἢ), en général, élévation, tertre, colline ; d’où, rive, berge d'un fleuve : Παρ᾽ ὄχθησιν ποταμοῖο, Od. VI, 97, sur les rives du fleuve. Quelquefois il s'emploie pour le Lord de la mer : ἔν μὲν γὰρ λειμῶνες ἁλὸς πολιοῖο παρ᾽ ὄχθας, ὑδρηλοί » Od. IX, 130, sur les bords de la mer écumeuse sont des prairies arrosées de ruisseaux.

ΠΛΑΤΑΝΩ͂Ν, ὥνος (ὁ), (πλατύς), en général, toute superficie plate, plateau ; d’où , rocher plat et uni sur le bord de la mer on même au milieu des flots : Ἑρμῆς χαρμόφρων εἰούσσατο πίονα ἔργα λείῳ ἐπὶ πλαταμῶνι, Hom. Hym. Merc. 128, Hermés, plein de Joie, tira ces parties grasses sur un rocher uni.

PHTMIN, ἴνος (ὁ), de ῥήγνυμι, bord cscarpé, falaise viennent se briser les flots, érisant : Êx δὲ καὶ αὐτοὶ βαῖνον ἐπὶ ῥφημῖνι θαλάσσης, Π.1ἡ}.,. 437, puis ils descendirent sur le bord de la mer.

ΧΕΙ͂ΛΟΣ, 405 (τό), proprement, lévre ; d'où , bord d’un fleuve dans les poëtes épiqnes : Αὐτοῦ παρὰ χεῖλος ἑλισσόμενον ποταμοῖο,

Ap. Rhod. NT, 1276, même sur le bord sinueux du fleuve.

52. ἄκων, Ἀκόντιον, Αχόντισμα » Δόρυ, Δοράτιον ; Ἀγκύλη Μεσάγχυλον, Αἰγανέη, Παλτόν, Γρόσφος, ἴσσός. ἄκων, οντὸς (6), ἀ᾽ ἄχη, mot poétique, mais rare dans les tragiques, javelot : Οὐδ᾽ ἄρα τοί γε τόξων ἀϊκὰς ἀμφὶς μένον, οὐδὲ τ᾽ ἀχόντων, IL XV, 709, εἰ ceux-ci ne purent soutenir les coups des flèches et des javelots.

ἈΚΌΝΤΙΟΝ, ov (τό), Javeline : Οὕτω σφοδρότατόν τε χαὶ μανρό- τατον οἴσεται τὸ ἀχόντιον, εὐστοχώτατον μέντοι, ἐὰν χατὰ τὸν σχοπὸν ἀφιεμένη ἀεὶ ὁρᾷ λόγχη, Xen. de re Equestr. 12, 13, ainsi la Javeline se portera avec le plus de force , et le plus loin possible,

et avec le plus de justesse, si la pointe lancée regarde toujours +

de but.

70 ΑΚΩΝ.

ÀKONTIEMA , ατος (τό), εἰ ἀκοντίζειν, proprement, ce qu'on lance, portée ou jet du javelot dans Xénophon : Τοὺς Λακεδαιμο-- γίους οὕτως οἱ πελτασταὶ ἐδέδισαν ὡς ἐντὸς ἀχοντίσματος οὗ προσΐεσαν τοῖς ὁπλίταις, Xen. Hellen. IV, 4, 16, les peltastes craignaient tellement les lacédémoniens qu'ils ne s’approchaïent point des hoplites à la portée du trait.

AGPY , ατος (τό), bois ou hampe d'une pique d’un trait ; par extension, le javelot même. Dans l’Iliade les guerriers en portent deux, dont l’un seulement se lançait, et l’autre était réservé pour combattre de près : Αὐτὰρ à δοῦρε δύω χεχορυθμένα χαλχῷ πάλλων, Il. II, 18, et celui-ci brandissant deux Jave- lots garnis d'une pointe de fer.

AOPÂTION , ou (ré), diminutif de δόρυ, Javeline, dans les his- toriens : Οὔτε γὰρ οἱ πῖλοι ἔστεγον τὰ τοξεύματα, δοράτιά τε ἐναπο- χέχλαστο βαλλομένων, Thuc, IV, 84, car les armures ne pouvaient résister aux flèches, et Les javelines qu'on leur langait y restaient attachées en se brisant.

ÂTKŸYAH ἧς (ἡ), proprement , courroie attachée au milieu d’un dard et dont on s’aidait pour le lancer, amentum : ἔστι δὲ τι καὶ ἡρόσφῳ ἐοιχὸς ξύλον, ἐκ χειρός, οὐχ ἐξ ἀγχύλης ἀφιέμενον, Strab. IV, 3, 196, c'est un trait semblable au dard appelé γρόσφος, qu'on lance avec la main et sans courroie. D'où, par métaphore, le dard même dans Euripide : μὲν πέτρους, δ᾽ ἀγχύλας, δὲ ξίφος πρό χκωπὸν ἐν χεροῖν ἔχων, Eur. Orest. 1483, celui-ci ayant en main des pierres, celui-là des javelots, l'autre une epée nue.

ΜΕΣΑΓΚΥΛΟΝ, ou (ré), Javelot qu'on lançait à l’aide de la courroie nommée &yxÿkn attachée au milieu de la hampe : Καὶ πρῶτα μὲν τόξοισι xai μεσαγχύλοις ἐμαρνάμεσθα, Eur, Phœn. 1141 εἰ d'abord nous combattions avec des arcs et des javelots.

AÎFANÉE , ἣς (%), de αἴξ, suivant les grammairiens , sorte de trait de dard dont on se servait pour la chasse des chèvres : Αὐτίχα χαμπύλα τόξα καὶ αἰγανέας δολιχαύλους εἱλόμεθ᾽ ἐκ νηῶν, Οὐ. ΙΧ, 180. aussitôt nous tirämes des vaisseaux des ares recourbés et des dards armés d'un long fer.

ΠΑΛΤΟΝ, οὔ (τό), de πάλλειν, ce qu'on darde, dard : ἀντί PL μὴν δόρατος χομαχίνον, ἐπειδὴ καὶ ἀσθενὲς xai δύσφορόν ἐστι, τὰ

ΑΛΗΘΗΣ. 71

χρανέϊνα δύο παλτὰ μᾶλλον ἐπαινοῦμεν, Xen. de re Equestr. 19, 12, au lieu d'une lance longue comme nne percle, car elle est faible et difficile à porter, nous préférons deux dards de bois de cornouiller.

TPOX#OE, ου ‘6), espèce de Javelot des vélites infanterie légère des Romains, dans Polybe : τὸ δὲ τῶν γρόσφων βέλος ἔχει τῷ μὲν μήχει τὸ ξύλον ὡς ἐπίπαν δίπηχυ τῷ δὲ πάχει δαχτυλιαῖον, τὸ δὲ κέντρον, σπιθαμιαῖον χατὰ τοσοῦτον ἐπὶ λεπτὸν ἐξεληλαμένον χαὶ συνωξυσμένον dote κατ᾽ ἀνάγνην εὐθέως ἀπὸ τῆς πρώτης ἐμδολῆς χάμ- πτεσθαι, χαὶ μὴ δύνασθαι τοὺς πολεμίους ἀντιδάλλειν" Polyb. VI, 22, 4, Le trait appelé γρόσφος a, en « πόγαΐ, un buis long de deux coudées et d'un doigt d'épaisseur. La pointe longue d'un empan est forgée et aiguisée si menu que nécessairement il se plie an premier jet , et que les ennemis ne peuvent rejeter Le trait.

Υ̓ΣΣΟΣ, οὗ (δ), espèce de javelot nommé pilum par les Ro- mains , et que portaient les soldats pesarment armés, ou has- taires, hastati. Volyÿbe nous en a laissé la description : Τῶν δ᾽ ὑσσῶν εἰσιν οἱ μὲν παχεῖς, οἱ δὲ λεπτοί. Τῶν δὲ στερεωτέρων οἱ μὲν στρογγύλοι παλαιστιαίαν ἔχουσι τὴν διάμετρον" οἱ δὲ τετράγωνοι τὴν πλευράν. Οἱ γε μὴν λεπτοὶ σιδυνίοις ἐοίχασι συμμέτροις, οὖς φοροῦσι μετὰ τῶν προειρημένων. ἁπάντων δὲ τούτων τοῦ ξύλου τὸ μῆχός ἐστιν ὡς τρεῖς πήχεις. Προσήρμοσται δ᾽ ἑχάστοις βέλος σιδηροῦν ἀγκιστρω-- τόν, ἴσον ἔχον τὸ μῆχος τοῖς ξύλοις, Polyb. \1,93,8, de ces javelots des uns sont gros, et les autres minces : dans les plus gros il y en a de ronds qui ont une palme de circonférence et de cärrés dont chaque côté a la même dimension. Les minces ressemblent à de médiocres épieux. On les porte avec les autres. De tous Le bots a environ trois coudees de long. On y adapte un dard en fer garni de crochets et d'une longueur égale à celle du bois.

53. Αληθής, ἀληθινός, Ατρεκής : Ἑτεός, ἕτυμος » Ετήτυμος, Νημερτής, ψευδής, ἀκριβής.

ἈΛΗΘΗ͂Σ, ἐος (ὁ, n), de à et λανθάνω, littéralement, qui n'est pas cache dissimulé, vrai. en parlant des discours dans Ho- mère : Éxrop, ἐπεὶ μάλ᾽ ἄνωγας ἀχηθέα μυθήσασθαι, 11. VE, 382. Hector, puisque tu veux surtout que je dise vrai. Souvent il est

72 - AAH6HS.

opposé à ψευδής, faux, dans Platon : ποτὲ οὖν τρύπῳ δόξα ψευδὴς τε χαὶ ἀληθὴς ἡμῖν φιλεῖ γίνεσθαι; Phileb. 37, b, comment donc se fait-il qu'une opinion vraie et fausse puisse exister en nous ?

AAHOINOS, à, ὄν, légitime, par opposition à adoptif dans Platon : Οἷς ἂν παῖδες μὴ ποιητοί, ἀληθινοὶ δὲ ὦσιν, Plat. Legg. IX, 878,c, ceux qui ont des cnfants non pas adoptifs mais légi- times. 2 Ferax, véridique : Ἀφ᾿ ἧς, εἶπεν, ἡμέρας ὑμᾶς ἀνείληφα, πρῶτον ἐχθὲς ἀληθινῶν λόγων ἥχουσα περὶ ἐμαυτοῦ, Plut. Apophth. 184, e, depuis le jour je vous αἱ pris, dit-il, pour la pre- miere fois hier j'ai entendu des paroles véridiques sur moi,

ÂTPEKHE (6, ἡ), d'& οἱ τρέω, poétique, suivant l’Étymologique, ce qu'on ue craint pas de dire ou d’avouer, franc , vrai, certain : Ex δ᾽ ἀμφοτέροιϊν ἀτρεχὲς au’ ἔσσενα βαλών" Il. V, 207, c'est bien certainement du sang que j'ai tiré de tous deux en les frappant. Βιότον δ᾽ ἀτρεχεῖς ἐπιτηδεύσεις φασὶ σφάλλειν πλέον à τέρπειν, Eur, Hippol. 261, dans cette vie les affections les plus vraies, dit-on, nous nuisent plus qu'elles ne nous charment.

ÊTEOZ, 84, t6v, ἀ᾽ εἰμί, qui est, réel : ὄφρα δαῶμεν à ἐτεὸν Κάλχας μαντεύεται ἠὲ χαὶ οὐχέ, Π|.11, 300 , afin que nous sachions si Calchas prédit juste ou non. Les dérivés ÉTYMOS (ὁ, 4), οἱ avec redoublement ÉTHTYMOZ (6, ἡ) ont la même signification «υ᾽ἐτεός : ἴσχε ψεύδεα πολλὰ λέγων ἐτύμοισιν ὁμοῖα, Od. XIX , 203, ainsi il disait beaucoup de choses fausses qui semblaïent réelles. Κείνῳ δ᾽ οὐχέτι νόστος ἐτήτυμος, Od. TIT, 241, pour celui-ci ce n’est point encore un retour réel. La forme ἔτυμος quoique poé- tique a été employée par Platon : Τοῦ δὲ λέγειν ἔτυμος τέχνη ἄνεν τοῦ ἀληθείας ἦφθαι οὔτ᾽ ἔστιν οὔτε μήποτε ὑστέρως γένηται, Plat. Phædr. 260, e, et le vrai art de parler, s'il n'est fondé sur la vérité, ne peut étre et ne pourra jamais être.

NHMEPTHE (ὁ, ἡ), de % et ἁμαρτάνειν, infaillible, imman- quable, certain : γύναι, μάλα τοῦτο ἔπος νημερτὲς ἔειπες, IE. 111, 204, 6 femme, oui tu as dit une parole bien certaine.

AYEYAHE (6, ἡ), qui ne trompe pas, qui ne ment pus, vérl - dique : Προφήτης Γλαῦχος ἀψευδὴς θεός, Eur. Orest. 358, le pro- phète Glaucus dieu véridique.

ΑΛΙΕΥ͂Σ. 73

AKPIBHE, éoç (ὃ, ἡ), ἀ᾿ ἄκρος, au propre, Juste, en parlant d’une armure : Τοῦ σώματος μὴ μένοντος, ἀλλὰ τοτὲ μὲν χυρτουμένου, τοτὲ δὲ ὀρθουμένου, πῶς ἂν ἀχριθεῖς θώραχες ἁρμόττοιεν: Xen. Mem. H1,10,15, Le corps ne restant pas dans la même position, mais tantôt se courbant, tantôt se rediessant, comment des cui- rasses justes pourraient-elles lui aller? Au figuré, exact, en parlant des personnes : Εἰπόντος δὲ τοῦ Σχιπίωνος, ὡς οὐδὲν δέοιτο ταμίου λίαν ἀχριδοῦς, Ῥέμι. Cat. maj, 3, mais Scipion ayant dit qu'il ne lui fallait pas un questeur trop exact,

54. Αλιεύς, Ἀσπαλιεύς, Ἀσπαλιευτής. Γαγγαμεύς, Γριπεύς, Διχτυεύς, Διχτυδόλος, Ἐπαχτήρ, Καλαμευτής, Ορμιευτής,

Ὁρμιηξόλος, Σαγηνεύς, Σαγηνευτήρ.

ΑΔΙΕΥ͂Σ, ἑως (0), de &, proprement , celui qui vit de la mer, pécheur, en général : Kai ἀνεμνήσθην τὸ τῶν ἁλιέων, Xen. OEcon. 16, 7, et je me rappelai la coutume des pécheurs.

ἈΑΣΠΑΛΙΕΥ͂Σ, ἕως (8), forme poétique, se trouve dans Oppien : Γυραλέοις δονάχεσσι χαὶ ἀγκίστροισι δαφοινοῖς ἄτρομος ἀσπαλιεὺς ἐπε- δήσατο δαίδαλον ἰχθύν, Opp. Ογπορ. T, 57, avec des roseaux re- courbés et de cruels hamecons l'intrépide pécheur a enchainé le poisson,

ἈΣΠΑΛΙΕΥΤΗ͂Σ, οὔ (Ὁ), d'écrados , poisson , suivant Hésychius, qui rapporte anssi l’étymologie donnée par Platon de σπᾶν τὸ λένον, tirer le lin , c’est-à-dire la ligne faite avec du lin, pécheur, ct principalement pécheur à la ligne, qui se sert de l’hamecon et de l’épieu : Kai μὴν ἐκεῖνό ἦν τὸ ζήτημα πρῶτον, πότερον ἰδιώτην τινα τέχνην ἔχοντα θετέον εἶναι τὸν ἀσπαλιευτήν, Plat. Soph. 221, ς΄, et la question était d'abord celle-ci, de savoir si l’on doit supposer que le pécheur est un ignorant ou possède un art.

TATTAMEŸE, ως (ὁ), de γάγγαμον, filet rond, pécheur d'huitres suivant Hésychius.

ΡΡΙΠΕΥ͂Σ, ἑως (Ὁ), celui qui fait usage du filet appelé γρέπος, d’où, pécheur au filet : Θύννως σχοπιάζεται ὄλπις ἡριπεύς, Theocr.

TE, 26, e pécheur Olpis observe les thons.

74 AAIEYS. ΔΙΚΤΥΕΥ͂Σ, ἕως (δ), de δίκτυον, pécheur an filet : Κατ᾽ ἴχνια

δὲ αὑτοῦ τις ἕπεται φέρων δίχτυον, χαὶ τὸ μέλλον ὅπῃ τε χαὶ ὅπως ἀπαντήσεται φυλάττει φιλοπόνως δικτυευς οὗτος, Ælian Hist. “πι- mal. V, 12, quelqu'un suit ses traces portant un filet, et ce pécheur observe avec grand soin et comment il le rencontrera.

AIKTYBOAOË, ου (δ᾽, de δίχτυον et βάλλω, proprement celui qui jette le filet, pêcheur : Πολλά χεν ἀγραίοισι τότ᾽ ἀρήσαιτο θεοῖσι διχτυδόλος, Oppian. Hal. 1\, 578, alors le pécheur adresser…a beaucoup de prières aux dieux de la chasse.

ÉTIAKTÉP, pos (δ), de ἐπάγω, poélique, ordinairement chas- seur : à τις τε λέων ῥά τε νήπι᾽ ἄγοντι συναντήσονται ἐν ὕλῃ ἄνδρες ἐπαχτῆρες, Îl. XVII, 135, comme un lion que dans une forét des chasseurs rencontrent conduisant ses petits. On le trouve comme synonyme εἰ ἁλιεύς dans Apollonius, suivant l’interpré- tation du scholiaste : Καὶ τὸν μὲν ἐς Οἰνοίην ἐρύσαντο νῆσον ἐπα- χτῆρες, Apoll. Rhod. 1. 625 , et des pêcheurs le sauvèrent dans l'ile d'OEnoé.

KAAAMEYTHZ, (δ), de χάλαμος, spécialement moissonnenr, dans Théocrite : ἐρεθίσδετε τὼς χαλαμευτάς, Theocr. δ. 111. vous trritez les moissonneurs. Dans V’Anthologic, pécheur à la ligne : ἀχτίτα χαλαμευτά, ποτὶ ξερὸν ἔλθ᾽ ἀπὸ πέτρας, Anth. V1, Phan. 304, toi qui pêches sur ces bords, descends du rocher sur la plage.

OPMIEYTÉE, (ὁ), d'éput, ligne garnie de crins de cheval, pécheur qui se sert de cette ligne. Suivant Moœris, ἀσπαλιευτής était employé dans l’ancienne langue attique et ὁρμιευτῆς dans la langue nouvelle.

OPMIHBOAOZ, ou ‘b), de ὁρμιά et βάλλω, poétique, propre- ment , qui jette la ligne, pour pécheur à la ligne dans l’Antho- logic : Kai γαληναίην αἰὲν διδοίης δρμιηθόλοις θῖνα, Anthol VII, Apollonid. 693 , accorde aux pécheurs un calme constant sur le rivage.

ΣΑΓΗΝΕΥ͂Σ, ἑως (δ) (σαγήνη) et XATHNEYTHP, ἤρος (ὁ) (σαγη- ww), poétique, celui qui se sert du grand filet appelé seine ; d’où , pécheur : ἰχθυσιληϊστῆρα, σαγηνέα, Anth. VII, Leonid. T. 295, preneur de poissons, pécheur à la seine : Σαγηνεντῆρες ἔθηκαν δῶρα παρ᾽ auraine, σοὶ τάδ᾽ ἐπωφελίης, Anth. VI, Mæc. 33, [les]

ΑΛΛΑΣΣΕΙΝ. 75 pécheurs t'ont fait cette offrande du produit de la péche qu'ils

doivent à ton secours.

55. ἀλλάσσειν, Αλλάσσεσθαι, ἀμείβειν, ἀλλοιοῦν, ἑτεροιοῦν, Μεταθάλλειν, Μεταμορφοῦν, Μεταποιεῖν, Μεταστρέφειν ᾿ Μετασχηματίζειν, Μετατίθεσθαι, Μεθιστάναι, Στρέφειν, Τρέπειν, Τρέπεσθαι.

Αλλάσσειν (ἄλλος), rendre tout autre, changer contre un autre : Kai ἀλλάττοντα τὸ ξαυτοῦ εἶδος εἰς πολλὰς μορφάς, Plat. Pol. 11,380, d, et changeant sa figure en beaucoup de formes. Au moyen, ἀλλάττεσθαι, échanger pour ou cotitre, au prix de, acheter, comme eu latin mutare : Αὐτοῦ γὰρ δεῖ μένοντας αὐτοὺς περὶ τὴν ἀγορὰν τὰ μὲν ἀντ᾽ ἀργυρίου ἀλλάξασθαι τοῖς τὶ δεομένοις ἀποδόσθαι τοῖς δὲ ἀντὶ αὖ ἀργυρίου διαλλάττειν ὅσοι τι δέονται πρία- σθαι, Plat. Pol, 11, 371, d, car ül faut qu'ils restent sur la place pour échanger leur argent contre les objets qu'on veut vendre , ou pour donner eux-mêmes pour de l'argent telle mar- chandise qu'on veut acheter. τῶν δ᾽ ἐμῶν παίδων φυγὰς ψυχῆς ἂν ἀλλαξαίμεθ᾽, οὐ χρυσοῦ μόνον, Eur. Med. 968, je rachéterais l'exil de mes enfants non-seulement au poids de l'or mats au prix de ma vie.

ἀμείβειν (ἅμα), suppose l'existence de deux objets qui ont un rapport ou αν mouvement alternatif ou successif, échanger : ὃς πρὸς Τυδείδην Διομήδεα τεύχε᾽ ἄμειδεν χρύσεα χαλχείων, Il V1, 235, qui échangea avec Dioméde, Jils de Tydée, des armes d'or contre des armes d'airain. Principalement au moyen ÂMEÏÎBE- ΣΘΑΙ, dans Homère, échanger des paroles, répondre : Τὸν δ᾽ ἠμεί- Gex’ ἔπειτα γέρων Πρίαμος θεοειδής, 11. XXIV, 386, mais ensuite le vieux Priam semblable à un dieu lui répondit.

ἈΛΛΟΙΟΥ͂Ν (ἀλλοῖος), rendre différent : À ἄρα αὐτὸς αὑτὸν μεταδάλλοι ἂν καὶ ἀλλοιοῖ; Plat. Ῥοέϊι. IF, 381, b, ainsi il se changeraït donc lui-même et se rendrait tout différent 2 Γιγνώ- σχὼν ὅτι ἐν τῷ μέλλειν πολλάχις τοῖς ἄρχουσι χαὶ τῆς καλῆς παρασχευῆς ἀλλοιοῦταί τι, Xen. Cyr. Π|Ι, 3, 9, sachant qu'en temporisant

76 AAAAËZSEIN.

il arrive souvent à ceux qui commandent de voir quelque chose de changé dans les meilleurs préparatifs.

ÉTEPOIOŸN (ἕτερος), altérer, alterare : Οὐδὲν τῶν χατ᾽ Aiyy- πτον ὑπὸ ταῦτα ἑτεροιωθῆναι, Herodot. 11, 142, et que rien en Egypte n'avait été altéré par là.

ΜΕΤΑΒΆΛΛΕΙΝ, jeter dans un autre sens ou en arrière, lour- ner en sens contraire : Πὴ φεύγεις μετὰ νῶτα βαλὼν χαχὸς ὡς; 1], VII, 94, fuis-tu tournant le dos comme un läche 9 De Ἰὰ il indique en général , au propre et au figuré, un bouleversement , un changement rapide et subit, une révolution complète; an moyen , changer d’habits : Τὰ γε μὴν ἱμάτια οἷσθ᾽ ὅτι οἱ μεταθαλλό- μένοι ψύχους χαὶ θάλπους ἕνεχα μεταβάλλονται, Xen. Mem, 1 ὃ, ὃ, vous savez bien que ceux qui changent d'habits en changent à cause du froid et du chaud. Au figuré, changer de parti, d'avis, d'opinion, de caractère : Οὔτε γὰρ ἂν ὅσια ποιοῖμεν μεταδαλλόμενοι, Thuc. Y, 71, car alors nous ne pourrions changer sans crime, Μετεδάλοντο τοὺς τρόπους, Aristoph. Vesp. 1461 , ils ont changé de mœurs.

METAMOP#OŸN , métamorphoser : Τὴν Νέμεσιν ποιεῖ διωχομένην ὑπὸ Διὸς χαὶ εἰς ἐχθῦν μεταμορφουμένην, Athen. VIII, 334, c, chante Némésis poursuivie par Jupiter et métamorphosée en poisson.

ΜΕΤΑΠΟΙΕΙ͂Ν, réformer : ὡς ἂν ἄρχων à ἰδιώτης αἴτιος à τὸν θε- σμὸν σνγχυθῆναι τόνδε, à μεταποιήσῃ αὐτόν, ἄτιμος ἔστω χαὶ οἱ παῖδες καὶ τὰ ἐκείνου, Dem.in Aristocr. 640,3, que tout magistrat ou par. ticulier qui sera cause de quelque confusion dans cette loi, ou qui voudra la réformer, soit infüme , ainsi que ses enfants et tout ce qui le touche.

METASTPÉEIN, éntervertir, retourner; au figuré dans Ho- mère : Εἴ χεν À xs ἐχ χόλου ἀργαλέοιο μεταστρέψη φίλον ἧτορ, I. X, 107, οἱ Achille fait revenir son cœur de sa cruelle colère, Νῦν δὲ ἀντὶ μὲν τοῦ ἰῶτα εἴ ὅτα μεταστρέφουσιν, Plat.Cratrl, 418,c,et maintenant ils changent l'iota en εἴ ou en ἧτα.

METAEXHMATIZEIN , transformer : Μετασχυματίζων τὰ πάντα, Plat. Legg. X, 903 ,e, transformant toutes choses.

ΑΛΛΟΙΩΣΙΣ. 77

METATIGEZOAI, proprement {ransposer : ὥσπερ τοῖς οἰχέταις ἡμεῖς μετατιθέμεθα ( τὸ ὄνομα), οὐδὲν ἧττον τοῦτ᾽ εἶναι ὀρθὸν τὸ μετα- τεθὲν τοῦ πρότερον χειμένον, Plat. Cratyl. 384, ἃ, comme lorsque nous changeons le nom de nos esclaves, ce nom que nous don- nons n'est pas moins juste que celui qu'ils avaient d'abord. Quel- quefois rétracter : ᾿Αλλὰ μετατίθεμαι τὰ εἰρημένα εἴπερ ἔξεστι, Non, Memor. IV, 2, 18, mais je rétracte ce que j'ai dit, s'il est pos- sible.

ΜΕΘΙΣΤΑ͂ΝΑΙ, dans Homère, peser, c'est-à-dire donner une chose à la place d’une autre : ἐγώ τοι ταῦτα μεταστήσω, δύναμαι ψάρ, Od.1V,612 »Je te ferai d'autres dons à la place de ceux-là, car je le puis. Plus tard, changer ou sortir de place , déplacer : Τῆδε γάρ σφ᾽ ἐν ἡμέρᾳ θανεῖν πέπρωται καὶ μεταστῆναι βίον, Eur. Alc. 31, car en ce jour il lui est réservé par le destin de mourir ct de sortir de cette vie. Au figuré : Προπετέστατος ἐγένετο τὴν δημοχρατίαν μεταστῆσαι εἰς τοὺς τετραχοσίους χαὶ ἐπρώτευεν ἐν ἐχεί- νοις, Xen. Hellen.W,3, 30 , ἐξ fut très-empressé de faire passer le pouvoir du peuple aux quarante, ct fut le premier parmi ceux-ci.

STPÉGEIN , tourner, se trouve quelquefois comme eu latin ver- tere, pour changer, mais jamais dans les auteurs des bons siècles de la littérature grecque : Kai ἐξουσίαν ἔχουσιν ἐπὶ τῶν ὑδάτων, στρέφειν αὐτὰ εἰς αἵμα, Apoc. 11, 6, ils ont aussi le pouvoir de changer les,eanx en sang.

ΤΡΈΠΕΙΝ et ΤΡΈΠΕΣΘΑΙ, tourner, c’est-à-dire diriger d'un autre côté, au propre et au figuré : Πρὸς τὰς ξυμφορὰς χαὶ τὰς γνώ- μας τρεπομένους, Thuc. 1, 140, tournant leurs pensées au gré des événements.

ὅθ. Αλλοίωσις, Λλλοιότης, Alorpiwais, Αλλοτριότης, Erepôrns, Erepoinois, Ἑτεροιότης. ἈΛΛΟΊΩΣΙΣ, ἕως (a), changement de forme, chaugement d’opi- nion , action de prendre unc autre facon de penser on d’agir,

variation; au physique ou au moral ; ainsi Platon s’en sert dans un sens philosophique en parlant de l’âme : Καὶ οὐδέποτε οὐδαμῇ

78 ΑΛΛΟΙΩΣΙΣ.

οὐδαμῶς ἀλλοίωσιν οὐδεμίαν ἐνδέχεται, Plat. Phæd. 78, ἃ, et Jamais elle n'est susceptible , en quoi que ce soit, d'aucune espèce de variation, δ᾽ ἐν τῷ αὐτῷ εἴδει μεταθολὴ ἐπὶ τὸ μᾶλλον καὶ ἧττον ἀλλοίωσίς ἐστιν, Aristot. Phys. V, 2, le changement dans la méme forme en plus ou en moins est variation.

ÂAAOIÔTHE, οτος (ἡ), ἀ᾿ ἀλλοῖος, diversité, diversitas : Δοχέει μὲν οὖν τὰ νουσήματα οὐδὲν ἀλλήλοισιν ἐοιχέναι, διὰ τὴν ἀλλοιότητα χαὶ ἀνομοιότητα τῶν τόπων, Hipp. de Flat. 296, 19, parait que les maladies n’ont rien de semblable les unes avec les autres à cause de la diversité et de la dissemblance des lieux. Au figuré, altération : δ᾽ ἂν πλημμελήσῃ τι τούτων ἐχτὸς ἀπιόν, προς- ιόν, ἀλλοιότητας παμποιχίλας χαὶ νόσους φθοράς τε ἀπείρους παρέξε- ται, Plat. Tim. 8). Ὁ, celui qui, s’écartant de ces règles, en sortira, soit en avant, soit en arrière, offrira des altérations de toute espèce, et des maladies, et des corruptions infinies.

AAAOTPIQGIE, εὡς (à), action d'aliéner, d'éloigner de σοι : Kai vauruñs, χαὶ οὐχ ἠπειρώτιδος τῆς ξυμμαχίας διδομένης οὐχ ὁμοία ἀλλοτρίωσις, Thuc. 1, 35, lorsqu'une puissance maritime et non une puissance continentale offre son alliance, l'aliéner de vous ne serait pas la même chose (pour vous). ΤΊ été confondu par la suite avec ἀλλοτριότης : ἐδεδοίχεσαν τὴν τῆς βουλῆς ἐς τὸν Καίσαρα ἀλλοτρίωσιν, Ajpian. Bell. εἰν. ΠῚ, 13, ils craignatent l'élai- gnement du sénat Jour César.

ÂAAOTPIÔTHE, τος (%), au figuré, éloignement, abalienatio : Καὶ εἴ τινα ἑτέραν ἀλλοτριότητα ἐνεῖδες ἐν ἐμοὶ πρὸς σέ, Plat. Epist. HI,318,d, et tu αὐ remarqué en moi quelque autre éloigne- ment pour toi. Τὸν δὲ Καλλισθένην συνιέντα τὴν ἀλλοτριότητα τοῦ βα- σιλέως δὶς τρὶς ἐπανιόντα πρὸς αὑτὸν εἰπεῖν, Plut. Alex. 54, et que Callisthène , ayant compris qu'il s'était aliéné le roi, revint deux ou truis fois vers lui et lui dit.

ἙΤΕΡΌΤΗΣ, nroç (ἢ), εἰ ἕτερος, elat de difJérence ou proprieté différente, dans les raisonnements métaphysiques ; par opposition à ταυτότης, identité : Διὰ τὸ χἀχείνων ξχατέρων μετέχειν ἑτερότητος χαὶ ταντότητος, Plut. de Anim. procreat, 11, 1013 , a, parce que chacune d'elles comprend différence et identité.

ÉTEPOÎQDIE, εὡς (%), action de prendre un autre corps , une

AAAOS. 79

autre couleur ; selou Ammonius ne se prend qu’au physique, altération de la substance dans Plutarque : Τὸ διαχρινόμενον à συγχρινόμενον ἅμα τῆς οὐσίας τῇ ἑτεροιώσει χαὶ τὸν τόπον μεταλλάτ-- τειν ἀποφαινόμενος, Plut. de Def. oracul. 11, 430, c, démontrant que ce qui est divisé ou concret éprouve le changement de lieu en même temps que l'altération de la substance.

ÉTEPOIOTHE, nroç (a), d’étepotos, état d’altération, diffé- rence : Οὐδὲ μὴν ὁμοιότης γε οὐδὲ ἑτεροιότης οὔτε πρὸς αὑτὸ οὔτε πρὸς τἄλλα εἴη ἂν αὐτῷ, Plat. Parm. 164, a , et il n'aurait ni ressem-

blance ni différence , πὶ avec lui-même ni avec les autres

choses. 57. ἄλλος, ἕτερος.

ἄλλοσ, autre, s'emploie lorsqu'il est question de plus de deux personnes ou de deux choses : Μετὰ δὲ τοῦτο, ἄλλο τρίτον ἅρμα ἐξήγετο, Xen. Crr. VIH, 3,6. après celui-là on conduisait un troisième char.

ÉTEPOZ, l’un des deux ou de deux, autre, s'emploie lorsqu'il n’est question que de deux personnes ou de deux choses, ou vacore dans une phrase composée de deux propositions; il a εἴς, ou δέ, ou ἕτερος, ou quelquefois méme ἄλλος, pour corrélatif exprimé ou sous-entendu : Εἰ γὰρ μὴ οἷόν τε μετὰ τοῦ σώματος μηδὲν καθαρῶς γνῶναι, δυεῖν θάτερον, h οὐδαμοῦ ἔστι χτήσασθαι τὸ εἰδέναι, à τελευτήσασι, Plat. Phæd. θ6, ε, car, s'il n'est pus possible avec le corps de rienconnattre distinctement ,de deux choses l'une, ou ilne nous est pas permis de jumais posséder la science, ou nous ne la possédons qu'étant morts, Souvent , et même dans Homère, on le trouve comme ἄλλος, dans les énumérations de plus de deux objets; par exemple, dans ce passage, il est pour δεύτερος : Τῶν δ᾽ ἑτέρων Πάρις ἦρχε καὶ ἀλκχάθοης.... τῶν δὲ τρίτων Edevos, 14 XVI, 93, Päris et Alcathous commandaient les autres. et Hélénus les troisièmes. Quelquefois mème en préci- sant le nombre : Τέταρτος τοίνυν ἕτερος νόμος ἐστίν, Dem in Theocr. 1327, 18, y a donc une quatrième loi. De cette idée de dualité, essentiellement propre à ἕτερος, naît la nuance d’op- position, de contraire; et de vient αὐ ἕτερος été quelque-

80 AAAOË, AAMYPOY.

fois employé par euphémisme au lieu de καχὸς : Εἰσορῶν ὡς πάντα δεινὰ χἀπιχινδύνως βροτοῖς χεῖται, παθεῖν μὲν εὖ, παθεῖν δὲ θάτερα, Soph. Philoct. 502, voyant combien tout est terrible et dange- reux pour les humains destinés tantôt à éprouver du bien, tantot à éprouver le contraire. ὅσα πώποτε τῇ πόλει γέγονεν νῦν ἔστιν ἀγαθὰ θάτερα, Dem. in Androtion. 597, 13, tout ce qui est Jamais arrivé à la ville ou existe maintenant de bon ou de con- traire. Mais comme cette signification sa source dans la super- slilion des anciens, soigneux d'éviter les mots qui rappellent une idée funeste, parce qu'ils les croyaient de mauvais au- gure et susceptibles d'attirer quelque malheur, ce serait aller contre cet esprit même que de traduire ce mot par maurais ou mal, nuance que lui ont donnée à tort tous les interprètes; le mot contraire semble le seul équivalent qui rende exactement l'idée.

58. Αλλος, Αλλοῖος, Αλλότριος.

ΑλΛΟΣ, autre, a plus de rapport au genre , à l’espéce : A) ἄνθρωπος, ἄλλο ἵππος, l'homme est d'une espèce et le cheval d'une autre. ὥστ᾽ ἴρηξ.... δρμήσῃ πεδίοιο διώχειν ὄρνεον ἄλλο, 11. XUIT, 64, comme l'oiscau sacré s'élance dans la plaine pour poursuivre un autre oiseau. :

AAAOÏOS, différent , autre, a plus de rapport à la qualité : Αλλοῖός μοι, ξεῖνε, φάνης νέον, ἠὲ πάροιθεν, Od. XVI, 181, étran- δεν tu me parais maintenant tout différent de ce que tu étais auparavant.

ἈΛΛΌΤΡΙΟΣ, α, qui appartient à un autre, d'autrui, étran- ὅν, alienus : Ἐπεὶ ἀλλότριον βίοτον νήποινον ἔδουσιν, Od. 1, 160, car ils mangent impunément le bien d'autrui.

29. Auvoée, ἀλμήεις, Αλμώδης, Αλμυρώδης, Αλυχός, ἁλίπαστος, ἁλίσπαρτος, Tapuynpés, Ταριχευθείς, Τά- ριχος.

AAMYPOS, à, (ἄλμε), salé, en parlant de la mer : Ἑτέρωθε δὲ

δία Χάρυδδις δεινὸν ἀνεῤῥοίόδησε ἠα)άσσης ἁλμυρὸν ὕδωρ, Od. XII,

236, et de l'autre côté la divine Charybde engloutit d'une ma-

AAMYPOS. 81 nière cffrayante l'onde salée de La mer, 2 Salé, en parlant des viandes : ὖψα δὲ χρὴ συνεσχενάσθαι ὅσα ἐστὶν ὀξέα nai δριμέα vai ἁλμυρά" ταῦτα γὰρ ἐπὶ σῖτόν τε ἄγει χαὶ ἐπὶ πλεῖστον ἀρχεῖ, Xen. Cyr. VE,92, 11, il faut porter avec soi toutes sortes d'aliments acides , äcres et salés ; car ils excitent à manger et suffisent très- longtemps.

ÂAMÉEIZ , ἐσσα, synonyme poétique ἀ᾽ ἁλμυρός, ne se trouve que dans Eschyle : Ἀνὰ πολύῤῥυτον ἁλμήεντα πόρον, Æsch. Suppl. 846, sur les fiots agités de La plaine salée.

AAMGAHS (ὁ, ὁ), salé, salin, salsuginosus, dans Hippocrate et dans Théophraste : ἐπεὶ τά “11 ἐν τοῖς ἀλμώδεσι φυόμενα ἔχειν ἀλμυρίδα τινὰ οὐχ ἄλογον, Theophr. Caus. Plant. VI, 10,8, car il'est naturel que ce qui pousse dans les lieux salins contienne quelque principe salin. Taërn #69ôun ἀλμῶδες ἐκ τῶν ὀφθαλμῶν ἦλθεν δάχνον δάχρυον, Hippocr. de Morb. vulg.IV, 1134, a, ce septième Jour une larme salée et äcre sortit des yeux.

ÂAAMYPGAHE (ὃ, %), salé, dans Hippocrate en parlant d’un genre de fièvres : Πυρετοὶ ἀλμυρώδεες, Hippocr. Morb. vulg. VI, 1165, fièvres salées, que les médecins modernes croient être les fièvres bilieuses. Salsugineux en parlant des lieux : Διότι pet φοῖνιξ χωρία ἁλμυρώδη, Theophr. Caus. plant. WT, 17,2, c'est pourquoi le palmier aime les lieux salsugineux,

ÂAYKOZ (ὁ, ἡ), ἀ'ἄλς, de la mer, marin, dans Aristophane : Νὴ τὸν Ποσειδῶ τὸν ἁλυχόν, Aristoph. Lys. 404, par Neptune le marin. Dans Galien il est synonyme d’œuupéç : Διαφέρει μηδὲν ἁλμυρὸν ἁλυχὸν ὀνομάζειν ὅντινα χυμόν, Galen. de “ιν, Bil. IT, 166 , Γ, il n'importe pas de nommer salé ou marin un suc quet- conque.

ÂAÏTAZTOS (ὃ, ἡ); (ἄλς, πάσσω), saupoudré, assaïsonné de sel, salé, mariné, se dit des mets ou des viandes seulement : ἁλιπαστῶν δὲ χρεῶν μνημονεύει τῆς χωμῳδίας ποιητὴς ἀριστομένης ἐν Διονύσῳ, Athen. XIV, 658, le poëte comique Aristoméne fait mention de viandes salées dans [son] Bacchus.

ΑΔΙΣΠΑΡΤΟΣ (ἅλς, σπείρω), l'on a semé du sel ; on semait du sel dans les champs de l'ennemi , et dans les villes qu’on vou-

lait détruire; usage dont on trouve des exemples dans la plus 6

82 AAMYPOS.

haute antiquité. Ainsi, dans le livre des Juges, on voit Abimé-— lech s'emparer de Sichem et lui infliger ce traitement : Kai τὴν πόλιν χαθεῖλε χαὶ ἔσπειρεν αὐτὴν ἅλας, Judic. 9 , 45, et il détruisit la ville et y sema du sel. On semait aussi du sel dans les terri- toires consacrés aux dicux, et dans les lieux qui avaient été en- vahis et occupés quelque temps par les barbares : de là, suivant Eustathe (1827, 61), les auteurs comiques avaient coutume d'appeler ἁλίσπάρτονς ceux qui étaient maltraités ou affectés de quelque mal incurable.

TAPIXHPOE, à, 6, salé, en parlant des poissons : À τῶν χαλῶν ἡμινήρων à τῶν ταριχηρῶν σιλούρων, fthen. FT, 118, ou de beaux poissons à demi salés, ou de silures salés.

TAPIXEYOEÏS , proprement, salé , embaumé. Platon se sert de ce participe en parlant du procédé employé par les Égyptiens pour la conservation des cadavres : Συμπεσὸν γὰρ τὸ σῶμα χαὶ ταριχευθέν, ὥσπερ οἱ ἐν Αἰγύπτῳ ταριχευθέντες ὀλίγου ὅλον μένει ἀμή-- Xavoy ὅσον χρόνον, Plat. Phædr. 80, c, car de corps desséché et embaumé comme les cadavres embaumés en Égypte, se con- serve presque tout entier on ne saurait dire combien de temps. Hérodote nous a conservé le précieux détail des opérations usitées pour l’embaumement des corps chez les Égyptiens. On voit que le sel était un des principaux ingrédients employés dans cette préparation : Ταῦτα δὲ ποιήσαντες ταριχεύουσι νέτρῳ κρύψαντες ἡμέρας ἐδδομήχοντα, Herodot. 11, 86, apres cela üls le salent avec du nitre ; dont ils le couvrent pendant soixante et dix jours. Presque tous les peuples de l'antiquité ont pratiqué l’art d’embaumer, et l’on donne pour preuve de l’habileté des Égyp- tiens dans ce genre, que leurs momies et celles des Guanches, anciens habitants des Canaries , selon quelques historiens d’ori- gine égyptienne , sont les seules qui aient traversé jusqu’à nous une longue série de siècles. Mais il est à présumer que l'influence du climat n’a pas été la moindre cause de la conservation mira= culeuse des momies.

TÂPIXOS, &0ç (τό), ordinairement, poisson salé, sulaison : ἐπὶ ταῖς πύλαισιν, τὸ τάριχος ὥνιον, Aristoph. Equit. 1247, aux portes l'on vend la salaison. Est employé par Hérodote

AAITON. 83 pour un corps embaumé , momie : τι χαὶ τεθνεὼς ai τάριχος ἐών, δύναμιν πρὸς θεῶν ἔχει τὸν ἀδιχέοντα τίνεσθαι, Herodot. IX , 119, parce que, quoique mort et embaumé, il a, par la permission des dieux , la puissance de punir quiconque l'offense.

60. ἄλφιτον, ἄλφι, ἄλευρον, ἄλειαρ, ἄχτη, ἄλητον, Γύρις, Κρίωνον, Οὐλαί, Οὐλοχύται, Πάλη, Παιπάλη, Πασπάλη, Παιπάλημα, Πάλημα, Πίτυρον, Σεμίδαλις, Σίλιγνις, Χόνδρος, ὠμήλυσις.

ΑΛΦΙΤΟΝ, ov (ré); peu de mots ont donné lieu plus que celui-ci à la controverse étymologique : s’il n’est pas d’origine orientale, l'opinion la plus probable est celle qui le fait venir d'y, blanc, ou ἀ᾽ ἄλφειν, primitif d’opelats, être utile, nour- rir; selon les grammairiens grecs il viendrait ἀ᾽ ἄλφω, trouver, et significrait l'invention, dénomination sous laquelle les anciens Grecs désignaient l'orge, à laquelle Homère donne l’épithète de sacrée , et qui fut la nourriture la plus ancienne; yrains d'orge broyés ou pilés, ou concassés après avoir été torréfiés ; tantôt on en faisait une espèce de farine grossière dont on saupoudrait les viandes ou les mets, même le vin et autres breuvages : Éri δ᾽ ἄλφιτα λευκὰ πάλυνεν, Il. XI, 640 , et il le saupoudra d'orge blanche. En la délayant avec de l’eau on en faisait une pâte ou bouillie, en la séchant au feu, une espèce de galette, qui d’abord tint lieu de pain. Plus tard , au moyen de moulins à bras, on en fit une farie moins grossière, progrès dont on voit l’indi- cation pour la première fois dans l'Odyssée : Εἴχοσι δ᾽ ἔστω μέτρα μυληφψάτον ἀλφίτου ἀχτῆς, Θά. 11, 355, qu'il y ait vingt mesures de farine d'orge moulue. Par la suite, et seulement au plu- riel, ἄλφιτα, farine d'orge : Θρέψονται δὲ ἐκ μὲν τῶν χριθῶν ἄλφιτα σχεναζόμενοι, ἐχ δὲ τῶν πυρῶν ἄλευρα, Plat. Pol. 11, 379 ,b, ils se nourriront en préparant la farine d'orge et la farine de fro- ment. Par extension , le pain qu’on en faisait : ἄλφιτ᾽ οὐχ ἔνεστιν ἐν τῷ θυλάκῳ, Aristoph. Plut. 763, il n'y a pas de farine de puin dans le sac.

ÂAë&I, forme épique , par apocope d'&qurov : ἄνωγε δ᾽ ἄρ᾽ ἄλφι

84 AADITON.

χαὶ ὕδωρ δοῦναι μίξασαν ruusy γλήχωνι repaire, Hymn. Cer. 208 ,

elle se fit donner à Loire un mélange de farine d'orge et de jus

de pouliot.

ÂAEYPON , ον (ré), εἰ ἀλεύειν, proprement, produit de la mou- ture; d’où, farine de toute espèce de grains ou de légumes ; mais , suivant quelques grammairiens, spécialement , farine de froment, sens qu’on lui voij en effet dans Hérodote, Platon et Xénophon : ἄλευρά τε χαὶ ἄλφιτα ἐποίευν πάντες ἐπὶ μῆνας συχνούς, Herodot, VAI, 119, οἱ tous firent de la farine de froment οἱ d'orge pour beaucoup de mois. Ce mot ne se trouve dans Homère que sous la forme épique ÂAFIAP, ατος (τό), au pluriel : ἔνθ᾽ ἄρα οἱ μύλαι εἴατο.... τῆσι» δώδεχα πᾶσαι ἐπεῤῥώοντο γυναῖχες ἄλφιτα τεύχουσαι χαὶ ἀλείατα, Od. XX, 107, étaient des meules... auxquelles douze femmes travaillaient toutes à la fois , faisant de la farine d'orge et de froment. West à remarquer que ce mot ne se rencontre que dans l'Odyssée , et, par conséquent, indique un procédé plus avancé. L'emploi des mots ἄλφιτον, ἄλευρον et χρίμνον, dans Hippocrate, est ainsi expliqué par Galien lui-même : ἄλφιτα οὗ μόνον τὰ ἀπὸ τῶν χριθὼν οὕτως χαλεῖται" ἕν τε γὰρ τῷ πρώτῳ τῶν γυναιχείων ἄλφιτα πύρινα εἴρηται" ἐν δὲ τῷ περὶ νούσων δεντέρῳ τῷ μείζονι χαὶ γαχῶν καὶ ὁρόδων πεφρυγμένων' ἄλφιτα τοίνυν, παντὸς ἀληλεσμένον καρποῦ τὸ σύμμετρον τῷ μεγέθει θραῦσμα ὀνομάζεται. Τὰ μὲν γὰρ μείζω χρίμνα, τὰ δὲ ἐλάττω ἄλευρα, Gulen. Exeg. 83, ce n'est pas seulement la farine d'orge qui s'appelle ainsi (ἄλ-- ψιτα); car dans le premier livre des maladies des femmes il s'en sert pour désigner la farine de froment ; et, dans le second livre du grand traité des maladies, pour la farine de fèves et d'ers torréfiés. ἄλφιτα est donc le nom du produit de toute espèce de fruit moulu et réduit en parcelles de grosseur médiocre. Κρίμνα cst celui dont les parcelles sont les plus grosses , et ἄλευρα celui qui se compose des plus menues.

AKTH, ἧς (ἡ), εἰ ἄγνυμι, adjectif féminin employé dans les poëtes comme substantif par ellipse de χριθῆ, ou mieux, avec Heyne , d'éduwdn, orge broyée moulue : ἀνδρὶ δέχ᾽ οὐχ τἔξειε μέγας Τελαμώνιος Αἴας ὃς θνητός τ᾽ εἴη χαὶ ἔδοι Δημήτερος ἀχτὴν,

1. ΧΙ, 322, et Le grand Ajax, fils de Télamon, ne le cédera

AAGITON. 85

à aucun guerrier qui soit mortel et se nourrisse de l'orge broyée, don de Cérès. Quelquefois avec ἄλφιτον, broyure ou grossière farine d'orge : Παρὰ δ᾽ ἀλφίτου ἱεροῦ ἀχτῆν, 1] XI1,631,e/ auprès la farine de l'orge sacrée.

ÀAHTON , ov (τό), forme employée plusieurs fois par Hippo- crale dans le sens ἀ᾽ ἄλευρον, et de la même famille, farine de froment : Διδόναι.... ἄλητον ὡς ἰσχυρότερον τούτων, Hippocr. de Affect. 632, il faut donner de la farine comme aliment plus fort que tous ceux-là.

ΕΥ̓́ΡΙΣ, so (%), Peur de farine, pollen : δὲ ἐχ γύρεως ἄρτοι γινό- μενοι χαχοχυλώτεροί τέ εἰσι, καὶ ὀλιγοτροφώτεροί rs, Athen. LI, 115, d, mais les pains faits de fleur de farine sont plus indigestes et moins nourrissants, ᾿

ΚΡΙΜΝΟΝ, ου(τό", de χρίνω, toujours au pluriel , χρίμνα, grains d'orge ou de froment grossièrement broyés ou égrugés, et passés seulement au crible, cremor; ainsi, suivant l'explication de Ga- lien, Hippocrate appelle χρίμνα ἀλφίτου τὰ ἀδρομερέστερα τῶν ἀλφίτων, Galen. Exeg, 95, χρίμνα ἀλφίτον,, les parties les plus grossières de l'orge.

OYAAÏ, ὧν (ai), selon les grammairiens , forme ionienne et poétique pour ὅλαι, d'éo, entier, par ellipse de χριθαί, orge; mais Buttmann le dérive d’&léw, moudre , par analogie avec le mola des Latins ; grains d'orge entiers, seulement mondés ou décorti- qués, et mêlés de grains de sel, qu’on jetait sur l’autel ou derrière les cornes des victimes dans les cérémonies des sacrifices. Suivant Eustathe, cette pratique avait lieu en commémoralion de l’inven- tion de l'orge , première nourriture des hommes : Ἑτέρῃ δ᾽ ἔχεν οὐλὰς ἐν χανέῳ, Od, III, 441. de l'autre il portait l'orge sacrée duns une corbeille.

OYAOXYTAI, ὧν (αἱ), εἰ ὅλος et χυτός, proprement, grains d'orge à jeter ou jetés, mot qui diffère peu du précédent , οὐλαί, ais qui ne peut signifier l’aspersion même de l'orge, comme on l'a prétendu à tort ; l'orge sacrée dans les sacrifices homériques : Αὐτὰρ ἐπεί ῥ᾽ εὔξαντο καὶ οὐλοχύτας προδάλοντο, {|. IT, 458, mais après qu'ils eurent prié et jeté l'orge sacrée. Par extension il se prend aussi pour les vaisseaux mêmes on corbeilles qui con-

86 ΑΛΦΙΤΟΝ.

tenaient l’orge sacrée : Γέρων δ᾽ ἑππηλάτα Νέστωρ χέρνιδά τ᾽ οὐλο χύτας τε χατήρχετο, Od. Π|, 444, et le vieux chevalier Nestor commença par l'aiguière et les corbeilles d'orge.

Πάλη, (Ὁ), fleur de farine, pollen, suivant Eustathe; d’après l'autorité des anciens grammairiens , c'était particulière- ment la plus fine farine de froment ; mais on le trouve plusienrs fois dans Hippocrate employé dans une signification plus géné- rale : σίδην ἑψῆσαι, vai περιλέψαι καὶ τὰ ἔνδον τρίδειν ἐν οἴνῳ μέλανι ξὺν πάλῃ ἀλφίτου πιεῖν, Hippocr. de Mulier, morb. W\, 667, 33, ou faire cuire une péche , et la peler, et en écraser la chair dans du vin noir, et en boire la décoction avec de La Jurine d'orge.

TAITAAH, ἧς (%), forme redoublée de πάλη et plus usitée, fleur de farine, pollen, fine farine : Μὰ τὸν Δί᾽, ψεύσει γέ με, καταπαττόμενος γὰρ παιπάλη γενήσομαι, Aristoph. Nub. 262, par Jupiter, tu ne me trompes pas, car ainsi poudré je deviendrai Jarine. φύλλα μήχωνος xai σιδία σὺν παιπάλῃ χριθίνῃ ἐπιτίθετι, Galen. de Remed. parab. 11, 4, mets dessus des feuilles de pavot et des écorces de grenade avec de la farine d'orge.

ΠΑΣΠΑάλΛλη, ἧς (%), forme poétique qui ne s'emploie qu’au figuré, la chose la plus menue, la moindre chose : ὕπνου δ᾽ ὁρᾷ τῆς νυχτὸς οὐδὲ πασπάλην, Aristoph. Vesp. 91, la nuit il ne voit pas l'ombre de sommeil. |

ΠΑΙΠΑΛΗΜΑ,, atoç (ré), ne s'emploie qu’au figuré pour ce qu'il y a de plus fin, de plus délié : Πυχνότατον χίναδος, τρίμμα, παιπάλημ᾽ ὅλον, Aristoph. Av. 430, fin renard, vieux routier, et tout ce qu'il y a de plus délié. La forme poétique ΠΑΛΗΜΑ, aroç (τό), d’une époque postérieure, ne se trouve que dans Ni- vandre : ἄλλοτε δὲ σπέραδος χνίδης μυλοεργέϊ μίσγων τερσαίνοις ὀρόθοιο παλήματι, Nicandr. Alex. 551, et tantôt tu exprimeras de suc de la graine d’ortie que tu méleras à la farine d’ers.

ΠΙΤΥΡΟΝ, ον ! τό), son : Νῦν θυσῶ τὰ πίτυρα, Theocr. 11, 33, à présent je brülerai ce son. Τὸ δὲ πίτνρον σὺν ὄξει δριμεῖ ἐψηθὲν λέπρας ἀφίστησι χαταπλασσόμενον θερμόν, Dioscor. Matur. med. 11, 107, le son en décuction avec le vinaigre et appliqué chaud en cataplasme guérit la lèpre.

ΑΛΦΙΤΟΝ. 87

ΣΕΜΊΔΑΛΙΣ, eux (ἡ), Vossius fait venir ce mot du phénicien semid, mot qu’on retrouve dans toutes les langues orientales , et encore aujourd’hui dans quelques langues néolatines qui l'ont pris du latin similago ; suivant Coray c’est de que l’on doit faire venir le français semouLE. Ménage rejette cette étymologie; mais ces changements de signification pour des mots analogues ne sont pas rares dans les langues. La farine la plus pure, fleur de farine. Coray pense que chez les anciens σεμέδαλις était la fleur de la farine de fronent, et παιπάλη celle de la farine d'orge : Εἴρηται ὅτι σεμίδαλις χαὶ χόνδρος ἑφθὸς ἰσχυρὰ καὶ τρόφιμα, Galen. de Aliment. 1, 6, il [y] est dit que la fleur de farine et l'alica cuites sont fortes et nourrissantes.

ΣΙΛΙΓΝΙΣ, εὡς (4), mot moderne, que Vossius croit avec raison d’origine hébraïque, mais formé du latin séligo, ce qui paraît peu probable ; il a été mal à propos confondu , pour la signification , avec σεμίδαλις : AY μὲν σεμίδαλις ἐἰλληνιχόν τε χαὶ παλαιὸν ὄνομά ἐστιν, σίλιγνις δὲ οὐχ ἐλληνιχὸν μέν, ἑτέρως δὲ αὐτὴν ὀνομάζειν οὐκ ἔχω, Galen. de Aliment. 1, 2, semidalis est un mot grec et méme ancien, mais silignis n’est pas grec et Je ne trouve point d’autre nom à lui donner.

XONAPOS, ου (δ), proprement, grain; d’où, grain d’épeautre ou de froment , alica , et, par extension , l'espèce de bouillie ou. de purée qu’on en faisait : Kai μὴν θρέψω γ᾽ αὐτὸν παρέχων ὅσα πρεσθύτῃ ξύμφορα, χόνδρον λείχειν, χλαῖναν μαλαχήν, Aristoph. Vesp. 737, je le nourrirai et lui fournirai tout ce qui est con-

Portable pour un vieillard, de la bouillie à lécher, un manteau douillet. ἐὰν δὲ τι διδόναι θέλης χομιδῆς ἕνεχα, διδόναι χόνδρον πτισάνην πυρίνην, Hippocr. de Affection. 1, 527, si vous voulez donner quelque chose pour fortifier, donnez de l'alica ou une décoction de froment.

ὠμὴ AYXIE ou AMHAYEIE, εως (à), proprement, farine crue, c’est le nom que Galien donne à la farine d'orge : To μὲν σηπό-- μενον αὐτὸ χατέπλασα διὰ χονίας σταχτῆς rai ὠμῇς λύσεως, οὕτω δ᾽ ἴσθε με χαλοῦντα τὸ χρίθινον ἄλευρον, Galen. de Compos. medic. per gener. WI, 711, sur cette partie putréfiée je mis un cataplasme

88 AMA, AMAPTANEIN.

d'eau de lessive et d'omélyse ; tu sais que j'appelle ainsi la farine d'orge. ᾿ LI ε -

01. Aux, Ομοῦ.

ἅμα, adverbe de temps, ca même temps +: Οἱ δ᾽ ἄμα πάντες ἐφ᾽ ἵπποιῖν μάστιγας ἄειραν, 1]. XXII, 362, et tous à la fois levérent leurs fouets sur les chevaux. Καὶ Κῦρος λαθὼν ἐδίδου τε ἄρας τοῖς παισί, χαὶ ἅμα ἔλεγεν, en. Cyr. V, 4, 11, et Cyrus {Payant pris le donna à ses enfants, et disait en méme temps. Quelqnefois il s'emploie comme préposition avec le datif du com- plément ; mais il y a alors ellipse de la préposition σύν, qu'on trouve quelquefois exprimée : Καὶ εἴ τινες σὺν τοῖς περὶ αὑτοὺς ἱππεῦσιν ἅμα θηρῷεν, φθονοῦντες αὐτοῖς δῆλοι ἦσαν, Xen Crop. VII, 8,7, et οἱ quelques-uns chassaïent avec les cavaliers de leur suite, ils s'en montraient envieux.

ὉΜΟΥ͂, adverbe de lieu, ax même lieu, eusemble : Οὐὔνεχά μ' αὐτὴ θρέψεν ἅμα Κτιμένη τανυπέπλωῳ.... τῇ ὁμοῦ érpspéuas, Od. XV, 304, parce qu'elle m'a nourri avec Ctiméne au long voile... avec elle j'étais élevé dans le méme lieu. ἐχ δὲ τούτου πᾶν ὁμοῦ ἐγένετο τὸ ἑλληνικόν, χαὶ ἐσχήνησαν αὐτοῦ, Xen. Anab. IV,9,99, et alors toute l'armée grecque était réunie dans le même endroit, et ils campérent là. Εἰ δὴ ὁμοῦ πόλεμός τε δαμᾷ καὶ λοιμὸς Ἀχαιούς, 1.1. ΟἹ, οὐ ἐπ méme temps et guerre et peste domptent ainsi les Achéens. Mais on pourrait dire que l’idée accessoire de l’iden- tité des lieux se trouve ici réunie à celle du temps ; ainsi que dans ce passage de Sophocle : Πόλις δ᾽ ὁμοῦ μὲν θυμιαμάτων γέμει, ὁμοῦ δὲ παιάνων τε χαὶ στεναγμάτων, Soph. OEd, R. 4 , et la ville est pleine en méme temps des vapeurs de l'encens , et en même temps d'hymnes et de gémissements.

62. Ἀμαρτάνειν, Αφαμαρτάνειν , Διαμαρτάνειν, Εξαμαρτά- νειν. Αδροτάζειν, Αϑικεῖν, Αλιταίνειν, Ἀμοιρεῖν, Aurla- χεῖν, Ἀποτυγχάνειν, Ατυχεῖν, Πλημμελεῖν, ὑπερξαίνειν.

AMAPTANEIN , suivant les uns, de l'ancien μέρω, prendre, ou mieux de μέρος ou μεέρω, suivant Buttmann (Leri/, 1, 137); ne

AMAPTANEIN. 89

pas atteindre le but, manquer : ὄρνιθος μὲν ἅμαρτε' μέγηρε γὰρ οἱ réf ἀπόλλων, LL XXIIT, 865, il manqua l'oiseau, car Apollon lui envia ce succès. ἣν δὲ ἁμαρτάνης τοῦ χαιροῦ, Hippocr, de Af- fect. 528, mais si tu manques le moment précis. Au figuré, se tromper, errer : ἂνδ ρες ξύμμαχοι ἀνθρώπινον τὸ γεγενημένον πάθος" τὸ γὰρ ἁμαρτάνειν ἀνθρώπους ὄντας, οὐδέν, οἴμαι, θαυμαστόν, Xen. Cyr. V, 4, 19, camarades, le malheur qui nous est arrivé est une chose propre à l'hurnanité, car étre homme et se tromper n'est pas, je pense, une chose étonnante. Quelquefois il se construit avec un régime indirect de personne comme notre verbe manquer, dans le même sens figuré pour pécher, avoir tort : Αἰδούμενοι χα

θεοὺς χαὶ ἀνθρώπους παύσασθε ἁμαρτάνοντες εἰς τὴν πατρίδα, Xen. Hellen. 11, 4, 21 , respectez et les dieux et les hommes, et cessez de manquer à la patrie.

AAMAPTANEIN, proprement , s'éloigner du but , être trompé dans son calcul, dans son plan : ἔσται πόλεμος πρὸς ἄνδρα ὃς φρόνιμος μὲν οὕτω στρατηγός ἐστιν, ὡς ὅσα λανθάνειν χαὶ ὅσα φθάνειν χαὶ ὅσα βιάζεσθαι ἐπιχειρεῖ οὐ μάλα ἀφαμαρτάνει, Xen. Hellen. VI1,1,15, on fera la guerre à un homme qui est un si prudent général que quoi qu'il entreprenne pour surprendre ou pour pré- venir, ou pour forcer l'ennemi , il ne s'écarte jamais beaucoup de son plan.

AIAMAPTANEIN, proprement, dévier, s'écarter du but, au propre : Οἱ δὲ καὶ ἀπέθανον διαμαρτόντες τῶν ἐξόδων, Xen. Anab. VIT, 4,13, ceux-là aussi périrent pour n'avoir pas trouvé les issues, Et au figuré, étre trompé ou frustré : Kai τῶν ἐλπίδων ἁπασῶν διημαρτηκότες, socr. Paneg. 26, et trompés dans toutes leurs espérances.

ἘΞΑΜΑΡΤΆΝΕΙΝ » très-rarement au propre, Manquer son coup : Παίειν τοὺς ἐναντίους δεήσει οὐδὲν φυλαττομένους, μή τι παίσαντες ἐξα-- μάρτωμεν, Xen. Cyr. 1, 1,12, faudra frapper les ennemis sans craindre qu'en frappant nous ne manquions notre coup, Presque loujours au fignré, pécher : Οὐχ ἐσθ᾽ τι τούτου ἀσεδέστε- pv ἐστιν οὐδ᾽ τι χρὴ μᾶλλον εὐλαδεῖσθαι πλὴν εἰς θεοὺς καὶ λόγω χαὶ ἔργῳ ἐξαμαρτάνειν, Plat. Min. 318, e, il n'est rien de plus

90 AMAPTANEIN.

impie , rien qu'on doive éviter avec plus de soin, que de pécher envers les dieux , soit en parole, soit er action.

ÀBPOTAZEIN, forme épique dérivée de l’aoriste ἀμθροτεῖν, dans Homère, s'éloigner de quelqu'un, le perdre : Αὖθι μένειν μήπως ἀδροτάξομεν ἀλλήλοιῖν, I. X, 65, reste ici, de peur que nous ne nous perdions.

ΑΔΙΚΕΙ͂Ν (ἄδικος), proprement, étre injuste : ἐγὼ γὰρ δὴ οἷμαι καὶ ἐμὲ χαὶ σὲ χαὶ τοὺς ἄλλους ἀνθρώπους τὸ ἀδιχεῖν τοῦ ἀδιχεῖσθαι χάχιον ἡγεῖσθαι, Plat. Gorg. 473, à , car je pense que moi et toi et tous les autres hommes regardent comme bien pire de commettre l'injustice que d'en étre la victime. D'où , étre coupable , avoir tort : ἀδικεῖ Σωχράτης θεοὺς οὐ νομίζων, Plat. Apol. 27, a, Socrate est coupable en ne reconnaissant pas de dieux.

ÂAITAÎNEIN, verbe poétique, qui, suivant Eustathe, a la même signification qu'apaprévew, el, suivant l'Étymologique, vient de ἄλη ; s'éloigner du droit chemin , errer; d'où , au figuré, pécher contre , offenser : ἔχ γὰρ δὴ μ᾽ ἀπάτησε καὶ ἤλιτεν, Il, IX, 375, car déjà il m'a trompé et offensé.

ÂMOIPEÏN (ἄμοιρος), proprement , ne pas avoir sa part ou ne pas participer à, expers esse ; d’où, manquer : Ô μὲν Εὔδωρος οὐδετέρους ἀμοιρεῖν οἴεται τοῦ εἰχότος, Plut. de Gener. anim. ΤῈ, 1240 , 2, Eudore pense que ni les uns ni les autres ne manquent de probabilité.

ÂMHAAKEÏN , synonyme poétique d’auæpréve et ἀ᾽ ἀποτυγχά-- νειν, dans Pindare et les tragiques, perdre, être privé : ὅστις ἀρίστης ἀπλακὼν ἀλόχον τῆσδ᾽ ἀδίωτον τὸν ἔπειτα χρόνον βιοτεύσει, Eurip. Alc. 240, qui, ayant perdu cette excellente épouse, traïnera désormais l'insupportable poids de l'existence. Γνώσει γὰρ αὖθις ἀμπλαχών᾽ ἐμοὶ πιθοῦ. Eurip. Hippol. 892, car par la suite tu connaitrus ton erreur; crois-mot.

ἈΠΟΤΥΓΧΆΝΕΙΝ, au figuré, ne pas réussir, être malheureux : Πλείστους γὰρ χαὶ μεγίστους ἀγῶνας ἠγωνισμένοι χατὰ θάλατταν ἐλά-- χιστα μὲν ἀποτετυχήχατε, πλεῖστα δὲ χατωρθώχατε, Xen. Hellen. VI1,1,2, car ayant livré de nombreux et d'importants combats sur mer, dans très-peu de circonstances vous avez été malheu-

ΑΜΠΕΛΟΣ. 91

reux, mais dans la plupart vous avez réussi. ® Perdre : ἀλλὰ πάντων τούτων διαμαρτάνοντες τῶν τε ἀγαθῶν érorvyyévouar χαὶ τοῖς καχοῖς περιπίπτουσι, Xen. Memor. IV, 2, 27, mais se trompant en toutes ces choses , et ils perdent tous les avantages, et ils tom- bent dans le malheur.

ἈΤΥΧΕΙ͂Ν, proprement , πὸ pas toucher le but; d’où, ne pas obtentr, étre privé : Καὶ ἄλλα ὅσα ἂν βούλῃ, λέγων πρὸς ἐμέ, οὐκ ἀτυ- χήσεις, Xen. Cyr. 1, 3, 12, οἱ toutes les autres choses que tu voudras, en me le disant , tu n’en seras point privé.

ΠΛΗΜΜΕΛΕΙ͂Ν, proprement, pécher contre les règles de la mélodie, en musique; d’où , au figuré, commettre des fautes : Οἷς οἱ ἐπιστάμενοι χρῆσθαι rai τὰ ἴδια χαὶ τὰ χοινὰ καλῶς πράττου- σιν, οἱ δὲ μὴ ἐπιστάμενοι ἀμφοτέρωθι πλημμελοῦσιν, Xen. Μειπογ. I, 4,12, ceux qui savent en faire ur bon usage réussissent dans les affaires privées et dans les affaires publiques ; mais ceux qui ne le savent pas commettent des fautes des deux côtés.

YIIEPBAÎNEIN , passer par-dessus, franchir, aller au delà : Κέχλετο δὲ Τρώεσσιν ἑλιξάμενος χαθ᾽ ὅμιλον τεῖχος ὑπερθαίνειν, Il. XII, 467, tourné vers la foule il exhortait les Troyens à passer par-dessus le mur. Au figuré, outre-passer, transgresser, violer : ὦτε xév τις ὑπερθήῃ nai ἁμάρτῃ, Îl. TX, 501, lorsque quelqu'un a transgressé et péché. ὑπερθάντες τὸν τῶν ἀναγχαίων ὅρον, Plat. Polit. 11, 373, ἀ, ayant dépassé la limite du néces- saire. (Θεῶν) τὰς πίστεις ὑπερθάς, Dem. in Epistol. 153, ayant violé les promesses faites au nom des dieux.

63. ἄμπελος, ἀμπελών, ἀμπελίς, ἀναδενδράς, Οἰνάνθη, Οἰνάς, Οἴνη, Οἰνόπεδον.

ἄμπελοσ, ον (n), cep de vigne, migne, arbre : Διασχοπῶν ἥδομαι τὰς Λημνίας ἀμπέλους εἰ πεπαίνουσιν ἤδη, Aristoph. Pac. 1161, je regarde avec plaisir si les vignes de Lemnos com- mencent à mitrir.

AMIIEAGN , &vos (à), terrain planté de vignes , qui se dit aussi vigne, en francais, vignoble : πεῖρα ἐδίδαξε χρήσιμον εἶναι μηδὲν σπείρειν ἐν τοῖς ἀμπελῶσι" παραιρεῖται γὰρ τὴν τροφὴν τῶν ἀμπέλων

92 AMTIEAOS.

τὰ σπειρόμενα, χαὶ σχιὰ βλάπτει, Geopon. V,11, 1, l'expérience a enseigné qu'il était utile de ne rien semer dans les vignobles ; car ce qu'on y sème enlève la nourriture des vignes, et l'ombre leur est nuisible.

AMIIEAÏS, édos (%), petite vigne : Πρῶτα μὲν ἂν ἀμπελίδος ὄρχον ἐλάσαι μακρόν, Aristoph. Acharn. 994, je puis d'abord planter un long plant de vigne. ᾿

ἩΜΕΡΙΣ, ἰδὸς (a), vigne cultivée : Καὶ τὸ τρίτον ἡμερίδος ὄσχον, Aristoph. Acharn. 997, et en troisième lieu une branche de vigne.

ÂNAAENAPAE, δος (%°, vigne qu s'attache aux arbres, vigne grimpante : Ai ἀναὃ ενδράδες τοῖς πᾶσι χρησιμώτεραι" χαὶ γὰρ χαὶ χαλλίονα τὸν οἶνον, χαὶ μονιμώτερον xai γλυχύτερον ἀποτελοῦσι, Geoponic. IV, 1, les vignes grimpantes aux arbres sont, sous tous Les rapports, les plus avantageuses ; car le vin qu'elles donnent est meilleur, plus doux et de meilleure garde.

OÏNÂNOH, ἧς (4), proprement, fleur de la vigne ; dans les poëtes , fruit de la vigne : Οἴνα θ᾽ xabauéproy στάζεις τὸν πολύ-- χαρπον οἰνάνθας ἱεῖσα βότρυν, Eur. Phœn. 236 , 6 vigne , qui dis- tilles chaque jour le suc des grappes abondantes de ton cep tou - Jours fleuri. Dans Dioscoride , fleur de la vigne sauvage : Oi- γάνθη χαλεῖται τῆς ἀγρίας ἀμπέλου χαρπός, ὅταν ἀνθῇ, Dioscor, V, D, οἰνάνθη est le nom du fruit de la vigne sauvage lorsqu'elle fleurit.

OÏNAS, δος (ἡ), suivant Hésychius, lieu planté de vigne; la vigne même dans Athénée : ἐξ οὗ βοτρυόεσσ' οἰνὰς ὑποχθόνιον πτόρθον ἀνασχομένη θαλερῷ ἐπτύξατο πήχει, 7οπ. ap. Athen. 447, depuis qu'une vigne , lançant de dessous terre sa tige garnie de grappes , en déploya les bras verdoyants.

OÏNH, rs (%), vieux mot, qui, chez les anciens Grecs, avait le méme sens qu'éurshos, vigne : Τούτου δ᾽ Οἰνεὺς ἐγένετο, χληθεὶς ἀπὸ τῶν ἀμπέλων" οἱ γὰρ παλαιοὶ ἔλληνες οἴνας ἐχάλουν τὰς ἀμπέλους, Hecatæus ap. Athen. 35, de celui-ci naquit OEnée, ainsi nommé des vignes ; car les anciens Grecs appelaient la vigne οἴνη. Οἱ δ᾽ ἐτρύγων οἴνας δρεπάνας ἐν χερσὶν ἔχοντες, Hesiod. Scut. 292 , les autres vendangeaient les vignes ayant en πεῖν des fuulx.

ANATKAZEIN. 93 OÏNÉTIEAON , ον (τό), neutre de l'adjectif οἰνόπεδος,, pris sub- slantivement, terrain planté de vigne, vignoble : To μὲν ἥμισυ οἰνοπέδοιο, Il. IX , 579, la moitié en vignoble. 64. Ἀναγχάζξειν, Ἐξαναγνάζειν, Βιάζεσθαι, Παραδιάζεσθαι.

ANATKAZEIN (ἀνάγχη), mettre dans la nécessité , forcer, con- traindre ,ne se dit que des êtres animés et principalement au figuré : 0 πατὴρ ἐπιμελούμενος ὅπως ἀνὴρ ἀγαθὸς γενοίμην ἠνάγκασέ μὲ πάντα τὰ ὁμήρου ἔπη μαθεῖν, Xen. Sympos. 3,5, mon pére, mettant tous ses soins à ce que je fusse honnëte homme , me força d'apprendre tous les poèmes d'Homère. Platon l'emploie dans un sens philosophique, forcer de convenir, convaincre par le raison- nement : ὅτι μὲν τοίνυν ἀθάνατον ψυχή, ai ἄρτι λόγος καὶ οἱ ἄλλοι ἀναγχάσειαν ἄν, Plat. Pol. X ,611,b, ce raisonnement , et beau- coup d’autres, peuvent convaincre que l'âme est immortelle.

ÉEANATKAZEIN , chasser avec violence, employer la vivlence pour chasser : Τὴν ἀργίαν πληγαῖς ἐξαναγχάζουσιν; Xen. Memor. Π,1,16, est-ce qu'ils chassent l'oisiveté à force de coups ?

ΒΙΆΖΕΣΘΑΙ (βία), violenter, pousser avec violence, forcer, se dit aussi en parlant des choses : Εἴ τις βιάζοιτο ναῦς, Thuc. VII, 38 , si quelque vaisseau était forcé de fuir.

ΠΑΡΑΒΙΑΖΕΣΘΑΙ, composé du précédent, ne se trouve que dans des auteurs plus récents ; au propre, dans Polybe, forcer un retranchement : Παραδιασάμενοι τὸν μεταξὺ χάραχα τῶν πολε- μέων εἰςέφρησαν εἰς τὴν πόλιν, Polyb. XXII, 10,7, ayant forcé le retranchement construit au-devant par les ennenus, ils se Jetérent dans la ville. Au figuré dans Plutarque : Τὴν αἵρεσιν αὐτῶν ἐλέγχομεν τὰς χοινὰς ἐχστρέφονσαν ἡμῶν χαὶ παραθιαζομένην ἐννοίας, Plut. de Commun. notit, 11, 1078, ε΄, nous convain- quons leur secte de détourner et de forcer nos notions communes.

94 ΑΝΑΙΤΙΟΣ.

65. Avairios, χαχος, ἄμεμπτος, Αμύμων, Auountos, Αμωμος, Ἀναμάρτητος » Ἀνέγκλητος ,) Ἀνεξέλεγχτος., Avent- τίμητος, Ἀνεπίκλητος, Ἀνεπίληπτος.

ÂNAÏTIOZ (6, ἡ), d'&, et αὕτιος, qui n’est pas cause de quel- que chose : Éxrop ἐπεί τοι θυμὸς ἀναίτιον αἰτιάασθαι, Il. XIII, 775, Hector, puisque ton intention est d'accuser un ἱπποσθηΐ.

ÂKAKOE (6,%), qui ne fait point de mal, non méchant, sans malice , simple : Καὶ προσποιούμενος ἄχαχος εἶναι, ἐξηπάτησε τοὺς διχαστάς, Demosth. in Everg. 1153, 10, et se faisant passer pour un homme incapable de faire le mal, il est parvenu à tromper les juges. Dans les Septante, innocent , doux : Ἐγὼ δὲ ὡς ἀρνίον ἄκαχον ἀγόμενον τοῦ θύεσθαι, Jerem. 11, 19, pour moi, comme un agneau plein de douceur qu'on porte pour en faire une victime.

ΑΜΕΜΠΤΟΣ (ὃ, ὁ), rréprochable : Οὐχ ἀμέμπτους μόνον, ἀλλὰ χαὶ θαυμαστοὺς ὑμᾶς αὐτοὺς ἐδείξατε, Dem. de Coron. 63, vous vous êtes montrés non-sculement irréprochables mais même admirables.

ΑΜΥΜΩΝ, ονος (ὃ, ἡ), poétique, sans reproche, d’où, par- fait, accompli, épithète des héros et d’Andromaque dans l'Iiade : ἕχτωρ δ᾽ ὡς οὐχ ἔνδον ἀμύμονα τέτμεν ἄχοιτιν, Il VI, 374, mais comme Hector ne trouva pas dans le palais son épouse accomplie.

ÂMGMHTOE (6, ὁ), forme poétique, irréprochable : Βουλῇ Που- λυδάμαντος ἀμωμήτοιο πίθοντο, Il. XII, 109 , ds suivirent le con- seil de l'irréprochable Polydamas.

ÂMAMO: (ὁ, ἡ), synonyme poétique ἀ᾿ ἀμύμων, mais plus récent, dans Théocrite : Täy οὐδ᾽ ἄν τις ἄμωμος, ἐπεὶ χ᾽ ἔλένᾳ παρισωῃῇ, Theocr. 18.25, aucune n'est parfaite lorsqu'on la compare à Hélène.

ἈΝΑΜΆΡΤΗΤΟΣ (ὁ, ἡ), qui n'a pas manqué, qui n'a pas tort : ὅτι μὲν τοίνυν Χαρίδημος οὔτε τῶν ἀναμαρτήτων ἐστὶ πρὸς ὑμᾶς οὔτε τῶν ἵνα μὴ τι πάθωσι ταῦτα εὑρισχομένων, ἐάσω. Dem. in

Aristocrat. 661, 25, que Charidème ne soit pas du nombre de

ΑΝΑΛΓΗΣ. 95

ceux qui n'ont point de torts envers vous, ni de ceux qui ont inventé ces choses pour prévenir tout événement , JY consens.

ÂNÉTKAHTOE (6, ñ), dont on ne se plaint pas, que l'on ne peut accuser : Ῥῶν τε γραφέντων περὶ ἁρπάλου μόνα τὰ ἐμοὶ πεπραγμένα ἀνέγχλητον πεποίηχε τὴν πόλιν, Dem, Epist. 2, 1470, 22, de tous les décrets portés au sujet d'Harpalus le mien est le seul qui ait mis la ville à l'abri de toute accusation,

ÂNEZÉAETKTOZ (6, #), qui n’est pas ou ne peut pas être con- vaincu, exempt de reproche : ὅτι τὸν χατηγορήσοντα τῶν ἄλλων χαὶ πάντας χρινοῦντα αὐτὸν ἀνεξέλεγχτον ὑπάρχειν δεῖ, Dem. in Aristog. 782, 3. que celui qui doit accuser Les autres et Juger tout Le monde doit lui-même être exempt de reproche.

ÂNENITÉMATOZ (6, #), qui n’est pas ou ne peut étre taxé, ou censuré, ou blâmé, non-blémable : Διὸ δεῖ σὲ τε τῶν ἐπαίνων ἄξιον εἶναι δόξαντα κἀμὲ τῆς σῆς φιλίας ἀνεπιτέμητον εἶναι, Dem. Erotic. 1417, 12, c’est pourquoi il faut que toi, d'un côté, tu paraisses digne de ces éloges, et que moi du mien je ne praraisse pas digne de bläme à cause de ton amitié.

ÂNEI{KAHTOZ (ὁ, ἡ), qui n'est pas appelé accusé : ὡς δ᾽ αὕτως ἑκάστῳ τῶν ἄλλων ἀρχόντων ἀνεπίχλητον αὐτὸν ὄντα, ἐπιμελεῖ- σθαι χαὶ τῶν ὑφ᾽ αὑτῷ ἀρχόντων, Xen. Cyr. H, 1, 16, purs [il en- Joignit] de même à chacun des autres chefs de veiller aussi , étant lui-même irréprochable , sur ceux qui commandent sous lui.

ÂNENIAHNTOE (6, a), trrépréhensible : δ᾽ ἂν αὖ ἐν τοῖς τελείοις διαγένωνται ἀνεπίληπτοι, οὗτοι τῶν γεραιτέρων γίγνονται, Xen. Cyr. 1,92, 15, εἰ, d'autre part , ceux d'entre les hommes faits qui ont vécu trrépréhensibles, ceux-là viennent au rang des vieillards.

66. Avadyhs Ανάλγητος » Δυσάλγητος.

ÂNAATHE (ὁ, ὁ), & et ἄλγος, au propre, sans douleur : Οὐκ ἄτρωτός ἐστιν οὐδ᾽ ἄνοσος, οὐδ᾽ Gvahyhc , ἄφοῦδος δὲ μένει χαὶ ἄλυπος, Plut. de Stoic. dict, 11. 1057, d, il n’est exempt ni de bles- sure, πὶ de maladie, ni de douleur, mais il reste constamment sans crainte et sans chagrin. Au figuré , insensible : Avodyñs μὲν

96 ANAMNHSIE, ANATEAAEIN. γὰρ © ἀναιδὴς πρὸς τὸ αἰσχρόν, Plut. de Dysop. WW, 528, d, l'effronté en effet est insensible à la honte.

ÂNAATHTO® (ὁ, ἡ}, forme plus ancienne 4υ᾽ ἀναλγής, se prend aussi au propre et plus souvent au figuré, indolent, insensible ; d'où , cruel : ὦμοι ἀναλγήτων δισσῶν ἐθρόησας ἄναυδον ἔργον ἀτρει- δᾶν, Soph. Aj. 960, hélas! tu as rappelé l'inféme conduite des deux Atrides, ces hommes cruels. Ti τε αὐτῇ ζημίᾳ ἀξιώ- rats ἀμύνασθαι, χαὶ μὴ ἀναλγητότεροι οἱ διαφεύγοντες τῶν ἐπιθου- λευσάντων φανῆναι, Thuc. 1Π| 40, vengez-vous donc en leur infli- geant la même peine qu'ils vous réservaient, et n'allez pas, échap- pés au complot, vous montrer plus indolents que ceux qui l'ont tramé.

ΔΥΣΑΛΓΗΤΟΣ (ὁ, #), ne se trouve qu’au figuré, insensible, barbare : Δυςάλγητος γὰρ ἂν εἴην, τοιάνδε μὴ κατοιχτείρων ἕδραν, Soph. OEd. R. 12, car je serais insensible si je n'avais pitié d'une telle posture.

67. Ανάμνησις, Ὑπόμνησις.

ἈΝΑΝΝΗΣΙΣ, ἕως (%), action de rappeler, souvenir qu'on se rappelle soi-même : ἡμῖν μάθησις οὐχ ἄλλο τι ἀνάμνησις τυγ- χάνει οὖσα, Plat. Phæd. 72, ἃ, pour nous la science n'est autre chose que le souvenir.

YTOMNHBIE, εὡς (#), action de rappeler à un autre : Οὔχουν μνήμης, ἀλλ᾽ ὑπομνήσεως φάρμαχον εὗρες, Plat. Phædr. 275, a , ce n'est donc pas un remède pour donner de la mémoire que tu as inventé, mais un moyen de rappeler,

EN

68. Avarélew, Ἐπιτέλλειν.

ANATÉAAEIN , se lever, en parlant des astres qui paraissent à l'horizon , mais seulement du soleil, suivant les grammairiens ; cependant on le trouve aussi en parlant de la lune dans Platon : Avatédovrés τε ἡλίου καὶ σελήνης, χαὶ πρὸς δυσμὰς ἰόντων, Plat, Legs. X,887,e, au lever du soleil et de la lune, et à leur coucher,

ÉITITÉAAEIN , se lever, ne se dit que des autres astres et des

ANATOAH. 97 constellations lorsqu'elles paraissent sur l'horizon : Τότ᾽ ἀστὴρ ἀρχτοῦρος προλιπὼν ῥόον ὠχεανοῖο πρῶτον παμφαίνων ἐπιτέλλεται, Hesiod, Oper. 564, alors l'étoile Arcturus, quittant le sein de l'Océan , s'élève brillante pour la première fois. Les poëles ont souvent méconnu cette distinclion; ainsi, dans un hymne homérique , on trouve ἐπιτέλλειν en parlant du soleil : He)éoto νέον ἐπιτελλομένοιο, Hom. Hymn. Merc. 371, au moment le soleil venait de se lever. Et Théocrite a dit : ὦμος δ᾽ ἀντέλλοντι Πελειάδες, Id. 13,24, quand se levent les Pléiades.

69. ἀνατολή, Error.

ÀNATOAH, ἧς (4), est seulement le Æver du soleil , suivant les grammairiens; cependant on le voit dans Platon pour tous les astres : Δύσεώς τε vai ἀνατολῆς ἡλίου χαὶ τῶν ἄλλων ἄστρων, Plat. Politic. 269 , a, du lever et du coucher du soleil et des autres astres. Quelquelois seul par ellipse, comme en francais, le levant , Vorient : ἀπ' ἀνατολᾶς ἐπὶ δύσιν, Tim. Locr. 96, ἃ, du levant au couchant. Plus souvent au pluriel : ἀπὸ τῶν ἀνατολῶν ὡς πρὸς τὰς δύσεις, Polyb. ΠῚ, 37,6, du levant au couchant.

ἐπιτολή, ἧς (4), lever d’un astre ou d’une constellation : θύννοι χαὶ ξιφίαι οἰστρῶσι περὶ Κυνὸς ἐπιτολῆν, Aristot. Hist. anim. ΝΠ, 19, es thons et les espadons sont tourmentés du taon au lever du Chien. Et plus élégamment au pluriel : Kai ἐπειδὴ πᾶν ἐξείργαστο περὶ Ἀρχτούρου ἐπιτολάς, Thuc. Il, 78., et lorsque tout fut achevé au lever d’Arcturus. Cette distinction , observée peut-être par les anciens auteurs, a été méconnue par la suite, comme on le voit par l'exemple cité de Platon, et par celui-ci d’Aristote, qui se sert aussi d'avaro)f en parlant des coustellations : Διὸ περὶ ὠρίωνος ἀνατολὴν μάλιστα γίνεται νηνεμία, Aristot, Meteorol. 11, ὃ, 2, c’est pourquoi au lever d'Orion sur- tout les vents se calment. Suivant d’autres (Schol. Arat. 137) ἀνατολή est le lever d’une constellation entière, et ἐπιτολὴ le lever de l'étoile principale d’une constellation, comme l’Arcturus appartenant au Bouvier, ou les Pléiades au Taureau; enfin, selon d’autres encore, ἐπιτολή se dirait du lever de la constellation qui en suit immédiatement une autre.

“+

98 ANAPEIA 70. Ἀνδρεία, Ἀνδρειότης, Ανδραγαθία, Ανδραγάθημα.

ÂNAPEÏA ou ANAPÎA , ας (Ὁ), Δ᾽ ἀνήρ, répond à la signification de fortitudo , quoique sa formation soit analogue à celle de wirtus en latin ; force mâle ou virile ; d'où , seulement au figuré , force morale, courage , ainsi défini par Platon : ἀνδρία ἕξις ψυχῆς ἀκχί-- γητος ὑπὸ φόδον, Defin. 412, a, état de l'âme inaccessible à la crainte. Et par Aristote : Περὶ φόδους χαὶ θάῤῥη ἀνδρία μεσότης, Aristot, Ethic. Nic. 1,7, le couragetient le milieu entre la peur et l'audace.

ÂNAPEIOTHE, ἡτος (ἡ) 4᾽ ἀνδρεῖος, proprement, virilité, wiri- litas, état ou caractère d'homme , courage : γὰρ δόξης ὁρῶ δεο- μένους ὑμᾶς εἰς ἀνδρειότητα, ἀλλὰ σωτηρίας, Xen, Anab. ΥἹ,ὅ, 14, car, je le vois, ce n’est pas la gloire qui vous manque pour faire preuve de courage , mais le salut.

ÂNAPATAOÏA, ας (ἡ), composé d’&%p, et dont la forma- tion est plus moderne; suivant les grammairiens, ἀνδρεία est la force physique , tandis φυ᾽ ἀνδραγαθία est la force morale. Mais on peut douter de la justesse de ectte observation , et d’autres dif- férences se font remarquer dans les auteurs qui ont employé ces deux mots; ἀνδραγαθία .paraît plutôt exprimer une vertu pra uique , qualité ou conduite de l'homme de cœur, quelquefois spé- cialement à la guerre, dans Xénophon , bravoure, courage : ἕνεχά qua χρῆναι νῦν ἐπιτεθῆναι ὑμᾶς εἰς ἀνδραγαθίαν, ὅπως τῶν τε ἀγαθῶν ἄριστον καὶ ἥδιστον ἀπολαύσωμεν, Χεπ. Cyr. 1Π|,8, 55, je soutiens donc que nous devons redoubler de courage ; afin de nous assurer les jouissances les plus nobles et les plus douces. Quelquefois, dans un sens plus étendu, qualité de l'homme de bien, vertu en général, dans Xénophon et Isocrate : Καὶ ταύτας προειλόμην τῶν ἡδονῶν οὐ τὰς ἐπὶ τοῖς ἔργοις μηδεμίαν τιμὴν ἐχούσας, ἀλλὰ τὰς ἐπὶ ταῖς δόξαις ταῖς δι᾽ ἀνδραγαθίαν γινομένας, Isocr. Nicocl. 8δ, εἰ parni les plaisirs j'ai choisi, non pas ceux qui naissent des actions qui ne rapportent aucun honneur, mais ceux qu'on trouve dans la gloire, fruit de la vertu. 11 a été pris au pluriel, dans un seus plas rapproché d'évdpayéünue , par des auteurs plus récents : Εἰ δ᾽ ὕστερον ταῖς ἀνδραγαθίαις ὑπερθάλοντο

ἌΝΕΜΟΣ. 99 τὰς ἀτιμίας, εἰς τὴν προὐπάρξασαν παῤῥησίαν ἀποχαλίστα, Diod. Sie. 1,78, mais si par la suite leurs belles actions dépassatent leur infamie, elle [la loi] les rétablissait dans leur ancienne franchise.

ÀNAPATA@HMA , ατος (τόν, verbal ἀ᾽ ἀνδραγαθέω, et de forma- tion plus moderne, acte de courage , belle action , exploit ; haut fait : Év δὲ ταῖς τιμαῖς τῶν ἀνδραγαθημάτων δαψιλὴς φαινόμενος περὶ τὰς τιμωρίας ἐμετρίαζε τῶν ἁμαρτημάτων; Plut. Sertor, 10, se montrant libéral duns les récompenses accordées aux belles actions , il était modéré dans la punition des fautes.

71. ἄνεμος, Aupa, Μαψαῦραι, Afrns, Αὐτμή, Ovoos, Πνεῦμα, Πνοή.

ἌΝΕΜΟΣ, ον (0), ἀ᾽ἄημι, vent, en général : Εἰσὶ δέ τινες οἵ φᾶσι τὸν χαλούμενον ἀέρα, κινούμενον μὲν καὶ ῥέοντα ἄνεμον εἶναι, Arist. Meteor, 1. τῷ, ἃ, ἐγ en a qui disent que le vent est un courant de ce que l’on appelle l'air mis cn mouvement.

AYPA, ας (ἢ), ἄημι, proprement, le vent du matin, vent doux : Τῆμος δ᾽ εὐχρινέες τ᾿ αὖραι nai πόντος ἀπήμων, Hesiod. Oper. 11, 288 , alors que les vents sont doux et purs, et La mer favorable. On le trouve aussi dans les prosateurs : Καὶ εἰ μὲν αὖρα γέροι, θέοντες ἅμα ἀνεπαύοντο, Xen. Hellen. VI, 2, 17, si le vent était favorable , tout l'équipage reposait en avançant.

MAWAŸPAI, ὧν (ai), vents légers dans Hésiode : Ai δ᾽ ἄλλαι μαψαῦραι ἐπιπνείονσι θάλασσαν, Hesiod. Theog. 872, les autres vents légers soufflent sur mer. Suivant le scholiaste, Hésiôde donne ce nom aux vents appelés par les Grecs Καιχίας, qui souflait du levant d’été suivant Aristote (Meteor. 11, 6), et Θρα- zias, ou vent de Thrace.

AHTHE, ov (Ὁ) (mm), proprement, qui souffle, dans les poëtes : ὄρσασ᾽ ἀργαλέων ἀνέμων ἐπὶ πόντον ἀήτας, [l. XIV,254, ayant élevé sur la mer le souffle des vents cruels, Par extension, ou par ellipse d'avéuou ἀνέμων, il se prend pour le vent même : Οἱ γὰρ ποιηταί που τὰ πνεύματα ἀήτας χαλοῦσιν, Plat. Crat. 410,

b, car les poëles appellent les vents ἀῆται. Eicüre ναντέων θυμὸς

400 ANHP. roro χαὶ ἐπιπνεύσωσιν aürat, Od. NX, 139 , jusqu'a ce que le courage revienne aux matelots , et les vents soufflent favorables.

AŸYTMH, ἧς (4), poétique, souffle, air, vent d'un soufflet : φῦσαι δ᾽ ἐν χοάνοισιν ἐείχοσι πᾶσαι ἐφύσων παντοίην εὔπρηστον ἀὐτιαὴν ἐξανιεῖσαι, Il. XVIIT, 471, dans les forges vingt soufflets souf- flaient ensemble, exhalant un air inflammable. Exhalaison , vapeur, odeur : ἔμπης ἐς γαῖάν τε καὶ οὐρανὸν ἵχετ᾽ ἀὐτμῇ,, Il. XIV, 174, l'odeur s'en répandit sur toute la terre et jusqu'au ciel.

OŸPOE , ον (é), vent favorable , vent en poupe, vent arrière : Εἴματά + ἀμφιέσω, πέμψω δὲ τοι οὖρον ὄπισθεν, Od. V, 167, je te donnerai des habits et je t'enverrai un bon vent arrière. À) ὧσ- περ ἐν νηὶ διαπονεῖσθαι, ἕως ἂν εἰς οὖρον χαταστῶσιν, Nen. Hellen. , 3. 31. mais [il faut] comme dans un vaisseau manœuvrer Jusqu'à ce qu'on ait obtenu un vent favorable.

ΠΝΕΥ͂ΜΑ, ατος (τό), de rvéw, proprement, souffle, haleine : Πνεύματα ἀνέμων ἐμπίπτοντα, Herodot. VII, 16, souffles des vents déchaïnés. ἔστι δὲ πνεῦμα ῥύσις συνεχὴς ἐπὶ μῆκος ἀέρος, Aristot. Meteor. 1V, 9, 33, le souffle est un courant d'air continu en étendue, Par extension, ou plutôt par ellipse d'évéuou, le vent même , dans les poëtes et les prosateurs : Hy αἰεὶ κατὰ πρύμναν ἱστῆται τὸ πνεῦμα, Thuc. IT, 97, st le vent est toujours en poupe. Δεινῶν + ἄημα πνευμάτων ἐχοίμισε στένοντα πόντον, Soph. Ajac. 674, et Le souffle des vents déchaïnés endort la violence de la mer qui gronde.

ΠΝΟΙ͂Ι, ἧς (ä), aussi verbal de πνέω, mais plus ancien que πνεῦμα, se trouve déjà dans Homère et seulement dans les poëtes : To δὲ τε πνοιαὶ δονέουσι παντοίων ἀνέμων, IL XVIT, 55, et des souffles de tous les vents s'agitent. Pour le vent même : Παταγεῖ δ᾽ εὑρεῖα θάλασσα, κοπτομένη πνοιαῖς, Theocr. Id. XXI, 16, εἰ da vaste mer mugit.sous le choc des vents.

12. Ανήρ, Ancirns, Maparoirrs, Vauérnc, Εὐνέτης, Eu-

υνέτης, Ev-

vario, Evvarno, Edvirmo, Ομευνέτης, Yuvs ; Œ VU! 59

ναστήο, Ομόγαμος, Σύγγαμος, Πόσι:, Σύζυξ.

ANUP, ἀνδρὸς (0), répond au latin vér, pour désigner l'homme

ANHP. 401

considéré dans le mariage et par rapport à la femme , mari : ὅτ᾽ ἄνδρ᾽ ἐμὸν ὠχὺς Ἀχιλεὺς ἔχτεινεν πέρσεν δὲ πόλιν θείοιο Μύνητος, Il, XIX, 295, lorsque l'impétueux Achille tua mon mari εἰ dévasta la ville du divin Mynés.

AKOÎTHE, ov (5) d'à et κοίτη, qui partage la couche, compa- gnon de lit, mari : nt μάλα δὴ σ' ἐφόδησς Κρόνου παῖς, ὅς τοι ἀχοίτης, Il. XV, 91 , sans doute il l'a bien effrayée, le fils de Saturne, qui partage ta couche. Le composé poétique ΠΑΡΑΚΟΙΤΗΣ, οὐ (δ), ne se trouve que dans Homère : Σὺ δέ μοι θαλερὸς παρακοίτης, Il. ΥἹ, 430 ,ettu es pour moi comme un époux florissant.

TAMÉTHE, ov (6), de γαμέω, époux, dans les tragiques : ὑμήν, ὑμήναι᾽ ἄναξ, μαχάριος 6 γαμέτας μακαρία δ᾽ ἐγὼ βασιλικοῖς λέχτροις ar ἄργος γαμουμένα, Eur. Troud. 311,6 hymen, 6 Roi hyménée, heureux l'époux et moi heureuse épouse , J'entrerai dans une couche royale à Argos. Ce mot poétique a été employé par Xé- nophon : ἐγὼ μὲν ἀπεπεμψάμην μέγα φρονῶν ὅτι δῆθεν τῆς βασιλέως θυγατρὸς ὀψοίμην τὸν ἐμὸν υἱὸν γαμέτην, Xen. Cyr. IV, 6, 2, Je le laissai partir, fier de l'espoir que je concevaïs de voir que mon Jils serait l'époux de la fille du roi.

EŸNÉTHE, οὐ (6), qui partage le lit, époux, amant : Μητρὸς εὐνέτης σέθεν, Eur. Electr. 803 , l'époux de ta mére. Cette forme, ainsi que les deux suivantes et leurs composés, sont particulières aux tragiques.

EYNHTHP, ἦρος (0), sous la forme dorienne dans Eschyle : ἑχάστα πόθῳ φιλάνορι τὸν αἰχμήεντα θοῦρον εὐνατῆρ᾽ ἀποπεμψαμένα λείπεται μονόζυξ, Æschyl, Pers. 140-3, chacune avec un amoureux regret ayant vu partir son époux, guerrier impélueux, reste solitaire.

EYNÉTOP, ορος (Ὁ): ἦν πάρος Δίρχης τις εὐνήτωρ Λύχος, Eur. Here. fur. 27, jadis un certain Lycus était l'époux de Dircé. Et sous la forme dorienne dans les chœurs : ἔχ δ᾽ ἔλειπον οἴκους πρὸς ἄλλον εὐνάτορ᾽, Eur. “πάν. 1040, elles quittérent leurs mai- sons pour un autre époux.

OMEYNÉTHE, ou (6), du méme lit : Avdpôg τ᾿ ἀοίστον τοῦ τυχηῦτ' ὑμευνέτου, Eur, Med, 953, ayant un héros st parfait pour époux.

ΣΥΝΕΥΝΕΤΗΣ, οὐ (δ, qui partage la couche : Δεῖ μάντιν εἴναι

102 ΑΝΗΡ,

μὴ μαθοῦσαν οἴχοθεν ὅτῳ μάλιστα χρήσεται ξυνευνέτῃ, Eur. Med. 242, elle doit &re habile dans l’art de deviner, puisqu'elle n'a pas appris par les liaisons de famille à connaître celui qui doit partager sa couche.

EYNASTHP, προς (6), ἀ᾽ εὐνάζω, qui couche avec , forme parti- culière aux poëles alexandrins, dans Lycophron et Oppien : Γυιαὶ γὰρ εὐναστῆρας ἄμναμοι τριπλαῖς πήναις κατεχλώσαντο δηναιᾶς ἁλός, Lycophr. Alex. 144, car les boiteuses filles de l'antique mer ont filé à triples fils les destins de ses époux.

OMOTAMOS (ὃ, ἡ), quelquefois pris comme substantif par ellipse, époux : Οὗτος à τᾶς Πολυνείκεος, γέρον, αὐτοχασιγνῆτας νύμφας ὁμόγαμος κυρεῖ; Eur. Phœnis. 135, celui-ci, 6 vieillard, n'est-il pas l'époux de la propre sœur de Polynice ?

SÉTTAMOE (6, ἡ)» marié avec : Καὶ ξυγγάμοισι δυσμενὲς μάλιστ᾽ ἀεί, Eur. Androm, 182, et toujours très-malveillant pour ceux qui lux sont unis par les nœuds de l'hymen.

ΠΟΣΙΣ, ιος (6), d'après l’origine sanscrite qu'on lui donne, et dont on retrouve encore la trace dans le verbe πάσασθαι, possé- der, ce mot signifierait possesseur, ce qui explique les contra- dictions que l’on remarque dans l’emploi de πόσις comme syno- nyme poétique ἀ᾽ ἀνήρ, mari, époux, dans Homère et les tragiques ; ainsi , dans l’Iliade , Hélène donne ce titre à Ménélas, son mari légitime : ὃς ἐμὸς πρότερος πόσις ἧεν, 1|. 111, 429, qui était mon premier époux. Et plus loin elle le donne aussi à Pâris : μέν μοι πόσις ἐστὶν ἀλέξανδρος θεοειδής, ὅς μ᾽ ἄγαγε Τροίηνδ᾽, Il. XXIV, 763, certes Alexandre, beau comme un dieu, est mon époux, lui qui m'a amenée à Troie. Dans Sophocle, au contraire , les deux mots πόσις et ἀνήρ sont rapprochés, Je premier est l'époux légitime ou de droit, et ἀνήρ le mari réel ou de fait : Ταῦτ᾽ οὖν φοδοῦμαι, μὴ πόσις μὲν Ἡϊραχλῆς ἐμὸς χαλῆται, τῆς νεωτέρας δ᾽ ἀνήρ, Trachir. 550, ce que je crains donc, c’est qu'Hercule ne soit mon époux légitime , il est vrai, mais l'époux réel d'une plus jeune femme.

ΣΥΖΥ͂Ξ, γος (6, ἡ}, proprement, conjoint, conjux, époux ; mais seulement en parlant des deux époux ensemble : Τήν τε

θανοῦσαν χᾶἄμ᾽ 06e ὡς εὐπατοίδαι χαὶ ἀπ᾽ ἀμφοτέρων ὄντες ἀρι-

ΑΝΘΟΣ, 108

στέων σύζυγες εἶμεν, Eur. Alc. 920 , nous louant cette épouse que J'ai perdue et moi, comme deux époux nobles , et tous deux issus des plus grands héros.

73. ἄνθος, Avdeuts, ἄνθεμον, ἄνθη ; Ἀνθήλη, Ανθοσύνη, Θρόνον, Κάλυξ, ἄωτος.

ὟΑ͂ΝΘΟΣ, τος (τό), fleur, au propre et au figuré : Βοτρυδὸν δὲ πέτονται ἐπ᾽ ἄνθεσιν εἰαρινοῖσιν, Il, TE, 89, elles volent en forme de grappes sur les fleurs printanières. Kai δ᾽ ἔχει ἥδης ἄνθος, à τε χράτος ἐστὶ μέγιστον, Il. XII, 484, il est dans la fleur de la Jeunesse, ce qui est la plus grande force.

ÂN@EMIS, idos (ἡ), espèce de camomille dang Dioscoride : Ἀνθεμίς, οἱ δὲ λευχάνθεμον, οἱ δὲ χαμαίμηλον.... καλοῦσι, Dioscor, ΠῚ, 154, l'anthemis, que les uns appellent \encanthemun , les autres camomille. Synonyme poétique εἰ ἄνθος, fleur, dans l’An- thologie : ἄλσος δ᾽, ἄρτεμι, τοῦτο χαὶ ἂν χαρίτεσσι θεούσαις εἴη ἐπ᾿ ἀνθεμίδων σύμδαλα χοῦφα βαλεῖν, Anthol. Diotim. VI, 267, que dans ce bois qui t'est consacré, 6 Diane, les nymphes puissent d'un pas léger courir sur des fleurs.

ÂAN@EMON , ou (τό), leur en général , rose dans Aristophane, suivant l’interprétation du scholiaste : ἔχων στέφανον ἀνθέμων, Aristoph. Ach. 992, ayant une couronne de roses, Dans Théo- phraste , nigella ou anthemum , plante : Τῶν δὲ κατὰ μέρος ἀνθούν- των ἔδιον τὸ περὶ τὸ Gvbeuov, ὅτι...., Theophr. H. Plant. VII, 13, au nombre des plantes qui fleurissent par parties, l'anthemum a cela de particulier que...

ÂNOH, ἧς (%), suivant Thomas Magister les Attiques em- ployaient ce mot pour ἄνθησις, floraison : Καὶ τὰ μὲν δένδρα τὴν ἄνθην ἀθρόαν ποιεῖται, Theophr. H. Plant. VH,9, il y a des arbres qui font leur floraison en masse. La leçon ἄνθην a été changée par Schneider en ἄνθησιν. Kai ὡς ἀχμὴν ἔχει τῆς ἄνθης, ὡς ἂν εὐωδέστατον παρέχοι τὸν τόπον, Plat, Phædr. 230 , », ilest dans tout l'éclut de la floraison, de manière à remplir ce lieu de la plus douce odeur. On le trouve pour ἄνθος, fleur, dans le poëte Ni- candre : Πολίοιφ μυοατόνον ἄργεος ἄνθην, Nicandr. Alex. 304, la fleur du blanc polium meurtrière pour les rats.

104 ANOPQIIOS.

ANOHAN, re (%), Meur aisrette cotonneuse de quelques plantes dans Dioscoride : ἐπ’ ἄχρῳ περιχείμενον ἄνθος πυχνὸν χαὶ ἐχπαππούμενον, καλοῦσιν ἔνιοι ἀνθήλην, Dioscor. III, 133, au haut est tout autour une fleur épaisse et en aïgrette que quelques- uns nomment anthèle.

ÂAN@OÏY NH, ὃς (%), pour ἄνθος ou ἄνθησις, pris métaphori- quement dans l’Anthologie : ἀλλὰ ai εὐνὴν λεύσσοις nai τεχέων εὔσταχυν ἀνθοσύνην, Agathias, V, 276, maïs pourtant ne perds pas de vue le lit nuptial et une florissante moisson d'enfants.

OEPONON , ον (τό), fleur brodée sur une tapisserie dans Ho- mère : ἀλλ᾽ #7 ἱστὸν ὕφαινε, μυχῷ δόμου ὑψηλοῖο δίπλαχα TOP ρξην, ἐν δὲ Opéya ποιχίλ᾽ ἔπασσεν, Il. X , 440 , cependant au fond du palais élevé elle brodait un tissu pour un double manteau de pourpre et y semait des fleurs de toute espèce. Suivant le scho- liaste de Théocrite les Cypriens appelaient θρόνα des habits bro- dés de fleurs ( Theocr. Schol. ad Id. I, 59).

KAAYE, υχος (), enveloppe extérieure de la fleur qui con- tient le germe, CALICE : Φέρει δ᾽ ἀπὸ πάντων μέλισσα ὅσα ἐν κάλυκι ἀνθεῖ, Aristot, H. Anim. V, 22, l'abeille emporte de toutes les fleurs tout ce qui fleurit dans leur calice. Πόλις.... φθίνονσα μὲν χάλυξιν ἐγχάρποις χθονός, Soph. OEd. T. 25, la ville, périssant d'abord dans les germes qui renferment les fruits de la terre.

ÂQTOS (ὁ) et ÂAQTON, ov (τό), d'ämm, proprement, souffle; d'où, au figuré, ce qu'il y a de plus fin, la fewr, en latin γος, qui vient de fare , étymologie analogue à celle du mot grec ; dans Homère : Κώεά τε ῥῆγός τε λίνοιό τε λεπτὸν ἄωτον, Il, IX, 661, des peaux de mouton et une couverture , et la fine fleur du lin.

74. ἄνθρωπος ᾿ Ἀνήρ, Dos, Βροτός, Ἐπιχθόνιος, Θνητός.

ΑΝΘΡΩΠΟΣ, ον (ὁ), homme en général, et en parlant des deux sexes, comme en latin Lomo ; on le trouve aussi absolument pour un homme que rien ne distingue du commun , Aomme ordi- naire, Quelquefois même il emporte une idée de mépris; ainsi, dans Xénophon , on le voit opposé à ἀνήρ : ἂν δὲ τοῦτο ἀνάσχησθε τἄλλα καὶ αἰσχύνεσθαί μοι δοκῶ, οἵους ἡμῖν γνώσεσθε τοὺς ἐν τῇ χώρᾳ

ὄντας ἀνθρώπους " ὑμῶν δὲ ἀνδρῶν ὄντων ,.... Xen, An. 1,7, 4, si

ἌΝΘΡΩΠΟΣ. 105

vous soulenez cela , vous verrez du reste , οἱ Je crois que nous devons en rougir, quelle espèce d'hommes nous sommes en ce pays; mais vous, si vous les des hommes de cœur...

ΑΝΗ͂Ρ, ἀνδρός (Ὁ), homme, mâle, vir; dans le style soutenu il signifie absolument celui qui se distingue par un grand cou- rage par les autres qualités que l’homme doit posséder; homme de cœur : à φίλοι ἀνέρες ἔστε, Il. NV, 529, O amis, soyez hommes. y νῦν ἐγὼ μὲν οὐχ ἀνήρ, αὕτη δ᾽ ἀνὴρ, Soph, Antiy. 491, maintenant ce n’est plus moi, c'est elle qui est vraiment un homme. D'où, en général, on peut le traduire dans le style épique par guerrier : Πρῶτος δ᾽ Avrüoyos Τρώων ἕλεν ἄνδρα χορυ- στήν, ΠΡΊΝ, 457, Antiloque le premier renversa parmi les Troyens un guerricr armé du casque. Quelquefois ἀνήο se met comme wir, en latin, avec emphase. Il est souvent employé par les orateurs grecs comme simple formule de politesse ou pour capter la bienveillance des auditeurs ; ainsi Démosthène se sert souvent de cette formule Jlouangeuse, tout en faisant entendre aux Athéniens de dures vérités, comme dans ce pas- sage : Δυσχόλον δ᾽ ὄντος φύσει καὶ χαλεποῦ τοῦ βουλεύεσθαι, ἔτι πολλῷ χαλεπώτερον ὑμεῖς αὐτὸ πεποιήχατε, ἄνδρες ᾿Αθηναῖοι" οἱ μὲν γὰρ ἄλλοι πάντες ἄνθρωποι πρὸ τῶν πραγμάτων εἰώθασι χρῆσθαι τῷ βου- λεύεσθαι, ὑμεῖς δὲ μετὰ τὰ πράγματα, Dem. de Pac. 1, délibérer étant de sa nature une chose difficile et embarrassante, vous l'avez rendue plus embarrassante encore , 6 citoyens athéniens ; en effet, tous les autres hommes ont coutume de délibérer avant d'agir, mais vous, vous le faites après avoir agi. Enfin il se trouve quelquefois dans ce sens cmpbatique , méme en mauvaise part : ἦν δὲ τις ἐν μνηστῆρσιν ἀνήρ, ἀθεμίστια εἰδώς, Κτήσιππος δ᾽ ὄνομ᾽ ἔσχε, Od, XX, 287, il y avait parmi les prétendants un homme habile dans lu science du mal, Ctésippe était son nom.

DÉS, ωτός (ὁ), de φημί, synonyme poétique εἰ ἀνήρ, homme, guerrier, dans Homère et les tragiques : ἀλλὰ μετ᾽ αὐτοὺς ἦλθε rabais φωτὶ ἐοιχώς, Il. XIV, 136, πιαΐς il alla vers eux ayant pris les traits d'un vieux guerrier. Πονηροῦ φωτὸς ἡδοναὶ χαχαί, Eur. Iphig. A, 387, les plaisirs du méchant sont méchants comme lui,

106 ANTATONISTHS.

BPOTOE, οὔ (ὁ, ὁ)», humain, mortel, en grec comme en français se prend dans le style poétique comme substantif, par ellipse du mot homme , quelquefois exprimé et souvent sous-en- tendu : Κείνοισι δ᾽ ἂν οὔτις τῶν, νῦν βροτοί εἰσιν ἐπιχθόνιοι, μα-- χέοιτο, Π.1, 271, mais nul des mortels qui sont aujourd’hui sur la terre ne les combattrait. ἵν' ἀθανάτοισι φόως φέροι ἠδὲ Bpo- τοῖσιν, Il. XIX, 2, pour apporter la lumière aux immortels et aux humains. Platon a aussi employé ce mot poétique : Διέλθω-- μεν δὴ τὴν εὐδαιμονίαν τοῦ τε ἀνδρὸς καὶ τῆς πόλεως ἐν ἂν τοιοῦτος βροτὸς ἐγγένηται, Plat. Pol. VIII, 566, ἀ, parlons maintenant du bonheur, et de cet homme, et de la ville dans laquelle un pareil mortel existerait.

ἘΠΙΧΘΟΝΙΟΣ (ὁ, ἡ)» qui est'sur terre, terrestre , est quelque- fois pris au pluriel dans les poëtes comme substantif, par ellipse d’év6pwrot pour les humains , par opposition à ἀθάνατοι, immor- tels : Τεύξουσι δ᾽ ἐπιχθονίοισιν ἀοιδὴν ἀθάνατοι χαρίεσσαν, ἐχέφρονι Πηνελοπείῃ, Θά, XXIV, 197, les immortels feront en l'honneur de la sage Pénélope des chants qui charmeront les mortels.

ONHTOE, ἡ, ὁν (θνήσχω), sujet à la mort, mortel; dans les poëtes est quelquefois pris comme substantif par ellipse ἀ᾽ ἄνθρω- πος on ἀ᾽ ἀνήρ : Εἰ δὴ σφὼ ἕνεκα θνητῶν ἐριδαίνετον ὥδε, Il. 1, 574, si tous deux vous vous querellez ainsi pour des mortels. Καχόν “15 θνητοῖς τὸ νέον, Eur. Androm. 184 , certes la jeunesse est une mauvaise chose pour les mortels.

75. Ανταγωνιστής , Ἀντίξιος Ε Ἀντίδιχος ᾿ Ἀντίπαλος , Αντίτεχνος » Ἀντίτυπος.

ΑΝΤΑΡΩΝΙΣΤΗ͂Σ, (δ), antagoniste, adversaire en général, émule dans toute espèce de concurrence : ἐὰν δὲ ἀνταγωνιστὴν γυ-- μναστιχῆς à μουσικῆς τινος ἀγῶνος ἑτέρου διαχωλύῃ τις βίᾳ μὴ παραγί- ἡνεσθαι, Plat. Legg. XW,955, a, οἱ quelqu'un emploie la violence pour empécher son antagoniste d'assister au concours de gym- nastique , ou à celui de musique, ou à tout autre.

ANTIBIOZ (ὁ, ἡ) (βία), poétique, qui emploie la violence, op posé avec violence ; d’où, violent, ennemi : Καὶ γὰρ ἐγὼν ἀχι-

λεύς τε μαχησάμεθ᾽ εἵνεχα χούρης ἀντιδίοις ἐπέεσσιν, 1.11, 378 , car

ANTPON. 107

Achille et moi, pour une jeune fille, avons fait assaut de vio- lentes paroles. :

ἈΝΤΊΔΙΚΟΣ (ὁ, ἡ) ( δίκη), partie adverse, adversaire contre le- quel on plaide τὸς ἦν ἐπὶ τοῖς τῶν ἀντιδίχων πράγμασιν, Demosth. in Theocrin. 1327, 24, qui était l'homme d'affaires de mes ad- versaires.

ANTINIAAOZ (ὁ, ἢ) (ἀντέ, πάλῃ), proprement, adversaire à la lutte. Par extension , ennemi à la guerre : Βάλλοντες αὐτοὺς χαὶ ro ξεύοντες μάλα χαχῶς ἐποίουν οἱ γυμνῆτες τῶν ἀντιπάλων, Men. Hell. 1V,2, 14, à coups de traits et de flèches les troupes légères des ennemis leur faisaient beaucoup de mal, ὁρῶ γὰρ ἡμῖν ἀντιπάλους προσιόντας οἷς ἡμεῖς, εἰ ὥδε στρατευσόμεθα,, οὐ δυνησόμεθα μάχεσθαι, Xen. Or. NI, 1, 13, car je vois s'avancer contre nous des adver- saires contre lesquels nous ne pourrons combattre si nous suivons celte tactique.

ANTITEXNOS (ὃ, ἢ), de τέχνη, concurrent dans toute espèce d'art ou de profession, et encore celui qui emploie les mêmes machinations , les mêmes artifices que son concurrent pour le traverser : Ποιηταὶ μὲν οὖν ὑμεῖς, ποιηταὶ δὲ χαὶ ἡμεῖς ἐσμεν τῶν αὐτῶν, ἀντίτεχνοί τε χαὶ ἀνταγωνισταὶ τοῦ καλλίστου δράματος, Plat. Legg. NII, 817, b, vous êtes donc poëtes, mais nous, nous sommes poêtes aussi sous le même rapport , vos rivaux d'art et vos antagonistes dans ce magnifique drame.

ΑΝΤΙΤΥΠΟΣ (ὃ, ἡ) (τύπτω), qui repousse, qui répercule, dur, qui porte l'empreinte d’une chose opposée, qui en repro- duit la figure ; dans le sens passif, répété par l'écho : Παρ’ & στό-- νον ἀντίτυπον ἀποχλαύσειεν, Soph. Philoct. 694, à qui il pitt faire entendre ses gémissements répétés par les échos.

76. ἄντρον, Σπέος, Σπήλυγξ, Σπήλαιον, Σήραγξ, Χάσμα, Χηραμός.

Α͂ΝΤΡΟΝ, ov (ré), antre, cavité naturelle : Καρπαλίμως δ᾽ εἰς ἄντρον ἀφιχόμεθ᾽ οὐδέ μιν ἔνδον εὕρομεν, Od. IX, 216, cependant d'une marche rapide nous arrivämes à l'antre et nous ne l'y trouvämes pas.

ΣΠΕΟΣ, 0 (τό), Eustathe et l'Étymologique dérivent ce mot

108 ἌΝΤΡΟΝ,

de σδέω, à cause de l'obscurité qui y règne, et les modernes de σπάω, ce qui lui donnerait le séns de rupture, crevasse dans une montagne ; d'où, grolte, caverne, specus, cavilé arti- licielle ou faite de main d’homme, et pour servir d'habitation ; ainsi Homère s’en sert en parlant des demeures des nymphes et des dieux marins, et surtout de la grotte qui servait de retraite à la déesse Calypso : Τὸν δ᾽ οἷον νύμφη πότνι᾽ ἔρυχε Καλυψώ, δῖα θεάων ἐν σπέσσι γ)αφυροῖσι, Od. 1, 14, seul l'auguste nymple Calypso le retint dans ses grottes profondes. Plus loin (Od. V, 57) il décrit les merveilles que la nature et l’art avaient rén- nies pour embellir cette grotte et en faire un palais digne d’une déesse, Il est à remarquer que dans l'Odyssée le poëte ne se sert que trés-rurement de σπέος, mais presque toujours d'évrpov, en parlant de l’antre de Polyphème.

ΣΠΗ͂ΛΥΓΞ, γος (1), dérivé plus récent, et dont les Latius ont formé spelunea ; dans Théocrile et dans Lucien. Théocrite s’en sert en parlant de l’antre de Polÿphème : Kai σπήλνγγα φυγὼν Socio Κύχλωπος, Theocr. Id. XNT,53, et échappé de la caverne du cruel Cyclope.

ΣΠΉΛΑΙΟΝ, ον (ré), autre dérivé et synonyme de σπέος, dans Lucien et dans les Septante : Καὶ τὸ σπήλαιον αὐτὸ ἀνεστρέφετο, Luc. Mar. dial. 2 , et l'antre même était renversé. Θάψετέ ue μετὰ τῶν πατέρων μὸν ἐν τῷ σπηλαίῳ ἔστιν ἐν τῷ ἀγρῷ Éppu τοῦ Xer- ταίον, Gencs. 49, 29, ensevelissez-moi avec mes pères dans la caverne double qui est dans le champ d "Éphron Héthéen.

ZHPATE, αγγος (4), trou, fente de rocher : Περὶ δὲ τὰς σήραγγας τῶν πετριδίων τήθνα χαὶ βάλανοι, καὶ τὰ ἐπιπολάζοντα, οἷον αἱ λεπώ- δὲς καὶ οἱ νηρῖται, Aristot. Hist. An. V, 15, les téthyes, les glands et les coquillages qu’on trouve à fleur d'eau, tels que les lépas εἰ les nérites, se forment auprès des trous des petites roches. Dans Théocrite, tannière d'un lion : ἤτοι μὲν σήραγγα προδείελος ἔστιχεν εἰς ἦν, Theocr. Id. XXV , 222, vers le coucher du soleil il retournait à sa tanniére.

ΧΑ͂ΣΜΑ, ατὸς (τό), de χαίνω, ouverture, hiatus, gouffre béant : Oubpou δὲ πολλοῦ γενομένον χαὶ σεισμοῦ ῥαγῆναί τι τῆς γῆς χαὶ

γενέσθαι χάσμα χατὰ τὸν τόπον ἔνεμεν, Plat. Pol. 11,359, b,

AZIA. 109 après une grande pluie el une violente secousse de la terre déchirée , il se forma unc profonde ouverture dans le lieu même il faisait paitre son troupeau. (Voy. Cicer. Offic. ΟΧῚ, 9.)

XHPAMOS, οὔ (Ὁ), creux, trou dans un rocher : ὥστε πέλτια ñ pa θ᾽ ὑπ᾽ ἴρηχος χοίλην εἰσέπτατο πέτρην, [l. XXI, 495, comme une colombe qui, poursuivie par le vautour, vole dans le creux d'un rocher.

LE 7 + PT ἦν 11. Αξία, Αξίωσις, Ἀξίωμα.

ΑΞία, 45 (ἢ), féminin ἄξιος, pris comme substantif par ellipse, estimation : Τὴν δὲ δὴ τῆς βλάδης ἀξίαν εἴτε διπλῆν εἴτε τριπλῆν εἴτε χαὶ τετραπλασίαν, οἱ χαταψηφισάμενοι διχασταὶ ταττὸν-- τῶν, Plat. Legg. IX, 870, ἀν, que les juges après avoir délibéré réglent l'estimation du dommage soit double, soit triple, soit même quadruple, Au figuré , dignité : Toy γὰρ λόγον δεῖ τῆς ἀξίας τῆς ὑμετέρας ἐγγὺς εἶναι, μὴ τῆς τοῦ λέγοντος, Dem. de Syntax. 171, 13, car le discours doit étre conforme à votre dignité et non à celle de l'orateur.

AZIQSIE, εὡς (4), ἀ᾿ ἀξιόω,, action de juger digne , dignatio : Τάλαντον ἀργυρίου ἔχάστ' δωρεὴν δίδωμι τῆς ἀξιώσιος εἵνεχα τῆς ἐς ἐμεῦ γῆμαι, Herodot. VI, 130, je donne à chacun un talent d'argent en récompense de l'honneur qu'ils m'ont fait en recher- chant une alliance dans ma maison. Dans Thucydide, préten- tion à une dignité, il diffère ἀ᾽ ἀξίωμα, qui est la dignité obtenue : Κατὰ δὲ τὴν ἀξίωσιν, ὡς ἕκαστος ἔν τῷ εὐδοχιμεῖ οὐχ ἀπὸ μέρους τὸ πλεῖον ἔς τὰ χοινὰ ἀπ᾿ ἀρετῆς προτιμᾶται" οὐδ᾽ αὖ χατὰ πενίαν, ἔχων δὲ τι ἀγαθὸν δρᾶσαι τὴν πόλιν, ἀξιώματος ἀφανείᾳ χεχώλυται, Thuc. 11, 37, quant à la prétention aux dignités, chacun, selon le genre dans lequel il se distingue, obtient pour les fonctions publiques une préférence accordée moins au rang qu'au mérite, Et, d'un autre cûté, celui qui, quoique pauvre, peut rendre quelque service à l'état, n'en cst point empéché par l'obscu- rité de son ranx. ἀξίωσις a été plus tard confondu avec ἀξίωμα : ἡμῖν μόνοις ὑποχαταχλίνουται τῆς ἀξιώσεως ἔχόντες, Dion. Hal. Ant, Rom. NY, 71, pour vous seuls ils cédent volontairement leur dignité.

110 ΑΞΩΝ.

ΑΞίωμα, ατος (τό), autre verbal ἀ᾽ ἀξιόω, qui exprime la dignité obtenue, comme on l'a vu plus haut dans l’exemple cité de Thucydide ; d’où, rang ou honneur, mérite, considération, gloire : ὥμως ἡὰρ δὴ πρὸς γε τὰς ἄλλας τέχνας χαίπερ οὕτω πραττοῦ- σὴς ψιλοσογίας τὸ ἀξίωμα μεγαλοπρεπέστερον λείπεται, Plat. Polit. VI, 495, d, cependant quoique la philosophie soit ainsi traitée, il lui restera pourtant en comparaison des autres sciences un rang bien plus magnifique. Ed ἴσθ᾽ ὅτι, εἴ τι ἐμοῦ ἐχήδον, οὐδενὸς ἄν οὕτω με ἀποστερεῖν ἐφυλάττου ὡς ἀξιώματος χαὶ τιμῆς, Xen. Cyr. V, 5, 34, tu sais bien que si tu avais le moindre souci de mot, tu te garderais bien de rien m'ôter ainsi de ma dignité et de mon autorité.

78. ἄξων, ἄξονες, Κύρξεις, Κύρέις.

ΑΞΩΝ, ονος (ὃ), ἀ᾽ ἄγω, proprement, 4xE ; d'où , tout ce qui tourne sur un axe, et, dans un sens spécial, principalement au pluriel , ATONES , ὧν (oi), tables de bois carrées οἱ tournant sur pivot, sur lesquelles les lois de Solon étaient inscrites; d’où , par extension, on appela à Athènes ἄξονες les lois mêmes. Le singu- lier se trouve dans Démosthène : ὡς ἐν τῷ ἄξονι ἀγορεύει, Dem. in Aristocrat. 629 , 21, comme [le législateur le] dit dans la table des lois.

KŸPBEIZ, εν (oi), colonnes triangulaires en forme de pyra- mides, sur lesquelles étaient inscrites les lois particulières, l’in- dication des sacrifices et des fêtes publiques et autres solennités : Γράψαντας ἐν χύρθεσι τισὶ χαὶ στήλαις, τὰ δὲ vai ἄγραφα πάτρια θεμένους ἔθη, Plat. Politic. 298, d, ayant inscrit sur des tables et des stèles ces [lois] et ayant institué ces coutumes qu'ils avaient reçues non écrites de leurs pères. Aristophane se sert du singulier ΚΥ͂ΡΒΙΣ au figuré : Τοῖς ἀνθρώποις τ᾽ εἶναι δόξω... εὑρεσι:-- πῆς περίτριμμα διχῶν, χύρϑις, Aristoph. Nub. 447, je passerai aux yeux des hommes pour... un forgeur de paroles , un vieux chicaneur, un pilier de tribunaux. Quoique les témoignages nom- brenx, mais très-obsceurs, des grammairiens puissent prouver la différence qui a existé entre ces deux mots, on voit par le passage suivant de Plutarque que du temps même d’Aristote on avait con-

ἈΠΑΡΑΣΚΕΥΌΣ, ATATAN 111 foudu leur signification : ἰσχὺν δὲ τοῖς νόμοις πᾶσιν εἰς ἐχατὸν ἐνιαυ-- τοὺς ἔδωχε, χαὶ χατεγράφησαν εἰς ξυλίνους ἄξονας ἐν π)αισίοις rep χουσι στρεφομένους" ὧν ἔτι #40" ἡμᾶς ἐν Πρυτανείῳ λείψανα μιχρὰ διεσώζετο, χαὶ προσηγορεύθησαν, ὡς ἀριστοτέλης past κύρδεις, Plut. Solon. 25, il donna à toutes force de loi pendant cent arts , et elles furent inscrites sur des tables carrées tournant sur des axes de bois. Encore de nos jours quelques restes en sont conservés dans le Prytanée. Elles furent aussi, comme le dit Aristote, surnommées χύρθδεις.

79. Ârapdsnevos, Απαρασχεύαστος.

ἈΠΑΡΑΣΚΕΥΟΣ (6, ἡ), qui n'a pas fait de préparatifs, s'en- tend activement : ἀπαράσκενοι χαὶ ἄποροι ἐς τὸν πόλεμον χαθέσταντο, Thuc. 1, 99, ils entreprirent la guerre sans préparatifs ct sans ressources,

ἈΠΑΡΑΣΚΕΥ͂ΑΣΤΟΣ (ὁ, ἡ), se prend dans un sens passif, non préparé, pris au dépourvu, surpris : Προσπέσοντες δὲ ἀπαρασχενά- στοις τοῖς βαρδάροις, Herodian. WT, 9, ayant fondu sur les bar- bares pris au dépourvu.

80. ἀπατᾶν, Ἑξαπατὰν ᾿ Απαφίσχειν ᾿ Ἐξαπαφίσχειν ; Αλω- πεκίζειν, Βουχολεῖν, Τοητεύειν, Δελεάζεινγ Δολοῦν, Ηπεροπεύειν, Καπηλεύειν, Παράγειν, Παραχρούειν, Παρα- λογίζεσθαι, Πλάζειν, Σφάλλειν, Φεναχίζειν, Φηλοῦν, Φρεναπατᾶν, Ἡεύδειν, Ψεύδεσθαι.

ATIATAN, suivant les grammairiens, de πάτος, sentier, tourner du sentier, séduire, mais mieux d’érro, tromper par de feintes caresses ; et par suite , tromper, abuser, frustrer dans Ho- mère : Νῦν δ᾽ ἐπεὶ ëx χειρῶν γέρας εἵλετο rai μ' ἀπάτησεν, I. IX, 344, mais maintenant puisqu'il m'a frustré en m'arrächant des mains ma récompense. Kai σκοπεῖν τίς τι ἔχει, ὃν δυνατὸν ἀφελέσθαι ἀπατήσαντα βιασάμενον, Plat. Polit. IX, 573, e, et cxaminer ce que chacun possède pour pouvoir le dépouiller à l'aide de la ruse ou de la violence.

ἐξαπατᾶν, composé du précédent , est déjà dans Homère

112 ALIATAN,

plus usité que le simple, auquel il ajoute l'idée complète de réussite. La même remarque a lieu dans Platon et dans Xéno- phon : Κομιδῇ ἄρα à Θεὸς ἁπλοῦν χαὶ ἀληθὲς ἔν τε ἔργῳ ai ἐν λόγῳ» ani οὔτε αὑτὸς μεθίσταται οὔτε ἄλλους ἐξαπατᾷ, Plat. Polit. W, 382, e, Dicu est donc essentiellement simple et vrai en action ct en parole ; jamais il ne change lui-mëme et ne trompe Les autres. Απελογεῖτο ὡς ἐξαπατηθείη, Xen. Hellen, ΜΠ, 4, 39 , s'excusait sur ce qu'il avait été trompé.

ATA#IEKEIN , synonyme poétique et épique de même famille ΄υ ἀπατᾶν, abuser : Οὔτι σε Περσεφόνεια, Διὸς θυγάτηρ, aruyiaust, Od. X1, 217, et Proserpine , fille de Jupiter, ne te trompe point, Le composé ΕΞΑΠΑΦΙΣΚΕΙΝ ajoute au simple l'idée de la réus- site, du succès, parvenir à abuser : Μερμήριξε δ᾽ ἔπειτα βοῶπις πότνια ἤρη, ὅππως ἐξαπάφοιτο Διὸς νόον αἰγιόχοιο, Il. XIV, 1600, ensuite l'auguste Junon aux yeux de bœuf méditait indécise comment elle parviendrait à abuser l'esprit de Jupiter porte- égide.

AAQTEKIZEIN , imiter ou /atre le renard, agir en renard : Οὐχ ἔστιν ἀλωπεχίζειν, οὐδ᾽ ἀμφοτέροισι γίγνεσθαι φίλον, Aristoph. Vesp. 1233, il ne faut pas faire le renard, ni se faire ami de tous les deux.

BOYKOAEÏN (βονυχόλος), proprement, garder ou faire paitre des bœufs ; au figuré, tromper par de belles paroles, frustrer de son espoir : Κάτω χάρα ῥίψας με βουχολήσεται, Aristoph. Pac. 153, me jetant la tête en bas, il trompera mon espoir. Dans des auteurs plus modernes, repaître d'illusions, et, comme nous disons familiérement, en faire accroire, en donner garder : Ελπίσιν ἀπατηλαῖς βουχολούμενοι, Alciphr. 3, 5, nous repaissant d'espérances trompeuses. Toculion imitée par les Latins : Spes est quæ pascal amorem , Ovid. Metam. 1X , 12,

TOHTEYEIN, proprement, charmer par des presliges; d'où quelquefois au figuré, charmer, mais toujours avec l’idée acces- soire de déception : εἰ μὴ τοῦτο, γοητευθέντα χαὶ φεναχισθέντα τῇ περὶ τἄ)λα φιλανθρωπίᾳ, καὶ ταῦτ᾽ ἐλπίσαντα παρ᾽ αὐτοῦ, Dem. de Fals. leg. 373, ou à moins que, charmé et dupé par sa bienveil- lance pour nous dans le reste, il se soit attendu cela de sa part.

AITATAN. 113

AFAFÂZEIN (δέλεαρ), proprement, amorcer, attirer par un appât; d'où quelquefois au figuré, amorcer, attirer : Tüy δὲ ἐδιωτῶν χαὶ πολλῶν τὰ μὲν οὐ προορωμένων, τὰ δὲ τῇ χαθ᾽ ἡμέραν Ba στώνῃ χαὶ σχολῇ δελεαζομένων, Dem. Cor. 14 » Les particuliers et la foule, d'une Part, ne prévoyant rien, et, de l' autre, se lais= sant amorcer par l'appät de l'inaction et de l'oisiveté de chaque Jour.

AOAOŸN (δόλος Ὁ, proprement, amorcer avec lappât (δόλος); d'où, au figuré chez les poëtes, leurrer, attraper : ὧν θανεῖν ἐῤῥυσάμην Μοίρας δολώσας, Eur. Alcest, 12, que j'ai sauvé de lu mort en leurrant les Parques.

HIIEPOTIEY EIN , εἰπεῖν et ἠπύειν, peut-être ἤπια, dire des douceurs, en conter, conter fleurette, cajoler, séduire, se dit prin- cipalement de la séduction exercée sur des femmes : οὐχ ἅλις ὅτι γυναῖχας ἀνάλκιδας ἠπεροπεύεις; 1.0, 349, n'est-ce Pas assez pour toi de séduire de faibles femmes ?

KATHAEYEIN, proprement , falsifier comme font les mar- chands qui frelatent leur marchandise ; d'où quelquefois an figuré dans les potes, en imposer, abuser : ἤδη νῦν ad yet, χαὶ de ἀψύχου βορᾶς σίτοις χαπήλευ, Eur. Hipp. 952, gtorifie-toi donc maintenant , abuse les hommes en l'abstenant de manger de la chair des animaux.

TIAPATEIN, proprement, détourner du droit chemin ; d’où, au figuré, induire en erreur, flatter : Δεῖ ἄρα περὶ θεῶν χαὶ λέγειν χαὶ ποιεῖν ὡς μήτε αὐτοὺς γόητας ὄντας τῷ μεταβάλλειν ἑαυτούς, μὴτς ἡμὰς ψεύδεσι παράγειν ἐν λόγῳ à ἐν ἔργῳ, Plat. Polit. I, 383, a, él faut donc parler des dieux, soit en vers » soit en prose, de manière ne pas les représenter comme des enchanteurs qui changent de forme qui nous induisent en erreur par parole ou par action. Τοὺς δὲ στρατιώτας τὴν δωρεὰν μὴ χομιζομένους ἐν ἀρχῇ μὲν ἐλπὶς παρῆγεν, ὡς εἰ καὶ μὴ τοσοῦτον ἀ}λ᾽ ὅσον Νέρων ἔδωχεν, ἀποδώτοντος, Plut. Gatb. 18, es soldats qui n'avaient pas reçu la gratifica- tion s'étaient flattés, dés le commencement de son règne, qu'il leur donnerait au moins autant que Néron leur avait donné.

ΠΑΡΑΚΡΟΥ͂ΕΙΝ, devient synonyme des précédents par une métaphore prise de ceux qui poussent le plateau de la balance

δ

114 ἍΠΑΤΑΝ.

pour gagner au poids, ou, selon d’autres grammairiens , du lutteur qui donne un eroc-en-jambe à son adversaire. C'est à ce dernier usage que Platon ferait allusion dans ce passage, le verbe est pris dans un sens plus rapproché du sens propre : Kai oùx ἄν σε παραχρούοι παροῦσα ξυμφορά, Plat. Crit. 47, a εἰ ce n'est pas toi que le péril pourrait abattre. Dans un sens méta- phorique plus éloigné et au moyen : Φυλάττειν ἐμὲ χαὶ τηρεῖν ἐχέ-- λενεν ὅπως μὴ παραχρούσομαι μηδ᾽ ἐξαπατήσω, Dem. Coron. 318, il [vous] engageait à vous défier de moi et à prendre garde que je ne [vous] fisse prendre le change , et ne parvinsse à vous tromper.

ΠΑΡΑΛΟΓΊΖΕΣΘΑΙ, faire de faux caleuls , tromper par de faux calculs ou par de faux raisonnements : Παραλογίζεται γὰρ à διά-- νοια ὑπ᾽ αὐτῶν, ὥσπερ σοφιστιχὸς λόγος" εἰ ἕχαστον puwpév, χαὶ πάντα, Aristot. Polit. 5, 8, et la pensée se trompe par un faux calcul à leur égard, comme dans ce raisonnement sophistique , si chaque partie est petite , le tout l'est aussi.

HAÂZEIN , au propre, faire errer, égarer, éloigner : ἐκ τοῦ δὴ ὀδυσῆα Ποσειδάων ἐνοσίχθων οὔτι χαταχτείνει, πλάζει δ᾽ ἀπὸ πατρίδος αἴης, Od. 1,75, depuis ce temps Neptune, qui ébranle la terre, ne veut plus faire périr Ulysse, mais il le fait errer loin de sa patrie. Quelquelois au figuré : ἔνθα μνηστήρεσσιν ἐπὶ γλυκὺν ὕπνον ἔχενεν, Od. 11, 396, il versait un doux sommeil sur les préten- dants , et des abusait pendant qu'ils buvaient. Ce verbe poétique n’a été employé que par quelques prosateurs modernes , comme Lucien et Polybe. ,

Z$ÂAAEIN, au propre, faire tomber; d’où quelquefois au figuré, faire tomber dans l'erreur : Τοὺς δὲ μὴ εἰδότας οὐδὲν ἔφη θαυμαστὸν εἶναι αὐτούς τε σφάλλεσθαι vai ἄλλους σφάλλειν, Xen. Memor. IV, 6, 1, πιαΐς il n'est pas étonnant, disait-il, que ceux qui ne savent pas , tombent eux-mêmes dans l'erreur et y fassent tomber les autres. |

ΦΕΝΑΚΊΖΕΙΝ, proprement , mettre de faux cheveux; d’où, tromper par des déguisements ou de fausses apparences, en im- poser, duper : Μῶν ἀξιοῖς φεναχίσας ἡμᾶς ἀπαλλαγῆναι ἀζήμιος, καὶ ταῦτ᾽ ἐμοῦ βακτηρίαν ἔχοντος ; Aristoph. Plut. 271, crois-tu t'en aller impunément situ nous as dupés, surtout quand je tiens un

ATHNH. 445 δέοι ? Αἰσχρόν ἐστιν, ἀνδρὲς ἀθηναῖοι, φενακίζειν ξαυτούς, Dem. Philipp, Y, 12, il est honteux, & citoyens athéniens, que vous vous fassiea illusion vous-mêmes.

ΦΗΛΟΥ͂Ν (σφάλλειν), poétique, induire en erreur, abuser : Εἴτ', ὀνειράτων δίκην, τερπνὸν τόδ᾽ ἐλθὸν φῶς ἐψήλωσεν φρένας, Æschyl. Agam. 503, ou si, comme un songe, cet éclat est venu charmer et abuser mon esprit.

ΦΡΕΝΑΠΑΤΑ͂Ν, proprement, abuser l'esprit; d’où, abuser, séduire, dans le Nouveau Testament : Εἰ γὰρ δοχεῖ τις εἶναί τι, μηδὲν ὦν, ἑαυτὸν φρεναπατᾷ, Galat. VI, 3, car si quelqu'un pense être quelque chose, quoiqu'il ne soit rien, il se séduit lui- même.

YEYAEIN et ΨΕΥ͂ΔΕΣΘΑΙ, tromper par des faussetés, des mensonges : H δὲ ψευσαμένη Τιροῖτον βασιλῆα προσηύδα, Il. VI, - 163, et elle dit au roi Prœtus , en le trompant par un mensonge. Ἐὰν οὖν » ἔφη, ἐπιλίπῃ αὑτὸν δαπάνη, καὶ ἐχὼν ψεύσηται, πῶς σοι ἕξει τὰ τῆς στρατιᾶς; Xen, Cyr. 1, 6, 9, si donc, dit-il, les moyens lui manquent, ou s’il te trompe volontairement, com- ment iront les affaires de ton armée ? L'actif ψεύδειν est très-rare : Δλλὰ πιστεύω τοι τῇ πείρᾳ τῇ ἡμετέρᾳ, χαὶ τῇ ὑμῶν εἰς ἐμὲ εὐνοίᾳ.... μὴ ψεύσειν pe ταύτας τὰς ἀγαθὰς ἐλπίδας, Xen. Cyr. 1, 5, 13, mais je me fie en notre expérience et en votre affection envers mot, pour croire que ces bonnes espérances ne me tromperont

point. 81. Ar, ἅμαξα, ἄντυγες, ἅρμα, ἁρμάμαξα, Δίφρος,

Ζεῦγος, ἵπποι, ὄχος, ὄχημα, ῥέδα, Σατίνη, Συνωρίς.

Τέθριππον, Τετραορία.

ÂTIÉNE , x (ñ), chariot à quatre roues , auquel on attelait des chevaux ou des mulets, et servant au transport des fardeaux , dans Homère : Πρόσθε μὲν ἡμίονοι ἕλχον τετράχυχλον ἀπήνην, τὰς ἰδαῖος ἔλαυνε δαΐφρων, Il. XXIV, 324, en avant les mules tiraient le chariot à quatre roues , le prudent Idée les conduisait. Dans Pindare ἀπήνη est spécialement l’attelage; et, par exten- sion , le char attelé de mules dont on se servait dans les jeux :

ἀκαμαντόποδός τ᾽ ἀπήνας δέκευ Ψαύμιός τε δῶρα, Pind. Οἱ, y. 6,

416 ATHXH.

reçois les dons de Psaumis et de son char infatigable ; e\, par extension , couple; au figuré, nœud d'hymen : δὲ πρέσθυς ὀμμα- τοστερής, ἀπήνας ὁμοπτέρον πόθον ἀμφιδάκρντον ἀεὶ κατέχων, Eur. Phœn. 340 , le vieillard privé de la vue conserve dans les pleurs l'éternel regret d'un nœud fortuné.

ἅμαξα, ns (4), chariot traîné par des bœufs. Cette observa- tion de Thomas Mugister est contredite par Eustathe; et, en effet, dans l’Iliade on voit peu de différence entre ces deux espèces de chariots, tons deux à quatre roues et servant à trans- porter des fardeaux ; on y atielait indifféremment des bœufs et des mules : Οἱ δ᾽ ὑφ᾽ ἁμάξησιν βόας ἡμιόνους τε ζεύγνυσαν, IL, XXIV, 782, ἐς attelèrent aux chariots des bœufs et des mulets. Mais dans l'Odyssée on trouve quelquefois ἅμαξα avec l’épithète ἡμιονείῃ, trainé par des mules, ce qui prouverail que l'usage le plus ordinaire était d’y atteler des bœufs. Depuis, ÂMAZA été employé dans la langue usuelle pour un chariot de transport ; généralement , voiture lrainée par des bœufs : Καὶ ἁμάξας δὲ σίτου προέπεμπε, Neon, Cyr. 1, 4, 14, et il fit partir en avant des chariots de vivres.

ANTYE , vos (2), de ἀνέχω, au pluriel ἄντυγες, deux demi- cercles qui formaient le rebord ou rampe des deux côtés du char homérique : Δοιαὶ δὲ περίδρομοι ἄντυγές εἰσι, Il, V, 728, deux rampes forment le tour du char. Par synecdoque il s'emploie pour tout le char dans les poëtes postérieurs à Homère : ἱππιχῶν ἐξ ἀντύγων ἐγνάπτετ᾽ αἰέν, ἔστ᾽ ἀπέψυξεν βίον, Soph. Aj. 1049, attaché à un char attelé de coursiers rapides , il fut traïné jusqu'à ce qu'il ezhala le dernier soupir

APMA, ares (=5), char de combat, toujours trainé par des chevaux et monté par les guerriers pour combattre, ou par ceux qui disputaient le prix dans les jeux publics : Τὸ μὲν ἅρματι τεθρίππῳ γέρας, Pind. Isthm. 1,18, le prix du char attelé de quatre coursiers.

APMAMAEZA, ἧς (%), chariot voiture de voyage principale- ment en usagé chez les Perses. AvaBäures ἐπὶ τὰς ἁρμαμάξας σὺν ταῖς γυναιξίν, ἀπήλαυνον, Xen. Cyr. ΠΙ, 1,22, étant montés

dans leurs chariots avec leurs femmes, ils partirent.

᾿ΑΠΗΝΗ. 117

AÏ$POZ , ou (ὁ), pour διφόρος, de δύο, φέρειν, qui porte deux personnes ; dans l’Iliade, proprement , siége du char de combat (ἅρμα) sur lequel étaient assises deux personnes , le conducteur (ἀνίοχος) et le.guerrier qui se tenait à sa droite (rapañärns), et n’était occupé qu’à combattre : Υἱας Πριάμοιο.... δύω λάδε εἰν Evi δίφρῳ ἐόντας, Il. V, 159, il surprit deux fils de Priam montés sur le même siège. D'où, par une synecdoque très-fréquente , le char même : Πεντήχοντα δ᾽ ἕλον δίφρους, IL, XI, 748 , j'ai pris cin- quante chars. Dans l'Odyssée, chariot char de voyage : Εἰ δ' ἐθέλεις πεζός, πάρα τοι δίφρος τε χαὶ ἵπποι, Od. VIT, 324, mais si tu veux par terre, voici un char et des chevaux.

ΖΕΥ͂ΓΟΣ, εος (τό), proprement, joug; d’où, par extension, attelage de bêtes de toute espèce, et même de plus de deux ; d'où, par une synecdoque naturelle, le char mème : Πότερον ἐπιστάμενον ἡνιοχεῖν ἐπὶ ζεῦγος λαθεῖν χρεῖττον à μὴ ἐπιστάμενον, Xen. Mem. 1,1, 9. s'il est mieux de prendre pour son char un homme qui sache conduire ou un qui ne le sache pas. Le nombre de quatre chevaux est déterminé par le contexte dans ce passage de Platon : Πολύ γε μᾶλλον εἴ τις ὑμῶν ἵππῳ, ξυνω- oide, ζεύγει νενίχηχεν ὀλυμπιάσιν, Plat. Apol. 36, 4, bien plu- tôt certes que si quelqu'un de vous , avec un cheval, un simple attelage, ou un attelage double, avait remporté la victoire à Olympie.

ἵΠΠΟῚ (oi), et plus souvent au féminin (αἱ), les cavales que les anciens regardaient comme plus propres à l’attelage et à la guerre. Ce mot est quelqnefais synonyme d’éeux dans l’Iliade, et par synecdoque se prend : pour le char et l’attelage réunis : Ξάνθου πλῆτο ῥόος χελάδων ἐπιμὶξ ἵππων τε vai ἀνδοῶν, Il, XXI, 16, les ondes frémissantes du Xanthe étaient encombrées de chars et de guerriers dans une horrible mélée; 2 pour le char seul : Αὐτὰρ ὅγ᾽ ἥρως, ὧν ἵππων ἐπιδάς, ἔλαδ᾽ ἡνία, Il. V, 328, mais ce héros, étant monté sur son char, prit les τόμος.

OXOE, τος (τό), poétique, ne s'emploie guères qu'au pluriel ὄχεα, char de combat : ÊË ὀχέων ἄλτο χαμᾶζε, [EL IV, 419, il sauta de son char à terre. La forme poétique ΟΧΟΣ, ον (à) se

trouve aussi dans un hymne homnérique et dans les tragiques.

118 ATIOIKIA.

Eschyle s'en sert en parlant des chariots des Scythes , peuples nomades : Οἱ πλεχτὰς στέγας πεδάρσιοι ναίουσ᾽ ἐπ᾽ εὐχύχλοις ὄχοις, Æschyl. Prom. 710, qui habitent des maisons tressées élevées sur des chariots bien roulants. >

OXHMA, ατος (ré), de ὀχέω, en général tout ce qui sert à transporter, à voiturer, voiture, vehiculum : Τῶν ys ἱππέων πολὺ ἡμεῖς ἐπ᾽ ἀσφαλεστέρου ὀχήματος ἐσμέν, Xen. An. IIT,2,19, pour nous, nous sommes sur une voiture beaucoup plus sûre que les cavaliers,

PÉAA ou PÉAH, ἧς (%), synonyme ἀ᾽ ἀπήνη, chariot, rheda , dans le Nouveau Testament : Καὶ ἵππων ai ῥεδῶν, Apoc, XVIII, 13, des chevaux, des chariots.

EATINH, ns (%), de σάττειν, chariot dans les hymnes homé- riques : Πρώτη τέχτονας ἄνδρας ἐπιχθονίους ἐδίδαξεν ποιῆσαι σατίνας τε ναὶ ἅρματα ποιχίδα χαλκῷ, Hymn.in Vener. 13, la première elle enseïgna aux mortels artisans à fabriquer des chariots et des chars.

ΣΥΝΩΡΙΣ, (dos (ἢ), de δυναίρειν, attelage de deux chevaux, bigd ; d'où , char attelé de deux chevaux : Τῷ δὲ ἄλλῳ ἔτει, ἣν ὀλυμπιὰς τρίτη χαὶ ἐνενηχοστή, προστεθεῖσα ξυνωρὶς ἐνίχα Εὐαγόρον Ἠλείου, Xen. Hellen. 1,2, 1, l'année suivante, tomba la quatre-vingt-treizième olympiade , dans laquelle le char d'Éva- goras d’Élée remporta la victoire.

TÉ@PINTION , ον (τό), neutre de l'adjectif τέθριππος, à quatre chevaux, employé quelquefois comme substantif, par ellipse de ζεῦγος ἅρμα, attelage char à quatre chevaux, quadrige : Kai νίκας Πυϑοῖ καὶ ἰσθμοῖ καὶ Νεμέᾳ τεθρίπποις τε καὶ χέλησι, Plat. Lys. 205, c,et les victoires remportées à Delphes, l'Isthme et à Némée, avec les quadriges et les chevaux.

TETPAOPÏA, ας (ἢ), poétique, quadrige : Θήρωνα δὲ τετραο- ρίας ἕνεχα νιχαφόρου γεγωνητέον ὁπί, Pind. Olymp. 2, 8, c'est” Théron dont ma voix doit célébrer le quadrige victorieux.

82. Ârouxia, Κληρουχία.

ἀποικία, ας (ἡ), d'à ἄποικος, émigration ; nom donné aux an- ciennes colonies grecques : ὥστε καὶ ἐς ἰωνίαν ὕστερον ὡς οὐχ

ΑΠΟΙΚΟΣ. 419 ἰχανῆς τῆς ἀττιχῆς, ἀποιχίας ἐξέπεμψαν, Thucyd, X,2, de sorte que par la suite, l'Attique n'étant plus suffisante , ils envoyérent des colonies en Ionie.

KAHPOYXIA, ας (%), partage au sort, distribution de terres faite à ceux qu’on envoyait dans les colonies; d’où , par exten- sion, les colonies mêmes , les colons que les républiques de la Grèce établissaient dans les contrées dont elles voulaient s’as- surer, ou pour repeupler les villes détruites. C’est ainsi que les Athéniens , s'étant emparés de Mélos, après un long siége, l’an 416 avant J. C., passèrent au fil de l’épée tous les hommes en état de porter les armes; fait qu'aucune considération politique ne peut justifier, quoique Isocrate ait essayé de le faire envi- sager sous un autre point de vue : ὑπὲρ ὧν προσήχει τοὺς εὖ ppo= νοῦντας μεγάλην χάριν ἔχειν πολὺ μᾶλλον à τὰς χληρουχίας ἡμῖν ὀνειδίζειν, ἃς ἡμεῖς εἰς τὰς ἐρημουμένας τῶν πόλεων φυλακῆς ἕνεχα τῶν χωρίων, ἀλλ᾽ οὐ διὰ πλεονεξίαν ἐξεπέμπομεν, Isocr. Paneg, 31, c'est pourquoi ceux qui pensent bien doivent nous savoir un gré infini, au lieu de nous faire des reproches, au sujet de ces colonies que nous avons envoyées dans les cités détruites, dans un but de conservation des lieux, et non dans des vues d’intérét.

83. Αποιχος, Mérotxos, Ἐποιχος, Κληροῦχος.

ÂTIOIKOZ (ὃ, 4), proprement, émigré, nom qu’on donnai: aux colons des anciennes colonies grecques : ἤσαν δὲ Κορίνθιοι ξυμπροθυμούμενοι μάλιστα τοῖς ἀμπρακιώταις, ἀποίκοις οὖσι, Thucyd. IT, 80, mais les Corinthiens étaient trés-portés à favoriser les Ambraciotes, leurs anciens colons.

ΜΈΤΟΙΚΟΣ (ὃ, ἡ)», étranger domicilié, qui, ayant fixé sa résidence dans une ville, y avait obtenu le droit de cité. A Athènes ils payaient une taxe (μετοίκιον) de dix drachmes par an, et étaient assujeltis à certaines charges, comme de porter les vases sacrés (σχάφη) dans les pompes on processions, d’où on leur donnait le surnom de σχαφηφόροι ; leurs femmes étaient obligées d’y porter des vases remplis d’eau , d’où ou les surnom- mait ὑδριαφόροι, et leurs filles (σκιαδηφόροι) des parasols pour les dames athéniennes. ΠῚ paraît, d’après un passage de Déma

à

120 ATIOKHPYKTOS.

sthène , qu’à Athènes , du moins à une certaine époque, les mé- tèques furent obligés de payer la sixième partie de leurs biens : Δοῦλον ἔφη vai ἐχ δούλων εἶναι καὶ προσήχειν αὐτῷ τὸ ἔχτον μέοος εἰςφέρειν μετὰ τῶν μετοίχων, Dem.in Androt, 612, 4, il l'a traité d'esclave et de fils d'esclaves, d'homme qui devait payer la sirième partie de ses biens dans la classe des étrangers domi- ciliés.

ÉTIOIKOS (6, #), proprement, habitant de surcroît, colon envoyé dans une ville pour remplacer les habitants qu’on en a chassés, et la repeupler, ce que les Athéniens firent à l'égard d'Égine et de Potidée : Kai ὕστερον ἐποίχους ἑαυτῶν ἔπεμψαν εἰς Ποτίδαιαν, vai χατῴχισαν, Thucyd. 11, 70, et ensuite ils envoyèérent à Potidée des colons choisis dans leur sein, et la repeu- plérent. ΠῚ 56 dit aussi des étrangers que l’on reçoit dans une ville en leur accordant les mêmes droits qu’aux autres citoyens pour en augmenter la population : ἀπολλωνιᾶται, οἱ ἐν τῷ Εὐξείνῳ πόντῳ, ἐποίχους ἐπαγαγόμενοι ἐστασίασαν, Aristot. Polit. V,3, les Apol- loniates , peuples du Pont-Euxin , ayant fait venir et admis au droit de cité des étrangers, furent agités par des troubles.

KAHPOŸXOZ, ον (ὃ), proprement, qui {ire parlage au sort ; colon auquel on donnait des terres à cultiver dans les pays con- quis. Démosthène se sert de ce mot en parlant des colons que les Athéniens avaient envoyés dans la Chersonèse sous la con- duite de Diopithe, l'an 341 avant J. G. Ces colons, repoussés par les Cardiens, soutenus par Philippe, donnèrent lieu à de nou- velles entreprises de ce prince. C’est le sujet du discours de Démosthène sur les affaires de la Chersonèse : Πρὶν Διοπείθην ἐχπλεῦσαι χαὶ τοὺς χληρούχους οὺς νῦν αἰτιῶνται πεποιηχέναι τὸν πόλε-- μον, Dem. de reb. in Cherson. 91, 15, avant le départ de Dio- pithe et des colons qu'on accuse maintenant d'avoir donné lieu à la guerre,

84. Aroxfouxros, Ἐχποίητος, Anis ηρος.

ἀΠΟΚΗΡΥΚΤΟΣ (ὁ, #), suivant Ammonius et Hésychius , se disait du fils chassé de la maison paternelle pour sa mauvaise

conduite.

ἈΠΟΝΙΨΑΣΘΑΙ. 121

ἐΚΠΟΙΉΤΟΣ (6, ἡ), fils émancipé ou donné en adoption par son père à une autre personne par qui il était adopté (εἰσποέητος): ἐχποίητος εἰς τὸν οἴχον τὸν ἱππολοχίδου, [s. 65, 41, entré par adoption dans la maison d'Hippolochide, Au figuré : ἐὰν ἐχ φαύ- dou γένηται χρηστός, ὥσπερ εὐεχτιχὸς ἐχ νοσώδους, ἀφεῖται τῆς τοῦ ἡθους ποινῆς, οἷον ἐχποίητος τῆς χαχίας γενόμενος, Plut. de sera Num, V'indict. 21, si d'un homme corrompu naît un fils vertueux, comme quelquefois d'un pére infirme naït un enfant robuste, il est affranchi de la punition réservée à sa race, parce qu'il est comme exclu de l'héritage du vice.

ATIOKAHPOS (ὁ, ἦν), qui se disait du fils déshérité, nc se trouve plus que dans les Pandectes et dans les Institutes de l’empereur Théophile : ἔστω μου δεῖνα χληρονόμος, οἱ δὲ λοιποὶ ἔστωσαν armé wma, ]ισι. ΠῚ. tit. 13, qu'un tel soit mon héritier, et que les autres soient déshérités.

85. Απολείπειν, Ἀποπέμπειν, Ex6aaaev.

ÂNIOAEÏTIEIN, proprement abandonner, d’où, en terme de jurisprudence, se séparer, divorcer, en parlant de la femme seulement : Kai πρὸς τούτοις τὴν μὲν γυναῖχ᾽ οὐχ ἀπολελοιπυῖαν, Dem. ad Onetor. 1, 865,6, et de plus la femme non séparée.

ἈΠΟΠΈΜΠΕΙΝ, renvoyer sa femme , en parlant du mari, répu- dier : Κατὰ τὸν νόμον ὃς κελεύει ἐὰν ἀποπέμπη τὴν γυναῖχα ἀποδιδόναι τὴν προῖχα, Dem. in Neær. 1362, selon la loi qui ordonne de rendre la dot s'il répudie la femme. Dans le même passage, Dé- mosthène se sert d'ÉKBAAAEIN pour exprimer le même fait de la répudiation , mais avec une idée accessoire de vivlence et d’ou- trage : ὀργισθεὶς δ᾽ ἐπὶ τούτοις ἅπασι χαὶ ὑδρίσθαι ἡγούμενος χαὶ ἐξηπατῆσθαι, ἐχθάλλει τὴν ἄνθρωπον ὡς ἐνιαυτὸν συνοιχήσας αὐτῇ, χύουσαν, tai τὴν προῖχα οὐχ ἀποδίδωσιν, Dem. in Neær. 1362, irrité de tout cela , et croyant avoir été outragé εἰ trompé, après avoir cohabité environ un an avec elle, il chasse cette femme enceinte , et sans restituer La dot.

86. Απονίψασθαι, Κατὰ χειρὸς ὕδωρ.

ἀπονίψασθαι, se laver les mains après le repas ;

122 ATIOPOX,

κατὰ ΧΕΙΡῸΣ ὕδωρ, ou seulement χατὰ χειρός, χατὰ χειρῶν, de l'eau pour les mains, c'est-à-dire pour laver les mains, étaient les locutions qu’on n’employait qu'avant le repas , usage qui , suivant la remarque d’Athénée, était particulier aux anciens Athéniens : ἀριστοφάνης γραμματιχὸς χλευάζει τοὺς οὖχ εἰδότας τὴν διαφορὰν τοῦ τε χατὰ χειρός, χαὶ τοῦ ἀπονίψασθαι. Παρὰ γὰρ τοῖς παλαιοῖς, τὸ μὲν πρὸ ἀρίστον χαὶ δείπνου,, λέγεσθαι κατὰ χειρός" τὸ δὲ μετὰ ταῦτα ἀπονίψασθαι. ἔοιχε δ᾽ ἡραμματικχὸς τοῦτο πεφνλαχέναι παρὰ τοῖς ἀττιχοῖς, Athen. IX, 18, Aris- tophane le grammairien rit de ceux qui ne connaïssent pas la différence de χατὰ χειρός et εἰ ἀπονίψασθαι. Chez les anciens, en effet, avant le diner et le souper on disait χατὰ χειρός, et après ces deux repas ἀπονίψασθαι. Le grammairien paraït avoir fait cette observation chez les Attiques. Ce qui, en effet, est con firmé par ce passage d’Aristophane : ὕδωρ χατὰ χειρός" τὰς τρα- πέζας εἰςφέρειν, Aristoph. Vesp. 1216, qu'on donne de l’euu pour les mains; qu'on apporte la table.

87. ἄπορος, Ἀμήχανος, Αϑύνατος.

ἅπΟρΟΣ (ὃ, ἡ), de à et πόρος, proprement, sans issue, sans débouché , l'on ne peut passer : ὄρη ἄπορα τοῖς πολεμίοις παρέ- xs, Xen. An. 11, 5, 3, rendre le passage des montagnes inaccessible aux ennemis, Ποταμὸς παντάπασιν ἄπορος διὰ τὸ βάθος, Xen. An. IN,1, 2, fleuve qu'on ne peut traverser à cause de sa profondeur. Au figuré : ἐν ἀπόροις εἶναι, Xen. An. VII, 6, 11, étre dans l'embarras. En parlant des personnes, sans res- sources, qui ne peut se tirer d'affaire : πανταχόθεν τε τῇ γνώμῃ ἄποροι χαθεστῶτες, Thuc. 11, 59, ne sachant de quel côté se tourner ni quel parti prendre,

ÂMHXANOS (ὃ, ἡ), de à et μηχανή, proprement, sans moyen, sans expédient ; par extension, embarrassé , inquiet, en parlant des personnes : ὦμοι ἐγὼ σέο, τέκνον, ἀμήχανος, Od. XIX , 363, hélas ! combien je suis inquiète pour toi, mon fils ! W se prend plus souvent dans le sens passif en parlant des choses , qu’on ne peut trouver moyen de faire, difficile à faire ou à dire : ἀμήχανον

ἈΠΡΕΠΗ͂Σ. 128

ὅσον χρόνον, Plat. Phæd. 80 , c, on ne saurait dire combien de temps.

ΑΔΥΝΑΤῸΣ (ὁ, #), de à et δύναμαι, en parlant des personnes, qui n'a pas la force de faire une chose, qui ne peut, impuissant, invalide : ἀδύνατοί εἰσιν ἐπιμελεῖς ἔσεσθαι, Xen. OEcon. 12, 12, [qui] sont incapables d'être soigneux. Plus souvent en parlant des choses dans le sens passif , qui ne peut étre fait, impossible : Τῆς γεωργικῆς τὰ πλεῖστά ἐστιν ἀνθρώπῳ ἀδύνατα προνοῆσαι, Xen. OEcon. ὅ, 18, en agriculture il est impossible à l'homme de prévoir la plupart des événements.

88. Απρεπής, Ἀνάρμοστος, Αναρμόθιος, ἄκοσμος, ἄτοπος, ἄχαιρος, Ace, Αειχέλιος, Ασχήμων, ἄλογος.

ΑΠΡΕΠΗ͂Σ (ὃ, ἡ), de à et πρέπω, messéant, inconvenant : ἐπίχαρμον δὲ τὸν χωμῳδοποιόν, ὅτι τῆς γυναικὸς αὐτοῦ παρούσης εἶπέ τι τῶν ἀπρεπῶν, ἐζημίωσε, Plut. Apophth., il condamna à l'amende Épicharme , l'auteur comique, pour avoir .dit quelque chose d'inconvenant devant sa femme.

AN4PMOSTOZ (ὁ, à), et rarement ÂNAPMOAIOS (6,4), de a et ἁρμόζω, proprement , qui ne s ‘ajuste pas, qui ne cadre pas, disproportionné ἧττον τῷ βάρει πιέζονσιν οἱ ἁρμόττοντες [θώρανες] τῶν ἀναρμόστων, τὸν αὐτὸν σταθμὸν ἔχοντες, Xen. Memor. HI, 10,13, les [cuirasses] qui sont justes au corps le fatiguent moins de leur pesantéur que celles qui ne s'ajustent pas bien, quoiqu'elles aient le même poids. Au figuré, d'un caractère insociable ou difficile : Τυφογέρων εἰ κἀνάρμοστος, Aristoph. Nub. 900 , tu es un vicillard insensé et insociable,

ἄκοσμοσ (ὁ, ἡ), de à et κόσμος, proprement, sans ordre; au figuré, désordonné, déréglé, indigne : Οὐδενὸς ἀπείχοντο τῶν ἀχοσμοτάτων καὶ βιαιοτάτων, Plut. Crass. 15 , ils n'épargnèrent aucune indignité ni aucune violence.

ÂTONOE (ὁ, ἡ), de à et τόπος, au figuré, déplacé, absurde : ἄτοπα λέγεις χαὶ οὐδαμῶς πρὸς σοῦ, Xen. Μεπιον, 11, 3, 15, tu dis des choses déplacées εἰ indignes de toi.

ÂKAIPOZ (6, ἡ), de et καιρός, intempestif, mal à propos ;

124 APTYPOS.

inutile, vain : δὲ μὴ θέλοντες διὰ τὸ ἐπίπονον διδάσχεσθαι ἀλλὰ ἐν ἡδοναῖς ἀκαίροις διάγειν, φύσει οὗτοι χάχιστοι,, Xen. Cyn. 12, 15, ceux qui refusent de travailler pour s'instruire et préfèrent passer leur vie dans de vains plaisirs, ceux-là sont d'un très- mauvais naturel.

ΔΕΙΚΗ͂Σ (ὁ, 2), de & et sixws, poétique, inconvenant, indigne, honteux : Τῷ καὶ ἀτασθαλίησιν ἀειχέα πότμον ἐπέσπον, Od. XXII, 412, aussi par leurs excès ils se sont attiré une mort honteuse.

ÂFIKÉAIOZ (ὃ, #), poétique, mème signification que ἀειχής, lorsqu'il est question de choses; quelquefois, en parlant des personnes, laid, vil, méprisable : Πρόσθεν μὲν γὰρ δὴ μοι ἀκιχέλιος δόατ᾽ εἴναι, νῦν δὲ θεοῖσι» ἔοιχε, Od. VT, 242, d'abord il me semblait méprisable, maintenant il me paraït égal aux dieux.

ΑΣΧΗΜΩΝ (ὃ, ἡ), de à et σχῆμα, sans forme, informe, dif- forme ; plus ordinairement au figuré, honteux, indécent : ὅταν γὰρ ἄσχημον μὲν μηδέν, μηδὲ δυσχερὲς ἐν ταῖς γνώμαις τῶν παρόντων χαταλείπηται, Xen. Apol. 7, car lorsque rien d'indécent, rien qui puisse offenser, ne reste dans l'esprit de ceux qui sont pré- sents.

ἄλογοσ (ὃ, #), de à εἰ λόγος, proprement, sans raison : δὲ φιλοτιμία οὔτ᾽ ἐν τοῖς ἀλόγοις ζώοις ἐμφύεται, οὔτ᾽ ἐν πᾶσιν ἀνθρώ- ποις, Xen. Hier. 7, l'amour de la gloire n'est inné ni dans les bêtes dénuées de raison, ni méme dans tous les hommes. Au figuré , déraisonnable , absurde : Νομίζων ἄλογον εἶναι τοὺς ἐξ ἑερῶν χλέπτοντας ἱεροσύλους χαλεῖν, Xen. Ages, 11 » 1 , Jugeant qu'il wétait pas raisonnable d'appeler sacriléges ceux qui volaient dans les temples.

89. ἄργυρος, Αργύριον . Κέρμα, Νόμισμα, Νόμος, Χρήματα. ἄργυρος, ου (Ὁ), ἀργός, l'argent, métal : Χαλχὸν δ᾽ ἐν πυρὶ βάλλεν ἀτειρέα χασσίτερήν τε χαὶ χρυσὸν τιμῆεντα χαὶ ἄργυρον, {. XVII, 474, il mit sur le feu du cuivre solide, de l'étain, de l'or précieux et de l'argent. | APTYPION, ou (ré), quelquefois argent, comme métal :

Exsivo μέντοι οἶδα ὅτι καὶ χρυσίον ὅταν πολὺ παραφανῇ, αὑτὸ μὲν

APTYPOS. 425 ἀτιμότερον γίγνεται, τὸ δὲ ἀργύριον τιμιώτερον ποιεῖ, Nen, de Vectig. 4, 10, je sais bien aussi que lorsque l'or paraë en trop grande abondance, il devient lui-même moins precieux, et donne plus de prix à l'argent. 2% Plus souvent argent monnayé, pecunia : ἐνταῦθα οἱ στρατιῶται ἤχθοντο ὅτι οὐχ εἶχον ἀργύριον ἐπισιτίζεσθαι εἰς τὴν πορείαν, Xen. Anab. NII, 1, 7, alors les soldats étaient très-fächés de n'avoir pas d'argent pour faire leurs provisions de voyage.

KÉPMA, ατος (τό js pièce de monnaie : Τὸ στόμ᾽ ἐπιδύσας χέρ- μασιν τῶν ῥητόρων, Aristoph. Plut. 379, en remplissant d'écus la bouche des orateurs. ἔπειθεν ἡμᾶς διδοὺς xépuara, Dem. in Mid, 549, 27, il nous engageait en offrant de l'argent.

NOMISMA , ατος (τό), de νομίζω, argent ou or monnayé, ru misma , monnaïe : ἀγορὰ δὴ ἡμῖν καὶ νόμισμα ξύμθολον τῆς ἀλλαγῆς ἕνεχα γενήσεται ἐχ τούτου, Plat. Polit. 11. 371, b, de la nous viendra un marché et une monnaie, signe de convention pour l'échange. D'où, pièce de monnaie d’or ou d'argent : Νομίσματά τε αὐτοῦ κοπῆναι ἐπέτρεψε, Herodian. V1, 15, 9 , et il fit frapper des pièces de monnaie à son effigie. Aristote donne ainsi l’éty- mologie du mot : Οἷον δ᾽ ὑπάλλαγμα τῆς χρείας τὸ νόμισμα γέγονε χατὰ συνθήχην, καὶ διὰ τοῦτο τοὔνομα ἔχει νόμισμα, ὅτι οὐ φύσει, ἀλλὰ νόμῳ ἐστί, Aristot. Eth. V,5, la monnaie est devenue, par convention, un moyen d'échange pour l'usage, et c’est pour cela qu’elle a le nom de νόμισμα, parce que ce n’est point la nature mais la coutume qui l’a établie.

NOMOS, ου (ὃ). Suivant Photius et Suidas, les Doriens se ser- vaient de νόμος pour νόμισμα, pièce de monnaie. On en trouve uu exemple dans les Tables héracléennes (1, 75), et les Latins en ont tiré le mot aummus , ou , suivant la plus ancienue ortho- graphe, numus.

XPHMATA, &rwy (τά), proprement, choses utiles, biens, richesses, sommes d'argent, quelquelois argent : Οἱ δὲ χαὶ δώροις καὶ χρήμασιν ἀναπειθόμενοι" πολλὰ γὰρ καὶ ταῦτα ἦν αὐτῷ, Xen. Cyr. 1,5,3, les autres gagnés par des présents et par des sommes d'argent ; car ces moyens ne lui manquaïent pas.

126 APESKEIN, APETH.

90. Âpécrew, Ανδάνειν, Δοχεῖν, Εὐαρεστεῖν.

ΔΡΈΣσκειν ( ἄρω ), proprement, arranger, accommoder, conci- lier; d’où, apaiser, dans Homère : ἂψ ἐθέλω ἀρέσαι δόμεναί τ᾽ ἀπερείσι᾽ ἄποινα, Il. IX, 120, je veux à mon tour l'apaiser et lui faire de grands présents. Depuis Homère il est d’un emploi très-fréquent, surtout en prose, et se consiruit avec le sujet de la chose dans un sens neutre, étre ou paraïtre convenable, con- venir : Εἰ μὲν ἤρεσχέ τί μοι τῶν ὑπὸ τούτων ῥηθέντων, ἡσυχίαν ἂν ἦγον, Dem, Philipp. 1, 1, οἱ quelque chose m'eüt paru conve- nable dans ce qu'ils ont dit, j'aurais gardé le silence.

ÂNAÂNEIN (ἄδην), satisfaire, étre agréable, plaire : ἀλλ᾽ οὐχ Ἀτρείδη ἀγαμέμνονι ἥνδανε θυμῷ, IL. 1, 24, mais cela ne satisfit pas le cœur d’Agamemnon, fils d’'Atrée, Πολλοί μ᾽ ἐμνώοντο, νόον δ᾽ ἐμὸν οὔτις ἔαδε, Theocr. XXVII, 22, beaucoup d'amants m'ont recherchée, mais aucun n'a gagné mon cœur,

ΔΟΚΕΙ͂Ν, ce verbe était souvent employé , principalement aux aorisle et parfait passifs, dans les formules des décrets anciens, comme le mot plaire l’est dans nos arrêts modernes : ἔδοξε τοῖς Πυλαγόραις καὶ τοῖς συνέδροις τῶν ἀμφιχτυόνων, Dem. de Coron. 51, εἰ a plu aux Pylagores et aux députés des Amphictyons.

EYAPEÏTEIN (εὐάρεστος), verbe de formation moderue ; étre agréable ou approuvé : Θορύδον δὲ ἐπὶ τῇ γνωμῇ γενομένου διὰ τὸ μὴ πᾶσι τοῖς μέρεσιν αὐτῆς εὐαρεστεῖν ἀμφοτέρους, Dion. Hal. 4. ΚΕ, ΧΙ, 60, un grand bruit s'étant élevé à cette proposition, parce qu'aucun des deux partis ne l'approuvait en entier. Μέχρι τούτου τοῖς ἐπιεικεστάτοις τῶν πολιτῶν εὐηρέστει τὰ γινόμενα, Diod, «δὲς. XIV, 4, jusque-là ce qui s'était fait avait l'approbation des meilleurs citoyens.

94. Ἀρετή, Αλκή, Ανδραγαθία, ἀνδρείαν, ἀνδρεῖον, λῆμα, ἀριστεία, Εὐψυχία, Εὔψυχον, θυμός, Ἠνορέα, À; γηνορία, Θάρσος, Μένος, ῥηξηνορία, Télun, Ἐὐτολμία.

ἈΡΕΤΗ͂, ἢς (ἡ), ἀ᾽ ἄρω, ou selon d’autres d'Âpnes, dans Homère,

avantage physique de toute espèce : Ποδῶν ἀρετὴν ἀναφαίνων, Il.

XX, 411, faisant parade de l'agilité de ses pieds. ἰσχὺν à

ΑΡΕΤΗ. 1217

ἀλλήν τινα ἀρετὴν τοῦ σώματος, Plat. Gorg. 499, d, ou la force ou tout autre avantage du corps. D'où, au figuré, vertu guer- rière , courage : Ἐς λόχον, ἔνθα μάλιστ᾽ ἀρετὴ διαείδεται ἀνδρῶν, Il XI, 277, dans une embuscade , se distingue surtout le courage des guerriers. Πάντες ἴσασιν oi παρ᾽ ἐχείνῳ ξένοι ὅτι rode- μικὴ αὐτοῖς ἀρετὴ ἐντιμότατόν τε βίον χαὶ ἀφθονώτατον παρέχεται, Xen. Hellen. V1, 1, 4, tous les soldats étrangers qui sont avec lui savent que la vertu guerrière est pour eux un moyen de se procurer tous les honneurs et toutes les commodités de la vie, ἀλκή, ἧς (#), indique plus particulièrement la force défen- sive, d’où, force, valeur qui défend, qui protége, valeur : ἀργεῖοι, μήπω τι μεθίετε θούριδος ἀλχῆς, 1]. IV, 234, Argiens, ne vous reldchez point de votre impétueuse valeur. Οὔκ ἐστι βίη φρεσίν, οὐδὲ τις ἀλχή, 71.111, 45, mais il n'y à dans ton cœur ni Jorce ni valeur. Persounifiée dans l’Iliade, ALcÉ, la valeur : δ' ἔρις, ἐν δ᾽ ἀλκή, IL V, 740, était Éris, était Alcé. Ce mot poétique a été quelquefois employé par les prosateurs. Ainsi Xénophon s’en sert dans un sens figuré : Οἶδα γὰρ πάντας τοὺς ἐκεῖ ἀνθρώπους, πλὴν ἑνός, μᾶλλον δονλείαν ἀλχὴν μεμελετηχότας, Xen. Hellen. VI , 1, 4 , je crois que tous les hommes , excepté un seul, sont plus façonnés à la servitude qu'à une courageuse indépendance.

ÂNAPATAOÏA , ας (ἡ), de ἀνήρ et ἀγαθός, qualité de l’homme de cœur, bravoure : Πάντα τὸν χρόνον ἀλλήλοις περὶ ἀνδραγαθίας ἀντεποιοῦντο, Xen. Anab. V, 2, 11, dans toutes des occasions ils se disputaient la palme de la bravoure.

ÂNAPEÏA , ας (ἡ), formé d’avhp, par la même analogie que le latin wirtus , de vir; mais rentre plus dans le sens de fortitudo, courage à la guerre. Suivant la définition de Platon : Θάρσος πολεμικόν" ἐγχράτεια ψυχῆς πρὸς τὰ φοδερὰ nai δεινά" τόλμα ὑπηρε- τικὴ φρονήσεως, ardeur guerrière, fermeté de l'âme qui la rend susceptible de braver le danger à la guerre, audace subordon- née à la prudence. Opposé à δειλία, lâcheté, dans Xénophon : Ἀεὶ διελέγετο σχοπῶν.... τί ἀνδρεία, τί δειλία, Xen. Memor. 1, 1, 16, s’entrelenait sans cesse, examinant ce que c'est que le courage, ce que c’est que la lächeté.

128 APETH.

ἈΝΔΡΕΙ͂ΟΝ, ou (τό), neutre ἀνδρεῖος, que par un usage qui lui est propre, Thucydide emploie, comme beauconp de ces adjectifs neutres, dans un sens abstrait pour le substantif : Καὶ ἐν ταῖς παιδείαις οἱ μὲν ἐπιπόνῳ ἀσχήσει εὐθὺς νέοι ὄντες, τὸ ἀνδρεῖον μετερχόνται, Thue. 11, 38, sous le rapport de l'éducation, d'autres, par des pénibles exercices auxquels ils se livrent des leur enfance, tâchent d'atteindre au courage de l’homme fait.

ΔΙ͂ΜΑ . ATOG {τό}, proprement , volonté ; caractère , dans un seus général et qui n'est déterminé que par le contexte, Par exemple, dans ce passage d'Hérodote, premier auteur dans lequel on rencontre ce mot : ὑπὸ λήματὸς τε nai ἀνδρηΐης ἐστρα- τεύετο οὐδεμιῆς ἐούσης οἱ ἀναγκαίης, Herodot. VIT, 99, mue par une volonté intrépide et un courage viril, elle faisait la guerre sans aucune nécessite.

ÂPISTEÏA , ας (%), bravoure : Εἰ ζῶν À χιλλεὺς τῶν ὅπλων τῶν ὧν πέρι χρίνειν ἔμελλε χάρτος ἀριστείας τινέ, Soph. Ajac. 443, st Achille encore vivant voulait donner ses armes à celui qui aurait mérité le prix de la bravoure. Exprime plutôt l’action méme, l'acte de bravoure, dans ce passage de Plutarque : Kai καλῶς εἶχεν εἰ ai διὰ μηδὲν ἄλλο, τῇ γοῦν ἁλώσει καὶ φθορᾷ τῆς πόλεως ἐπειπεῖν τὸ ἀνδραγάθημα τοῦτο χαὶ τὴν ἀριστείαν, Plut. de Herodot. mal. 24, et il eût été bien, sinon pour un autre motif, du moins à cause de la prise et de la destruction de la ville, de citer cet acte de courage et de bravoure.

EYYYXIA, ας (4), littéralement , bonne qualité ou disposition de l’âme : Τὰ δὲ μαθήματά που διττά, ὡς γ᾽ εἰπεῖν, χρήσασθαι ξυμ- θαίνοι ἄν, τὰ μὲν ὅσα περὶ τὸ σῶμα γυμναστιχῆς, τὰ δ᾽ εὐψυχίας χάριν μουσιχῆς, Plat. Legg. VIT, 795, d, les exercices qu’on peut faire apprendre sont de deux sortes : la gymnastique com- prend ceux qui ont pour but de former le corps, et la musique ceux qui tendent à former l'âme. D'où, force d'âme, courage : ἄνευ δὲ εὐψυχίας οὐδεμία τέχνη πρὸς τοὺς κινδύνους ἰσχύει. Φόδος γὰρ μνήμην ἐχπλήσσει, τέχνη δὲ ἄνευ ἀλχῆς οὐδὲν ὠφελεῖ, Thucyd. I, 87, mais sans le courage l'art ne peut rien contre les dangers. La crainte, en effet , trouble la mémoire , et la science sans fer- meté n'est d'aucun secours.

APETH. 129

EYYYXON , ov (ré), adjectif neutre, est employé pour εὐψυχία par Thucydide : Πιστεύοντες οὐ ταῖς παρασχεναῖς τὸ πλέον καὶ ἀπά- ταις, à τῷ ἀφ᾽ ἡμῶν αὐτῶν ἐς τὰ ἔργα εὐψύχῳ, Thuc. 11, 38 , nous fiant moins dans les préparatifs et les ruses de guerre que dans le courage que nous puisons en nous-mêmes pour l'exécution.

ΘΥΜΟΣ, οὔ (Ὁ), le cœur, siêge des passions, dans Homère; d'où , au figuré , cœur, pour courage, comme en francais : Πᾶσιν δὲ παραὶ ποσὶ χάππεσε θυμός, IL. XV, 280, Le cœur tomba tous dans les pieds ; c'est-à-dire , comme l'explique le scholiaste , ils n’eurent plus de force que pour fuir, ou d'espoir de salut que dans la fuite.

HNOPÉA , ας (ἡ), d'avip, forme épique ἀνδρία, mais plus ancienne, vigueur virile : ἠνορέῃ πίσυνοι vai κάρτεϊ χειρῶν, Il XI, 9, confiants dans la vigueur et la force de leurs mains.

ÂTHNOPIH, ὡς (2), d'éyivwp, plus particulièrement, excès de courage , audace : Τοῦ δ᾽ οὕποτε κυδάλιμον xp ταρδεῖ οὐδὲ φοθεῖ- ται" ἀγηνορίη δέ μιν ἔχτα, Il, XIT, 45, jamais son cœur ne s’ef- Jraye ni ne s'épouvante , et l'excès de son courage cause sa mort.

ΘΑΡΣΟΣ, εος (τό), proprement, ardeur de courage; d’où, audace : ἔνθ᾽ αὖ Τυδείδη Διομήδεϊ Παλλὰς ἀθήνη δῶχε μένος χαὶ θάρ-- cos, I. V, 2, alors Minerve Pallas inspira à Dioméde, fils de Tydée, sa valeur et son audace.

ΜΕΝΟΣ, εος (ré); quoique d’origine orientale, ce mot est un de ceux dont les Grecs , jaloux de tous les genres de supériorité, voulaient trouver l’origine dans leur propre langue ; ils le déri- vaient de μένειν; étymologie qu’on ne doit point perdre de vue, ct d’après laquelle on peut, selon les idées des Grecs, donner à ce mot poétique la signification première de force , valeur : ἀλλὰ πολὺ προθέεσχε, τὸ ὃν μένος οὐδενὶ εἴχων, Il. ΧΧΤΙ, 459, mais il était toujours le premier au combat, ne le cédant en valeur à aucun guerrier. Suivant les scholies de Venise, pévos est relatif au corps, et θάρσος à l'âme; μένος est la force qui met en état de soutenir les travaux ct les dangers, θάρσος l'audace qui porte à oser et à entreprendre ; de la réunion de ces deux qualités 50 forme le courage du guerrier.

PHEHNOPIH , nç(%), de ῥηξήνωρ, épithète d'Achille, qui rompt

9

190 APETH.

ou renverse les guerriers , force impétueuse : μὲν δὴ θάρσος μοι ἄρης τ᾽ ἔδοσαν καὶ ᾿Αθήνη ai ῥηξηνορίην, Od. XIV, 217, certes Mars et Minerve m'ont donné l'audace et la force impétueuse.

τόλμα, ns (4), de τλῆναι, est proprement la qualité de l’âme qui fait supporter, disposition à oser, assurance , hardiesse, en bonne part ; τόλμα est opposé à δειλία, timidité, et ἀνδρεία est la vertu qui tient le milieu entre ces deux dispositions de l’âme : Οὔτε γὰρ φωνὴν ἔσχον ἱκανήν, οὔτε τόλμαν δυναμένην ὄχλῳ χρήσα- σθαι, Isocr. Ep. ad Philipp. 34, car je n'avais πὶ assez de voix, ni assez de hardiesse pour manier la multitude. Intrépidité à la guerre : Οἱ πολέμιοι τὴν τόλμαν ἰδόντες ἡμῶν, μᾶλλον φοδηθήσονται, Xen. Cyr. I, 3, 18, les ennemis, voyant notre intrépidité , en concevront plus de crainte.

EYTOAMIA, ας (2), de εὔτολμος , noble audace : Oùror θράσος τόδ᾽ ἐστίν, οὐδ᾽ εὐτολμία, Eurip. Med, 469, ce n’est pas la du courage ni une noble audace.

92. ἀρετή, ἀνδρεία, ἀνδραγαθία, Καλοχαγαθία, ἀγαθόν, Καλόν, Καλά, Χρηστότης.

ἀρετή, ἧς (4), au figuré et dans un sens philosophique très- étendu, qualité, vertu morale , ainsi définie par Aristote : ἔστιν ἄρα ἀρετὴ ἕξις προαιρετιχή, ἐν μεσότητι οὖσα τῇ πρὸς ἡμᾶς ὡρισ-- μένῃ λόγῳ, καὶ ὡς ἂν φρόνιμος δρίσειε, μεσότης δὲ δύο χαχῶν. Τῆς μὲν χαθ' ὑπερδολήν, τῆς δὲ κατ᾽ ἔλλειψιν, Arist. Eth. Nicom. 11, 6, La vertu cst donc un état de choix qui consiste à notre égard dans un juste milieu défini par le raisonnement , et tel que peut de définir l'homme prudent. C’est le milieu de deux vices, l'un par excès , l'autre par défaut. ἔφη δὲ καὶ τὴν δικαιοσύνην καὶ τὴν ἄλλην πᾶσαν ἀρετὴν σοφίαν εἶναι" τά τε γὰρ δίκαια καὶ πάντα ὅσα ἀρετῇ πράττεται καλά τε καὶ ἀγαθὰ εἶναι, Xen, Memor. ΠΙ,9,, ὅ, il disait que ἴα justice, et toutes les autres vertus, n'étaient qu'une science ; car les actions justes, et toutes celles qui se font par vertu, sont des choses belles et bonnes. ἀνδρεία, ας (%), de ἀνήρ, formé par la même analogie que 16 latin virus, se rapproche quelquefois de sa signification

APETH. 431 figurée, dans un sens philosophique, force morale, courage moral, dans Platon : Τὴν ἀνδρείαν τί θῶμεν ; πότερον ἁπλῶς οὕτως εἶναι πρὸς φόδονς χαὶ λύπας διαμάχην μόνον, à χαὶ πρὸς πόθους τε χαὶ ἡδονάς: Legg. 1,633, d, comment définirons-nous la force ? Est- ce uniquement une lutte contre les craintes et les chagrins, ou bien encore contre les désirs et les voluptés ?

ÂNAPATAOÏA , ας (x), qualité, vertu de l'homme de bien : Καλὸν ἄν μοι δοχεῖ ἀγησιλάου ἀρετὴ παράδειγμα γενέσθαι τοῖς ἀνδρα- γαθίαν ἀσχεῖν βουλομένοις, Xen. Agesil. 10,2, la vertu d'Agé- silas me parait avoir été un bel exemple pour ceux qui veulent pratiquer toutes les vertus de l'homme de bien.

KAAOKATAOÏA , ας (%), réunion du beau et du bien, perfec tion morale, vertu, opposé à χαχία dans un sens général : Πλοῦ- τος δὲ χαχίας μᾶλλον à χαλοχαγαθίας ὑπηρέτης ἐστίν, Jsocr. ad Demon. 6, Plutus est plus dispo. à servir le vice que la vertu.

ἀγαθόν, οὔ (τό), neutre employé comme substantif dans un seus abstrait, ἐδ bien, avec l’idée d’utile : ἀεὶ μὲν οὖν ἐπεμέλετο Κῦρος ὁπότε συσχηνοῖεν, ὅπως εὐχαριστότατοί τε ἅμα λόγοι ἐμδλη-- θήσονται, καὶ παρορμῶντες εἰς τἀγαθόν, Xen. Cyr. I1,2,1, Cyrus avait toujours soin, quand ils étaient réunis dans sa tente, que les discours qui seraient mis sur le tapis fussent à la fois très agréables et propres à porter au bien.

ΚΑΛόν, οὔ (ré), neutre employé dans un sens abstrait comme le précédent , Le beau, le bien, l'honnéte, la vertu : ὅς-- τις γε μὴν φανερός ἐστι τοῦ μὲν πλεονεχτεῖν ἀεὶ ἐπιμελόμενος, τοῦ δὲ χαλοῦ καὶ τῶν φίλων μηδὲν ἐντρεπόμενος, Xen. Hellen. IT, 3, 17, quiconque se montre toujours soïgneux de ses intérêts sans jamais s'occuper du bien ni de ses amis.

Τὰ KAAÂ, belles qualités, vertus : πατὴρ μὲν ἐσίγα τὰ σὰ χαλά, à ὀλίγα τῶν χαλῶν ἔλεγεν, ὑποπτεύων διὰ τὸ μέγεθος τῆς ἀρετῆς τὴν παρὰ τῆς τύχης ἐπήρειαν, Himer. Orat, 23,6, ton père gar- dait Le silence sur tes qualités , ou en citait le plus petit nombre, craignant, à cause de la grandeur de ta vertu, un revers de la fortune.

ΧΡΗΣΤΟΤΗΣ, ητος (4), de χρηστός, qualité de l’homme bon, dans le sens accessoire d’utile, bonté : Τῷ δὲ Ῥωμαίῳ τὴν διχαιοσύνης

132 ἌΡΙΣΤΟΝ.

χαὶ χρεστύτητος ἀποδιδόντες οὐ φαύλως διαιτὰν δόξωμεν, Plut. Fla- min, in fine, cn décernant au Romain celle (la palme) de la justice εἰ de la bonté, nous ne paraïtrons pas nous conduire injustement.

93. Ἄριστον, Ἀχράτισμα, Ἀχρατισμός, Δεῖπνον, Δείπνηστος, Δειπνηστός, Δειπνοσύνηγ Δόρπον, Δορπηστός, Ἐπιδορπίς, - Δειλινόν, Διανηστισμός, Ἑσπέρισμα.

Α͂ΡΙΣΤΟΝ, ov (ré), dans l’Iliade et l'Odyssée c’est le repas du malin , déjeuner : Φίλοι δ' ἀμφ᾽ αὐτὸν ἑταῖροι ἐσσυμένως ἐπένοντο χαὶ ἐντύνοντο ἄριστον, Il. XXIV, 124, mais autour de lui ses com- pagnons s'empressaient et préparaïent en hâte le repas. ὀδυσεὺς χαὶ δῖος ὑφορβὸς ἐντύνοντο ἄριστον ἅμ᾽ ἠοῖ, Od. XVI, 2, Ulysse εἰ le divin porcher préparaient le déjeuner au lever de l'aurore. Depuis Homère on ne trouve plus ce mot que dans Thucydide et Xénophon, qui s’en servent plus souvent dans la signification générale de nourriture , repas; c’est ainsi qu’il faut l’entendre dans le passage suivant, ou du moins du premier repas de la journée plutôt que du dîner : ἀθρόαι δὲ γενόμεναι αἱ νῆες ἅπασαι ἐν Παρίῳ ἕξ χαὶ ὀγδοήχοντα τῆς ἐπιούσης νυχτὸς ἀνηγάγοντο χαὶ τῇ ἄλλῃ ἡμέρᾳ περὶ ἀρίστου ὥραν ἦχον εἰς Προχόννησον, Xen. Hellen. 1, 1, 13, la flotte rassemblée à Parium, montait quatre-vingt-six vaisseaux, qui la nuit suivante démarréèrent, et arrivérent le lendemain à Proconnèse vers l'heure du repas. Ce n’est que plus tard , et du temps d’Athénée, qu’on lui trouve la signification de diner. (Voy. plus bas Aépros.)

ÂKPÂTIEMA , aros (ré), repas du matin, déjeuner, dès le temps d’Aristole : Τῶν δὲ φαττῶν μὲν θήλεια ἀπὸ δείλης ἀρξαμένη τὴν τε γύχτα ὅλην ἐπωάζει, καὶ ἕως ἀχρατίσματος ὧρας, Aristot. H. Anim. VI,8, la femelle des pigeons reste sur ses œufs depuis le soir, pendant toute la nuit, jusqu'à l'heure du déjeuner. La forme ÂKPATIEMOE, (6), est plus moderne, et ne se trouve que dans Athénée : Λέγει δὲ τὸ πρωϊνὸν ἔμθρωμα ἡμεῖς ἀχρατισμὸν χαλοῦμεν, διὰ τὸ ἐν ἀχράτῳ βρέχειν χαὶ προσίεσθαι ψωμούς, Athen. 1,9, il parle du repas du matin que nous appelons ἀχρατισμός, parce qu’on mange des bouchées de pain trempées dans du vin pur.

ἌΡΙΣΤΟΝ. 133

AEÏTINON , ov (τό), Diner dans Homère, le repas qu’on pre- nait au milieu du jour avant de vaquer aux travaux de la jour- née , d’où il a reçu son nom, formé, suivant le scholiaste (ad 11. β΄, 381), de cette locution : Μεθ' δεῖ πονεῖν, après lequel il faut travailler. Nüv δ᾽ ἔρχεσθ' ἐπὶ δεῖπνον, ἵνα ξυνάγωμεν ἄρηα, Il. Il, 381, maintenant allez prendre le repas, afin que nous engagions le combat. Suivant l'Étymologique les auteurs comiques furent les premiers qui employèrent δεῖπνον pour le repas du soir, le souper, ce qui est confirmé par ce passage d’Aristo- phane, l’heure de ce repas est fixée : Σοὶ δὲ μελήσει, ὅταν δεχάπουν τὸ στοιχεῖον, λιπαρῷ χωρεῖν ἐπὶ δεῖπνον, Aristoph. Eccles. 652, tu auras soin, lorsque l'ombre aura dix pieds, de te laver et d'aller souper. Τὸ μὲν γὰρ δεῖπνον φασὶ χοῖνα διὰ τὴν χοινωνίαν χαλεῖσθαι, Plut. Quest. conv. 726, c, le souper, δεῖπνον, ils l'ap- pellent cœna parce qu’il se prend er commun.

ΔΕΙΠΝΗΣΤΟΣ, ον (ὁ), forme qu’on trouve pour la première fois dans l'Odyssée, le repas du soir, le souper : ἀλλ᾽ ὅτε δὴ δείπνηστος Env, καὶ ἐπήλυθε μῆλα πάντοθεν ἐξ ἀγρῶν, Od. XVII, 170, mais lorsque ce fut l'heure du souper et que les troupeaux re- vinrent de tous côtés des champs. Eustathe (1814, 39), sui- vant la distinction futile que les grammairiens avaient voulu éta- blir en notant d’un accent différent les différentes significations du même mot, prétend que ΛΕΙΠΝΉΣΤΟΣ signifiait le souper, et δείπνηστος l'heure du souper : Φαλαίνῃ ἐναλίγκια τὴν περὶ λύχνους ἀχρόνυχος δειπνηστὸς ἀπήλασε παιφάσσουσαν, Nicandr. Ther. 760, semblable à la phalène qu’attire le souper au commencement de la nuit , et qui voltige autour des flambeaux.

ΔΕΙΠΝΟΣΥΝΗ͂, (%), donné comme synonyme de δεῖπνον, est plutôt l’art de souper, le talent de souper, dans un poëte cité par Athénée : Χαιρεφόων, πεινῶντι λάρῳ ὄρνιθι ἐοιχώς, νήστης, ἀλλο- τρίων εὖ" εἰδὼς δειπνοσυνάων, Athen. IV, 5, Chéréphon, comme une mouelte affamée, à jeun et savant dans l’art de souper en ville.

AOPTION, ov (ré), le repas du soir, de τοῦ δόρατος παύεσθαι, cesser les travaux de la lance, parce qu’on le prenait pour se reposer des fatignes de la guerre : À μα δ᾽ ἠελίῳ καταδύντι, τεύξεσθαι

134 APISTON.

μέγα δόρπον, Il. XIX, 208, et au soleil couchant de préparer un grand repas. Le scholiaste d’Homère , qui donne ces étymolo- gies, plus ingénieuses que solides, et auxquelles on pourrait en joindre d’autres aussi peu probables données par les grammai- viens, ajoute que de son temps on nommait ἄριστον, diner, le repas du matin, et δεῖπνον, souper, celui du soir, Ce fait nous est confirmé par Athénée, qui récapitule ainsi l’ordre des repas dans les temps héroïques : Καὶ ἄριστον μέν ἐστι τὸ ὑπὸ τὴν ἕω λαμβανόμενον" δεῖπνον δὲ μεσημδρινόν, ἡμεῖς ἄριστον" δόρπον δὲ τὸ ἐσπερινόν, Athen. 1, 10, ἄριστον est le repas pris au lever de l'aurore, δεῖπνον celui du midi, que nous appelons ἄριστον, et δόρπον celui du soir.

ΔΟΡΠΗΣΤΌΣ, οὔ (δ), forme ionienne alongée de δόρπον, se rencontre pour la première fois dans Hippocrate, elle signifie, suivant les interprètes, le souper ou l’heure du souper. Mais à une certaine époque, si nous en croyons Athénée, ce mot aurait eu le sens de diner ou heure du diner : To δ᾽ ἄριστον δορπηστὸν ἔλεγον, Athen. T, 10, ils appelaient le diner δορπηστός. Dans ce passage Athénée cite le témoignage de Philémon, grammairien, auteur de plusieurs recueils de mots attiques; ce qui peut faire sup- poser que le mot aurait été adopté par les Attiques dans le sens donné plus tard à ἄριστον. C'est ainsi qu’on doit l’entendre dans ces deux passages de Xénophon et d’Aristophane : ἔδοξεν οὖν αὐτοῖς ἀπιέναι" χαὶ ἀφιχνοῦνται ἀμφὶ δορπηστὸν ἐπὶ τὰς σχηνάς, Xen. Anab. 1,10, 17, tds jugèrent à propos de s’en aller, et ils arrivèrent au camp vers l'heure du diner, Εὐθὺς δ᾽ ἀπὸ δορπηστοῦ χέχραγεν ἐμθά- δας, Aristoph. Fesp. 103, aussitôt après le diner il demande à grands cris ses chaussures.

ἐπΙΔΟΡΠΙΣ, δὸς (&), nom du souper chez les anciens Grecs, suivant Athénée : ἔλεγον τὸ δεῖπνον ἐπιδορπίδα, Athen. À ,10, ils appelaïent le souper ἐπιδορπίς.

AEIAINON , (+6), repas entre le dîner et le souper, espèce de collation ou de gottter, dont il est déjà question dans l’Odys- sée : Σὺ δ᾽ ἔρχεο δειελιῆσας, Od. XVIT, 599 , να, après avoir fait ta collation. καλοῦσι τινὲς δειλινόν, ἐστι μεταξὺ τοῦ ὑφ᾽ ἡμῶν )εγομένον ἀρίστον χαὶ δείπνον, Athen. 1,9, que quelques-uns ap-

ἈΡΚΕΙ͂Ν. 435

pellent δειλινόν, lequel est entre ce que nous appelons le diner et le souper.

AIANHETIEMOZ, (6), fut à une époque ancienne , et peut- ètre chez les Athéniens particulièrement , le nom du déjeuner : Τὸν μὲν οὖν ἀχρατισμὸν διανηστισμὸν ἔλεγον, Athen, 1,10, ils ap- pelaient le déjeuner διανηστισμός.

ÉSIIÉPI3MA , ατος (ré), repas du soir, goûter, merenda : Tpo- quais ἐχρῶντο οἱ παλαιοὶ ἀχρατίσματι, ἀρίστῳ, ἑσπερίσματι, δείπνῳ, Athen. 1, 10, les anciens avaient pour repas le déjeuner, le diner, le goitter, le souper.

94. ἀρκεῖν » Αλέξειν, Ἀμύνε ιν, Απελαύνειν, ἀποσοβεῖν, ἀπωθεῖν, Εἴργειν» Ἐρύκειν, ἐρύεσθαι, Χραισμεῖν.

ἀρκεῖν, d’é&ow, proprement, former un assemblage assez compacte pour résister; ainsi, Homère s’en sert en parlant de la cuirasse du bouclier qui offrent assez de résistance pour repousser les traits : Πυχινὸς δέ οἱ ἤρχεσε θώρηξ τόν ῥ' ἐφόρει γυά- λοισιν ἀρηρότα, Il. XV, 529 , et l'épaisse cuirasse qu’il portait, composée de plaques [d’airain], fut pour lui un rempart. De le sens plus moderne de suffire , dans les tragiques et dans les prosateurs : Κἂν ψιλὸς ἀρχέσαιμι σοί γ᾽ Gruopérw, Soph. Aj. 1109, ct méme sans armes Je suffirais cbntre toi armé de pied en cap. Πῶς πόλις ἀρχέσει ἐπὶ τοσαύτην παρασχενήν, Plat. Polit. IL, 369, d, comment la ville pourra suffire à un si grand appareil.

AAÉZEIN, ἀ᾽ ἀλέγω ou ἀ᾽ ἀλχή, proprement, éloigner : Φράξεν ὅπως Δαναοῖσιν ἀλεξήσεις χαχὸν ἦμαρ, Il. IX, 251 , examine com- ment tu éloigneras des Grecs le terrible jour. Xénophon a em- ployé ce verbe homérique au propre et au figuré : ἀλλ᾽ ἐὰν ποιῆτε χαχῶς τὴν ἡμετέραν χώραν, ὡς πολεμίους ἀλεξόμεθα, Xen. Anab. VII, 7,3, mais si vous maltraitez notre pays, nous vous éloignerons comme des ennemis.

ÂMYNEIN, proprement, défendre en éloignant, protéger : Νήεσσιν ἀμυνέμεναι δήϊον πῦρ, Il. X, 670, éloigner des vaisseaux da flamme ennemie. Et en prose : Εἴ σε πείθοιμι ἐγὼ τοὺς πολεμίους ἀμύνειν, Plat. Phæd. 260, b, si je t'engageais à te défendre des ennemis.

4180 APKEIN.

ÂTIEAAŸNEIN, proprement, repousser avec violence, chasser d’un lieu, mettre en fuite, principalement des ennemis : ἔπειτα δὲ ἔλεξε τοῖς Χαλδαίοις ὅτι ἦχοι οὔτε ἀπελάσαι ἐπιθυμῶν ἐκείνους, οὔτε πολεμεῖν δεόμενος, ἀλλ᾽ εἰρήνην βουλόμενος ποιῆσαι Â ρμενίοις καὶ Χαλ- δαίοις, Xen. Cyr. 111, 2,7, ensuite il dit aux Chaldéens qu'il n’était venu ni avec le désir de les chasser de leur pays, ni par besoin de faire la guerre, mais dans l'intention de faire la paix entre les Arméniens et les Chaldéens. Au figuré, exclure : Τούτων δ᾽ οὐδεὶς ἀπελήλαται νόμῳ τιμῶν καὶ ἀρχῶν, Xen. Cyr. 1,2, 15, et aucun d'eux n’est exclu par la loi des honneurs ni des ma- gistratures.

ÂTIOZOBEIN , proprement, agiter, secouer un objet pour chas- ser les mouches ou les insectes : Αὕξειν δεῖ τὰς τρίχας τὰς μὲν ἐν τῇ οὐρᾷ, ὅπως ἐπὶ πλεῖστον ἐξιχνούμενος ἀποσοδῆται ἵππος τὰ λυποῦντα, Xen. Hippiatr. 5, 6, tl faut laisser croître les poils de la queue, afin que le cheval, atteignant le plus loin possible, chasse en la secouant ce qui le géne. D'où , en parlant d’ennemis : Oùç δὲ μὴ δύναιντο λαμθάνειν ἀποσοδοῦντες ἂν ἐμποδὼν γίγνοιντο τοῦ μὴ ὁρᾷν αὑτοὺς τὸ ὅλον στράτευμά σον, Xen. Cyr. IT, 4, 17, εἰ repoussant ceux qu'ils ne pourraient prendre, ils seraient un empéchement à ce que ceux-là ne vissent le gros de ton armée.

ἈΠΩΘΕΙ͂Ν, repousser un ennemi, dans Homère : ἀλλὰ μέν᾽ ὄφρα γέροντος ἀπώσομεν ἄγριον ἄνδρα, Il. VIII, 96, maïs reste afin que nous repoussions loin du vieillard le farouche guerrier. Chercher à éloigner, à rejeter sans violence : ἁψάμενος δ᾽ ἄρα χειρὸς ἀπώσατο ἦχα γέροντα, Il. XXIV, 508, et lui ayant pris la main il éloigna doucement le vieillard. Au figuré : Προσήχει τὴν ὑπάρχουσαν ai- σχύνην εἰς τοὺς αἰτίους ἀπώσασθαι, Dem. de Fals. legat. 408, 29, il convient de rejeter la honte présente sur les auteurs.

EÏPTEIN, empêcher d'approcher; d'où, écarter : ὅτε μήτηρ παιδὸς ἐέργει μυῖαν ὅθ᾽ ἡδέϊ λέξεται ὕπνῳ, ΠῚ. IV, 130, lorsqu'une mère écarte une mouche de son enfant qui repose dans un doux sommeil.

ÉPYKEIN, poétique, au propre et au figuré, arréier, tenir éloigné , retenir de manière à empêcher d'approcher ou d’entrer :

Ἠλάγχθη δ' ἀπὸ χαλκόφι χαλχὸς οὐδ᾽ ἵχετο χρόα χαλόν' ἐρύχαχε γὰρ

ἌΡΝΕΙΣΘΑΙ. 437 τρυφάλεια, El. X1, 352, le fer fut détourné du fer, et n'atteignit pas la belle peau, car le casque l'arréta. Ce verbe, quoique poétique, a été employé une fois par Xénophon : Οὐδὲν προφασίζο- μαι τὴν ἡλιχίαν, ἀλλὰ χαὶ ἀχμάζειν ἡγοῦμαι ἐρύχειν ἀπ᾽ ἐμαυτοῦ τὰ χαχά, Xen. Anab. 1,1. 35,76 ne m'excuserai point sur mon âge, au contraire , je me crois assez vigoureux pour éloigner de mot tous les dangers.

ÉPYES@AI, proprement , tirer à soi, se trouve dans Homère comme synonyme du précédent : ἀλλ᾽ οὐχ οἰωνοῖσιν ἐρύσσατο Κῦρα μέλαιναν, Il. 11, 859, mais à à l'aide des augures il n’écarta pas la noire destinée.

XPAISMEIN (χράω), proprement, éfre utile, servir : Τότε δ᾽ οὔτι δυνήσομαι ἀχνύμενός περ χραισμεῖν, Il. 1,588, mais alors Je πὸ pourrai, malgré toute ma douleur, [*}étre utile en rien, On le trouve quelquefois , dans l'Iliade , construit avec un aceusatif, comme les verbes ἀλέξειν et ἀμύνειν, dont on l'a jugé à tort synonyme : ὡς ἄρα τοῖς οὔτις δύνατο χραισμῆσαι ὄλεθρον Τρώων, Il. ΧΙ, 120, ainsi donc pas un seul Troyen ne put leur venir en aide contre la mort.

95. ἀρνεῖσθαι , Ἀναίνεσθαι, Απαγορεύειν » ἀνανεύειν, ἀπονεύειν, ἀποφάναι, Απειπεῖν, Οὐ φάναι, Οὐ φάσχειν.

ἈΡΝΕΙ͂ΣΘΑΙ, ἀ’ αἴρειν, suivant l'Étymologique, parce qu ’on lève la main pour éloigner ou repousser, refuser : ῥά νυ μοί τι πίθοιο, φίλον τέχος, ὅττι uv εἴπω, ἠέ χεν ἀρνήσαιο; Il. XIV, 219, te laisseras-tu gagner à ce que je vais te αἶγα, chère fille, ou me refuseras-tu ? Plus tard, nier : ὡς δ᾽ οὐχ ἐχεῖνος ἐγεώργει τὴν γῆν γ οὐχ ἠδύνατ᾽ ἀρνηθῆναι διὰ τὴν περιφάνειαν, ἀλλὰ προσωμολόγησεν, Dem. ad Orest. 871, 15, il n’a pu nier que celui-là n'ait cul- tivé sa terre, à cause de l'évidence, maïs bien plus il l'a avoué.

ÂNAÎNETOAI (αἰνεῖν), ne pas approuver, ne pas consentir, par opposition à ἐπαινέω; d’où, refuser, rejeter : ἔνθ᾽ αὐτὸς μὲν ἔπειτ᾽ ἠναίνετο λοιγὸν ἀμῦναι, Il, XVIII, 450, alors lui-même a refusé d'éloigner désormais votre perte. ἐγέγνωσχεν Κῦρος δεῖν τοὺς ὑπηρέτας τοῦτο ἀσχεῖν, ὡς μηδὲν ἀναίνοιντο ἔργον, Xen, Cyr. 11,1,

138 APNEIS@AI.

23, Cyrus pensait que les gens de service devaient s'appliquer à ne refuser aucun ouvrage,

ÂTIATOPEŸEIN , interdire, défendre : ἔνδοθεν γὰρ ἀπαγορεύω σοι μὴ κινεῖσθαι, Xen, Cyr. 1,4, 13, car je te défends de bouger d'ici.

ÂNANEYŸEIN, détourner la tête en signe de dédain ou de refus, faire signe que non, eu tournant la tête, répond au renuere des Latins, et est opposé à χατανεύειν : (ἧς ἔφατ᾽ εὐχομένη" ἀνένενε δὲ Παλλάς ἀθήνη, Il. VI, 311, elle parlait ainsi en priant, mais Minerve Pallas détournait la téte en signe de refus. D'où, ne pas accorder : T& δ' ἕτερον μὲν ἔδωχε πατήρ, ἕτερον δ᾽ ἀνέ- νευσεν, Il. XVI, 250, Jupiter lui accorda l'un, il est vrai, maïs non pas l'autre. ἐπειδὴ δὲ vai τοῦτο ἀνένενον, Xen. Cyr. 1,6, 12, et comme à cela je répondais encore que non.

ÂTIONEYEIN , dont les Latins ont fait abnuere, paraît avoir été en usage dans le même sens; maïs il n’en reste point d'exemple dans cette signification.

ἀποφάναι, dire non : ἀντικρὺ δ᾽ ἀπόφημι γυναῖχα μὲν οὐχ ἀπο- δώσω, Il. VIT, 362, je le déclare ouvertement, je ne rendrai point cette femme. ὡς δὲ χαὶ ταῦτα ἀπέφησα, ἐπήρου με αὖ πάλιν, Xen. Cyr. 1, 6,13, et comme à cela aussi je répondis non, tu me demandas encare aussi. .…

ἈΠΕΙΠΕΙ͂Ν, verbe défectueux, et usité seulement à l'aoriste second , dire non , renoncer : Νημερτὲς μὲν δή μοι ὑπόσχεο rai χατά-- νευσον ἀπόειπ᾽, I, 1, 515, fais-moi donc définitivement une promesse et un signe d'assentiment , ou bien dis non.

ΟΥ̓ SÂNAI, dans les dialogues , dire non ou dire que non : Kai ἐγὼ εἶπον" Οὐδὲν ἄρα ἐστὶν τῶν τῆς ἀρετῆς μορίων ἄλλο οἷον ἐπιστήμη οὐδ᾽ οἷον δικαιοσύνη οὐδ᾽ οἷον ἀνδρεία οὐδ᾽ οἷον σωφροσύνη οὐδ᾽ οἷον ὁσιότης ; Οὐχ ἔφη. Plat. Protag. 330 ,b, mais, disais-je, de toutes les parties dont se forme la vertu, il n'y en à donc point d'autre comme la science, ni comme la Justice » ni comme la force, ni comme la tempérance, ni comme la piété? Non, disait-il.

ΟΥ Φάσκειν, a plus de force que le précédent, affirmer que non : Αὐτὴ ἑαυτὴν ἐρωτῶσα καὶ ἀποχριϑομένη καὶ φάσχουσα καὶ οὐ γάσχουσα,. Plat. Theæt. 190 , a, s'interrogeant elle-même et se répondant, disant oui et disant non.

APTIAZEIN. 139

96. Αρπάζειν, Ayew nai φέρειν, Αφαιρεῖν, Απαυρίσχειν, Αἴνυσθαι, Κεραΐζειν, Κλέπτειν, Λαφυραγωγεῖν, Λεηλατεῖν,

Δηΐζεσθαι, Anorevew, Συλᾶν, ἱεροσυλεῖν.

ἁρπάζειν, d'&orn, au propre, ravir comme unLoiseau de proie, et généralement comme les animaux carnassiers : ὦστ' αἰετὸς ὑψιπετήεις, ἁρπάξων à ἄρν᾽ ἀμαλὴν à πτῶχα λαγωόν, Il ΧΧΗ͂, 308 , comme l'aigle au vol élevé qui s'appréte à ravir un tendre agneau ou un lièvre timide. D'où, enlever de force ou saisir avec violence : ἕχτωρ δ᾽ ἁρπάξας λᾶαν φέρεν, ὅς ῥα πυλάων ἑστήκει πρόσθε, Il. XIT, 445, Hector saisit et enleva une pierre qui était dressée devant la porte. ® Ravir, voler à force ouverte, piller : Καὶ προσπίπτοντες πόλεσιν ἀτειχίστοις χαὶ χατὰ χώμας οἰκουμέναις, ἥρπαζον καὶ τὸν πλεῖστον τοῦ βίου ἐντεῦθεν ἐποιοῦντο, Thucyd. 1, 5, et attaquant les villes sans murailles et habitées par bourgades, ils pillaïent, et tiraient la plupart du temps de leur exi- stence.

ÂTEIN ΚΑῚ ΦΈΡΕΙΝ, littéralement, emmener et emporter, c’est- à-dire piller, dévaster, ravager un pays ennemi : Εἰπὼν τῷ $épant ὡς ὅτι ὀχνοίη μὴ Τισσαφέρνης ai Φαρνάδαζος ἐρήμην οὖσαν χατα- θέοντες φέρωσι καὶ ἄγωσι τὴν χώραν, Xen. Hellen. III, 2, 14, ayant dit à Pharace qu'il craignait que Tissapherne εἰ Pharna- base n'envahissent et ne pillassent le pays, qui n'était point gardé. Cette périphrase se construit ordinairement avec des noms de villes ou de pays; cependant on la trouve avec un nom de personne dans ce passage de Démosthène, elle n’a pas moins de justesse , appliquée aux expéditions navales : ἄγων χαὶ φέρων τοὺς πλέοντας τὴν θάλατταν, Dem. Philipp. 1, 10, enlevant et emmenant ceux qui naviguaient sur la mer, Les Latins ont imité cette tournure; Virgile a dit: Ali rapiunt incensa feruntque Pergama, Æneid. ἘΠ, 374.

ÂPAIPEIN , ôter, enlever : Καὶ δή μοι γέρας αὐτὸς ἀφαιρήσεσθαι ἀπειλεῖς ἔπι πόλλ᾽ ἐμόγησα,, Il. 1, 161, et voilà que tu me me- naces de m’enlever toi-même la récompense pour laquelle j'ai enduré tant de peines, ὅσαι τῷ στρατῷ ἕποντο σχενοφόροι γάμηλοι,

140 APTIAZEIN.

ταύτας πάσας ἁλίσας καὶ ἀπελὼν τὰ ἄχθεα, ἄνδρας ἐπ᾽ αὐτὰς ἀνέβησε irréda στολὴν ἐνεσταλμένους, Herodot. I, 80, ayant rassemblé tous les chameaux qui portaient les bagages à la suite de l'ar- mée , et leur ayant ôté leur charge, il y fit monter des hommes équipés en cavaliers.

ÂTIAYPIEKEIN, synonyme poétique du précédent, usité seule- ment aux aoristes : ἀλλ᾽ ἄμφω θυμὸν ἀπηύρα, 1]. VI, 17, mais il enleva la vie à tous deux.

AÏNYY@AI, verbe poétique, rare et défectueux, prendre : Eù- ρύπυλος δ᾽ ἐπόρονσε rai αἴνυτο τεύχε᾽ ἀπ᾽ ὥμων, Il, XI, 580, Eu- rypyle s’élança sur lui et dépouilla ses épaules de ses armes.

KEPAÏZEIN , de χέρας, verbe ionien qui se dit, au propre, de l'attaque d’une bête à cornes; cependant Homère l’emploie en parlant da lion; d’où, au figuré, saccager, ravager : Πάτροχλ᾽ à που ἔφησθα πόλιν κεραϊζέμεν ἀμήν, Il. XVII, 830, Patrocle, tu disais que tu saccagerais notre ville. Μετὰ δὲ ἐπιστραφείς τε vai ἐδόμενος τοὺς Πέρσας τὸ τῶν Λυδῶν ἄστυ χεραΐζοντας, Herodot. 1, 88, ensuite, ayant tourné la téte et voyant les Perses saccager la ville des Lydiens.

ΚΛΈΠΤΕΙΝ, proprement , se cacher, faire du mal en secret, en quoi il diffère d'aprés, avec lequel il est souvent joint : ὅσα τις ἂν ἕτερος ἄλλον πημήνῃ χλέπτων à βιαζόμενος, Plat, Legg. XI, 933, e, pour toutes les espèces de dommage qu'un homme peut faire à un autre en employant la ruse ou la violence. D'où, enlever furtivement, dérober, voler avec adresse : Οὐχ ἔστι λῃσταῖς πνεῦμ’ ἐναντιούμενον ὅταν παρῇ χλέψαι τε χ᾽ ἁρπάσαι βίᾳ, Soph. Phil, θ44,, jamais le vent n’est contraire pour les pirates lorsque l'occasion s'offre de voler avec adresse ou de ravir de vive force.

AA®&YPATOTEIN, proprement, emporter les dépouilles:Kai τὰ μὲν Γαλατῶν, ὅταν ὑποχείριοι γένωνται, λαφυραγωγήσεσθαι, Plut. Galb. ὅ,, εἰ qu'il pourrait s'enrichir des dépouilles des Galates lors- qu'ils seraient subjugués.

AEHAATEÏN, proprement, chasser ou pousser devant soi sa proie , c’est-à-dire le bétail volé, parce que les premiers habi- tants de la Grèce , comme tous les peuples nomades, commen-

ἌΡΤΟΣ. 441

cèrent par 56 voler leurs troupeaux; d’où, faire du butin, butiner : Λεηλατήσει χρόνον" ἐγὼ δ᾽ ἀπόλλυμαι, Soph. Aj. 343, il sera sans cesse occupé à chercher du butin, et moi je meurs. On le trouve aussi dans les prosateurs : ἐθουλεύσατο οὖν χράτιστον εἶναι λεηλατῆ-- σαι ëx τῆς Μηδικῆς, Xen. Cyrop. 1, 4, 17, ül jugea que le meil- leur était de faire du butin sur le territoire médique.

AHÎZEZ@AI (dns), faire sa proie, prendre comme butin : Δμωαὶ δ᾽ ἃς ἀχιλεὺς ληΐσσατο Πάτροχλός τε, Il. XVIII, 28, εἰ Les esclaves φιῤ Achille et Patrocle avaient eues pour leur part de butin. ἐληΐζοντο δὲ χαὶ χατ᾽ ἤπειρον ἀλλήλους, Thucyd. 1,5,ilsse Pillaient aussi les uns les autres sur le continent.

AHXTEŸEIN, de ληστής, être brigand, verbe synonyme de ληΐζεσθαι, mais de formation plus moderne : Σχίρωνα δὲ ἀνεῖλε ληῃστεύοντα τοὺς παριόντας, Plut. Thes. 10, il fit périr Sciron, qui excrçait ses brigandages sur les voyageurs.

ΣΥΛΑ͂Ν, de même famille que σύρω, tirer avec force : Kai ἀπ᾽ ὥμων τεύχε᾽ ἐσύλα, Il. VI, 28, et enleva les armes des épaules. En prose, piller : Καὶ οἱ πολέμιοι μόνῳ ἐκεένῳ ὧν ἐκράτησαν ἐν Τροίᾳ ἔδοσαν μὴ συληθῆναι, Xen. Cyn: 1, 15, et les ennemis, parmi tous ceux dont ils se rendirent maitres à Troie, n'accordérent qu'à lui seul d'être exempt du pillage.

ἹΕΡΟΣΥΛΕΙ͂Ν, composé du précédent, spécialement, enlever un objet consacré ou sacré, faire un vol sacrilége : Kai γὰρ τοῦτο φανερὸν ἐγένετο χαὶ ὅτι ἱεροσνλήσαντες τὰ ὅπλα ἐγὼ ἀνέθηχα τῇ ἀθηνᾷ, Dem. in Eubul. 1318 , 27, car il est devenu évident, et qu'ayant fait l'enlèvement sacrilége des armes que j'ai consa- crées à Minerve.

97. ἄρτος, ἄζυμος, ἄζυμα, Zouirns, ἄκολος, ἄλφιτον, ἀχτή » Σεμιδαλίτης, Σῖτος, Χονδρίτης.

ÂPTOZ, ov (ὁ), pain fait avec le froment , pour la première fois dans l'Odyssée : ἄρτον τ᾽ οὖλον ἑλὼν περικαλλέος ἐχ χανέοιο χαὶ χρέας, Od. XNIT, 343, et ayant tiré d'une belle corbeille un pain entier et de la viande. φέρονται δὲ οἴχοθεν σῖτον μὲν ἄρτον, ὄψον δὲ χάρδαμον, Xen. Cyr. 1,2, 8, et ils emportent de la

112 ἌΡΤΟΣ.

maison, pour nourriture, du pair, ct, pour bonne chire, du cresson.

ÂZYMOZ, ov (2), par ellipse d'épros, pain sans levain, dans les Septante et le Nouveau Testament , AZYME : ἀζύμους ἔπεψεν αὐτοῖς, Gen. 19,3, il fit cuire des pains sans levain pour cux. On trouve aussi au pluriel la forme τὰ ÂZYMA , qui signifie quelquefois, par extension, la fête même des azymes chez les Juifs : Hy δὲ Πάσχα χαὶ τὰ ἄζυμα μετὰ δύο ἡμέρας, Marc. 14, 1 la fête de Päque et des pains sans levain devait être deux jours après.

ΖΥΜΙΤΗΣ, οὐ (ὁ), avec ἄρτος dans Xénophon, pain fermenté, c’est-à-dire fait avec du levain : Kai ἄρτοι ζυμῖται μεγάλοι προσπε- περονημένοι ἧσαν πρὸς τοῖς χρέασι, Xen. Anab. VII, 3,921, et de grands pains faits avec du levain étaient attachés à côté des viandes.

ÂKOAOS, ον (ἡ ou ὁ), morceau, miette de pain, dans l'Odyssée : Αἰτίζων ἀκόλους, οὐχ ἄορας οὐδὲ λέθητας, Od. XVIT, 221, mendiant des morceaux de pain, non des trépieds ni des chaudrons. Vers imité par Callimaque : ἐνὶ τριόδοισι χαθῆστο αἰτίζων ἀχόλως τε χαὶ ἔχδολα λύματα δαιτός, Callim. in Cerer. 116, il était assis dans les carrefours , mendiant les morceaux de pain et les reliefs qui tom- baient du festin.

AA#ITON , ον (τό), orge, au pluriel, ἄλφιτα, farine d'orge dont on faisait le pain ; d'où, par extension, au figuré, pain, comme en français, pour subsistance : Πολλοὶ δ᾽ ἔσονται χᾶἄτεροι νῷν ξύμμαχοι, ὅσοις δικαίοις οὖσι» οὖχκ ἦν ἄλφιτα, Aristoph. Plut. 219, beaucoup d'autres seront aussi nos auxiliaires, tous les honnêtes gens qui n’ont pas de pain.

ἀκτῇ, ἢς (à), est, comme on l'a vu plus haut (pag. 84), la broyure de l'orge, et non le pain même, ou un morceau de pain, comme le prétend Eustathe. C’est dans son expression la plus simple qu’on doit l'entendre dans l’Iliade ; ce n’est que plus tard que les poëtes se sont servis de cette périphrase pour expri- mer poétiquement le pain : Τριτάταν νιν χλύω τάνδε κατ᾽ ubpu- σίου στόματος ἁμέραν Δάματρος ἀχτὰς δέμας ἁγνὸν ἴσχειν, Eurip.

Hippol, 137, j'apprends que depuis trois jours son chaste corps

ἌΡΧΑΙΟΣ, 143

s'abstient des fruits de Cérès, qui n'ont point approché de sa bouche divine.

SEMIAAAÏÎTHE, ou (ὃ), de σεμίδαλις, pain de fleur de farine : Τοὺς σεμιδαλίτας πρὸς ἰσχύν φησι μᾶλλον πεφυχέναι, Athien. II], 115, ἀ, il prétend que les pairs de fleur de farine sont plus faits pour fortifier.

ΣΙ͂ΤΟΣ, ον (6), blé, froment; d’où, par extension, le pain qu’on en fait : ἅμα δ᾽ ἀμφίπολοι φέρον αὐτῷ σῖτον al χρέα πολλὰ χαὶ αἴθοπα οἶνον ἐρυθρόν, Od, XIT, 19, er même temps les ser- vantes apportaient du pair, des viandes de toute espèce, et du vin rouge plein de feu. ὅταν κάρδαμον μόνον ἔχωσιν ἐπὶ τῷ σίτῳ, Xen. Cyr. 1, 2, 11, lorsqu'ils n'ont que du cresson avec leur pain.

XONAPÎTHE, ον (δ), (χόνδρος), pain fait avec la préparation nommée alica : Γίνεται μὲν χονδρίτης ἐχ τῶν ζειῶν' x γὰρ χριθῆς χόνδρον μὴ γίνεσθαι, Athen. ΠῚ, 109, c, Le pain nommé χονδρί- τῆς d'alica est fait avec les grains de l’épeautre ; car on n'em- ploie pas d'orge pour l'alica.

98. Apyaios, Παλαιός, l'epaude, Διπολιώδης, Πρέσδυς, Κρόνιος, Κρονικός, ὠγύχιος, Ἦνος.

ἈΡΧΑΙ͂ΟΣ, αία, αἴον (ἀρχὰ ), proprement, qui était dans l'ori- gine, qui existe depuis le commencement; d’où, antique, par extension, vieux, suranné, passé de mode : À ἐκεῖνα μὲν ἀρχαῖα καὶ παλαιά, Dem. in πάγοι, 597, maïs tout cela est suranné et du temps passé.

AAAIOS, αιά, (πάλαι), d'autrefois, ancien, parlant des personnes et des choses : ῥα νύ μοι ξεῖνος πατρώϊός ἐσσι παλαιός, I, N1,215,tues donc uni à mot par les liens d'une hospita- lité contractée jadis avec mon père, Κατὰ τὸ νόμιμον τὸ παλαιὸν χαὶ ἀρχαῖον, Lys. in Andoc. Ÿ, 253, selon l'usage d'autrefois et de toute antiquité. Dans ce passage de Lysias, Taylor a sub stitué sans nécessité πάτριον à παλαιόν.

TEPAIOE, αιά, αιόν (γέρων), de vieillard, vieux à δὲ ξυμόλητο γεραιὸς Νέστωρ, IL, XIV, 39, le vieux Nestor s'of-

144 APXAIOS.

frit devant eux. ἀείρετέ pou δέμας γεραιᾶς χειρὸς προσλαζύμεναι, Eur. Hec. 59, prenez ma πιαΐπ, soulevez mon corps affaibli par la vieillesse.

AITIOAIGAHE (ὃ, ἡ}, proprement , vieux comme les Düpolies, une des plus anciennes fêtes athéniennes ; elles se célébraient le quatorzième jour du mois scirrophorion , en l’honneur de Ju- piter Polieus , ou protecteur de la ville, dont elles tiraient leur nom : ἀρχαῖά γε χαὶ διπολιώδη ai τεττίγων ἀνᾶμεστα, Aristoph. Nub. 984, tout cela est antique, vieux comme les Dipolies et tout plein de cigales.

ΠΡΈΣΒΥΣ, vos et ως (6), de rpérw, suivant quelques-uns, ou de προδαίνω, suivant Ammonius, étymologie qui paraît la plus probable, supérieur, éminent, ou avancé en âge ; respectable par son rang , ou plus souvent par son âge ; dgé, vieux. Homère ne l’emploie qu’au féminin rpéc6z, comme épithète honorifique des déesses et de quelques mortelles , et aux comparatif et super- latif en parlant de l’âge : Hon πρέσδα θεά, Il. V, 721, Junon la reine des déesses. Γενεῇ μὲν ὑπέρτερός ἐστιν ἀχυλεύς > πρεσθύτερος δὲ σύ ἐσσι, Il. XI, 786, Achille est supérieur par la naissance, εἰ toi tu es plus âgé. Le positif ne se trouve que dans les tra- giques : ἡγεμὼν πρέσδυς νεῶν À yaixüv, Esch. Ag. 177, le chef suprême de la flotte des Grecs. On ne le trouve que sous la forme du comparatif et du superlatif dans les prosateurs : Αἰσθόμενος δέ ποτε τὸν πρεσύύτατον νἱὸν ξαντοῦ πρὸς τὴν μητέρα χαλε- παίνοντα " Εἰπέ μοι, ἔφη, παῖ, οἶσθά τινας ἀνθρώπους ἀχαρίστους χαλουμένους ; Xen. Mem, 11, 2, 1, voyant un jour son fils aïné Jâché contre sa mère : Dis moi, mon fils, lui dit-il, connais-tu certains hommes qu'on appelle ingrats

KPONIOZ, ix, et KPONIKOS, (Κρόνος), de Saturne, du temps de Saturne, vieux comme Saturne : à μῶρε où, καὶ χρονίων ὄζων, Aristoph. Nub. 397, d sot que tu es, vrai contem- porain de Saturne. χρονιχαῖς γνώμαις ὄντως λημῶντε τὰς φρένας ἄμφω, Aristoph. Plut. 581, 6 que vous avez tous deux l'esprit cncroûté de vieux préjugés !

ATŸTIOS, iæ, ιον, ἀ᾽ ὀγύγης» Ogygès, un des premiers rois de la Grèce; d'Ogygès, du temps d'Ogygés ; les Grecs nommaient

ἌΡΧΕΙΝ, APXH. 445 ainsi ce qui était de l'antiquité la plus reculée : Σὲ δ᾽, τέχνον, τόδ᾽ ἐλήλυθεν πᾶν χράτος ὠγύγιον, Soph. Phil. 141, mon fils, toute cette puissance est venue jusqu'à toi des temps les plus reculés. δρὺς ὠγυγίη, Phocyl. un chêne séculaire.

ΝΟΣ, n, de és, année, de l'année passée ; d'où, passé, accompli : Ai évor ἀρχαί, Dem. 775, 25, les magistratures de l’année passée, Ce mot rare est encore usité dans la locution ἔνη χαὶ νέα, Dem. 1229 , 7, il faut sous-entendre σελήνη, littéra- lement, l’ancienne et la nouvelle lune, pour le dernier jour du mots.

99. ἄρχειν, Κρατεῖν.

ἄρχειν, proprement, commencer; d'où, étre ἐδ prenuer, commander, avoir l'autorité, se dit de toute espèce de comman- dement, ou simplement d’une charge, d’une magistrature, et généralement d’un pouvoir exercé dans le but du bien et de l'utilité de tous : ἄρχειν ἰχανοί, xai ὠφέλιμοι τοῖς τε ἄλλοις ἀνθρώ-- ποις καὶ ἑαντοῖς, Xen. Memor. IV, 2, 11, capables de comman- der et utiles aux autres hommes et à eux-mêmes.

KPATEIN, étre le plus fort; d'ou, étre le maitre, maitriser, commander, emporte l’idée d’un pouvoir acquis ou conservé par la force : ἀλλ᾽ ὅδ᾽ ἀνὴρ ἐθέλει περὶ πάντων ἔμμεναι ἄλλων, πάντων μὲν χρατέειν ἐθέλει, 1|.1, 288, mais cet homme veut être au-des- sus de tous les autres, il veut étre maïtre de tous. Au figuré dans Platon : Εἶναι γὰρ ὁμολογεῖται σωφροσύνη τὸ χρατεῖν ἡδονῶν χαὶ ἐπιθυμιῶν, Plat. Symp. 196, c, car il est convenu que la su- gcsse consiste à maütriser les voluptés et les désirs.

100. ἀρχή, Aria.

Ἀρχή, ἣς (2), principe : ἐχούσια δὲ λέγεται, ὅτι ἀρχὴ τῶν συναλλαγμάτων τούτων ἑχούσιος, Aristot. Ethic, Nicom. V, 5, elle s'appelle volontaire parce que le principe de ces conventions est volontaire.

AÎTIA, ας (ἡ), cause : ὡς ἄρα πᾶσι πάντων αὕτη ὀρθῶν τε χαὶ χαλῶν αἰτία, Plat. Polit, VII, 517, c, qu'elle est pour tous da cause de tout ce qui est droit et beau.

19

146 APXH.

101. ἀρχή; Αἰσυμνητεία » Βασιλεία, Δεσποτεία , Δημοχρα- τία, Auoixnatç, Δυναστεία, Hyeuovia, Κυβέρνησις, Μο- vapyia ὀλιγαρχία, Πολιτεία, Πολυκοιρανία, Πρωτεῖον, Τυραννίς, Ταγεία.

APXÉ, ἧς ( ñ), autorité, en général : Οὕτω δὴ ᾧμην ἔγωγε νῦν δὴ ἀναγχᾳῖον εἶναι ἡμῖν ὁμολογεῖν πᾶσαν ἀρχήν, χαθ' ὅσον ἀρχή, μηδενὶ ἄλλῳ τὸ βέλτιστον σχοπεῖσθαι à ἐχείνῳ τῷ ἀρχομένῳ τε χαὶ θεραπενομένῳ, ἕν τε πολιτιχῇ χαὶ ἰδιωτιχῇ ἀρχῇ, Plat. Pol. 1, 345, d, ainsi je croyais que nous étions maintenant forcés d'avouer que toute autorité, en tant qu'autorité, ne doit avoir autre chose en vue que le bien de l'objet qui est confié à ses soins et soumis à son autorité, soit politique, soit privée.

AÏZYMNHTEÏA , ας (%), une des quatre espèces de royautés établies primitivement, laquelle, suivant Aristote, était élective : Tpirn δ᾽ ἣν αἰσυμνητείαν προσαγορεύουσιν (αὕτη δ᾽ ἐστὶν αἱρετὴ τυραννίς), Aristot. Polit. 1Π, 14,14, et La troisième qu'on appelle αἰσυμνητεία, c'est une monarchie élective.

BASIAEÏA , ας (%), pouvoir royal, royauté : Kai τόν τε Φιλίππον υἱὸν ἀμύνταν ὡς ἐπὶ βασιλείᾳ τῶν Μακεδόνων ἦγε, Thuc. 11, 95, εἰ en même temps il conduisait le fils de Philippe, Amyntas, comme pour lui donner la royauté de Macédoine. 2 Quelque- fois royaume : Ὅτι μὲν δὴ καλλίστη χαὶ μεγίστη τῶν ἐν τῇ ἀσίᾳ Κύρον βασιλεία ἐγένετο αὐτὴ ἑαυτῇ μαρτυρεῖ, Xen. Cyr. VII,8, 1, que le royaume de Cyrus ait été le plus beau εἰ le plus grand des royaumes de l'Asie, c'est ce dont il peut par lui-même donner la preuve. Dans les auteurs plus récents, régne : Λέγεται δέ τι χαὶ ἕτερον ἐπὶ τῆς Ταρχυνίον βασιλείας πάνυ θαυμαστὸν εὐτύχημα τῇ ῥω- μαίων ὑπάρξαι πόλει, Dion. Halic. À, R. IV, 62, on dit que sous le règne de Tarquin ur autre bonheur bien étonnant arriva à la ville de Rome.

AEXTIOTEÏA, ας (%), proprement, pouvoir du naître sur lesclave, domination, pouvoir despotique ou absolu , tel qu'était celui du roi de Perse : Τὸν βασιλέως τοῦ μεγάλου δεσποτείαν, ἴσου». Archid. : le pouvoir absolu du grand roi.

APXH. 147

AHMOKPATIA, ας (ἡ), DÉMOCRATIE : Καὶ ὄνομα μὲν διὰ τὸ μὴ ἐς ὀλίγους ἀλλ᾽ ἐς πλείονας ἥχειν δημοχρατία χέχληται, Thuc. 11, 37, οἱ quant au nom, comme le gouvernement appartient, non un petit rombre de citoyens, mais au plus grand nombre, il s'ap- pelle démocratie.

ΔΙΟΙΚΗ͂ΣΙΣ, εὡς (ἢ), administration intérieure ou domestique ; daus un sens plus spécial, administration politique : Βούλει οὖν δεώμεθα τοῦ τὰ τοιαῦτα ἀντιλέγοντος ἀχολονθῆσαι ἡμῖν , ἐάν πως ἡμεῖς ἐχείνῳ ἐνδειξώμεθα ὅτι οὐδέν ἐστιν ἐπιτήδευμα ἴδιον γυναικὶ πρὸς διοί-- χησιν πόλεως; Plat. Pol. V, 455, ν, veux-tu donc que nous de- mandions celui qui nous contredit en cela de se laisser con- vaincre, si nous lui démontrons qu'aucune des occupations propres à la femme n’a de rapport avec l'administration d'un état ?

AYNASTEÏA , ας (ἡ), puissance qui, dans l’origine, a eu son principe dans la force, ou qui résulte de la position ou de la force des choses, puissance ou autorité arbitraire , dans Thucy- dide : ὅπερ δέ ἐστι νόμοις μὲν χαὶ τῷ σωφρονεστάτῳ ἐναντιώτατον, ἐγγυτάτω δὲ τυράννον, δυναστεία ὀλέγων ἀνδρῶν εἶχε τὰ πράγματα, Thuc. I, 62, mais ce qui est le plus contraire aux lois et à la modération, ce qui approche le plus de la tyrannie , le pouvoir arbitraire d'un petit nombre d'hommes avait le maniement des affaires. Dans un sens plus général, pouroir, puissance : Πῶς δῆτ᾽ ἐμοὶ τυραννὶς ἡδίων ἔχειν, ἀρχὸς ἀλύπου χαὶ δυναστείας ἔφυ; Soph. OEd. R. 593 , comment lu souveraineté me serait-elle plus agréàble que le rang et le pouvoir que je posséde sans aucun souci?

HTEMONIA , ας (ὁ), s'entend spécialement de la préséance ou suprématie que certaines villes de la Grèce eurent sur toutes les autres à cerlaines époques : ἔστι δὲ τοῦτο οὐχ ἐλάχιστον πρὸς ἦγε-- μονίαν" πρὸς γὰρ τὸ πρῶτον ἰσχυρὸν γενόμενον ἥδιστα πάντες συλλέ-- ἡονται, Xen. Hellen. VIT, 1, 4, et cela ne contribue pas peu à la suprématie ; car tous se rallient volontiers à celui qui est le plus fort. Dans les historiens récents, pouvoir, royaume : Παραλαδὼν τὴν ἐπιτροπὴν τῆς ἡγεμονίας Τύλλιος, Dion. Halic, 4. R. IV,8, Tullius ayant pris les rènes du royaume.

143 APXH.

ΚΥΒΈΡΝΗΣΙΣ, ἑὼς (4), proprement, l'action de gouverner un vaisseau ; d’où, au figuré, administration, gouvernement, dans Pindare : ἐν δ᾽ ἀγαθοῖσι κεῖνται πατρωΐαι χεδναὶ πολίων γυβερνάσιες, Pind. Pyth. 10, 112, la glorieuse administration des villes est l'héritage paternel des hommes vertueux.

MONAPXIA, ας (ὁ), autorité d’un seul, MONARCHIE, dont Aristote reconnaît deux espèces : Μοναρχία δ᾽ ἐστὶ χατὰ τοὔνομα, ἐν εἴς ἁπάντων χύριός ἐστιν" τούτων δὲ μὲν χατὰ τάξιν τινὰ βασι- λεία, δ᾽ ἀόριστος τυραννίς, Arislot. Rhetor. 1, 8, la monar- οἰκία, selon que l'indique le nom, est le gouvernement dans lequel un seul est maître de tous. Il y en a de deux espèces : la royauté, qui a une certaine règle, ct la tyrannie , qui est illimitée.

OAITAPXIA, ας (#), autorité ou gouvernement d’un petit nombre d'hommes, OLIGARCRIE : ἡμῖν μὲν γὰρ πόλις τότε ἐτύγ- χανεν οὔτε χατ᾽ ὀλιγαρχίαν ἰσόνομον πολιτεύουσα, οὔτε χατὰ δημο- χρατίαν, Thuc. ΠῚ, 62, notre ville n'était alors régie, ni par une oligarchie soumise à la loi, ni par un gouvernement popu- laire.

ΠΟΛΙΤΕΙΑ, ας (%), constitution d’un état, forme de gouverne- ment : Χρώμεθα γὰρ πολιτείᾳ οὐ ζηλούσῃ τοὺς τῶν πέλας νόμους, Thuc. 11, 37, nous vivons sous une constitution qui n'est point faite à limitation des lois qui régissent les peuples voisins.

NOAYKOIPANIH, ὃς (%), autorité de plusieurs chefs, à la guerre seulement : Οὐχ ἀγαθὸν πολυχοιρανίη" εἴς χοίρανος ἔστω, 1]. 11, 204, {a pluralité des chefs n’est pas un bien. Qu'il n'y ait qu'un seul chef.

ΠΡΩΤΕΙ͂ΟΝ, ον (τό), premier rang, primauté : Πῶς γάρ ἔστιν ἔσον.... τὴν πόλιν.... προειστήχει τῶν ἄλλων Ἐλχήνων τέως χαὶ τὸ πρωτεῖον εἴχε, Dem. Phil, IV, 161, 8, est-il juste en effet…. que ἴα ville... qui jadis commandait aux autres Grecs οἵ Jouissait de la primauté.

TYPANNIE, ἰδὸς (ἢ), souveraineté usurpée dans une ville libre. Ge mot , dont nous avons fait TYRANNIE , eut d’abord chez les Grecs la signification plus générale de pouvoir souverain , de royauté : ἈΑποστερεῖς τὸν πατέρα τῆς τυραννίδος; Aristoph. AY. 1605, priveras-tu ton père de La royauté ? Plus tard, Socrate,

APXH. 129

suivant Xénophon, la définissait ainsi : Τὴν μὲν γὰρ ἐχόντων τε τῶν ἀνθρώπων nai χατὰ νόμους τῶν πόλεων ἀρχὴν βασιλείαν ἡγεῖτο" τὴν δὲ ἀχόντων τε χαὶ μὴ κατὰ νόμους ἀλλ᾽ ὅπως ἄρχων βούλοιτο, τυραννίδα, Xen. Mem. 1V, 6, 12, il pensait que l'autorité à laquelle les hommes obéissent volontairement , et exercée suivant les lois, est royauté ; tandis que celle qui est exercée malgré les peuples et sans consulter les lois, mais suivant la volonté de celui qui gouverne, est tyrannie. H τυραννίς ἐστι μοναρχία πρὸς τὸ συμφέρον τὸ τοῦ μοναρχοῦντος, Aristot, Polit. 111,7, ὅ, La tyrannie est le pouvoir d'un seul exercé dans l’intérét de celui qui gouverne. Dans ces deux définitions, on voit que du temps de Xénophon le mot avait déjà subi des modifications , et pris une nuance bien différente, nuance fixée ensuite irrévocablement par Aristote; il est même à présumer que dans presque toute la Grèce, composée d’états libres et poussant l’amour de la liberté jusqu’au fanatisme, on attacha de bonne heure à ce mot l’idée d’odieux que nous lui donnons ; ce qui pourrait servir à le prouver, c’est l'emploi qu’en fait Aristophane dans le sens figuré : Ταῦτα δῆτ᾽ οὐ δεινὰ καὶ τυραννίς ἐστιν ἐμφανής ; Aristoph. Vesp. A17, ne sont-ce pas des choses bien cruelles et une tyrannie évidente ?

ΤΑΓΕΙΑ, ας (ἡ}» gouvernement ou pouvoir du ταγός, nom que les Thessaliens donnaient à leur chef, suivant Xénophon : Kar- ἐσχευάσατο τὴν ταγείαν τυραννίδι ὁμοίαν, Xen. Hellen. VI, 4, 34, il se créa un pouvoir qui approchait de la tyrannie.

402. ἀρχή, Λειτουργία, Τέλος, Τέλη.

ΑΡΧΗ͂, ἧς (ἡ)» charge, magistrature : Ἐγὼ yép, ᾿Αθηναῖοι, ἄλλην μὲν ἀρχὴν οὐδεμίαν πώποτε ἦρξα ἐν τῇ πόλει, ἐδούλευσα δέ, Plat. Apol, 32,b, pour mot, en effet, Athéniens, je n'ai exercé aucune autre charge dans l'État, mais J'ai été sénateur.

AEITOYPTIA, ας (à), charge publique et onéreuse à laquelle étaient assujettis les plus riches citoyens des villes de la Grèce ; ces charges étaient, par exemple, celle de chorége , qui consi- stait à fournir et entretenir à ses frais le chœur qui devait con- courir dans les fêtes de Bacchus; ou celle des triérarques, qui,

150 ἈΑΣΚΗ͂ΣΙΣ.

en temps de guerre, devaient entretenir l'équipage d’une galère, l'État ne devant fournir que la coque et le gréement du navire, À Athènes on tirait au sort ceux qui devaient satisfaire à ces charges, parmi les citoyens qui payaient le cens de trois talents: Kai τούτων ἐγὼ οὐδεμίαν πρόφασιν ποιησάμενος, οὔτε ὅτι τριηραρχῶ χαὶ οὐχ ἂν δυναίμην do λειτουργίας λειτουργεῖν γ οὐδὲ οἱ νόμοι ἐῶσιν, Dem. in Polyclet, 1209, 2, n'ayant allégué aucun de ces motifs, ni que je suis triérarque, et que je ne pourrais remplir deux charges à la fois, car les lois ne le permettent pas, Liruare, culte ou office divin , dans les Septante et le Nouveau Testament : Kai πάντα τὰ σχεύη τῆς λειτουργίας τῷ αἵματι ὁμοίως ἐῤῥάντισε, Hebr. IX, 21, il jeta encore du sang sur tous les vases qui ser- vaient au culte.

ΤΈΛΟΣ, εος (ré), fonction d'une dignité , d’une magistrature : Λογιζόμενος δ᾽ Παυσανίας καὶ ἄλλοι οἱ ἐν τέλει Δαχεδαιμονέων ὡς..... Xen. Hellen. I, 5, 16, Pausanias et les autres Lacédémo- niens qui étaient en fonction réfléchissant que... De vient que cetie locution, οἱ ἐν τέλει, peut encore se rendre par : ceux qu sont en fonctions , les autorités , les magistrats. De vient encore l'usage du pluriel τὰ TÉAH, qui, chez les Lacédémoniens , sui vant le scholiaste de Thucydide, signifiait les chefs , les magis- trats : Καὶ τὰ τέλη τῶν Λακεδαιμονίων ὑπέσχοντο αὐτοῖς ἐς τὴν ἀττι- χὴν ἐσδαλεῖν, Thuc. 1, 58, et les principaux chefs des Lacédé- moniens leur promettaient de faire irruption dans lAttique.

403. Ασχησις, ἄσχημα, Γυμνασία, Γυμνάσιον, Γύμνασμα, Γυμναστική, Μελέτη, Σωμασχία.

ἄσκησισ, εὡς (ἡ), exercice ; se dit de tous les exercices, en général, quoique Ammonius et d'autres grammairiens aient voulu borner ce mot à l’art oratoire et à l’art dramatique ; ainsi Xénophon s’en sert en parlant des exercices du corps spécialc- ment appliqués à la guerre : ἐγνωκότες οὖν χαὶ αὐτοὶ ταῦτα εὐθὺς ἐχ παίδων πρὸς τὸν χατὰ γῆν πόλεμον τὴν ἄσκησιν ποιοῦνται, Xen. Hellen. VIT, 1,8, comme ils savent eux-mêmes fort bien cela , dès l'enfance ils s'exercent à la guerre de terre. Et au figuré : Kai ἐπιμελητέον ὅπως μὴ ἀνήσουσι τὴν τῆς ἀρετῆς ἄσχησιν, Xen, Cyr.

ἈΣΚΗ͂ΣΙΣ. 154

VII, ὅ, 70, et il faut avoir soin qu'ils ne se relächent point dans la pratique de la vertu.

ἄσκημα, ατος (τό), l’applicalion, le sujet de l'exercice; qui se dit aussi exercice en français : ἀλλ᾽ αὐτοὺς δεῖ τούτοις τοῖς ἀσχή- μᾶσι πλεονεχτεῖν, Xen. Cyr. VIT, 5, 36, mais il faut que nous conservions notre supériorité duns ces mêmes exercices,

TYMNASÏA , ας (ñ), l’action de s'exercer, principalement à la gymnastique ; d’où, exercice : Τὰς δὲ οἷόν τινας μείζους γυμνασίας μὴ ἔλαττον À χατὰ μῆνα ἕχαστον ποιεῖσθαι προστάξει, Plat. Legg. VII, 830, d, et él prescrira encore de faire de plus grands exercices pas moins d’une fois chaque mois. Au figuré, appliqué à la dialectique, dans Aristote : Τὴν δὲ γυμνασίαν ἀποδοτέον τῶν μὲν ἐπαχτιχῶν πρὸς νέον, Aristol. Topic. 8, 5, il faut laisser l'exercice des raisonnements par induction à un novice.

ΓΥΜΝΆΣΙΟΝ, ou (ré), exercice gymnastique seulement ; dans ce sens les bons auteurs n’emploient que le pluriel : ἄσχει τῶν περὶ τὸ σῶμα γυμνασίων μὴ τὰ πρὸς τὴν ῥώμην ἀλλὰ τὰ πρὸς τὰν ὑγίειαν συμφέροντα, Isocr. ad Demon. 14, applique-toi à ceux des exercices du corps qui contribuent, non à la force, mais à la santé. On le trouve cependant au singulier dans Plutarque : Σωχρά- τει γυμνάσιον ἦν οὐχ ἀηδὲς ὄρχησις, Plut. de S'anit. 124,e, pour So- crate la danse n'était pas un exercice désagréable, À ce nombreil signifie ordinairement, dans les bons auteurs, le lieu même l’on s'exerce, le GYMNASE.

TYMNAZMA, ατος (τό), ne se rencontre que dans les auteurs modernes, sujet d'exercice ; on le trouve dans Athénée et dans Lucien appliqué aux exercices du corps, et à ceux de la rhétorique dans Denys d'Halicarnasse : Γυμνάσματά τε καὶ ἀσκή- ματα τῆς ῥητοριχῆς, Dion. Hal, Art. Rh. IT, 1, une sorte de gym- nastique et des exercices de rhétorique.

ΓΥΜΝΑΣΤΙΚΗ͂, ἧς (ἡ), féminin de γυμναστικός » s'emploie comme substantif par ellipse de τέχνη, LA GYMNASTIQUE : Μετὰ δὴ μουσι- χὴν γυμναστιχῇ θρεπτέοι οἱ νεανίαι, Plat. Polit. VIT, 403, c, après la musique il faut élever les jeunes gens à la gymnastique.

MEAËTH, (ἢ), se dit principalement des exercites qui demandent la réflexion et l'application des facultés intellec-

452 ASIE. tuelles, comme l'étude des arts et des sciences : Νομίζω μέντοι πᾶσαν φύσιν μαθήσει voi μελέτη πρὸς ἀνδρείαν αὔξεσθαι, Xen. Mem. 111,9,2, mais je pense que, dans toute espèce de nature, le courage peut se fortifier par l'instruction et l'étude.

SOMASKIA , ας (%), exercice du corps seulement : Kai ἐν σω- μασχίᾳ τοὺς σωμασχοῦντας, Xen. Mem. V1, 9, 11, et ceux qui se livrent un exercice corporel.

Σ»

; > τον : 404. Anis, AvruË, Βοῦς, Γέῤῥον, Θυρεός, ἱτέα, ἴτυς, Ψ , ε Κύχλος, Λαισήϊον, Oroy, Πάρμη, Πέλτη, Ρινός, Σάχος.

ἀσπίς, ἰδὸς (2}», grand bouclier rond , en usage dans les temps anciens. Il était ordinairement fait de bois de saule ou d’osier tressé, οἱ recouvert de peaux de bœufs, et par-dessus de lames de métal. Quelquefois il était tout entier d’airain d’un autre métal, comme celui d'Achille (ΠΝ. XVIII, 478). Souvent il était assez grand pour couvrir l’homme tout entier, d’où l'épi- thète poétique ποδηνεχής ; en prose, ποδήρης, qui tombe jusqu'aux pieds : Αὐτίκα δ᾽ ἀσπίδα μὲν πρόσθ᾽ ἔσχετο πάντοσε ἴσην, χαλῆν, χαλχείην, ἐξήλατον, ἣν ἄρα χαλχεὺς ἤλασεν, ἔντοσθεν δὲ βοείας ῥάψε θαμειὰς χρυσείοις ῥάῤδοισι διηνεχέσιν περὶ χύχλον, 11. XII, 9294, aussitôt il se couvrit de son bouclier, ce beau bouclier formant un disque parfait, qu’un artiste a recouvert d'airain, nprès l'avoir garniintérieurement de plusicurs peaux de bœuf et entouré de baguettes d'or dans toute sa circonférence.

ANTYE, vyos (x), de ἀντέχω,, proprement, partie saïllante , demi-cerele fait de baguettes (ῥάδδος) de bois de métal qui composaient la circonférence (irus) du bouclier rond (ἀσπίς), en formant un rebord saillant, en quoi ce mot diffère d’iru;; d’où, généralement , bord ou rebord du bouclier, dans V'Iliade et les tragiques , quelques traducteurs ont donné à ce mot la signi- fication trop précise de bouclier : ἄντυξ à πυμάτη θέεν ἀσπίδος, IL NT, 118, ἐε rebord qui fait tout le tour du bouclier.

ΒΟΥ͂Σ, οὐς (4), bœuf, ct, par extension , peau ou cuir de bœuf préparé dont on recouvrait les boucliers ; d’où , le bouclier même dans Homère : Βόας αὔας ὑψόσ᾽ ἀνασχόμενοι, Il. XII, 138, éle- vant en l'air les peaux sèches pour les boucliers.

ἌΣΠΙΣ. 153

TÉPPON , ov (τό), gerre, bouclier fait d’osier tressé et qui avait la forme d’un earré long. Ce bouclier, en usage chez les Perses, était de différentes grandeurs , et servait également à la cavalerie et à l'infanterie, Quelquefois il était recouvert de peaux de bœufs : Πέρσαι εἶχον, ἀντὶ ἀσπίδων, γέῤῥα, Herod, VIT, 61, les Perses avaient des gerres pour boucliers.

ΘΥΡΕΟΣ, οὗ (δ) (θύρα), bouclier, ainsi nommé à cause de sa forme, qui était celle d’un carré long, pavois des Gaulois , grand bouclier des hastaires (hastati) chez les Romains : ἔστι δ᾽ Ῥω- μαϊχὴ πανοπλία πρῶτον μὲν θυρεός, οὔ τὸ μὲν πλάτος ἐστὶ τῆς χυρτῆς ἐπιγανείας πένθ᾽ ἡμιποδίων" τὸ δὲ μῆχος, ποδῶν τεττάρων, Polyb, VI, 23,2, l'armure complète des Romains se compose d'abord du bouclier carré long, dont la largeur, présentant à l'extérieur une surface cylindrique, est de deux pieds et demi, et dont la longueur est de quatre pieds.

ÎTÉA , ας (Ὁ) (ἰέναι), proprement, saule , el, dans les poëtes postérieurs à Homère, bouclier fait de bois de saule : ἕξεις ὅμως ἐν ταφήσῃ χαλχότονον ἱτέαν, Eur, Troad. 1193., tu auras cepen- dant ton bouclier recouvert d'airain qui te servira de cercueil.

ÎTYE, vos (4), de ἱτέα, baguette de bois de saule dont on fai- sait les cercles ou jantes des roues , des boucliers , ete.; cercle on tour du bouclier; dans Euripide, il est traduit à tort par bouclier: Ei δ᾽ ὄμμ᾽ ὑπερσχὸν ἴτυος ἅτερος μάθοι, Eur. Ῥέαν. 1384, si l'un des deux voyait l'œil de son adversaire dépasser le tour du bou- clier.

ΚΥ͂ΚΛΟΣ, ov (ὁ), cercle ; d'où , par extension, dans les potes, orbe, disque d'un bouclier : AN) ὑφίζανον χύχλοις, ὅπως σίδηρος ἐξολισθάνοι μάτην, Eur. Phœn, 1382, maïs ils se cachaïent sous l'orbe de leurs boucliers, pour que le fer en glissant de côté ne portät que des coups inutiles.

AAISHION , ou (τό), de λάσιος, petit bouclier recouvert de cuir de bœuf encore garni de son poil : ἀσπίδας εὐχύχλους λαισήϊά τε πτερόεντα, 1], V, 453, les grands boucliers ronds et les petits boucliers légers.

OTAON, ον (ré), proprement, ustensile, arme, armure. Quelquefois, chez les Attiques, comme ἀσπίς, grand bouclier

484 ΑΣΠΙ͂Σ.

que portait l'infanterie pesamment armée, d’où on l’appelait hoplites (ὁπλῖται) : ὅπλα ἐποιοῦντο, οἱ μὲν ξύλινα, οἱ δὲ οἰσύϊνα, Xen. Hell. 11. 4, 10, les uns se faisaient des boucliers de bois, les autres d'osier tressé.

TÂPMH, ns (4), parme, boueliër des vélites chez les Romains, parma : δὲ répun ai δύναμιν ἔχει τῇ χατασχενῇ, χαὶ μέγεθος ἀρ- χοῦν πρὸς ἀσφάλειαν" περιφερὴς γὰρ οὖσα τῷ σχήματι, τρίπεδον ἔχει τὴν διάμετρον, Polyb. VI, 22, 2, la parme a de la force et une grandeur suffisante pour mettre à couvert, car clle est de forme ronde , et elle a trois pieds de diamètre.

HÉATH , Ὡς (%), de πάλλω, pelta, petit bouclier léger et sans rebord , recouvert d’une seule peau. Il était en usage chez les Thraces, et fut introduit chez les Grecs par Jphicrate, vers l’an 400 avant l’ère chrétienne : Peltam pro parma fecit , a qua postea peltastæ pedites appellantur (Corn. Nep. Iph. 1). Ce capi- taine en arma [65 soldats appelés pour celte raison πελτασταί, peltastes , qui tenaient le milieu entre l'infanterie pesamment armée, ou hoplites (ὁπλῖται), et les armés à la légère {ψιλοί). La forme de ce bouclier était celle d’une demi-lune, suivant Virgile : Ducit Amazonidum lunatis agmina peltis (Virg. Æn. X, 494). Pollux lui donne une forme un peu différente : Πέλτη ἀμαζονιχὴ παρεοιχυῖα κιττοῦ πετάλῳ, Poll, 1, 134, la pelte, ou bouclier des Amazones , qui ressemble à la feuille du lierre,

PINOE, οὔ (ὃ εἰ ὁ), peau de bête écorchée, particulièrement cuir de bœuf, et, par extension, dans les poëtes , bouclier recou- vert de cuir : Σὺν ῥ' ἔδαλον ῥινούς, σὺν δ᾽ ἔγχεα χαὶ μένε᾽ ἀνδρῶν χαλκεοθωρήκων, Il, IV, 447, (les deux armées) mélérent les bou- cliers , les lances et les efforts des guerriers cuirassés d'airain.

ΣΑΚΟΣ, εος (τό), suivant Damm, de σάω, conserver, nom poétique de l’écris, ou grand bouclier roud des temps héroïques : ὃς οἱ ἐποίησεν σάχος αἴολον, ἑπταβόειον ταύρων ζατρεφέων, ἐπὶ δ᾽ ὅγ-- ὧοον ἤλασε χαλκόν, Il. VII, 222, qui lui fit un bouclier orné, couvert de sept fortes peaux de bœufs , et par-dessus d'une hui- tième couche d'airaïn. ἀχθόμενοι σαχέεσσι βραχίονας ἱἰτεΐνοισιν, Theocr, Id. XVI, 79. Le bras chargé de boucliers de bois de saule.

ΑΣΤΙΚΟΣ, ΑΣΤΗΡ. 155 105. Ἀστινός, ἀστυχός, Ἀστεῖος, ἀστός.

ÀZTIKOE ou ἀστυύκός (ὁ, ὁ) (ἄστυ), de la ville, citadin, qui habite la ville ou réside à la ville ; ne s'emploie qu’au propre, par opposition à ἀγροῖκος : Αὗται ai σπονδαὶ ἐγένοντο τελευτῶντος τοῦ χειμῶνος ἅμα ὧρι ἐχ Διονυσίων εὐθὺς τῶν ἀστυχῶν, Thuc. V,20, cette trêve se fit vers la fin de l'hiver, au commencement du printemps, aussitôt après les Diony siaques de la ville. μεμά- θηκα ἀγροίκως φιλέειν, ἀλλ᾽ ἀστυχὰ χείλεα θλίδειν, Theocr. Id. XX, 4, je ne suis pas faite pour de rustiques amours, οἱ jamais ma bouche n'a pressé que des lèvres de citadin.

AXTEÏOE (ὃ, 4), urbanus, ne s'emploie qu'au figuré , civil, poli par le séjour de la ville, plein d'urbanité, spirituel, plai- sant, drôle : Πῶς οὐχ οὗτοι ἀστεῖοι ἂν καὶ εὐχάριτες δικαιότερον ὀνο- μάζοιντο μᾶλλον, à ἀλαζόνες; Xen. Cyr. IT, 2, 12, comment ne seraïent-ils pas appelés spirituels et enjoués plus justement que häbleurs

ΑΣΤΟΣ, ἀστή, habitant ou citoyen dans la ville, indigène, citadin , bourgeois, par opposition à ξένος. Suivant Eustathe ce mot n’était en usage que chez les Atiiques : Ταῦτα χαὶ νεωτέρῳ, καὶ πρεσθυτέρῳ ὅτῳ ἂν ἐντυγχάνω ποιήσω, χαὶ ξένῳ χαὶ ἀστῷ, Plat. Apol. 30, a, et, cela, je Le ferai avec quiconque je rencontrerai, et plus jeune et plus vieux , et étranger et citoyen.

106. ἀστήρ, ἄστρον, Πλάνης, Πλανητής.

ÀZTHP, ἐρος (6), étoile, astre : ἐχτορίδην ἀγαπητόν, ἀλέγκιον ἀστέρι καλῷ, Il, VI, 401, l’'aimable fils d'Hector, semblable à une belle étoile. Οἱ γὰρ ἀστέρες χἂν εἰ μείζους κἂν ἐλάττους φαίνωνται, ἀλλ᾽ ὅμως ἀδιαίρετοί γε #40" ξαντοὺς εἶναι δοχοῦσιν, Aristot, Meleor., 1,6, car les étoiles, soit qu’elles paraissent plus grandes ou plus petites, semblent cependant indivisibles par elles-mêmes,

ΑΣΤΡΟΝ, ov (τό), suivant les grammairiens, assemblage de plusieurs étoiles qui forment une constellation, comme l’Ourse , Orion, etc. ASTRE, sidus , tandis qu'éstép est l’étorle isolée, La différence que les grammairiens ont observée entre ἀστήρ el ἄστρον n'existe que dans l'emploi de ces mots. En effet, la forme

456 AZTPONOMIA.

ἄστρον est plus usitée au pluriel seulement dans Homère et les anciens attiques : ἄστρα ἐν τῇ νυχτὶ ἀνέφηναν ὑμῖν τὰς ὧρας τῆς γυχτὸς ἐμφανίζει, Xen. Mem. IV, 8, 4, ils ont fait briller dans la nuit les astres qui en font connaître les heures. Aristote est le premier chez qui la différence de signification se fasse remarquer.

ΠΛΆΝΗΣ, ἡτος (δ), et ΠΛΑΝΗΤΗΣ, οὐ (6), proprement errant, pris substantivement par ellipse ἀ᾽ ἀστήρ, étoile errante, PLANÈTE : ἥλιος χαὶ σελήνη χαὶ πέντε ἄλλα ἄστρα ἐπίχλην ἔχοντα πλάνητες, Plat. Tim. 38 , c, le soleil et la lune, et cinq autres astres ayant de surnom de planètes. Πρὸς δὲ τούτοις χαὶ οἱ Αἰγύπτιοί φασι, χαὶ τῶν πλανητῶν χαὶ πρὸς αὑτούς, χαὶ πρὸς τοὺς ἀπλανεῖς γίνεσθαι συν- ὁδοὺς, Aristot, Meteor. 1, 6, en outre, les Égyptiens disent encore qu'il y a des conjonctions des planètes et entre elles et avec les étoiles fixes.

107. Ἀστρονομία, Ἀστρολογία.

AZTPONOMiA , ας (Ὁ), ASTRONOMIE : ἐπιστήμη περὶ ἄστρων τε φορὰς χαὶ ἐνιαυτῶν ὥρας ἀστρονομία χαλεῖται, Plat. Conv. 188 ,b, la science du cours des astres et des saisons de l'année s’appelle astronomie.

AZTPOAOTIA, ας (ἢ), dans Xénophon, il se rencontre pour la première fois, ce mot a été traduit à tort comme le précédent par astronomie : Ἐχέλευε δὲ χαὶ ἀστρολογίας ἐμπείρους “ἔγνεσθαι καὶ ταύτης μέντοι μέχρι τοῦ νυχτός τε ὧραν Aa μηνὸς χαὶ ἐνιαυτοῦ δύνασθαι γιγνώσχειν, Xen. Mem. IV, 7, il voulait aussi quon sût de l'astrologie, mais seulement assez pour pouvoir connaître le moment précis de la nuit, du mois et de l'année. Des critiques ont voulu rétablir dans ce passage la leçon ἀστρο- vopia, correction qui paraît inutile, car ce mot se trouve aussi dans Aristote. Il paraîtrait donc être déjà une espèce d’applica- tion de l’astronomie à l’art de présager, ou l'astrologie elle-même, quoiqu’on ne trouve ce mot que plus tard, chez les Grecs, avec le sens précis qu’il a dans les langues modernes, ASTROLOGIE : ἄλλοι δὲ ἀστρολογίαν ἀψευδέα μὲν, ἀνωφελέα δ᾽ εἶναι λέγουσιν, Lucian. de Astrolog.: mais d'autres disent que l'astrologie n'est pas men-

δ songère , il est vrai, mais inutile.

AY. 451

108. Aù, Adre, Αὖθις, Αὐτις, ὧψ, Πάλιν.

AY, adverbe de lieu, proprement, en arrière, acception dont on ne trouve de trace, même dans l’Iliade, que dans la locution αὖ ἐρύειν, que les meilleurs critiques écrivent d’un seul mot , αὐερύειν : Αὐέρυσαν μὲν πρῶτα, Il. I, 459, d'abord ils ren- versérent en arriére [les têtes des victimes]. Il ne reste ainsi à cet adverbe d’autre emploi que le figuré; et il répond à rursus et à la particule re, qui, en latin et en francais, se construit avec un grand nombre de verbes : dans les transi- tions, comme rursus, en latin, au rebours, d'un autre côté, au contraire, d’ailleurs, mais , donc : ἀρχοὺς αὖ νηῶν ἐρέω νῆάς τε προπάσας, IL. IT, 493, mais je dirai les chefs des vais- seaux et tous les vaisseaux. 2 Dans les narrations et les énu- mérations , encore , ensuite : Δεύτερον αὖ Σολύμοισι μαχήσατο, Il, VI, 184, en second lieu ensuite il combattit les Solymes. Dans les dialogues , les réponses ou reparties ; mais cet em- ploi d’x paraît être plus fréquent dans l'Odyssée que dans PTliade : Τὸν δ' αὖ Τηλέμαχος πεπνυμένος ἀντίον ηὔδα, Od. IV, 496, ct à son tour le prudent Télémaque lui répliqua.

AÏTE, composé et synonyme poétique d'a, dont il a les significations, et dont les Latins ont fait autem ; est principalement usité dans les répliques, emploi qu’il a plus particulièrement dans l’Iliade : Τὸν δ' αὖτε προσέειπε θεὰ γλαυχῶπις ἀθήνη, ΠῚ. 206, et à son tour Minerve , déesse aux yeux glauques, lui dit.

ΑΥ̓͂ΘΙΣ ou AŸTIS, chez les Ioniens , qui rejetaient les aspirées, dérivé et synonyme ἀ᾽ αὖ, conserve davantage le sens primitif, en arrière; d’où l’idée de retour, de répétition. Il répond à la particule inséparable re, en latin et en français, et se construit avec les verbes de mouvement. Ainsi αὖτις dans Homère, avec ἰέναι, exprime l'idée, de rebrousser, revenir sur ses pas : Τὼ δ᾽ αὖτις ἔτην παρὰ νῆας ἀχαιῶν, IL T, 347, et ceux-ci retour- nérent vers les vaisseaux des Achéens. 2 De revenir à l’en- droit l'on était déjà venu : Μή σε, γέρον, χοίλῃσιν ἐγὼ παρὰ γηυσὶ κιχείω, νῦν δηθύνοντα, ὕστερον αὗτις ἴοντα, I. T, 27, vieillard, prends garde que je ne te retrouve un seul instant

158 AY.

sur mes vaisseaux, Ou que 76 ne t'y voie revenir désormais. { ξένοι, ἔλθετ᾽ ἐπήλυδες αὖϑις, Soph. Phil. 1190, δ étrangers, approchez, revenez auprès de moi. De les significations très- fréquentes en prose de de nouveau, encore, par la suite, et de notre AUSSI, qui paraît en venir à Καὶ ἐάν τε νῦν ἐάντε αὖθις ζητήσητε ταῦτα, οὕτως εὑρήσετε, Plat, Apol. 10, et si, soit main- tenant, soit par la suite, vous les emmencz, vous trouverez qu'il en est ainsi. On trouve quelquefois dans Platon αὖ joint à αὖθις, et c’est à Lort que les grammairiens regardent l’une ou l’autre comme explétive : ὅταν.... nai αὖθις αὖ λέγητε ὅτι ἡγνώ- σχων ἄνθρωπος τἀγαθὰ πράττειν οὐχ ἐθέλει.... Plat, Prot. 355, b, ct lorsque vous redites encore que L homme connaissant le bien ne veut pas le faire.

ÂY, poétique, presque toujours adverbe de lieu au propre ; dans Homère est pris quelquefois au figuré dans le sens de πάλιν: ἂψ ἐθέλω ἀρέσαι, Il. XIX, 138, je veux encore tächer de l'apaiser.

ΠΑΛΙΝ, au contraire des particules précédentes, a conservé le sens propre, en arrière, qui domine toujours ; il indique aussi la répétition , mais seulement relative à un seul fait, en quoi il diffère des particules précédentes ; avec les verbes aller, venir, donner, il répond aussi à la particule latine et francaise re, que nous mettons à tous nos verbes pour exprimer la répétition de l'action ; d’où , au figuré, encore, de nouveau, rursus, re : ἀλλὰ χαὶ ὡς ἐθέλω δόμεναι πάλιν, εἰ τόγ᾽ ἄμεινον, Il, 1, 116, maïs, quoi qu'il en soit, je veux bien la rendre, si c’est le meilleur parti. ἐπερωτηθεὶς δὲ πάλιν ὑπὸ τῆς μητρὸς διὰ τέ; Men. Cyr. 1,3, 13, et de nouveau interrogé par sa mère , pourquoi ? Kai ὅταν αὖ πάλιν ἀπιὼν γένηται, ἔνθα χαὶ ἡμῖν δῆλόν ἐστιν ὅτι εἰ προσωτέρω ἄπεισιν ἀποπαγησόμεθα ὑπὸ τοῦ ψύχους, πάλιν αὖ τρέπεσθαι καὶ προσχωρεῖν, Xen. Mem. ΤΥ, 8, 8, et lorsqu'il est encore revenu à cette di- stance, il est évident, même pour nous, que s’il allait plus loin nous péririons de froid, il se retcurne encore et s'avance vers [nous]. Daus cet exemple remarquable on voit réunies les deux particules αὖ et πάλιν, alliauce fréquente dans les auteurs et que les grammairiens ont taxée de pléonasme, parce qu’ils

AYTIKA. 459

ont perdu de vue les acceptions fondamentales et usuelles de ces partieules. On peut en dire autant de ce passage, les trois particules réunies par un poëte peuvent trouver en francais leurs équivalents : Αὖθις αὖ πάλιν εἴσειμι πρὸς σὲ ψιλός, οὐχ ἔχων τροφήν, Soph. Phil. 940, je reviens donc encore vers toi, sans armes,

sans nourriture,

109. Αὐτίκα, Παραυτίκα, Παραχρῆμα, Αὐτοθοεί, Εὐθύς, Εὐθέως, Αἴψα, Αφαρ, Ἐξαπίνης, ἐξαπιναίως, Ἐξαίφνης, Αἴφνης, ἄφνω, ἄφνως, Αἰφνιδίως, Αἰφνηδόν, Αἰφνηδά.

ΑΥ̓ΤΙΚΑ, adverbe , suivant Buttman, est formé d'aërés et de xx, accusatif de l’ancien ἔξ, d’où les Latins ont pris véx, vicis, à l'instant même, dans l'instant, pour le présent, au même instant, quelquelois en même temps, aussitôt : ἅμα τ᾽ αὐτίχα χαὶ μετέπειτα, Od. XIV, 403, et pour Le présent et aussi dans l'avenir. Μὴ φοθηθέντες τὸ αὐτίκα δεινον, Thuc. 1, 124 , ne redoutant pas le danger présent.

ΠΑΡΑΥΤΊΚΑ, adverbe, composé et synonyme du précédent ; se construit presque toujours avec l’article : Éyo τὸ παραυτίκα μὲν οὐχ ἐσωφρόνεον, Herodot. VIX, 15, pour le moment je n'étais pas sage.

TIAPAXPHMA , adverbe, pour παρὰ τὸ χρῆμα, sur-le-champ , instantanément , tout d’un coup : Οὐ γὰρ ἂν mou, εἴγε φρόνιμον dei ἡενέσθαι τὸν μέλλοντα σώφρονα ἔσεσθαι, παραχρῆμα ἐξ ἄφρονος σώφρων ἂν τις γένοιτο; Xen. Cyr. IT, 1, 10, en effet, s’il faut étre prudent pour devenir sage un jour, il est impossible qu'on devienne tout d'un coup sage d'insensé que l’on était.

AYTOBOEÏ (αὐτός, βοῇ), adverbe, littéralement, en même temps que le cri, d'emblée : ἐνόμισαν αὐτοθοεὶ ἂν τὴν πόλιν ἑλεῖν, Thuce IX, 84, ils crurent qu'ils prendraient la ville d'emblée. Αὐτοθοεὶ ἂν ἔλοιμι τὰ γυμνάσιον, Luc. Gymn. 33, je prendrais le gymnase d'emblée, On le trouve pour αὐτίχα dans Héliodore.

ΕΥ̓ΘΥ͂Σ et ΕΥ̓́ΘΕΩΣ (εὐθύς), adverbe, aussitôt : ἐπειδὰν ἡττήθη, εὐθὺς πέπαυται τῆς ἀφροσύνης, Xen. Cyr. II, 1, 10, après qu'il eut été vaincu , il cessa aussitôt d'être insensé.

400 AYTIKA.

AÏYA et Â+AP, adverbes , formés, suivant Damm , le premier du futur ἅψω, et le second de ἦφα, parfait de ἄπτω, tous deux poétiques , immédiatement , tout de suite , incontinent : ἄφαρ κέ τοι αὐτίκα δοῦναι βουλοίμην, Il. ΧΧΤΙΙ, 593, j'aimerais mieux te le donner tout de suite, à l'instant même. Αἴψα δὲ νῆας ἔπηξε, [{ἰ. 11, 665, aussitôt il construisit des vaisseaux.

ÉEANINHS, adverbe, formé du vieil adjectif ἄπινος, dont on retrouve encore la trace dans l’adverbe ἐξάπινον employé par Hippocrate, à l'improviste, tout à coup, subitement : Στρεγθεὶς ἐξαπίνης, Il. XNI, 598 , s'étant retourné tout à coup. Kai οἱ Κορίνθιοι ἐξαπίνης πρύμναν ἐχρούοντο, Thuc. I, 50, et Les Corin- thiens firent reculer tout à coup leurs vaisseaux.

ÉEANINAÏQE ne se trouve que dans les prosaleurs altiques : ἀνήγετο περὶ μέσας νύχτας, ὡς ἐξαπιναίως προσπέσοι, Xen. Hellen. 1, 6, 20, il marchait au milieu de la nuit pour attaquer à l'improviste.

ÉEAÏ®NHE, dans Homère et les poëtes plus récents : Πῦρ ὁρμέ- νον ἐξαίφνης, IL. XXI, 14, un feu qui s'élève à l'improviste. Se trouve aussi dans les prosateurs : Νομίζουσί τινες ἄνευ παρασχευῆς χαὶ ἐπιμελείας αὐτόματοι ἐξαίφνης δυνατὸν ταῦτα ποιεῖν ἔσεσθαι, Xen. Mem.1V,2,6, quelques-uns croient que sans préparation et sans étude ils deviendront tout à coup d'eux-mêmes capables de faire cela.

AÏNHS, ἄφνῳ et ἄφνωσ,, formes simples , que l'opinion la plus générale veut faire venir par syncope d'épavéx, mais qu’il semble plus probable de dériver aussi, par permutation de lettres , du vicil adjectif &revos, ne se trouve que dons les poëtes. AÏ&NHE se lit à la 6n de l’Iphigénie en Aulide d’Euripide, fin que les critiques s'accordent à attribuer à une main plus mo- derne : Θαῦμα δ᾽ ἦν αἴφνης ὁρᾷν, Eur. Iph. 4. 1563 , un prodige s'offrit tout à coup à nos yeux. ἐπίσταμαί ya χοὺκ ἄφνω κακὸν τόδε προσέπτατ᾽, Eur, Alc. 420 , je le sais , et ce malheur n'est point arrivé à l’improviste, Λαΐνεος στήλη με πέριξ ἔχει" ἐχ δ᾽ ἐμὲ πα- στῶν νύμφην 224 θαλάμων ἥρπασ᾽ ἄφνως Âidas, Anth. ad. 710, la pierre funéraire m’enveloppe de toutes parts; jeune épouse, Pluton m'a arrachée par un coup imprévu de la couche nuptiale.

ΑΦΡΟΣ, ΑΦΡΩΝ. 1601

ΑἰΦΝΙΔΙΩΣ ne se trouve que dans Thucydide : Φθάνει προσπε- σὼν ἅμα τῇ ἕῳ αἰγνιδίως τοῖς relyaot, Thuc. VII, 93, il les Pré= vient en venant au lever de l'aurore attaquer à l'improviste les retranchements.

AÏ$NHAON et AÏ&NHAÉ , selon les grammairiens , n’ont été en usage que chez les Alexandrins , mais sont sans exemple dans les anciens auteurs.

440. ἀφρός ; ἄχνη; Χνόος.

ἀφρόσ, οὔ (ὁ), d’& pour ἄνω εἰ φέρειν, parce que l’écume sur nage, écume en général : ἀφρῷ μορμύροντα ἰδών, ἀνά τ᾽ ἔδραμ᾽ ὀπίσσω, Il. V, 599, dès qu’il voit gronder la vague écumante, il recule et s'enfuit. Περί τ᾽ ἀφρὸς ὀδόντας γίγνεται, Il. XX, 168, l'écume couvre ses défenses.

ἄχνη, ns (4), de à et ἔχω, proprement, chose sans consi- stance, se dit de tout objet léger qui voltige et s’éparpille, comme la paille ou balle du blé qu’on bat ou qu’on vanne, les parcelles d’eau ou gouttelettes dispersées dans l’air, etc. C’est dans ce dernier sens , et non de l’écume de la mer, comme l’ont fait tous les interprètes, qu’il faut l'entendre dans cette admi- rable peinture homérique : Κῦμα θαλάσσης χέρσῳ ῥηγνύμενον μεγάλα βρέμει, ἀμφὶ δὲ τ᾽ ἄκρας κυρτὸν ἐὸν χορυφοῦται ἀποπτύει δ᾽ ἁλὸς ἄχνην, IL. IV, 426, le flot de la mer mugit en se brisant sur le rivage, puis se courbe sur les pointes des rochers, se redresse et vomit une poussière humide.

ΧΝΟΟΣ, ov (δ), ordure qui s’amasse à la superficie et qu’on enlève en essuyant ; Homère l’emploie en parlant de la mer : "Ἔχ κεφαλῆς δ᾽ ἔσμηχεν ἁλὸς χνόον, Οὐ. VI, 226, puis il essuie sur sa tête l'ordure de la mer.

111. ἄφρων » Ἀφραϑής, ἀφράδμων, ἀεσίφρων ; ἔκφρων, Παράφρων, Παραφρονῶν, Αθέλτερος, ἄθουλος, ἀλόγιστος, ἄνους, ἀναίσθητος ἀνοήμων, Ἀνοήτος, Ασύνετος, ᾿ἀσυνήμων, Ἡλίθιος, Μωρός, Νήπιος, Νηπύτιος, Παρήορος» Πάραρος. ἄφρων, ονος (ὁ, ἡ)» de φρήν» qui manque de sens ou de bon

11

L

107 ΑΦΡΩΝ.

sens, dense, unprudent, imprudens, amens : Οὔτε. yép ἐστ᾽ ἄφρων, οὔτ᾽ ἄσχοπος, οὔτ᾽ ἀλιτήμων, 14. XXIV, 157, car il n'est ni insensé, πὶ inconsidéré, ni ἐπιρίε. Opposé φρόνιμος dans Pla- ton : Ψυχὴν τὴν μὲν διχαίαν, τὴν δὲ ἄδικόν φασιν εἶναι, χαὶ τὴν μὲν φρόνιμον, τὴν δὲ ἄφρονα; Plat. Soph. 247, a, ne dit-on pas que telle dme est juste et telle autre injuste, que telle est pru- dente et telle autre imprudente ?

ΑΦΡΑΔΗ͂Σ (ὁ; ἡ), poétique, qui ne ruisonne pas, insensé : Τῷ νῦν μνηστήρων μὲν ἕα βουλὴν τε νόον τε ἀφραδέων, Od. 11, 282, ainsi donc laisse faire les conseils et l'esprit des prétendants imprudents.

ἀφράδμων (ὃ, ὁ)», forme plus récente : Νόϊδες ἄνθρωποι xai ἀφράδμονες, Hymn. in Cerer. 257, hommes ignorants et insensés.

ΑΕΣΙίφΦΡΩΝ (6, #), qui a l'esprit ou, comme nous dirions, Le cerveau blessé : Εἰσὶν γὰρ οἱ παῖδες, δ᾽ ἔμπεδος οὐδ᾽ ἀεσίφρων, IL. XX, 183, car il a des fils, et lui-même est encore ferme et jouit de sa raison.

ÉK®PON (ὃ, ὁ), qui est hors de sens, demens : Οὕτως ἔχ- φρονας, à ἀνδρὲς ἀθηναῖοι » χαὲ παραπλῆγας τὸ δωροδοχεῖν ποιεῖ, Dem. de Legat. 426, 23, tant leur vénalité, 6 Athéniens, les rend écervelés et fous !

ΠΑΡΑΦΡΩΝ (ὃ, à), qui a l'esprit de travers ou égaré : Εἰ μὰ ᾿γὼ παράφρων μάντις ἔφυν, καὶ γνώμας λειπομένα σοφᾶς, Soph. Electr, 472, si je ne suis pas une os trs égarée et dé- pourvue de bon sens.

ΠΑΡΑΦΡΟΝΩ͂Ν, οὔντος (δ), qui est en démence : ὡς ἀργαλέον πρᾶγμ᾽ ἐστίν, Ζεῦ χαὶ θεοί, δοῦλον γενέσθαι παραφρονοῦντος δεσπότου, Aristoph. Plut. 2, d Jupiter, dieux! la dure condition que celle de Pesclave d'un maître en démence !

ÀBÉATEPOZ (6, ὁ)», inepte , maladroit : Καὶ γὰρ ἂν ἀδελτερώ-- τατος εἴη πάντων ἀνθρώπων, el, Dem. j’hilipp, WI], 14, et il serait en effet le plus maladroit de tous les hommes , si.

ÂBOYAOZ (ὁ, ἡ), malavisé,imprudent, inconsultus, dans les tra- giques : ἐπὴν δ᾽ ἁμάρτῃ, κεῖνος οὐχ ἔτ᾽ ἐστ᾽ ἀνὴρ ἄδονλος οὐδ᾽ ἄνολ- θος, ὅστις ἐς καχὸν πεσὼν ἀχεῖται μηδ᾽ ἀχίνητος πέλει, Soph. Antig. 1023, aprés avoir failli, celui-là n'est point un homme impru-

ΛΦΡΩΝ. 163

dent ni malheureux qui, après étre tombé dans le mal, y apporte du remède et n’y reste pas inébranlable.

ἀλόγιστοσ “ὁ, ἡ), qui ne raisonne pas, déraisonnable, dénué de raisonnement : Τίς οὕτως ἀλόγιστος à τίς οὕτως &fMéç ἐστιν ὅστις ἑχὼν ἄν μίαν δραχμὴν ἐθελήσειεν ἀναλῶσαι, Dem. in Midiam, 536, 7, qui peut être assez déraisonnable ou assez malheureux pour vouloir y employer une seule drachme ?

Α͂ΝΟΥΣ (ὁ, ), de νοῦς, proprement, sans intelligence : Νηπύτι ὡς ἄνουν χραδίην ἔχες, Il. XXI, 441 , enfant , que tu as un esprit peu intelligent !

ÂNAÏSONTOZ (6, à), dépourvu de sens : ἀλλά, πρὸς θεῶν, οὕτω φκαιὸς εἶ χαὶ ἀναίσθητος, Dem. de Cor. 36, mais, de par les dieux, tu es si gauche et si dépourvu de sens !

ANOÉMAON (ὃ, à}, d'ävoéw, synonyme épique d’ävoux, dans l'Odyssée : Τολέμαχ᾽ οὐδ᾽ ὄπιθεν xaxdç ἔσσεαι οὐδ᾽ ἀνοήμων, Od. I, 270, Télémaque, tu ne seras jamais πὶ läche πὶ sans juge- ment.

ÂNOHTOZ (ὁ, ἡ), d’& et νοέω», au passif, incompréhensible : ἄφραστ᾽ ἠδ᾽ ἀνόητα διέπλεχε θαυματὰ ἔργα, - Hom. Hymn. Merc. 80, cl faisait un tissu d'ouvrages étonnants, inexprimables et incompréhensibles. Avec le sens actif dans Platon : H ἐν ἀνδράσιν οὕτως ἀνοήτοις, ὥσπερ oi παῖδες, Plat. Gorg. 464, d, ou parmi des hommes aussi irréfléchis que le sont les enfants.

ΑΣΥΝΕΤΟΣ (6, ἡ), qui ne comprend pas, dépourvu de con- ception : Οὐ γὰρ τοσοῦτον ἀσύνετος πέφυχ᾽ ἐγώ, Eur. Phœn. 1612, car Je ne suis pas assez dépourvu de conception.

ÀEYNÉMON (ὁ, ἡ, synonyme poétique du précédent : Εἰ à’ ἀξυνήμων οὖσα μὴ δέχῃ λόγον, Æsch. Agam. 1068 , si, ne com- prenant pas [cette langue], tu ne conçois pas mes paroles.

HAÏGIOŸ (ὁ, ὁ}, sot, vanus : Ἡλίθιος δὲ χαὶ εἴ τες οἴεται διὰ τὸν πλοῦτον μηδὲν ἐπιστάμενος δόξειν τι ἀγαθὸς εἶναι, Xen. Mem. IV, 1, 5, et c'est encore être τοί que de croire qu'avec la richesse, et sans rien savoir, on pourra passer pour un homme de mérite.

MOPOE, ρά (μάω), qui est emporté ou aveuglé par ses désirs ; d'où, fou, au figuré : Λέγων ὅτι μωρὸς μὲν εἴη εἴ τις οἴεται μὰ μαθὼν τά τε ὠφέλιμα καὶ τὰ βλαδερὰ τῶν πραγμάτων διαγνώσεσθαι,

104 ΒΑΔΙΣΙΣ.

Xen. Mem, 1V, 1, 5, disant qu'il faut étre fou pour s'imaginer que sans instruction l'on pourrait distinguer les choses utiles de celles qui sont nuisibles.

ΝΗ͂ΠΙΟΣ (ὁ, %), de νή ct εἰπεῖν, qui ne parle pas, épi- thète de παῖς pour désigner le premier âge, infans : Παῖδ᾽ ἐπὶ κόλπῳ ἔχουσ᾽ ἀταλάφρονα, νήπιον αὔτως, 7], VI, 400, tenant sur son sein l'enfant tendre , tout à fait enfant. Cette épithète est d’un usage très-fréquent dans Homère, qui très-souvent s'en sert en épiphonème , avec l’idée de dérision ou de commisération que nous attachons aussi au mot enfant, dans le style familier, pour caractériser l’imprudence, l’étourderie, la faiblesse : Πειθό- pevos μύθοισιν ἀπόλλωνος.... νήπιος, 1. XX, 295, confiant dans les paroles d' Apollon... insensé !

ΝΗΠΥΤΙΟΣ (ὃ, ἡ), de vf et ἠπύω, synonyme de la même famille, est surtout usité comme une appellation injurieuse dans Vliade, et comme nous dirions enfant, embryon : Νηπύτιε, τί νυ τόξον ἔχεις ἀνεμώλιον αὕτως; Il. XXI, 474, enfant! pourquoi portes-tu ainsi un arc inutile ?

ΠΑΡΗ͂ΟΡΟΣ (ὁ, %), nom du cheval de surcroît qu'on joignait à l’attelage ordinaire , cheval de volée ; de là, au figuré, extra- vagant : ἐπεὶ οὔτι παρήορος οὐδ᾽ ἀεσίφρων ἦσθα πάρος, Il. XXTIT, 603, puisque tu n'as jamais été ni extravagant ni écervelé. Sous la forme dorienne ΠΑ͂ΡΑΡΟΣ dans Théocrite : Ταῦθ᾽ πάραρος τῆνος ἐπ᾽ ἔσχατα γᾶς ἔλαθ' ἐνθών, Theocr. XV, 8, cet extravagant est venu prendre ce logis au bout du monde.

B.

112. Βάδισις, Βάδισμα, Βαδισμός, Βάσις, Βαθμός, ἴθμα.

ΒάδισισΣ, εὡς (%), mouvement de marcher, marche : Κινήσεως διαφοραὶ χάτ᾽ εἶδος, πτῆσις, βάδισις, ἄλσις, Aristot. Eth. Nic. X, 8, ἐγ a des différences de mouvement suivant l'espèce, le vol, la marche, le saut.

BÂAISMA , ατος (ro), effet ou mouvement de la marche, dé- marche : Aa μὴν περὶ γε τοῦ ἐμοῦ βαδίσματος à τῆς διαλέχτου

BAINEIN. 165

πάντ' ἐρῶ τἀληθῆ πρὸς ὑμᾶς, Dem. ad Pantænet, 982, 18, du reste, quant à ma démarche à mon langage, je vous dirai tout ce qui est vrai.

ΒΑΔΙΣΜΟΣ, οὔ (à), autre verbal qui, suivant quelques gram- mairiens, était dans le nouvel attique l’équivalent de βάδισις de - l’ancien attique. On trouve déjà cette forme dans Platon : Οὔτε ἐν βαδισμῷ οὔτε ἐν λέξει οὔτε ἄλλοθι οὐδαμοῦ, Plat. Charm, 100, c, ni dans [la] marche, ni dans [la] parole , ni d'aucun autre cüté.

ΒΑ͂ΣΙΣ, sus (ἡ) (Baivo), action ou faculté de marcher : Οὐκ ἔχων βάσιν, Soph. Phil. 686, n'ayant pas la faculté ou la force de marcher.

ΒΑΘΜΟΣ, οὔ (6), verbal, de forme ionienne suivant Phryni- chus; au propre, degré d’un escalier : Πρῶτον μὲν ἔλιπον πέντε βαθμῶν χλίμακα, Luc. Tragopod. 220 , d'abord je suis sorti par une échelle de cinq degrés. D'où, au figuré, degré, grade : Οἱ γὰρ γαλῶς διαχονήσαντες, βαθμὸν éavroïi χαλὸν περιποιοῦνται, Timoth. 3, 13, car ceux qui auront bien servi s'acquiérent un degré honorable. |

IOMA, ατὸς (τό), mouvement pour aller, manière d'aller, allure : Ai δὲ βάτην τρήρωσι πελειάσιν ἴθμαθ᾽ ὁμοῖαι, Il. V,778, cependant elles marchaient, semblables par leur démarche à de timides colombes.

413. Βαίνειν, Βάσχειν, Βαδίζειν, Βιδάσθωνν ἀρείθειν 4 ἐλαύνειν, ἔρχεσθαι; Ϊέναι, Κίειν, Κομίζεσθαι, Μολεῖν, ὁδεύειν, ὁδοιπορεῖν, Οἴχεσθαι» Οἴχνειν, Πατεῖν, Περιπα- τεῖν, Πέλειν, Πορεύεσθαι, Πωλέεσθαι, Στείχειν, Φοιτᾶν, Χωρεῖν.

BAÏNEIN (βάω), proprement, se poser pour marcher, se mettre en mouvement en marche , quoiqu’on le traduise plus généra- lement par aller, marcher, dans un sens très-étendu : Οὐρανῷ ἐστήριξε χάρη χαὶ ἐπὶ χθονὶ βαίνει, Il. LV, 443, de sa tête elle touche le ciel et pose sur la terre. L'aoriste 1*° a Ja signification transitive, mettre en mouvement , faire aller passer : φῶτας

400 ΒΑΙΝΕΙ͂Ν, ἐείχοσι βῆσεν ἀφ' ἵππων, IL ΧΥΤ 810, à jeta vingt guerriers à bas de leurs chars.

BÂXKEIN, forme poétique, n’est usitée qu’à l'impératif : Βάσχ᾽ ἴθι, ἦρι ταχεῖα, [ἰ. Ὑ1ΠΠ, 399, wa, pars, légère Fris. Βάσχετ᾽, ἐπείγετε πάσας χαθ' ὁδούς, Aristoph. Thesmoph. 783, allez, courez par toutes les rues. Les grammairiens n’ont vu qu'une vaine répétition dans les nombreux exemples de cette alliance du verbe Baivw avec un autre verbe de mouvement; mais on peut objecter contre cette autorité , qui, du reste, est rarement celle du bon goût, que la signification de ces verbes diffère par des nuances assez marquées pour bien exprimer la gradation des idées sans affaiblir la vivacité de la pensée. Ainsi notre Racine a dit, par une heureuse imitation de la tournure bomérique βάσχ᾽ ἴθι, C'est Achille. Va, pars! (Iph. act. 1, sc 1.)

ΒΑΔΊΖΕΙΝ (de βάω, βάδην), proprement, marcher, par oppo- sition à courir, sauter : ἡμεῖς δέ γε ἐν μεγάλοις φορτίοις καὶ βαδίζειν καὶ τρέχειν ἠναγναζόμεθα, Xen. Cyr. 11, 3, 5, mais nous, avec de grands fardeaux , nous étions forcés de marcher et méme de courir. Πηδᾷ (ὃ λαγώς), βαδίζοντα δὲ οὐδεὶς ἑώραχε, Xen. Cyneg. 5, 31, (Le lièvre) bondit et on ne le voit jamais marcher.

BIBASEQN , espèce de fréquentatif épique dont on ne trouve que le participe : Αἴας δὲ πρῶτος προχαλέσσατο μαχρὰ βιθάσθων, Il, XII, 809, Ajax le premier [le] provoqua en marchant à grands pas.

ἀμείβειν, changer de lieu, passer d’un lieu à un autre, passer : δὲ ἱρηΐη ἐξαναστᾶσα Ex τοῦ θρόνου πρὶν à τὰς θύρας αὐτὸν ἀμεῖψαι, Herodot. V, 72, mais la prétresse s'étant levée de son siége avant qu’il eût passé les portes.

ÉAAŸNEIN, est d’un usage très-fréquent dans les narrations, en parlant d’une marche, d’une expédition, et même d’un trajet par mer. Il s'emploie presque toujours d’une manière abstraite, par ellipse d'un régime qu’il faut suppléer suivant le sens; proprement, pousser un cheval, ur char, une armée, un vaisseau; d’où, faire route, faire une marche un trajet, et il peut aussi se rendre généralement par notre marcher, dont le sens est aussi étendu, ou par pousser, lorsqu'il s’agit d’une marche

BAINEIN. 167

à cheval on en voiture : Ταῦτ᾽ εἰπὼν ἤλαυνε δι᾽ ὄρους ὁδόν rive labs, Xen, Anab. VIL, 3, 42, ayant ainsi parlé, il poussa par une roule qu'il prit dans la montagne.

ÉPXEZOAI, en général , aller, venir : Λεύσσετε γὰρ τόγε πάντες, μοι γέρας ἔρχεται ἄλλῃ, Il. 1, 120, car, vous le voyez tous , le prix qui m'appartient s'en va ailleurs.

IÉNAI, aller, dans un sens très-étendu, comme en français : Νῦν δ᾽ εἶμι Φθίηνδ᾽, ἐπειὴ πολὺ φέρτερόν ἐστιν, Il. I, 169, et main- tenant je pars pour Phthie, parce que cela est bien préférable. Τὶ est à remarquer que dans beaucoup de passages le présent de δὸ verbe a déjà dans Homère le sens du futur, sens qu'il a toujours eu depuis chez les Attiques , principalement à la première per sonne.

K{EIN, poétique, aller, venir : δ᾽ ἀέχουσ᾽ ἅμα τοῖσι γυνὴ κίεν, Il. 1, 848, et malgré elle cette femme allait avec eux.

KOMÏZEZ@AI, proprement, être porté; d'où, faire route, partir, en parlant d’un trajet par mer : ἔχ Κερασοῦντος δὲ κατὰ θάλατταν μὲν ἐχομίζοντο οἵπερ καὶ πρόσθεν, οἱ δ᾽ ἄλλοι χατὰ γῶν ἐπο-- ρεύοντο, Xen! Anab. V, 4,1, les Grecs partirent de Cérasonte, les uns par mer, comme ils étaient venus auparavant, les autres faisaient route par terre.

ΜΟΛΕΙ͂Ν, aoriste second poétique, qui se rattache à μέλω, et de la même famille que le latin molere , mola , indique un mou- vement précipité et rapide comme celui de la meule qui tourne, aller avec empressement vitesse : Οὐχὶ δεσπότῃ τόδ᾽ ὡς τάχος μολοῦσα λέξεις; δορή. OEd. R. 946, n'iras-tu pas dire au plus vite cela à ton maître ?

OAEYEIN, verbe de formation moderne, répond à notre vieux verbe cheminer, aller par voies et par chemins ; d'où, aller, marcher : πως ἐθίζωνται σχότους καὶ νυχτὸς εὐθαρσῶς χαὶ ἀδεῶς ὁδεύειν, Plut. Lycurg. 12, pour qu'ils s’'accoutumient à aller de nuit et dans l'obscurité hardiment et sans crainte.

ὁΔΟΙΠΟΡΕΙ͂Ν, faire route, voyager : ἁδοιπόρεις δὲ πρὸς τί τοὺς δὲ τοὺς τόπους; Suph. OEd. R. 1014, mais pourquoi voya- geais-tu dans ces lieux-là ?

ΟἴχΧΕΣΘΑΙ, s’en aller, abire : δὲ αὐτὸν ἐπισπᾶται, καὶ ἀμφό-

168 BAINEIN.

ripor ὥχοντο χατὰ τῶν πετρῶν φερόμενοι καὶ ἀπέθανον, Xen. Anab. IV,7,14, mais celui-ci l'attira à lui, et tous deux s’en allèrent tomber sur des rochers d'en bas et périrent. Ve Français fait un emploi à peu près analogue de s’en aller ou aller avec un parti- cipe ; ainsi La Fontaine a dit : Plus de vase versait, moins il s'al- lait vidant, (Philém. et Bauc.)

OÏXNEIN , espèce de fréquentatif poétique du précédent : 0ÿ- δέποτε Τρῶες πρὸ πυλάων Δαρδανιάων οἴχνεσχον, IL V, 790, Jamais les Troyens ne s'avançaient devant les portes Darda- niennes.

ΠΑΤΕΙ͂Ν, dérivé de βάω, comme le prouve la forme βατέω, qui, suivant Plutarque (11, 292, e), était en usage chez les Delphiens; proprement, fouler aux pieds, marcher sur : ἄλλ᾽ ἄλλοτε πατέων ὁδοῖς σχολιαῖς, Pind. Pyth. 2, 156, tantôt mar- chant sur d’autres traces par des voies obliques.

ΠΕΡΙΠΑΤΕΙ͂Ν, marcher, aller autour, se promener : Καὶ ἐχεῖσε πορευόμενος περιπατήσας ἀριστήσεις, περιπατήσας δειπνήσεις χαὶ ἀνα- παύσῃ, Xen. Mem. IT, 13, 5, et en allant là, tu te proméneras et tu dîneras , tu te promèneras et tu souperas, puis tu te repôseras.

NÉAEIN, verbe poétique et rare, aller : Hôre περ χλαγγὴ γεράνων πέλει οὐρανόθι πρό, Il. 1Π|, 3, ainsi s'élève jusqu’au ciel le cri perçant des grues.

NOPEYESOAI (πόρος )». proprement, passer : ἐπεὶ δ’ ἐδόχει ἤδη πορεύεσθαι αὐτῷ ἄνω, Xen. Anab. 1, 2, 1, lorsqu'il crut qu'il était temps de passer dans la haute Asie. D'où, en général, aller, faire route, voyager : ἐφ’ ἵππου χρυσοχαλίνον περιῆγεν, ὥς- περ χαὶ αὐτὸς εἰώθει πορεύεσθαι, Xen, Cyr.1,3,3, il l'emmenait sur un cheval ayant un mors doré, comme il avait coutume aussi d'aller lui-même.

ΠΩΛΈΕΣΘΑΙ, fréquentatif épique , aller souvent , fréquenter : Οὔτε ποτ᾽ εἰς ἀγορὴν πωλέσχετο, 1]. 1, 490, et il ne fréquentait Jamais l'assemblée.

STEfXEIN et ΣΤΙΧΑ͂Ν, poétiques, marcher en lignes ou en ordre, en parlant d’armées ou de combattants : Οὐδὲ oùs παῖδας ἔασχε στείχειν ἐς πόλεμον, Il, 11, 832, il ne voulut pas que ses fils allassent à la guerre. En parlant de la marche réglée des

ΒΑΛΛΕΙΝ, 169 astres: Οὐθ᾽ ὁπότ᾽ ἂν στείχησι πρὸς οὐρανὸν ἀστερόεντα, Od. ΧΙ, 17, ni lorsqu'il s’avance vers le ciel étoilé. La forme épique ZTIXAQ n’est nsitée qu’au pluriel imparfait ἐστιχόωντο : ἀμφὶ δὲ πᾶσι τεύχεα ποιχίλ᾽ ἔλαμπε, τὰ εἰμένοι ἐστιχόωντο, Il, IV, 439, et des armes diverses dont ils marchaïent revétus, l'éclat se répan- dait de toutes parts.

ΦΟΙΤΑ͂Ν, se dit d’une course répétée ou rapide, aller et là, errer : Φοίτων ἔνθα χαὶ ἔνθα κατὰ στρατόν, Il, 11, 779 , erraïent ξὰ et dans le camp. Dans un sens spécial , aller souvent , fré- quenter, en parlant des écoles : Οἱ μὲν δὴ παῖδες εἰς τὰ διδασχαλεῖα φοιτῶντες, Xen. Cyr. 1,3, 6, d'abord les enfants allant dans des écoles.

ΧΩΡΕΙ͂Ν, faire place , se retirer, dans Homère : ἀργεῖοι δὲ νεῶν μὲν ἐχώρησαν χαὶ ἀνάγχῃ, Il. XV, θὅδ, mais les Argiens se reti- rérent forcément des vaisseaux. Au figuré en parlant de la marche des choses : ἥχιστα πόλεμος ἐπὶ ῥητοῖς χωρεῖ, Thuec, X, 121, la guerre ne procède pas par des moyens prescrits.

414. Βάλλειν, Αχοντίζειν, Τοξεύειν, Σφενδονᾶν, Δικεῖν» ἱέναι, ἰάλλειν, Kpadaivew, Πάλλειν, ῥίπτειν, ῥιπτά-- ζειν.

Βάλλειν, Jeter, en général, en parlant de toute espèce de projectile ou d’arme de trait;

ἀκοντίζειν, lancer un javelot ;

TOSEŸEIN, tirer de l'arc, lancer des flèches ;

ΣΦΕΝΔΟΝΑ͂Ν, se servir de la fronde , lancer des pierres avec MR fronde. Tous ces mots se trouvent réunis dans ce passage de Xénophon : Καὶ μὲν ψιλοὶ εὐθὺς ἐκδραμόντες ἠκόντιζον, ἔδαλλον, ἐτόξευον, ἐσφενδόνων, Xen. Hellen. 11, 4, 33, et les troupes légères, accourant aussitôt, se mirent à lancer des javelots, des traits, des flèches, et des pierres avec la fronde.

AIKEÏN, verbe poétique dont on ne trouve que l’acriste second ; Jeter, lancer, dans Pindare et les tragiques : Διχὼν εἰς οἶδμα πόντου, Eur. Orest. 992, l'ayant jeté dans les flots écu- mants.

170 BAAAEIN.

fÉNAI, laisser aller, /dcher, décocher : ἧχε δ' ἐπ’ ἀργείοισι χαχὸν Bôos, Il. 1,382, puis il décocha sur les Argiens un trait fatal.

ÎAAAEIN, dérivé poétique et synonyme du précédent , déco. cher : H pa καὶ ἄλλον ὀϊστὸν ἀπὸ νευρῆφιν ἔαλλεν, {ἰ. VIIT, 300, il dit et décocha une autre flèche.

KPAAAÎNEIN, poétique, brandir : Κραδάων δολιχόσκιον ἔγχος, 11. VIT, 214, brandissant sa longue pique.

ΠΑΛΛΕΙΝ, secouer, agiter ; d’où , brandir : Αὐτὰρ δοῦρε δύω χεχορυθμένα χαλχῷ πάλλων, Il. III, 18, et érandissant deux javelots armés d’airain.

PINTEIN , Jeter en bas : μὲν ῥιπτοῦντες ἑαυτούς, οἱ δὲ ἀπαγ» χόμενοι, Xen. Cyr. 11Π1|,1.,.14., les uns se précipitant, les autres s'étranglant.

PINTAZEIN , fréquentatif du précédent, Jeter fa et là, ren verser, bousculer : δ᾽ ἐπεγρόμενος χαλέπαινεν ῥιπτάζων κατὰ δῶμα θεούς, Il. XIV, 257, mais celui-ci, réveillé, se prit de colère, renversant les dieux dans son palais.

445. Βάλλειν, Οὐτᾶν, Τιτρώσχειν, Τραυματίζειν, Blérretv, Νύσσειν.

BÂAAEIN, atteindre ou blesser d’une arme de trait ou d’un projectile ;

OYTAN, blesser de près, atteindre d’un eoup de main. Ho- mère établit le seus de tous deux dans ce seul vers : ἔν νηυσὶν χέαται βεδλημένοι, οὐτάμενοί re, Il. XVI, 26, ils sont couchés sur des vaisseaux, les uns atteints de traits ou de flèches, les autres blessés dans lu mélée. 4

ΤΙΤΡΩΣΚΕΙΝ (τείρω), proprement , trouer, percer ; d'où , géné- ralement, blesser : Μήπως ἵππους τε τρώσῃς, Il. XXIII, 341, de peur que tu ne biesses les chevaux. Et, par extension , faire du mal, endommager : Μήπως οἰνωθέντες, ἔριν στήσαντες ἐν ὑμῖν, ἀλλήλους τρώσητε, Od. XVI, 293, de peur qu’étant ivres, une dispute ne s'élève entre vous, et que vous ne vous blessiez mu- tuellement.

TPAYMATIZEIN , faire une blessure : ἐνταῦθα ἀποθνέσχουσι

ΒΑΡΟΣ. 174

Τῦλις.... χαὶ οἱ πάντες ὡς ὀχτωχαίδεχα τῶν στρατιωτῶν, οἱ μὲν χατα-- λευσθέντες, οἱ δὲ χαὶ τραυματισθέντες, Xen. Hellen. IV, 3, 26, meurent Gylis et environ dix-huit soldats , les uns. accablés de pierres, les autres couverts de blessures.

BAÂNITEIN, proprement , faire du mal,» quelquefois, dans les narrations historiques , le sens implicite de blesser, juoiqu’on ne doive jamais le traduire par ce mot : Kai λέθους εἰς τὸν ποταμὸν ἐῤῥίπτουν, ἐξιχνοῦντο δὲ οὔ, οὐδ᾽ ἔδλαπτον οὐδέν, Xen. Anab. 1\, 8, 3, οἱ ils jetérent des pierres dans le fleuve, mais ils n'attei- gnaient rien et ne faisaient aucun mal.

NYBSEIN, piquer, percer : Τὸν μὲν ἄρ᾽ ἰδομενεὺς δουριχλυτὸς ἔγχεῖ paxp® vo", Il. V, 46, Idoménée le perça de sa longue pique.

110. Βάρος, Βαρύτης, ἄχθος, Topos , ὄγκος, Σάγμα, Σταθμός, Φόρτος, Φορτίον, Φόρημα.

BÂPOE, εος (τό), pesanteur : Καὶ διὰ τὴν ἡλικίαν καὶ διὰ τὸ βάρος τῆς στολῆς, Xen. Cyr. ΠῚ, 3, 22, et à cause de votre ἄσε εἰ à cause de la pesanteur de l'armure, Au figuré, poids, faix : Καμφθεὶς ὑπὸ βάρους, Plat. Legg, XII, 945, b, courbé sous le Jaix.

ΒΑΡΥΤΗΣ, ητος (ἡ), état ou qualité de ce qui est à charge, caractère dureté insupportable; au figuré dans Plutarque : Αὐτὸν δὲ παρέχων τοῖς ἐντυγχάνουσι τοιοῦτον, ὥστε καὶ τὰς ἐχείγων πλεονεξίας χαὶ βαρύτητας εὐχόλως ὑπομένειν, Plut. Pomp. 39, se montrant à ceux qui venaient le trouver tel qu'il supportait aisément leur avarice et leur insupportable dureté

ÂXOOE, ç0ç (ré), fardeau, avec l'idée accessoire de l’excès , de la peine, poids insupportable, au propre, et plus ordinaire- ment au figuré : ἀλλ᾽ αὕτως ἄχθος ἀρούρης, Od, XX, 379, mais vrai fardeau de la terre,

TOMOZ, ον (δ), ce qui emplit, spécialement, charge d’un vaisseau , cargaison : Τὰ μέγιστα αὐτῶν καὶ πενταχισχιλίων ταλάν- τῶν γόμον ἔχει, Herodot, 1, 194, Les plus grands portent jus- qu'à une charge de cing mille talents.

OTKOZ, ou (0), du vieux verbe ἔγχω, porter, proprement , ce

472 ΒΑΣΙΛΕΥ͂Σ.

qu'on porte , en le considérant sous le rapport du volume , de la masse, moles : Τούτων γὰρ μὲν ὄγχος μιχρότατος, Xen. Cyr. VI, 2, 11, car le volume de ces objets est minime.

EÂTMA , ατος (τό), δά! d'une bête de somme : Τὰ σάγματα τῶν ὑποζνγίων συμφορήσαντες ἐς ὕψος ἐξῆραν, Plut. Pomp. 41, ayant ramassé les bäts des bêtes de somme, ils les éleverent en tas,

ΣΤΑΘΜΌΣ, οὔ (δ), ce que pèse un objet, poids : ἧττον τῷ βάρει πιέζουσιν οἱ ἁρμόττοντες τῶν ἀναρμόστων » τὸν αὐτὸν σταθμὸν ἔχοντες, Xen. Mem. TT, 10, 13, Les [cuirasses] qui vont bien fatiguent moins par leur pesanteur que celles qui vont mal, quoique ayant le même poids.

ΦΟΡΤΟΣ, ov (δ), de φέρω, port d’un vaisseau, chargement, cargaison : ἵνα oi σὺν φόρτον ἄγοιμι, Od. XIV, 296, afin que Je conduisisse avec lui la cargaison.

ΦΟΡΤΙΟΝ, ον (ré), n’a de diminutif que la forme, fardeau, charge, au propre et au figuré, onus : Éusivoy μεῖζον φορτίον 240" αὑτὸν ἀράμενον, Dem, in Epistol. 156, lui qui a voulu porter un fardeau trop lourd pour lui.

&OPHMA, aroç (ré), ce que l'on porte, objet porté : ὀλίγου δεῖν οὐ φορήματι ἀλλὰ προσθήματι ἐοίχασιν, Xen. Memor, III ,10, 13 , on croirait presque que c'est, non pas un objet porté, mais une chose ajoutée au corps.

417. Βασιλεύς, Âyée, Αἰσυμνήτης, Αἰσυητήρ , ἄναξ, ἀρχηγέτης » ἀρχαγέτας, ἄρχος, ἄρχων, Αὐτοχράτωρ, ἡγεμών, Κοίρανος, Μόναρχος, Dom, Τύραννος.

ΒΑΣΙΛΔΕΥ͂Σ, ἐως (ὁ), de βαίνειν et λάος, suivant les grammai- riens, appui du peuple, ou peut-être, qui fait marcher le peuple ; roi, parvenu au trône par droit de succession, suivant la défi- nition de Platon : Βασιλεὺς ἄρχων χατὰ νόμους ἀνυπεύθυνος, Defin. 415, b, le roi est celui qui gouverne selon les lois, sans avoir à rendre aucun compte.

ἀγόσ, οὔ (δ), quelquefois chef politique dans les poëtes an- ciens : ἐγὼ δὲ πρός σε πότερον ὡς ἔτην λέγω, τηρὸν ἱροῦ ῥάδδον, à πόλεως ἀγόν: Æschyl. Suppl. 247, mais en te parlant , est-ce à

ΒΑΣΙΛΕΥ͂Σ. 173 un simple particulier, ou au gardien sacré d'un temple, un chef de l'État que je parle ?

AÏZYMNÉTHE, ov (6), nom donné, dans les anciens États grecs, à une espèce de chef'ou président électif, prince : Καθά-- περ οἵἶτ᾽ ἀρχαῖοι τὰς φυλαχὰς ἐδίδοσαν, ὅτε χαθιστεῖέν τινὰ τῆς πό- λεως ὃν ἐκάλουν αἰσυμνήτην à τύραννον, Aristot. Polit. 111, 15, 16, c’est ainsi que les anciens donnèrent des gardes lorsqu'ils con- stituaient à une ville un chef, qu'ils appelaient prince ou tyran. La forme poétique AÏSYHTEP, ἦρος (ὃ), est déjà dans Ho- mère : Κούρῳ αἰσνητῆρι ἐοιχώς, 1. XXIV, 347, semblable à un Jeune prince.

ÂNAZ, αχτὸος (6), principalement en poésie, en général, prince, roi, souverain : Κλισίην ἣν Μυρμιδόνες ποίησαν ἄναχτι, Il. XXIV, 449, la tente que les Myrmidons dressérent à leur prince. Quelquefois c’est un titre honorifique adressé surtout aux dieux : Ζεῦ ἄνα, Il. TIT, 351 , 6 souverain Jupiter. C’est le titre que le chœur donne à ΟΕ αἶρε et à Créon dans Sophocle : Παύ- σασῦ᾽ ἄναχτες, OEd. R. 620, assez, princes.

ÂPXHTÉTHZ et ἀρχαγέτασ, οὐ (6), proprement, chef de famille ou premier chef, archagète , titre que les Lacédémoniens donnaient à Hercule et à leurs rois qui en descendaient : ἄρχα- γέται δὲ οἱ βασιλεῖς λέγονται, Plut. Lycurg. 6, et les rois sont appelés archagètes.

ÂPXOS, (6), poétique, commandant, en général, chef : Et δέ τις ἀρχὸς ἀνὴρ βονληφόρος ἔστω, Il. I, 144, et qu'un homme de bon conseil en soit le chef.

ἄρχων, ovroç (ὃ), ARCHONTE, magistrat suprême et électif à Athènes; d’abord seul et perpétuel. Par la suite (l’an 683 av. J. C.) les archontes furent annuels et portés au nombre de neuf: le premier était surnommé éponyme (ἐπώνυμος), parce qu’il don- nait son nom à l’année; le second, βασιλεύς, roi; le troisième, polémarque ; enfin les six derniers s’appelaient θεσμοθέται, légis- lateurs : ἄρχων est le premier archonte, ou éponyme; βασιλεύς est quelquefois spécialement l’archonte roi; leurs attributions sont fixées dans ce passage de Démosthène : ἀλλὰ ποῦ χρὴ λαθεῖν δέκην;.... παρὰ τῷ ἄρχοντι ; οὐχοῦν ἐπικλήρων καὶ ὀρψανῶν χαὶ τῶν

174 BAZIAEYS.

τοχέων τῷ ἄρχοντι προστέταχται ἐπιμελεῖσθαι ; ἀλλὰ νὴ Δία παρὰ τῷ βασιλεῖ" ἀλλ᾽ οὐχ ἐσμὲν γυμνασίαρχοι, οὐδὲ ἀσεδείας οὐδένα γραφό-- μεσθα ἀλλ᾽ πολέμαρχος εἰσάξει, Dem. in Lacrit. 940, 10, mais demander justice? à l'archonte? n'est-ce pas à l'archonte qu'il est prescrit de s'occuper des héritiers, des orphe- lins et des parents ? Eh bien, par Jupiter, à l'archonte roi; mais nous ne sommes pas gymnasiarques, el nous n'ACCUSONS personne d'impiété. Alors ce sera le polémarque qui actionnera.

AYTOKPATOP, opoç (ὃ, 2), maître de lui-même, maitre ab- solu, indépendant; plénipotentiaire, en parlant d’ambassa- deurs : Hpéôn πρεσθευτὴς εἰς Λακεδαίμονα αὐτοχράτωρ δέχατος αὐτός, Xen. Hellen. 11,2, 17, il fut choisi pour aller, lui dixième, à Lacedémone comme envoyé plénipotentiaire. Daus Plutarque, Lucien et les historiens de l'histoire romaine, empercur : Αὐτος χράτωρ τε ὑπὸ πάντων ἐχεῖνος ἀναγορεύεται, Herodian. V1,9,9, et celui-là est par tous proclamé empereur.

ÉTEMON , ὄνος (ὁ), de ἡγοῦμαι, qui conduit, chef à la guerre, officier : Αὐτὰρ ἐπεὶ χόσμηθεν ἅμ᾽ ἡγεμόνεσσιν ἕχαστοι, Il. AI, 4, après qu'ils eurent été rangés en bataille, soldats et officiers.

KOÏPANOE, ον (6), chef revèlu pour un temps de toute l’au- torité d’un roi, comme était Achille avant sa colère : Οἵτινες #ys- μόνες Δαναῶν καὶ χοίρανοι ἦσαν, 1]. 11, 487, quels étaient les com- mandants et les chefs des fils de Danaüs.

MONAPXOE, ov (ὁ), MONARQUE : ὑπὸ Θήρωνος ἀχραγαντίνων μουνάρχου ἐξελαθεὶς ἐξ ἱμέρης, Herodot. VIL, 165, chassé d'Hi- mère par Théron, monarque d’Agrigente.

ΠΟΙΜΗ͂Ν, évos (6), proprement, pâtre, pasteur, est souvent pris dans l’Iliade au figuré, comme épithète des princes et d’Aga- memnon , à qui obéisseut même les autres rois : Οἱ δ᾽ éravéaty- σαν, πείθοντό τε ποιμένι λαῶν σχηπτοῦχοι βασιλῆες, [l. 11, 85 , et les rois qui portent ἰδ sceptre se levérent εἰ obéirent au pasteur des peuples.

TYPANNOE, ou (ὃ), qui est parvenu à la couronne sans aucun droit héréditaire, usurpateur. Ce mot, inconnu d'Homère, vint suivant quelques grammairiens, des Tyrrhéniens (Tüpgnva), qui faisaient le métier de pirates; mais il vaut mieux y voir,

ΒΑΣΙΣ. 175

avec d’autres, l'analogue de χοίρανος. Souvent dans les poëtes et les histariens pour βασιλεύς. C'est le titre que Xénophon donne à Hiéron y quoique ce prince ait régulièrement succédé à son frère Gélon : Σιμωνίδης à ποιητὴς ἀφίχετό ποτε πρὸς ἱέρωνα τὸν τύραννον, Xen. Hier. 1, 1, le poëte Simonide vint un Jour trouver le roi Hiéron. Très-souvent il a le sens du français rrran:; par exemple, dans ce passage remarquable : Οἱ γὰρ πολῖται φυλάττουσιν ὅπλοις τοὺς βασιλεῖς, τοὺς δὲ τυράννους ξενιχόν, Aristot. Polit. 11, 14, 7, car ce sont les citoyens mêmes qui gardent les rois, mais les tyrans, c’est une garde étrangère.

118. Βάσις, Βαθμίς, Βάθρον, Βωμός, Θεμέλιος, Θεμέλιον, Θέμεθλον.

Βάσισ, ax (à), BASE, point d'appui : ὅτι πυθμένα οὐχ ἔχει οὐδὲ βάσιν τὸ ὑγρὸν τοῦτο, /’lat, Phæd. 112, b, parce que ce liquide n'a point de fond ni de base.

BAOMIZ, idoç (ἡ); piédestal d’une statue, dans Pindare : ἀγάλματ᾽ ἐπ᾿ αὐτᾶς βαθμίδος ἱσταότ᾽, Nem.V, 3, des statues éle- vées sur le piedestal même.

BÂOPON , cv (ré), point d'appui, au figuré, base : Kai πάλιν εἶδεν αὐτὸν μετὰ σωφροσύνης ἐν ἁγνῷ βάθρῳ βεθῶσαν, Plat. Phædr. 254,b,et, d'un autre côté, ({ la voit appuyée sur une base pure avec la tempérance.

ΒΩΜΌΣ, (ὁ) (βάω), piédestal dans Homère : Χρύσειοι δ᾽ ἄρα χοῦροι ἐυδμήτων ἐπὶ βωμῶν ἔστασαν, Od. VII, 100, des statues d'or sous la figure de jeunes garçons étaient élevées sur de riches Piédestaux.

@EMÉAIOZ, ον (ὃ), et @EMÉAION, ον (τό), fondement : Οἱ θεμέλιοι παντοίων λίθων ὑπόχεινται, Thuc, 1, 93, les fondements sont composés de toutes sortes de pierres. Le neutre θεμέλιον est dans Xénophon; mais ces deux mots ne se trouvent qu’au plu- riel dans les bons auteurs; on ne rencontre le singulier que dans les grammairiens οἱ les Pères.

@ÉMEOAON, ov (τό), synonyme poétique du précédent : Τὸν τόθ᾽ ὑπ᾽ ὀφρύος οὗτα κατ᾽ ὀφθαλμοῖο θέμεθλα, LE, XIV, 493, le blessa sous le sourcil à la racine de l'œil.

170 ΒΕΒΑΙΟΣ.

119. Βέδαιος, Ασφαλής, Εὐσταθής, Στάδιος, Σταθερός, Στάσιμος, Στερεός. ᾿

ΒέΒΑΙΟΣ, aix, ον (βάω, βαίνω), proprement, sur quoi l'on peut marcher, ferme, solide : Kpdaraog γὰρ ἐπεπήγει βέδαιος ἐν αὐτῇ, ὥστ᾽ ἐπελθεῖν, Thuc. Π1͵ 23, car la glace qui s'y était formée n’était pas assez ferme pour qu'on püt y marcher. D'où, au figuré, sur qui l'on peut faire fond, certain, constant : Be- Gaix τῶν ἐν πολέμῳ σύμμαχος ἔργων, Xen. Memor. 11, 1, 39, .alliée constante à la guerre.

ΑΣΦΑΛΗ͂Σ (6, ἡ)» de & et σφάλλω, proprement , l'on ne peut glisser ou tomber ; par extension, l'on est en süreté; d’où, sir : Συντομωτάτη τε χαὶ ἀσφαλεστάτη ὁδός, Men. Mem. IT, 6, 39, la route la plus courte et en même temps la plus sitre. Au figuré, en parlant des personnes, prudent, circonspect : ἀσφαλὴς γάρ ἐατ' ἀμείνων, à θρασὺς στρατηλάτης, Eur. Phœn. 607, car un général prudent est bien préférable à un trop hardi.

ΕΥ̓ΣΤΑΘΗ͂Σ (6,%), de εὖ et ἵστημι, bien établi, bien constitué, solide : ἐκτὸς ἐυσταθέος θαλάμον τὸν ῥ᾽ αὐτὸς ἐποίει, Θά. XXITI, 178 , en dehors du lit solide que lui-même a construit. Au figuré, Jerme : ἐν οἷς ὀξὺς ἅμα καὶ παρ᾽ ἡλικίαν εὐσταθὴς φαινόμενος, Plut, Pomp. 4, dans lesquels ayant montré une grande activité et en même temps une fermeté au-dessus de son âge.

ΣΤΆΔΙΟΣ, ia (ἵστημι), mot poétique : qui reste en place, sta- tionnaire : Zradin ὑσμίνη, Il. ἈΠ, 314, combat de pied ferme, combat de près, mêlée, σταδία μάχη dans Thucydide , qui affecte les formes poétiques ; 35 qui se tient droit, qui ne peut plier, roide : Kai τότ᾽ ἄρ᾽ Αἰήτης περὶ μὲν στήθεσσιν ἔεστο θώρηχα στάδιον, Ap. Rhod. WI, 12925, alors “Ἔῤιο se couvrit la poitrine d'une cui- rasse toute d'une pièce.

ΣΤΑΘΕΡΟΌΣ, à (ἵστημι), stable, stationnaire, stagnant ; d’où, par extension , non agité, calme, tranquille, au propre et au figuré : ὥσπερ ἐξ ἀέρος εὐδίου χαὶ σταθεροῦ πολὺς ἄνεμος χαταῤῥαγείς, D. Hal. de Dem. 7, comme un grand vent qui s'élève impétucux lorsque l'air est serein et tranquille. Au figuré : H δ᾽ ἀρετὴ στα-

ΒΕΛΟΣ. 177

θερόν τι χαὶ ἄτροπον, Anthol. Paul. Sil. 71, maïs la vertu est calme et immuable.

ΣΤΑΣΙΜΟΣ (6, ἢ) (ἴστημι), proprement , arrété, stationnaire, stagnant, fixe ; d'où , par extension, posé, tranquille : ἐν ὕδατι στασίμῳ, Xen. OEcon. 20, 11, dans une eau stagnante. 1] a aussi la signification active, qui arrête : Στάσιμος αἵματος, Hipp. 638, propre à arrêter le sang.

᾿ΣΤΕΡΕΟΣ, ά, ὁν (ἵστημι), proprement, ferme , dur, au propre etau figuré : To δ᾽ ἰθὺς βήτην, βοέης εἴλυμένω ὥμους αὔῃσι στερεῇσι, Il. XVIL, 493, tous deux ils marchaïent les épaules couvertes de peaux de bœuf sèches et dures.

420. Βέλος, Bon, Bodo.

BÉAOZ, εος (τό) (βάλλω), le trait qui se lance, l'action de le lancer, arme de trait, l'atteinte el la blessure qu’elle occasionne. Homère l’emploie pour exprimer les douleurs aiguës de l’enfan- tement : ὡς δ᾽ ὅταν ὠδίνουσαν ἔχῃ βέλος ὀξὺ γυναῖχα, IL, XI, 269, ainsi lorsqu'une femme en mal d'enfant est atteinte du trait aigu de Lucine.

ΒΟΛΗ͂, ἧς (ñ), action de jeter, de lancer, jet, portée d’un trait ou autre projectile : Méype λίθου χαὶ ἀχοντίον βολῆς ἐχώρησαν, Thuc. V, 65, ils avancérent jusqu'à la portée des pierres et des traits.

ΒόΛΟΣ, ov (δὴ, jet, se dit principalement du jet d'un filet, des dés, et de la chute des dents dans Aristote : Οὗτοι γὰρ λέγον- ται εἶναι ὡραῖοι βόλοι, Aristot, H. An. VIIT, 19, ce sont, dit-on, les heures les plus favorables pour le jet des filets.

124. Βέλος, Bédeuvoy, Δόναξ, ἰός, Κῆλον, Οϊστός, Τόξευμα.

BÉAOE, εος (τό), est le mot générique pour toute arme de trait, trait, projectile : Καὶ τὰ βέλη ὁμόσε ἐφέρετο, λόγχαι, τοξεύ- ματα, σφενδόναι, πλεΐστοι δ᾽ ἐχ τῶν χειρῶν λίθοι, Xen. Anab. V,9, 14, tous les traits portaient au même but, lances, flèches, vicrres lancées avec la fronde , et en plus grande quantité avec la main.

12

478 ΒΗ͂ΜΑ.

ΒΕΛΕΜΝΟΝ, ον (τό), Synonyme poétique de βέλος, seulement au pluriel : Οὐδ᾽ ἕα ἑέμεναι ἐπὶ ἕχτορι πιχρὰ βέλεμνα, Il. XXII, 206, et il ne leur permettait pas de lancer leurs traits amers sur Hector.

AÔNAE, χος (%), roseau dont on faisait le bois ou hampe des flèches ; et, par extension, fêche : Kai μιν βάλε μηρὸν ὀϊστῷ δεξιόν" ἐχλάσθη δὲ δόναξ, IL. ΧΙ, 583 , et il l'atteignit d’une flèche à la cuisse droite, et Le bois rompit, ᾿

ἰόσ, οὔ (6), poétique, ce qu’on lance avec l’arc, fléche : Oùx ἂν τοι χραίσμῃσι βιὸς καὶ ταρφέες loi, Il. ΧΙ, 387, ni ton arc, ni tes nombreuses flèches ne te seront d'aucun secours.

ΚΗ͂ΛΟΝ, ον (ré), proprement, bois fendu dont on faisait les traits ou flèches; d'où, poétiquement, trait, flèche : ἐννῆμαρ μὲν ἀνὰ στρατὸν ᾧχετο κῆλα θεοῖο, Il. 1, 53, pendant neuf jours Les flèches du dieu volèrent sur l'armée.

OIZTOE, οὔ (ὁ), mot poétique et rare dans les historiens, fièche : Δίγξε Prés, vevpù δὲ μέγ᾽ ἴαχεν, ἄλτο δ᾽ ὀϊστὸς ὀξυθέλης, 7]. IV, 195, l'arc siffla, puis la corde résonna , puis s’élança la flèche à la pointe acérée.

TOEEYMA , ατος (τό), portée de l'arc : ἐπειδὴ εἰς τόξευμά γε ἀφίχοιντο, Xen. Cyr. 1, 4, 23, lorsqu'ils seraient arrivés à la portée de l'arc. 2 Flèche : Kai ἀπέχτεινάν τινας xai λίθοις χαὶ το-- ξεύμασι χατέτρωσαν, Xen. Anab. IV, 1,7, et ils en tuërent et en blessèrent plusieurs à coups de pierres et de flèches.

122. Βῆμα, ἴχνος, ἴχνιον, Στίβος.

ΒΗ͂ΜΑ, ατος (τό), pas : Καὶ τὸ μὲν πρῶτον ὀλίγα βήματα προίον- τες», μετεθάλλοντο ἐπὶ ἀσπίδα, Xen. Cyr. VII, 5, 8, εἰ d'abord ayant fait quelques pas en avant, ils firent conversion à gauche.

IXNOE, 605 (τό), trace des pieds ou des pas, piste : ἐπεὶ δ᾽ ἀφίχετο εἰς χιόνα πολλὴν, ἐσκέψατο εἰ εἴη ἔχνη ἀνθρώπων, Xen. Anab. VI], 3, 42, lorsqu'il fut arrivé à un endroît il avait beaucoup de neige , il examina s'il y avait des traces d'hommes.

IXNION, ov (τό), diminutif, pour la forme seulement, du précédent , et plus poétique : δ᾽ ἔπειτα per” ἔχνια βαῖνε θεοῖο; Od, 1, 406, et il marchaït ensuite sur les traces du dieu,

ΒΙΟΣ. 419

ΣΤΙΒΟΣ, ou (6), empreinte des pieds ou des pas : Εἰχάζετο δ᾽ εἶναι στίδος ὡς δισχιλίων ἵππων, Xen, An. 1,6, 1, et l'on con- Jecturait que l'empreinte des pas était celle d'environ deux mille chevaux.

1423. Blos, Αἰών, Βιοτεία, Born, Burns, Bloros, Δίαιτα, τς Zu, Μένος, Ψυχή.

ΒίοΣ, ov (6), analogue à βία, proprement, force vitale ou mouvement ; d’où, vie, dans toute l'étendue et les différents sens, propre et figuré, du mot français, principalement en parlant de l’homme et relativement à la durée , et ce qu’Aristote définit : Λογικὴ ζωή, la vie raisonnable; de , commerce de la vie, genre de vie, train de vie. Si l’on en croit les grammairiens βίος ne doit se dire que de l’homme, ainsi Xénophon se serait exprimé d’une manière impropre en l’appliquant aux animaux : Οὐκ ἀνδρῶν ἀγαθῶν ἀλλὰ θηρίων τῶν ἀσθενεστάτων βίον μιμούμενον, Xen. Ages. 9, 5, imitant la vie, non des hommes courageux, mais des bêtes les plus faibles.

αἰών, ὥνος (ὁ ou ἡ) {de ἀεί), proprement, l'éternité, le temps, œvum ; dans un sens plus restreint, durée de la vie, existence : Μινυνθάδιος δέ οἱ αἰὼν ἔπλεθ᾽, Il. IV, 478, pour lui l'existence fut d'une courte durée.

BIOTEÏA , ας (ἢ), genre de wie : Édüusr διὰ ταῦτα καὶ ἐνδοξοτάτη εἶναι πρὸς τῶν πόλεων αὕτη βιοτεία, Xen. OEcon. 6, 10, c’est aussi pour cela que dans les États cette profession est la plus honorée de toutes.

BIOTH, ἧς (#), synonyme poétique de βίος, employé aussi par Xénophon : ἣν ἄλλοι μακαριωτάτην ἐνόμιζον εἶναι βιοτήν, Xen. Cyr. NW, 3, 27, que les autres regardaient comme une exi- stence très-heureuse.

BIÔTHE, ητος (Ὁ), dans les hymnes homériques : Πρηὺ xara- στῇλθων σέλας ὑψόθεν ἐς βιότητα ἡμετέρην, Hym, VIT, 10, toi qui Jettes d'en haut un doux éclat sur notre vie.

BIOTOZ, ον (ὁ), poétique, quelquefois pour βίος, vie, exi- stence : Αἴ ns θάνῃς χαὶ μοῖραν ἀναπλήσῃς βιότοιο, 10. IV, 170, s'il J'aut que tu meures et que tu aies rempli la part d'existence qui

180 ΒΙΟΥ͂Ν.

t'est réservée. Plus souvent ce qui sert à l'entretien de la vie, subsistance, moyen d'existence , bien, fortune , victus : ἐπεὶ ἀλλό- τριον βίοτον νήποινον ἔδουσιν, Od. 1, 160 , car ils mangent impu- nément le bien d'autrui,

AfAITA , ὃς (%), genre ou régime de vie, principalement sous le rapport de la nourriture : ἢὶ τὴν δίαιτάν pou φαυλίζεις ὡς ἧττον μὲν ὑγιεινὰ ἐσθίοντος ἐμοῦ à σοῦ ; Xen. Mem. 1,6, 5, ou méprises- tu mon régime de vie, comme si je mangeais des choses moins saines que toi? Le français DIÈTE, qui en vient, n’a rapport qu’au régime hygiénique.

ΖΩΗ͂, ὃς (#), moyens de vivre, subsistance ; existence, dans l'Odyssée : γάρ οἱ ζωή γ᾽ ἦν ἄσπετος, Od. XIV, 96, car il avait une riche existence. Plus tard, la vie animale, la vie physique de l’homme et de la brute , et par opposition à θάνατος, surtout dans les poëtes.

ΜΈΝΟΣ, εος (τό), force vitale, dans Homère : ἀπὸ γὰρ μένος εἵλετο χαλχός, Il. IT, 294 , car le fer leur avait enlevé la force vitale.

ΨΥΧΗ͂, ὃς (%), souffle ; d’où, principe vital, vie, dans Ho- mère et les poëles : ὡς εἰδῇς οἵαν ἀΐω φάμαν περὶ σᾶς ψυχᾶς, Eur. Hec. 172, apprends quel bruit j'entends menaçant ta vie.

424. Βιοῦν, Ζῆν, Βιοτεύειν, Βλέπειν, Διαιτᾶσθαι, Aidyeuv, Πνεῖν.

ΒΙΟΥ͂Ν, vivre, par rapport à la durée de la vie; suivant les grammairiens , ne se dit que de l’homme : ἀνάγκη ἐγένετο αὐτῷ μιτὰ τὴν χρίσιν τριάχοντα ἡμέρας βιῶναι, Xen. Mem. IV, 8, 2, il fut forcé de vivre trente jours après son jugement.

ΖΗ͂Ν, proprement, respirer; d'où, vivre, exister, se dit de l’homme, des bêtes ct même des plantes , et principalement par opposition à θνήσχειν : ζῇ, ἀλλ᾽ ἐν τῇ μάχῃ ἀπέθανεν, Xen. Cyr. NII, 3, 2, il n'existe plus, mais il est mort dans le combat.

BIOTEŸ EIN , vivre, par rapport à la subsistance , avoir ou se procurer de quoi vivre, ce qui est nécessaire à la vie, gagner sa vie, subsister : Καὶ ὅσον ἤλπιζον αὐτόθεν πολεμοῦντα (στρατόν)

ΒΟΗΘΕΙ͂Ν. 1481

βιοτεύσειν, Thuc. 1, 11, et selon qu'ils espéraient que (l'armée) pourrait s'y procurer des vivres en faisant la guerre. Le même historien l’emploie aussi pour βιοῦν : Kai οὐχέτι ἠδύνατο ἐν τῷ χαθεστῶτι τρόπῳ βιοτεύειν, Thuc.Ï, 130, et il lui fut désormais impossible de vivre suivant les anciens usages.

ΒΛΈΠΕΙΝ, avec ellipse de φάος, dans les tragiques, voir ἐδ Jour, périphrase poétique, pour vivre, exister : Kai πῶς ἂν αὑτὸς χατθάνοι τε χαὶ βλέποι; Eur, Alc. 143, ct comment la méme per- sonne peut-elle étre morte et à La fois voir le jour ?

ΔΙΑΙΤΑ͂ΣΘΑΙ, suivre un regime de nie : ὥστε χαὶ τὸ εὐωχεῖσθαι τοῖς χοσμίως διαιτωμένοις ἀνετίθει, Xen. Mem. 111, 14,7, de sorte qu'il appliquait aussi le mot faire bonne chère à ceux qui suivent un régime de vie convenable.

ATÂTEIN est relatif à l'emploi du temps, à l'ensemble de la vie sous le rapport moral , passer le temps ou la vie : Πότερον χαὶ τῶν ἄλλων ἐλευθέρων τοὺς οὕτω ζῶντας ἄμεινον διάγοντας ὁρᾶς; Xen. Mem, 11, 7, 7, vois-tu que parmi les autres personnes libres celles qui vivent ainsi ayent une existence meilleure ?

ΠΝΕΙ͂Ν, respirer, dans les poëtes, comme en français, pour vivre : μὲν γάρ τί no ἐστιν ὀϊζυρώτερον ἀνδρὸς πάντων ὅσσα τε γαίαν ἔπι πνείει τε χαὶ ἕρπει, Π|. XVII, 447, car rien peut-être n'est plus malheureux que l'homme, parmi tous les animaux qui respirent et rampent sur la terre.

425. Bondeiv, ἀλέξειν, ἀμύνειν, Âpéyew, Βοηδρομεῖν, Ἐπικουρεῖν, Ἐπιμαχεῖν, Συμμαχεῖν, Συμπολεμεῖν, περ- μαχεῖν.

ΒΟΗΘΕΙ͂Ν, de βοὴ εἰ θέω, proprement, accourir au cri d'alarme, secourtr ceux avec qui l’on est sans cesse, dans quelque entre- prise ou quelque circonstance que ce soit : δὲ Κόνων ἐπεὶ ἐπο-- λιορχεῖτο...» χαὶ οἱ ἀθηναῖοι οὐκ ἐβοήθουν διὰ τὸ μὴ πυνθάνεσθαι ταῦτα, Xen. Hell, 1, 6, 19, et comme Conon était assiègé…, et que les Athéniens ne Le secouraient pas, parce qu'ils ne sa- vaient point cela.

À AÉSEIN, ἀ᾽ ἀλκή, employer la force pour défendre à le guerre

182 ΒΟΗΘΕΙ͂Ν.

ou éloigner le danger : Ai δὲ βάτην ἄνδρασιν ἀργείοισιν ἀλεξέμεναι μεμανῖαι, IL V,779 , et elles vinrent, désirant secourir les Ar- giens.

ÂMYNEIN, de et μύνη, suivant les grammairiens , aller au secours de quelqu'un sans donner de prétexte pour excuser son retard. Cette explication paraît un peu forcée ; il semble plus naturel de prendre ici l’x comme augmentatif, et alors l'idée première du verbe serait couvrir, protéger : ἱχετεύουσαι πάντας ὅτῳ ἐντυγχάνοιεν, μὴ φεύγειν καταλιπόντας αὐτάς, ἀλλ᾽ ἀμῦναι χαὶ τέχνοις χαὶ ἑαυταῖς χαὶ σφίσιν αὐτοῖς, Xen, Cyr. 111,3, 88, sup- pliant tous ceux qu’elles rencontraient, de ne pas fuir en les abandonnant, mais de défendre leurs enfants, et elles, et eux- mêmes.

ÂPHTEIN (ἄρης), verbe poétique , aider à la guerre : Καί τέ μέ φησι μάχῃ Τρώεσσιν ἀρήγειν, I. 1, 521, et clle prétend que je viens en aide aux Troyens dans le combat.

BOHAPOMEÏN, synonyme poétique de βοηθεῖν, et peut-être plus ancien , se trouve dans l’Oreste d’Euripide et dans le Rhé- sus, faussement attribué au même poëte : Φίλων νοσούντων ὕστερον βοηδρομεῖς, Eur. Rhes. 412, quand les alliés sont en péril, tu viens tard à leur secours. Ce verbe a été aussi employé par les historiens modernes,

ἐπικουρεῖν, venir au secours , se dit des alliés étrangers qui portent du secours à un peuple en guerre : ἀλλά & Μοῖρα ἦγ᾽ ἐπι- χουρήσοντα μετὰ Πρίαμόν τε χαὶ υἷας, Il. V, 613 , mais la Parque le conduisit au secours de Priam et de ses fils. Dans un sens plus général au propre et au figuré : ἐγὼ δ᾽ ἐπέρχομαι ὑμῖν ἐπι- χουρήσων, Xen. Cyr. VII, 1,21 , et Je viens pour vous secourir.

ÉNIMAXEÏN, porter du secours au dehors à un autre peuple, en parlant de deux peuples qui ont fait une alliance offensive et défensive : Πρὸς ἀργείους ξυμμαχίαν ποιεῖσθαι, ὥστε τῇ ἀλλήλων ἐπιμαχεῖν, Thuc. V, 27, faire avec les Argiens un traité d'al- diance en vertu duquel les deux peuples se porteraient un mutuel secours.

ΣΥΜΜΑΧΕΙ͂Ν, combattre ensemble, étre ligués ou alliés contre un enbemi commun, se dit des différents peuples confédérés

ΒΟΣΚΕΙ͂Ν. 188 d’un même pays : Πειράσομαι τῷ πάππῳ.) ἀγαθῶν ἱππέων χράτιστος ὧν ἱππεύς, συμμαχεῖν αὐτῷ, Xen. Cyr. 1, 3,13, étant le meil- leur cavalier parmi de bons cavaliers, je m'efforcerai d’être utile à mon grand-père en le servant à la guerre.

ΣΥΜΠΟΛΕΜΕΙ͂Ν, faire la guerre avec quelqu'un : ἔπεμψαν δὲ καὶ ἐς Τυρσηνίαν, ἔστιν ὥν πόλεων ἐπαγγελλομένων χαὶ αὐτῶν ξυμπο-- λεμεῖν, Thuc, VT, 88 , ils envoyérent aussi dans la Tyrsénie, quelques villes leur avaient promis de joindre leurs armes aux leurs. -

YNEPMAXEÏN , défendre, protéger les armes à la main celui qui est hors d’état de se défendre , combattre pour la défense de quelqu'un : Νῦν πόλεως ὑπερμαχεῖς, Eur. Phœn. 1258 , mainte- nant tu combats pour la patrie.

420. Βόσκειν, Bouxokeiv, Νέμειν, Νεμέθειν, Νομεύειν, Ποιμαίνειν, Χιλεύειν, Χιλοῦν, Χορτάζειν,

ΒΟΣΚΕΙ͂Ν, des primitifs βάω et πάω; d'où, le latin pasco, faire brouter manger le bétail; d’où , faire paître : δ᾽ ὄφρα μὲν εἰλίποδας βοῦς βόσχ' ἐν Περχώτῃ, Il. XV, 548 , celui-ci faisait paître à Percote ses bœufs au pied tournoyant.

BOYKOAEÏN , garder les bœufs : ἀφροδίτη μήτηρ, À μιν ὑπ' ἀγ- χίσηῃ τέχε βουχολέοντι, Il. V, 313, Vénus, sa mère, le donna à Anchise tandis qu'il gardait les bœufs. Par catachrèse il se dit aussi de toute autre espèce de bêtes , comme des chevaux, etc. : Τοῦ τρισχίλιαι ἵπποι ἕλος χάτα βουχολέοντο, Il. XX, 222, trois mille cavales étaient gardées dans son pré.

ΝΈΜΕΙΝ, mettre au pâturage; d’où, faire paitre : Παῖδες μὲν οὖν μοι χλιτύων ἐν ἐσχάτοις νέμουσι μῆλα, Eur. Cycl. 28, mes en- Jfants font païtre mes brebis sur le haut des collines.

NEMÉ@EIN, synonyme poétique de νέμειν, au passif seulement dans Homère : Δοίαι δὲ πελειάδες ἀμφὶς ἕχαστον χρύσειαι νεμέθοντο, Il. XT, 634, et deux colombes d’or paissaient autour de chacun.

NOMEŸEIN (νομεύς), étre berger ; d'où , garder des troupeaux: Δοιοὺς ἐξύρατο μισθούς, τὸν μὲν βουχολέων, τὸν δ᾽ ἄργυφα μῆλα νομεύων, Od. Χ,, 85, [il] gagna deux salaires, l'un en gardant des bœufs, l'autre comme berger de blanches brebis.

184 BOTANH.

ΠΟΙΜΑΙΝΕΙ͂Ν, proprement, étre pätre; d'où, garder un trou- peau, principalement de moutons : ὃς ῥά τε μῆλα οἷος ποιμαίνεσχεν ἀπόπροθεν, Oil. IX , 188, qui seul gardait au loin ses brebis.

XIAEŸYEIN , donner le fourrage, pascere : Τούτοις γὰρ δὴ καὶ τοὺς βοῦς nai τὰ ὑποζύγια χιλεύουσι, Theophr. Ο, PL IT, 17, 6, on en fait du fourrage pour les bœufs et les bêtes de somme. Quelquefois étre au pâturage, pasci : Àcpyoi ἵπποι χιλεύουσι, Nicandr, Ther. 635 , les chevaux inoccupés sont au pâturage.

XIAOŸN (χέλος), mener au fourrage : Aux γὰρ τὸν φόθον τὰς μὲν ἡμέρας ἐχίλου τοὺς ἵππους, Xen. Anab. VII, 2, 21, dans sa crainte, il menait ses chevaux au fourrage pendant le jour.

XOPTAZEIN, nourrir de Join : An τότε χορτάζειν ἕλιχας βοῦς ἔνδον ἐόντας, Hesiod. Oper. Il, 70, alors nourrir de foin dans l'étable les bœufs aux pieds tournoyants. Ft de toute antre espèce d'aliments : Εἰ δὲ ὑῶν πόλιν χατεσχεύαζες, τί ἂν αὐτὸς ἄλλο ταῦτα ἐχόρταζες: Plat, Pol. 11, 372, d, si tu formais une république de pourceaux, que leur donnerais-tu , si ce n'est cela, pour nourriture ?

427. Βοτάνη, Κραστίς, λάχανον, Πόα, Ποία, Χιλός, Χλόη, Χόρτος.

ΒΟΤΑΝΗ͂, x (4), herbe qu’on fait paître aux bêtes , ράϊεγε : ἐπὴν βοτάνης χορέσωνται, Od. X, 411, après qu'elles se sont rassasiées d'herbe. Ta δ᾽ ἐπήλυθε πίονα μῆλα Ex βοτάνης ἀνιόντα μετ᾽ αὕλια τε σηχούς τε, Theocr. Id. XXV, 86, Les grasses brebis revenant de l'herbe, rentrent dans les étables et les bergeries.

ΚΡΑΣΤΙΣ, ἕως (ä), fourrage , farrago : δὲ κραστὶς λειοτριχεῖν ποιεῖ, ὅταν ἔγχυος ἡ, Arist. Η. 4.101, 8, 1, le fourrage rend [leur] poil lisse lorsqu'il est frais.

AÂXANON, ou (τό), légume, herbage : Kai τυρὸν καὶ Bodo χαὶ λάχανα, Plat, Pol. 11, 372, c, εἰ du fromage, et des ognons, ct des légumes.

ΠόΑ, ας (ὁ), et, poétique , ΠΟίΑ, herbe en général , gazon : Τῆς δὲ πόας τῆς μηδικῆς À τε πρωτόχονρος φαύλη, χαὶ ὅπου ἂν ὕδωρ δυσωδὲς ἐπάγηται τῇ πόᾳ" ὄζει γάρ, Aristot, Η. An. VII, 8, 1, la première coupe de la luserne ne [leur] vaut rien, ni

ΒΟΤΡΥ͂Σ. 185

Pherbe lorsqu'on y a jeté de l'eau fétide, car elle contracte de l'odeur.

XIAOE, οὔ (ὁ), fourrage, pabulum : Οὔτοι προϊόντες ἔχαιον rai καὶ εἴ τι ἄλλο χρήσιμον ἦν, Χεπ. Anab. 1, 6, 1, ceux-ci, en prenant les devants ,.bräluient le fourrage et tout ce qui pou- vait être de quelque utilité.

XAOH, nm (n), herbe verte : Χλόης γενομένης ἀπὸ τοῦ σπέρματος, Xen. OEcon. 17, 10 , la graine étant montée en herbe.

XOPTOZ, ου (ὁ), herbe sèche, foin ; gramen : Διφθέρας ἃς εἶχον σχιπάσματα ἐπίμπλασαν χόρτου χούφον, Xen. An. 1,5, 10, ils emplissaient d’un foin léger les peaux qu'ils avaient pour se couvrir.

128. Βότρυς, ὄμφαξ, Pat, ῥώξ, Σταφίς, Σταφυλή.

ΒΟΤΡΥ͂Σ, vos (δ), raisin, grappe de raisin; uva : ἵνα.... περιοῦσα τροφὴ συνειληθεῖσα ἐπὶ ταῖς οἰνάνθαις αὔξῃ τὸν βότρυν, Theophr. C. PL. 11, 14, afin que tout ce qui reste de principe nutritif renfermé dans les fleurs fasse pousser le raisin.

ΟὌΜΦΑΞ, ακος (ἡ), ὠμός, toute espèce de fruit qui n’a pas atteint sa maturité, spécialement du raisin dans l'Odyssée, raisin vert, verjus : Πάροιθε δὲ τ᾽ ὄμφαχές εἰσιν ἄνθος ἀφιεῖσαι, ἕτεραι δ᾽ ὑποπερχάζουσιν, Θά. VII, 125, au-devant sont des raisins verts qui poussent leur fleur, et d’autres mürissent par dessous.

PAZ, αγός (à), attique, et ῥώξ, dans le dialecte ionien, grain de toute espèce de fruit, acénus; grain de raisin, dans Théophraste : Συμδαίνει γὰρ ἐν τούτῳ τὸ βοστρύχιον αὔξεσθαι, διὰ τὸ μήπω συνεστάναι τὰς ῥάγας, Theophr. C. Plant. 111,16, car il arrive alors que la rafle grossit, parce que les grains n'ont Pas encore de consistance.

ΣΤΑΦΙΣ, (dos (Ὁ), raisin sec; uva passa, dans Dioscoride : Τῆς δὲ σταφίδος στυπτιχκωτέρα ἐστὶν λευχή, Dioscor. V, 4, 3, le raisin sec blanc est le plus astringent.

ΣΤΑΦΥΛΗ͂, ἧς (ἡ), raisin, en général , grappe de raisin, dans Homère et dans les Géoponiques : ἐν δ᾽ ἐτίθει σταφυλῆσι μέγα Bpi- θουσαν ἀλωήν.... μέλανες δ᾽ ἀνὰ βότρυες ἦσαν, Il. XVIIL, 561, il y place aussi une vigne chargée de grappes... et parmi lesquelles

186 BOYAES@AI, BOYAH.

étaient des grappes noires. Οὕτω γὰρ καὶ σταφυλὴ αὐτῆς πρὸς βρῶσιν ἡδίστη χαὶ νεχταρώδης ἐστίν, Geopon. V,2,10, aussi son raisin est très-agréable à manger, et doux comme le nectar.

429. Βούλεσθαι, Ἐθέλειν, Θέλειν.

ΒΟΥ̓́ΛΕΣΘΑΙ, de βούλη, vouloir, ne se dit que de l’être doué de raison. 1] renferme l'idée du choix et de la préférence après examen ou délibération.

ἐθέλειν, vouloir, a plus de rapport à l'instinct naturel. 11 se dit non-seulement de l’homme, mais aussi de la brute dénuée de raison , et même des choses inanimées. Selon Butt- man, βούλεσθαι, au contraire , exprime plutôt le désir, le pen- chant, et ἐθέλειν, l'intention bien arrêtée de faire une chose. La définition des grammairiens paraît ici préférable et confirmée par l'usage; ainsi Homère applique ἐθέλειν à l’eau d’un fleuve : Lie δ᾽ ὕδωρ" οὐδ᾽ ἔθελε προρέειν, ἀλλ᾽ ἴσχετο, Il. XXI, 366, l'onde bouillonnait , elle ne voulait pas couler et σ᾽ αγγόϊαϊε. L'op- position des deux mots ressort dans le passage suivant, ils s'appliquent à une assemblée : ὅτε τοίνυν τοῦθ᾽ οὕτως ἔχει, προσήχει προθύμως ἐθέλειν ἀχούειν τῶν βονλομένων συμθουλεύειν, Dem. Olynth. 1,1, dors donc qu'il en est ainsi, il faut étre disposés de grand cœur écouter ceux qui veulent vous donner des conseils.

@ÉAEIN, forme jugée plus moderne, et que M. Hermann a voulu faire disparaitre des poëmes homériques, est employée indifféremment, aussi bien αυ ἐθέλειν, dans les prosateurs et les poëtes attiques.

130. Βουλή, Βούλημα, Βούλησις, Προαίρεσις, Θέλησις., Θέλημα.

ΒΟΥΛΗ͂, ἧς (#), proprement, délibération, consultatio ; d’où, décision , résolution , volonté déterminée : Διὸς δ᾽ ἐτελείετο βουλή, IL. 1,5, ainsi s'accomplissait la volonté de Jupiter.

BOŸAHMA , ατος (ré), verbal, qui indique plutôt le résultat ou l’acte de la volonté, ce qu'on veut ; a été confondu avec Bo5- Xaats, volonté : Kai τὸ μὲν βούλημα παντὸς νομοθέτου roûr' ἔστιν,

BOYAH. 187

Aristot. Ethic. Nic. 2,1, et c'est ce que veut tout législa- teur.

ROYAHEIE , eux (ἡ), volonté, vouloir, volition : Χρὴ vai ἐμὲ ἑπόμενον τῷ νόμῳ πειρᾶσθαι ὑμῶν τῆς ἑχάστου βουλήσεώς τε καὶ δόξης τυχεῖν ὡς ἐπιπλεῖστον, T'huc. 11, 35, il faut encore qu'en me con- formant à la loi, j'essaye de me rencontrer, autant que possible, avec l'intention et l'idée de chacun de vous. Βούλησις est, en terme de philosophie, la volonté instinctive ou volition, qui, suivant la définition d’Aristote, peut se diriger vers des choses impossibles , mais sans être suivie d’aucun acte, et peut s’appli- quer à l'homme et à la brute.

NIPOAÏPEZIS, sx (x), l'intention, est l'application de la volonté à une chose possible et aux moyens de l’effectuer. Aristote la distingue ainsi de βούλησις : ἔτι δ᾽ μὲν βούλησις τοῦ τέλους ἐστὶ μᾶλλον, δὲ προαίρεσις τῶν πρὸς τὸ τέλος, Aristot, Eth. Nic. IN, 4, de plus, la volonté a plutôt en vue la fin, mais l'intention s'occupe des moyens d'arriver à la fin.

ΘΕΛΗ͂ΣΙΣ, εὡς (ἡ), volonté, dans le Nouveau Testament : Κατὰ τὴν αὐτοῦ θέλησιν, Hebr. 2, 4, selon sa volonté.

ΘΈΛΗΜΑ, ατος (τό), effet ou objet de la volonté, a été con- fondu avec le précédent dans le Nouveau Testament : Γενηθήτω τὸ θέλημά σου, Matth. 26, 42, que votre volonté soit faite.

131. Βουλή, Γνώμη, Δήνεα, Aidyoux, Μενοινή, Μῆδος, Μῆτις, Νόημα, Προαίρεσις, Φραδή, Φραϑδμοσύνη.

ΒΟΥΛΗ͂, ἧς (4), de βούλομαι, conseil que l’on prend ou donne eu délibérant , avis : Νέστωρ, οὗ καὶ πρόσθεν ἀρίστη φαίνετο βουλή, IL IX, 94, Nestor, de qui l'avis avait déja paru le meilleur.

ΓΝΩΜΗ, ἧς (à), opinion prise avec connaissance de cause, dessein arrêté : Ἐξ δ᾽ ὑμῖν γνώμη ἐστὶ χωλύειν τε ἡμᾶς ἐπὶ Kép- avpav πλεῖν, Thuc. 1, 53, εἰ votre dessein est de nous empécher de diriger nos vaisseaux contre Corcyre.

AÉNOZ, εος {τό}, toujours au pluriel, AHNEA , dans les poëtes, sentiments qui tiennent aux habitudes, au caractère : Πάντα δέ τοι ἐρέω ὀλοφώϊα δήνεα Κίρχης, Od. X, 289, et je te dirai tous les cruels sentiments de Circé.

188 BOYAH.

AIÂNOIA , ας (ñ), pensée, quelquefois comme en français, pour dessein , intention : ἐνδέχεται γὰρ τὰς ξυμφορὰς τῶν πραγμά- τῶν οὐχ ἧσσον ἀμαθῶς χωρῆσαι χαὶ τὰς διανοίας τοῦ ἀνθρώπου, Thue. 1, 140, car il se peut bien que les événements ayent une marche non moins inconséquente que les pensées de l'homme.

MENOINH, ἧς (#), synonyme épique de βονλή, suivant le scholiaste d’Apollonius de Rhodes : Ei μὲν δὴ πάσῃσιν ἐφανδάνει ὅδε μενοινή, Apoll. Rhod, 1,700, st ce dessein plaït à toutes.

ΜΙ͂ΔΟΣ, εος (τό), de μήδομαι ; soir, dans les poëles, il n’est employé qu'au pluriel : ἐν πυρὶ δὴ βουλαί τε γενοίατο μήδεά τ᾽ ἀνδρῶν; IL 11, 340, tomberaient-ils donc au feu, et les con- seils et les soins des guerriers

ΜΗ͂ΤΙΣ, ιος (%), de la mème famille que le précédent, et seu-

lement dans les poëtes; prudence ou habileté dans le conseil ; d'où, par extension , conseil ou dessein prudent : Ei τινά oi σὺν μῆτιν ἀμύμονα τεχτήναιτο, IL X,19, s’il pouvait se concerter avec lui pour trouver quelque prudent conseil.

NOHMA , ατος (ré), vue, dans le même sens figuré que le français au pluriel : H οἱ ἀπαγγέλλεσχε Διὸς μεγάλοιο νόημα, Il. XVII, 406, qui lui annonçait les vues du grand Jupiter.

TIPOAÏPESIS, εὡς (ἡ), plan ou système de conduite privée ou politique, propositum , dans Démosthène : Τὸ μὲν γὰρ πέρας, ὡς ἂν Δαίμων βουληθῇ, πάντων γίγνεται " δὲ προαίρεσις αὐτὴ τὴν τοῦ συμθούλου διάνοιαν δηλοῖ, Dem. de Cor. 57, car dans toutes choses la fin est telle que l'a voulu la divinité, maïs le système même montre la pensée de l'homme d État.

ΦΡΑΔΗ͂, ἧς (%), autre synonyme poétique et rare de Bou : Αθανάτων, ξεῖνε, φραδῇ τινὸς ἐνθάδ᾽ ἱκάνεις, Τίιεοογ, XXV, 52, δ étranger, lu viens en ces lieux par la volonté de quelqu'un des immortels.

ΦΡΑΔΜΟΣΥΝΗ͂, ης (ὁ ), poétique, dessein , indique une volonté plus intime et plus profonde : Μινύθουσι δὲ οἶκοι Ζηνὸς φραδμοσύ.-- γῃσιν, Hesiod, Oper. 243, et les familles sont détruites d'après des desseins de Jupiter.

BOYAH, ΒΟΥ͂Σ. 489

182. Βουλή, Βουλεῖον, Βουλευτήριον, Γερουσία,, Σύγκλητος.

ΒΟΥΛΗ͂, ἧς (ἡ), conseil ou assemblée délibérante; conseil des cinq cents ou sénat , à Athènes : ὀμωμόχατε ψηφιεῖσθαι κατὰ τοὺς νόμους χαὶ τὰ ψηφίσματα τὰ τοῦ δήμου χαὶ τῆς βουλῆς τῶν πενταχοσίων, Dem. de Legat. 397, 16, vous avez juré de voter suivant les lois et les décrets du peuple et du conseil des cinq cents. I] se disait aussi du tribunal de l’Aréopage à Athènes : δὲ ἐν ἀρείῳ πάγῳ βουλὴ οὐκ ἐκ τῶν δεδοχιμασμένων καθίσταται ; Xen. Mem. 111,5, 20 , et le conseil de l’aréopage n'est-il pas composé d'hommes éprouvés ?

BOYAEÏON , ov (τό), de βουλή, lieu ou salle des séances du con- seil ou sénat, ne se trouve que dans la vie d’Homère , fausse- ment aitribuée à Hérodote : Καὶ βουλῆς συλλεγομένης ἐλθὼν ἐπὶ τὸ βουλεῖον, Pit. Homer. 12., εἰ, le conseil assemblé, étant venu à la salle des séances.

BOYAEYTHPION, ον (ré), lieu ou salle des délibérations; d'où, conseil, sénat : ἐπεὶ μέντοι χατεδίωξαν εἰς τὸ μεταξὺ τοῦ βουλευτηρίον καὶ τοῦ τῆς ἑστίας ἱεροῦ, Xen. Hellen. VII, 4, 33, après qu'ils les eurent poursuivis jusqu'à l'endroit situé entre le sénat et le temple de Vesta. Τὴ δ' ὑστεραίᾳ ἅμα τῇ ἡμέρᾳ oi μὲν πρυτάνεις τὴν βουλὴν ἐχάλουν εἰς τὸ βουλευτήριον, Dem. de Cor. 53, le lendemain au lever du jour les prytanes convoquérent le sénat dans la salle des délibérations.

TEPOYEÏA, ας (ὁ) (γέρων), l'assemblée des gérontes ou wieil- lards, sénat : Καὶ πλειστάχις ἐν αὐταῖς (πόλεσιν) αἵ τε γερουσίαι καὶ οἱ ἄριστοι ἄνδρες παραχελεύονται τοῖς πολίταις ὁμονοεῖν, Ken. Mem. IV,4, 16, et sans cesse dans tous les États les sénats et les principaux magistrats recommandent aux citoyens la concorde.

EYTKAHTOE , ον (ἡ), dans les historiens de l’histoire romaine, le sénat convoqué : ὑπό τε τῆς συγχλήτου αὐτοχράτωρ ἀναγορευθείς, Herodian. 111, 1, 2, proclamé empereur par le sénat.

433. Βοῦς, Ταῦρος, Δαμάλης, Δάμαλις, Δαμάλη, Μόσχος, Πόρτις, Πόρις; Πόρταξ. ΒΟΥ͂Σ, οὖς (ὁ, #), de βόω, βόσκω, ou, selon d’autres, formé

490 ΒΟΥ͂Σ.

par onomatopée; bœuf ou vache; bos, vacca; quelquefois taureau, maïs on ajoute alors ΤΑΥ͂ΡΟΣ ou ἄρσην : Hôre βοῦς ἀγέληφι μέγ᾽ ἔξοχος ἔπλετο πάντων ταῦρος" γάρ τε βόεσσι μετα- πρέπει ἀγρομένῃσιν, Il. IT, 480, comme dans un troupeau de bœufs le taureau est de beaucoup supérieur à tous, car il se distingue au milieu des génisses rassemblées, Très-souvent dans Homère, et généralement chez les auteurs joniens , αἱ Boéc s'entend de tout le troupeau , tant dés mâles que des femelles.

AAMÂAHE, ou (δ), veau, bouvillon, witulus , forme du ma- seulin déjà rétablie par M. Bekker, dans Aristote (Æ. Æn. IX, 50, 6), peut aussi se lire dans Denys d’'Halicarnasse ( Ant. ἢ, 1, 36) et dans l’Anthologie : Τὸν κεραὸν δαμάλην Πανὶ φιλωρείταᾳ Κυλληνίῳ αὐερύσαντες ἔῤῥεξαν, Anthol. VI, 96, [ils] prirent un bouvillon déjà armé de cornes , Le renversèrent La tête en arrière, et l’immolèrent à Pan Cyllénien, hôte des montagnes. Cette forme, que Valckenaër refusait d'admettre dans Ammonius, se trouve ainsi rétablie d’après l'autorité des meilleurs manu- scrits.

AÂMAAIE, sos (#), et plus ordinairement AAMAAH , (#), dans les poëtes postéricurs à Homère, jeune vache, qui atteint l'âge d’être mise au joug; répond au français génisse , formé du latin unix : Πολλαὶ δ᾽ αὖ δαμάλαι καὶ πόρτιες ὠδύραντο, Theocr. 14,1, 7ὅ, et vaches et génisses gémissaient de leur côté.

MOEXOE, ou (ὃ, ἡ), veau des deux sexes : Κύσμος τᾷ μαλέδι μᾶλα, τᾷ foi δ' à μόσχος, Theocr. Id, VIII, 80, les pommes sont l'ornement du pommier, le veau celui de la génisse,

HÔPTIS, ιος (ἡ), et NOPIZ dans l'Odyssée (X ; 410), vear femelle, petite génisse, mais moins avancée en âge que δαμάλῃ : ὡς δὲ λέων ἐν βονσὶ θορὼν ἐξ αὐχένα ἄξῃ πόρτιος ὀὲ βοός, 11. V, 162, comme un lion qui, s’élançant sur un troupeau de bœufs, tord le cou d'une génisse ou d'une vache.

TIOPTAE , axoç (6, à), veau des deux sexes dans Homère : ὥς τις περὶ πόρτακι μήτηρ πρωτοτόχος, Il. XVII, 4, comme une vache mère pour la première fois autour de son véau.

BPAXION. 191

484, Βραχίων, Πῆχυς,, Χείρ, ἀγκάλη, ἀγκαλίς, Αγκοίνη, ὠλένη.

ΒΡΑΧΙΩΝ, ονος (6), le haut du bras dans Homère et Galien, brachium : Πρυμνὸν δὲ βραχίονα δοῦρος ἀχωχὴ δρύψ᾽ ἀπὸ μυώνων, Il. XN1, 323, et la pointe du javelot sépara le haut du bras à son extrémité des muscles [de l'épaule].

ΠΗ͂ΧΥΣ, εὡς (τό), l'avant-bras, le cubitus : Πῆχυς δὲ χαλεῖται μὲν καὶ τὸ σύμπαν μέλος, ὅσον ἐστὶ μεταξὺ τῆς τε χατὰ καρπὸν χαὶ τῆς κατ᾽ ἀγχῶνα διαρθρώσιως, Galen. de Us. part. 11, on appelle πῆχυς toute la partie du bras qui est entre l'articulation du carpe et celle du coude.

XEÏP, ρός (à), le bras entier dans Homère, Hippocrate et Galien : Τῆς ὅλης χειρὸς εἰς τρία τὰ μεγάλα μέρη τεμνομένης, τὸ μὲν βραχίων, τὸ δὲ πῆχυς, τὸ δ᾽ ἀκρόχειρον ὀνομάζεται, Galen. de Us. part. 11, 2, tout le bras étant divisé en trois grandes parties, qu'on nomme βραχίων, πῆχυς el ἀκρόχειρον.

ἀγκάλη, ὡς (ἡ), courbure intérieure du bras: d’où, brés, dans les poëtes postérieurs à Homère; très-rare en prose, sur- tout au singulier : ὑμεῖς δὲ νεάνιδές νιν ἀγχάλαις ἔπι δέξασθε, Eur. Iph. Aul, 615, et vous, jeunes filles, recevez-la dans vos bras.

ÂTKAAÏZ, δὸς (ἢ), diminutif et synonyme du précédent, seulement au pluriel dans Homère, bras : Εὔδεσχ' ἐν λέχτροισιν, ἐν ἀγκαλίδεσσι τιθήνης, Il. XXII, 503, il dormait dans son lit aux bras de sa nourrice,

ÀTKOÎNH , (%), d’ayxv, courbure intérieure du bras ; d’où, au pluriel, en poésie, les bras, ulnæ : Ζηνὸς γὰρ τοῦ ἀρίστου ἐν ἀγκχοίνησιν ἰαύεις, IL XIV, 213, car tu dors entre les bras de Jupiter, ce dieu tout-puissant.

GAËNH, ns (#), bras, dans les poëtes, κίπα : Περὶ δ' ὠλένας δέρᾳ φιλτάτᾳ βάλοιμι, Eur. Phœn. 169, et j'entourerais de mes bras cette téte si chère.

192 BYBAOZ.

435. Βύδλος, Βίδλος, Βυδλίον, Βιδλίον, Διφθέραι, Πάπυρος, Πάπυρον, Περγαμηνή, Χάρτης.

ΒΥ͂ΒΛΟΣ; ov (à), byblos, nom donné par Hérodote à la plante nommée chez les Égyptiens papyrus. Ces deux mots sont identiques , si l’on a égard à la prononciation de lettres du même organe, comme p et ὁ, εἰ r, lettres qui, chez tous les peuples, ont souvent été permutées entre elles : Τὴν δὲ βύδλον τὴν ἐπέτειον γενομένην, ἐπέαν ἀνασπάσωσι ἐχ τῶν ἑλέων, τὰ μὲν ἄνω αὐτῆς ἀποτά-- μνοντις, ἐς ἄλλο τι τράπονσι" τὸ δὲ κάτω λελειμμένον ὅσον τε ἐπὶ πῆχυν, τρώγουσι καὶ πωλέουσι, Herodot. 11, 92., le papyrus est une plante annuelle; après l'avoir arraché dans les marais, ils en coupent la partie supérieure et l'emploient à divers usages, Ce qui reste de la partie inférieure, de la longueur d'une coudée environ, ils le mangent et le vendent. Papier fait de la tige de cette plante et préparé pour écrire ; d’où , par extension, Livre : Μετὰ δὲ τοῦ- τον, χατέλεγον οἱ ἱρέες ἐκ βύθλων, ἄλλων βασιλέων τριηκοσίων τε xai τριήκοντα οὐνόματα, Herodot. 11, 100, aprés lui, les prêtres fai- saient, d'aprés leurs livres, l'énumération de trois cent trente autres rois dont ils donnaient les noms.

BÎBAOË , ον (#), forme attique de βύθλος, papyrus : ἐνταῦθα εὑρίσκονται πολλαὶ μὲν χλίναι, πολλὰ δὲ χιδώτια, πολλαὶ δὲ βίδλοι, Xen. Anab. VII, ὅ,, 8, on trouve beaucoup de lits, beaucoup de coupes, beaucoup de papyrus. Dans Platon , papier, livre : Πάνυ σπουδὴ λαδὼν τὰς βίθλους, ὡς τάχιστα οἷός τ᾽ ἦν ἀνεγίγνωσχον, Plat. Phæd. 98.}», prenant les livres avec le plus grand em- pressement, je les lisais le plus vite que je pouvais.

BYBAÎON et BIBAÏON , ov (τό), est douné par tous les lexiques comme diminutif de βίδλος ; mais il serait peut-être mieux d’y voir l'adjectif βύδλιος ou βίδλιος, qu’on retrouve encore dans le pluriel Bo, les habitants de la ville de Byblos, pris ici sab— stantivement au neutre βυδλίον ou βιδλίον, par ellipse de σύγγραμμα, proprement, écrit sur papyrus, volume de papy- rus; d'où, livre : Λάδε τὸ Bios χαὶ λέγε, Plat. Theæt. 143,b, prends le livre et lis. Du pluriel βιδλία,, wv (ré), biblia , pris spé-

BYBAOS. 193 cialement pour les livres saints, le français a conservé le mot Βιβιε.

AISOÉPAI , ὧν (αἱ), de δέφω, proprement, peaux de bête préparées pour écrire; d’où, par extension, écrits, volumes , livres : Καὶ τὰς βίδλους διφθέρας καλέουσι ἀπὸ τοῦ παλαιοῦ ἴωνες, ὅτι χοτὲ ἐν σπάνει βίδλων ἐχρέωντο διφθέρῃσι αἐγείῃσί τε χαὶ οἰέῃσι. ἔτι δὲ χαὶ τὸ κατ᾽ ἐμὲ πολλοὶ τῶν βαρθάρων ἐς τοιαύτας διφθέρας γράφουσι, Herodot. V, 58 ; les Toniens appellent depuis très-longtemps les livres diphthères ou peaux, parce qu'à défaut de papyrus ils se servaient autrefois de peaux de chèvre ou de mouton, et encore de notre temps beaucoup de peuples barbares écrivent sur ces peaux. Ce passage d'Hérodote prouve que l'emploi des peaux pour écrire a une origine beaucoup plus ancienne que celle que Pline lui donne sur la foi de Varron. Celui-ci attribue l’inven- tion du parchemin à Eumène de Pergame , environ 200 ans avant J. C.: Mox æmulatione circa bibliothecas regum Ptolemæi et Eumenis , supprimente chartas Ptolemæo, Varro membranas Pergami tradidit repertas. (Plin, Hist. nat, XII, 21.) Peut- être cette prétendue découverte du parchemin doit-elle s’en- tendre seulement d’une préparation plus soignée on d’un nou- veau procédé dans l’apprêt des peaux, dont on faisait usage pour écrire depuis une haute antiquité,

ΠΑΠΥ͂ΡΟΣ, οὐ (ὃ ou ὁ), οἱ ΠΑΠΥΡΟΝ, ον (τό), papyrus, espèce de jonc, plante cypéracée qui croissait dans les marais de l'Égypte, et que les anciens Égyptiens employaient à beau- coup d’usages. Des racines de la plante on faisait des ustensiles de ménage ; d’une partie de la tige et des feuilles on faisait des tissus, des voiles, des cordes, des mèches de lampes, etc. : δ᾽ ἔρως γ χιτῶνα δήσας ὑπὲρ αὐχένος παπύρῳ,, μέθυ μοι διαχονείτω, Anacr, À, que l'amour, la tunique attachée sur l'épaule avec du papyrus, me verse à boire. Λαμπάδα κηροχίτωνα, σχοίνῳ xai λεπτῇ σφιγγομένην παπύρῳ, Anth. Antip. Thess. 13 , un flambeau revêtu de cire et enveloppé de jonc et d'un mince papyrus. L'usage le plus important et le plus curieux était l'emploi qu'on faisait de la partie inférieure de la tige pour fabriquer des feuilles d’une espèce de papier à écrire : Πάπυρος γνώριμός ἐστι πᾶσιν,

13

194 ΒΩΝΟΣ.

ἀφ᾽ ἧς χάρτης κατασχενάζεται, Dioscor, T, 116, ἐξ payrrus est une plante très-connue dont on fait le papier. Du grec πάπυρος s’est formé le français parie , et le mot papyrus lui-même est admis, mais seulement en archéologie , pour désigner les monuments écrits sur des feuilles de papyrus découverts dans les catacombes d'Égypte et dans les cercueils de momies. Les détails curieux de la préparation du papier de papyrus nous ont été conservés par Pline (ἴδε. nat. XIII, 23, 12).

ΠΕΡΓΑΜΗΝΗ͂, ἧς (ὁ), de Πέργαμος, en sous-entendant δὲ- φθέρα, peau de Pergame ou préparée à Pergame, PARCHEMIN, dans Suidas.

ΧΑΡΤΗΣ, ov (ὁ), de χαράσσω, proprement toute espèce de matière préparée pour écrire, et principalement les feuilles de papyrus, de peau ou de parchemin , papier ; charta : Πολλὰ ἔχων ὑμῖν γράφειν, οὐχ ἐδουλήθην διὰ χάρτον καὶ μέλανος, N. T. Joh. 2, 12, ayant beaucoup de choses à vous écrire , je π᾿ αἱ voulu em- ployer ni papier ni encre. Pline donne le nom de charta à la plante même du papyrus : Quum in Sebennytico saltem ejus nomo non nisi charta nascatur., (Plin. Hist. nat. ἈΠ, 21.)

136. Βωμός, ἐσχάρα, Ἑστία, Θυμέλη, Θυσιαστήριον.

ΒΩΝΟΣ, οὔ (6), proprement, base; d’où, autel : ἱεροὺς χατὰ βωμοὺς ἕρδομεν ἀθανάτοισι τεληέσσας ἑχατόμδας, Il. 11, 306, pres des saints autels, nous immolions aux immortels des hécatombes parfaites.

ἐσχάρα, ας (à), foyer, feu de ἄϊγε : Apuès χορμοὺς πλατείας ἐσχάρας βαλὼν ἔπι, Eur. Cycl. 383, jetant des troncs de chêne sur le large foyer. Proprement c’est le feu de l'autel; d’où, per extension , l'autel même, autel domestique. Euripide l’emploie en ce sens dans sa tragédie de Plisthène : Μηλοσφαγεῖτε δαιμόνων ἐπ᾽ ἐσχάραις, vous immolez des brebis sur des autels des dieux. Selon d'autres, βωμός était l'autel consacré aux dieux , et ἐσχάρα celui que l’on élevait à un héros ou à un demi-dieu.

ÉZTIA , ας (ὁ) , feu, foyer domestique : ἑστίη τ᾽ ὀδυσῆος ἀμύ- povos, Od. XIV, 159, εἰ le foyer du vaillant Ulysse.

OYMÉAEH , ὡς (2), autel, dans les poëtes : Προσαιτοῦσ᾽ ἔμολον

ΓΑΓΓΡΑΙ͂ΝΑ. 195

δϑεξιπύρους θεῶν θυμέλας, Eur. Suppl. 64, suppliante, je suis venue aux autels bräle le feu consacré aux dieux,

ΘΥΣΙΑΣΤΗ͂ΡΙΟΝ, ον (τό), endroit de l’autel l’on brâlait la victime; d’où l'autel, dans l’Ancien et le Nouveau Testament : ἐὰν οὖν προσφέρῃς τὸ δῶρόν σου ἐπὶ τὸ θυσιαστήριον, Matth. V, 23, st donc tu apportes ton offrande à l'autel.

Γ.

197. Γάγγραινα, Σφάχελος.

ΓΑΓΓΡΑΙΝΑ, (ἡ), de γράω, GanGRÈNe. Hippocrate donne ce nom à l’inflammation d’une partie du corps qui n’a point encore subi une mortification absolue et incurable ;

XPÂKEAOË, ou (6), sPHACÈLE , mortification totale ou extine- tion de l’action vitale dans une partie du corps. Galien les définit ainsi l’une et l’autre d’après Hippocrate : Kai τὸ τῆς γαγγραίνης πάθημα παραγίνεσθαί φησιν αὑτοῖς ἐμδληθέντων τῶν ἐξεχόντων ὀστῶν παρὰ τῷ μεγέθει δηλονότι τῆς φλεγμονῆς. ὅταν γοῦν ὑπὲρ τὰ πάθη τὰ φλεγμαίνοντα τό τ᾽ ἐρυθρὸν τῆς φλεγμονῆς ἀπόλλυται, πελιδνῶν γιγνο-- μένων τῶν σωμάτων, τε ὀδύνη μεμειῶσθαι δοχεῖ, διότι καὶ αἴσθησις ἐναρχώθη,, χαὶ ὅταν γε τελέως ἀναίσθητα γένωνται τὰ οὕτως πάσχοντα σώματα, τὸ πάθος οὐχέτι γάγγραιναν, ἀλλὰ σφάκχελον ὀνομά- ζουσι. Μεταξὺ γὰρ τούτου τοῦ σφαχέλου καὶ τῆς μεγάλης φλεγμονῆς ἐστιν γάγγραινα, Gal. in Hipp.7, et il dit que l'affection de la gan- grène vient de l’intensité de l'inflammation qui envahit les os proé- minents. Lorsque sur les parties enflammées la rougeur de l'in- flammation disparaît, que les corps deviennent livides et que la douleur paraît diminuer, parce que la sensibilité est engourdie , enfin lorsque les corps ainsi affectés deviennent insensibles , l'affection ne se nomme plus gangrène , mais sphacèle. En effet, la gangrène tient le milieu entre ce méme sphacèle et la grande inflammation. Dans la médecine moderne, au contraire, ces deux noms désignent une affection identique, mais ils servent à distinguer le degré d’intensité qu’elle présente: ainsi le mot gangrène ne s'entend que de portions limitées, ou d'organes

ke

196 TAAEA, MAMEIN. qui sont le siége du mal, et par le sphacèle on entend la mort

de la totalité d’un membre d’une de ses divisions. 138. Ταλέα, Αἴλουρος, ἵχτις.

ΓΑΛΕΑ, ας (ἡ), belette, dans Aristote et Élien : H δὲ γαλῆ ὅταν ὄψει μάχηται ἐπεσθίει τὸ πήγανον, Aristot. H. 4.1X , 6, la belettc mange de la rue lursqu’elle a à combattre un serpent, W parai- trait que les anciens les apprivoisaient , à en juger d'après ce passage de Théocrite : Ai γαλέαι μαλαχῶς χρήσδοντι χαθεύδεν, Theocr. Id. XV, 98, les belettes veulent dormir mollement. Ce dicton, qui revient à peu près à notre Ve réveillez pas le chat qui dort , a fait croire à quelques érudits que γαλέα avait eu la signif- cation de chat dans des auteurs plus récents.

AÏAOYPOS, ov (ὃ, ἡ), chat, féminin dans Aristote, qui dit, eu parlant de la belette : ἔστε δὲ καὶ ὀρνιθοφάγον ὥσπερ αἱ αἴλου-- pu, Aristot. H. A. IX, 6, elle est aussi ornithophage, comme des chats.

IKTIS, ιδὸς (4), espèce de belette; viverra : δ' ἴχτις τὴν δασύ- Tata χαὶ τὴν ὄψιν, χαὶ τοῦ ἤθους τὴν χαχουργίαν ὅμοιον γαλῆ" καὶ τιθασσὸν γίνεται σφόδρα, Aristot. H. A.1X,6, l'ictis, pour son poil et sa forme, et La méchanceté de son caractère, est semblable la belette. Elle devient aussi très-apprivoisée.

189. Γαμεῖν, Γαμεῖσθαι, Γαμίσχειν, Αγεσθαι, Αρμόζειν, Διδόναι, Ἐχδιδόναι, Ἐγγυᾷν, Ἐδνόειν, Μνηστεύειν, Νυμ- φεύειν͵ Συζευγνύναι, Συνοικίζειν.

ΓΑΜΕΙ͂Ν, prendre femme, épouser, ne se dit que de l’homme;

ΓΑΜΕΙ͂ΣΘΑΙ, se marier, ne se dit que de la femme. Homére les distingue ainsi dans ce vers : Μητέρα τ᾽ Οἰδιπόδαο ἔδον, χαλὴν ἐπικάστην, à μέγα ἔργον ἕρεξεν ἀϊδρείησι νόοιο, γημαμένη υἱεῖ "ὁ δ᾽ ὃν πατέρ᾽ ἐξεναρίξας, γῆμεν, Od. ΧΙ, 272, j'ai vu la mère d'OEdipe, la belle Épicaste, qui commit un grand crime par imprudence , s'étant mariée à son fils ; et lui-même l'épousa après avoir tué son pére.

CAMISKEIN , #arier, en parlant de femmes, dans Aristote :

ΓΑΜΕΙ͂Ν. 197

Πόλλων διαφθειρομένων διὰ τὴ γαμίσχεσθαι τὰς νεωτέρας, Aristot. Pol. VIT, 16, la plupart périssant parce qu'elles sont mariées trop jeunes.

ἄγεσθαι, conduire une femme comme épouse dans sa mai- son : Τὴν μὲν Éxexdüos χρατερὸν μένος ἀχτορίδαο ἠγάγετο πρὸς δώματ᾽, [ἰ. XVI, 189, que le fort et vaillant Échéclès, fils d’'Actor, conduisit comme épouse dans sa maison. D'où, par ellipse, et par un emploi particulier au moyen, comme en latin ducere, en parlant dun mari seulement, épouser une femme, prendre femme ow prendre pour femme : Οὔτε ἐχδοῦναι, οὔτε ἀγαγέσθαι παρ᾽ ἐχείνων, οὐδ᾽ ἐς ἐχείνους, οὐδενὲ ἔτι τοῦ δήμου ἐξῆν, Thuc. ΤΠ, 91, et il ne leur fut plus permis de donner leurs filles en mariage aucun homme du peuple, ni au peuple de prendre femme chez eux. Ce verbe se dit aussi du père qui fiance une fille pour son fils : Υἱέϊ δὲ Σπάρτηθεν ἀλέχτορος ἤγετο χούρην, Od. IV, 10. et fiança pour son fils la fille d'Alector de Sparte.

ἁρμόζειν, accorder, unir, comme en français pour marier, dans les poëtes et dans le Nouveau Testament : Taÿrnv..…. εἶχεν ἐν δόμοις Αἴγισθος, οὐδ᾽ ἥρμοζε νυμφίῳ τινί, Eur. Electr. 24, Ἐρίσιλε.... la retenait dans son palais et ne voulait l'accorder à aucun fiancé. Ἡρμοσάμην γὰρ ὑμᾶς ἑνὶ ἀνδρί, IT Cor. XI, 9, parce que je vous ai accordées à un seul époux.

AIAONAI » donner en mariage δ αὐτὴν Τιμοχράτης, ὁμομήτριος καὶ ὁμοπάτριος ὧν ἀδελφός, ἔδωχε, Dem. in Eubul, 1311, à qui Timocrate, son frère de père et de mère, la donna en mariage.

ἐκδιδόναι, composé du précédent, est plus ordinaire en prose : ἣν δέ τις ἐχδοῦναι βούληται θυγατέρα, Xen. Cyr. ΝΠ, 4, 9, si quelqu'un veut donner sa fille en mariage.

ÉTTYAN, proprement, donner la main en signe de promesse, d'accord; d’où, fiancer, en parlant des parents d’une fille : ἣν ἄν ἐγγυήσῃ ἐπὶ διχαίοις δάμαρτα εἶναι à πατὴρ à ἀδελφὸς ὁμοπάτωρ, à πάππος πρὸς πατρός, Dem. ἐπ Stephan. W, 1134, celle qui aura été fiancée pour jouir des droits d'épouse légitime par un père, un frère de père , ou un aïeul paternel. Au moyen en parlant du fiancé, fiancer pour soi et en son nom : Kai ἐγγνᾶτοαι

198 TAMOS,

πατὴρ τὴν μητέρα τὴν ἐμὴν παρὰ τοῦ ἀδελφοῦ αὐτῆς, Dem. in Eubul. 1314, et mon pére fiance ma mère et la reçoit des mains de son frère.

ÉANOEIN, fiancer une fille en recevant les présents d'usage, au moyen dans Homère, en parlant du père : ὡς χ’ αὑτὸς ἐεδνώσαιτο θύγατρα, Od, IT, 53, pour que lui-même puisse fiancer sa fille en recevant des présents. L'actif ne se trouve que plus tard dans Théocrite ( Id. XXII, 147).

MNHSTEYEIN, rechercher en mariage : πώποτ᾽ ἐμνήστευσα παῖδα σήν, Eur. Iph. Aul. 832, jamais 76 π᾿ αἱ recherché ta fille en mariage. Τὸν γὰρ τῇ πόλει δεῖ ξυμφέροντα μνηστεύειν γάμον ἔχα- στον, οὐ τὸν ἥδιστον αὑτῷ, Plat. Legg. VI, 773, b , car il faut que chacun recherche un mariage utile à l'État, et non pas celui qui lui est le plus agréable.

NYM#EŸEIN, donner une fille en mariage, fiancer : γάρ σε μήτηρ οὔτε νυμφεύσει ποτέ, Eur. Ale. 314, car jamais ta mère ne te fiancera.

ΣΥΖΕΥΓΝΥ͂ΝΑΙ, conjoindre, unir, marier, se dit également des deux sexes + Διὸ τὰς μὲν ἁρμόττει περὶ τὴν τῶν ὀχτωχαίδεκα ἐτῶν ἡλικίαν συζευγνύναι, τοὺς δ᾽ ἑπτὰ χαὶ τριάκοντα, Aristot. Polit. VIT, 16, c’est pourquoi il est convenable de marier celles-ci vers l'âge de dix-huit ans , et ceux-ci à trente-sept.

EYNOIK{ZEIN , faire épouser, marier avec : Τὴν μὲν ἐμοὶ συνοι-- χίσας, τῆς δὲ υἱόν με εἰσποιήσας, Isocr. Ægin. 16, m'ayant fait épouser l'une, et fait adopter par l’autre.

140. Γάμος, Γαμηλία, Γαμήλευμα, Taux, Myñoreuux, Νύμφεια, Νύμφευμα, Νυρφευτήριον, Σύζευξις, ὑμήναιος.

ΓΑάμοσ, ου (8), mariage : Hye δὲ χαὶ τὴν θυγατέρα τὴν βασιλέως ἐπὶ γάμῳ, Χεπ, “παὺ. 11, 4,8 , et il conduisait la fille du roi, qu'il avait reçue en mariage.

TAMHAÏA, ας (ὁ), Athènes, présent de noce ou victime que le nouveau marié envoyait à sa confrérie pour un sacrifice snivi d’un repas : Kai γὰρ ὅτι χατὰ τοὺς νόμους πατὴρ ἔγημε" χαὶ γαμη- λίαν τοῖς φράτορσιν εἰσήνεγχε μεμαρτύρηται, Dem. in Theocr. 1320,

ΓΑΣΤΗΡ. 199 13, et il a été prouvé par lémoins que le père s’est marié confor- mément aux lois, et a fait le présent de noce à ceux de la confrérie,

TAMHAEYMA, ατος (ré), synonyme poétique de γάμος, dans Eschyle : Δύσφιλες γαμήλευμα,, Æsch. Choeph. 624, un détestable hymen.

TAMIKH, ἧς (ἡ), état conjugal , dans Aristote : Ταῦτα δ᾽ ἐστὲ δεσποτιχὴ xai γαμιχή (ἀνώνυμον γὰρ γυναιχὸς καὶ ἀνδρὸς σύζευξις), Aristot. Polit. 1, 3,2, ce sont la condition du maître et l'état conjugal (car il n’y a pas de nom pour l'union de La femme et de l'homme).

MNÉ2TEYMA , arog (τό), recherche en mariage , fiançailles ; sponsalia : χαχὰ μνηστεύματα, ἄδραστε, προσθείς, Eur, Ρλαη. 583, δ malheureuses fiançailles auxquelles tu l'es engagé, Adraste !

NYM6EIA , ὠν(τά), fiançailles ; d’où, hymen , dans les poëtes : ὅπᾳ νυμφήϊα σεῖο ἔσσεται, Mosch. IT, 155, ton hymen se fera.

NÉM#EYMA , ατος( τό), ce qu'on a fiancé ou épousé : Σὺ δ᾽ ἐς τὰ μητρὸς μὴ p0600 νυμφεύματα, Soph. OEd. R. 980, pour toi, ne crains pas d'avoir La mère pour épouse,

NYM#EYTHPION, ou (+6), mariage, union, en poésie : H τᾷ Λαχεδαιμονίᾳ νύμφᾳ δούλαν ; ὦμοι μοι! οὔχ, ἀλλὰ λέχτρων σχότια νυμ- φευτήρια, Eur. Tro. 259, est-ce comme esclave de la Lacédémo- nienne, son épouse? Hélas! non, mais pour entrer dans son lit par une union clandestine.

ZŸZEYEIZ, εὡς (#), proprement, conjonction; d’où, union conjugale : Περὶ μὲν οὖν τοῦ πότε δεῖ ποιεῖσθαι τὴν σύζευξιν εἴρηται, Aristot. Polit. VIT, 16, il a été dit quand il faut former l'union conjugale.

ΥΜΗ͂ΝΑΙΟΣ, ου (ὁ), chant d'hyménée ; d'où , HYMÉNÉE : ὅταν ξὺν ὑμεναίοισιν ἐξάγω κόρην, Eur. Iph. Aul. 686, lorsque je con- duirai ma fille avec des chants d'hyménée.

141. Ταστήρ, Κοιλία, Κεκρύφαλος, Éyivos, ἤνυστρον, Στόμαχος. ΤΑΣΤΗ͂Ρ, épos (ἡ), ventre : Οἰνόμαον βάλε γαστέρα μέσην, I. XUIT, 506, il frappa OEnomaüs au milieu du ventre. Quel-

200 ΓΑΣΤΗΡ.

quefois boyau, intestin : Γαστέρες aid” αἰγῶν χέατ᾽ ἐν πυρί" τὰς δ᾽ ἐπὶ δόρπῳ χατθέμεθα, χνίσσης τε χαὶ αἵματος ἐμπλήσαντες, Od. XVIII, 44, voici des boyaux de chèvres sur le feu : nous les avons apprétés pour le souper, en les remplissant de graisse et de sang. D'après ce passage, quelques commentateurs ont fait remonter jusqu’au temps d’Homère la préparation du boudin. Dans Galien il signifie plus particulièrement l'estomac : Γαστρὸς μὲν φυσικὴ ἐνέργεια πέττει τὴν προσενεχθεῖσαν αὐτῇ τροφήν, Gal, Introd. 717, l'estomac a la force naturelle de cuire les aliments qui y sont introduits.

KOIAÏA, ας (ἡ), de xoûloc, cavité, creux, en général ; toute la région du corps qui s'étend du diaphragme jusqu’au bassin, toute la capacité du ventre ou abdomen, et ce qu’il contient, c'est-à-dire l’appareil digestif; abdomen , ventre : Κοιλία ἐστὶ νευρώδης ὑποδοχεῖον τροφῆς ὑγρᾶς χαὶ ξηρᾶς πρὸς τὸ πέττεσθαι τὴν τροφὴν χατεσχενασμένη, Gal. Defin. 361, l'abdomen est un corps nerveux, réceptacle des aliments liquides et secs, et fait pour les digérer. Quelquefois plus particulièrement l'estomac dans Galien : Τὸ στόμα τῆς χοιλίας οἱ παλαιοὶ καρδίαν ὠνόμαζον, Gal. Loc. affect. V, 6, les anciens appelaient cardia l’orifice de l'es- tomac.

KEKPY#AAOË, ον (δ), de χρύπτω, second estomac des animaux ruminants, le bonnet, ainsi appelé parce qu’il a la forme d'un filet ;

ÉXINOZ, ον (4), de ἔχω, troisième estomac des animaux ruminants : H γαστὴρ τῆς στρουθοῦ ἀνηρημένης εὑρίσχεται λίθους ἔχουσα οὑσπεροῦν καταπιοῦσα ἐν τῷ ἐχίνῳ φυλάττει καὶ πέττει τῷ χρόνῳ, “ἘΠ. An. XIV, 7, lorsque l'autruche est morte, on trouve dans son ventre des pierres qu'elle a avalées et conservées dans son estomac , el qu'elle digère avec le temps.

ΗΝΥΣΤΡΟΝ, ov (6), de ἀνύω, quatrième estomac des animaux ruminants s'achève le travail de la digestion. Aristote divise en qratre parties l'appareil digestif des animaux ruminants : Διὸ τὰ τοιαῦτα τῶν ζώων πλείους ἔχει τόπους χαὶ μόρια. Καλοῦνται δὲ ταῦτα, χοιλία, καὶ χεχρύφαλος, χαὶὲ ἐχῖνος, χαὶ ἤνυστρον, Aristot. part. An. WI, 14, les animaux de cette espèce ont ces loca-

ΓΕΊΤΩΝ. 201

lités divisées en plusieurs parties ; on appelle ces parties κοιλία, χεχρύφαλος, ἐχῖνος εἰ ἤνυστρον.

ZTOMAXOE, ον (ὁ), de στόμα, proprement, conduit ; prin- cipalement dans les médecins, le conduit des aliments dans l'estomac, le co de l'estomac, l'œsophage. On l’a employé quelquefois par extension pour l'appareil digestif même, l’esto- mac : Xüxa οὐχ ἀστείως διατίθησι τὸν στόμαχον, καυσώδη καὶ ἀτο-- νώτερον αὐτὸν ποιοῦντα, Athen. 1Π|,.790,. les figues indisposent l'estomac, elles l'échauffent et l'affaiblissent.

442. Teir ων; Γειτόσυνος, ἀστυγείτων; Αγχίγνος, Αγχι-- | τέρμων; ἐγγύς (ὁ, 4), Ἐφόριος, Μεθόριος, ὅμορος, ὁμούριος, Προσόμορος, Σύνορος , ὁμοτέρμων, ὁμότοιχος, ὁμώλαξ, Περιχτίτης, Περιχτίων, Περιναιέτης, Πλησίος, Πλησίον (ὁ, ἡ); Πλησιόχωρος, Πρόσχωρος, Πρόσοιχος.

ΓΕΪΤΩΝ, ονος (6), de yñ, proprement celui dont la terre

Η͂

touche à celle d’un autre, voisin : Πῆμα χαχὸς γείτων, ὅσσον τ᾽ ἀγαθὸς μέγ᾽ ὄνειαρ, Hesiod. Oper. 344-46 , c’est un fléau qu'un mauvais voisin, autant qu'un bon est d'une grande utilité.

ΓΕΙΤΟΣΥΝΟΣ, νη, adjectif poétique, voisin, dans l’Antho- logie : ἔθανε βρέφος ἐς πλατὺ πόντον χεῖλος γειτοσύνης ἑρπύσον ἐν χαλύθης, Anthol. IX, 407, l'enfant périt, tombant d'une cabane voisine dans le vaste gouffre de la mer.

ἀστυγείτων (6, ἡ), voisin de la ville : Κατ᾽ ἀλλήλους δὲ μᾶλ- λον ὡς ἕχαστοι ἀστυγείτονες ἐπολέμουν, Thuc. 1, 15, et les plus voisins de la ville se faisaient de préférence la guerre entre eux.

ΑΓΧΙΓΥΟΣ (ὁ, ἡ), adjectif poétique , des champs voisins : ἣν χαλέουσιν Πηγὰς ἀγχίγνοι περιναίεται, Apoll. Rhod. 1, 1223 , que les habitants des campagnes d’alentour appellent les Sources.

ÂTXITÉPMAON , ovoç (Ὁ), poétique, mitrophe : ἀλλ᾽ ἀγχιτέρμων γαῖά μοι, Σχύθης λεώς.... ξυνῆψε πόλεμον, Eur. Rhes. 426, mais un pays limitrophe, le peuple scythe, nous fait la guerre.

ÉTTYE (δ, ἡ}, qui est auprès : Τοὺς μὲν ἐγγὺς καὶ ὁρῶντας τῶν Αθηναίων ἐλύπησε μᾶλλον à ἐφόθησε, Thuc. IV, 115, ceux des

202 ΓΕΙΤΩΝ.

Athéniens qui se trouvaient auprès et qui le virent furent plus chagrinés qu'effrayés.

ÉGOPIOZ (6, ὁ), qui est sur la limite : Mixpà μὲν ἐπιχαλῶν αὐτοῖς, ὅτι, ῥωμαίων χαὶ Παρθυαίων ὄντες ἐφόριοι, ἐς ἑχατέρους ἐπι- δεξίως εἶχον, Appian. Bell. civil. V, 9, leur reprochant peu de chose, c'est qu'étant sur la limite des Romains et. des Parthes, ils ménageaïent adroïtement les uns et les autres.

ME@OPIOZ (ὃ, ἡ), qui confine τ δὲ Θυρεᾶτις γῇ μεθορία τῆς ἀργείας χαὶ Λαχωνιχῆς ἐστίν, Thuc. ΤΙ͵ 27, le territoire de Thyréa confine à celui d'Argos et à la Laconie.

OMOPOZ (6, %), limitrophe : Kai χώραν ὅμορον καὶ δύναμίν τινα χεκτημένους, Dem. Οἱ, 11,1, possédant, et un pays limitrophe, el une cerlaine puissance.

OMOŸPIOZ (ὃ, ), forme épique du précédent : ἔνθεν φάτις ὀρχομενοῖο δὴ ποτε Καδμείοισιν ὁμούριον ἄσϊν πολίσσαι, Ap. Rhod. II, 1094, de là, dit-on, il fonda dès lors la ville d'Orcho- mène , limitrophe des Cadméens.

ΠΡΟΣΟΝΟΡΟΣ (ὁ, ἢ), qui touche aux frontières, sous la forme ionienne dans Hérodote : Νασαμῶσι δὲ προσόμουροί εἰσι Ὑύλλοι, Herod. {V, 173, les Psylles touchent aux frontières des Nasa- ΟΠ.

ΣΥΝΟΡΟΣ (6, #), composé plus récent, gui confine : Θηβαίους προσαγαγέσθαι τῇ συμμαχίᾳ, χώραν τε σύνορον τῆς ἀττικῆς καὶ δύνα- μιν ἐναγώνιον ἔχοντας, Plut, Demosth. 17, attirer dans la ligue les Thébains, puissance militaire, dont le pays confine à l'At- tique.

OMOTÉPMAON, ovos (ὁ, à), qui a des limites communes : Μὴ χινείτω γῆς ὅρια μηδεὶς μήτε οἰχείον πολίτον γείτονος μήτε ὁμοτέρμονος, Plat, Legg. VIT, 842, 6, que personne ne touche aux bornes du champ de son concitoyen voisin ou ayant des limites com- munes,

OMÔTOIXOZ (ὁ, ἡ), dont le mur est mitoyen + Νόσος γὰρ γείτων ὁμότοιχος ἐρείδει, Esch. Agam. 974 , car le mal, voisin dont le mur est mitoyen, la presse sans cesse.

ὁμώλαξ, ακος (ὃ, ἡ)» poétique, qui cultive les mêmes sillons :

ΓΕΙΤΩΝ. 203 Βύζηρες δ᾽ ἐπὶ τοῖσιν ὁμώλαχες, Apol. Rhod. 11, 398, et après ceux-ci les Byzères, dont les guérets sont contigus.

ΠΕΡΙΚΤΙΤΗΣ, ov (ὁ), et ΠΕΡΙΚΤΙΩΝ, ονος (6), qui habite autour; ces deux mots poétiques se trouvent, le second dans l’Iliade et le premier dans l'Odyssée : ὃς πάντεσσι περιχτιόνεσσιν ἀνάξει, IL. ΧΙΧ, 104, qui règnera sur tous les peuples d’alentour. Τὴν πάντες μνώοντο περιχτίται, Od. XI, 288, que tous ses voisins recherchaient en mariage.

ΠΕΡΙΝΑΙΕΤΗΣ, οὐ (Ὁ), poétique, qui habite autour ou à l’en- tour : Kai μὲν που χεῖνον περιναιέται ἀμφὶς ἐόντες τείρουσι, 7]. XXIV, 488 , et peut-être les voisins qui l'entourent le pressent.

TAHSIOS, ία, qui est proche auprès : ὧδε δὲ τις εἴπεσχεν ἰδὼν ἐς πλησίον ἄλλον, Il. IT, 271, et maint solilat parlait ainsi en tournant les yeux vers celui qui se trouvait auprès de lui. Cet adjectif est très-rure, même en poésie; en prose on ne se sert que des comparatifs et superlatifs, et l’on emploie plus ordinai- rement le neutre πλησίον, pris comme adverbe, avec l’article, ΠΛΗΣΙοΟΝ (6, ἡ) : Παρατηρεῖτ᾽, épn, τοῦτον, οἱ πλησίον, Xen. Mem. ΠΙ,18, 4, observez celui-ci, dit-il, vous qui êtes auprès de lui, Dans le Nouveau Testament, le prochain : ἀγαπήσεις τὸν πλησίον σου ὡς σεαυτόν, Matth. XIX , 19 , tu aïmeras ton prochain comme toi-même.

ΠΛΗΣΙόΧΩΡΟΣ (6, ἡ), qui habite la campagne ou aux alen- tours d’une ville : ἐλέησον χαὶ σῶσον νυνὶ τὸν σαυτοῦ πλησιόχωρον, Aristoph. Vesp. 598, prends en pitié et conserve-moi maintenant, moi qui suis {on voisin. Thomas Magister désapprouve l’emploi que Xénophon (Cyr. IV, 5, 13) a fait de cet adjectif, peut- être parce qu'il était réservé aux poëtes,

HPOEXQPOZ (ὁ, %), synonyme du précédent : Kai πάντες oi πολῖται χαὶ οἱ πρόσχωροι ἄνδρες καὶ γυναῖχες, μετεῖχον τῆς ἑορτῆς, Xen. Anab. V, 3,10, tous les citoyens de la ville, tous les habitants du voisinage, hommes et femmes, prennent part à la fête.

TIPOYOIKOZ (ὃ, ἡ}, proprement, qui est près de la maison : Πρόσοικος γὰρ θάλαττα χώρᾳ τὸ μὲν παρ᾽ ἑκάστην ἡμέραν ἠδύ, Plat.

204 TEAAN.

Legg. IV, 705, a, la mer qui avoisine le pays offre une jouis- sance de chaque jour.

143. Γελᾶν, Γελοιάειν, Kayatev, Καγχαλάειν, Μειδιᾶν, Μειδᾶν, Καγχάζειν, Σαίρειν, Σαρδάνιον μειδᾶν, Σαρδάζειν.

ΓΕΛΑ͂Ν, de γάω, déployer, ou, selon d’autres, de ἕλη, cha- leur; d’où, au propre, dans les poëtes, en parlant des choses inanimées , s'épanouir, étre brillant , briller d'un doux éclat : Γέλασσε δὲ πᾶσα περὶ χθὼν χαλχοῦ ὑπὸ στεροπῆς, Il. XIX, 362, et la terre brilla tout autour de l'éclat de l’airain. D'où, rire, en général : ἀντίνοος δ᾽ ἰθὺς γελάσας κίε Τηλεμάχοιο, Od. IT, 301, Antinoüs alla en riant au-devant de Télémaque. Par extension, comme en francais , rire, se moquer de quelqu'un ou de quelque chose : Kai Σωχράτης μάλα ἑἐσπουδαχότι τῷ προσώπῳ" Γελᾶτε, ἔφη. ἐπ᾽ ἐμοί; Xen. Conv. 2, 17, et alors Socrate, d'un air très-sé- rieux : Vous riez de moi? dit-il.

ΓΕΛΟΙΆΑΕΙΝ, synonyme épique du précédent : Δεῖπνον μὲν γὰρ τοίγε γελοίωντες τετύχοντο, Οὐ, XX, 390, car ils faisaient en riant un festin.

KATXAAGEIN, dans Homère, rire aux éclats, ricaner : À πον καγχαλόωσι χαρηχομόωντες ἀχαιοί, Il. Τ|, 43, certes ils rient aux éclats, les Achéens à la belle chevelure.

MEIAIÂN, et poétique, MEIAÂN, suivant quelques grammai- riens, vient de μὴ αὐδάν, rire légèrement, sourire, ct ne s'ap- plique qu'aux personnes graves ou moroses. Homère l’emploic de préférence lorsqu’il déride le front majestueux de Jupiter ou celui du farouche Ajax : Τοῖος ἀρ’ Αἴας ὦρτο πελώριος, μειδιόων βλοσυροῖσι προσώπασι, 1|. VII, 211, tel s’avançait le gigan- tesque Ajax; un léger sourire se laissait voir sur son terrible front. De μειδιάω vient notre nom propre Méparp, suivant Henri Estienne, qui cite à ce propos un vieux dicton populaire de son temps : Saint Médard, qui rit du bout des dents ; dicton que l’on retrouve dans un vers de Régnier : D'un ris de saint Médard il lui fallut répondre.

KATXAZEIN , et poétique , KAXAÂZEIN (χάω, χαίνω), rire aux éclats ; cachinnari : Γέρων καχάζων μεθ᾽ ἑτέρον νεανίου, Aristoph,

TEAAN. 205 Eccles. 849, un vieillard riant aux éclats avec un autre jeune homme.

ΣΑΙΡΕΙΝ signifie ordinairement balayer, mais particulièrement au parfait σεσηρέναι, ouvrir La bouche en serrant les dents, mon- trer les dents en grondant comme les chiens : ἐπειδὴ ἔγνωσαν ὑμᾶς ἠγριωμένους ἐπ᾽ ἀλλήλοισι χαὶ σεσηρότας, Aristoph. Pac. 620, lorsqu'ils ont su que vous vous fächiez les uns contre les autres εἰ que vous vous montriez les dents. De là, par extension, rire du bout des lèvres seulement , et, comme dit Eustathe (ad Od. XX ,301), en parlant de ceux qui cherchent à dissimuler leur douleur ou un fort chagrin : Euvéén δ᾽ αὐτὸν τῶν φρενῶν ἔξω γενό-- μένον δράξασθαι τινὸς μαχαιρίον, καὶ αὑτὸν ἀνατεμεῖν, ἀπὸ τῶν σφυ- ρῶν ἕως ἐπὶ τοὺς καιρίους τόπους, χαὶ οὕτως ἐχλιπεῖν τὸν βίον γελῶντα χαὶ σεσηρότα, Plut, Lacon. apophth. NY, 834, il arriva qu'étant tout hors de lui, il se saisit d’un couteau, et il se dépega depuis les pieds Jusqu'aux parties les blessures sont mortelles, et quitta ainsi la vie en riunt d’un rire forcé et convulsif, ΤΊ se dit aussi du rire ironique , du dédain et de la moquerie : Kai τι σεσάρος καὶ σοθαρὸν μ᾽ ἐγέλαξεν, Theocr. Id. XX, 15, et elle se mit à rire à mes dépens d’un air moqueur et dédaigneux. Théo- erite l’emploie cependant en parlant d’un doux sourire : Kai μ᾽ ἀτρέμας εἶπε σεσαρὼς ὄμματι μειδιόωντι, Theocr. Id. VIII, 19, et il me dit, en entr'ouvrant doucement la bouche d'un air riant.

ZAPAÂNION MEIAÂN ou γελᾶν, par ellipse de γέλωτα, rire d'un rire sardonique, se dit du rire convulsif de la douleur concentrée, ou encore du rire amer du dédain ou de la mo- querie : Μείδησε δὲ θυμῷ σαρδάνιον μάλα τοῖον, Θά. XX, 301 , et de colère il sourit, mais de ce rire sardonique. Suivant Eustathe cette locution vient du mouvement convulsif des lèvres qui s’entr'ouvrent {παρὰ τὸ σεσηρέναι τὰ χείλη) ; ou mieux, de Σαρδώ, nom de l’île de Sardaigne, parce que dans cette île croissait une herbe, ou espèce d’ache, dont le suc provoquait un rire con- vulsif bientôt suivi de la mort.

SAPAÂZEIN , rire d’un rire sardonique. Ce verbe , dérivé de Σαρδώ, nom de l’île de Sardaigne, n’est employé que par les grammairiens.

206 ΓΕΛΟΙ͂ΟΣ.

144. Tedoïos, Γέλοιος, Γελάσιμος, Γελαστός, Καταγέλαστος, Γελαστιχός, Γελωτοποιός, ἀστεῖος, Βωμολόχος, Εὐτρά- πελος, Χαρίεις.

ΓΕΔΟΙ͂ΟΣ, οία, se dit activement et passivement des personnes et des choses, qui provoque le rire, ou dont on rit, ridicule + ἀλλὰ μὴν ἔργον γε οὐδαμοῦ ληπτέον à εὐθὺς ἐλεγχθήσεται γελοῖος ὦν, Xen. Mem. 1, 7, 2, mais l'œuvre même ne doit Jamais étre entreprise, ou aussitôt il sera convaincu d'étre ridicule. Les grammairiens ont voulu noter par des accents différents les deux acceplions de ce mot. Suivant eux γελοῖος signifiait, dont on rit, et γέλοιος, qui fait rire. Ce système erroné a sans doute sa source dans le changement que subit l’ancienne forme γελοῖος, la seule régulière, en γέλοιος chez les nouveaux Attiques, changement désapprouvé par l’Étymologique, et qui n'avait aucune influence sur la signification du mot,

ΓΕΛΑΣΙΜΟΣ (ὁ, à), ridicule, en parlant des discours, mot dont Phrynichus attribue l’invention au poëte comique Strattis, et dont il blâme l’emploi; ne se troave que dans Lucien : Méype μὲν δὴ τούτων γελάσιμα καὶ μειρακιώδη τὰ εἰρημένα, Luc. Somn. 5, et jusqu'ici sans doute, tout ce qui a été dit est ridicule et puéril.

TEAAXTOE, ἡ, et en prose ΚΑΤΑΓΈΛΑΣΤΟΣ, risible + Δεῦθ᾽ ἵνα ἔργα γελαστὰ καὶ οὐκ ἐπιειχκτὰ ἴδησθε, Od. VIIT, 307, venez ict pour voir des actions risibles et indécentes. ἀρ οὐχ ἄν, πεῖραν διδούς, ἅμα τε βλαδερὸς εἴης, χαὶ καταγέλαστος φαίνοιο: Χεπ. Mem. H,6,38, ainsi donc, mis à l'épreuve, ne seraïs-tu pas en même temps nuisible , et ne paraïtrais-tu pas ridicule ?

ΓΈΛΑΣΤΙΚΟΣ, ἡ, qui peut rire, doué de la faculté de rire : Καὶ ὡς ἄνθρωπος μὲν γελαστιχόν, ὄνος δὲ οὐ γελαστιχόν, Lucian. Pit. Auct. 26, et que l’homme est un animal doué de la faculté de rire, tandis que l'âne en est privé.

ΓΈΛΩΤΟΠΟΙΟΣ (ὁ, ἡ), qui fait rire, bouffon : Πόῤῥω δ' ἐν ὑστά- τοις ἰδεῖν τὴν τοῦ γελωτοποιοῦ Θερσέτου πέθηχον ἐνδυομένην, Plat. Pol, X, 620 ,c, et qu'au loin, parmi les derniers , il vit lâme du bouffon Thersite qui prenaït le corps d’un singe.

ΑΣΤΕΙ͂ΟΣ (ὃ, %), au figuré, qui a l'esprit fin de la ville, spi=

ΓΕΝΕΘΛΙΑ. 207

rituel : ἔπειτα οὐχ ἂν πρίαιό γε παμπόλλον, ὥστε σοι ταῦτα εἰρῆσθαι, vai ἀπαγγελθῆναι παρ᾽ ÿ εὐδοκιμεῖν βούλει, ὅτι ἀστεῖος εἴ; Xen. Cyr. VIL, 4,23, ne donnerais-tu donc pas tout au monde pour que celu ait été dit par toi, et qu’on allät dire à celle à qui tu veux plaire que tu es spirituel ?

BAMOAOXOZ, ον (ὁ), bouffon : δὲ βωμολόχος ἥττων ἐστὶ τοῦ γελοίου καὶ οὔτε ἑαυτοῦ οὔτε τῶν ἄλλων ἀπεχόμενος εἰ γέλωτα ποιήσει, Aristot. Ethic. Nic. IV,8 , 10, le bouffon est pire que celui qui fait rire, car il n'épargne ni lui-même, ni les autres, pourvu qu’il fasse rire.

ΕΥ̓ΤΡΑΠΕΛΟΣ (ὁ, ὁ), qui a l’esprit souple, bien fait : Οἱ δ᾽ ἐμμελῶς παίζοντες εὐτράπελοι προσαγορεύονται, οἵον εὔτροποι, Aristot. Eth. Nic. IV,14, 3, ceux qui plaisantent avec mesure sont surnommés εὐτράπελοι,, comme on dirait bien tournés.

ΧΑΡΙΕΙ͂Σ, ἐσσα, gracieux, pris quelquefois comme substantif, homme aimable, homme de goût : Καὶ τοιαῦτα λέγων ὧν οὐθὲν ἂν εἴποι χαρέεις, ἔνια δ' οὐδ᾽ ἂν ἀχούσαι, Aristot. Eth. Nic. IV,8, 10, et disant des choses qu’un homme de goût ne dirait pas, εἰ d'autres même qu'il ne voudrait pas entendre.

145. Γενέθλια,, Γενέσια.

ΓΕΝΈΘΛΙΑ, ὧν (τά) (γενέθλη), anniversaire de la naissance d’une personne qui vit encore , et fête célébrée à cette occasion + Εἶτα εἰς τὸν ἄλλον χρόνον ταύτῃ τῇ ἡμέρᾳ βασιλέως γενέθλια ἅπασα θύει καὶ ἑορτάζει ἀσία, Plat. Alcib. 1, 121 ,b, et par la suite, ce jour-là même, toute l'Asie célèbre l'anniversaire de la nais- sance du roi par des sacrifices et des fêtes.

ΓΕΝΕΣΙΑ, ὧν (ré), féte de la naissance, fète funèbre célébrée après la mort de la personne, le jour anniversaire de la mort, suivant Ammonius, ou, suivant d’autres, à l'anniversaire de la naissance du mort Παῖς δὲ πατρὶ τοῦτο ποιέει, χατάπερ οἱ ἕλληνες τὰ γενέσια, Herodot. AV, 26, le fils observe ces cérémonies en l'honneur de son pére ainsi que les Grecs célèbrent l'anniversaire de la mort des leurs. Par la suite ces deux mots ont été confon- dus, et γενέσια se trouve dans le Nouveau Testament (Matth. 14, 6) pour γενέθλια.

208 TENOS.

446. Tévos, Γενεά, Γενέθλη, Γένεθλον, Γένεσις, Meverr, + L, Γέννησις, Αἷμα, Οἶκος, Ρίζα.

ΓΈΝΟΣ, τος (τό), naissance, race; genus : Λαμπροὶ γάρ. εἰς ένος γε, χρημάτων δὲ δὴ πένητες, Eur. Electr. 37, illustres du moins par la naissance , si nous sommes pauvres de fortune.

ΓΕΝΕά, ἃς (#), plus usité en poésie, naissance, génération , äge d'homme : Φαίνεται δὲ ταῦτα πολλαῖς γενεαῖς ὕστερα γενόμενα τῶν Τρωϊχῶν, Thuc. 1, 14, et ces événements paraissent posté- rieurs de beaucoup de générations à la guerre de Troie.

TENÉGAH, ὃς (%), poélique , race: H γὰρ Παιήονός εἰσι γενέθλης, Od. IV, 232, car ils sont certainement de la race de Péon.

TÉNEOAON , ον (ré), race; progenies : Διδαχθεὶς δ᾽ ἂν τόδ᾽ εἰδείην πλέον ὅπως γένεθλον σπέρμα + ἀργεῖον τὸ σόν, Æsch. Suppl. 290, qu’instruit par toi je sache mieux comment ta race et ton sang sont originaires d’Argos.

ΓΈΝΕΣΙΣ, εως (ἡ), origine : Λέγω γὰρ καὶ τὴν ἐρεχθέως γε τρόφην nai γένεσιν, Xen. Mem. ΠῚ, 5, 10, car je parle aussi de l’ori— gine et de l'éducation d'Érechthée.

TENETH , ἧς (ñ), naissance, nativilé : Kai γὰρ δίχαιοι, xœi σωφρονικοΐί, καὶ ἀνδρεῖοι, χαὶ τἄλλα ἔχομεν εὐθὺς ἐχ γενετῆς, Aristot. Eth. Nic. NT, 13, car nous sommes justes , et sages , et coura- geux, et ainsi des autres vertus , aussitôt notre naïssance.

TÉNNHEIE, εὡς (x), génération , procréation, dans Euripide et dans Platon : μονσῶν τ᾽ εἰδὼς γεννάσεις Χείρων, Eur. Iph. À. 1065 , et Chiron qui, instruit par les muses, connaït les géné- rations futures.

AÏMA , ατος (τό), sang , comme en français, pour race : Taÿ- τῆς τοι γενεῆς τε χαὶ αἵματος εὔχομαι εἶναι, {ἰ. XX, 241 » je me glorifie certes d'être de cette race et de ce sang.

ΟἾΚΟΣ, ou (6), maison, comme en français, pour famille, sens particulier aux Attiques : À τῶν εὐπατριδῶν γεγῶσ᾽ οἴκων, Eur. Ion. 1073, elle qui est née d'une noble maison.

PiZA , ἣς (ἡ), racine, souche ; stirps, dans les poëles : ὡς ἀπ᾽ εὐγενοῦς τινος ῥίζης πέφυχας, Eur. Iph. T. 610, que tu es issu d'une noble souche.

ΓΕΡΩΝ. 209

147. Τέρων, Γεραιός, Γηραλέος, Γραῦς, Γραία, Βαθυγή-- ρῶς, Ἐσχατογήρως, Τυφογέρων, Ὠμογέρων, Πρέσθυς, Πρεσδύτης., Προξεξηχώς.

ΓΈΡΩΝ, ovros (δ), proprement adjectif, vieux ; mais plus usité comme substantif, par ellipse, vieillard : Ταῦτα δὲ πάντα ἴσασ' Ἀργείων ἠμὲν νέοι ἠδὲ γέροντες, Il. IX, 36, parmi les Ar- gicns, Jeunes el vieux savent tout cela. Au pluriel, γέροντες, anciens, gérontes, qui, dans certaines villes de la Grèce, comme Sparte, formaient le sénat, sénateurs : Πλειόνων δὲ χαινοτο- μουμένων ὑπὸ τοῦ Λυχούργου, πρῶτον ἦν χαὶ μέγιστον χατάστασις τῶν γερόντων, Plut. Lyc, 5, de tous les nouveaux ctablissements créés par Lycurgue, le Premier et le plus Ümportant Sat l'institu= tion des gérontes.

ΓΕΡΑΙΟΣ, ά, de vieillard, vieux; s'emploie souvent comme substantif, par ellipse de ἀνὴρ γυνή, c’est ainsi qu’en français nous disons le vieux, la vieille : Πολλὰ δ' ἔπειτ᾽ ἀπάνευθε χιὼν ἠρᾶθ᾽ γεραιός, Il. 1, 35, puis ensuite, s’en allant au loin, ce vieillard pria.

THPAAËOE, éæ, poétique, vieux : Σύμθονλοι λόγον τοῦδέ μοι γένεσθε, Πέρσαι γηραλέα πιστώματα, Æschyl. Pers. 171, aidez- moi de vos conseils, 6 Perses ; vieux et fidèles amis.

ΓΡΑΥ͂Σ (%), vieille : ἕνιοι δὲ τῶν λογοποιῶν λέγουσιν, ὡς τὴν τῆς μητρὸς ἀδελφὴν ἔγημεν" ἀλλὰ γραῦς ἂν καὶ πανταπάσιν ἣν παῖς, Xen. Cyr. VII, 5, 13, quelques écrivains disent qu'il épousa la sœur de sa mère; mais alors la jeune fille eût été tout à fait une vieille femme.

TPAÏA, ας (ἡ), forme poétique : Καὶ τὸν μὲν ypainç πυκιμηδέος ἔμθαλε χερσίν, Ou. I, 458, οἱ mets-le aux mains de la prudente vieille.

BAOTIIPOZ (ὁ, ἡ), qui est au dernier terme de La vietllesse : ΠῚ βαθυγήρως ΔΑἰσιόνη, Anthol. Philipp. VI, 247, la vicille et décrépite Æsione.

ἐσχατογήρωσ (δ), vicillard arrivé an dernier degré de la décrépitude : H)96 δὲ χαὶ Τίδιος Σέξτιος ἐσχατογήρως ἀνήρ, Plut,

14

210 ΓΕΩΡΓῸΣ.

Pomp θ4, εἰ Tidius Sextius, arrivé au dernier degré de la vieillesse, vint aussi.

TY#OTÉPON, ovros (6), vieux fou, mot comiqué dans Ari- stophane : Τυφογέρων st, Aristoph. Nub. 900, tu es un vieux Jou.

AMOTÉPON, ovros (ὁ), vieillard encore vert; et à cèt âge que Virgile appelle, par la même métaphore ; cruda senectus (Æn. VI, 304) : ὠμογέροντα δέ μίν gas’ ἔμμεναι, Il. XX1II, 791, on dit de lui que c'est un vieillard encore vert,

TIPÉSBYE , eus (0), avancé en âge, âgé, ne se lronve qu'aux comparatif et superlatif dans les prosateurs : Καὶ γὰρ πρισβύτερός ἐστιν à ἐγώ, Dem, in Neær, 1350, en effet il est plus âgé que moi. Quelquefois il est employé comme substantif, wreil{ard ; dans les poëtes tragiques : Kai μ᾽ πρέσϑυς ὡς ὁρᾷ 6yov παραστεί- χοντα, Soph. OEd. R. 794, et le vieillard, lorsqu'il me voit passer près du char.

ΠΡΕΣΒΥΤΗΣ, ον (δ), vieillard plus avancé en âge que γέρων et γεραιὸς : Μάλα δὴ πρεσθύτης ὧν à Κῦρος ἀφιχνεῖται εἰς Πέρσας, Xen. Cyr. VIN, 7, 1, Cyrus, étant déjà très-vieux; se rend chez les Perses.

ΠΡΟΒΕΒΗΚΩ͂Σ, éroç (δ), homme avancé en âge; qui est jar- venu à l’âge qui suit la maturité, qu mieux, qui a passé l'âge déterminé : ἠναγκάσθη χαὶ τοὺς οὐχ ἐν ὥρα τῶν πολιτῶν ἀλλ᾽ ἤδη πρὸ- δεδηκότας χαθοπλίσαι, Plut, Camill. 34; il fut forcé de faire prendre les armes aux citoyens qui n'avaient pas encore l'äge et à ceux qui l'avaient déjà passé.

448. Γεωργός, Γειαρότης, nine, Γύήτης» Γεώμορος, Γηπόνος, Γεωπόνος, Γεωτόμος , ἀροτήρ , Ἀροτβεύς Ἐργασίων.

ΓΕΩΡΓΟΣ, (ὁ), qui travaille à la terre, cultivateur : Οἷον εἴ τις γεωργὸς ἀγαθὸς προθυμηθεὶς γενέσθαι καὶ εὖ σπείρων, καὶ εὖ φυτεύων, ὁπότε αὐτὸν χαρποῦσθαι ταῦτα δέοι, ἐῴη τὸν χαρπὸν ἀσυγχόμιστον εἰς τὴν γὴν πάλιν καταῤῥεῖν, Xen. Cyr.1,5,7, comme st quelqu'un, s'étant proposé d'être ur bon cultivateur, semant bien, plantant

TEQPTOS. 211 bien, lorsqu'il lui faudrait récolter tout cela, laissait le fruit non récolté retomber sur la terre.

TEIAPÔTHE, ov (ὁ), qui dabouie la terre, laboureur : Γειαρότης ἄρχιππος ὅτ᾽ dx νούσοιο βαρείης ἄρτι λιποψυχέων, Anthol. Pal. IX, 23, le laboureur Archipge, lorsque, sous le poids d'une grave maladie, touchant à son dernier soupir.

THÎTHE, ov (ὁ), poétique et sous la forme attique THTHS, cultivateur : Γΐτης ὅπως ἄρουραν ἔχτοπον λαθών, Soph. Trach. 32, comme un cultivateur dont le champ est éloigné.

ΓΕΩώΜΟΡΟΣ (ὃ, ὁ}, propriétaire de terres : ὃς δ' ἃν χινήσῃ» μηνυέτω μὲν βουλόμενος τοῖς γεωμόροις, οἱ δὲ εἰς τὸ διχαστέριὸον ἀγόντων, Plat. Lezg. VI, 843, b, si quelqu'un l'ose faire, que le premier venu le dénonce aux propriétaires, qui porteront leurs plaintes devant les tribunaux.

ΓΗΠΟΝΟΣ (ὃ, ὁ), poétique, qui travaille à la terre : Γαπόνος δ᾽ ἀνὴρ πένης, εἰ καὶ γένοιτο μὴ ἀμαθής, ἔργων ὕπο οὐχ ἂν δύναιτο πρὸς τὰ κοίν᾽ ἀποδλέπειν, Eur. Suppl. 420, le pauvre qui travaille à lu terre, quand même il ne serait pas ignorant, ne pourrait, par ses travaux , avoir l'œil sur les intérêts publics.

ΓΕΩΠΟΝΟΣ, forme poétique plus récente : ἅπαιρέ μου τένοντος, γεωπόνε, λέπαδνα, Anth. Pal. IX, 742, loin de mon col, à laboureur, ces courroies qui l’enchaïnent.

TEQTOMOS (6, ὁ), qui fend la terre avec le soc de la charrue; d’où, laboureur, dans l'Anthologie : Χάλκεος ἧς, ἐπὶ σοὶ δὲ γεωτό- pos εἴλχεν ἄροτρον, Anth. Pal. ΙΧ, 741, tu es d'airain, et cependant avec toi le laboureur a traëné sa charrue.

ἀροτήρ, ἔρος (ὁ), laboureur : Ποιμὴν οὐδ᾽ ἀροτὴρ tir” ἐς πόλιν, I. XXI, 836, ni Le pâtre ni le laboureur n'ira à la ville.

ÂPOTPEYS, émç (δ), forme plus récente et poétique : Τὸν δ᾽ γέρων ἐξαῦτις ἀμείδετο, δῖος ἀροτρεύς, Theocr, Id, XXN, 51, mais le vieillard, divin laboureur, lui repartit encore.

ÉPCAZIQN, ωνος (δ), cultivateur, suivant l'interprétation du scholiaste; mais c’est spéeinlement du vigneron qu'il s’agit dans ce passage d’Aristophane : ὅτ᾽ ἐργασίωνος χάραχας ὑφειλόμην, Aristoph. Wesp. 1201, lorsque Jj'enlevai les échalas d'un vigneron.

212 ΓΗ.

1249. Γῆ, Γαῖα, Aix, ἀγρός, ἄρουρα, ἕδος, ἤπειρος, Ξερόν, ξηρά, Oixouuéyn, Πέδον, Τραφερά, Χέρσος,

Χθών, Χώρα.

ΓΗ͂, ἢς (4), du primitif γάω,, contenir, produire , par contrac- tion de γέα, terre, en général, ct dans toutes les significations du mot français. Répond à terra et tellus des Latins, Dans un sens plus spécial, la terre que nous habitons ; d’où, en général, pays: ὄφρ᾽ εὖ εἰδὼ τίς γῆ, τίς δῆμος, τίνες ἀνέρες ἐγγεγάασιν, Od, XII, 233, afîn que je sache Lien quelle terre , quel peuple c'est, et quels hommes sont nés en ces lieux. Quelquefois personnifiée dans Homère : Οἴσετε δ᾽ ἄρν᾽, ἕτερον λευχόν, ἑτέρην δὲ μέλαιναν, T3 τε χαὶ Ἠελίῳ, 1. 1Π1,104, apportez deux agneaux, un blanc et une femelle noire, pour la Terre et le Soleil.

ΓΑΙ͂Α, et, par aphérèse , AÏA, ας (4), formes poétiques de γῇ : ἐπ’ ἀπείρονα γαῖαν, Il. VII, 446, sur la terre immense. Ti φίλων καὶ πατρίδος αἴης, Il. XI, 816, loir de ses amis et de sa patrie.

ἀγρόσ, οὔ (Ὁ), terre cultivée, champ, campagne : λαμβάνει σῖτον ἐκ τοῦ ἀγροῦ, οὐ γὰρ ἐπιμελεῖται ὡς αὐτῷ σπείρηται, à ὡς χόπρος γίγνηται, Xen. OEcon. 20, 4 ;il ne retire point de blé de son champ , parce qu'il ne songe point à l'ensemencer ni à le fumer. Au pluriel, ἀγροί, biens de campagne, terres : Οἱ χεχτημένοι ἀγρούς, Xen. Mem, IT, 9, 11, ceux qui possèdent des terres.

ÂAPOYPA, ας (ἢ), de äpéw, proprement, terre labourable ou labourée ; arvum ; quelquefois, dans Homère, la terre, en géné- ral : AY ἦμαι παρὰ νηυσὶν ἐτώσιον ἄχθος ἀρούρης, IL XVII, 104, maïs 76 reste assis sur [mes] vaisseaux, inutile fardeau de la terre, ou micux, de la terre inutile fardeau, suivant la poëlique imitation de Racine.

ÉAOS, τος (ré), sol est fondée ou assise une ville : Ἡμεῖς χαὶ Θήβης ἔδος εἴλομεν ἑπταπύλοιο, 11. IV, 406, nous avons aussi conquis le sol de Thèbes aux sept portes.

ἨΠΕΙ͂ΡΟΣ, ov (%), ionien, pour ἄπειρος, par ellipse de γῇ, terre qui une certaine étendue sans intervalle de mer, terre

TH. 213

ferme, continent, par opposition à νῆσος. Île : Βασιλεὺς Περσῶν οὐ νήσους, ἀλλ᾽ ἤπειρον χαρπούμενος, πλουσιώτατος ἀνθρώπων ἐστίν, Xen Hellen. VN1Y,1, 4, le roi de Perse, tirant ses revenus, non d'iles, mais d'un continent, est le plus riche des hommes. Quelquefois simplement pour la terre, le rivage, même en par- lant d'une île; par opposition à θάλασσα, dans Homire : Εἴθ᾽ ὅγ᾽ ἐπ᾿ ἠπείρον δάμη ἀνδράσι δυσμενέεσσιν, εἴτε xai ἐν πελάγει, Od. NT, 90, οι a succombhé sur terre aux efforts des guerricrs ennemis ou méme sur mer. Le nom géographique Dress n’est, dans Homère, que Je nom de la partie du continent située en face des îles d’Hihaque et de Céphalonie, soumises à la domination d'Ulysse, comme le prouve ce vers du catalogue des vaisseaux : τ᾿ ἤπει- ρὸν ἔχον δ᾽ ἀντιπέραι᾽ ἐνέμοντο, Π|. 11, 635, ceux qué habitaient le Continent et cultivaient les terres qui sont en face. Damm et, d’après lui, Morell ont vu à tort dans Hretpos le nom d’une ville située sur le continent et dépeñdant du royaume d'Ulysse: aucun géographe ancien ne fait mention de cette ville. Ce n’est que longtemps après Homère que le nom d’Érire fut donné à toute la partie du continent qui s’étendait depuis l'Iyrie jusqu’au Péloponèse : elle fut nommée anciennement Molossie et Chaonic; c’est aujourd’hui l’Albanie. La première trace de celte division géographique se trouve dans Pindare : Θέτις δὲ χρατεῖ Φθίᾳ" Νεοπτόλεμος δ᾽ ἀπείρῳ διαπρυσίᾳ, Nem. IV, 82, Thétis règne dans Phuthie, et Nénptolème sur tout l'Épire.

ΞΕΡΟΝ, (ré), neutre de ξερός, proprement, purtie sèche, endroit sec du rivage : Ρόχθει μέγα χῦμα ποτὶ ξερὸν ἠπείροιο, Od. V, 402, la vague énorme se brisait en grondant sur le rivage.

EHPA, ἃς (ñ), féminin de ξηρός, sec, dur, pris substantive- ment par ellipse de γῆ, proprement, la terre sèche, la terre, par opposition à θάλασσα, la mer, dans les poëtes οἱ le Nouveau Testament : Kai δ᾽ ἂν ἐπὶ ξηρὴν ὅτ᾽ ἐρωδιὸς οὐ κατὰ κόσμον ἐξ ἁλὸς ἔρχηται, Arat, Dios. 913, et lorsque, contre sa coutume, le héron quitte la mer pour aller à terre. Περιάγετε τὴν θάλασσαν xai τὴν ξηράν, N. T. Matth. 23, 15, vous parcourez la mer et la terre.

OÏKOYMÉNH, ἧς (#), participe passif féminin de οἰκέω, pris

214 rH.

substantivement avec ellipse de γῇ, la terre habitée : Gare τοὺς ἐξ ἁπάσης τῆς οἰχουμένης.... εἰς ἕνα τόπον ἀποδλέπειν, Plat. Ep. 4, de sorte que les hommes de toutes les parties de la terre habitée ont les yeux tournés sur un seul endroit. De s'est formé l'ad- jectif oEcuMÉNIQUuE , de toute la terre, universel, que nous avons conservé en français en parlant d’un concile.

HÉAON , ον (ré), de ποῦς, ce que l'on foule aux pieds, so, terre : ἔπειτα médovds κυλίνδετο λᾶας, Od. XI, 597, ensuite ἴα pierre retombait en roulant à terre. Les tragiques le construisent quelquefois, par périphrase, avec γῆς χθονός : γῆς ἱερὸν πέδον, Soph. Aj. 859, 6 sacré sol de la patrie.

TPA#EPA, ἂς (ἡ), adjectif féminin, compacte, ferme, pris substantivement dans les poëtes par ellipse de γῆ, la terre ferme, la terre, par opposition à dypé : ἐπὶ τραφερήν τε ai ὑγρήν, Od. XX ,98 , et par terre et par mer.

XÉPIOE, ον ( ou plus souvent à), attique, XÉPPOZ, sub- stantif formé de l'adjectif χέρσος ponr σχέρος, sec, aride, par ellipse de τόπος ou γῆ», proprement, lieu ou terre qu’on ne cultive pas, aride, comme le rivage ; d'où, rivage, continent, terre, seulement par opposition à θάλασσα : Τὸν δ᾽ ἔχθαλε χῦμ᾽ ἐπὶ χέρσου, Od. XIX, 278 , le flot le jeta sur le rivage.

XOGN, ovéç (4), mot poélique et, suivant quelques-uns, du dialecte de Cypre, la terre, en général, humus ; γῇ est plus par- ticulièrement la terre considérée comme surface habitée et cul- tivée , et χθῴν la terre, sous le rapport de son volume et de sa profondeur : Αὐτὰρ ὑπὸ χθὼν σμερδαλέον χονάδιζε ποδὼν αὐτῶν τε χαὶ ἵππων, 14. 11, 465, et la terre retentissait d'un bruit effiorable sous les pieds des guerriers et des chevaux.

XGPA, ας (%), proprement, place, espace, spécialement, portion de terre destinée à la culture, /errain : Τῷ βουλομένῳ ὑμῶν μένειν παρ᾽ ἐμοὶ χώραν τε δώσω, καὶ πόλεις, Xen. Cyr. VIH, 1,43, celui d'entre vous qué voudra rester près de moi, je ἐμὲ donnerai de la terre.et des villes. Territoire, campagne située autour d’une ville : Καὶ ἀπὸ τούτου τειχήρεις τε μᾶλλον ἦσαν οἱ πολέμιοι ai τῆς χώρας ὀλίγην παντελῶς εἰργάζοντο, Xen. Hell. V, 3,2, depuis ce moment les ennemis se tenaient renfermés avec

ΓΗ͂ΡΑΣ, ΓΛΥΚΥ͂Σ. 215

plus de soin dans leurs murs, et ne cultivaient que très-peu de terrain de la campagne d’alentour.

100. Γῆρας, Γήρασις, Γύήρανσις.

ΓΗ͂ΡΑΣ, ατὸς (τό), vieillesse, dernier âge de l’homme, sene- ctus : Τὴν δ᾽ ἐγὼ οὐ λύσω, πρίν μιν χαὶ ηῆρας ἔπεισιν, Il. T, 29, maïs Je ne la rendrai pas avant qu'aussi la vieillesse ne l'at- teigne.

ΓΗ͂ΡΑΣΙΣ, ou mieux ΓΗ͂ΡΑΝΣΙΣ, εως (ἡ), action de vieillir, progrès ou approche de la vieillesse, senescentia : Kai ἅδρυγσις καὶ γήρανσις, Aristot. Nat. Auscult. TIT, 1, et Le progrès de l'âge adulte et celui de la vieillesse.

151. Γλυχύς, Γλυχερός, ; ἀγανός, Édavds , die Ηδύς, ἥδυμος, Νήδυμος, ἥμερος, ἤπιος, Λειριόεις, Μειλίχιος ; Πρᾷος; Πραύς, Προσηνής ) Χειροήθης.

ΓΛΥΚΥ͂Σ, εἴα, si l'on admet avec Lennep que ee mot vienne de γλοιός, visqueux, gluant, il aurait signifié primitivement doux au toucher. Damm le dérive de λέλαυχα, parfait de λαύω ; d’autres de γλέχομαι; proprement, doux au goût, est opposé à δριμύς, dcre, à πιχρός, amer, el à ἅλμυρος, salé : Τίς ἂν αἴσθησις ἦν γλυχέων, καὶ δριμέων, καὶ πάντων τῶν διὰ στόματος ἡδέων, εἰ μὴ γλῶττα τούτων γνώμων ἐνειργάσθη ; Xen. Mem. 1, 4, 5, quelle sensation aurions-nous des choses douces ou amères et de toutes les choses agréables que nous prenons par la bouche, si la langue n'avait été fuite pour en étre l'indicateur ? Quelquefois, au figuré, doux : Édridas γλυχείας παρέχειν, Xen. Symp. 4,25, donner de douces espérances.

FAYREPOE, p&, synonyme poétique de γλυχύς : Οἷσι δὲ τέχνων ἔστιν ἐν οἴχοις γλυχερὸν βλάστημ᾽, ἐσορῶ μελέτῃ κατατρυχομένους τὸν ἅπαυτα χρόνον, Eur. Med. 1099, pour ceux qui possèdent des enfants, doux fruits de lhymen , je les vois tourmentés d'un soin de tous les temps.

ÂTANOE (ὁ, ἡ), poétique de ἄγαν ou de γανύω, proprement,

qui réjouit beaucoup, qui plait, agréable : Φραζώμεσθ᾽ ὡς xév μιν

216 TAYKYS.

ἀρεσσάμενοι πεπίθοιμεν δώροισίν τ᾽ ἀγανοῖσιν ἔπεσσί τε μειλιχίοισι, ΤΠΟΥΧ, 112, avisons au moyen de le calmer et de le fléchir par des dons agréables et des paroles de miel. Quelquelois, en par- lant des personnes, dans le sens de πρᾷος, en prose : Μῆτις ἔτι πρόφρων, ἀγανὸς nai ἥπιος ἔστω βασιλεύς, ἀλλ᾽ αἰεὶ χαλεπός τ᾽ εἴη, Od. 11, 230, que désormais aucun roi ne soit plus ni bienveil= lant, ni gracieux, ni débonnaire, mais qu'il soit toujours dur.

ÉAANOE, ἡ, suivant les uns, de #do, &yJéw, agréable; d’autres l'écrivent ἐδανός οἵ le dérivent de ἔδω, bon à manger; épi- thète de l'huile dans Homère : ἀλείψατο δὲ dir’ ἐλαίῳ, ἀμθρησίῳ, ἐδανῷ, 11. XIV, 171, cle l'enduisit d'une huile grasse, divine, agréable.

ἘΠΙΕΙΚΙΙΣ (6, #), est quelquefois synonyme de πρᾷος, au figuré, dans les anteurs modernes, qui cède, facile : Πρᾷος ἣν καὶ ἐπιεικής», Ælian. Var, H. XII ,9, él était d’un caractère doux et fucile.

HAŸE, εἴα, de ἥδω, proprement, qui fait plaisir, agréable, dans un sens très-étendu : δὺς ἀκοῦσαι (λόγος), Plat. Men. 81, d, discours doux à entendre. Quelquefois dans un sens plus restreint pour lux, agréable au goût : Kpñm ἡδέος ὕδατος, Xen. An. VI, 4,3, source d'eau douce. Au figuré par opposi- tion à λυπηρός on ἀλγεινός : Πολὺ διαφέρει τὸ παραχρῆμα Hdu τοῦ εἰς τὸν ὕστερον χρόνον χαὶ ἡδέος «ai λυπηροῦ, Plat. Protag. 356, ce qui fait plaisir dans le moment est bien différent de ce qui doit faire plaisir ou peine par la suite.

HAYMOZ οἱ NHAYMOE (ὁ, 2), formes poétiques de ἡδύς, sont toujours , dans Homère, les épithètes du sommeil : Προχαλεύμενος #0vuoy ὕπνον, Hymn. Mercur. 240; appelant à lui le doux som- meil. Δία δ' οὐχ ἔχε νήδυμος ὕπνος, Il, 11, 2, mais le doux som- meil ne s'était point emparé de Jupiter. La forme νήδυμος est un de ces mots qui ont exercé la sagacité des commentateurs. Les anciens grammairiens grecs, assez mauvais élymologistes, se sont donné beaucoup de peine pour l'expliquer. Quelques-uns l'ont dérivé de νηδύς. Eustathe le forme de νην particule néga- tive, et de δύω, sommeil dont on ne peut sortir, c’est-à-dire profond. 11 approche plus de la vérité lorsqu'il dit ensuite que

ΓΛΥΚΥ͂Σ. 217

γήδυμος est pour ἥδυμος. C’est en effet le même mot défiguré par des copistes, qui, dans plusieurs endroits d'Homère, ont ajouté ce νὰ l’udjectif dus, trompés par les vestiges du digamma éolique. Dans tous les passages se trouve νήδυμος, on pourrait le corriger en ἥδυμος. Dans les vers le mot qui précède νέδυ- pos finit par une voyelle, Le digamma, qui suffirait pour empécher J'hiatus, n'étant plus exprimé, on pourrait rejeter le ν au mot précédent et lire ainsi, par exemple, le vers cité plus haut : Δία δ᾽ οὐχ ἔχεν ἥδυμος ὕπνος.

ΠΜΕΡΟΣ (ὁ, ἡ), suivant Damm vient de ἵμερος, désir, suivant Lennep, de fuæ, être assis on tranquille; #pprivoisé; d’où , domestique, en parlant des animaux, opposé à ἄγριος, sau- vage, comme en latin mansuctus à ferus : Züa ἥμερα καὶ ἄγρια τρέφουσα, Plat. Crit. 114, ce, nourrissant des animuux appri- voisés et des sauvages. Wse dit aussi, par extension, des arbres et des plantes, adouci par la culture, cultivé; sativus : Καὶ τῶν δενδρέων τὰ φύλλα καταδρέποντες χατήσθιον, ὁμοίως τῶν τε ἡμέρων καὶ τῶν ἀγρίων, Herodot. VIT, 115, et arrachant les feuilles des arbres, ils mangenient celles des arbres sauvages comme celles des arbres cultivés.

HNIOZ (6, ἡ}, mot poétique, que quelques-uns font venir de ërw, suivre, d’autres, avec moins de probabilité, de ἡδύς; facile, indulgent, doux, bon : Ézxvpèç δὲ πατὴρ ὡς ἥπιος αἰεί, Îl, XXIV, 775, et mon beau-père est toujours bon comme un père. Quelquefois dans un sens actif, qui adoucit, adoucissant : ἐπεὶ ἴδεν ἕλκος 60° ἔμπεσε πιχρὸς ὀϊστός, αἷμ᾽ ἐχμυζήσας, ἐπ᾽ ἄρ᾽ ἤπια φάρ-- para εἰδὼς πάσσε, {ἰ. IV, 218, lorsqu'il vit la plaie dans la- quelle était entrée la flèche acérée, en ayant sucé le sang, il étendit dessus des médicaments adoucissants qu'il connaissait, On trouve aussi ce mot dans Platon, qui affectionne les formes poétiques : ἐπειδὴ καὶ τὸ πνῖγος ἠπιώτερον γέγονεν, Phædr. 279, b, lorsque le froid devint plus doux.

AEIPIOEIZ, ἐσσα, poétique; semblable au lis, tendre ou blanc comme le lis; d'où, délicat, dans Homère, en parlant de la peau et de la voix : Αἴχς τελέσσης μεῖναι ἐμὸν δόρν paxpôv, τοι

218 ΓΛΥΚΥ͂Σ.

χρόα λειριόεντα δάψει, I, ΧΠῚ, 830, si tu oses attendre ma longue lance, qui va entamer ta peau tendre comme le lis.

MEIAÏXIOZ (ὃ, ἡ), de μέλι, proprement, doux comme miel, est souvent , dans Homère, l’épithète de la parole et des discours : Τοὶ δὲ χαρέντες δεξιῇ ἠσπάζοντο, ἔπεσσί τε μειλιχίοισι, Il. X ,542, et ceux-ci, pleins de joie, l’accueillirent en lui donnant la main droite, et avec de douces paroles. .

ΠΡΑ͂ΟΣ, πραεῖα, suivant les uns, de παρά et de ἐύς, sui- vant d’autres de repéw; facile, doux, opposé à χαλεπός, s'emploie surtout en parlant du caractère : Πρᾶός τε rai συγγνώ- μὼν τῶν ἀνθρωπένων ἁμαρτημάτων, Isocr, ad Nic.: facile et indut- gent pour les erreurs de l'humanité, Quelquefois il s’approche du sens de ἥμερος : Οἱ ἵπποι συμπονοῦντες ἀλλήλοις, πραότεροι συν- ἐστήχασι, Xen. Cyr. 11,1, 14, les chevaux qui travaillent en- semble sont plus dour, Quelquefois en parlant de la voix : Kai τὴν φωνὴν πραοτέραν ποιοῦνται, Xen. Symp. 1, 10, ct ils rendent leur voix plus douce. La forme poétique HPAŸES est la plus ancienne, on la trouve déjà dans les hymnes homériques : Κλῦθι βροτῶν ἐπίχουρε, mpnd χαταστίλθων σέλας ὑψόθεν ἐς βιότητα ἡμετέρην, Hymn. Mart. 10, écoute-nous, appui des mortels, jette d'en haut un doux éclat sur notre existence.

ΠΡΟΣΗΝΗ͂Σ (6, #), suivant Damm, est composé de ἐύς, de même que ἐνηής, οἱ ἀπηνής, qui leur est opposé. Passow, d’après Lennep, fait venir cette famille de mots de vies, bride; proprement, £on pour quelque chose : Οὐδὲν ἧσσον τοῦ ἐλαίου τῷ λύχνῳ ἐστὶ προσηνές; Herodot. 11, 94, il n'est pas moins bon pour la lampe que l'huile. Au figuré, doux : ἐπὶ τὰς προσηνεῖς χαὶ ἁπαλὰς ἀποστρέγουτες ὁμιλίας τὰ ὦτα, Plut. de Audiend. 16, se détournant pour préter l'oreille à de douces et tendres exhor- tations.

XEIPOHO@HE (6, ἡ), de χείρ et ἦθος, proprement , accoutumé à la main, maniable, docile à la main, souple, principalement en parlant des chevaux, mansuetus : Πρᾷος χαὶ χειροήθης πῶλος, Xen. Hipp. 2, 3, le poulain doux et docile. Quelquefois au figuré en parlant des choses : Τὰ ὅπλα τοῖς σώμασιν ἐγίνετο χει--

ΓΛΥΦΕΙΝ, ΓΝΑΘΟΣ. 219

pañln καὶ χοῦφα, Plut. Philop. 9, les armes étaient souples et légères au corps.

152. Γλύφειν, Γλάφειν.

TAŸ#EIN, de γλάφω, tailler ou graver en creux, tailler en relief, sculpter + Δαχτυλίους γλύφειν, Plat. Hipp. Min, 368 ,c, graver des bagues.

TAÂ&EIN, de γράφω, par permutation du p en son analogue λ, gratter, creuser, fouir : Πλευράς τε χαὶ ὥμους οὐρῇ μαστιγόων, ποσσὶ γλάφει, Hesiod. Scut. 431, battant de sa queue ses flancs et ses épaules, il gratte la terre avec ses pieds. Quelques modernes ont voulu établir entre γλάφω et γλύφω la même différence qu'entre scalpo et sculpo en latin. Suivant Oudendorp (ad .S'uet. Galb. 10), γλάφειν, comme scalpere, serait sculpter, graver, en général , en parlant d’un travail simple et grossier ; landis que γλύφειν, comme sculpere, s'emploierait pour le travail plus perfectionné et suivant toutes les règles de la sculpture. Sau- maise (ad Justin. 15, 14) veut que sculpere ait été employé pour la gravure en relief ou sculpture sur toute espèce de pierres et de métaux , et scalpere pour la gravure en creux des pierres précieuses seulement, Cette distinction n’est fondée sur ancune autorité , et la question n’est pas moins obscure pour le grec que pour le latin. En effet, quelques grammairiens anciens ont été jusqu’à rejeter entièrement la forme sculpo, à la place de laquelle ils lisent partout sca/po.

453. Γνάθος, Γναθμός, Γένυς, Γαμφηλαί, Σιαγών.

ΓΝΑΘΟΣ, ου (#), méchoire inférieure , dans Hérodote : ἐφάνη δὲ χαὶ γνάθος, καὶ τὸ ἄνω τῆς γνάθου, ἔχουσα ὀδόντας μουνοφνέας, ἐξ ἑνὸς ὀστέου πάντας τούς τε ὀδόντας χαὶ τοὺς γομφίους, Herod. IX, 83 , on vit aussi les deux mâchoires, l'inférieure et la supé- rieure, dont les dents, quoique distinguées , étaient toutes d'un seul os, tant les molaires que les autres.

TNA@MOE, (8), poétique, mdchoire , en parlant de l’inté- rieur : Χαμαὶ δέ χε πάντας ὀδόντας γναθμῶν ἐξελάφαιμι, Od, XVIIT,

220 ΓΡΑΜΜΑ.

98 , et je lui aurais arraché ct fait tomber toutes les dents de la mächo're.

TÉNYE, vos (ἡ), mächotre, dans Homère, Aristote et Galien : Θήγων λευχὸν ὀδόντα μετὰ γναμπτῆσι γέννσσιν, Il. XV, 416, «igui- sant sa blanche dent dans ses mâchoires flexibles.

TAMPHAAÏ, ὧν (ai), poétique et seulement au pluriel, man- dibules, mächoires des animaux : ἤλετό τε στενάχων ὑπὸ γαμφγ)ῆσι λέοντος, 11. XVI, 489, et il périt en mugissant entre les mä- choi.es du lion.

SIATON , ὄνος (4), nom générique de la méchoire : ἔτι σιαγόνες δύο, τούτων τὸ πρόσθιον γένειον, τὸ δ᾽ ὀπίσθιον γένυς. Κινεῖ δὲ πάντα τὰ ζῶα τὴν κάτωθεν γένυν, πλὴν τοῦ ποταμίου χροχοδείλου" οὗτος δὲ τὴν ἄνω μόνος, Aristot. Hist. An. ὃ. 11, ensuite deux mâchaires, dont la partie untérieure est le menton, ct la partie qui est en arrière la mâchoire. Tous les animaux remuent La machoire infé- ricure , à l'exception du crocodile de rivière ; cet animal ne remue que celle d'en haut.

154. Τράμμα, Zrouyetov, Σῆμα, Χαραχτήρ.

TPÉMMA, ατος (τό), la ‘lettre écrite, la figure tracée qui re- présente la lettre ; par exemple, dans l'alphabet grec, le signe A est la figure (γράμμα) de la lettre δέλτα,, qui est le στοιχεῖον : Édidaonts γράμματα, ἐγὼ δ᾽ ἐφοίτων, Dem. de Coron. 80, tu enseignais les lettres (L'alyhabet), et mot J'allais à l'école. Γράμματα s’emploic aussi comme notre mot dettres, mis absolu- ment au pluriel pour les belles-lcitres : Καὶ οἴει αὐτοὺς ἀπείρους ἡραμμάτων εἶναι, ὦστε οὐχ εἰδέναι ὅτι....; Plat. Apolog. 26, et penses-tu qu'ils sont assez étrangers aux lettres pour ne pas savoir que....?

ΣΤΟΙΧΕΙ͂ΟΝ, ov (ré), de στοῖχος, lettre de l’alphabet, pro- prement, c’est la lettre prononcée d’après le nom et suivant le rang qu’elle dans l'alphabet : ῥῶ τὸ στοιχεῖον, Plat. (ται. 426, d, la lettre ῥῶ.

ΣΗ͂ΜΑ, ατος (ré), signe : Nôpes δ᾽ ὅγε σήματα λυγρά, γράψας ἐν πίνακι πτυχτῷ θυμοφθόρα πολλά, Il. VI, 168, et il lui donna des

TYMNAGION. 221

signes funestes, ayant tracé sur une tablette pliée plusicurs caractères homicides.

XAPAKTIIP, ρος (ὁ), signe tracé ou sculpté, marque, CARACTÈRE : ἀ}λ᾽ ἴδιός τις τύπος χαὶ βαρθαρικχὸς τῶν χαραχτήρων, ἐμφερέστατος Αἰγυπτίοις, Plat. de Gen. Socr. 5, maïs le type des caractères [était] particulier et barbare, et très-semblable à celui des [caractères] égyptiens.

155. Τυμνάσιον, ἀχαδημία, Δύχειον, Κυνόσαργες, Ξυστός, Παλαίστρα.

ΓΥΜΝΆΣΙΟΝ, ov (τό), cxmNase, endroit l’on dressait Ja jeunesse à tous les exercices du corps, se dit du lieu et du bâti- ment : Πρωΐ τε γὰρ εἰς τοὺς περιπάτους xai τὰ γυμνάσια fe, Xen. Mem.Y, 1, 10, le matin, en effet, il allait dans les prome- rades et dans les gymnases. Ou comptait à Athènes trois gym- nases principaux : l'Académie, le Lycée et le Cynosarge ; tous trois situés hors de la ville,

ÂKAAUMIA , ας (ñ), l'ACADÉMIE, un des gymnases les plus célèbres d’Athènes ; outre les exercices gymnastiques, il s’y fai- sait aussi des courses ou exercices d'équitation : ἐπεὶ δ᾽ ἅπαντες ἠθροίσθησαν, ἀναλαθὼν αὐτοὺς πρὸς τὴν πόλιν ἐστρατοπέδευσεν ἐν τῇ ἀχαδημίᾳ τῷ καλουμένῳ γυμνασίῳ, Xen. Hellen, 1,2, 4, lorsque tous furent rassemblés , les ayant pris avec lui, il vint camper près de la ville, dans le gymnase appelé l'Académie.

AŸKEION , ov (τό), le Lycée, uu des gymnases d'Athènes, célèbre par les leçons qu’y donnait Aristote en se promenant avec ses disciples, d’où on leur donna le nom de péripatéticiens : ἐπιδείξει τά τ᾽ ἐν ἀχαδυμίᾳ καὶ τὰ ἐν Δυχείῳ, Xen. Hippurch. 3, 1,4 montrera les exercices qui se font l'Académie et au Lycée.

KYNOZSAPTEZ, enç (τό), Cynosarge, nom d’un gymnase d'Athènes : Τῶν νόθων εἰς Κυνόσαργες συντελούντων, τοῦτο δ᾽ ἔστιν ἔξω πυλῶν γυμνάσιον Πρακλέους sénat χἀχεῖνος οὐχ ἦν γνήσιος ἐν θεοῖς, Plut. Themist. 1 , les bâtards s'assemblant pour s'exercer dans le Cynosarse; c'est un gymnase hors de la ville et consacré à

222 FYMNOS.

Hercule, parce que ce héros n'était pas légitime , quoique admis au nombre des dieux.

ΞΥΣΤΟΣ, (δ), zyste; dans les gymnases anciens c'était une espèce de pourtour ou allée circulaire destinée aux courses et aut excreices des athlètes. Pausanias décrit ainsi celui d'Olympie Πλάτανοι μὲν ὑψηλαὶ διὰ τῶν δρόμων πεφύχασιν ἐντὸς τοίχόν" δύμπὰς δὲ οὗτος περίδολος χαλεῖται Ξυστός, ὅτι ἤρανλεῖ τῷ Ἀμφιτρύωνος ἐς ἄσχησιν ἐγίνετο, ὅσαι τῶν ἀχανθὼν ἐφύοντο ἐνταῦθα, ἐπὶ ἐχάστῃ ὑμέρᾳ ὀφὰς ἀναξύειν; Pausan. VI,923;1; il y a dans l'intérieur des platanes trés-élevés qui couvrent les lieux destinés aux courses ; tout ce pourtour se nomme le xyste, parce qu'Hecule, fils d'Amplitryon, pour s'exercer, travaillait chaque jéur à ärra- cher les cpines qui y croissatent.

ΠΑΔΑΙΣΤΡΑ, ας (ἢ), la PALESTRE était l'endroit du gymnase réservé spécialement aux exercices des athlètes : ἔν τούτῳ δὲ ὁΐ τε δρόμοι τῷ γυμνασίῳ χαὶ τοῖς ἀθληταῖς εἰσιν αἱ παλάϊδτραξ, Pausan. V,15,8, dans ce gymnase il ÿ des stailes pour les courses el des palestres pour les athlètes.

156. Tuuvds, Γυμνής; Tuuvirne, ἄνοπλος, ἄοπλοξ, ἄσκευος, ἀχίτων, Γροσφομάχος, Ἐξοπλος, Πρόκωπος, Widé.

ΕΥ͂ΜΝΟΣ (ὃ, ὁ), proprement, nu; d’où, spécialement daris les bistoriens, sans armes défensives, sans défense : ἐπί τε τῆς χεφαλῆς τὰ ὅπλα εἴ τις φέροι, γύμνοι ἐγίγνοντο πρὸς τὰ τοξεύματα ai τἄλλα βέλη, Xen. Anab. IV, 8, 6, st quelques-uns portaient leurs armes sur leur tétè, ils se trouvaient sans défense contre les flèches ét autres projectiles.

TYMNÉE, fros (8), forme préférée par les meilleurs eritiques à CYMNHTHE, ov (6), qu’on trouve dans les anciens textes ; gymnète ou vélite, dans Xénophon, soldat armé à la légère ét qui n'avait pas le grand bouclier (ὅπλον); opposé à ὁπλίτης : ἐξήεσαν πολλοὶ μὲν ὁπλῖται πολλοὶ δὲ γυμνῆτες, Xen. Hellen. 11, 4, 95, il vint beaucoup d'hoplites et beaucoup de gymnètes, Dans un autre passage de Xénophoñ on voit la signification du mot bien plus restreinte, et il est appliqué seulenient aux frondeurs :

TYMNOS. 223

Καὶ τοὺς γυμνῆτας λίθων ἔχειν μεστὰς τὰς διφθέρας, Xen. Anab. V; 2,12,et aux gymnètes d’avoir leurs sucs remplis de pierres. FYMNHE est synonyme de γυμνός duns Lucien : Καὶ ἡμιστρατιώτην ἄλλον nai γυμνῆτας ὀρχηστάς, Luc. Βαεοῖι. 3, et un autre à demi soldat et des danseurs nus.

ÂNOTIAOE et ÂONAOZ (ὁ. ἡ); sans armes : Μωρὸν γὰρ τὸ χρατεῖν βονλομένους τὰ τυφλὰ τοῦ σώματος vai ἄοπλα χαὶ ἄχειρα ταῦτα ἐναντία τάττειν τοῖς πολεμίοις φεύγοντάξ, Χεή, Cyr. il, 3, 23, c’est une folie pour ceux qui veulent vuincre de fuir en tournant à l'ennemi ces parties du corps qui sont sans yeux, sans armes et sans bras. .

ASKEYOS (ὁ, ἡ), proprement, sans armure ; οἱ ἄσχενοι, εγπὸ- nyme de ψιλοί dans Pausanias , troupes l''gères : Τινομένης δὲ πρὸς Μαντινείᾳ μάχης, Δαχεδαιμονίων μὲν οἱ ψιλοὶ τοὺς ἀσχεύους τῶν ἀχαίων νιχῶσι, Pausan. VII, 50, le combat s'étant engagé auprès de Mantinée, les troupes légères des Lacédémoniens vainquent celles des Achéens.

ÀXÎTON (ὃ, 4)», qui n'a pas de tunique : ἄζωστον ἐβούλοντο προσιέναι χαὶ ἀχίτωνα τοῖς πολίταις τὸν δεόμενον αὐτῶν, Plut. Coriol. 14, on voulait que le candidat parät sans ceinture et sans lunique devant les citoyens dont il briguaït le suffrage.

ΓΡΟΣΦΟΜΑΧΟΣ, ou (δ), vélite, chez les Romains : Διαλέγουσι τῶν ἀνδρῶν τοὺς μὲν νεωτάτους χαὶ πενιχροτάτους εἰς τοὺς γροσφομάχους, Polyb. N1,921,7, ils choisissent les hommes les plus jeunes et des plus pauvres pour le corps des vélites.

ÉZONAOZ (ὁ, ὁ), sans arme, sans défense : Δεῖ τὸν μέλλοντα νικᾷν συνθεωρεῖν πῶς δυνατὸν ἐφιχέσθαι τοῦ σχοκοῦ χαὶ τί γυμνὸν à ἔξοπλον μέρος φαίνεται τῶν ἀνταγωνιστῶν, Polyb. III, 81, 2, celui qui veut vaincre doit examiner comment il est possible d'atteindre ce but, et si les ennemis laissent quelque partie à découvert et sans défense.

ΠΡόΚΩΠΟΣ (6, ἡ), sorti du fourreau, nu, en parlant d’une épée, dans Euripide : δὲ Eipos πρόχωπον ἐν χεροῖν ἔχων, Eur. Orest. 1483, celui-là ayant uné épée nue entre les mains.

YIAOE, #, proprement, ras, sans poil; d’où; ebauve, Dans les armées grecques , οἱ ψιλοί,, psiles ou armés à la légère ; était

224 TYNH.

le nom de ceux qui combattaient de loin, parce qu'ils n’avaient ui cuirasses ni boucliers, tels que les archers, les frondeurs et ceux qui lançaient le javelot : Kai οἱ μὲν ψιλοὶ εὐθὺς Exdpaudrres ἠχόν- τιζον, ἔδαλλον, ἐτόξευον, ἐσφενδόνων, Xen, Hellen. 11, 4, 33, aussitôt les psiles s'avancent au pas de course, en lançant des Javelots, des traits, des flèches et des pierres avec la fronde.

157. Γυνή, Γύναιον, ἄνθρωπος, Θήλεια, Θῆλυ.

ΓΥΝΗ͂, αἰχός (%), femme : Τυνὴ δὲ χρηστὴ πηδάλιόν ἐστ᾽ οἰκίας, Menandr. Fragm. : une femme vertueuse est le gouvernail de la maison.

TÉNAION, ον (ré), diminutif, femmelette ; muliercula, avec une idée accessoire de mépris sous le rapport physique moral; dans Aristophane, un bout de femme : Κὰν ἐξέλθῃ τὸ γύναιόν ποι, Aristoph. Thesm. 792, si un bout de femme sort de quelque pat.

ÂN@PQIIOE, ou (Ὁ), au féminin, s'emploie quelquefois avec une idée de mépris : Οὐκ ἐπαύετο à ἄνθρωπος, ἀλλὰ γυναίου πρᾶγμ᾽ ἐποίει χαὶ πρὸς τοὺς γνωρίμους προσιοῦσα ἐνεχάλει, Dem. in Aristog. 787, 25, celle femme ne se tenait pas tranquille, et , comme une Jemmelette, allait se plaindre chez ses connaissances.

@HAEIA , ας (%), féminin de θῆλυς, se prend quelquefois dans un sens absolu pour l'individu du sexe féminin, femelle : ἄπαις δὲ ἀῤῥένων τε χαὶ θηλειῶν, Plat. Legs. ΧΙ, 925, c, sans en- Jfants, πὶ du sexe masculin ni du sexe féminin.

ΘΗ͂ΛΥ, εος (ré), neutre dans un sens abstrait, /e féminin, le sexe féminin; d’où, la Jemme : ἀπὸ τοῦ ζευγνύναι τὸ θῆλυ τῷ ἄῤῥινι, Dion. Hal. Rhetor. 11, 2, parce qu’elle unit lu femme à l'homme,

458. Γυνή, Αχοιτις, Παράνοιτις, Αλοχος, Γαμετή, Aduap, Εὐνήτειρα, Εὔνις, Εὐνέτις, ὄμευνις, Μνηστή, Νυμφεῖον, Νύμφη, Νύος, Οαρ, Σύζυγος.

ΓΥΝΙ, αιχὸς (%), femmr, très-sonvent comme en français , femme mariée : Μεγίστη γίγνεται σωτηρία, ὅταν γυνὴ πρὸ; ἄνδρα μὴ

ΓΥ͂ΝΗ. 225 διχοστατῇ, Eur. Med. 15, le bien du ménage est sauvé quand la femme n’est point en discord avec le mari.

ἄκοιτις, «dos (%), poétique, compagne de lit : Τῷ χε νιχή- σαντι φίλη χεχλήσῃ ἄχοιτις, Îl. HIT, 138, ec tu seras appelée la compagne chérie de celui qui aura remporté la victoire.

TAPAKOITIE , «dos (%), composé du précédent , et auquel on donne la même signification, quoique la préposition ôte toute idée de synonymie : Γνοίης χ᾽ οἵου φωτὸς ἔχεις θαλερὴν παράκοιτιν, TX, 153, tu aurais su de quel guerrier tu retiens la jeune et fidèle compagne.

ÂAOXOE, ov (ἡ), qui partage la couche , femme légitime ou non, épouse, dans les poëtes : ὡς εἰπὼν ἀλόχοιο φίλης ἐν χερσὶν ἔθηκεν παῖδ᾽ ἐόν, Il, NT, 482, ayant ainsi parlé, il plaça son ls dans les bras de son épouse chérie.

TAMETÉ, ἧς (%), mariée, épousée, loujours avec γυνή dans les bons auteurs, femme légitime, par opposition à ἕταιρα ou πάλληξ : ἔχω δ᾽ ἐπιδεῖξαι καὶ γύναιξι ταῖς γαμεταῖς τοὺς μὲν οὕτω χρωμένους, ὥστε συνέργους ἔχειν αὐτὰς εἰς τὸ συναύξειν τοὺς οἴχους» Xen. OEc. 3, 10, je puis encore citer des maris qui se con- duisent avec leurs femmes légitimes de manière à trouver en elles des aides pour augmenter leurs fortunes. Plus tard, substantive- ment comme les mots français épousée, mariée, qui cependant en différent par le sens et se disent de la nouvelle mariée seulement : ἀπολλωνιάς, ἀττάλου τοῦ πατρὸς Εὐμένους τοῦ βασιλέως γαμετή, Poly. ΧΧΙΤΙ, 18,1, Apollonias, femme d’ Attale, père du roi Euméne.

AÂMAP, apros (ñ), de δαμάω, proprement, domptée; d’où, épouse, dans Homère et les tragiques : Εἰδομένη γαλόῳ ἀντηνορίδαο δάμαρτι, Il. III, 122, ressemblant à sa belle-sœur, épouse du fils d'Anténor.

EŸNHTEIPA, ας (#), poétique, qui partage le lit; d'où, épouse : Θεοῦ μὲν εὐνήτειρα Περσῶν, θεοῦ δὲ χαὶ μήτηρ ἔφυς, Æschyt. Pers. 157, tu naquis pour être épouse du dieu des Perses et mère d'un dieu.

ΕΥ̓͂ΝΙΣ, 100: (), synonyme poétique du précédent dans les tra-

15

226 TYNE.

giques : Καχίστης εὐνίδος τιμωρίᾳ, Eur. Iph. À. 807, par le chd- timent d'une très-coupable épouse.

ΕΥ̓́ΝΕΤΙΣ, «dos (ἡ), forme ionienne des précédents, dans Hippocrate et les poëtes alexandrins : Hpn τε ζυγίη, Διὸς εὐνέτις, Apoll. Rhod. IV, 96, et Junon qui préside au nœud conjugal, épouse de Jupiter.

ÔMEYNIS (ὃ, ὁ}, poétique, au féminin dans Lycophron, épouse : Θερμοῖς τεχόντων δαχρύοις λελουμένας παίδων τε χαὶ θρήνοισι τοῖς ὁμευνίδων, Lycophr. Alex. 372, baïgnées des chaudes larmes des parents et des enfants, ct des pleurs des épouses.

MNHÈTH, ὃς (ὁ), adjectif, fiancée, avec ἄλοχος, femme légitime, dans Homère : ἔνθα δὲ παῖδες χοιμῶντο Πριάμοιο παρὰ μνηστῆς ἀλόχοισιν, Il. VI, 246, et les fils de Priam dormaient au- prés de leurs légitimes épouses.

ΝΥΜΦΕΙ͂ΟΝ, ον (τό), lit de la fiancée. Le pluriel NYM#EÏA a été employé pour νύμφη par Sophocle : ἀλλὰ χτενεῖς νυμφεῖα τοῦ σαντοῦ τέχνου; Soph. Ant. 564, mais tueras-tu donc la fiancée de ton propre fils?

NYMSH, ἧς (à), jeune fille fiancée , nouvelle mariée : Διὰ μιᾶς νύμψης γάμον ἀπωλόμεσθα, Eur. Phœn. 581, par l’hymen d’une jeune fiancée nous sommes conduits à notre perte.

NYOE, (ὁ), belle-fille, bru, dans Homère, nurus; dans Théo- crile, épouse : Κῆς ἔτος ἐξ ἔτεος, Μενέλαε, τεὰ ννὸς ἅδε, Theocr. XVIII, 15, et coite année et les années suivantes, Μόπέϊας, celle-ci sera ton épouse. Les Lalins ont fait le même emploi de nurus pour jeune femme. (Cf. Ovid. Met. 11, 364.)

OAP, 6apos (ὁ) (&pw), poétique, compagne, épouse, dans Homère : Μαρνάμενος ὀάρων ἕνεκα σφετεράων, Il. IX, 327, com- battant pour vos épouses.

ΣΥΖΥΓΟΣ (ὃ, ἡ)», conjoint; conjux; pris comme substantif dans Euripide, compagne, épouse : ἄρά μοι στένειν πάρα τοιᾶσδ᾽ ἁμαρτάνοντι συζύγου σέθεν; Eur. Alc. 342, n'ai-Je donc point sujet de me plaindre en perdant une compagne telle que toi?

AAMAZEIN. 227

Δ.

159. Δαμάζειν, Δαμαλίζειν, Δαμνᾷν, Ἀνδραποδίζειν, Αν- δραποδίζεσθαι, Δουλοῦν, Κημοῦν, Τιθασσεύειν, Χειροῦν, Χειροῦσθαι.

AAMAZEIN, rare en prose, dompter, au propre et au figuré : ἡμίονον ἐξέτε᾽, ἀδμήτυν, ἥτ᾽ ἀλγίστη δαμάσασθαι, Il. XXII, 655, une mule de six ans , indomptée et très-difficile à dompter.

AAMAAÏZEIN , syuonyme poétique du précédent dans Pindare et les tragiques : Εἴθε γενοίμαν ἐν σοῖς δαπέδοις πώλους ἐνέτας Sue λιζομένα, Eur. Hippol. 231, que ne suis-je dans ta carrière, domptant des chevaux vénètes!

AAMNÂN , autre forme poétique du précédent, ue s'emploie qu'au figuré : Δαμνᾷς δ' ἀνθρώπων πυχινὰς φρένας, Theogn. 1388, tu domptes des niortels les cœurs les plus prudents.

ÂNAPATIOAÏÎZEIN , dans Hérodote et Thucydide, et plus sou- vent ÂNAPATIOAÏZEZ@AI dans les auteurs plus récents, asservir un homme des hommes : Πρῶτον μὲν Hidva τὴν ἐπὶ Στρύμονι, Μήδων ἐχόντων, πολιορχίᾳ εἷλον χαὶ ἠνδραπόδισαν, Thuc. 1, 98, d’abord ils prirent, après un siége, Éïon, sur le Strymon , ville occupée par les Mèdes, et asservirent les habitants.

AOYAOŸN, asservir : Σοὶ δὲ δουλώσας λεὼν παρέσχον, Fur. Rhes. 410 , et je τ αἱ livré ce peuple que j'avais asservi.

ΚΙΝΟΥ͂Ν, mettre un carecon à un cheval : Καὶ ἀεὶ δέ, ὅποι ἀν ἀχαλίνωτον ἄγη, χημοῦν δεῖ, Xen. Hipp. 5, 3, el toutes les fois qu'on le conduira sans. bride , il faut lui mettre un cavegçon.

ΤΙΘΑΣΣΕΥΕΙΝ, apprivoiser : Πάντες δὲ τιθασσεύοντες καὶ δαμά- ζουτες τὰ χρήσιμα τῶν ζώων εἴς τε πόλεμον χαὶ εἰς ἄλλα πολλὰ συνερ- γοῖς χρῶνται, Xen. Mem. ἸΝ, 3, 10, tous, apprivoisant et domptant les animaux utiles , Les emploient comme auxiliaires à la guerre et à plusieurs autres usages.

XEIPOŸN, et plus souvent ΧΕΙΡΟΥ͂ΣΘΑΙ, proprement, ranier; d'où , au figuré, réduire : ἐπεμέλετο οὐ μόνον τοῦ βίᾳ χειροῦσθαι τοὺς ἐναντίους, ἀλλὰ καὶ τοῦ πραότητι προσάγεσθαι, Χεπ. Agesil. 1, 20,

228 ΔΕΙ͂.

il mettait tous ses soins, non-seulement a réduire ses ennemis par la force, mais à les attirer par la douceur.

460. Δεῖ, Αναγχαῖόν ἐστι, Eotxe, Καθήχει, Πρέπει, Προσήκει, Χρή.

ΔΕΙ͂, peut appartenir à deux verbes étrangers l’un à l’autre par leur signification, δέω, manquer, et δέω, d'où le latin ligo, lier; cette distinction ressort évidente de la différence qu’on remarque dans la syntaxe de δεῖ, qui se construit tantôt avec l'accusatif, tantôt avec le datif; dans le premier cas, el en le rattachant à δέω, lier, on y reconnaît l'idée d'obligation ; d’où, nécessité , force majeure ; devoir, ἐΐ est nécessaire : Δεῖ τοὺς μὲν εἶναι δυστυχεῖς, τοὺς δ᾽ εὐτυχεῖς, Menandr. Fragm., c'est une nécessité que les uns soient malheureux et les autres heureux. Dans la construction avec le datif, au contraire, domine l’idée de manque, de besoin, ἐἰ faut : Zoi τε "γὰρ παίδων τί δεῖ; Eur. Med. 565, car quel besoin as-tu d'enfants? 1 est vrai que dans beaucoup de passages , δεῖ se rend bien par l'équivalent il faut ; peut-être a-t-il subi les mêmes vicissitudes que notre locution él faut, dans laquelle, avec l'idée première de manque et de besoin, l’usage a peu à peu confondu les idées de nécessité , d'obligation.

ÂNATKAÏON ἐστι, l'est nécessaire : Πότερον ὅτι τοῖς μὲν λαμ- βάνουσιν ἀργύριον ἀναγχαῖόν ἐστιν ἀπεργάζεσθαι τοῦτο ἐφ᾽ ἂν μισθὸν λαμβάνωσιν; Xen. Mem. X, 6, 5, n'est-il pas nécessaire que ceux qui reçoivent de l'argent exéeutent ce pourquoi ils doivent recevoir un salaire?

ÉOIKE, il semble convenable , il convient : ὄφρα μὴ οἷος ἀργείων ἀγέραστος ἕω" ἐπεὶ οὐδὲ ἔοιχεν, Il. 1,118, afin que seul parmi les Argiens Je ne sois pas sans récompense ; parce que cela ne convient pas.

ΚΑΘΉΚΕΙ, exprime l'idée de devoir, d’oflice , convient, tl est du devoir : Στρατηγὸς δὲ χαὶ πάντων ἀπεδείχθη οἷς χαθήχει εἰς Καστώλου πεδίον ἀθροίζεσθαι, Xen. Anab. 1, 9.7, fut aussi désigné chef de tous ceux qui devaient se réunir dans la plaine

du Castole.

AEIRNYNAI, 229

πρέπει, ἐΐ sied, il est beau, decet : Πρέπει ἄρα τῷ χαχῷ Jou- λεύειν; ἄμεινον γάρ, Plat. Alcib. 1, 135, ce, ainsi il sied au vicieux d'être esclave ? car cela lui est plus avantageux.

NPOSHKEI, indique rapport, relation, il appartient; per- tingit, pertinet : ὧν δὲ προσήκει ἀνδρὶ καλῷ κἀγαθῷ εἰδέναι, τι μὲν αὐτὸς εἰδείη, πάντων προθυμότατα ἐδίδασχεν, Xen. Mem.1V,7,1, tout ce qu'il appartient à un homme vertueux de savoir, et qu’il savait lui-même, il [le leur] enseignait avec le plus grand zèle.

XPÉ,a plus de rapport à l'usage, à l’utilité, 2 est utile, il est bon avantageux : Βουλενομένων δὲ τί χρὴ ποιεῖν, πίπτει τὸ χιόκρανον ἀπὸ τοῦ χίονος, Xen. Hellen, IV, 4, 5, tandis qu'ils délibèrent sur ce qu'il est utile de faire, le chapiteau d'une colonne tombe.

464. Δείκνυναι, Δειγματίζειν, Παραδειγματίζειν, Δηλοῦν, Μηνύειν, Παρέχειν, Παρέχεσθαι, Σημαίνειν, Φαίνειν, Φανεροῦν.

ΔΕΙΚΝΥΝΑΙ, montrer du doigt; d’où, montrer, en général, au propre et au figuré : ὑμεῖς δ᾽, ἔφη, © Γαδάτα καὶ Γωύρύα, δεί-- κνυτε τὰς ὁδούς" ἴστε γάρ, Xen. Cyr. VII, ὅ, 24, et vous, dit-il, Gadate et Gobryas, montrez les chemins, car vous les con- naïssez,

AEITMATIZEIN, donner exposer en spectacle, dans le Nouveau Testament : ἀπεχδυσάμενος τὰς ἀρχὰς καὶ τὰς ἐξουσίας ἐδειγμάτισεν ἐν παῤῥησίᾳ, ad Col. 2, 15, ayant dépouillé les principautés et les puissances qu'il a publiquement exposées en spectacle.

TTAPAAEITMAT{ZEIN, composé du précédent, dans Polybe et le Nouveau Testament : Περιαγόμενον δ᾽ εἰς τὴν Πελοπόννησον, καὶ μετὰ τιμωρίας παραδειγματιζόμενον, οὕτως ἐχλιπεῖν τὸ ζῆν, Polyb. Hist. 11, 60, 7, et conduit dans le Péloponèse, et, comme par punition, montré partout en spectacle , il finit ainsi sa mie.

ΔΗΛΟΥ͂Ν, rendre évident, déclarer, manifester : ὧν δ᾽ ἕνεχα αὐτός τε οὐχ ἄχων εἰς τόδε τὸ vélo; κατέστην, καὶ ὑμᾶς παρεχάλεσα,

δηλῶσαι ὑμῖν βούλομαι, Xen. Cyr. 1,5, 7, or je veux vous mon-

280 ΔΕΙ͂Ν.

trer pour quelles raïsons j'ai été placé moi-même, et non contre mon gré, dans cette dignité , et vous ai appelés auprès de moi.

MHNYEIN, indiquer, dénoncer : Μηγυθέντος τοῦ ἐπιδονλεύματος ὑπὸ Νιχομάχον, Thuc. IV, 89, l'entreprise ayant été dénoncée par Nicomaque.

ΠΑΡΈΧΕΙΝ, mettre auprès ou en avant, exhiber, montrer; au figuré, en parlant des affections de l’âme : Ξεινοδόκον χαχὰ ῥέξαι, κεν φιλότητα παράσχῃ, Il. 111, 354, de faire outrage à l'hôte qui lui aura montré de l'amitié. Selon Ammonius le moyen, HAPÉXESOAI, doit s’employer lorsqu'il s’agit des affections ou des facultés de l’âme; ce qu’on doit limiter à quelques mots comme προθυμία, εὐνοία, elc., et autres exprimant une affection ressentie par le sujet du verbe : Καὶ πᾶν τὸ πρόθυμον παρεχόμενοι, Thuc. XV, 85, et montrant toute l'ardeur possible. Mais en ce sens on trouve quelquefois l'actif, même en prose,

SIIMAÏÎNEIN, montrer ou manifester par signe, dénoter, notifier: ἀρθροῦν τε τὴν φωνὴν καὶ σημαίνειν πάντα ἀλλήλοις βονλόμεθα, Xen. Memor, 1, 4, 12, d'articuler la voix et de nous mani- ester mutuellement tout ce que nous voulons.

ΦΑΙΝΕΙ͂Ν, mettre au jour, faire voir : Φαῖνε δὲ phpous καλοὺς τε μεγάλους τε, Θά. XVIII, 67, et il faisait voir dés cuisses et belles et grandes.

ΦΑΝΕΡΟΥ͂Ν (φανερός), rendre manifeste, manifester, dans le Nouveau Testament : Kai φανερώσει τὰς βουλὰς τῶν καρδιῶν, Î Cor. 4,5, et manifestera les desseins des cœurs.

462. Δεῖν, Δεσμεύειν, Aecueiv, ἅπτειν, Zoiyyeuw , Φιμοῦν.

ΔΕΙ͂Ν, lier, garotter : Kai τὸν ἡγεμόνα δήσαντες παραδιδόασιν αὐτοῖς, Xen. Anab. IV, 2, 1, et ayant garotté le guide, ils le leur livrent.

AESMEŸEIN, attacher avec des liens : Ταῦτα al καθύθρισ' αὐτόν, ὅτι μὲ δεσμεύειν δοχῶν, οὔτ᾽ ἔθιγεν οὔθ᾽ fpab" ἡμῶν, Eur. Bacch. 616, et en cela je l'ai humilié, lorsque, croyant me charger de liens , il n’a pu ni n’atteindre ni me toucher.

ΔΕΣΜΕΙ͂Ν, forme plus récente du précédent, dans le Nouveau

ΔΕΝΔΡΟΝ, 231

Testament : Kai ἐδεσμεῖτο ἁλύσεσι καὶ πέδαις φυλασσόμενος, Luc. 8, 29, et bien qu'il ΓΙ gardé, lié de chaînes, et qu'il εἴ! les fers aux pieds.

ANTEIN, attacher, très-rare à l'actif : Οὔτε ὀστοῦν ἐστὶν αὐτὸ καθ᾽ αὑτὸ οὐδέν, ἀλλ᾽ μόριον ὡς συνεχὲς ἁπτόμενον χαὶ προσδε- δεμένον, Aristot. de Part. Anim. 11, 9, et un os n'est par lui- même rien autre chose qu'une partie continue ou attachée, et annctéc.

Z6ÎTTEIN, serrer ec qu'on lie : Σφίγγετ᾽ ἀμαλλοδέται τὰ δράγ- ματα, Theocr. X, 44, moissonneurs , serrez bien les gerbes.

ΦΙΜΟΥ͂Ν, étrangler, serrer : Εἶτα φιμώσητε τούτου τῷ ξύλῳ τὸν αὐχένα, Aristoph. Nub. 592, ensuite si vous lui serrez le cou au pilori.

163. Aévdpoy, Δρῦς, Adpu, Ξύλον.

ΔΈΝΔΡΟΝ, ον (ré), et sous la forme ionienne δένδρεον, arbre: Οὐ γὰρ ἦν ἀσφαλὲς ἐν τοῖς δένδροις ἑστάναι πλεῖον τὸν ἕνα λόχον, Xen. An. IV,7, 9, car il n'y avait point de süreté sous les arbres pour plus d'un bataillon.

ΔΡΥ͂Σ, vés (%), proprement , chène, paraît avoir été originai- rement un lerme générique pour toute espèce d'arbre, si l’on en croit Hésychius ct le scholiaste d'Homère (12. λ΄, 86), chez qui J'on πὸ trouve de trace de cette signification que dans les com- posés δρυτόμος, ele. On lui donne ce sens général dans ce pas- sage d’Euripide : Apuès ἄσπετον ἔρνος, Eur. Cycl. G15, une im- mensce branche d'arbre.

AÔPY , ατος (ré), bois sur pied, arbre , dans l'Odyssée : ἐπεὶ οὔπω τοῖον ἀνῆλυθεν Ex δόρυ γαίης, Od. VI, 165, car jamais parcil arbre n’est sorti de terre.

EYAON, ov (ré), bois, quelquefois pour arbre sur pied dans Callimaque et le Nouveau Testament : ἤσθετο δαμάτηρ ὅτι οἱ ξύλον ἱερὸν ἀλγεῖ, Callim. in Cerer. 41, Cérès ressentit l’atteinte reçue

par son arbre sacré.

282 AEPMA.

164. Δέρμα, Aépos, Δέῤῥις, Δορά, Βύρσα, Διφθέρα, Κῶας, Κώδιον, Μηλωτή, Νάχη, Νάχος, Oién, Qx, ῥινός, Σχῦτος, Στέρφος, Χρώς.

AÉPMA, ατὸς (τό), de δέρω, terme générique pour toute espèce de peau écorchée, même en parlant de celle de l’homme: Αὐτὸς δ' ἀμφὶ πόδεσσιν ἑοῖς ἀράρισχε πέδιλα τέμνων δέρμα βόειον ἐὐχροές, Od. XIV, 24, mais il attacha à ses pieds des chaus- sures qu'il avait taillées dans une belle peau de bœuf. Suivant quelques critiques ce mot n’était pas admis dans la tragédie.

AÉPOE, εος (ré), ionien et poétique, peau : Λέοντος ϑέρος ἔχων ἐπ᾽ ἀσπίδι χαίτῃ πεφριχός, Eur. Phœn. 1120, ayant sur son bou- clier une peau de lion à la crinière hérissée.

AÉPPIE, εὡς (à), peau séchée et qui a perdu son moelleux, mais uon ses poils, cuir : Προχαλύμματα εἶχε δέῤῥεις καὶ διφθέρας, Thuc. 11, 75, il avait pour couvertures extérieures des cuirs et des peaux.

AOPÀ, ἃς (ñ), peau écorchée, non-seulement d'une bête, mais même de l’homme : Καὶ τὴν δορὰν αὐτοῦ χατά τι λόγων ὑπὸ τῶν βασιλέων φρουρουμένην, Plut. Pelop. 21, et que sa peau , en vertu d'un oracle, avait été conservée par les rois.

ΒΥ͂ΡΣΑ, ἧς (#), peau ou cuir de bœuf : Οὐχ ἔφην χρῆναι τὸν νἱὸν περὶ βύρσας παιδεύειν, Xen. Apol, 29, je disais qu’il ne fal- lait pas élever le fils à tanner les cuirs.

AIHOÉPA , ας (#), peau de lion, ou plutôt terme générique pour toute espèce de peau de béte, quoique Ammonius et d’autres lui donnent Je sens spécial de peau de chèvre. On peut encore penser que c'était le mot le plus usité pour signifier une peau préparée, d’après ce passage d’Hérodote : ἐχρέωντο διφθέρῃσι αἰγείῃσι τε vai οἰξῃσι, Herodot. V, 58 , ils employaient pour cet usage des peaux de chèvre et de mouton. Dans Aristophane, peau dont se revétaient les bergers, rheno : ὥσπερ πατήρ σου διφθέραν ἐνημμένος, Aristoph. Nub. 72, revêtu d'une peau de chèvre comme ton père.

ΚΩ͂ΑΣ, £0ç (τὸ), peau de mouton avec sa toison, toison dont

AEPMA. 233 on couvrait les lits, les siéges, dans Homère : Εὐρυνόμη, φέρε δὴ δίφρον καὶ χῶας ἐπ᾽ αὐτῷ, Od. XIX , 97, Eurynome, apporte donc un siége recouvert d'une peau.

KGAION , οὐ (τό), diminutif plus usité par la suite dans le même sens : Τῶν δὲ λυχοδρώτων προδάτων, τὰ χώδια, καὶ τὰ ἔρια καὶ τὰ ἐξ αὐτῶν ἱμάτια φθειρωδέστερα γίνεται πολὺ μᾶλλον τῶν ἄλλων͵, Aristot. Η. An. VII, 10, les peaux des moutons mangés par le loup, et leur laine , et les habits qu’on en fait , sont plus sujets aux vers que les autres.

ΜΗΛΩΤΗ͂, ἧς (ἢ), peau de mouton. Suivant le grammairien Aristophane, cité par Eustathe (ad Od. ρ΄, 472), μηλωτὴ est aussi la peau de chèvre, Suivant d’autres, peau avec sa laine ou son poil, en parlant de tous les animaux.

NÂKH, m (ñ), et NÂKOZ, εος (τό), peau de chèvre avec sou poil, dans l'Odyssée : ἂν δὲ νάχην Der’ αἰγὸς ἐθτρεφέος, μεγάλοιο, Od. XIV, 530, et il prit la peau d’une chèvre grande et bien nourrie. La forme νάχος a été employée par Théocrite (Id. V,7).

OÏÉH et GA, ας (Ὁ), chez les Attiques , suivant les grammai- riens, peau de mouton avec sa toison, laine, toison. Hérodote l’emploie comme adjectif avec le substantif générique διφθέρα dans le passage cité plus haut.

PINOE, (*), poétique, peau de l'homme vivant, dans l'Iliade : ὦσε δ᾽ ἀπὸ ῥινὸν τρηχὺς λέθος, Il, V, 808, εὐ la rude pierre enleva la peau. 2 Peau de bête, surtout de bœuf préparée, dont on recouvrait des boucliers. (Voy. ἄσπις.)

ΣΚΥ͂ΤΟΣ, εος (τό), peau préparée; d’où, cutis : Σκῦτος δέ οἱ ἔχπεσε χειρός, Od. XIV, 84, et la peau lui tomba des mains.

ΣΤΕΡΦΟΣ, eos (τό), proprement , enveloppe dure; d’où, dans les poëtes alexandrins, cuir, peau : Στέρφεσιν αἰγείοις ἐξωσμέναι, Apollon, Rhod. IV, 1348 , enveloppées de peaux de chèvres.

ΧΡΩ͂Σ, wréçs (ô), superficie du corps humain, peau : ἀκρό- raror δ᾽ ἂρ ὀϊστὸς ἐπέγραψε χρόα φωτός, {ἰ.ὄ IV, 139, et la flèche effleura la superficie de la peau du guerrier.

234 AESMOTHPION.

165. Δεσμωτήριον, Δεσμός, ἀναγκαῖον, Eioyuée, Εἱρχτή, Κέραμος, Κιγχλίς, Κολαστήριον, Οἴχημα.

ΔΕΣΜΩΤΉΡΙΟΝ, οὐ (τό), maison d'arrét, prison : Πο)λοὶ τε καὶ ἀξιόλογοι ἄνθρωποι ἤδη ἐν τῷ δεσμωτηρίῳ ἦσαν, Thuc, VI, 60, et déjà plusieurs hommes recommandables étaient dans la prison.

ΔΕΣΜΌΣ, (ὁ), de δέω, lien, entrave, au singulier et au pluriel, fers : Kai οἱ δουλείαν aa δεσμὸν φοβούμενοι, οὗτοι μὲν οὔτε σίτου οὔθ᾽ ὕπνου δύνανται τυγχάνειν, διὰ τὸν φόδον, Xen. Cyr. III, 1, 14, celui qui redoute la servitude et les fers ne peut prendre ni nourriture ni sommeil, à cause de sa frayeur.

ÂNATKAÏON, ov (τό), Xénophon se sert de ee mot en parlant d’une prison de Thèbes, et c'était peut-être, comme chez nous le mot Force, le nom donné spécialement à une prison : ἦλθε πρὸς τὸ ἀπαγχαῖον, al εἶπε τῷ εἱρμοφύ)αχι ὅτι ἄνδρα ἄγει παρὰ πολεμάρ-- χου, ὃν εἴρξαι δέοι, Xen. Hellen. V, 4, 8, il va à la prison ct dit au gcolier qu'il lui amène, de la part du polémarque, un homme qu'il fallait enfermer.

EiPrMOS, οὔ (6), détention, réclusion ; d’où, lei de déten- tion, prison : ὥσπερ οἱ ἐχ τῶν εἰργμῶν εἰς τὰ ἱερὰ ἀποδιδράσχοντες, Plat. Pol, VI, 495, d, comme ceux qui, échappés de leur pri- son, se réfugient dans les temples.

EÏPKTH, %ç(#), maison d'arrét, arrêts : ἀ)λὰ πρῶτον μὲν τοῦ-- γειδος τῆς εἰρχτῆς χαλεπῶς τῷ λογισμῷ φέρων, Dem. Epistol. ἃ, 1471, 16, mais d'abord supportant avec peine et à forte de réfletion la honte des arrêts.

KÉPAMOE, ov (δ), cachot , geële , chez les Cypriens, selon le scholinste d'Homère: Χαλχέῳ δ᾽ ἐν χεράμῳ dédero τρισχαίδεχα μῆνας, Il V, 387, et il était enchaîné dens un cachot d'airain depuis treize mots.

KITKAÏE, ἐδὸς (4), espèce de fermeture à claire-voie composée de barreaux, ou barrière dont on fermait l’entrée du sénat et de l’aréopage , à Athènes; usage qui a eu lieu aussi chez nous, et auquel sans doute se raltache l’origine du mot barreau : Τὸ τὴν βονλῆν, τοὺς πενταχοσίονς ἀπὸ τῆς ἀσθεγοῦς ταντησὶ χιγχλίδος τῶν

ΔΕΣΜΩΤΉΣ. | 235

ἀποῤῥήτων κυρίαν εἶναι, καὶ μὴ τοὺς ἰδιώτας ἐπειδιέναι, Dem. in Aristogit. 778, 11, c'est que le sénat , les cinq cents, au moyen de cette faible barrière ; est maïtre de ses secrets , et que les par- ticuliers ne peuvent s'y introduire.

ΚΟΛΑΣΤΗ͂ΡΙΟΝ, ov (τό), maison de correction, dans Syné- sius : ἐφ᾽ οἷς πρώην ἐστενοχωρήθη τὰ χολαστήρια, Synes, de Insomn, 145, a, dont jadis furent remplies les maisons de correction.

OÏKHMA , ατὸς (τό), cachot, prison : Εἰ δὲ ph κατέστησεν, εἰς τὸ οἴχημα ἂν fee, Dem. in Zenothem. 890, 13, mais s’il n'avait pu en fournir (des répondants), il aurait été en prison.

166. Δεσμώτης, Αἰχμάλωτος, Δοριάλωτος, Δοριθήρατος, Δορίκτητος, Δορίληπτος.

ΔΕΣΜΏΤΗΣ, ον (ὁ), lié; d'où, prisonnier, détenu : ὡς δὲ ἀνέῳξε, τοῦτον μὲν εὐθὺς ἀπέχτειναν, τοὺς δὲ δεσμώτας ἔλυσαν, Xen. Hellen, NV, 4, 8, aussitôt qu'il eut ouvert, ils le tuërent, et ils délivrèrent les prisonniers.

AÏXMAAQTOE (ὃ, %), pris avec la lance ou à la guerre, se dit des hommes et de tous les objets, capuif : ὡς δὲ εἶδε πατέρα, καὶ μητέρα, καὶ ἀδελράς, καὶ τὴν ἑαντοῦ γυναῖχα αἰχμαλώτους ye/57a- μένους, ἐδάκρυσεν, Xen. Cyr. UT, 1, 4, maïs lorsqu'il vit père, mère οἱ sœurs, et sa propre femme, devenus captifs , il pleura.

AOPIAAQTOE (ὁ, #), synonyme poétique du précédent : Λέγ᾽, ἐπεὶ σέ, λέχος δουριάλωτον στέρξας ἀνέχει θούριος Αἴας, S'oph, 4. 211, dis, puisque le fougucux Ajax te chérit et t'honore de “ἃ couche quoique captive.

AOPIOHPATO® (6, ἡ), poétique, conquis par la lance : Πάρε- dpos χαλκέοις ἕχτορος ὅκλοις σχύλοις τε Φρνγῶν δοριθήρατοις, Eur. Troad. 576, assise auprès des armes εἰ αἰγαϊὴ d'Hector et des dépouilles conquises sur les Phrygièns.

ΔΟΥΡΙΚΤΗΤΟΣ (ὁ, ἡ), poétique, acquis, conquis par la lance : ὡς χαὶ ἐγὼ τὴν ἐκ θυμοῦ φίλεον, δουριχτήτην rep ἐοῦσαν, IL IX, 343, comme aussi moi-même j'aimais celle-ci de cœur, quoique mon bras l'ait conquise,

ΔΟΡΙΔΗΠΤΟΣ (ὁ, ἡ), poétique, pris à da guerre : ὀλέσαι Δαναῶν

230 ΔΕΣΠΌΤΗΣ, ΔΗΜΙ͂ΟΣ,

βοτὰ καὶ λείαν ἧπερ δορίληπτος ἔτ᾽ ἣν λοιπή, Soph. Aj. 146, tuer les bestiaux , reste du butin conquis par les fils de Danaüs.

1607. Δεσπότης, Κύριος, Οἰχοδεσπότης.

ΔΕΣΠόΤΗΣ, ov (δ), maître, par rapport à l’esclave : Ζῇς γοῦν οὕτως ὡς οὐδ᾽ ἂν εἴς δοῦλος ὑπὸ δεσπότῃ διαιτώμενος μείνειε, Xen, Mem. 1,6, 2, tu vis de sorte que pas un esclave ainsi nourri ne resterait chez un maître. ΤΊ se dit aussi du père de famille, et dans le sens politique, maître absolu , DESPOTF : Οὗτος μὲν γὰρ τῶν ἐν Μήδοις πάντων δεσπότην ἑαυτὸν πεποίηχεν, Xen. Cyr. 1, 8, 15, car celui-ci s'est rendu maître absolu de tout chez les Mèdes.

KŸPIOË, iæ, seigneur, maître, au propre et au figuré, se dit de toute espèce d’empire et d'autorité, comme celle du père sur ses enfants, du mari sur sa femme : Εἶτα τοῦ μὲν EXno- πόντου διὰ Βυζαντίων ἐγχρατὴς χαθέστηχε, καὶ τῆς σιτοπομπείας τῆς τῶν ἐλλήνων χύριος γέγονε, Dem. de Coron. 71, ensuite il s'est établi dominateur de l'Hellespont par le moyen des Byzantins, et s’est rendu maître du transport des blés chez les Grecs.

ΟἰΚΟΔΕΣΠΟΤΗΣ, ov (6), maitre de maison, père de famille, dans le Nouveau Testament : Καὶ ἐρεῖτε τῷ οἰχοδεσπότῃ τῆς οἰχίας, Luc. 329. . 11 δἱ dites au maître de la maison. Le féminin oixo- δέσποινα se trouve dans Plutarque (IT, 612, ἢ.

168. Δήμιος, Δημόχοινος, Βασανιστής.

ΔΗ͂ΝΙΟΣ, ον (ὃ), par ellipse de δοῦλος, esclave qui exécutait les sentences de mort, exécuteur, bourreau : τῆς πόλεως κοινὸς δήμιος, ἄγων πρὸς τὸ μνῆμα τοῦ ἀποθανόντος.... Plat, Legg. ΙΧ, 872, b, que l'exécuteur public de La ville, le conduisant vers le tombeau du mort...

AHMOKOINOZ, ον (8), dont la composition paraît avoir pour origine la locution employée par Platon dans l'exemple cité précédemment; exécuteur public, qui n'avait d'autre office que de donner la question dans les causes publiques ou pri-

vées : Οὗτος δ᾽ οὐ δημοχοίνους ἔφασχεν ἐλέσθαι αὐτούς, Lsocr.

ΔΗ͂ΜΟΣ. , 231 Trapez, 361, d, mais celui-ci disait qu'il ne les avait pas choisis pour étre des bourreaux. Eustathe nous apprend qu’on s’en servait aussi au figuré par ironie, ou comme une injure, sens dans lequel nous employons également le mot bourreau en français.

BAYANISTHE, οὔ (6), de βάσανος, espèce d’arbitre ou de com- missaire nommé du consentement des parties dans les procès entre particuliers, lorsque le juge avait condamné l’esclave d’une des parties à la question. L’arbitre devait ÿ assister, recucillir les déclarations du patient , régler le mode et la durée de la torture, et dans le cas l’esclave, blessé dans les tour- ments, devenait inutile à son maître, fixer l'indemnité due à celui-ci par son adversaire : Ἐπειδὴ δ᾽ ὅχομεν πρὸς τὸν βασανιστήν, Dem. in Ῥεπίωπει. 978, 11, lorsque nous arrivämes auprès du commissaire.

169. Δῆμος, ἔθνος , Λαός, Πλῆθος, Πολλοί, ὄχλος > Φυλή.

ΔΗ͂ΜΟΣ, ου (δ), de δέω, lier, peuple, considéré comme corps politique, et par opposition aux mots βουλή, sénat, ἀρχαί, aulo- rités, elc.: ἐπειδὴ ἀνήνεγχαν τοὺς λόγους ἕς τε τὰς ἀρχὰς χαὶ τὸν δῆμον, Thuc. V, 28, après qu'ils eurent transmis ces paroles aux magistrats et au peuple.

ÉONOE, 504 (ré), nation; gens : Καὶ τοίνυν τούτων τῶν ἐθνῶν ἦρξεν οὔθ᾽ ἑαντῷ ὁμογλώττων ὄντων, οὔτε ἀλλήλοις, Xen. Cyr. 1, 1,5, et cependant il gouverna ces nations , qui n'avaient aucun rapport de langage ni avec lui, ni entre elles.

AAOE , (δ), attique λεώς, copia , amas d’hommes rassem- blés dans un but quelconque, et d’abord pour la guerre, peuple, sous le rapport de la masse, de la multitude; d’où, et prin- cipalement au pluriel, λαοί, armée, troupes, gens ou hommes armés, soldats, dans Homère : Kai με κελεύει δυσκλέα ἄργος ἱχέ- σθαι ἐπεὶ πολὺν ὥλεσα λαόν, LL. II, 115, et il m'ordonne de retour- ner sans gloire à Argos, après avoir perdu une grande partie de mon armée. Dans Homère quelquefois au singulier (VI, 342), infanterie, par opposition à érroi. Ce mot est très-rare dans les prosateurs attiques.

238 AIABOHTOS.

ΠΛΙ͂ΘΟΣ, εος (ré), la majeure partie du peuple, li mudti- tude : Τοῦ δὲ δήμον ἔνιοι ταῦτα ἐπήνουν, τὸ δὲ πλῆθος ἐβόα δεινὸν εἶναι τὲ μή τις ἐάσει τὸν δῆμον πράττειν ἂν βούληται, Xen. Hellen. 1, 7,12, quelques personnes du peuple approuvaient la chose, mais la majorité s'écria qu'il était affreux de ne pas laisser au peuple le droit de faire ce qu’il voulait.

πολλοί, ὧν (oi), se prend quelquefois pour la multitude , le peuple, dans un sens politique, par opposition à ὀλέγοι ; Δεινὸν ἡγούμενοι τοὺς πολλοὺς ὑπὸ τοῖς ὀλίγοις εἶναι, fsocr, Panegyr. 30, trouvant cruel que la multitude fit assujettie à un petit nombre de citoyens.

OXAOE, ov (δ), multitude en désordre confuse, foule : ἐπεθορύθησε πάλιν ὄχλος, χαὶ ἠναγχάσθησαν ἀφιέναι τὰς χλήσεις, Xen. Helien. 1,7, 13 , nouveau tumulte de la multitude , et ils furent forcés d'abandonner les poursuites.

ΦΥΛΗ͂, ñç(%), tribu : Δώδεκα γὰρ χαὶ Περσῶν φυλαὶ διήρηνται, Xen. Cyr. 1, ἃ, ὅς car les Perses sont aussi divisés en douze tribus. |

170: Διαδόητος, Ἐπιδόητος, Περιξόητος.

AIABOHTOZ (ὃ, ἡ)», divulgué; d'où, renommé, se prend en bonne et en mauvaise part : Τῶν ἐφ᾽ ὥρᾳ καὶ λαμυρίᾳ διαθοήτων ἐν τῇ πόλει, Plut. Lucull. 6, de celles qui étaient renommées dans la ville pour leur beauté ct leurs grdces.

ÉTIBOHTOS (ὃ, ἡ), décrié, diflamé pour ses mœurs : Kai μ᾽ ἐπίδωτον χατὰ γείτονας ποιήσεις, Anacr. lib. 11, tu me rendras la fable de mes voisins. Suivant d’autres grammairiens il s'em- ploie aussi comme le précédent.

ΠΕΡΙΒΟΗ͂ΤΟΣ (ὁ, ἡ), renommé, fameux ou diffamé, infäme : Ταύτης τοίνυν τῆς οὕτως αἰσχρᾶς καὶ περιβοήτου συστάσεως χαὶ χαχίας, Dem. Cor. 92, d'une conspiration et d’une méchanceté si hon- tense et si inf&me. Suivant quelques-uns il s’employait également en bonne et en mauvaise part; mais il paraît constant que Îles

anciens auteurs s’en sont servis plus souvent dans la dernière acception. Plutarque s'en sert de préférence en bonne part.

ΔΙΑΔΗ͂ΜΑ. 239

411. Διάδημα, Κίδαρις, Κίταρις, Μίτρα, Στέφανος, Στέμμα., Στέφος, Στεφάνωμα, Στρόφιον, Ταινία, Τιάρα. AIÂAHMA , ατὸς (τό), bandeau , DIADEME : Εἶχε δὲ καὶ διάδημα

περὶ τῇ τιάρᾳ, Xen. Cyr, VII ,3, 13, et il avait un diadème

ou bandeau autour de la tiare. Au figuré pour l'empire dans les

Septante, comme .en français couronne : Kai περιέθετο διάδημα

τῆς ἀσίας, Machab. 1, 13, 32, et il se mit sur la tête le diadème

de l'Asie.

KIAAPIE, εὡς (n), mieux KÎTAPIE, qui se rapproche plus de l’étymologie hébraïque et chaldéenne, ciparis, coiffure prinei- palement en usage chez les anciens Perses; c’était un bandeau ou turban bleu εἰ blanc. Ce mot semble avoir été confondu avec τιάρα par Plutarque et Quinte Curce (HIT, 3), qui tous deux en font la coiflure distinetive du roi de Perse : Λέγων ὡς οὐδὲν ὀνίνησιν κίταρις ἑστῶσα περὶ τῇ χεφαλῇ τοὺς ὑπ᾽ αὐτόν, Plut. Ariax, 28, disant que la tiare droite sur. la téte n'est d'aucune utilité aux peuples. Les Septante ont aussi employé κίδαρις en parlant du bonnet du grand prêtre des Juifs. On l’a traduit à tort en fran- cais par tiare dans ce passage, la Vulgate conserve le latin cidaris : Kai ἐπίθετε κίδαριν καθαρὰν ἐπὶ τὴν χεφαλὴν αὐτοῦ, Zach. 8,5, mettez-lui sur la tête une tiare éclatante.

MITPA , ας (ἡ), de piroc, tissu bandeau de fil de lin; Hé- rodote donne ce nom à la coiffure ou turban en usage chez les Babyloniens et les Assyriens : Τὰς χεφαλὰς μίτρησιν ἀναδέονται, Herodot. Y, 195, ils se ceignent la tête de bandeaux.

ΣΤΈΦΑΝΟΣ, ou (ὁ), de otépw, dans Homère, cercle; plus tard, couronne. Elle n’était point chez les anciens l’attribut de la royauté comme chez les modernes , mais e’était la marque distinctive de certaines magistralures; c'était encore la récompense des ciloÿens qui avaient rendu des services signalés à la patrie, ou le prix des vainqueurs dans les jeux publics; dans les festins les convives portaient des courannes de fleurs : ὅτι στεφανοῖ δῆ- μο; Δημοσθένην χρυσῷ στεφάνῳ ἀρετῆς ἕνεχα, Dem. de Coron. 17, que le peuple couronne Démosthène d’une couronne d'or à cause de son mérite.

240 AIAAZKAAEION.

ZTÉMMA , ατος (τό), plus usité en poésie, suivant Eustathe, couronne entourée de bandelettes de laine consacrée à un dieu et portée par un suppliant, comme celle de Chryzès, dans l’Iliade : Στέμματ' ἔχων ἐν χερσὶν ἑχηδόλον ἀπόλλωνος, IL. 1, 14, et tenant en ses mains les bandelettes εἰ Apollon qui frappe au loin.

ZTÉPOE, εος (τό), poélique , couronne des suppliants : Πέπλων καὶ στεφέων πότ᾽, εἰ μὴ νῦν, ἀμφὶ λιτὰν ἕξομεν: Æsch. Theb. 101, quand aurons-nous besoin plus qu'en ce jour de voiles et de couronnes pour invoquer les dieux ?

ΣΤΕΦΑΝΩΜΑ, aros (ré), poétique, ce dont on se couronne ou dont on fait une couronne : Ô καλλίδοτρυς νάρχισσος μεγάλαιν θεαῖν ἀρχαῖον στεφάνωμα, Soph. OEd. Col. 684, le narcisse aux belles grappes, dont jadis se couronnaient les grandes déesses.

ETPOION, ον (τό), de στρόφος, bandelette , sorte de coiffure, bandeau , turban, dans Athénée : ἐφόρει δὲ ὑπὸ τρυφῆς πορφυρίδα χαὶ στρόφιονλευχὸν ἐπὶ τῆς κεφαλῆς, Athen. 543, f, par luxe il portait une robe de pourpre et avait la tête ceinte d'un turban blanc.

TAINIA , ας (ñ), de τείνειν, tissu long et étroit dont on se ser- vait pour faire des couronnes, des bandeaux, des ceintures, bande , bandelette, ruban ; par extension, couronne , dans Xé- nophon : O δὲ Σωχράτης διέπραττε τῷ νιχήσαντι μὴ ταινίας, ἀλλὰ φιλήματα παρὰ τῶν χρίτων γενέσθαι, Xen, Conv. 5, 9, mais So- crate faisait en sorte que le vainqueur obtint, non des couronnes, mais des baisers de ses juges.

TIAPA ; ἃς (ἡ), TIARE , bonnet de ἜΘΕΙ et pointu par le haut, coiffure des grands seigneurs chez les Perses, ct du roi, qui avait seul le droit de porter la pointe droite : Τὴν μὲν γὰρ ἐπὶ τῇ χεφαλῇ τιάραν βασιλεῖ μόνῳ ἔξεστιν ὀρθὴν ἔχειν, Xen. Anab. {1 ὅς 23, car ce n'est qu'au roi qu'il est permis d'avoir sur la tête la tiare droite.

172. Διδασχαλεῖον, Γυμνάσιον, Atarpi6ñ, Hénréprov, Μελετητήριον, Παιδαγωγεῖον, Σχολή.

ΔΙΔΑΣΚΑΛΕΙ͂ΟΝ, ou (τό), école : ἔξεστι πᾶσι Πέρσαις πέμπειν τοὺς ἑαυτῶν παῖδας εἰς τὰ χοινὰ τῆς διχαιοσύνης διδασκαλεῖα, Xen,

ὃΟΟοὉ ὁὅ(ὌἫὋὌΟιἔᾷἪ ο ο ο ο"::ὑοοι

ΔΙΔΆΣΚΑΛΟΣ. 241

Cyr. 1, 2, 15, il est permis à tous les Perses d'envoyer leurs enfants dans les écoles publiques de justice.

TYMNASION , οὐ (τό), Gymnase, lieu plus particulièrement consacré aux exercices du corps : ὦσπερ τοὺς γέροντας ἐν τοῖς γυ- μνασίοις ὅταν ῥυσσοὶ nai μὴ ἡδεῖς τὴν ὄψιν ὅμως φιλογυμναστῶσιν, Plat. Pol, IV, 452,b, comme les vieillards qui, lorsqu'ils sont ridés et très-peu beaux à voir, aiment cependant encore à s'exercer dans les gymnases.

AIATPIBI , ἧς (4), école de philosophie, dans Lucien : Épya- στήρια γοῦν ἐκάλει καὶ χαπήλεια τὰς τούτων διατριδάς, Luc. Nigrin. 25, il appelait leurs écoles des boutiques et des tavernes.

HBHTIIPION, οὐ (τό), lieu destiné aux exercices de la jeu- nesse, gymnase, dans Plutarque : Éxérrnro τῆς ῥώμης τὰ ἥδιστα προάστεια, χαὶ τῶν ἠδητηρίων τὰ χάλλιστα, Plut. Pomp. 40, il possédait les plus agréables muisons de campagne de Rome et les plus beaux gymnases. Υ

ΜΕΛΕΤΗΤΊΙΡΙΟΝ, ov (ré), cabinet d'étude : ἐκ τούτον χατάγειον μὲν οἰκοδομῆσαι μελετητήριον, δὴ διεσώζετο rai χαθ᾽ ἡμᾶς, Plut. Dem. 7, depuis lors il fit construire un cabinct souterrain qui s'est conservé jusqu'à nos jours.

ΠΑΙΔΑΓΩΓΕΙ͂ΟΝ, ον (τό), classe, salle d'étude : Kai τὸ παιδα-- γωγεῖον χορῶν, Dem. de Coron. 79 , et balayant la classe.

EXOAIT, ἧς (4), #coue de philosophie , dans Plutarque : ὥστε χαὶ τοὺς φιλοσόφους ἐν ταῖς σχολαῖς ζητοῦντας, εἰ τὸ πάλλεσθαι τὴν καρδίαν.... Plut. Arat. 29, de sorte que même les philosophes

recherchant dans les écoles si le battement du cœur...

118. Διδάσχαλος, Ἐπιστάτης, Παιδαγωγός, Παιδονόμος, Παιδοτρίδης.

ΔΙΔάσκαλοσ, ou (δ), maitre qui enseigne, professeur, insti- tuteur public ou privé, qui enscigne les sciences et les lettres : Οἱ δ᾽ ἂν παιδευθῶσι παρὰ τοῖς δημοσίοις διδασχάλοις, Xen. Crr.T, 1,15, ceux qui ont pu étre clcvés par les instituteurs publics.

ἘΠΙΣΤΑΤΗΣ, ον (6), maitre, qui montre ce qu'il faut faire, qui donne l’exemple. Les leçons du διδάσχαλος ont plus de rap- port à la manière de s’énonccr ou de raisonner; celles de l'ère

16

242 ΔΙΔΑΣΚΕΙ͂Ν.

στάτης aux actions, à la conduite ; en général , celui qui dirige, qui conduit, qui surveille, préfet, inspecteur : Αὐτοῖς ποιμνίων ἐπιστάταις, Soph. Ajac. 27, avec les gardiens mêmes des trou- peaux. Οὐχ ὁρᾷς ὡς εὔταχτοι μέν εἰσιν ἐν τοῖς ναυτιχοῖς, εὐτάχτως δ᾽ ἐν τοῖς γυμνιχοῖς ἀγῶσι πείθονται τοῖς ἐπιστάταις ; Nen. Mem. ΠῚ, 5,18, πε vois-tn pas le bon ordre qui règne dans la ma- rine, et combien dans les exercices gymniques les combattants obéissent à leurs chefs ? À Athènes c'était le nom du chef des Prytanes.

ΠΑΙΔΑΓΩΓΌΣ, οὔ (δ), précepteur particulier gouverneur chargé de veiller sur la conduite de son élève et de former ses mœurs. C'était presque toujours un esclave qui ne quittait jamais l'enfant dont il était chargé de faire l'éducation : Ἐπειδὰν τάχιστα οἱ παῖδες τὰ λεγόμενα Ἐννιῶσιν, εὐθὺς μὲν ἐπ᾿ αὐτοῖς παιδαγωγοὺς θεράποντας ἐφιστᾶσι", εὐθὺς δὲ πέμπουσιν εἰς διδασχάλων, Xen. Lacædem. 2, 1, aussitôt que les enfants comprennent ce qu’on leur dit, ils leur donnent des esclaves pour gouverneurs et les envoient aux écoles. Le français PÉLDAGOGUE, qui en vient, s’em- ploie en mauvaise part. Ὡς

TIAIAONOMOZ, ov (0), espèce d’ inbpecteur pris parmi les premiers magistrats à Sparte, et qui était chargé de veiller à l'éducation de la jeuncsse : Οὐ μὴν ἀλλὰ καὶ παιδονόμος ἐχ τῶν χαλῶν ral ἀγαθῶν ἀνδρῶν ἐτάττετο, Plut. Lyc. 17, outre cela on leur donnait pour gouverneur un des principaux et des plus vertueux citoyens.

ΠΑΙΔΟΤΡΙΒΗΣ, ον (δ), celui qui dresse l'enfant aux exercices du corps, maître de palestre de gymnase : Οἱ περὶ τὸ σῶμα παιδοτρίθαι τε καὶ ἰατροί, Plat. Gorg. 504, a, ceux qui s'oc- cupent du corps, les maïtres de gymnase et les médecins.

174. Διδάσχειν, Δειχνύναι,) Δηλοῦν, Παιδεύειν, παιδαγωγεῖν.

ΔΙΔΑΣΚΕΙ͂Ν, enseigner : Διδάσχουσι δὲ αὐτοὺς χαὶ πείθεσθαι τοῖς ἄρχουσι, Xen. Cyr. 1, 3, 8, ils leur enseignent aussi à obéir à ceux qui gouvernent.

AEIRNYNAI, montrer, se prend quelquefois comme en fran-

ΔΙΔΟΝΑΙ. 243

çais pour διδάσχειν, enscigner : Οἴἵτινες δείξουσί τε ὀρθῶς χαὶ διδάξουσι καὶ ἐθίσουσι ταῦτα δρᾷν, Xen. Cyr. III, 3, 27, lesquels montreront , ct enseigneront , et accoutumeront à faire cela dans les règles.

ΔΙΙΛΟΥ͂Ν, faire connaïre, expliquer + δὲ μοι δοκεῖ ἐνδεέστερον à ὡς ἐχρῆν δηλῶσαι, τοῦτο ἐγὼ πειράσομαι τοὺς μὴ εἰδότας διδάξαι, Xen. Cyr. VIN ,1, 1, mais ce qu'il me paraît n'avoir pas fait connaître comme il le fallait, j'essayerai de l'enseigner à ceux qui l'ignorent.

ΠΑΙΔΕΥ͂ΕΙΝ, élever, instruire un enfant : El δ᾽ ἐπὶ τελευτῇ τοῦ βίου γενόμενοι βουλοίμεθά τῳ ἐπιτρέψαι à παῖδας παιδεῦσαι à χρήματα διασῶσαι, de’ ἀξιόπιστον εἰς ταῦτα ἡγησόμεθα τὸν ἀχρατῆ; Xen. Mem. 1. 5,2, εἰ si, arrivés au terme de la vie, nous voulions confier à quelqu'un le soin d'élever nos enfants ou de conserver notre argent, serait-ce l'homme intempérant que nous croirions digne de notre confiance pour cela ?

ΠΑΙΔΑΓΩΓΕΙ͂Ν, éduquer un enfant; d'où, diriger comme un enfant : σοφιστὴς τοὺς παιδενομένους οὕτω δυνάμενος παιδαγωγεῖν, Plat. Theæth. 167, c, Le sophiste qui peut ainsi diriger ceux dont il fait l'éducation.

175. Διδόναι, Δωρεῖν, Δωρεῖσθαι, Δωρύττεσθαι, Ἐγγναλί- ζειν, Ἐγχειρίζειν, Ἐπιτρέπειν, Νέμειν, Οπάζειν, Ορέγειν, Παρέχειν, Πορεῖν, Πορίζειν, Πορσύνειν, Προιέναι, Χαρί- ζεσθαι, Χορηγεῖν.

ΔΙΔόναι, proprement, distribuer; d’où, donner, dans un sens très-étendu, dare, au propre et au figuré : Kai Κῦρος λαθὼν τὴν τοῦ ὕστάσπου δεξιὰν ἔδωχε τῷ Γωθρύᾳ, δ᾽ ἐδέξατο, Xen. Cyr. VIN, 4, 26, et Cyrus, ayant pris la main droite d'Hy- staspe, la donna à Gobryas, qui la reçut.

AQPEIN , rare à l'actif et plus usilé au moyen ΔΩΡΕΙ͂ΣΘΑΙ, faire don ou faire un don : Τῷ δὲ Ypxavio ἵππον rai ἄλλα πολλὰ rai καλὰ ἐδωρήσατο, Xen. Cyr. VIII, 4, 24, et il fit don à l'Hyrcanien d'un cheval et de beaucoup d’autres choses pré» cieuses,

244 AIAONAI.

AOPYTTEYOAI, synonyme du précédent, dans le dialecte dorien : Τάν τοι, ἔφα, χορύναν δωρύττομαι, Theocr. VII, 42, Je te fais don de cette massue, dit-il.

ÉTTYAAÏZEIN, poétique, mettre en main, remettre, com- meltre : Kai τοι Ζεὺς ἐγγυάλιξεν σχῆπτρόν τ᾽ ἤδε θέμιστας, IL. IX, 99, et Jupiter a commis à tes mains Le sceptre εἰ la’justice,

ἘΓΧΕΙΡΊΖΕΙΝ, mettre entre les mains, commettre, confier : ἀγησιλάῳ ἑαυτὸν χαὶ τὴν γυναῖχα καὶ τὰ τέχνα χαὶ τὴν δύναμιν ἐνεχεί-- pue, Xen. Ages. 3, 3, il remit entre les mains d’Agésilas lui, sa femme, ses enfants et tout ce qu'il possédait.

ἐπιτρέπειν, remettre, confier, abandonner : Δεομένους χαὶ πάντα ποιοῦντας ὅπως ἂν σφισι τὸ πηδάλιον ἐπιτρέψῃ, Plat. Pol. VI, 488, c, priant et faisant tout au monde pour qu'il leur abandonne le gouvernail.

ΝΈΜΕΙΝ, partager : Δοκεῖ δ᾽ ἔμοιγ᾽, ἔφη, nai τὸ νεῖμαι τὰ χρή-

ra ἐπειδὰν ἔλθωσι, Μήδοις χαὶ ὑρκχανίοις χαὶ Τιγράνῃ ἐπιτρέψαι, Xen. Cyr. ΤΥ, ἃ, 43, et il me ραγαΐ! à propos aussi, dit-il, de confier le partage de l'argent aux Müdes, aux Hyrcaniens et à Tigrane lorsqu'ils reviendront.

ÔNAZEIN (ὁπαδός), adjoindre, associer ; d’où, dispenser, dans les poëles : Νῦν μὲν γὰρ τούτῳ Κρονίδης Ζεὺς κῦδος ὁπάζει, Il. VIII, 141, car maintenant, il est vrai, Jupiter, fils de Saturne, lui dispense la gloire.

ὀρέγειν, proprement, tendre la main; d'où, offrir ou donner, au propre et au figuré : Κατὰ δὲ πτόλιν αὐτὸς ἀνάγχῃ πλάγξομαι, αἵ nv τις χοτύλην χαὶ πύρνον ὀρέξῃ, Οὐ, XV, 312, et moi-même je serai forcé de courir par la ville pour voir si quel- qu'un m'offre le vin et le pain.

ΠΑΡΈΧΕΙΝ, exhiber; præbere; d'où, procurer, au propre et au figuré : ἔπειτα τοῖς μὲν ἄλλοις ἑρπετοῖς πόδας ἔδωχαν οἱ τὸ πορεύεσθαι μόνον παρέχουσιν, Nen. Mem.T1, 4,8, ensuite, aux autres animaux qui rampent sur terre, ils ont donné des pieds qui leur procurent seulement la faculté de se mouvoir.

ΠΟΡΕΙ͂Ν, verbe poétique et usité seulement à l’aoriste second , passer; d’où, procurer, donner : ἣν διὰ μαντοσύνην τὴν οἱ πόρε

ΔΙΗΓΗΣΙΣ. 245

φοῖδος ἀπόλλων, IL, I, 72, par la science divinatoire que lui donna Phœbus Apollon.

ΠΟΡΊΖΕΙΝ (πόρος), donner les moyens ; d’où, fournir : Οὐχοῦν τοῦτο μὲν ἀγαθόν, εἴ γε τοῖς στρατιώταις ἱχανὸς ἔσται τὰ ἐπιτήδεια πορίζειν; Xen. Mem. VIT, 4,2, n'est-ce donc pas une bonne chose, s'il est en état de fournir aux soldats leurs provisions ?

TIOP:ŸYNEIN, poétique, préparer, procurer : ἐγὼ γὰρ εἰμὶ πορσύνας τάδε, Soph. OEd. R. 1454, car je suis celui qui l'a procuré cela.

HIPOIÉNAI, au moyen, prodieuer : Καὶ αὐτόν γέ σε οὐχὶ ἀνέ-- εσθαι τοὺς σοὶ προεμένους εὐεργεσίαν ὁρῶντά σοι ἐγχαλοῦντας, Xen. Anab, NI1,7, 47, et que toi-même ne pourras supporter que ceux qui t'ont prodigué leurs bienfaits t'accusent en face,

XAPÎZESOAI, gratifier, accorder une grâce : ἐνδοῦναι ai χαρί- σασθαι τῷ δήμῳ δίχαια μὲν ἀξιοῦντι, Plut. Tib. Gracch. 11, de faire cette concession, et d'accorder cette gräce au peuple, qui ne demandait que des choses justes.

ΧΟΡΗΓΕΙ͂Ν, proprement , être chorège , ou pourvoir à l’entre- tien du chœur; d’où, par extension, pourvoir, fournir : Τί οὖν κωλύει λέγειν εὐδαίμονα τὸν ar” ἀρετὴν τελείαν ἐνεργοῦντα, καὶ τοῖς ἐχτὸς ἀγαθοῖς ἱκανῶς χεχορηγημένουν ; Aristot. Eth. Nic. IV, τὸ, qui empêche donc d'appeler heureux celui qui met une vertu parfaite dans ses actions, et qui est suffisamment pourvu des biens extérieurs ?

176. Διήγησις, Διήγημα.

ΔΙΗ͂ΓΗΣΙΣ, εὡς (ἡ), narration en prose ou en vers ,; d’une assez grande étendue et formant un tout : ἀλλ᾽ ἐάν περ διήγησις D, τῶν γενομένων ἔσται ἵν᾽ ἀναμνησθέντες ἐχείνων βέλτιον βουλεύσωνται περὶ τῶν ὕστερων, Aristot. Rhet. 111, 16, mais pourtant, s’il y a une narration [dans un discours], elle sera pour rappeler les faits passés, afin qu'on prenne de meilleures résolutions pour l'avenir.

ΔΙΗ͂ΓΗΜΑ, ατος (τό), narration plus courte , morceau détaché, épisode, narré, récit, qui se borne à rapporter un seul fait ou ce qui est relatif à un seul individu , dans les rhéteurs ; ainsi,

246 ATKAIOS.

selon Hermogène, διήγησις peut s’apptiquer à une grande com- position, comme l’histoire d’Hérodote ou celle de Thucydide, et διήγημα cst un simple récit, comme celui des aventures d'Orion ou d’Aleméon : Καὶ πάλιν διήγησις μὲν ἱστορία Ἡροδότου, συγγράφη Θουχυδίδου" διήγημα δὲ τὸ χατὰ ἀρίονα, τὸ χατὰ À χμαίωνα, Hermog. Progymn. cap. 2.

477. Δίκαιος. ἔνδικος, Αἴσιμος, Εἰχώς, ἐπιεικής, ἴσος, Ορθός, ὅσιος.

ΔίκαιοΣ, xix, conforme au droit, Juste ; justus : ἀρ' οὖν, ἔφη, ὥσπερ οἱ τέχτονες ἔχουσι τὰ ἑαντῶν ἔργα ἐπιδεῖξαι, οὕτως δίχαιδι τὰ ἑαυτῶν ἔχοιεν ἂν διεξηγήσασθαι; Xen, Mem.1V, 2, 12, ainsi donc, dit-il, comme les ouvriers peuvent montrer leurs œuvres, de même les hommes justes pourraient exposer les leurs ?

ÉNAIKOE (ὃ, ἡ}, poétique, et dans Platon : Κούποτ᾽ ἔχ γ' ἐμοῦ τι μὴν προέξουσ᾽ οἱ χαχοὶ τῶν ἐνδίχων, Soph. Ant. 206, et jamais les méchants n'auront auprès de mot lu préférence sur les justes.

AÏSIMOS (ὁ, #), poétique , convenable, bon, juste : Αλλὰ δίχην τίουσι καὶ αἴσιμα ἔργ᾽ ἀνθρώπων, Od. XIV, 84, mais ils honorent la Justice et les bonnes actions des hommes.

Εἰκώσ, éroç (6), de ἔοικα, raisonnable : Προχαλεσάμενοι γὰρ πολλὰ χαὶ εἰχότα, τυγχάνομεν, Thuc. 11, 74, car après avoir Jait des demandes raisonnables et souvent répétées nous n'obte- nons rien.

ἘΠΙΕΙΚΗ͂Σ (6, ἡ)» convenable, modéré ε Τὸν τρόπον ἐπιειχὴς χαὶ δίχαιος, Diod, Sic. T, 106, d'un caractère modéré et juste.

505 , au figuré; égal, équitable; æquus : Μηδαμῶς" οὔτε γὰρ δίκαιον, οὔτ᾽ ἴσον ἐστίν, Dem. de Coron. 98, nullement, car ve ne serait ni juste ni équitable. 90 Impartial + Βουλοίμην δ᾽ ἂν ὑμᾶς ἴσους ἀχροατὰς ὑπὲρ ὑμῶν αὐτῶν γενέσθαι, Dem. Proæm. 1484, 7, Je voudrais que vous fussiez des auditeurs impartiaux pour vous-mÊmes.

ΟΡΘόσ, ἡ, au figuré, droit, dans le sens de juste, rectus : Κατὰ λόγον ὀρθόν, Plat. Leyg. X, 890, d, selon la droite raison.

ὅΣιοσ, læ, permis par la teligion ou Juste envers les dieux :

ΔΙΚΗ. 247

Κατὰ τὸν πᾶσι νόμον χαθεστῶτα, τὸν ἐπιόντα πολέμιον ὅσιον εἶναι ἀμύνεσθαι, Thuc. II, 56, suivant la loi reçue ches tous les hommes , qu'il est permis de repousser l'ennemi qui nous nttaque.

478. Δίχη, δίχαιον, Δικαιοσύνηγ Διχαιότης, Δικαίωμα, Διχαίωσις, Διχαιοπράγημα, Διχαιοπραγία, Θέμις, ὅσιον.

AÏKH, ἧς (n), de διχεῖν, proprement, ee que jette ou envoie le sort, part ou lot échu au sort, dans Homére : ἀλλ᾽ agen δίχη ἐστὶ βροτῶν, ὅτε χέν τε θάνωσιν, Od. ΧΙ, 218, mais tel est le let des mortels lorsqu'ils sont morts, D'où, l’idée de droit indivi- duel 1 H γὰρ δίχη κρίσις τοῦ διχαίου mai τοῦ ἀδίχου, Aristot. Eth. Wie. V, 10, 4, car le droit est ce qui décide du juste et de l'in- Juste.

AÏKAION , ou (τό), ce qui est Juste, le juste, prétention juste; d’où, droit; jus : ἔν μὲν οὖν πρὸς ἅπαντας τοὺς τούτων λόγονς ὑπάρχει μοι δίχαιον, Dem, in Callicl, 1272, 16, j'ai donc un droit à opposer à tous les discours de ceux-ci. Droit politique : ἀλλ᾽ εὐτυχοῦσιν ὅτι ἐναποχρῶνται τῇ ὑμετέρᾳ ῥαθυμίᾳ τῇ οὐδὲ τῶν διχαίων ἀπολαύειν προαιρουμένῃ,, Dem, de Indue. 218, 5, mais ils ont des succès parce qu'ils profitent de votre lächeté, qui ne cherche pas même à user de ses droits.

AIKAIOÏŸ NH, ἧς (%), sentiment principe du juste , justice : Καὶ μὲν δικαιοσύνη ἐστὶ χαθ᾽ ἣν δίχαιος λέγεται πραχτιχὸς χατὰ προαίρεσιν τοῦ διχαίου, Aristot. Ethie. Nic. V, 9, 17, et la Justice est le principe d'après lequel on appelle juste celui qui dans ses actions a l'intention du juste:

ΔΙΚΑΙόΤΗΣ, pros (ñ), qualité de l’homme juste, habitude de Justice, qui peut n'être qu’apparente : ὥσπερ τις ἀγάλλεται ἐπὶ θεοσεθείᾳ χαὶ ἀληθείᾳ ai διχαιότητι, Xen. Anab. Il, 6,25, et comme un autre se pare de la piété, de la vérité et de la justice.

AIKAÎQMA , ατὸς (τό), moyen de droit qu'on fait valoir : Διχαιώματα μὲν οὖν τάδε πρὸς ὑμᾶς ἔχομεν ἱκανά, Thuc, 1, 41, tels sont les moyens de droit certains que nous avons auprès de vous. Dans le Nouveau Testament, mayen de justification, d'expin- tion , ee qui justifie : To δὲ χάρισμα ἐκ πολλῶν παραπτωμάτων εἰς

248 ΔΙΚΗ.

δικαίωμα, Rom. V, 16, mais ce don de la grâce nous justifie de plusieurs péchés.

ΔΙΚΑΙΩΣΙΣ, εὡς (ἡ), prétention à l'exercice d'un droit : Τὴν γὰρ αὐτὴν δύναται δούλωσιν % τε μεγίστη χαὶ ἐλαχίστη διχαίωσις, ἀπὸ τῶν ὁμοίων πρὸ δίχης τοῖς πέλας ἐπιτασσομένη, Thuc. I, 141, c’est toujours un asservissement que la prétention plus moins étendue d'imposer un droit à ses égaux avant toute forme de ju- gement. ® Justification, dans le Nouveau Testament : Καὶ ἠγέρθη διὰ τὴν διχαίωσιν ἡμῶν, Rom. IV, 25, et qui est ressuscité pour notre Justification.

AIKAIONPÂTHMA, ατος (τό), pratique de la justice, et micux, acte de justice, dans Aristote, qui le distingue ainsi de δίχαιον : τὸ μὲν γὰρ δίκαιον τὸ τῷ νόμῳ ὡρισμένον, τὸ δὲ διχαιοπράγημα τὸ τὰ δίκαια πράττειν, Aristot. Magn. Mor. 1, 34, 24, car δίκαιον est ce qui est défini par la loi, et δικαιοπράγημα est la pratique de la justice.

AIKAIOTIPATÏA, ας (%), est plus spécialement la pratique de da justice : Διωρισμένων δὲ τούτων δῆλον ὅτι διχαιοπραγία μέσον ἐστὶ τοῦ ἀδικεῖν χαὶ ἀδιχεῖσθαι, Aristot. Ethic. Nic. V,9, 17, d'après ces distinctions il est évident que la pratique de la Justice tient le juste milieu entre commettre l'injustice et en étre la wic- time, |

ΘΈΜΙΣ, «dos (%), de τιθέναι, proprement ce qui est établi ou institué, et consacré par l'usage, coutume ; de là, ordre ou droit établi, dans Homère, qui ne l’emploie en ce sens qu’au singu- lier, et aussi pour l'endroit même l’on rend la justice, le siége de la justice : ἵνα σφ᾽ ἀγορή τε θέμις τε nv, IL. ΧΙ, 807, était leur assemblée et Le siège de la justice. Dans Platon : Ξυνοιχίζειν δὲ ταύτας ἐχείνοις ur ἀγχιστείαν καὶ θέμιν, Plat. Legs. ΧΙ, 920, ἀ, et qu'elles cohabitent avec eux en vertu de la parenté et de l'usage établi, Selon les grammairiens, θέμις est la justice divine, allégation contredite par ce passage de Démo- sthène, il est en opposition avec ὅσιον : Ἀλλὰ τούτων y οὔθ᾽ ὅσιον οὔτε θέμις τῷ μιαρῷ τούτῳ μεταδοῦναι, in Aristogit. 1, 794, 13, mais il n’est permis ni par les lois divines ni par les lois humaines , de confier cela à ce scélérat. ΘΈΜΙΣ personnifiée n’est

ΔΙΚΗ. 249

dans Homère qu’une déesse subalterne , chargée de convoquer les assemblées soit des dieux, dans l'Olympe, soit même des hommes, sur la terre, et d’y maintenir l’ordre : Ζεὺς δὲ Θέμιστα χέλευσε θεοὺς ἀγορήνδε χάλεσσαι, 1], XX, 4, Jupiter ordonna à Thémis d'appeler les dieux à l'assemblée. Ce n’est que plus tard qu'on fait de Τηέμιβ la déesse de la justice.

ὍΣΙΟΝ, οὐ (τό), ce qui est permis par la religion , droit divin ; Jas : Τὸ ὅσιον μέρος τοῦ διχαίου, Plat. Eutyphr. 12, e, le droit divin est une partie du juste.

179. Δίκη, Γραφή, Διαδικασία, ἔγκλημα » Κατηγορία.

Δίκη, ἧς (%), action en justice, en général ; très-souvent à Athènes δίχη seul, par ellipse d’idix, procès entre particu- liers, surlout par opposition à γραφή.

TPA#I, ἧς (%), action ou accusation publique pour un crime capital contre les lois de l'État, et qui entrainait la peine de mort. Socrate , dans l'Euthyphron de Platon, parlant de l’accu- sation intentée contre lui par Mélitus, se sert du mot γραφή, qu’il distingue de δέχῃ en ces termes : δήπον ἀθηναῖοι γε, Εὐθύφρον, δίχην αὐτὴν καλοῦσιν, ἀλλὰ γραγήν, Eutyphr. 2, a, cette action, Euthyphron, n'est pas celle que les Athéniens appellent δίκη, mais γραφή.

AIAAIKAZÏA, ας (ñ), action en revendication d’un droit ou d’un privilège : ἔστι γὰρ μὲν ἀγὼν οὑτοσὶ χλήρου διαδιχασία, Dem. in Leochar. 1082, 16, car ce débat est une action en revendication d’héritage.

ÉTKANHMA , ατος (ré), plainte dans une affaire privée, dans un procès entre particuliers, en parlant de la plainte mime et de l'acte qui la contenait : ἀκούετε γεγραμμένον ἐν τῷ ἐγχαλέματι, Dem. in Nausim. 988 , écoutez ce que porte la plainte.

KATUHTOPÎA, ἃς (ἡ), accusation, plainte portée dans une affaire d'État : Τὰς μὲν γὰρ δίχας ὑπὲρ τῶν ἰδίων ἐγκλημάτων λαγ- χάνουσι, τὰς δὲ κατηγορίας ὑπὲρ τῶν τῆς πόλεως πραγμάτων ποιοῦν- ται, fsocr. de Big. 603, ils obtiennent des activns privées sur de simples plaintes, et ils en font des accusations capitales et des affaires d'État.

250 AIRTYON.

480: Δίχτυον, ἀμφίβληστρον, Àprue, ἁρπεδόνη, Γάγγαμον, Τρῖφος ; ἐνόδια, Κυρτός, Λῖνον, Πλέγμα, Πόρχος, Σαγήνη» ὑποχή.

ΔίΚΤΥΟΝ, ou (τό), de διχεῖν, jeter, félet, en général, d’après son étymologie, doit avoir été d’abord employé pour pêche : ὥστ' ἰχθύας οὖς θ᾽ ἁλιῆες κοῖλον ἐς αἰγιαλὸν πολιῆς ἔχτοσθε θαλάσσης διχτύῳ ἐξέρυσαν πολυωπῷ, Od. XXII, 386, comme des poissons que les pécheurs tirent de la mer écumeuse sur le rivage sinueux dans un filet à nombreuses mailles. Dans Xénophon c’est le Jfilet à mailles de fil de lin de la plus grande dimension pour la chasse, panneau; plagæ : Τὰ δὲ δίχτυα τεινέτω ἐν ἀπέδοις, Xen. Cyneg. θ, 9. qu'il tende les filets dans les plaines.

ÂM#ÎBABETPON , ον (τό), grand filet pour la pêche, verveux ; verriculum : Λαθεῖν ἀμφίβληστρον καὶ περιβαλεῖν τε πλῆθος πολλὸν τῶν ἰχθύων χαὶ ἐξειρύσαι, Herodot, 1, 141, il prit un verveux, enveloppa une grande quantité de ces poissons et les tira de l'eau. |

ÂPKYE, (4), rets, filet coticave plus petit que les précé- dents, rete ; il servait pour chasser le sanglier et le lièvre; on le tendait dans les anfractuosités de terrain, dans les forêts, près des étangs et des ruisseaux : Διωχόμενον δὲ τὸν λαγὼ εἰς τὰς ἄρχυς εἰς τὸ πρόσθεν προϊέσθω, Xen. Crneg. 6, 10, si le lièvre est lancé vers les rets, qu'on le laisse prendre les devants.

ἁρπεδόνη, ns (%), lacet, filet : Ti δὲ ἐλάφους ποδάγραις vai ἁρπεδόναις; Xen. Cyr. 1,6, 28, pourquoi encore des cerfs dans des piéges et des filets ?

TÂTTAMON , ou (τό), petit filet pour la pêche des huîtres : Γάγγαμα τ᾽ ἠδ᾽ ὑποχαὶ περιήγεες, Opp. Hal. 111. 81, les petits filets et les grands filets ronds.

ΤΡΙ͂ΦΟΣ, οὐ (6), griphe, filet pour li pêche : Τῶν τὰ μὲν ἀμφί- ὄληστρα τὰ δὲ γρῖφοι γαλέονται, Opp. Hal. 111, 80, de ce nombre sont Les filets qu'on appelle verveux et griphes.

ἐνόδια, ὧν (τά), de ἐν et ὁδός, filets de la plus petite dimension, pour la chasse; casses : Ἐμδαλλέτω δὲ τὰ ἐνόδια εἰς

ΔΙΠΛΟΥ͂Σ. 251

τὰς ὁδούς, Men. Cyneg. 6, 9, qu'il jette les enodia sur les routes.

KYPTOE, (δ), sorte de panier rond fait de jonc tressé dont on se servait pour prendre le poisson, nasse, dans Platon et dans Théocrite : ὁρμειαί, κύρτοι τε, χαὶ ἐκ σχοίνων λαθύρινθοι, Theocr. XXT, 11, des lignes, des nasses et des labyrinthes de jonc.

AÏNON , ov (+6), proprement, lin, οἱ tous les ustensiles qu’on en faisait, comme /flet de pêche, dans Homère : Μήπω;, ὡς ἀψῖσι λίνου ἁλόντε πανάγρον, Il. V, 487, de peur qu'enveloppés comme par les nœuds du lin qui prend tout.

HAËTMA , ατὸος (τό), proprement, tresse ; d'où, toile pour la chasse : Tivos δ᾽ ἕνεχα δολοῦν ὕς ἀγρίους πλέγμασι vai ὀρύγμασι; Xen. Cyr. 1,6, 38, et pourquoi [appreniez-vous] à prendre des sangliers dans des toiles et des fosses ?

HIOPKOS , o (δ), sorte de filet rond, peut-être comme notre épervier : Κύρτους δὴ καὶ δίχτυα καὶ βρόχους nai πόρχους, Plat. Sophist. 230, c, les’nasses, les rets, les lacs et les éperviers.

ΣΑΓΗΝΗ, ἧς (#), selon Hésychius était une espèce de panier de jonc tressé qui servait pour la pèche, senne; sagena; selon quelques-uns e’était la partie ou le fond du filet tombe le poisson. pris : Kai τοι βόλον ἰχθύων πρίασθαί ποτέ φασι Πυθαγόραν, etre ἀφεῖναι χελεῦσαι τὴν σαγήνην, Plut. Symp. 8, et l'on dit qu'un jour Pythagore acheta un coup de filet, et qu'ensuite il fit rejeter le filet dans l'eau.

ΥΠΟΧΗ͂, ἢς (ἡ), sorte de μοι rond pour la pêche : Εἶτα μέντοι κοραχίνους ταῖς ὑποχαῖς πολλοὺς συλλαθόντες, Ælian. H. Anim. ΧΠΙ, 17, ensuite ayant pris dans leurs filets beaucoup de labres.

181. Διπλοῦς, Δίπλαξ, Διπλάσιος, Aurhacioy, Δίπτυχος, Διπτυχής, Δισσός. ΔΙΠΛΟΥ͂Σ, ἢ, double, sous le rapport de l’étendue, de la

grandeur ; en parlant des choses qui sont pliées naturellement ou par art, plié en deux : ἀμφὶ δ᾽ ἄρα χλαίναν περονήσατο gou-

252 ΔΙΣΚΟΣ.

χόεσσαν διπλῆν, LE, Χ, 184. et il attacha autour de lui un man- teau de pourpre double.

AÎTIAAE (ὃ, %), poétique, double : Καὶ τὰ μὲν ἐν χρυσέῃ φιάλῃ χαὶ δίπλαχι δημῷ θείομεν, Il. XX1IT, 243, et déposons-les dans une urne d'or οἱ dans une double couche de graisse.

ΔΙΠΛΆΑΣΙΟΣ, iæ, deux fois plus grand plus nombreux; les grammairiens ont prétendu à tort qu’il ne s’entendait que du nombre; il est plus récent ct plus usité en prose que διπλοῦς : Τῶν δὲ ἐνοδίων διπλασίαι, Xen. Cyneg. 2, 8, celles des enodia doivent être deux fois aussi grandes.

ΔΙΠΛΑΣΙίΩΝ (ὃ, %), forme attique plus récente, mais déjà dans Xénophon : Τῶν δὲ χρημάτων ἀντὶ μὲν τῶν πεντήκοντα ταλάντων, ὧν ἔφερες δασμόν, διπλασίονα Κναξάρει ἀπόδος, Χεπ, Cyr. WT, 1, 19, quant à l'argent, au licu des cinquante talents de tribut que vous payez, donnez-en le double à Cyaxare.

AÏNTYXOS, α, plié en deux, en parlant d’un manteau : Airru- χον ἀμφ᾽ ὥμοισιν ἔχουσ᾽ εὐεργέα λώπην, Od. XIIT, 224, ayant sur ses épaules un riche manteau double: Euripide l'a employé pour δισσοί : Δίπτυχοι νεανίαι, Tphie. T. 242, les deux jeunes gens. Mais c'était, à ce qu’il semble , un néologisme critiqué par Aristophane dans Athénée (IV, 154, e).

ΔΙΠΤΥΧΗ͂Σ (ὁ, 4), synonyme du précédent , est employé par Aristote en parlant de ce qui est naturellement double : Kai ἕτερον νεῦρον διπτυχές, τένων, Aristot, H. An. III, 5, et un autre nerf double, qui est le tendon.

AISYOE, ἥν» qui est au nombre de deux, double en parlant du nombre; quelquefois le pluriel δισσοί est pour δύο dans les prosateurs et dans les poëtes , bini : Τῆς δὲ πιθανουργιχῆς διττὰ λέγομεν γένη, Plat. Soph. 222, d, et nous disons que l'art de persuader est de deux espèces.

182. Δίσχος, Σόλος.

ΔίσκοσΣ, ov (δ), nisque, espèce de palet formé d’une pierre ronde, aplatic et trouée au milieu ; on passait dans ce trou une courroie qui servait à la lancer : Δίσχοισιν τέρποντο, Il. II, 774,

ΔΟΚΕΙΝ. 253

ils s'amusuicnt à lancer des disques. On faisait aussi des disques en bois et en fer, ainsi que nous l’apprend Eusiathe.

ΣόΛΟΣ, ou (6), masse de fer solide et ronde , ou boule, qu'on lançait comme le disque, mais qui en différait par la matière, et surtout par sa forme sphéroïde : Πηλείδης θῆχεν σόλον ὃν πρὶν μὲν ῥίπτασχε μέγα σθένος Ἠετίωνος, I. ΧΧΙΠΙ, 826, Le fils de Pélée donna [aux concurrents] un disque massif que jadis lan- gait le vigoureux Éétion.

483. Δοχεῖν, Φαίνεσθαι, Εἴδεσθαι, Εἴχειν, ἔοικα.

ΔΟΚΕΙ͂Ν, éfre cru, paraëtre, mais seulement sous le rapport de l'opinion que l’on se forme, et qui peut être vraie ou fausse, passer pour : ἐνθυμώμεθα γάρ, ἔφη, εἴ τις μὴ ὧν ἀγαθὸς αὐλητὴς donsts βούλοιτο, τί ἂν αὐτῷ ποιητέον εἴη; Xer. Mem. 1, 7,1. car supposons , disait-il, un homme qui voudrait passer pour bon Joueur de flüte sans l'être en effet : que faudrait-il qu'il fit?

HAÎNESOAI, paraître, se dit des objets dont l'existence est réelle, quelle que soit la forme sous laquelle ils se montrent à nos yeux ou l’idée que nous en concevons, ou encore d’un fait dont ne doute pas celui què l’avance. Ainsi dans ce passage Démosthène cache une ironie très-fine sous le mot φαίνεται, expression qui pouvait paraître flatteuse aux Athéniens, tandis que δοχεῖ leur aurait paru une injure: Οὐχ ἀπιστῶν ὑμῖν, ὡς γέ μοι φαίνεται, Dem. de Coron, 3, ne se défiant pas de vous, à ce qu'il me parait.

EÏAEY@AI , rapport seulement à la forme extérieure et visible des objets : être vu, paraître, videri, en parlant des objets qui s'offrent à Lx vue, comme les astres, etc., dans Homère οἱ les poëtes; d’où, avoir l'aspect ou l'apparence , ressembler : Παρὰ δὲ γλαυκῶπις ἀθήνη εἰδομένη κήρυχι, Il. 11,280, et près de lui Minerve aux yeux glauques ressemblant à un héraut.

EÏKEIN, principalement au parfait, ÉOIKA , ressembler, sous le rapport moral el intellectuel ; quelquefois sembler, d'après une conjecture ou une assimilation : Écuxaç, Ἀντιφῶν, τὴν εὐδαιμονίαν οἰομένῳ τρυφὴν χαὶ πολυτέλειαν εἶναι, Χεπ. Mem, 1,6, 10,tu sembles,

254 AOGA.

δ Antiphon, étre de ceux qui pensent que les délices et le luxe font le bonheur.

184. Δόξα, Δόκησις,) Δόχημα, Δόξασμα, Γνώμη, Oinua, Οἴωσις.

AOEA , ἧς (4), de δοκέω, opinion que l’on se forme, Jugement que l’on porte d’après les apparences , dans Platon est opposé à ἐπιστήμη. la science qui seule esl certaine : Τίς γὰρ ἂν vai ἔτι ἐπι- στήμη εἴη χωρὶς λόγου τε καὶ ὀρθῆς δόξης, Plat. Theæth. 202, d, bien plus , en effet, peut-il exister une science sans raisonnement et sans jugement droit ?

AOKHEIE, εως (ὦ), croyance : Χαλεπὸν γὰρ τὸ μετρίως εἰπεῖν͵, ἐν μόλις χαὶ à δόχησις τῆς ἀληθείας βεθαιοῦται, Thuc. 11, 35, car il est difficile de parler avec modération dans ur sujet il est même difficile de se former une opinion fixe sur la vérité.

AOKHMA, ατὸος (ré), ce qu'on croit, ce qui semble; d'où, attente : Δοχημάτων ἐχτὸς ἦλθεν ἐλπίς, Eur. Herc, Fur, 771, l'es Poir revient dans mor cœur contre mon attente.

AOZAÏMA , ατος (τό), effet on résultat de l'opinion : Qors τῷ αὐτῷ ὑπὸ ἁπάντων ἰδίᾳ δοξάσματι λαυθάνειν τὸ χοινὸν ἀθρόον φθειρό-- μένον, Thuc, T, 141, de sorte que, par un cffet de ectte opinion individuelle , qui est La méme dans tous , ils ne s’aperçoivent pas que l'intérêt commun périt en masse.

ΓΝΩΝΗ, ἧς (2) (γιγνώσχω), opinion formée avec connaissance de cause et conviction : Τῆς μὲν γνώμης ἀεὶ αὐτῆς ἔχομαι, Thuc. 1, 140 , je tiens toujours à la même opinion.

OÏHMA , ατος (τό), d’oiw, bonne opinion, outrecuidance , dans Plutarque : Oifuaro; ἐπληροῦντο ai δοξοσοφίας, Plut. Platon. Quest. 999, e, ils étaient remplis αἴ outrecuidance et d'une haute opinion de leur science,

OÏHXIZ, eux (ü), façon de penser ; opinalio : ἐάν περ μείνῃ ἦδε οἴησις τὸ ἁρμονίαν μὲν εἶναι σύνθετον πρᾶγμα, Plat. Phæd, 92, a, si celte façon de penser subsiste, que l'harmonie est une

chose composée.

ΔΟΞΑ. 255

485. Δόξα, Δόξασμα, Εὐδοξία, Εὔχλεια, Εὐφημία, Εὖχος, Κλέος, Κληδών, Κῦδος.

ΔόΞΑ, ne (ñ), opinion que les autres ont de nous; d’où, réputation en général , bonne ou mauvaise, ce qui est déter- iné par une épithète ou par le sens : ἀντὶ δ᾽ ἀρετῆς καὶ δόξης ἀγαθῆς ὅτι οὐδ᾽ ἂν τὰ Σύρων πρὸς τοῖς σοῖς χαὶ Ἀσσυρίων πάντα προέλοιντο, Χεπ. Cyr. V, 3, 12, à la vertu εἰ à la bonne renom- mée ils ne préféreratent toutes les richesses des Syriens ct des Assyriens jointes aux tiennes. ® Sans épithète, comme en français pour bonne réputation, gloire : Μήτε ἡμῶν αὐτῶν τῆς δόξης ἐνδεεστέρους, Thuc. V1, 11, πὲ inférieurs à notre propre gloire.

AOZAËMA , ατος (τό), ce qui glorifie, ce dont on se glorifie, gloire, dans les Seplante : Δέδωκα ἐν Σιὼν σωτηρίαν, τῷ ἰσραὴλ εἰς δόξασμα, 1ςαἱ. 46, 13, j'établirai le salut dans Sion et ma gloire dans Israël.

EYAOEfA, as(ñ), bonne réputation : Εὐδοξία ἐστὶ τὸ ὑπὸ πάντων σπουδαῖον ὑπολαμδάνεσθαι τοιοῦτόν τι ἔχειν οὗ πάντες ἐφίενται οἱ πολλοὶ à οἱ ἀγαθοὶ à οἵ φρόνιμοι, Aristot. Rhet. 1, 5, da bonne réputation consiste à être supposé vertueux par tout le monde ou à posséder tel avantage, objet des désirs de tous ou de la plu- part des hommes, ou seulement des hommes vertueux ou des hommes sensés.

EŸKAEIA, ας (ñ), bonne réputation; d’où, gloire, poétique, quoique employé par Platon et Xénophon : Τὸν καὶ τηλόθ᾽ ἐόντα ἐὐχλείης ἐπέδησον, Il. VIII, 285, quoiqu'il soit loin d'ici, élève-le au comble de la gloire.

ΕΥ̓ΦΗΜΙίΑ, ας (%), bonne renommée, chez les modernes : Kai τῆς ἀδιαλείπτον πρὸς τὸν ἀεὶ χρόνον εὐφημίας, Plut. Consol. ad Ap. 37, et d'une bonne renommée qui ne cessera de vivre dans tous les temps.

ΕΥ̓͂ΧΟΣ, εος (x6), objet des vœux; d’où, gloire, dans les poëtes : Ποσειδάωνι δὲ νίκην πᾶσαν ἐπέτρεψας μέλεον δέ οἱ εὖχος ἔδω-- χας; Il. XXI, 473 , tu as donc abandonné la victoire tout entière à Neptune, et tu lui as donné toute la gloire ?

KAËOZ (τό), de χλύω, ce qu’on entend dire, tradition, renom:

256 AOPY. mée; fama, avec épithète dans Homère : Ἡμεῖς δὲ χλέος οἷον ἀχούο- μεν, οὐδέ τι ἴδμεν, Il. 11, 486, mais nous, nous entendons seule- ment le bruit des faits, et nous ne savons rien. Sans déterminatif davs les poëtes postérieurs à Homère, et souvent aussi en prose, comme en français renommée pour gloire : Τὸ δέον ἔνθα δόξα φέρει χλέος ἀγήρατον βιοτᾷ, Eur. Iphig. A, 567, le devoir au- quel l'opinion des hommes attache une renommée immortelle. KAIIAGN, ὄνος (2), poétique, renommée; fama : Ti δῆτα δόξης τί χληδόνος καλῆς μάτην ῥεούσης ὠφέλημα γίγνεται ; Soph. OEd. Col. 258 , quel bien résulte-t-il donc d'une gloire ou d'une renommée belle, il est vrai, mais qui répand un vain éclat ? ΚΥ͂ΔΟΣ, 60; (ré), de xÿw, proprement, éminence; d’où, excellence, supériorité, avantage éminent glorieux, et non gloire conime on le rend ordinairement : ἠράμεθα μέγα κῦδος, ἐπέφνομεν ἕχτορα δῖον, Il. ΧΧΤΙ, 393, nous avons remporté un grand avantage, nous avons tué le divin Hector,

186. Aou, Αἰχμή, Éyyoc, Λόγχη, Σάρισσα.

ΔΟΡΥ͂, ατὸς (τό), bois du javelot ou de la lance; d’où, par extension, Javelot plus long que l'é&zwv, dans l’Iliade; lance dont on se servait de Join et de près; lance, pique, dans 165 historiens : Προΐει δόρυ, 1. XXIIT, 438, lance le javelot.

αἰχμῇ, ἧς (ἡ), ἀ' ἄχη, proprement, pointe du fer de la lance ; d'où, par extension, dans Homère, Hérodote et les tragiques, et rarement en prose, pique, lance : Αἰχμὴ διαμπερὲς ἦλθε, 7]. V, 658, la pointe (le) perça d'outre en outre.

ÉTXOS, εος (τό), poétique , pique, lance longue et pesante qui se lançait quelquefois, mais de près seulement , à cause de son poids : Οἱ δ᾽ ὅτε δὴ σχεδὸν ἦσαν ἐπ᾿ ἀλλήλοισιν ἴοντες Φηγεύς pa πρότερος προΐει δολιχόσχιον ἔγχος, 1|. V, 15, lorsque ces deux guerriers furent près l'un de l'autre, Phégée lance le premier son long javelot. Quoiqu'il y ait en général, dans Homère, peu de différence entre δόρν et ἔγχος, cependant celte dernière espèce de lance paraît avoir eu plus de longueur et de poids, ainsi que le prouverait.ce vers : ἔγχος δ᾽ οὐχ ἕλετ᾽ οἷον ἀμύμονος Αἰακίδαο, βριθύ, μέγα, στιδαρόν" τὸ μὲν οὐ δύνατ᾽ ἄλλος ἀχαιῶν πάλλειν, Il.

ΔΟΤΙΚΟΣ. 297 XVI, 140, ne prit point la lance d'Achille, cette lance forte, énorme οἱ pesante, qu'aucun autre des Achéens ne pouvait brandir.

AÔTXH, ἧς (%), proprement , fer d’un trait, d’une lance : Δόρνυ μίαν λόγχην ἔχον, Xen. An. V, 4,16, une lance garnie d’un fer. Lance, dans la Batrachomyomachie : H δὲ νυ λόγχη εὐμήκης βελόνη, Batr. 199 , et pour lance une longue aiguille.

ΣΑΡΙΣΣΑ,, ἧς (ἡ), sarisse, lance de l'infanterie chez les Ma- cédoniens, dans Polybe : Τῶν πολεμίων ὀρθὰς ἀνασχόντων τὰς σαρίσσας" ὅπερ ἔθος ἐστὶ ποιεῖν τοῖς Μαχεδόσιν, ὅταν παραδιδῶσιν αὑτούς.... Polyb. XVTIT, 9,9, les ennemis ayant tendu leurs sarisses droites , ce que les Macédoniens ont coutume de faire lorsqu'ils se rendent.

187. Δοτιχός, Μεταδοτιχός, Ἐπιδοτικός, Δαψιλής, Δωρητικός Σ Δωρηματικός , Μεγαλόδωρος > Προετιχός, Φιλόδωρος.

ΔΟΤΙΚΟΣ, (δίδωμι), qui a du penchant à donner; porté à donner, dans Aristote : Οἱ γὰρ πολλοὶ δοτιχοὶ μᾶλλον à φιλοχρήμα-- τοι, Aristot. Eth. Nic. ἸΝ, 8, car la plupart des hommes sont plus portés à donner qu'amis de l'argent.

METAAOTIKOE, ἡ, proprement , communicatif, qui fait part ou donne volontiers : ἔτι δὲ ἀψευδὴς χαὶ μεταδοτιχὸς τῶν ἀγαθῶν, Diod. Sic. 1, 70, et en outre il était ennemi du mensonge, et aimait à faire part de ses richesses, Suivant Ammonius, META- AOTIKOE s'applique à celui qui donne volontiers à ses amis, et ἐπΠΙΔΟΤΙΚΟΣ, ἡ, à celui qui donne ou fait largesse à ceux qui demandent ; ce dernier adjectif n’a d’ailleurs pas d’autre aulo- rité,

AAYIAHE (ὃ, ἡ), quelquefois libéral : Οὐδὲ γυναιξὶ δαψιλὴς χορηγός, Plut. Pericl. 16, et [il n'était) point un chorége libéral pour les femmes.

ΔΩΡΗΤΙΚΟΣ, (δωρέω), propre à faire des dons ou qui se fait par don : Τῆς τοίνυν ἀλλαχτιχῆς δύο εἴδη λέγωμεν, τὸ μὲν δωρητιχόν, τὸ δὲ ἕτερον ἀγοραστιχόν ; Plat. Soph. 293, c, ainsi nous dirons

17

258 AOYAEIA. qu'il y a deux espèces d'échange, l’une par don, l'autre par négoce.

ΔΩΡΗΜΑΤΙΚΟΣ, (δώρημα), porté à faire des dons , libéral : Μεγαλόφρων τε χαὶ δωρηματιχός, Dion. H. Ant. R. VIII, 60, magnanime et libéral.

ΜΕΓΑΛύΔΩΡΟΣ (ὁ, ἡ), magnifique : φιλανθρωπότατε καὶ μεγαλοδωρότατε δαιμόνων ' Aristoph. Pac. 393, 6 le plus philan- thrope et le plus magnifique des dieux !

TIPOETIKOZ, ἡ, prodigue : Τὸν στρατηγὸν εἶναι χρῆ.... καὶ προετικὸν χαὶ ἅρπαγα, Xen. Mem. 1]. 1, 6. tl est bon que le général soit la fois prodigue ct rapace.

ΦΙΛόΔΩΡΟΣ (ὁ, ἡ), qui aime à donner, libéral : Καὶ φιλό- δωρον χαὶ πλεονέχτην, Xen., Mem. WI, 1, 6, et libéral et avare.

188. Δουλεία, Δουλοσύνη, Δούλωσις, Αἰχμαλωσία, Εἴρερος. :

AOYAEÏA , ας (Ὁ), condition d’esclave , esclavage , servitude : ἐν ἐχείνῳ δὲ τῷ χαιρῷ, ὅτε πᾶσι δουλείαν ἐπέφερεν βάρθαρος, Thuc. ΠῚ, ὅθ, mais dans ce temps le barbare apportait à tous l'esclavage.

AOYAOZŸNH, ης (ἡ), état de servitude, habitude d'esclave, esclavage, servage : Μήποτε τάνδ᾽, πότνια, χρνσερδόστρυχον Διὸς ἔρνος ἄρτεμι, δουλοσύναν τλαίην, Eur. Phæn. 190, jamais, vénérable Diane aux tresses dorées , rejeton de Jupiter, jamais je ne supporterais ce cruel servage.

AOŸAQIE, εὡς (4), action d'asservir, asservissement : Ἐπειδὴ ἑωρῶμεν αὐτοὺς τὴν μὲν τοῦ Μήδου ἔχθραν ἀνιέντας, τὴν δὲ τῶν ξυμ-- μάχων δούλωσιν ἐπαγομένους, Thuc. {Π1, 10, lorsque nous les avons vus se relâcher de leur haine pour le Mède, et serrer les liens de la servitude pour les confédérés.

AÏXMAAQEÏA , ας (ü);, captivité, état condition de ce qui est pris à la guerre : Εἴτε δὴ παθών τι πρὸς τὴν αἰχμαλωσίαν τοῦ ἀναθήματος, Plut. Themist. 31, soit qu'il }ᾶι blessé de voir en la possession des ennemis cet objet par lui consacré.

EÏPEPOZ, ον (ὁ), caplivité, dans l'Odyssée : Εἔρερον εἰσανά--

ΔΟΥ͂ΛΟΣ. - 259

γουσι πόνον τ᾿ ἐχέμεν καὶ ὀϊζύν, Od. VIII, 529, [ils l'Jemménent en captivité dans la peine et ἐ᾿α ffliction.

189. Δοῦλος, ἀχόλουθος, Ανδράποδον, Δμώς, Éoyérne, Θεράπων, Λάτρις; Μόθαξ, Μόθων, Oixérns, Οἰκογενής, Οἰκχότριψ, Παῖς, ὑπηρέτης.

ΔΟΥ͂ΛΟΣ, ou (6), de δέω, proprement, attaché, asservi, servus ; d’où , par ellipse , pris comme substantif, serf, esclave, en général; se dit également au propre de celui qui est sous l'autorité d’un maître, et des sujets d’un roi, et au figuré de celui qui estmaitrisé par les passions : Εἴς ἐστὶ δοῦλος οἰκίας δεσπότης, Menandr. Fragm.: le seul esclave dans la mai- son, c'est le maïtre.

ÀKOAOY@0E, ou (6), suivant , valet : Μόνος δ᾽ ἐπορεύου > ἔφη, καὶ ἀκόλουθός σοι ἠχολούθει ; Xen. Mem. 111, 13, 6, marchiez- vous seul, dit-il, ou votre valet vous suivait-il

ἀνδράποδον, ov (ré), suivant l'Étymologique d'évip et ἀπο- δόσθαι, généralement , et en parlant de personnes et de choses, pris à la guerre, captif, esclave, sans aucune idée de service ou de domesticité : ἔνθεν ἄρ᾽ οἰνίξζοντο καρηκομόωντες ἀχαιοί » ἄλλοι μὲν χαλχῷ, ἄλλοι δ᾽ αἴθωνι σιδήρῳ, ἄλλοι δ' ἀνδραπόδεσσι, Il. VII, 475, alors les Achéens firent provision de vin, en échangeant , les uns de l’airain, d'autres du fer rouge, les autres des captifs.

AMG3, δὃμωός (δ), féminin δὃμωή, ἧς (ἡ), de δαμάω, proprement, ἀοπιριό, subjugué , pris à la guerre, en quoi il diffère de δοῦ- dos ; d’où, réduit à l'esclavage, captif, esclave des deux sexes, poétique dans Homère et les tragiques, une seule fois au ma- seulin dans l'Îliade : Kai οἱ δείξειας ἕκαστα, χτῆσιν ἐμὴν ὃμῶάς τε, IL. XIX, 333, et montre-lui toutes choses, mes possessions et mes esclaves,

ÉPTÂTHE, ov (δ) ouvrier employé aux travaux des champs par les cultivateurs, et qui était esclave, comme le prouve ce passage de Xénophon : Kai παραχελεύεσθαι δὲ πολλάκις οὐδὲν ἧττον δεῖ τοῖς ἐργάταις τὸν γεωργόν», à τὸν στρατηγὸν τοῖς στρᾳτιώταις" καὶ

260 - . ΔΟΥ͂ΛΟΣ.

ἐλπίδων δὲ ἀγαθῶν οὐδὲν ἧττον οἱ δοῦλοι τῶν ἐλευθέρων δέονται, ἀλλὰ χαὶ μᾶλλον, ὅπως μένειν ἐθέλωσιν, Xen, OEcon. V,16, l'agriculteur ne doit pas moins encourager souvent ses ouvriers que le général ses soldats, et les esclaves n'ont pas moins besoin de bonnes espérances que les hommes libres ; maïs bien plus encore , pour qu'ils veuillent rester près de leurs maïütres.

ΘΕΡΑΠΩΝ, ovroç (δ), de θέρω, qui sert en général, et parti- culièrement, dans Homère, qui sert volontairement et par amitié, comme Patrocle auprès d'Achille : ἡμέτερος θεράπων, Il. XVI, 244, mon servant, mon ami. Qui s'attache au service d'un prince, courtisan, ministre, servant d'armes assez sem- blable au varlet ou écuyer du moyen âge. Homère appelle au figuré les guerriers : Θεράποντες ἄρηος, Il, IL, 110, courtisans de Mars. Plus tard θεράπων s’est employé pour οἰκέτης, esclave, valet : ἣν γὰρ τὰ βέἔλτισθ᾽ θεράπων λέξας τύχῃ, Aristoph. Plut. 3, quand même le valet dirait les meilleures choses du monde. Passage qui peut-être a inspiré ces vers charmants à notre ini- milable Molière :

Tous les discours sont des sottises,

Partant d'un homme sans éclat ;

Ce seroient paroles exquises

Si c’étoit un grand qui parlât. Amphitr. act. IL, sc. 1.

AÂTPIS, ιδὸς (6, ἡ), de λάω, prendre, qué sert, serviteur. Selon Ammonius c’est l'individu libre que la guerre ou ses suites ont réduit à l’esclavage ; nous serions plus portés à l’en- tendre, avec Hésychius, de celui qui quoique libre se soumet à un sérvice quelconque, volontaire mais non désintéressé, idée qui domine dans beaucoup de passages, principalement dans les poëtes, chez lesquels ce mot a toujours été confondu avec δοῦλος : Oida σ᾽ ὄντ᾽ ἐγὼ παλαιὸν δωμάτων ἐμῶν λάτριν, Eur. Iph. A. 868, je sais que tu es un ancien serviteur de ma maison.

MOGAE, αχος, et Μόθων, wvoç (ὃ), mot lacédémonien, esclave élevé dans la maison de son maître; verna, suivant Élien : ὄνομα δὲ ἦν ἄρα τοῦτο τοῖς τῶν εὐπόρων παιδῶν δούλοις, οὺς

ΔΟΥ͂ΛΟΣ. 261 συνεισέπεμπον αὑτοῖς οἱ πατέρες συναγωνιουμένους ἐν τοῖς γυμνασίοις, Ælian. F. H. XI, 43, c'était le nom donné aux esclases dont les pères riches faisaient accompagner leurs enfants pour s'exer- cer avec eux dans les gymnases. Au figuré dans Aristophane , impudent , drôle : Διαῤῥαγείης" ὡς μόθων εἴ, καὶ φύσει χόθαλος, ὅστις φεναχίζεις, Aristoph. Plut. 279, peste soit de toi! drôle, diable incarné que tu es, de nous tromper de la sorte.

OÏKÉTHE, ov (ὁ), de οἶχος, domestique , esclave à la maison : ἄχρηστον μὲν γὰρ δήπου xai οἰχέτης χαὶ στράτευμα ἀπειθές, Xen. Hipp. 3, 6, un esclave et une armée qui ne savent pas obéir ne sont bons à rien. Suivant Chrysippe, cité par Athénée ( VI, 93), δοῦλος s’appliquait même à l’esclave affranchi, tandis qu'oixérne était l’esclave seulement tant qu’il était sous la puissance et dans la maison du maître.

OÏKOTENHE (ὁ, ἡ), quelquefois par ellipse de δοῦλος, esclave dans la maison de son maître; verna : ὥσπερ οὖν οἱ ἔλληνες τῇ Éxéty χαὶ τῇ Γενείτῃ χύνα ῥωμαῖοι θύουσιν ὑπὲρ τῶν οἰχογενῶν, Plut. Quest. Rom. 277, Ὁ, ainsi donc, comme les Grecs le font à Hécate, les Romains immolent un chien à Généta pour les esclaves qui leur naissent.

OÏKÔTPIY , 160ç (ὃ, ἡ), chez les Attiques , esclave et élevé dans la maison de son maître : Νῦν δ᾽, ἄνδρες ἀθηναῖοι, φθόρους ἀνθρώπους οἰχοτρίδων οἰχότριθας τιμὴν ὥσπερ ἄλλον του τῶν ὠνίων λαμδάνοντες, ποιεῖσθε πολίτας, Dem. de Syntax. 173, 16, et maintenant, 6 Athéniens, des hommes perdus, des esclaves nés d'autres esclaves , qui ont une valeur comme tout autre objet qui s'achète, vous en faites des citoyens.

ΠΑΙ͂Σ, παιδός (ὃ, à), esclave, sans distinction d'âge, malgré la signification première du mot, dont il prend seulement l’idée morale d’infériorité ou de mépris, qu’on y attache souvent , valet, garçon servant : Τὸ οὖν τοσούτῳ ἧττον τοῦ παιδὸς δύνασθαι πονεῖν πῶς ἠσχημένου δοχεῖ σοι ἀνδρὸς εἶναι ; Xen. Mem. ΠΙ, 12, 6, trouvez-vous donc qu'il soit digne d'un homme exercé à la gymnastique d'être moins capable que son esclave de supporter la fatigue?

ὙΠΗΡΈΤΗΣ, ou (δ), de ὑπὸ et ἐρέτης, proprement , rameur;

262 ΔΡΕΠΑΝΉ, ΔΥΝΑΜΙ͂Σ.

serviteur, en général, satellite, officier subalterne à la guerre ; minister : ἔπεμψε δὲ καὶ ὑπηρέτας δύο ἐπὶ τὸ στόμα τῆς ἀγνιᾶς, Xen. Cyr. 1, 4, 3, et il envoya deux [de ses] officiers à l'entrée de la rue.

190. Δρεπάνη, Δρέπανον, ἄρπη, Ζάγχλον, Ζάγκλη.

ΔΡΕΠΑΝΗ, (ἡ) (δρέπω), faux : ἔνθα δ᾽ ἔριθοι ἥμων ὀξείας δρεπάνας ἐν χερσὶν ἔχοντες, 1|. ΧΥΠῚ, 551, des ouvriers moissonnaient , tenant en main des fuux tranchantes.

ΔΡΈΠΑΝΟΝ, ov (ré), forme moins ancieune et plus usitée en prose; Xénophon s’en sert pour les faux dont on armait les chariots de guerre chez les Orientaux : Apéravé re σιδηρᾶ περὶ τοῖς ἄξοσι προσήρμοσται, Xen. Cyr. VI, 2, 17, et des faux en fer sont adaptées aux essieux.

ἅρπη, ὡς (#), faucille, faux, dans Hésiode : ἀλλ᾽ ἅρπας τε χαρασσέμεναι καὶ δμῶας ἐγείρειν, Hesiod. Oper. 571, mais il Jaut aiguiser les faux et réveiller de bonne heure les esclaves.

ZÂTKAON, ou (τό), faux, chez les Siciliens : Τὸ δρέπανον οἱ Σιχελοὶ ζάγχλον χαλοῦσι, Thuc. VI, 4, les Siciliens appellent la faux ζάγκλον.

ZÂTKAH, »ç (#), autre forme du précédent dans Nicandre, poëte d’Alexandrie : ὑπὸ ζάγκλῃσι περιθρίθονσαν ὀπώρην κείροντες, Nic. Al 180, tranchant avec des faux les fruits de la saison en pleine maturité.

494. Δύναμις, Ἀλχή, Bla, Ἐνέργεια, ἙΕὐρωστία, ἴς, ἰσχύς,

Καρτερία, Κράτος, Κάρτος, Κίχυς, Μένος, ῥώμη, Σθένος.

ΔΥΝΑΜΙΣ, εὡς (ἡ), Homère l’emploie pour la force du corps seulement : Παρ᾽ δύναμιν, [L. XIII, 787, au-dessus de sa force. Depuis il s’est employé au figuré, puissance physique el morale, pouvoir, faculté, valeur de toute espèce; au singulier et au plu- riel, force militaire , armée , sens dans lequel nous n’employons en français que le pluriel, forces + Τὴν οἰχείαν δύναμιν ἔχοντες, ὀλίγοι πρὸς πολλὰς μυριάδας, Isocr, Paneg. 24, n'ayant que leurs propres forces, un μοι nombre d'hommes, à opposer à des m)- riades d'ennemis.

AYNAMIS. 263

ΑΛΚΗ͂, ἧς (ἡ), poétique, force défensive, valeur néces- saire pour se défendre ct repousser une attaque; par ex- tension, secours, défense : ἐὰν γὰρ ὑμεῖς, ξένοι, θέλητέ μον ἀλχὴν ποιεῖσθαι, «δϑορὶι. OEd. Col. 400, si vous voulez, étran- gers, prendre ma défense. ᾿

BiA, ας (ñ), paraît venir de βίος, et signifie proprement la force vitale : Οὐδὲ οἱ ñviç, οὐδὲ Bin, Od, XVIII, 3, él n'avait ni vigueur, ni force. Plus particulièrement la force en ac- tion, l'emploi de la force; d’où, la violence : ὅς oi χρή- ματα πολλὰ εἶχε βίῳ, Od. XV, 230, qui s'était emparé par la violence de ses nombreuses richesses,

ἐνέργεια, ας (ñ), de ἐνεργός, aclion, opération , efficacité , force active, effet, éNenaim, Les mots δύναμις et ἐνέργεια sont opposés l’un à l’autre dans ce passage d’Aristote : Kai τὸ φῶς ποιεῖ τὰ δυνάμει ὄντα. χρώματα ἐνεργείᾳ χρώματα, Aristot. H, Anim. 11, 5, εἰ c'est la lumière qui fait que les objets qui ont la faculté d'être des couleurs soient en réalité des couleurs.

ΕΥ̓ΡΩΣΤίΑ, ας (ñ), vigueur, force ; robur, au propre οἱ au figuré : ἀνδρείαν καὶ φρόνησιν, τὴν μὲν ὀξύτητα τινά, τὴν δ᾽ εὐρωστίαν ψυχῆς τιθέμενοι, Plut. Cat. Min, 44, regardant le courage et la prudence comme le produit, l’un d’une certaine vivacité, l'autre de lu vigueur de l'âme.

ἶσ, ivés (#), proprement, muscle, fibre; d’où, en poésie, force musculaire, vigueur des nerfs : ἵν᾽ ἀπέλεθρον ἔχοντας, Il. V, 245, ayant une force immense.

IEXŸE, vos (#), se trouve pour la première fois dans les hymnes homériques et dans Hésiode , et paraît signifier la force de tenir, d’arrèter (ἴσχω)) : ἰσχὺς τ᾽ ἠδὲ βίη, Hesiod. Theog. 146, la force et la violence. On trouve ces deux mots comparés dans le Protagoras de Platon : γὰρ ταῦτον εἶναι (φημὶ) δύναμίν τε καὶ ἰσχύν" ἀλλὰ τὸ μέν, χαὶ ἀπὸ ἐπιστήμης γίγνεσθαι τὴ» δύναμιν, καὶ ἀπὸ μανίας γε καὶ ἀπὸ θυμοῦ" ἰσχὺν δὲ ἀπὸ φύσεως χαὶ εὐτροφίας τῶν σω- μάτων, Plat. Protag. 351, a, je dis que δύναμις et ἰσχύς ne sont point la méme chose, mais que δύναμις est la force résultant de l'art, et souvent aussi de la colère et même de la fureur, tandis que ἰσχύς est la force qui dépend de la constitution du corps et

bar

264 AYNAMIS,

«de la bonne nourriture qu'on lui donne. Ammonius, qui rap- porte ce passage, semble avoir perdu de vue que le philosophe met cette définition dans la bouche d’un sophiste dont il tourne en ridicule les raisonnements.

KAPTEPÏA, ας (ἡ), de καρτερός, force de supporter, fermeté, au propre et au figuré , suivant la définition de Platon : Καρτερία ὑπομονὴ λυπῆς ἕνεκα τοῦ χαλοῦ" ὑπομόνη πόνων Évexa τοῦ χαλοῦ, Plat. Defin. 567, la fermeté est la patience dans la peine en vue du bien, la force de supporter les travaux en vue du bien.

KPÂTOZ, εος (ré), et épique KAPTOZ, force, considérée sous le rapport de son emploi, de son influence et du succès qu’elle obtient ; d’où, la force qui maütrise, la puissance de la force, au propre et au figuré : Τὸν Λνχούργος ἔπεφνε δόλῳ, οὔτι χράτεΐ γε, Il. VII, 142, que Lycurgue tua par ruse et non certes par la force.

ΚΙΚΥΣ, νος (4), de xiw, rare el poétique, signifie plus parti- culièrement la force de mouvoir : ἀλλ᾽ γάρ οἱ ἔτ᾽ ἦν ὶς ἔμπεδος, οὐδέ τι χίχυς, οἵη περ πάρος ἔσχεν ἐνὶ γναμπτοῖσι μέλεσσι, Oil, ΧΙ, 392, cur il ne lui restait plus ni la vigueur ni le mouvement qu'avaient jadis ses membres flexibles.

ΜΈΝΟΣ, εος (τό), poétique , force vitale : Kai μὲν τῶν ὑπέλυσε μένος καὶ φαίδιμα γυῖα, Il. VI, 27, et c'est d'eux qu'il rompit la force et les membres brillants.

ῥώμη, ὡς (Ὁ), de ῥώννυμι, la force physique, robur, en gé- néral, et souvent au figuré, la force d'âme, par opposition à ἰσχὺς : Η μὲν τοῦ σώματος ἰσχὺς ηράσχει, δὲ τῆς ψυχῆς ῥώμη ἀγήρατός ἐστιν, Xeon, Ages. 11, 14, la force du corps vieillit, mais la force de l'âme n'est point sujette aux infirmités de la vieillesse.

ΣΘΈΝΟΣ, εος (τὸ), de ἵστημι, suivant quelques grammairiens, la force en action, l'effort ; d’où , au figuré, /orce morale active ou passive, fermeté, constance : ἀλλ᾽ οὐδ᾽ ὡς δύναται σθένος Éxro- pos ἴσχειν, Il. IX, 351, et cependant il ne peut résister à l'ef- fort d'Hector.

ΔΥΌ. 265

192. Δύο, Δύω, Δοιοί, Δισσοί, Δίδυμοι, Διδυμάονες, Αμφω, Αμφότεροι, ἑκάτερος.

ΔΥῸ ou ΔΥΏ,, deux : Παρῴχηχεν δὲ πλέων νὺξ τῶν δύο μοιράων, IL Χ, 253, et plus des deux tiers de la nuit sont déjà passés.

AOIOÏ, αἱ, poétique au pluriel et au duel, deux, les deux : Δοιὼ δ᾽ δύναμαι ἰδέειν κοσμήτορε λαῶν, Il. TIT, 236, mais Je ne puis voir les deux chefs des peuples.

ΔΙΣΣΟΐ, αἱ, deux, en prose et en vers, comme en latin bini, gemini : Δισσοὶ γέροντος Οἰδίπου νεανίαι, Eur. Phœn. 1259, les deux jeunes fils du vieil OEdipe.

AÏAYMOI, deux ou jumeaux en parlant de deux frères : Οἱ δ᾽ ἄρ᾽ ἔσαν δίδυμοι, Il. XXTIL, 641 , et ils étaient deux jumeaux, Suivant une distinction plus subtile que vraie, Aristarque οἱ Apollonius ont voulu que δίδυμοι s’appliquât dans Homère aux deux jumeaux attachés naturellement, comme la fable repré- sente les deux fils d'Actor.

᾿ AIÂYMAONEZ, wv (oi), avec ou sans παῖδες dans Homère, enfants Jumeaux : δ᾽ ὑποχυσσαμένη διδυμάονε γείνατο παῖδε, Il VI, 26, et celle-ci ayant conçu, enfanta deux enfants jumeaux.

ἄμφω, tous deux, s'emploie avec les duels : ἀλλὰ πίθεσθ᾽" ἄμφω δὲ νεωτέρω ἐστὸν ἐμεῖο, Il. T, 259, mais soyez dociles à ma voix, car vous êtes tous deux plus jeunes que moi.

Ἀμφότεροι, αἱ, tous les deux, ne s'emploie qu’au duel et au pluriel; se dit de deux personnes occupées dans le même moment à une seule et même chose : ὡς οἵ γ᾽ ἔνθα rai ἔνθα νέχυν ὀλίγῃ ἐνὶ χώρῃ ἕλκεον ἀμφότεροι, Il. XVIT, 395, ainsi tous les deux dans un petit espace tiraient à eux ἀερὰ et delà le ca- davre.

ἙΚΆΤΕΡΟΣ, ρα, l'un et l'autre, l’un ou l’autre; uterque, outre qu’il est usité au singulier, diffère encore d'éauyérepor, en ce qu'il ne s'emploie qu’en parlant de deux personnes qui agissent simultanément mais séparément , ou qui ont des intérêts divisés ou opposés, comme deux factions, deux

armées, ele, : Ταῦτα δὲ ποιήσας ἀμφοτέροις λάθρα ἑκατέρων νύχτα

266 ΔΥΣΠΕΙΘΗΣ, ΔΩΡΟΝ.

συνέθετο τὴν αὐτὴν χαὶ ἐν ταύτῃ εἰσήλατο εἰς τὰ τείχη χαὶ παρέλαδε τὰ ἐρύματα ἀμφοτέρων, Xen. Cyr. VIT, 4, 4, cela faut, il convint de la même nuit avec les deux partis, mais séparément et à l'insu des uns et des autres, et cette nuit-là il entra dans les - murs et s'empara des retranchements de tous les deux.

493. Δυσπειθής, ἀπειθής, ἀνυπήκοος, Δύσαρκτος.

ΔΥΣΠΕΙΘΗ͂Σ (ὃ, ὁ), difficile à persuader, à mener ; Xénophon s’en sert en parlant des chevaux et des chiens : ὥσπερ οἱ τοὺς ἵππους ὠνούμενοι πρότερον οἴονται γιγνώσχειν ἂν βούλωνται γνῶναι, πρὶν ἂν ἐπισχέψωνται πότερον εὐπειθής ἐστιν à δυσπειθής, Xen. Mem. IV, 1, 3, comme ceux qui, achetant des chevaux, ne pensent pas pouvoir les connaître comme ils le veulent avant d’avoir examiné si le cheval est docile ou rétif.

ÂNEIOÉZ (ὃ, ἡ), que l’on ne peut persuader ou faire obéir, indocile, désobéissant, indiscipliné, en parlant d’eselaves et de soldats, dans Xénophon : Τοὺς δὲ ὁπλίτας χαὶ τοὺς ἱππεῖς, οἱ δοχοῦσι χαλοχαγαθίᾳ προκεχρίσθαι τῶν πολιτῶν ἀπειθεστάτονᾳ εἶναι πάντων, Xen. Mem, 111, 5, 19, et que les hoplites et les cava- liers qui semblent avoir été distingués par leur noblesse des autres citoyens soient les plus désobéissants de tous. I] se prend aussi dans le sens actif, qui ne persuade pas.

ÂNYNHKOOZ (ὁ, ἡ), insoumis , rebelle : ἀφιλόσοφον καὶ ἄμον- σον πᾶν ἀποτελοῖ τὸ γένος, ἀνυπήχοον τοῦ θειοτάτον τῶν παρ᾽ ἡμῖν, Plat. Τῖπι. 78, ἃν rendrait toute la race étrangère la philoso- Phie et aux muses, et rebelle à cette partie la plus divine qui est en nous.

ΔΥΣΑΡΚΤΟΣ (ὃ, ἡ)» difficile à gouverner : Οὐδὲν γὰρ ἀνθρώπον δυσαρκχτότερον à Plut. Lucul. a À d'en rien de plus difficile à gouverner qu'un homme qui se croit dans la prospérité.

194. Δῶρον, Adua, Ârédoux, Δόσις, Δωρεά, Δώρημα, Δωροδόκημα, Δωροδοχία, Δώς, Δωτίνη, Γέρας, Εδνον, Ξεινεῖον, Πρεσδήϊον, Προΐξ, Φερνή.

ΔΩ͂ΡΟΝ, ον (ré) ; de did, ce qu'of donne, don, présent

ΔΩΡΟΝ. 267

en général : Οὐδὲ γὰρ τὰ δῶρα ἐπὶ τῷ ἑαυτοῦ χκαχῷ ἑχὼν οὐδεὶς λαμ-- θάνει, Xen. Cyr. 1,6, 21, car il n'est personne qui accepte volontiers des présents à son propre préjudice.

AOMA , ατος (τό), verbal dont l'usage est plus récent, ce qu'on donne, don, que Philon le Juif distingue ainsi de δῶρον : Διατηρέσεις ὅτι δῶρα δομάτων διαφέρουσι" τὰ μὲν γὰρ ἔμφασιν μεγέθους τελείων ἀγαθῶν δηλοῦσιν, & τοῖς τελείοις χαρίζεται θεός" τὰ δ' εἰς βραχύτατον ἔσταλται, ὧν μετέχουσιν οἱ εὐφυεῖς ἀσχηταὶ οἱ πρὸχό- πτοντις, Philon. Jud, ΤῈ, 172, 15, tu observeras que δῶρα dif- fère de δόματα : le premier, en effet, exprime toute la grandeur ét la perfection des biens que Dieu accorde aux hommes accomplis; de second, au contraire, est bien plus restreint pour désigner ceux auxquets prennent part les hommes vertueux, en raison de leurs progrès dans la pratique de la vertu.

ἀπόδομα, ατος (τό), don reçu, ne s'emploie qu’en parlant de ceux qui recoivent, suivant Philon : Δόμα λέγων καὶ δόσεις ἀλλ᾽ où» ἀπόδομα, où» ἀποδόσεις " ταῦτα μὲν γὰρ ἴδια τῶν λαμθανόντων, ἐχεῖνα δὲ τῶν χαριζομένων, Phil. Jud. 1, 154, 14, employant les mots δόμα et δόσεις, et non pas ἀπόδομα et dmoîéesç} var ces deux derniers sont propres à ceux qui reçoivent , et les premiers à ceux qui font les largesses.

AÔGIE, sx (%), action de donner, donation : Kai Θεμι- στοχλῆς ἐχεῖνόν τε ἐθεράπευσε χρημάτων δόσει, Thuc. 1, 137, et Thémistocle le récompensa en lui donnant de l'argent.

ΔΩΡΕά, ἃς (ἡ), gratlification, récompense honorifique, priz ; suppose plus d'importance que δῶρον ; ainsi Isocrate s’en sert en parlant des prix des jeux publics : Πολλάκις ἐθαύμαδα τῶν τὰς πανηγύρεις συναγαγόντων, χαὶ τοὺς γυμνιχοὺς ἀγῶνας καταστη- σώντων, ὅτι τὰς μὲν τῶν σωμάτων εὐεξίας οὕτω μεγάλων δωρεῶν ἠξίωσαν, Isocr. Panegyr. 1, j'ai souvent vu avec étunnement que ceux qui ont rassemblé les panégyries , et ceux qui ont institué les jeux gymniques, aient jugé les forces du corps dignes d'aussi grandes récompenses,

AGPHMA, æroç (τό), chose donnée : ἐγὼ γὰρ ἐξ χειρὶ τοῦτ᾽ ἐδεξάμην παρ᾽ ἕχτορος δώρημα.... Soph. Aj. 662; car depuis qué j'ai réçu ce présent de la main d'Hector.….

à

268 AQPON. AOPOAOKHMA , ατος (τό), acte de vénalité : Δωροδόκημα δὲ τῶν

ἀδίκων τούτων ἀνθρώπων καὶ θεοῖς ἐχθρῶν τοιοῦτον ἐγένετο, Dem. de Cor. 10, εἰ tel fut l'acte de vénalité de ces hommes injustes et ennemis des dieux.

AQPOAOKÏA , ας (%), l’action de corrompre ou de se laisser corrompre par des présents, vénalité : ἐπὶ δωροδοχίᾳ χρήματα δίδους, Dem. ἐπ Steph. 1137, 3, donnant de l'argent pour cor- rompre.

AGE, poétique, pour δόσις, dis Hésiode ; d’où le latin dos : Δὼς ἀγαθή, ἅρπαξ δὲ χαχή, θανάτοιο δότειρα, Hesiod. Oper. 354, donner est bien, ravir est mal, et est une cause de mort.

AQTINH, ἧς (ἢ), poélique et ionien, don : τι πόροις ξει- γήϊον ἠδὲ χαὶ ἄλλως δοίης δωτίνην, Οὐ, IX, 268, si tu faisais quelque présent comme s'en font les hôtes ou tout autre don.

TÉPAZ, αος (ré), prit, récompense honorifique faite pour distinguer, comme la part double de butin réservée aux chefs des Grecs, dans l’Iliade : Αὐτὰρ ἐμοὶ γέρας αὐτίχ᾽ ἑτοιμάσατ᾽, Il. 1, 118, mais préparez-moti aussitôt un autre prix.

ÉANON , ον (ré), toujours au pluriel, poétique, présents de noces ou dot que le fiancé faisait à la fiancée ou au père de la fiancée : Τήν ποτε Νηλεὺς γῆμεν ἑὸν διὰ χάλλος ἐπεὶ πόρε μυρία ἕδνα, Od. ΧΙ, 282, que Nélée épousa pour sa beauté, après avoir fait de nombreux présents.

£EINEÏON , ον (τό), par cllipse de δῶρον, don d'hospitalité : δὲ καὶ ἀλλήλοισι πόρον ξεινήϊα χαλά, Il. VI, 218, et ceux-ci se firent l'un à l'autre de beaux dons d’hospitalité.

ΠΡΕΣΒΗ͂ΪΟΝ, ον (τό), de πρεσθύς, poétique, don ou récom- pense honorifique : Πρώτῳ τοι μετ᾽ ἐμὲ πρεσθήϊον ἐν χερὶ θήσω, Il. ΥΠΙ, 289, ἐμ seras après moi le premier entre les mains de qui je remettrai une honorable récompense.

NPOÎE , ικός (ἡ), ce qu’on abandonne du sien, don gratuit, lar- gesse, dans Homère : ἀργαλέον γὰρ ἕνα προιχὸς χαρίσασθαι, Od. XII, 15, car il est difficile qu'une seule personne suffise à cette largesse.

ΦΕΡΝΗ͂, ἧς (ñ), de φέρω, dot de la femme , et dans les poëtes au pluriel, en général, présents : Adtuabe φερνὰς τάσδε, παῖδες,

ETKQMION. 269 ἐς χέρας, καὶ τῇ τυράννῳ μακαρία νύμφῃ δότε φέροντες, Eur. Med. 956, prenez, esclaves, enlevez ces présents, ct portez-les à l'heureuse fiancée ma souveraine.

E.

495. ἐγκώμιον , Αἶνος, ἔπαινος, Αἴνεσις, Εὐλογία, Πανηγυριχὸς λόγος, ὕμνος.

ἘΓΚΩμΜΙΟΝ, ov (τό) (ἐν κώμῳ), éloge, dans l’origine était une pièce de vers en l’honneur d’un homme, en quoi il différait de ὕμνος: Go’ εἰς ἐμαυτὸν χαὶ τὸν υἷον τοντονὶ ἐπ᾿ εὐτυχίαισιν ἀστέον μοὐγχώμιον, Aristoph. Nub. 1205 , de sorte que pour moi et pour ce beau fils il me faut chanter un hymne mon bonheur. Plus tard, éloge public et solennel prononcé ou écrit, discours d’apparat en prose, éloge : Σοφιστοῦ δέ τινος μέλλοντος ἀναγινώ-- σχεῖν ἐγχώμιον ραχλέους" Τίς γὰρ αὐτόν, ἔφη, ψέγει; Ῥέιι. Apophth. Lac. V1, 217, d, un sophiste s’apprétait à lire un éloge εἰ Ηογ- cule : Qui songe à le blämer? dit-il. 2 Sujet matière de louange : Καί τοι τρία ἐν ἐχείνῃ τῇ ἡμέρᾳ πᾶσιν ἀνθρώποις ἔδειξαν ἐγχώμια Ov θαῖοι χαθ᾽ ὑμῶν τὰ κάλλιστα, Dem. de Cor. 63 , ainsi les Thébains en ce jour-là ont fait voir à tous les hommes trois choses, qui sont les plus beaux éloges qu'on puisse faire de vous.

ΑἾΝΟΣ, ον (6), louange, dans les poëtes : μέν tou μέλεος εἰρήσεται αἶνος, Il. XXIIT, 795, une vaine louange ne l'aura point été adressée.

ἜΠΑΙΝΟΣ, ov (ὃ ), plus usité en prose que le simple , louange, en général, mais par rapport à des faits isolés : Πλείστων μὲν οὖν ἀγαθῶν αἰτίους χαὶ μεγίστων ἐπαίνων ἀξίους ἡγοῦμαι γεγενῆσθαι τοὺς τοῖς σώμασιν ὑπὲρ τῆς ἑλλάδος προχινδυνεύσαντας, ἤσοογ. Paneg. 22, je regarde comme auteurs des plus grands biens, et comme dignes des plus grands éloges, ceux qui ont exposé leur vie pour la Grèce.

AÏNEZIS, εως (#), action de louer, louange, dans l’Ancien et le Nouveau Testament : Δι᾿ αὐτοῦ οὖν ἀναφέρωμεν θυσίαν αἰνέσεως

270 ΕΘΟΣ.

διαπαντὸς τῷ Θεῷ, Hebr. XIII, 15, offrons donc par lui sans cesse à Dieu un sacrifice de louange.

EYAOTA , ας (ñ), ÉLOGE : Καὶ τὴν εὐλογίαν ἅμα, ἐφ᾽ οἷς νῦν λέγω, φανερὰν σημείοις χαθιστάς, Thuc. 11. 42, et pour établir ἐπ même temps sur des preuves évidentes, l'éloge des guerriers dont j'ai à parler. Dans le Nouveau Testament, bénédiction : ἐχ τοῦ αὐτοῦ στόματος ἐξέρχεται εὐλογία χαὶ χατάρα, Jacob. 3, 10, de la même bouche sort la bénédiction et la malédiction.

ΠΑΝΗΓΥΡΙΚΟΣ AOTOE (πανήγυρις), discours d’apparal fait pour être prononcé dans les Panégyries ou fêtes solennelles, comme le fameux discours d’Isocrate intitulé PANÉGYRIQUE, com- posé en l’honneur de la ville d’Athènes : ἅπερ ἐν τῷ Πανηγυριχῷ

λόγῳ τυγχάνω συμβεθουλευχώς, Isocr. Philipp. 84, Ὁ, ce que © j'ai conseillé dans le Panégyrique.

ŸMNOE, ov (ὁ), chant en l’houneur des dienx seulement, HYMNE : Εἰδέναι δὲ ὅτι ὅσον μόνον ὕμνους θεοῖς al ἐγχώμια τοῖς ἀγα- θοῖς ποιήσεως παραδεχτέον εἰς πόλιν, Plat, Pol. X, θ07, a, savoir qu'il ne faut admettre de poésie dans l'État que les hymnes en l'honneur des dieux et les éloges des hommes vertueux.

496. ἔθος, ἦθος, ἤθεα, ἤθη, ἔθισμα, Ébiouée, ἀγωγή, ἀναστροφή, Διάθεσις, ἕξις, Ἐπιτήδευμα, Λῆμα, Opy#, ῥυθμός, Συνήθεια, Τρόπος, Φνή, Φύσις, Χαραχτήρ.

ἔθοσ, εος (τό), habitude, en général, en parlant des indivi- dus et des peuples , au propre et au figuré, coutume , usage : ἴσως δή, εἶπον, παρὰ τὸ ἔθος γέλοια ἂν φαίνοιτο πολλὰ περὶ τὰ νῦν λεγόμενα, εἰ πεπράξεται λέγεται, Plat. Pol. V, 452, n, mais peut-être, dis-je, beaucoup de ces choses, étant contraires à l'usage, parattraient-elles ridicules si on les mettait à exécution.

H@O, εος (ré), forme ionienne ἔθος, se trouve au propre seulement dans Homère et Hérodote, qui ne l’emploient qu’au pluriel, ἤθεα, séjour habituel, demeure, habitation : ῥίμφα γοῦνα φέρει μετά τ᾽ ἤθεα χαὶ νομὸν ἵππων, Il. VI, 511, une course rapide l'emporte au milieu des demeures et des ράτειι- rages des cavales. Quoique les deux mots ἦθος εἰ ἔθος soient

ΕΘΟΣ. 274

originairement tout à fait identiques, l’usage leur a donné une signification très-différente, Ainsi, plus tard, la forme ἮΘΟΣ a été admise par les Attiques, et employée de pré- férence au figuré, habitude morale, caractère, moral qui vient de l’habitude, ainsi que nous l’apprend Aristote : Τὸ γὰρ ἦθος ἀπὸ τοῦ ἔθους ἔχει τὴν ἐπωνυμίαν" ἠθικὴ γὰρ καλεῖται διὰ τὸ ἐθί- ζεσθαι, Aristot. Eth. Νίς.1, 6, car ἦθος prend son nom αἰ ἔθος : en effet l'éthique s'appelle ainsi de l'habitude. Les grammairiens ont remarqué une différence dans l’emploi du singulier et du pluriel; suivant Phrynichus, avec les adjectifs l'usage voulait qu’on employât le singulier ἦθος de préférence au pluriel ἤθη, règle généralement confirmée par les bons auteurs : Πρᾷος τὸ ἦθος, Plat. Phædr. 243, c, doux de caractère. Au pluriel, H8H, habitudes morales , caractère , mœurs : Βλέπων εἰς ἤθη καὶ τρόπους, Plat. Legg. X1, 924, ἃ, examinant les mœurs et les manières.

ÉOIEMA , ατος (ré), ce à quoi l’on s’accoutume : Τὸ δὲ μή ποτε σὺν ὀργῇ τῷ ἵππῳ προσφέρεσθαι ἕν τοῦτο χαὶ δίδαγμα καὶ ἔθισμα πρὸς ἵππον ἄριστον, Xen. Hipp. 6, 13, mais ne Jamais se laisser emporter à la colère contre le cheval, est une excellente habitude à connaïtre et à prendre.

ÉOIZMOZ, (ὁ), répond à notre vieux mot accoutumance : Τῶν ἀρχῶν δὲ αἱ μὲν ἐπαγωγῇ θεωροῦνται, αἱ δὲ αἰσθήσει" αἱ δὲ ἐθισμῷ τινι, Aristot. Eth. Nic. 1, 7, quant aux principes, les uns s'examinent par induction , d'autres par sensation, d’autres par une espèce d'habitude.

ἀγωγή, ἧς (%), conduite, dans le Nouveau Testament: Σὺ δὲ παρηχολούθηχάς pou τῇ διδασχαλίᾳ, τῇ ἀγωγῇ, Timoth. IT, 3, 10, pour toi, tu as été parfaitement instruit de ma doctrine, de ma conduite.

ÂNAZTPO#H , ἧς (ἡ), vie, conduite ; mores, dans le Nouveau Testament : Δείξάτω ἐκ τῆς χαλῆς ἀναστροφῆς τὰ ἔργα αὑτοῦ ἐν πρᾳὕύτητι σοφίας, Jacob. 3, 13, qu’il montre par une bonne con- duite et par ses œuvres, une sagesse pleine de douceur.

ΔΙΆΘΕΣΙΣ, εὡς (à), disposition physique ou morale ; au figuré, dans Platon : ὡς νῦν ἡμῶν ἑκάτερος ἕξιν ψυχῆς καὶ διάθεσιν ἀποφαί- γειν τινὰ ἐπιχειρήσει τὴν δυναμένην ἀνθρώποις πᾶσι τὸν βίον εὐδαί-

272 ΕΘΟΣ.

μονα παρέχειν, Plat. Phileb. 11, 4, afin que maintenant chacun de nous essaye de montrer une habitude et une disposition d'âme qui puisse procurer une vie heureuse à tous les hommes.

ÉSIZ, ἕως (%), habitude, principalement du corps , et quel- quefois morale, Aabitus : Ταύτην γὰρ τὴν ἕξιν ὑγιεινήν τε ἱκανῶς εἶναι χαὶ τὴν τῆς ψυχῆς ἐπιμέλειαν οὐχ ἐμποδίζειν ἔφη, Xen. Mem. 1,2,4, il disait que cette habitude était assez bonne pour la santé, et n'empéchait point le soin de l'âme.

ÉDITHAEYMA , ατος (ré), institution, coutume d’un peuple : Τῆς τε Περσίδος γλώσσης ὅσα ἠδύνατο χατενόησε, καὶ τῶν ἐπιτηδενμά- τῶν τῆς χώρας, Thuc.l, 138, il acquit le plus qu'il put de con- naissances dans la langue des Perses et dans les institutions du pars.

AHMA , aroç (τό), vouloir, désir, dans Hérodote et dans les poëles depuis Homère, chez lesquels il se prend en général pour le principe de tous les sentiments que le poëte veut mettre en jeu; d’où il a été généralement rendu par animus , cœur; il se rapproche de l’idée de naturel, de caractère, dans ce passage d’Euripide : ἥχιστα τοὐμὸν λῆμ᾽ ἔφν τυραννικόν, Eur. Med. 348, mon cœur n'est pas tyrannique.

ὀργή, ἧς (ἡ), dans Pindare et Théognis, penchant , instinct : Γιγνώσχων Gpyhv, ἦν τιν᾽ ἕκαστος ἔχει, Theogn. 312, connaissant bien Le penchant de chacun. ᾿

ῥΎΘΜΟΣ, (6), manière, humeur, dans le poëte moraliste Théognis : Μὴ ποτ᾽ ἐπαινήσης πρὶν ἂν εἰδῇς ἄνδρα σαφηνῶς, ὀργὴν χαὶ ῥυθμὸν xai τρόπον ὅστις ἂν %, Theogn. 956-7, ne loue μας un homme avant de bien connaître quel est son penchant, son humeur, son caractere.

2YNHOEIA , ας (ἡ), habitude , relativement à l'ensemble et à la suite des actions, aux actes physiques, au régime de vie; consuetudo : γὰρ συνήθεια τοῦ ἐργοῦ παρέξει αὐτοῖς πλέον τι εἰδέναι, Xen. Cyneg. 12, 4, car l'habitude constante de ce travail leur donne plus de facilité pour le bien connaître.

ΤΡόΠΟΣ, ου (ὁ), de τρέπω, exprime l’idée du changement et le rapport actuel des actions ou des choses; c’est la mo— dification de l’habitude, la tournure qu'elle prend dans telle

ΕΘΟΣ. 273

ou telle circonstance; d’où , au figuré, mode, maniere d'étre ou de se conduire : Σχόπει δὲ ὅσαι μεταδολαὶ γεγόνασιν εἰς ἦθος ἀνδρῶν χαὶ βίον" καὶ τρόπος ὠνομάσθη τὸ μεταθάλλον αὐτοῦ χαὶ ἦθος, ὡς πλεῖστον αὐτοῦ ἐνδύεται τὸ ἔθος, χαὶ χρατεῖ μάλιστα καθα- πτόμενον, Plut. de sera Num. Vind. G, voyez à combien de changements sont sujets le caractère et la vie des hommes; c'est de qu'on a appelé τρόπος les vicissitudes auxquelles ils sont sujets, et ἦθος, parce qu’il y a l'habitude, qui y prédomine le plus, ὅσοι ἐπιτήδειοι πρὸς τὴν τῆς φυλαχῆς φύσιν ἂυ εἶεν ἡλιχίας τε χαὶ μα-- θημάτων δυνάμεσι χαὶ τρόπων ἤθεσι καὶ ἔθεσι, Plat. Legs. XIT, 968, e, ceux qui seront propres à ce genre de surveillance, d'abord par les facultés de l'äge et des connaissances acquises , ensuite par leur manière d'être, leurs mœurs et leurs habitudes. Nous avons conservé le mot rrore en français, dans une accep- tion technique. On donne en rhélerique le nom de tropes aux différentes figures des mots détournés de leur sens propre et em- ployés dans un sens métaphorique, ainsi la catachrèse, la mé- tonymie, l’euphémisme , sont des tropes.

ΦΥΗ͂, ἧς (4), poétique , naturel, dans Pindare : Φυᾷ δ᾽ ἕκαστος διαφέρομεν, βιοτὰν λαχόντες, Pind. Nem. VII, 79, dans cette vie, lot commun à tous, c’est par le naturel que nous différons.

ΦΥ͂ΣΙΣ, eux (ἡ)ν nature, vaturcl : ὅμοιον γάρ τι τὸ ἔθος τῇ φύσει" ἐγγὺς γὰρ καὶ τὸ πολλάκις τῷ ἀεί, ἔστι δ᾽ μὲν φύσις τοῦ ἀεί, τὸ δὲ ἔθος τοῦ πολλάχις, Aristot. Rhet. 1, 11, l'habitude ressemble en quelque sorte à la nature, car il γα rapprochement de souvent avec toujours; or la nature constitue ce qui cst toujours, et l'ha- bitude ce qui est souvent.

XAPAKTHP, fps (Ὁ), de χαράσσω, marque tracée, signe, CARACTÈRE, dans les acccptions du mot français, et le plus ordinairement au figuré : τῶν τροπῶν ἀρετὴ τηλιχοῦτον εὐδοξίας χαραχτῆρα τοῖς ἔργοις ἐπέθαλεν, 1σοεν. ad Dem. À, la vertu qui brillait dans ses mœurs a imprimé un tel caractère de gloire à ses travaux, Dans les Septante, coutumes : Kai τῆς ἀρχῆς χρα- τήσας, εὐθέως πρὸς τὸν ἐλληνιχὸν χαρακτῆρα τοὺς ὁμοφύλους μετέστησεν Mach. 11, 4,10, mais il n'eut pas plutôt obtenu la princi- pauté, qu'il commença à faire prendre à ceux de son pays les

18

274 ΕἸΘΕ.

mœurs et les coutumes des gentils. I] ne se trouve point d’exemples de χαραχτήρ employé au figuré comme le mot fran- çais pour le caractère moral.

497. Εἴθε, Aïe, ὥφελον : ὄφελον.

Εἴθε, poétique AÏ@E, adverbe, de εἰ ou at, si, et de 8e, par- ticule qui indique le mouvement pour sortir ou pour aller d'un lieu à un autre; d’où on l’emploie pour exprimer le désir, st, s'il se pouvait , ce qu’on rend ordinairement par plét Dieu : Aï6e θεοῖσι φίλος τοσσόνδε γένοιτο ὅσσον ἐμοί, τάχα κέν κύνες χαὶ γῦπες ἔδονται, 11. XXII, 41, que n'est-il aimé des dieux comme il l'est de moi : il serait bientôt la proie des chiens et des vautours!

G$EAON , aoriste second du verbe ὀφείλω, devoir, se construit avec ὥς, et les différentes personnes avec lesquelles il s’accorde : ὡς ὥφελον ἐγώ, ὥφελες σύ, ὥφελεν Éxeïvos , en sous-entendant la par- ticule ἄν, et signifie littéralement, j'aurais dû, tu aurais di, etc,; ce qu’on exprime par plût à Dieu! Les grammairiens, en comparant ces deux mots, ne mettent entre eux d’autre dif- férence que celle de la construction grammaticale ; mais il semble qu'il.existe encore απὸ différence dans la signification. Εἴθε paraît exprimer un simple souhait, une supposition faite par celui qui désire une chose qui n’a jamais existé et peut n’exister jamais. Le verbe ὀψείλω, au contraire, qui admet l’idée d’ane chose possible, donne plus de force et d'énergie au souhait qu’il exprime. C’est le vœu d’une personne qui revient sur le passé, et fait entendre que ce qui est arrivé aurait ne pas étre ou être autrement ; ainsi Hélène, s’accusant des malheurs dont elle est la cause, dit : ὡς μ’ ὄφελ' ἦματι τῷ ὅτε με πρῶτον τέχε μήτηρ, ὄχεσθαι προγέρουσα κακὴ ἀνέμοιο θύελλα εἰς ὄρος, Il. VI, 345, ρἐδε aux dieux qu'au jour m'enfanta ma mère un tourbillon impé- tueux m'ait enlevée sur une montagne ! Yomère les réunit dans ce vers : Αἴθ᾽ ὄφελες παρὰ νηυσὶν ἀδάκρυτος xai ἀπήμων, ἧσθαι, IL 1, 415, ἐμ devrais étre sur tes vaisseaux exempt de pleurs et de chagrins.

O$EAON , appelé à tort adverbe par les grammairiens, n’est que la forme ionienne ἀ᾽ ὥφελον employée plus tard d’une ma-

΄

EIKON. 275

nière vicieuse, sans distinction de personne. On ne la tronve guère que dans l’Écriture et les Pères de l’Église : Καὶ ὄφελόν γε ἐθασιλεύσατε, Cor. I, 4, 8, et plût à Dieu que vous régnies véri- tablement.

198. Εἰκών, Εἰκώ, Etxaoua, Εἰχόνισμα, ἄγαλμα, ἀνδριάς, Βρέτας, Εἴδωλον, Ξόανον.

Εἰκών, ὀνὸς (#), de εἴχω, image faite à la ressemblance de ce qu’on a vu, représentation fidèle d’un homme ou d’un objet, au propre et an figuré; d’où, ffgure, statue, portrait, en général : Kai χαλχῆν εἰχόνα ὥσπερ ἁρμοδίου χαὶ ἀριστογείτονος ἔστησαν πρώ- του, Dem.in Leptin. 478, à, εἰ αἱ abord ils élevèrent une figure de bronze , comme celles d'Harmodius et d'Aristogiton,

Εἰκώ, οὖς (#), forme attique et poétique du précédent : Θηρὸς ἐχθίστον δάχους εἰχὼ φέροντα πολεμίας ἐπ᾽ ἀσπίδος, Æsch. Sept. 537, portant sur un bouclier ennemi l'odieuse image d'un monstre vorace.

EÏKAZMA , atoç (τό), simulacre : ἐχθρὸν εἴχασμα βροτοῖς τε καὶ δαροβίοισι θεοῖσι, Æsch. Sept. 502, ce simulacre abhorré des humains et des dieux immortels.

EÏRÔNISMA , ατος (τό), synonyme poétique , simulacre , por- traiture, dans J’Anthologie : Τοῦτ᾽ ἐγὼ τὸ περισσὸν εἰχόνισμα τοῦ κωμῳδογξλωτος ἔστασ', Anthol. Pal. Phalæc. XII, 6, j'ai élevé ce beau simulacre d'un comédien bouffon.

ÂTAAMA , aroç (τό), ἀ᾽ ἀγάλλω, d'abord ouvrage d’urt précieux par Ju matière employée et par l'exécution , ou peut-être encore par la perfection qu’on s’attachait à lui donner pour en faire un objet digne d’être offert aux dicux; d’où il s’appliquait géné- ralement à ce qu'on consacrait dans les temples; plus tard , statue, mais seulement des dieux et des demi-dicux, et comme représentation idéale, telle que la Minerve de Phi- dias à Athènes : Φημὶ γὰρ δὴ ὁμοιότατον αὐτὸν εἶναι τοῖς Σειληνοῖς τούτοις τοῖς ἐν τοῖς ἑρμογλυφείοις καθημένοις...., δίχα διοιχθέν- τες φαίνονται ἔνδοθεν ἀγάλματα ἔχοντες θεῶν, Plat. Conv. 215, ὃ, car je dis qu’il ressemble beaucoup à ces Silénes placés dans les ateliers des statuaires..., (statues) qui, lorsqu'on les ouvre en

270 EINAI.

deux parties, se trouvent renfermer inléricurement des images des dieux. ΤΊ s'est employé pour statue d’homme dans la basse grécité,

ΑΝΔΡΙΑ͂Σ, évros (δ), ἀ᾽ ἀνήρ, statue d'homme seulement. et de toute espèce de matière : Εἴ τις ἀνδριάντας ἐργολαθοίη μὴ μεμα- Onxèx ἀνδριαντοποιεῖν, Xen. Mem, 111, 1, 12, si quelqu'un entreprenait des statues sans connaître la statuaire.

ΒΡΈΤΑΣ (τό), de Bpéro;, représentalion ou statue d’un dieu sous une figure d’homme , dans 108 tragiques et Aristophane : Πότερα δῆτ᾽ ἐγὼ ποτιπέσω βρέτη δαιμόνων; Æschyl. Sept. 94, devant quelles statues des dieux me prosterngrai-je ?

EÏAQAON, ov (τό), figure, simulacre, indique en général une simple apparence faite pour tromper : Γυναιχὸς εἴδωλον χρύσεον τρίπηχυ τὸ Δελφοὶ τῆς ἀρτοχόπου τῆς Κροίσου εἴχονα λέγουσιν εἶναι, Herodot. 1, 51, une figure d'or de femme, ct de trois coudées, que les Delphiens disent être l'image de la panetière de Crésus. 2 Ivoce, simulacre des faux dicux du paganisme, daus l’An= cien et le Nouveau Testament : Οἴδαμεν ὅτι οὐδὲν εἴδωλον ἐν χόσμῳ, καὶ ὅτι οὐδεὶς Θεὸς ἕτερος εἰ μὴ εἷς, Cor. 1, 8, 4, nous savons qu'une idole n’est rien dans le monde, et qu'il n'y a qu'un seul Dicu.

ΞΟΑΝΟΝ, ον (τό), de ξέω, figure en bois sculpté , premier nom des statues, qui resta ensuite à celles de toute espèce de matière el aux ouvrages d'art : Kai τὸ ξόανον ἔοιχεν ὡς χυπαρίσσι-- vor χρυσῷ ὄντι, τῷ ἐν Ἐφέσῳ, Xen. An. V,3, 12, et la statue ressemblait à celle qui est à Éphèse, autant qu'une statue de bois de cyprès peut ressembler à une d'or.

199. Εἶναι, Γίγνεσθαι, Κύρειν, Πέλειν, Τυγχάνειν, ὑπάρχειν, Φύειν.

ΕἾΝΑΙ, étre, exister, dans un sens très-étendu, se dit des choses qui existent déjà ;

ΓΙΓΝΕΣΘΑΙ, et depuis Arislole γίνεσθαι, de γένω, naître, de-

venir; d'où, étre; suivant les grammairiens , se dit des choses

qui, n’existant pas encore, peuvent ou doivent avoir lieu,

ainsi : παῖς ἔσται ἀνήρ, l'enfant sera homme. Γενήσεται τὸ ἄρι-

EINAI. 277

στον, le diner viendra. I] se dit encore, suivant Eustathe (1724, 41), de certains objets dont la production est instantanée, comme le vent, la pluie, le jour, ete, et d’autres qui rentrent dans cette analogie, comme un cri, une assemblée, elc., οἱ enfin, au figuré, des sentiments, des affections, comme la pensée , la crainte , etc.; ce qui lieu principalement à certains temps, comme les parfaits γέγονα, ct épique γέγαα,, et l’aoriste second ἐγενόμην, étre né, d’où , étre depuis sa naissance : Νεώ- repor οἶπερ ἐμεῖο ὁπλότεροι γεγάασι πεποίθασίν τε βίηφιν, IL. AV, 323, de plus jeunes, qui sont plus actifs que moi, et se fient en leur force. Suivant les grammairiens γέγνεσθαι élait synonyme ἀ᾽ εἶναι chez les Joniens : cependant il est impossible de mécon- naître, dans le premier de ces verbes, l’idée constante de nais- sance, de production, surlout dans Homère ; idée qu’on retrouve encore dans les auteurs plus modernes, quoique les deux verbes aient souvent été confondus,

KŸPEIN, synonyme poétique de τυγχάνειν, se trouver, se rencontrer : Βωμῷ χαθῆσθαι τῷ Ποσειδῶνος, παρ᾽ θύων ἔχυρον, Soyh. OEd, Col. 1158, se prosterner à l'autel de Neptune, Je me trouvais pour sacrifier.

HÉAEIN, verbe poétique et défectueux usité aux troisièmes personnes de l'actif, et plus ordinairement du moyen, est donné par les grammnairiens comme identique, pour le sens , avec εἶναι: mais il en diffère par l’idée de mouvement, d'habitude qu’il em- porte avec lui : Ζεῦ πάτερ, A τέ σὲ φασι περὶ φρένας ἔμμεναι ἄλλων ἀνδρῶν ἠδὲ θεῶν" σέο δ᾽ ἐχ τάδε πάντα πέλονται, 1]. XIII, 632, Jupiter, père de tout, c'est toi qu'on dit l'emporter en sagesse sur tous les hommes et sur tous les dieux, et cependant c'est de toi que viennent toutes ces choses. ;

ΤΥΓΧΆΝΕΙΝ, étre comme conséquence ; ou plutôt comme résultat auqnel on tendait, étre par hasard, se trouver, se ren- contrer : Kai αὖθις ὡς μέγιστον τῶν ἀγαθῶν τυγχάνει, Plat. Phædr. 263, d, et, d'un autre côté, que c'est peut-être le plus grand des biens. De l'emploi fréquent de ce verbe avec les participes, et souvent même avec &, emploi que les grammairiens regardent à tort comme un pléonasme : Àp οὖν, ἱππόκρατες, σοφιστὴς

278 EIPENH.

τυγχάνει ὧν ἔμπορός τις à κάπηλος τῶν ἀγωγίμων, ἀφ' dv buy τρέ- φιται; Plat, Pret. 313, e, est-ce donc, Hippocrate, que le sophiste serait par hasard un marchand ou un trafiquant de cette

4

espèce de denrées dont l'âme se nourrit 2

YHAPXEIN, éfre en principe ou dès le principe , étre primiti- vement : ὑποχείσθω δ᾽ ἡμῖν εἶναι τὴν ἡδονὴν χίνησίν τινα τῆς ψυχῆς χαὶ κατάστασιν ἀθρόαν χαὶ αἰσθητὴν εἰς τὴν ὑπάρχουσαν φύσιν, Aristot. Rhet. 1,11, en supposant que le plaisir soit un certain mouvement de l'âme et une révolution subite et sensible qui se fait dans notre nature primitive.

ΔΥΕΙ͂Ν, au parfait πέφυκα, et à l'aoriste second ἔφυν, temps il prend la signification du présent , étre né; d'où , étre de sa na- ture ou naturellement , étre naturol : Καὶ γὰρ τὸ εἰθισμένον ὥσπερ πεφυχὸς ἤδη γίγνεται, Aristot. Rhot, 1,.11., εἰ, en effet, ce qui est passé en habitude devient bientôt comme inné.

200. Εἰρήνη; Âvoyt, ἀνακωχή, Διοχωχή; Ἐχεχειρία, Oprucv, Σπονδή, Συνθήκη.

ΕἰΡΗΝΗ, ne (ἡ), de εἴρω, lier, proprément , lien ; d'où , paix : Οὐδεὶς γὰρ οὕτω ἀνόητός ἐστι, ὅς τις πόλεμον πρὸ εἰρήνης αἱρέεται" ἐν μὲν γὰρ τῇ, οἱ παῖδες τοὺς πατέρας θάπτουσι" ἐν δὲ τῷ, οἱ πατέρες τοὺς παῖδας, Herodot. Y, 87, car il n’est pas d'homme asses insensé pour préférer la guerre à la paix. Dans la paix, les enfants ferment les yeux à leurs pères ; dans la guerre , les pères ensevclissent leurs enfants.

ÂNOXÉ , ἧς (ñ), ἀνέχω, suspension d'armes, tréve : Tin δ᾽ ἂν μᾶλλον πολέμιοι πιστεύσειαν ἀνοχὰς à σπουδὰς à συνθήκας περὶ εἰρήνης; Xen. Mem, 1V,4, 17, avec qui les ennemis feraient-ils avec plus de confiance ou des trêves , ou des traités, ou des con- ventions pour la paix ?

ÂNAKOXÉ , ἧς (4), forme à laquelle plusieurs grammairiens préfèrent avec raison ä&voxwy#, ne se trouve que dans Thu- eydide : Κορινθίοις μέν ης ἔνσπονδοι ἐστέ, Κερχυραίοις δὲ οὐδὲ du ἀναχωχῆς πώποτ᾽ ἐγένεσθε, Thuc. Y, 40 , vous êtes liés aux Co- rinthiens par un traité, et jamais vous ne l'avez été aux Corcy- réens , pas même par une tréve. C’est un de ces mots dont Denys

EIPENH. 279

d’Halicarnasse (ad Amm. de Thuc.) fait la critique, et qu’il regarde comme suranné et inintelligible.

AIOKQXH, ἧς (ἡ), interruption; d'où, tréve, en parlant d’une épidémie : H νόσος τὸ δεύτερον ἐπέπεσε τοῖς ἀθηναίοις, ἐχλι- ποῦσα μὲν οὔδενα χρόνον τὸ παντάπασιν, ἐγένετο δέ τις ὅμως διοχωχῆ, Thuc. 1Π|,87, l'épidémie vint pour la seconde fois envahir les Athéniens. Le mal n'avait jamais cessé complétement, mais cependant il y avait eu quelque tréve.

ἐκεχειρία, ας (ἡ), armistice : Τοῦ δ' αὐτοῦ θέρους ἐν Σιχελίᾳ Καμαριναίοις χαὶ Γελώοις ἐχεχειρία γίγνεται πρῶτον πρὸς ἀλλήλους, Thuc. IV, 58, ce méme été, en Sicile, un armistice fut con- venu pour la première fois entre ceux de Cumarina et ceux de Géla.

ὍΡΚΙΟΝ, ov (τό), de épxoç, victime sur laquelle on jurait ; d’où la locution épique ὅρχια τέμνειν, immoler les victimes, la- quelle, prise même dans son sens propre, comme le latin fœdus icere, équivaut, dans le style homérique, à jurer ou faire une trêve , un accord : Φιλότητα val ὅρκια πιστὰ ταμόντες, Il. II, 256, après avoir immolé les victimes, gages de foi et εἴ αἷ- liance.

ΣΠΟΝΔΗ͂, ἧς (ñ), de σπένδω, proprement , lbation ; d’où, par extension , accord, trêve, parce que c’était en faisant des liba- tions en l'honneur des dieux qu’on jurait de part et d'autre de cesser les hostilités; cérémonies dont on ne tronve de traces que dans les poésies homériques : Σπονδαί τ᾿ ἄχρητοι rai δεξιαί, ἧς ἐπέπιθμεν, [. TITI, 159, et les libations pures et les poignées de main auxquelles nous nous sommes confiés. Dans les histo. riens , au figuré , trêve, traité, paix : Παραθάντος τὰς σπονδὰς βα-- σιλέως χαὶ Τισσαφέρνους, Xen. Anab. IV,1,1, le roi et Tissa- pherne ayant violé le traité.

EYNOHKH, ὡς (%), convention, trailé, pacte d'alliance : Οὐχ οἶσθα, ἔφη, ὅτι χαὶ νῦν σὸς πατὴρ ἐψεύσατο nai οὐκ ἐξημπέδου τὰς πρὸς ἡμᾶς συνθήχας; Xen. Cyr. 111,1, 12, ne sais-tu ρας, dit-il, que maïntenant ton père a violé son serment, et n'a pas été fidèle aux conventions faites avec nous ?

280 ἙΚΑΣΤΟΣ, EREI.

201. ἕχαστος, Πᾶς, ἑκάτερος.

ἕκαστοσ, chacun séparément , se dit de chaque individu de plusieurs ou d’un grand nombre d'individus occupés d'une seale chose : Κελεύων χλήδην εἰς ἀγορὴν χιχλήσχειν ἄνδρα ἕχαστον, Il. IX, 11, ordonnant d'appeler chaque guerrier par son nom à l'as- semblée. ᾿

ΠΑ͂Σ, πᾶσα, tout, dans le sens distributif, se dit des individus d’une même espèce , c’est ainsi qu’en français nous nous servons du mot tout, comme dans cette phrase : tout homme est sujet à la mort, ce qu’on exprimerait en grec par πᾶς ἄνθρωπος, οἱ non par ἕκαστος, lequel n'indique qu’une particularité de l’indi- vidu, tandis que πᾶς indique ce qui est particulier à l’indi- vidu οἱ à l'espèce en général. Ainsi on le trouve dans l’Iliade en parlant d’un essaim de guêpes : Τοὺς δ᾽ εἴπερ παρά τίς τε χιὼν ἄνθρωπος ὁδίτης χινήσῃ ἀέχων, οἱ δ᾽ ἄλχιμον ἧτορ ἔχοντες, πρόσσω πᾶς πέτεται vai ἀμύνει οἵσι τέχεσσι, Il, XVI, 264, si quelque passant, s'approchant d'elles, vient les troubler sans le vouloir, elles montrent un courage intrépide, et chacune d'elles vole en avant pour défendre ses petits.

ἙΚΆΤΕΡΟΣ, épæ, chacun des deux, l'un ou l'autre, en par- lant de deux personnes, de deux villes, εἰς, : Οὐ μὴν οὐδὲ τῶν πρὸ τοῦ πολέμου τούτου γεγενημένων, χαὶ δυναστευσάντων ἐν ἑχατέρᾳ, ταῖν πολέοιν, δίχαιον ἀμνημονεύειν, ἴσοον, Paneg. 22, et pourtant il n’est pas Juste de passer sous silence ceux qui ont vécu avant cette guerre, et qui ont cu le pouvoir dans l'une ou l'autre des deux villes.

202. Ἐκεῖ, Ἐκεῖθεν, Ἐκεῖθε, Αὐτόθι, Αὐτοῦ, Δεῦρο, Δεῦτε, ἔνθα, ἐνθάδε, Ἐνταῦθα, Ἐνταυθί, Ἐνταυθοῖ.

ἐκεῖ, adverbe , ἑὰ, y, en parlant d'un lieu éloigné ou séparé de celui l’on se trouve, éllic : Ἐπεὶ δ᾽ ἐκεῖ ἐγένοντο, πολὺ ἐπλεονεχτεῖ à Πελοπίδας παρὰ τῷ Πέρσῃ, Xen. Hellen. VIT, 1, 34, lorsqu'ils y furent arrivés, Pélopidas eut plus de crédit que les autres auprès du prince perse. On voit dans cet exemple que les

ΕΚΕΙ. 281

grammairiens ont cru à tort que cet adverbe ne s’employait pas sans mouvement,

ἘΚΕΙ͂ΘΕΝ, de là-bas ; en parlont d’un pays étranger ou dont on est sorti : Νόμοισι τοῖς ἐκεῖθεν ἐψηφρισμένους θανεῖν, Eur, Heracl. 41, condamnés à mort par les lois de leur pays.

ἘΚΕΙ͂ΘΙ, là-bas ; éllic : Τὸν ξεῖνον δύστηνον ἄγ᾽ ἐς πόλιν, ὄφρ᾽ ἂν ἐχεῖθι δαῖτα πτωχεύῃ, Od. ΧΥΤΙ, 10, conduis ce malheureux étranger à la ville, afin que il mendie sa vie.

AYTOOI, là-même, y : ἤλυθες ἐχ πολέμου! ὡς ὥφελες αὐτόθ᾽ ὀλέ-- σθαιΐ Il. 111, 498 , tu es revenu du combat ! que tu aurais dd y périr!

ΑΥ̓ΤΟΥ͂, sur le lieu même, ou ici-même : Εἰπέ ‘nor, ἔφη, ἀρμένιε, πότερα βούλει αὐτοῦ μένων τῷ λιμῷ rai τῇ δίψῃ μάχεσθαι; Xen. Cyr. ΠῚ, 1,8, dis-moi, dit-il, Arménien, si tu veux en restant à la même place combattre la faim et la soif.

ΔΕΥ͂ΡΟ, ré, ici, du lieu se trouve la personne qui parle, avec et sans mouvement dans les poëtes et les prosalenrs : Δεῦρ᾽ ἴθι, νύμφα pün , IL, 111, 130, viens ici, nymphe chérie.

ΔΕΥ͂ΤΕ, qui, selon Buthmaun , est la contraction de δεῦρ᾽ ἴτε, ne s'emploie qu’en parlant à plusieurs personnes : Δεῦτ᾽ ἄγετ᾽, ἀργείη» Édéves χαὶ χτήμαθ' ἅμ' αὐτῇ δώομεν ἀτρείδησιν ἄγειν, Il ΝΗ, 350, venez çà, rendons aux Atrides Hélène l'Argienne, et qu'ils l'emménent avec tout ce qu'elle possède.

ἔνθα, là, où, est la plupart du temps corrélatif ἀὗ ἔνθα ou ἐνταῦθα exprimés ou sous-entendus : ἐπειδὰν δὲ χαταστῶμεν εἰς τὸν δρόμον, ἔνθα περιπατοῦμεν, Xen. Cyr. 11, 3, 15, mais quand nous nous sommes placés pour la course nous nous prome- nons.

ἐνθάδε, ici-même , avec et sans mouvement , en prose cten vers : Σὲ δὲ τ᾽ ἐνθάδε γῦπες ἔδονται, 1. XVI, 826, pour loi, tu scras ici la proie des vautours. Τοῦ δ' αὐτοῦ λυχάθαντος ἐλεύσεται ἐνθάδ᾽ ὀδυσσεύς, Od. XIV, 161, cette année méme Ulysse vien ἄνα en ces licux. Les deux dernicrs sont aussi adverbes de temps, ct s’emploient pour τότε, alors.

ἐνταῦθα, la, ici, huc, avec el sans mouvement : Μέλλουσι γάρ σ᾽ ἐνταῦθα πέμψειν, ἔνθα μήποθ᾽ ἡλίου φέγγος προσόψει, Soph.

282 ΕΚΩΝ.

Electr. 381, car ils veulent t'envoyer dans un lieu tu ne ver. ras plus la lumière du soleil.

ÉNTAYOf, ici, dans les poëtes attiques : μὴν ὑμεῖς γ' ἔτι μ᾽ ἐντανθὶ μεταπέμψεσθον, Aristoph. Plut. 608, mais pourtant vous m'avez fait venir ici méme. :

ÉNTAY@O!Ï, la, ici, en ce lieu, sans mouvement, istic : Év- ταυθοῖ νῦν ἧσο χύνας τε σύας τ᾽ ἀπερύχων, Od. XVIII, 104, reste pour éloigner les chiens et les pourceaux.

203. ἕχών , Éxoÿotos, Ἐθελοντής, Ἐθελοντήρ, Ἐθελημός ᾿ Ἐθελήμων, Ἐθελούσιος, Ἐθελουργός, Αὐθαίρετος, Αὐτό- ὅουλος, Αὐτοχέλευστος, ᾿Αὐτοχίνητος, Αὐτόματος.

ἑκών, οὔσα, suivant quelques-uns , ἀ᾽ εἴχω, céder, suivant d’autres de ἦχα, parfait de ue, qui agit de son plein gré ou avec intention , qui agit volontairement : Ooriç ἐπ᾿ ἤματι τῷδε ἑκὼν μεθίησι μάχεσθαι, Il. XIIT, 234, quiconque en ce jour cesse volontairement de combattre.

ÉKOŸZIOZ, (ἑκών), volontaire, par opposition à βίαιος, forcé, et à ἀκούσιος, involontaire; se dit principalement des actions : Βιαίους à ἑχονσίας πράξεις, Plat, Pol. X,903,c, des actions forcées ou volontaires, Λέγω δὲ ἑχούσιον, ἄν τις τῶν ἐφ᾽ αὑτῷ ὄντων εἰδὼς καὶ μὴ ἀγνοῶν πράττῃ, Aristot, Eth. V,8, 7.αρ- pelle volontaire ce qu’on fait de soi-même , avec connaissance de cause et sans l'ignorer. Sophocle l’emploie en parlant des per- sonnes pour ἑχών : Οἷς θ᾽ ἥμαρτεν οὐχ Exouaix, Soph. Trach. 1193, et comment elle a été coupable sans ἰδ vouloir.

ÉGEAONTHE, οὔ (δ), et poétique, ἘΘΕΛΟΝΤΗ͂Ρ, äpos (6), ἀ᾽ ἐθέλω, qui veut, qui fuit ou agit volontairement volon- tiers : ἐγὼ δ᾽ ἀνὰ δῆμον ἑταίρους αἶψ᾽ ἐθελοντῆρας συλλέξομαι, Od. 11, 292, Je vais aussitôt rassembler parmi le peuple des camarades volontaires. 1] s'emploie aussi comme substantif dans le sens du français, volontaire à la guerre : Πολλοὶ δὲ αὐτῷ vai τῶν περιοίκων ἐθελονταὶ ἠκολούθουν, Xen. Hell. V, 3,9, beaucoup de citoyens des environs le suivaient aussi comme volontaires.

ÉOEABMOE (ὁ, ἡ), poétique, dans Hésiode : Οἱ δ᾽ ἐθελημοὶ ἥσυ-

ΕΚΩΝ. 283

Χχοι ἔργα νέμοντο, Hesiod. Oper. 107, et les [hommes] cultivaient en paix les champs sans y être obligés.

ÉGEAHMON , ονος (δ), qui veut, consentant : Διὰ τὰ ἐθελήμονα εἶναι ὧν ἂν τις δέηται, Plat. Crat. 406, ἃ, parce qu'il est consen- tant à ce qu'on demande.

ἘΘΕΛΟΥ͂ΣΙΟΣ (ὁ, %), qui fait volontiers : ἐγώ cou, Κῦρε, ἐθελούσιος ὑφίσταμαι, Xen. Cyr. VI, 8, 19, pour moi, Cyrus, Je te promets bien volontiers.

ÉOEAOYPTOE (ἃ, ὁ)», dans les Pères, qui agit d'après sa vo- lonté : Αὐτοχέλενστος χαὶ ἐθελουργὸς σπουδή, Philon, Jud, 1, 220, 38, zèle spontané εἰ qui agit sans impulsion étrangère.

AYOAÏÎPETOE (ὁ, ἡ), de αἱρέομαι, proprement, que l'on choi- sit ou peut choisir soi-même, pris ou choisi librement : ἕως ἔτι αὐθαίρετος ἀμφοτέραις εὐδουλία, Thuc. 1, 78 , tant qu'il est encore libre à tous deux de prendre un parti avantageux. Θανάτῳ αὐθαιρέτῳ ἀποθνήσχει, Xen. Hellen. VI, 2, 36, il meurt d'une mort volontaire. Quelquefois en parlant des personnes, qui s’est choisi ou élu lui-même : Αὐθαίρετοι στράτηγοι, Xen. An. V,7, 17, généraux qui ont pris d'eux-mêmes le commandement.

AŸTOBOYAOZ (ὃ, ὁ), qui ne prend conseil que de lui-même : ἀλλ αὐτόδουλος ἴσθ᾽, ἀπεννέπω δ᾽ ἐγώ, Æsch. Theb. 1060, ne prenez conseil que de vous-même ; mais moi je le défends.

AYTOKÉAEYETOS (6, ἡ) (χελεύω), qui ne reçoit d'impulsion ou d'ordre que de lui-même : Αὐτοχἔλευστος ὁρμή, Greg. de Hom.: le mouvement spontané , le libre arbitre.

ΑΥ̓ΤΟΚΙΝΗΤΟΣ (ὁ, ἡ), de χινέω, qui se meut de lui-même : ἂν- τίχειται.... ὡς ἀκίνοτος ἐξ ἑαυτῆς πρὸς αὐτοχίνητον, Plut. de Prim. frigid. 17, immobile d'elle-même, elle est opposée à ce qui se meut naturellement,

AYTOMATOS, (μάομαι), qui se meut ou agit de son propre mouvement spontanément : Καρπὸν δ᾽ ἔφερε ζείδωρος ἄρουρα αὐ- τομάτη πολλόν τε καὶ ἄφθονον, Hesiod. Oper. 105 , la terre fertile produisait d'elle-même et sans culture des fruits abondants. ἐάν που αὐτόματοι περιτύχωσι τῇ ἀρετῇ, Plat. Prot. 320 , a , si d’eux- mêmes ils s'appliquent à la vertu. En parlant des choses , spon- tané, naturel, fortuit : ἀπὸ τοῦ αὐτομάτου, Plat. Prot, 323, 0,

284 EAAYNEIN, EAA®OS.

naturellement, fortuitement. En mécanique, suivant Eustathe (ad IL IV, 408), on appelait τὰ αὐτόματα les machines qui renferment en clles-mêmes les ressorts qui les mettent en mou- vement. De nous avons appelé particulièrement AcTOMATESs les machines qui imitent les mouvements des corps animés.

204. Ἐλαύνειν, Δίεσθαι,, Διώχειν, Σεύειν.

ÉAAYNEIN, proprement, pousser ; d'où, chasser, repousser, pour éloigner ou écarter : Kai εὖτ᾽ ἐπὶ γηνσὶν ἐλάσσας ἀργείους χτείνεσχε, Il. XXIV, 392, et lorsque, les ayant poussés sur les vaisseaux , il tuait les Argiens.

ΔίΕΣΘΑΙ (diw), poétique, proprement, épouvanter; d’où, faire fuir, poursuivre une bête à la chasse, ou l'ennemi : Αἴχε Ζεὺς δώῃσιν.... νεῖχος ἀπωσαμένους, δηΐους προτὶ ἄστν δίεσθαι, Il. ΧΙ, 270, pourvu que Jupiter nous accorde d’éloigner le combat et de poursuivre les ennemis jusqu'à la ville.

AISKEIN , forme allongée du précédent (δέω), usitée en vers et en prose, proprement, épouvanter; d’où, poursuivre celui qui fuit, soit à la chasse, soit à la guerre, pour le prendre ou le tuer : Κατόπιν τούτους ἐδιώχον, χαὶ οὐχ ἀνίεσαν ἀλλ᾽ ἥρουν τινὰς αὐτῶν, Xen. Cyr. 1, 4, 21, tls les poursuivirent par derrière et ne se relächérent pas, muis ils en prirent quelques-uns.

SEYEIN, poétique, s’élancer à la poursuite de quelqu'un : ὁππότε μιν σεύαιτο ἀπ᾽ ἠϊόνος πεδίονδε, 1]. XX, 148, lorsqu'il s’élançait du rivage pour le poursuivre jusque dans la plaine.

205. ἔλαφος, Ἑλλός, Κεμάς, Νεδρός.

ΕλΛΑΦΟΣ (6, ἡ), cerf, biche : Εὑρὼν à ἔλαφον χεραὸν ἄγριον aïyz, Il. VIT, 24, rencontrant un cerf au buis élevé ou une chèvre sauvage.

ÉAAOE, οὔ (8), faon ; hinnulus , dans l'Odyssée : ἐν προτέροισι πόδεσσι χύων ἔχε ποιχίλον ξλλόν, Od. ΧΙΝ,, 2928 , un chien tenait entre ses pieds de devant un jeune faon tacheté.

KEMAE, δος (ñ), suivant Eustathe, faon déjà plus grand que νεδρός; suivant d’autres, daëm : ü χεμάδ᾽ ἠὲ λαγωὸν ἐπείγετον

ΕΔΕΟΣ. | 285

ἐμμενὲς αἰεί, Il. X, 361, poursuivent un daim ou un lièvre avec une constante ardeur.

NEBPOS, οὔ (ὁ), faon de biche : Νεδρὸν ἔχοντ᾽ ὀνύχεσσι, τέχος ἐλάφοιο ταχείης, Il. VIII, 248, tenant dans ses serres le faon d'une biche rapide.

206. ἔλεος, ἐλεημοσύνη, Ἐλεητύς, Οἰχτιρμός, Οἴχτισμα, Οἰχτισμός, Οἶχτος.

ἜΛΕΟΣ, εος (τό), pitié : ἔσθω δὴ ἔλεος " λύπη τις ἐπὶ φαινομένῳ χαχῷ φθαρτιχῷ, Aristot. Rhet. 11, 8, la pitié est définie : un chagrin que l'on ressent à la vue d’un mal mortel.

ÉAEUMOZYNH, (ô), sentiment de la pitié : Μὴ σύ γ᾽ ἐμεῖο πάθης κακὸν εἵνεχα, τῆσδε ἀντ᾽ ἐλεημοσύνης, Callim. in Del. 151, de peur que tu ne souffres à cause de moi pour cette pitié que tu me montres. Dans le Nouveau Testament, AUMÔNE : Προσέχετε τὴν ἐλεημοσύνην ὑμῶν μὴ ποιεῖν ἔμπροσθεν τῶν ἀνθρώπων πρὸς τὸ θεα- θῆναι αὐτοῖς, Matth. 6, 1, prenez garde de ne pas faire votre aumône devant les hommes afin d'en étre vu.

ÉAEUTYŸS, vos (#), penchant à la pitié, poétique, ne se trouve que dans l’Odyssée : Οὐχ ὄπιδα φρονέοντες ἑνὶ φρεσίν, οὐδ᾽ ἐλεητύν, Od. XIV, 82, n'ayant dans le cœur aucune crainte des dieux, ni aucun penchant à la pitié.

OÏKTIPMOS, οὔ (δ), pitié, commiséralion, miséricorde, au pluriel dans Pindare et le Nouvean Testament : Κρέσσων γὰρ οἰχτιρμῶν φθόνος, Pind. Pyth. 1, 164, car l'envie est préférable à la pitié. Ce qui revient au dicton : 1ὲ vaut mieux faire envie que pitié.

OÏRTIEMA , æroç (τό), ce qui excite La pitié, état misérable : Hy δ᾽ ἐς λόγους τε χαὶ τὰ τῶνδ᾽ οἰχτίσματα βλέψας πεπανθῆς, Eur. Heracl. 159, mais situ te laisses fléchir en voyant leurs Plaintes et leurs misères.

OÏKTIEMOEZ, οὔ (ὁ), d’oixrigu, marque de pilié : Κριτόθονλος δὲ χαὶ ἐξεχάγχασεν ἐπὶ τῷ οἰχτισμῷ αὐτοῦ, Xen. Conv. 1, 16, Critobule même éclata de rire pour toute marque de pitié.

ΟἾΚΤΟΣ, ou ($), pitié qui se manifeste par des signes ou une démonstration : Διπλᾷ ps χρήζεις δάκρνα κερδᾶναι, γύναι, σῆς

Γ

286 | EAEY@EPOS.

παιδὸς ofurw, Eur. Hec, 519 , femme, tu veux que mes larmes coulent une seconde fois par pitié pour ta fille.

207. Ἐλεύθερος 3 ἐλευθερικός, Ἐλευθέριος, ἀπελεύθερος, Ἐξελεύθερος, Αξασίλευτος, Αὐτόνομος. ἐΛΕΥΘΕΡΟΣ, épa (ἐλεύθω), libre, en parlant des personnes : ἐὰν δὲ δοῦλος ἐλεύθερον ἐχών, εἴτε αὐτόχειρ, εἴτε βουλεύσας ἀποχτείνῃ, Plat. Legg. IX, 872, b, mats si un esclave tue volontairement un homme libre, soit de sa propre main, soit par ses conseils.

ÉAEYO@EPIKOS, ἡ, propre ou relatif à la liberté : τὸ δ᾽ ἔλεν- θερικὸν καὶ ἀνελεύθερον ἀχριδῶς μὲν οὐ ῥάδιον νομοθετεῖν, Plar. Legg. ΧΙ, 919, 6, quant à ce qui est libre et à ce qui ne l'est pas, il west pas facile d'établir des lois certaines.

ÉAEYE@ÉPIOS, , digne d'un homme Libre, libéral , en parlant des choses, des actions ; lberalis : Πρῶτον μὲν νόμους ὑπάρξαι δεῖ τοιούτους, δι᾿ ὧν τοῖς μὲν ἀγαθοῖς εὔτιμος καὶ ἐλενθέριος βίος παρα- σχενασθήσεται, Xen. Cyr. IIT,3, 27, d'abord il fuut qu'il existe des lois en vertu desquelles une vie glorieuse et libérale sera assurée aux braves.

ÂTEAEYO@EPOZ (ὁ, ἡ)», esclave affranchi par son maître : Δούλῃ μὲν ἐὰν συμμίξῃ δούλῳ ἐλευθέρῳ à ἀπελευθέρῳ, πάντως τοῦ δεσπότου ἔστω τῆς δούλης τὸ γεννώμενον, Plat. Legg. XI, 930, d, si une esclave a commerce avec un esclave, un homme libre, ou un affranchi, que le fruit de l'esclave soit tout à fait la pro- priété du maitre.

EZEAEY@EPOE (ὃ, ἡ), qui est libéré après avoir été esclave pour dettes ou pour toute autre cause, suivant les grammairiens et Eustathe (ad Odyss. 1751, 2). Selon Hésychius, c’était le fils d'un affranchi. La différence qui existait chez les anciens Grecs entre ces deux mots n’a plus été reconnue par la suite, car l’auteur de la compilation qui nous reste sous le nom d’Am monius, dit que déjà de sou temps on se sert des deux mots in distinetement dans le même sens, Ainsi Dion Cassius emploie ἐξελεύθερος pour ἀπελεύθερος : ἵνα μῆτε καχῶς ἀκούῃ ὅτι ἐξελεύθερος αὐτοῦ ἠργνρολόγησεν ὦστε nai ἐς τηλιχοῦτον ἀνάλωμα ἐξικέσθαι, Dion. Cass, XAXXILU, 88, afin qu'il ne füt pas ὀϊάνιέ de ce que son af-

ἙΛΚΟΣ. 287

franchi avait umassé assez d'argent pour faire face à une telle dépense. .

ΑἀΒΑΣΙΛΕΥ͂ΤΟΣ (6, #), qui n’est pas gouverné par un roi, qui n'a pas de roi : Βάρδαροι δὲ Χάονες χίλιοι ἀθασίλεντοι, Thuc. 11, 80 , et parmi les barbares , mille Chaoniens , peuple qui n’a pas de roi.

AYTONOMOE (ὁ, ἡ), qui se gouverne par ses propres lois, indépendant, ΚὈΤΟΝΟΜΕ , en parlant d’un peuple, d’un État : Οἱ δὲ τελευταῖοι οἵδε ἥχοντες, χαὶ τοὺς ἔλληνας προαγορεύουσιν αὐτο- νόμους ἀφιέναι, Thuc. 1, 140, et ceux-ci, qui viennent les derniers, nous signifient même de laisser les Grecs libres sous leurs propres lois.

208. Ελκος, Οὐλή, Πληγή, Πλῆγμα, Τραῦμα, Τύμμα, ὠτειλή.

ÉAKOS, εὸς (ré), de ἑλχύω, déchirure des chairs, plaie dont on est affligé depuis longtemps, faite par le fer, ou qui s’est formée d’elle-même, ulcére; ulcus + ὅθι μιν λίπον ξλχεῖ μοχϑίζοντα, IL. 1, 723 , ils l'abandonnérent souffrant d'une blessure.

ΟΥ̓ΛΗ͂, ἧς (4), cicatrice d’une ancienne blessure : Οὐλὴν τὴν ποτέ μιν σῦς ἤλασε jeux ὀδόντι, Οὐ. XIX, 393, La blessure qu'un sanglier lui fit jadis de sa blanche défense.

ΠΛΗΓΉ, ἧς (4), de πλήσσω, action de frapper, coup donné ou reçu de près, coup en général; marque, blessure, ou cicatrice faite par les coups, plaie : Δούλῳ δὲ πληγαὶ καὶ τοῦ σώματος αἴχισμός, Dem. de Cherson. 102, 20 , et pour un esclave les coups et les mauvais traitements. ἅμα δὲ ἐπεδείχνυσαν τῶν ναρθηχοφόρων τὰς πληγὰς χαὶ ἐν χερσὶ χαὶ ἐν τραχήλοις, Xen. Crr. 11, 3,20, en même temps ils montrérent les marques des coups de férule sur leurs bras et sur leurs cous.

HAËTMA , ατος (ré), verbal poétique de πλήσσω, coup porté : ὅθεν τὰ δεινὰ πλήγματ᾽ ἣν γενειάδων, Eur. Iph. T. 1366, de d'effroyables coups sur la figure.

ΤΡΑΥ͂ΜΑ, aroç (τό), de τιτρώσχω, proprement, trou; d’où, blessure en général : ἅμα δὲ τὰς οὐλὰς τῶν τραυμάτων ἀπογυ-

288 ΕΛΠΙΣ, ENANTIOS.

μνούμενος ἐπεδείχννεν, Xen. Mem. WW, 4, 1, en méme temps , découvrant, il montrait les cicatrices de ses blessures.

TÉMMA, ατὸς (ré), de τύπτω, poétique ; comp porté ou recu : ἔτι σε χρὴ στερομέναν φίλων τύμμα τύμματι τίσαι, Æsch. Ag. 1440, privéc d'amis, tu dois venger par un autre coup le coup que tu as porté, 2 Blessure ou plaie qui résulte du coup, dans les poëtes plus récents , et même l’objet qui a blessé : Ôs- σιχόν ἐστι τὸ τύμμα, καὶ ἁλίχον ἄνδρα δαμάσδει; Theocr. IV, 55, quoi! si peu de chose m'a blessé, et abat un homme tel que moi ?

ÔTEIAË , ἧς (Ὁ), dorés, poétique, lessure fraiche ; vulnus : Αὐτίχα δ᾽ ἔῤῥειν αἷμα κελαινεφὲς ἐξ ὠτειλῆς, 14. IV, 140, aussitôt un sang ποίγ coule de la blessure.

209. ἐλπίς, ξλπωρή, Προσϑοχία.

ἐΛΠΙΣ, ἰδὸς (ñ), atiente, espérance, mais toujours déter- minée par une épithète : Εἴς ye τὸ προθυμίαν ἐμβαλεῖν στρα-- τιώταις οὐδέν μοι δοχεῖ ἱχανώτερον εἶναι à τὸ δύνασθαι ἐλπίδας ἀγαθὰς ἐμποιεῖν ἀνθρώποις, Xen. Cyr. 1, 6, 19, rien ne me sembic plus propre à donner de l'ardeur à des soldats, que de pouvoir inspi- rer aux hommes de bonnes espérances, Ἐλπίς se trouve aussi en mauvaise part dans les meilleurs écrivains.

ÉATIQPÉ , ἧς (ἡ), dans les poëtes, espoir : Édbroph τοι ἔπειτα τελευτῆσαι τάδε ἔργα, Od. 11, 280. ἐμ as l'espoir désormais d'achever cet ouvrage.

TIPOSAOKIA, ας (à), attente : ἣν πολλάκις προσδοχίας ἀγαθῶν ἐμθάλων ψεύδηταί τις, τελευτῶν οὐδ᾽ ὁπόταν ἀληθεῖς ἐλπίδας λέγῃ τοιοῦτος, πείθειν δύναται, Xen. Cyr. 1, 6, 19, σὲ quelqu'un trompe plusieurs fois en inspirant l'attente de biens, un tel homme finit par ne plus pouvoir persuader, même lorsqu'il donne des cspérances véritables.

210. Évevrios, ἀντίπαλος, Δήϊος, Δυσμενής, Expos, Πολέμιος, Αντιπόλεμος, Ἀντιπολέμιος.

ÉNANTIOZ, (ἀντίος), proprement, qui est en face, opposé,

ENANTIOS. 289 contraire : ἐναντίοι ἔσταν ἀχαιῶν, Il. ΧΙ, 214, (ils) firent face aux Grecs. D'où , au figuré, adversaire , en général , et spécia- lement à la gucrre : Οἱ ἐναντίοι, les ennemis : ὁρῶν ὑμᾶς πεφοθη- μένους τὸ πλῆθος τῶν ἐναντίων, Thuc. Il, 89., vous voyant effrayés de la multitude des ennemis.

ÂNTITAAOZ (ὃ, ἡ), adversaire à la lutte, au propre et au figuré; d’où, ennemi à la guerre : ἀντίπαλοι μὲν γὰρ οἱ πλείους ὥσπερ οὗτοι τῇ δυνάμει τὸ πλέον πίσυνοι à τῇ γνώμη ἐπέρ-- χονται, Thuc. 11, 89, en effet, quand des ennemis supé- rieurs en nombre comme ceux-ci viennent attaquer, ils se confient plus en leur force qu’en leur courage.

ΔΗ͂ΪΟΣ, δηΐη (δαίω), mot poétique et ionien , proprement, qui bräle; au figuré, ardent, acharné; d'où, avec ou sans ἀνήρ, ennemi : Κτείνας δήϊον ἄνδρα, Il. VI, 481, ayant tué un guerrier ennemi.

AYEMENHS (6, ἢ) (μένος), malintentionné, qui en veut à quelqu'un , qui conserve depuis longtemps une haine invincible contre un ami. Homère l’emploie souvent avec ἀνήρ, pour ennemi armé : Δυσμενέες δ' ἄνδρες σχεδὸν εἴαται, Il. X, 100, Les ennemis sont près de nous.

ÉXO@POE, ά, proprement, qui hait qui est haï, odieux, en parlant des personnes οἱ des choses; d'où, ennemi particu- lier plus souvent qu’à la guerre, en vers et en prose, par oppo- sition à φίλος : Πρὸς μὲν τοὺς φίλους ἀπίστως, πρὸς δὲ τοὺς ἐχθροὺς ἀνάνδρως ἔχοντες, Îsocr. Paneg. 41, infidèles à leurs amis, läches avec les ennemis.

TIOAÉMIOS, iæ, ennemi armé, ennemi à la guerre : Τῶν μὲν συμμάχων χαταφρονοῦντες, τοὺς δὲ πολεμίους θεραπεύοντες, Isocr. Paneg. 41 , orgucilleux avec les alliés, vils courtisans avec les ennemis. ! |

ANTINIGAEMOS et ÂNTIHOAËMIOS (ὃ, ἡ), ennemi à la guerre, dans les historiens : Γνώμην ἔχε τὰ τῶν ἀντιπολέμων μὴ ἐπιλέγεσθαι πρήγματα, Herodot, VII, 236, ayez pour principe de ne pas vous occuper des ‘affaires des ennemis. À δὶ λόγου μάλιστα ἄξια à μετὰ τῶν ἀθηναίων οἱ ξύμμαχοι ἔπραξαν, πρὸς τοὺς ἀθη-- vaious οἱ ἀντιπολέμιοι, τούτων μνησθήσομαι, Thuc. VII, 90, JC

19

290 ENAON.

rapporterai tout ce qui sera digne de mémoire, soit dans ce que les alliés ont fait avec les Athéniens , soit dans ce que les ennemis ont fait contre les Athéniens.

211. ἔνδον, Εἴσω, ἔσω, Évroç, ἔντοσθε, ἔνϑοθεν, ἔνϑοθι, Évdot, Evdor.

ÉNAON, adverbe, céans, au dedans, dans intérieur, à la maison , se dit de tout ce qui se passe dans le lieu, sans mouve- ment pour y entrer ou en sortir : ἔστι γὰρ ἔνδον χαλχός τε χρυσός re, Il. X, 378, car il y a à la maison et de l'airain et de l'or.

Εἴσω, et poétique ÉEQ, marque le mouvement pour aller ou entrer dans le lieu : Καὶ νήεσσ᾽ ἡγήσατ᾽ ἀχαιῶν ἴλιον εἴσω, IL. 1, 71, et qui conduisit les vaisseaux des Achéens vers Ilion. Les poëtes n’observent pas toujours cette distinction , et Ammonius reproche à Sophocle de s’être servi ἀ᾽ ἔσω pour ἔνδον : Αἴ τ᾽ ἔσω στέγης, Trachin. 204, et celles qui sont dans le palais. Dans Euripide : Τὴν +’ ἔσω γραῖαν δόμων μητέρα, Heracl. 584, et la vicille mère dans le palais.

ÉNTOZ, adverbe, dedans, intérieurement; intus, intra; reçoit quelquefois un complément, et fait alors l'office de pré- position, comme dans, au dedans de : Τείχεος ἐντὸς ἰόντες, Il. XII, 374, entrant dans l'enceinte du mur.

ἔΝΤΟΣΘΕ, poétique , au dedans : ἄγλοι δ᾽ ἔντοσθε μένουσιν, IL. XXIT, 237, tandis que les autres restent au dedans.

ÉNAOOEN, rare dans les historiens, de dedans , de l’intérieur ; ab intus : ἔνδοθεν λόγων τῶν σῶν ἀχούσασ᾽ ἐξέθην πρὸ δωμάτων, Eur. Iph. A. 819, de dedans ayant entendu tes discours, je suis sortie devant le palais.

ÉNAO@I, dedans, au dedans, dans les poëtes : Κιχήσατο δ᾽ ἔνδοθι πολλὰς ἀμφιπόλους, IL. VI, 498 , et elle trouva dedans beaucoup de ses suivantes.

ÉNAOÏ ou ÉNAOI, syracusain et éolien, pour ἔνδον, dans Théocrite : ἔνδοῖ Πραξινόα; Theocr. XV, 1, Praxinoé est-elle au logis ?

ΕΝΔΟΞΟΣ. 291

212. ἔνδοξος, Ἐπίϑοξος, Εὐδόχιμος, Εὔδοξος, Κλεινός, Κλειτός, Κλυτός, Εὐκλεής, Κυδρός, Κυϑάλιμος, Ἐπιχυ- δής, Λαμπρός, ΟὈνομαστός, Πολύαινος, Πολύῦμνος, Πολυύμνητος, Φαίδιμος, Ἐπιφανής. |

ÉNAOZOE (ὁ, ἡ)» glorieux : Πῶς Θεμιστοχλῆς τῶν χαϑ᾽ ἑαυτὸν ἁπάντων ἀνδρῶν ἐνδοξότατος ταὐτὸ τοῦτ᾽ ἐποίησεν, Dem. in Leptin. 478, comment Thémistocle, le plus célèbre des hommes de son temps, a fait cette méme chose.

ÉNIAOZOZ (6, 4), a été employé à tort dans le sens de célèbre, illustre, dans les apophthegmes laconiens attribués à Plutarque : Εἰ μὴ πράττομεν δι᾽ ἐχεῖνος ἁπάντων ἀνθρώπων ἐπιδο-- ξότερος καὶ εὐγενέστερος ἐφάνη, Pseudo-Plut. Apophth. Lacon. 2, si nous n’accomplissons pas les œuvres par lesquelles celui-là s’est montré le plus glorieux et le plus noble de tous les hommes. Suivant Phrynichus ( Phryn. Lobek. p. 132) ἐπίδοξος n’était em- ployé dans ce sens que par les ignorants.

EYAOKIMOE (ὁ, #), proprement, approuvé; d’où, estimé, distingué : Τράμματα πολλὰ συνειλεγμένον ποιητῶν τε al σοφιστῶν τῶν εὐδοχιμωτάτων, Χεπ, Mem. IV, 2, 1, ayant réuni plusieurs écrits des poëtes et des sophistes les plus estimés.

ΕΥ̓́ΔΟΞΟΣ (ὁ, ἡ), plein de gloire : Καὶ ἅμα ἐλευθέραν καὶ εὐδοξο- τάτην πόλιν διὰ παντὸς νεμόμεθα, Thuc. 1, 84, et nous sommes citoyens d’un État qui fut toujours libre et plein de gloire.

KAEINOZ, (χλοίω), dans les poëtes postérieurs à Homère, et très-rare en prose, fameux, célèbre : Αὐτὸς ὧδ᾽ ἐλήλυθα πᾶσι χλεενὸς Oidirous χαλούμενος, Soph. OEd. R. 8 , je suis venu moi- même en ces lieux, moi qui suis de toutes parts appelé le célèbre OEdipe.

KAEITOZ, (χλείω), poétique, dont on parle, fameux , célèbre, distingué : ἀλλ᾽ οὔτις δύνατο Ὑρώων χλειτῶν τ᾽ ἐπικούρων δείξαι.... Il. VIT, 451, mais aucun des Troyens ni de leurs fa- meux alliés ne put montrer...

KAYTOZ, ἡ, de χλύω, dont on entend parler, connu, Jameux , poétique et très-fréquent dans Homère , en parlant des

292 ENAOEO%,

hommes et des choses : ὥς εἰπὼν μὲν ὥχετ᾽ ἐπὶ χλυτὰ φῦλ᾽ ἀνθρώ- πων, Il. XIV, 361, ayant ainsi parlé, il retourna vers les fa- meuses troupes des hommes.

ΕΥ̓ΚΛΕΗ͂Σ (6, %), couvert de gloire : Τοὺς μὲν ἀγαθοὺς καὶ eb- χλεεῖς εὐδαιμονεστάτους τῷ ὄντι νομίζειν, Xen. Cyr. III, 3, 27, regarder les hommes braves et couverts de gloire comme les plus heureux en réalité.

KYAPOE, ἡ, de χῦδος, seulement au féminin dans l’Iliade et l'Odyssée , comme épithète de Junon et autres déesses , et rare- ment des mortelles, digne de respect, auguste : Hpn pe προέηχε Διὸς χυδρὴ παράχοιτις, IL. XVIII, 184, Junon, l'auguste épouse de Jupiter, m'a envoyée, Le superlalif κυδιστός, qu’on y rattache, est plus usité.

KYAÂAIMOS (6, ἡ), dérivé poétique du précédent, honorable, noble, épithète des guerriers, du cœur comme principe de la bravoure, dans l’Iliade : ἀλλ᾽ ἄγ᾽, ὀΐστευσον Μενελάον κυδαλίμοιο, IL 1V, 100, allons, lance une flèche à l'honorable Ménélas.

ÉIIKYAHE (ὃ, ἡ)» qui a un succès glorieux, florissant : Προσθέμενος τοῖς ἑτέροις, ἐπιχυδέστερα τὰ πράγματα τούτων ἐποίησεν, Isocr. Paneg. 38, en se joignant à l'un des deux partis, il a rendu ses affuires plus florissantes.

ΛΑΜΠΡΌΣ, &, proprement, clair; d'où, brillant, éclatant ; clarus, en parlant des choses; quelquefois é{lustre en parlant des hommes : γὰρ λόγοισι τὸν βίον σπουδάζομεν λαμπρὸν ποιεῖσθαι μᾶλλον à τοῖς δρωμένοις, Soph. OEd, Col. 1144, car ce n’est point par des paroles , maïs par des actions, que nous cherchons à rendre notre vie éclatante.

OÔNOMASTOS, ἡ, renommé : Kai παρὰ πᾶσιν ἀνθρώποις ὀνομαστο- τάτην, Îsocr. Paneg. 4, et la plus renommée parmi les hommes.

HOAYAINOE (6, %), beaucoup loué ou vanté, est ordinai- rewent l’épithète d'Ulysse dans Homère : ὀδυσεῦ πολύαινε, IL X, 544, Ulysse, justement vanté.

HOAŸYŸMNOZ (ὃ, ἡ), chanté ou célébré dans beaucoup d'hymnes , dans les hyrones homériques : Αὐτὰρ ἐπειδὴ τόνδε θεαὶ πολύῦμνον ἔθρεψαν, Hymn. XXV,7, ensuite, lorsque les déesses curent élevé ce dieu tant chanté.

ENEKA. 293

ΠΟΛΥΥΜΝΉΤΟΣ (ὁ, ἡ), souvent chanté ou célébré, dans Pin- dare : Νεμεαίου ἐν πολυῦμνήτῳ Διὸς ἄλσει, Pind, Nem, X1,8, dans le bois sacré si souvent chanté de Jupiter Néméen.

&AÏAIMOZ (ὁ, ἡ)», poétique, illustre; clarus : Χώρησαν δ' ὑπό τε πρόμαχοι καὶ φαίδιμος ἕχτωρ, Il. IV, 505, alors reculérent et les premiers combattants et l'illustre Hector.

ἐΠΙΦΑΝΗ͂Σ (ὁ, ἡ), llustre ττὅπως δὲ μή τις ἀπιστῇ, καὶ ὀνόμασαι βούλομαι τοὺς ἐπιφανεστάτους αὐτῶν, Xen. Ages. 8, 2, pour qu'on ne soit pas incrédule, je veux aussi nommer les plus illustres d’entre eux.

213. ἕνεκα, ἀντί, Πρό, ὑπέρ, Χάριν.

ÉNEKA, poétique εἵνεκα, à cause de, marque le but dans lequel une chose se fait, mais avec un rapport plus éloigné, et pour une cause plus indifférente : Χερσὶ μὲν οὔτοι ἔγωγε μαχήσο- par εἵνεχα κούρης, Il. 1, 298, Je n’en viendrai pas aux mains pour la jeune fille.

ἀντί; de l’idée d'échange propre à celle préposition, qui signifie au lieu de, à la place de, vient l’idée de causalité, qu’elle a souvent en vers et en prose; 2 pour, à cause de : ἀνθ' ὅτου δ᾽ ἔχτεινά νιν ἄκουσον, Eur. Hec. 1136, apprends pour quelle raison je l'ai tué.

ΠπΠΡό, en avant , au-devant, comme en latin pro ; d’où , pour, pour la défense de, principalement dans les poëtes : Οἷον προς στήσας πρὸ ἀχαιῶν Τρωσὶ μάχεσθαι, 1]. TV, 156, quand je l'ex posai seul à combattre contre les Troyens pour les Achéens.

YIHÉP, proprement, sur, au-dessus de; de l'idée de défense , de protection , au propre et au figuré, dans les poëtes et les prosateurs , elle est quelquefois pour ἀντί, à la place de, pour : H χαὶ ἐθέλοις ἄν, ἐπίσθενες, ὑπὲρ τούτον ἀποθανεῖν; Xen. An. NII, 4,6, Épisthne, est-ce que lu voudrais mourir pour lui? Au sujet de, en faveur de : Φοίδω θ᾽ ἱερὴν ἑχατόμθην ῥέξαι ὑπὲρ Δαναῶν, Il. I, 444, et offrir à Phœbus une hécatombe sacrée en faveur des Grecs.

XAPIN, en faveur de, pour plaire, indique plus particulière- ment l'intention avec laquelle on agit, un rapport plus direct,

294 EEESTI.

et le désir d’être agréable ou de complaire : Χάριν Éxropos ὀτρύ- vavros, 1]. XV, 744, pour l'amour d’Hector qui les excite.

244. ἔξεστι, ἔστι, ἥνεστι, Eu, ἐνδέχεται, Πάρεστι, Θέμις ἐστί.

ἜΞΕΣΤΙ, il est permis, a plus de rapport au moral : ὥστε χατά γε τοῦτο, ἔξεστί σοι λέγειν, Xen. Mem. 1, 4, 9, de sorte que d’après ce raisonnement il vous est permis de dire,

ἘΣΤΙ, pour ἔξεστι ou ἔνεστι : Οὐχ ἔστι τοὺς θανόντας ἐς φάος μολεῖν, Eur. Alc. 1079, il n’est pas possible aux morts de revenir à la lumière.

ÉNEZTI, y a moyen, il est possible , a plus de rapport à la possibilité physique, aux facultés propres et naturelles à chacun, soit au propre, soit au figuré : Πῶς ἕνεστιν à πῶς δυνατὸν τούτους ἄπαντας.... Dem. in Eubulid, 1306, 2, comment y a-t-il moyen ou est-il possible que tous ceux-là...

ÉNI, souvent pour ἔνεστι en prose et en vers ; Οὐχ ê τῷ φεύ- ἡοντ παρελθεῖν, Dem.-de Cor. 3, il n'y a pas moyen pour l'accusé d'y échapper.

ἘΝΔΈΧΕΤΑΙ, εἰ est admis ou reçu, il peut se faire ; contingit : Πῶς οὖν οὐχ ἐνδέχεται, σωφρονήσαντα πρόσθεν αὖθις μὴ σωφρονεῖν; Xen. Mem. 1,2, 23, comment donc ne pourrait-il pas se faire qu'un homme d'abord tempérant ne le füt plus ?

ΠΑάΡΕΣΤΙ, él est facile, en parlant de ce qui est à portée, de ce qui peut se faire sans empéchement : Πάρεστι τούτου πεῖραν, Χαιρεφῶν, λαμβάνειν, Plat. Gorg. 448 , a, il est facile, d Che- réphon , d'en faire l'essai.

@ÉMIS ἐστί, il est d'usage d'habitude, fas est : Kai oi ὀδυρομένῃ βλεφάρων ἄπο δάκρνα πίπτει, h θέμις ἐστὶ γύναιχος, Od. XIV, 130, et La douleur lui arrache des larmes de la paupière, comme c'est l'habitude d'une femme. Il est convenable : Οὔτε θέμις περὶ τὰ τοιαῦτα ἀνδρὶ σοφῷ ἐπιτάττοντι νεώτερον ἀπειθεῖν, Plat. Theet. 140, ες et il n’est pas convenable qu'un Jeune homme soit indocile à un homme sage qui donne de tels préceptes.

ΕΞΩ, ἘΠΙΓΡΑΦΗ. 295

245. ἔξω, ἐκτός, ἔχτοθι, Éxroae, Éurooûe, ἔχτοθεν, Ἐξωθεν.

ἔξω, adverbe, dehors : ἀμφὶ δὲ τ᾽ ἀχραὶ ἠϊόνες βοόωσι" ἐρευγο-- μένης ἁλὸς ἕξω, Il. XVII, 265 , et tout autour mugissent les rives élevées couvertes des vagues qui grondent dehors. Quelquefois usité comme préposition avec un complément, hors de : Εἰ γὰρ γῦν, ἔφη, ἔτι ὀλίγοι εἰσὶν οἱ ἔξω τοῦ ἐρύματος.... Xen. Cyr. ΠῚ, 3, 24, car, disait-il, si maintenant ceux qui sont hors du retran- chement sont encore en petit nombre.

ἐκτός, plus rare en prose, hors, ΕΚ extra : Τείχεος ἐκτός IL, 1X , 67, hors du mur. ΝᾺ

ἘΚΤΟΘΙ, en dehors, avec le génitif : Θοάων ἔχτοθι νηῶν, IL. XV, 391, en dehors des vaisseaux rapides.

ÉKTOSE, rare et épique , hors , dehors, avec le génitif : Δόρν δ' ἔχθαλον ἔχτοσε χειρός, Θά. XIV, 277, et je rejetai la lance hors de ma main.

ΕΚΤΟΣΘΕ et ἔΚΤΟΘΕΝ, en dehors, à l'extérieur, tous deux poétiques : ἔχτοσθεν δὲ βαθεῖαν ὀρύξομεν ἐγγύθι τάφρον, Il. VIT, 341, et tout proche, à l'extérieur, creusons un fossé profond. Babeins ἔχτοθεν αὐλῆς, Od. 1X, 239, en dehors de la vaste cour.

ÉEQ@EN, du dehors , au dehors , avec et sans complément : Καὶ πρὸς τούτοις ἄλλους ἔξωθεν συμμάχονς χατασχενάζονται, Xen. Mem. 11, 1,14, et outre cela ils se ménagent d'autres alliés au dehors.

216. ἐπιγραφή, ἐπίγραμμα.

ἐπιγραφή, ἧς (1), énscription , inscription funéraire, dans Thucydide : Kai στηλῶν μόνον ἐν τῇ οἰχείᾳ σημαίνει ἐπιγραφή, Thuc. 11, 43, et ce qui les distingue, ce n'est pas seulement l'inscription gravée sur les cippes qu’on élève dans leur patrie. Titre d’un livre, dans Polybe : ἵνα μὴ πρὸς τὴν ἐπιγραφήν, ἀλλὰ πρὸς τὰ πράγματα βλέπωσιν, Polyb. 111, 9,3, pour qu’ils ne regardent pas le titre, mais les faits.

ÉTTPAMMA, ατος (τό), énscriplion en vers, dans Thucydide :

296 EMIGAAAMION, EIH@YMIA.

Καὶ τῷ μὲν ἐν τῇ ἀγορᾷ προσοιχοδομέσας ὕστερον δῆμος ἀϑηναίων μεῖζον μῆχος τοῦ βωμοῦ ἠφάνισε τοὐπίγραμμα, Thuc. VI, 54, par la suite le peuple athénien , ayant donné une plus grande dimen- sion à l'autel [du temple αἱ Apollon Pythien] qui est sur la place publique, effaça l'inscription. Ces deux mots ont été d’abord à peu près synonymes, mais ἐπίγραμμα parait s'être ἴοι» jours employé pour une inscription en vers , et, ce qui le prou- verait, c’est que plus tard il s’est spécialement appliqué à cette espèce de petits poëmes en plusieurs vers , ordinairement élé- giaques , dont le recueil porte le litre d’Anthologie ; ce genre de poëme n’a du reste aucun rapport avec celui que nous nommons ÉPIGRAMME. ᾿ ΦΙΎ, ἐπιθαλάμιον, Γαμήλιον. ἐΠΙΘΑΛΑΜΙΟΝ, o (τό), pièce de vers ou poëme pour οὐ]ό- brer un mariage, ÉPITHALAME : ἐγὼ γὰρ ὑμῖν ἐπιθαλάμιον ἀναγνώ- σομαι, Luc. Conviv, VIT, 40, 445 , car je vous lirai un épitha- lame.

TAMÉAION, ον (ré), neutre de γαμήλιος, pris absolument, par ellipse d’écux ou αὔλημα, chant nuptial ; suivant Pollux (Poll. IV, 80), il se chantait avec deux flûtes dont l’une était plus courte que l’autre , symbole de l’infériorité de la femme relati- vement au mari.

218. ἐπιθυμία, ἔλϑωρ, Ἐέλδωρ, Θυμός, Λῆμα, ὄρεξις, ὁρμή, Προθυμία.

ἐπιθυμία, ας (ἡ), désir; cupiditas : Καὶ οὗ ἂν ἐπιθυμία ἐνῇ ἅπαν ἡδύ, Aristot. Rhet. T, 11, tout ce dont on a le désir est agréable, :

ΕΛΔΩΡ (τό), sous la forme épique ÉÉAAQP, dans Homère, souhait, vœu : Tôde μοι χρήηνον ἐέλδωρ, Il. 1, 45, exauce ce souhait que je forme.

ΘΥΜΟΣ, οὗ (δ), le cœur, comme siége du désir οἱ des appétits naturels : Πιέειν, ὅτι θυμὸς ἀνώγοι, IL, IV, 263, pour boire lorsque le cœur y invite. Nous disons de même en français, dans le style familier, le cœur vous en dit ; de l'appétit même :

ἘΠΙΚΗΔΕΙΟΣ. 297

Δαίνυντ᾽, οὐδέ τι θυμὸς ἐδεύετο δαιτὸς ἐΐσης, I, 1, 468, ils com mencèrent le repas, et l'appétit éut une part convenable.

ABMA, ατος (ré), de λάω, proprement, vouloir, volonté, comme principe des passions , dans les poëtes ; d’où , penchant : δ᾽ εἰς τὸ χέρδος λῆμ᾽ ἔχων ἀνειμένον, Eur. Heracl. 3, mais celui qui aun penchant effréné pour le gain,

OPEEIS, sx (%), d'épéye, appétit : H γὰρ ἐπιθυμία τοῦ ἡδέος ἐστὶν ὄρεξις, Aristot. Rhet. 1, 11, car le désir de ce qui est agréable est appétit,

ὁρμὴ, ἧς (ἡ), de ὅρω, mouvement ou élan de l’âme vers un objet , principe du désir violent et irréfléchi , essor : ἀλλὰ σὺν τοῖς νόμοις ἠναντιώθη τοιαύτῃ ὁρμῇ τοῦ δήμου, ἣν οὐχ ἂν οἵμαι ἄλλον οὐδένα ἄνθρωπον ὑπομεῖναι, Xen. Mem. IV, 4,2, mais au nom des lois il s'opposa au peuple, dont l'essor était tel qu'aucun autre homme , je crois, n'aurait pu y résister.

TIPOOYMIA, ας (à), bonne volonté : Et τι μ' ἐπαίδευσεν ὡς ἂν δυναίμην στρατιᾷ προθυμίαν ἐμβαλεῖν, Xen. Cyr. 1,6, 13, s'il m'avait enseigné quelque moyen pour pouvoir inspirer de la bonne volonté à une armée.

219. ἐπικήδειος ; Ἐπικήδειον, ἐπιτάφιος, Θρῆνος, Θρηνῳδία. .

ἐπικήδειοσ (ὃ, ἡ), relatif aux funérailles : Καὶ δὴ rai στολή γέ που ταῖς ἐπιχηδείοις ὠδαῖς, στέφανοι πρέποιεν ἂν οὐδ᾽ ἐπίχρυσοι κόσμοι, Plat. Legg.. VIT, 800 , 6, et méme bien plus, une simple robe serait plus convenable pour les chants des convois, et non des couronnes et des vrnements d'or.

ἐπικήδειον, ov (ré), poëme ou pièce de vers composée sur la mort de quelqu’un et en son honneur, dans Plutarque : δὲ τῷ Πινδάρῳ ποιήσας τὸ ἐπικήδειον, Plut. de An. procr. 33, et celui qui écrivit un poëme sur la mort de Pindare. Selon d’autres, c’était une espèce d’oraison funèbre qu’on prononcçait sur le mort.

ÉUITA#IOZ (6, ἡ)» fait ou prononcé sur la tombe, et après la sépulture, en parlant d’un discours : Δημοσίᾳ ταφὰς ποιεῖσθε καὶ λόγους ἐπιταφίους, ἐν οἷς χοσμεῖτε τὰ τῶν ἀγαθῶν ἀνδρῶν ἔργα,

298 ΕΠΙΣΤΟΛΗ. Dem, in Leptin. 499 , vous faites des funérailles publiques et

des discours funèbres dans lesquels vous célébrez les actions des hommes vertueux.

ΘΡΗ͂ΝΟΣ, ov (ὁ), chant funèbre chanté par les aodes ou chantres et accompagné par tous les parents et domestiques d’un mort, non-seulement au moment de la sépulture, mais encore à certaines époques anniversaires du deuil ; usage qu’on trouve déjà dans Homère : Παρὰ δ᾽ εἶσαν ἀοιδοὺς θρήνων ἐξάρχους " οἵτε στονόεσσαν ἀοιδήν, οἱ μὲν ἀρ᾽ ἐθρήνεον, IL. XXIV, 721, et ils pla- cèrent auprès, des chantres pour entonner les chants funèbres ; ceux-ci commencèrent le chant mêlé de gémissements.

@PHNQAÎA, ας (%), chant funébre, en général ; lamentatio : ὥσπερ θρηνῳδία καὶ ἐπιχκήδειος αὐλὸς ἐν ἀρχῇ πάθος χινεῖ καὶ ϑά-- χρνον ἐχθάλλει, Plut. Quest. Conv. 111, 8, comme le chant funèbre et la flte des funérailles d'abord émeuvent l'âme et arrachent

des larmes. 220. ἐπιστολή, Γράμματα; Δέλτος, Πεύχη.

ÉMETOAË, ἧς (%), proprement, message; d’où, lettre mis- sive, épître, au pluriel et au singulier en parlant d’une seule lettre, comme en français dépéches ; epistola : ἔπεμψε δὲ χαὶ ἐπι- στολὴν τὸν Γόγγυλον φέροντα αὐτῷ, Thuc. 1, 1928, et il envoya Gongyle chargé de lui porter une lettre.

TPÂMMATA, ων (τά), lettres, s'emploie au pluriel dans un sens analogue à lettre au singulier, en français, pour lettre mis- sive, quoique le mot n'indique par lui-même que l'écrit, le contenu de la missive, comme le prouve ce passage de Thucy- dide, le mot a été confondu avec ἐπιστολή : Τόδε δὴ ἔφοροι, δείξαντος αὐτοῦ τὰ γράμματα, μᾶλλον μὲν ἐπίστευσαν, Thuc. I, 188, mais lorsqu'il leur eut montré le contenu de la lettre, les Éphores eurent plus de confiance. Τὶ se trouve aussi dans les au- teurs pour la dépêche même, mais moins usité αυ ἐπιστολή; d’où il semblerait que cette dernière avait une plus grande im- porlance , soit par son étendue , soit par les circonstances dans lesquelles on l’écrivait, soit enfin par les affaires qu’on y traitait.

AÉATOS, ον (Ὁ), tablette, ainsi nommée de sa forme, qui

ἘΠΟΣ, ΕΡΓΟΝ. 299

était celle de la lettre δέλτα ; d’où la lettre qu’on y écrivait : Δέλ- τον τε γράφεις τήνδ᾽ ἣν πρὸ χερῶν ἔτι βαστάζεις, Eur, Iph. À, 35, et tu écris cette lettre sur ces tablettes que tu as encore dans tes mains.

HEYKH, (%), tablette de bois de pin sur laquelle on écri- vait une lettre; en poésie pour la lettre même : Καὶ σφραγίζεις λύεις τ᾽ ὀπίσω, ῥίπτεις τε πέδῳ πεύχην, Eur, Iph. A, 39, et tu scelles et tu romps le sceau, et tu jettes à terre La tablette.

221. ἔπος, Médoc, Mérpov, Στίχος.

ἜΠΟΣ, εος (τό), vers, principalement vers épique ou héroïque 2 parce que les mesures se suivaient sans division de strophes : ἐπὶ μὲν τοίνυν ἐπῶν ποιήσει ὅμηρον ἔγωγε μάλιστα τεθαύμαχα, Xen. Mem. 1, 4, 3, oui, en effet, j'admire surtout Homére pour la composition des vers héroïques.

MÉAOË, εος (ré), proprement, membre; d’où, vers lyrique, parce qu’il était divisé en membres ou strophes ; toujours au pluriel : Εἰ δὲ τὴν ἡδυσμένην μοῦσαν παραδέξει ἐν μέλεσιν à ἔπεσιν, ἡδονή σοι χαὶ λύπη ἐν τῇ πόλει βασιλεύσετον ἀντὶ νόμον, Plat. Pol. Χ,, 607, ἃ, mais si tu admets une muse assaisonnée de vers lyriques ou épiques, le plaisir et la douleur régneront dans la ville pour toute loi.

MÉTPON, ov (τό), mesure ; d’où , par extension , la ligne me- surée, vers : τι τῶν μέτρων δέομαι ἀκοῦσαι, οὐδὲ μέλος εἴ τι πεποίηχας, Plat. Lys. 205, a, je ne demande à entendre ni des vers , ni de la musique, si tu en as composé,

ETIXOZ, ov (δ), ligne, répond au latin versus ; d’où, vers de tout genre de poésie : Μὴ πλείω τεττάρων ἡρωϊχῶν στιχῶν, Plat.

Legg. XI, 958, e, pas plus de quatre vers héroïques.

222. ἔργον, Épyua, Δράμα, Ποίημα, Noäyuæ, Πραγματεία, Πράξις. ἔΡΓΟΝ, ov (τό), réalisation ou résultat de l’action; d’où, œuvre, fait, effet, action, par opposition à ἔπος ou λόγος, parole ; res : Πᾶς ἡμῖν αἰδείσθω τὸν ἑαντοῦ πρεσθύτερον ἔργῳ τε χαὶ ἔπει, Ρίαι. Legg. IX, 879 ,c, que tout homme parmi nous respecte

900 ἘΡΙΣ,

celui qui est plus âgé que lui, en action et en parole. Λόγῳ γὰρ ἦσαν, οὐκ ἔργῳ φίλοι, Eur. Alc. 339, car ils n'étaient amis qu'en parole , et non de fait, ᾿

ΕΡΓΜΔ, æroç (ré), poétique et rare, le fait, l'acte même : ῥῆμα δ' ἐργμάτων χρονιώτερον βιοτεύει, Pind. Nem. IV, 6, la pa- role vit plus longtemps que les actes.

APÂMA , ατος (τό), œuvre , ouvrage qu’on accomplit, besogne : Τὸ μὲν τοίνυν τῶν μαιῶν τοσοῦτον, ἔλαττον δὲ τοῦ ἐμοῦ δράματος, Plat. Theæth. 150 , a, ainsi donc l'ouvrage des sages-femmes , si important qu’il soit, ne l'est pas autant que celui que 7 αο- complis.

HIOÏHMA, œroç (ré), action, dans un sens philosophique , par opposition à πάθημα, passion : Πάντα τὰ τοιαῦτα τῶν ἐναντίων ἀλλήλοις θείης εἴτε ποιημάτων εἴτε παθημάτων; Plat, Pol, V, 437, b, πὲ diras-tu pas que de tels faits sont contraires les uns aux autres , soit comme actions , soit comme passions ?

ΠΡΑ͂ΓΜΑ, ατος (τό), chose, dans le sens d'événement, comme dans ce passage d’Euripide , il est opposé à ἔργα» les actions particulières : ἀλλὰ πάντ᾽ ἔχουσα δυστυχῆ, τοῖς πράγμασιν τέθνηχα τοῖς δ᾽ ἔργοισιν οὔ, Eur. Hel. 286, mais ma perte est due à la force des choses et non à mes propres actions.

TIPATMATE{A , ας (à), pratique d'un art, affaire, dans le sens d'occupation, soin, travail : Λέγεις ὅτι πειθοῦς δημιουργός ἐστιν ῥητοριχὴ χαὶ πραγματεία αὐτῆς ἅπασα καὶ τὸ χεφάλαιον εἰς τοῦτο τελευτᾷ, Plat. Gorg. 453, a, tu dis que la rhétorique crée la persuasion, et que tous ses soins, 50Π affaire capitale, tendent à celte fin.

ΠΡΑΞΙΣ, eus (#), action, pratique , en parlant de la conduite ou de l’ensemble des actions dirigées vers un but : Τοὺς πλεονε- χτεῖν ζητοῦντας, ἔργῳ κωλύειν καὶ πράξεσιν, οὐχὶ λόγοις δέον, Den. Phil. 11, 66, 7, c’est par des effets et des actions, non par des paroles, qu'il faut arrêter les projets des ambitieux.

223. ἔρις, ἔρισμα, ἄμιλλα, App, ἀμφισβήτησις» Διαφορά, Νεῖχος, Φιλονειχία.

»

ÉPIS , ιδὸς (ἡ), dispute , rite : Avyéueve δ᾽ ἔριδος χαχομηχάνου, ; » μ' P

EPIS. 301 II. 1X, 257, et mettre un terme à une dispute cause de tant de maux. D'où, concurrence : Kai ὑμῖν δέ, ἄνδρες δημόται, παραινῶ ὁρμᾶσθαι εἰς ἔριν ταύτης τῆς μάχης πρὸς τοὺς πεπαιδευμένους τούσδε, Xen. Cyr. 11, 3,10, et vous aussi, 6 hommes du peuple, je vous engage à entrer en concurrence dans ce combut-ci avec les hommes instruits que voici, Personnification de la Discorde, dans les poëtes : Καὶ ἔρις ἄμοτον μεμανῖα, Il. IV, 441, et la Discorde brülant d'une insatiable fureur.

ÉPIEMA, æroç (τό), ἀ᾽ ἐρίζω΄, sujet de discorde : Μὴ τοῦτό γε γεῖχος ὀπίσσω σοὶ χαὶ ἐμοὲ μέγ᾽ ἔρισμα μετ᾽ ἀμφοτέροισι γένηται, IL, IV, 37, de crainte que cette querelle ne soit désormais pour toi et pour moi un grand sujet de discorde entre nous deux.

ÂMIAAA , m (à), concurrence , lutte , principalement de beau- coup de.concurrents, comme de ceux qui se disputaient le prix dans les jeux publics ; au propre dans les poëtes, et plus sou- vent au figuré en prose, rivalité de deux partis , de deux armées, émulation : Τὴν δὲ τῶν δήμων ἐλευθερίαν τῶν ἀγαθῶν ἀνδρῶν ἅμιλλα, ἣν ἐπὶ ταῖς παρὰ τοῦ δήμου δωρεαῖς πρὸς ἑαντοὺς ποιοῦνται, φυλάττει, Dem, in Lept. 490 , 1, l’émulation avec laquelle les hommes de bien cherchent à mériter les faveurs accordées par le peuple conserve la liberté des États.

ÂMIAAHMA , ατος (ré), verbal poétique, combat : Μιαιφόνων γάμων ἁμιλλήματα, Soph. Electr. 493, des combats pour un hymen souillé de sang.

AM#ISBHTHSIS, sax (#), altercation, contestation résultant de prétentions contradictoires , et qui donne matière à procès : Καὶ ἐπειδὴ ἀνεχρίθησαν πρὸς τῷ ἄρχοντι ἅπασαι αἱ ἀμφισθητήσεις, καὶ ἔδει ἀγωνίζεσθαι ἐν τῷ δικαστηρίῳ, Dem. in Olympiod. 1173, lorsque l'enquête fut faite par l'archonte sur toutes les contesta- tions , et qu’il fallut plaider devant le tribunal.

AIASOPÀ , ἂς (ἡ), différend entre particuliers et même entre deux peuples : Περσέων μέν νυν οἱ λόγιοι Φοίνιχας αἰτίους φασὶ γενέ-- σθαι τῆς διαφορῆς, Herodot. T, 1, les plus savants d'entre les Perses disent que les Phéniciens furent cause du différend.

ΝΕΙ͂ΚΟΣ, coç (τό), querelle, principalement en paroles, invec- tive : ἀλλὰ τίη ἔριδας καὶ νείκεα νῶϊν ἀνάγκῃ νειχεῖν ἀλλήλοισιν ἐναν--

802 EPXES@AL.

τίον; Il. XX, 107, mais quelle nécessité de nous livrer l'un contre l’autre à des disputes et des invectives? Ce mot est moins usité en prose que φιλονειχία,

SIAONEIKÉA , ας (%), proprement, amour des débats, de la dispute ; d’où , Jalousie, en bonne part, rivalité, émulation : Φιλονειχίαν ἐνέδαλε πρὸς ἀλλήλους τοῖς μετ᾽ αὐτοῦ ὅπως ἕκαστοι αὐτῶν ἄριστοι φαίνοιντο, Xen, Ages, 11, 8, il inspirait à tous ceux qui l'entouraient une rivalité qui les portait à se montrer braves à l'envi Les uns des autres.

4 CA " 224. Ἐρχεσθαι, Huerv, ἵκειν, ἱχάνειν, ἱχνεῖσθαι, Αφιχνεῖσθαι, Κίειν, Μολεῖν, Νέεσθαι, Νίσσεσθαι.

ἔρχεσθαι, aller, mais presque toujours dans un sens relatif, de manière à désigner soit le lieu se trouve déjà transportée la personne qui parle, d’où on le rend généralement par venir : Αὐτὰρ πεζὸς ἐς Duov εἰλήλουθα, IL. V, 204, mais je suis venu à pied à Ilion ; soit le lieu l’on se transporte par la pensée et doit se passer l’action : ἔρχομαι, ὄφρ᾽ ἀχιλῆϊ δαΐφρονι μῦθον ἐνίσπω, Il. XI, 839 , je vais pour dire au belliqueux Achille La parole.

DKEIN, venir, être arrivé, être présent, suppose le trajet achevé : Καὶ ἦχον οἱ ἄνδρες φέροντες τὴν ἐπιστολήν, Xen. Cyr. II, 2, 7, οἱ les hommes vinrent apportant la lettre.

ÎKEIN , poélique , venir, arriver : Adrèp ὅγ᾽ te ῥόδον Tes ἀλώμε-- νος, Il. 11, 667, puis errant il arriva à Rhodes.

IRKÂNEIN, forme allongée du précédent , dans Homère, Pin- dare et Æschyle : Αὐτὰρ ἔγωγς πολλὰ βροτῶν ἐπὶ ἄστε᾽ ἀλώμενος ἐνθάδ᾽ ἱκάνω, Od. XV, 492, mais moi, après avoir erré dans beaucoup de villes , je viens en ces lieux.

ἱΚΝΕΙ͂ΣΘΑΙ, venir, arriver : Στείχων δ᾽ ἱχνοῦμαι τούσδε τοὺς χώρους, Soph. ΟΕ «. R. 785, Puis, poursuivant ma marche, J'ar- rive dans ces lieux mêmes.

ÂYIKNEÏSOAI, composé plus usité, surtout en prose, arri= ver : ἐπεὶ δὲ ἀφίχετο Κῦρος εἰς Μήδους πρὸς τὸν Κυαξάρην, Xen. Cyr. , 1,2, lorsque Cyrus fut arrivé chez les Mèdes auprès

ΕΡΩΣ. 303

de Cyazare. 2e Quelquefois en poésie , revenir : ἑλών τε Δαρδάνου

“χλεινὴν πόλιν ἀψίχετ᾽ εἰς τόδ᾽ ἄργος, Eur. Electr, 5, après avoir pris la célèbre ville de Dardanus il revint dans cette Argos.

ΚΙΕΙΝ, épique, formé par métathèse de ἵχειν, rendu quelquefois par aller, venir : Τῶν μὲν πεντήκοντα νέες xiov, Il. XI, 705, de ces peuples cinquante vaisseaux étaient venus [ἃ Troie].

ΜΟΛΕΙ͂Ν, poétique, venir, revenir : Κάδμος ἔμολε τάνδε γᾶν Tü= pu, Eur. Phœn. 651, Cadmus le Tyrien est venu en ce pays. Quoi qu’en disent les grammairiens, le participe μολῶν, très-usité dans les poëtes, ne forme pas pléonasme, même lorsqu'il est construit avec les verbes de mouvement, et il rentre dans l’ana- logie de notre venir construit avec l’infinitif : Sata Τέκμησσα, δύσμορον γένος, ὅρα, μολοῦσα.... Soph. 4. 712,6 malheureuse Tecmesse, race infortunée , viens entendre.

ΝΈΕΣΘΑΙ, poétique, revenir, retourner + ἀλλήλοισιν ὀδύ-- povrar οἷκόνδε νέεσθαι, Il. 11, 290, ils se lamentent entre eux pour retourner dans leur patrie.

ΝΙίΣσσεσθαι, forme allongée du précédent, dans Homère, Pindare et les chœurs des tragiques : Τηλέμαχον μεμάασι χαταχτά- μεν ὀξέϊ χαλχῷ οἴχαδε νισσόμενον, Od. IV, 701, ils veulent tuer Télémaque avec un fer tranchant , à son retour dans sa patrie.

225. ἔρως, ἀγάπη, ἀγάπαι, ἀγάπησις, ἀσπασμός, ἵμερος, Πόθος, Ποθή, Ilofnrus, Στερχτιχόν, Στοργή, Φιλία, Φιλότης, Φίλτρον, Φιλοστοργία, Φιλοφροσύνη, Χάρις.

ἜΡΩΣ, wro (5), besoin physique ou envie, comme celui de boire et de manger : Αὐτὰρ ἐπεὶ πόσιος χαὶ ἐδητύος ἐξ ἔρον ἕντο, IL, 1, 469, et quand ils eurent satisfait le besoin de boire et de manger. D'où, amour : γὰρ πώποτέ μ᾽ ὧδε ἔρως φρένας ἀμφεχά-- λυψεν, I, 1Π|, 442, car jamais l'amour ne s’est ainsi emparé de mon cœur.

ἀγάπη, me (%), ἀ᾽ ἄγαμαι, amitié, ou plutôt témoignage d'affection mélé d'égards, de considération ; cependant on le trouve dans l’Ancien Testament en parlant d’un amour inecs- tueux : ὅτι μέγα τὸ μῖσος ἐμίσησεν αὐτὴν ὑπὲρ τὴν ἀγάπην ἣν ἀγά-

804 ΕΡΩΣ, races αὐτήν, Reg. 11,18, 15, de sorte que la haine qu'il lui portait était encore plus excessive que la passion qu'il avait eue pour clle. Dans le Nouveau Testament, amour de Dieu ou du prochain , charité : ἀλλ᾽ ἔγνωχα ὑμᾶς ὅτι τὴν ἀγάπην τοῦ θεοῦ οὐχ ἔχετε ἐν ἑαυτοῖς, Joan, V, 42, mais je sais que vous n'avez point en vous l'amour de Dieu. Au pluriel ÂTÂTIAI, ὥν (ai), AGAPES, repas de charité que les premiers chrétiens célébraient en com- mun, et dont les riches faisaient les frais ; coutume qui s'ob- serva jusqu’au 1v° siècle; alors ils furent supprimés par le concile de Laodicée. Dans le Nouveau Testament : Οὗτοί εἰσιν ἐν ταῖς ἀγάπαις ὑμῶν σπιλάδες, Jud. 1, 12, ce sont des taches dans wos repas de charité.

ἀγάπησιΣ, ες (ἡ), affection, amour : H τοῦ Περιχλέους ἀγάπησις γενομένη πρὸς ἀσπασίαν, Ρίμι, Pericl, 24, l'affection de Péri- clès pour Aspasie.

ἀσπάσμόσ, οὔ (δ), proprement, embrassement ; d’où, pen- chant à embrasser, affection, inclination au figuré dans Platon, opposé à μῖσος : Κρινέσθω γε μὴν ὑπὸ τῶν τὰ ἀριστεῖα εἰληφότων τῷ ἐχείνων μέσει χαὶ ἀσπασμῷ, Plat. Legg. ΧΙ, 919, e, cela sera Jugé par les citoyens qui ont remporté le prix de vertu, d'après leur aversion ou leur inclination.

ἵΜΕΡΟΣ, ου (δ), de ἕεμαι, penchant déterminé par le besoin physique de posséder ce qu’on aime; d'où, désir : Καί με ἡλυχὺς ἵμερος αἱρεῖ, 1,111, 446 , et un doux désir me transporte.

11680, ον (6), Socrate, dans le Cratyle de Platon (Crat. 420 , a), imitant, pour le tourner en ridicule, le faux et absurde système étymologique des sophistes, dérive ce mot de ποθί, où? et le définit, amour ou désir d’un objet absent ; mais les éléments de ce mot se retrouvent dans πέπονθα, parfait de πάσχω, et lui donnent de l’analogie avec πένθος ; d’où il signifie plutôt la souf- france ou douleur que fait éprouver l'absence ou la perte de l'objet aimé ; de là, regret de la perte, de l'absence : Αλλά με σός re πόθος θυμὸν ἀπήυρα, Od. XI, 201, mais le regret de ton absence m'a διέ la vie.

ΠΟΘΗ͂, ἧς (#), poétique, pour πόθος : H ποτ’ ἀχιυλλῆος ποθὴ ἵξε- ται vlas ἀχαιῶν σύμπαντας, Il. I, 240 , oui, lc jour viendra

ΕΡΩΣ. 305 tous les enfants des Achéens auront du regret de l'absence d'Achille.

ΠΟΘΗΤΥ͂Σ, voç (ἡ poétique, tendresse des parcols pour leurs enfants, dans Oppien : Οὐχ ἀμφοῖν ἀτάλαντον ξὴν μερίσαντο ποθητύν, Opp. Cyn. 11, 609, ils ne partagérent pas également leur tendresse entre tous deux. :

ZTEPKTIKON, οὔ (ré), principe des affeclions naturelles, disposition à aimer : Καὶ γὰρ φιλότεκνοι χαὶ φίλανδροι χαὶ τὸ στερ- χτικὸν ὅλως ἐν αὑταῖς, ὥσπερ εὐφυὴς χώρα καὶ δεχτιχὴ φιλίας, Plut. Amator. 769, ο΄, elles sont en effet pleines d'amour pour leurs enfants et leurs maris, et le principe de toutes les affections est en elles comme un champ fertile et fécond pour l'amour.

ΣΤΟΡΓΗ͂, ἧς (#), poétique, affection des parents pour leurs enfants, amour paternel , piété filiale , dans l’Antholoyie : Τέχνη Τιμομάχου στοργὴν nai ζῆλον ἔδειξε Mndeinç , τέχνων εἰς μόρον ἔλχο- μένων, Anthol. Plan. ΚΝ, 135, l'art de Timomaque « représenté l'amour et la jalousie de Médée au moment ses enfants sont entraïnés à la mort:

bIAÏA, ας (à), amitié : ἀλλ: ὅμως διὰ τούτων πάντων φιλία δια- δυομένη συνάπτει τοὺς χαλοὺς τε χἀγαθούς, Xen. Mem. 11, 6, 29, mais cependant à travers tout cela l'amitié s'insinue et réunit les hommes honnétes et vertueux.

SIAÔTHE , ητος (%), poétique, umitié, amour, οἵ très-sou- vent, dans Homère, 2 jouissance de l'amour, union amou- reuse : Τῷ δὲ γυνὴ Προίτου ἐπεμήνατο, δὲ᾽ ἄντεια χρυπταδίῃ φιλότητι μιγήμεναι, IL VI, 160, et la femme de Prœtus, la divine Antce, brülait du désir de s'unir à lui par un secret amour.

ΦΙΛΤΡΟΝ, ou (τό, au pluriel dans Euripide, amours : Τὰ θεῶν δὲ φίλτρα φροῦϑα Τροίᾳ, Eur. Troud. 859, mais les amours des dieux n’ont été d'aucun secours pour Troie.

ΦΙΛΟΣΤΟΡΓΙΑ, ας (à), naturel on caractère affectueux : Οὕτω καὶ Κύρον x τῆς πολυλογίας θράσος διεφαίνετο ἀλλ᾽ ἁπλότης τὶς καὶ φιλοστοργία, Xen. Cyr. 1, 4, 3, de méme aussi dans la loqua- cité de Cyrus se mantfestait , non de l'audace , maïs une certaine simplicité et un naturel affectueux.

ΦΙΛΟΦΡΟΣΥΝΗ͂, ἧς (%), sentiment d'amitié, disposition ami-

20

306 EPATAN

cale : Σὺ δὲ μεγαλήτορα θυμὸν ἴσχειν ἐν στήθεσσι" φιλοφροσύνη γὰρ ἀμείνων, Il. IX, 256, et toi, réprime La colère de ton cœur ma- gnanime, car les dispositions amicales sont les meilleures

XAPIE, uroç (%), marque d'affection réciproque, retour, faveur, caresse de l'amour : Oixrpés, ἀπὸ μνηστῆς ἀλόχου χουριδίης, ἧς οὔει χάριν ἴδε.... Il. ΧΙ, 243, malheureux! loin de la jeune épouse qu'il venait de fiancer, et dont il n'avait point encore reçu une caresse...

226. ἐρωτᾷν ; ἔρεσθαι, Ἐρεείνειν, Μεταλλᾷν, Πυνθάνεσθαι.

ÉPOTAN, faire une question, questionner, demander une ré- pouse précise, affirmative ou négalive : ἀλλ᾽ ἐρώτα, ἔφη, Κῦρε, 8 τι βούλει ὡς τἀληθῆ ἐροῦντος, Xen. Cyr. HI, 1,30, demande, dit-il, 6 Cyrus, ce que tu veux: je te dirai lu vérité. 2 Deman- der, dans le sens de prier, dans le Nouveau Testament : ὡς οὖν ἦλθον πρὸς αὐτὸν οἱ Σαμαρεῖται ἠρώτων αὑτὸν μεῖναι rap αὐτοῖς, Joan. 4, 40, les Samaritains, étant donc venus vers lui, le prièrent de demeurer chez eux.

ÉPEX@AI, poétique , pour ἐρωτᾷν : Εἴρεαι ὁππόθεν εἰμέν" ἐγὼ δέ χέ τοι χαταλέξω, Od. III, 80, tu demandes de quel pays nous sommes : je vais te l'expliquer.

ÉPEEÎNEIN, forme poétique allongée d’époux, employée aussi par Plutarque : Τυδείδη μεγάθυμε, τίη γενεὴν ἐρεείνεις; IL. VA, 145, magnanime fils de Tydée, pourquoi t'informes-tu de ma race

METAAAÂN, se faire détailler les faits l’un après l’autre, prendre des informations en détail sur, demander des détails : H δ᾽ εὖ δεξαμένη φιλέει χαὶ ἕκαστα μεταλλᾷ, Od. XIV, 128, εἰ celle-ci le reçoit avec bienveillance ct s'informe de chaque chose en détail. 9

ΠΥΝΘΆΝΕΣΘΑΙ, s'informer, demander des détails : Μερμή-- ριξα δ᾽ ἔπειτα κατὰ φρένα ἐλθεῖν ἠδὲ πυθέσθαι, Od. X , 151, ensuite je balançais en moi-même si j'irais pour prendre des informa- tions. 2 Apprendre sans faire de question, entendre dire, entendre parler d’une chose dont on ne s'était point informé : Πυνθανόμην ἰθάχης καὶ ἐν Κρήτῃ εὐρείη, Θά. XI, 256, j’enten- dais parler d'Ithaque jusque dans la vaste Crète. ἸΝὺν δ᾽ ὅτε

EPQTHSIS. 307 δὴ μέγας εἰμί, καὶ ἄλλων μύθον ἀχούων πυνθάνομαι, Od. Π,814, à présent que Je suis grand , Je m'instruis en entendant les. dis- cours des autres.

" ΕΣ » * 227: Ἐρώτησις, Ἐρώτημα, Ανάκρισις, Πεῦσις.

ÉPÔTHSIS , εως (2), interrogation , question qui demande une des cinq réponses que les grammairiens appellent συμδόλιχαι ἀποφάσεις, qui son! : væi, out ; οὔ, non ; ἀμφίβολον, c'est douteux ; σαφές, c'est vrai; ἄδηλον, Je n'en sais rien; une réponse courte et précise, comme lorsqu'on demande : ἔστιν ἡμέρα; est-il Jour? et que lon répond : ἡμέρα ἐστί, il fait jour : ψεύδους γε οὐδεμία ἐρώτησις δεῖται, Xen. Cyr. NII, 4,13, certes aucune question ne veut un mensonge pour réponse.

ÉPÉTHMA , ατος (τό), objet de l'interrogation, question : Φα- μὲν γὰρ πρὸς τὸ ἐρώτημα τὸ βραχύ, Thuc. LIT » ὅ4, nous répon- dons à la courte question qui nous est faite.

ἀνά ΚΡΙΣΙΣ, εὡς (ἡ), action d'interroger, interrogation , dans Hérodote : δὲ Λυχόφρων οὐδὲ ἀναχρίσιος ἠξίωσξ τὸν φέροντα τὰν ἀγγελίην, Herodot. 111. 53, mais Lycophron ne daigna pas même interroger celui qui apportait la nouvelle, 2 Enquête, examen, interrogatotre qu’on faisait subir à l’accusateur avant de recevoir sa plainte, ou, selon Harpocration , aux deux par- ties avant d'introduire l’action : Καλούντων αὐτὸν εἰς τὴν ἀνάχρισιν τῶν ἀρχόντων, Dem. ἐπ Theocrin, 1324, 12, les urchontes l'ayant appelé à l'enquête.

ΠΕΥ͂ΣΙΣ, εως (#), information que l'on prend, et à laquelle on ne peut répondre qu'avec quelques détails, comme lorsque, dans Homère, Hector, adressant la parole aux femmes d’An- dromaque, leur demande : Πῇ éên ἀνδρομάχη; IL, VE, 377, est allée Andromaque ? et qu’elles lui répondent : ἀλλ᾽ ἐπὶ πύρ- γον ἔθη μέγαν ἰλίου, οὔνεχ᾽ ἄχουσε τείρεσθαι Τρῶας, 11. VI, 375, elle est allée à la grande tour d'Ilion » Parce qu'elle a appris que les Troyens ont le dessous.

308 EXOIEIN. 228. Ἐσθίειν, Βιδρώσκειν, Βροχθίζειν, Εδειν, Ἐρέπτεσθαι, μασᾶσθαι, Πατέεσθαι, ῥοφεῖν, Tpoyew, Φαγεῖν.

ἘΣΘΊΕΙΝ, manger, en général ; d’où le latin esse : ἔπει δὲ καὶ ἐσθίοντα αὐτὸν ἑώρων, ὥσπερ χαὶ αὐτοί, ἡδέως χαὶ πίνοντα, Xen. Cyr. 1, 5, 1, mais lorsqu'ils le voyaient manger et boire avec plaisir comme eux-mêmes.

ΒΙΒΡΩΣΚΕΙΝ, poétique, manger avec-voracité ct avec l’idée accessoire d’une grande consommation, dévorer, se repañtre; vorare : ὥστε λέοντα, ὅς ῥά τε βεδρωχὼς βοὸς ἔρχεται ἀγραύλοιο, Od. XXII, 403, comme un lion qui se montre apres s'être repu de lu chair d'un bœuf sauvage.

BPOX@ÏZEIN, faire entrer dans le gosier : Σημεῖον δὲ τὸ μὴ πίνειν πολύ, ἀλλὰ καὶ βροχθίσαι, Arislot. Probl, 27, 3, et l'in= dice, c'est qu'ils ne boivent pas beaucoup, maïs qu'il leur suffit de faire entrer quelque chose dans le gosier.

ÉAEIN , verbe poétique et défeciucux , et rare en prose, man- ger; d’où le latin edere, au propre et au figuré : ἔδουσί τε πίονα μῆλα, Il. Χ11, 319, et ils mangent de gras moutons.

ἐρέπτεσθαι, se dit des animaux frugivores, dans l’Iliade, brouter : Λωτὸν ἐρεπτόμενοι ἐλεόθρεπτόν τε σέλινον, Il. 11, 776, broutant le lotus et l'ache qui croît dans les lieux marécageux.

ΜΑΣΑ͂ΣΘΑΙ, mdcher : Macüvra γὰρ ἅπαντες οἱ ἐν τῇ χώρᾳ τὸν πάπυρον χαὶ τὸν μὲν χυλὸν καταπίνουσι, τὸ δὲ μάσημα ἐχθάλλουσι, Theophr. H. PL ἸΝ, 9, tous les habitants de cette contrée mâchent le papyrus, et ils en avalent le suc, mais rejettent ce qu'ils ont mäché. De là, manger, en général, comme en latin mandere : Μασώμενος τὸ λοιπὸν οὕτω τῷ χόπῳ ξυνεῖναι, ÆAristoph. PI, 320 , et après avoir mangé, me livrer ensuite au travail.

ΠΑΤΈΕΣΘΑΙ, dans Homère et Hérodote, prendre de la nour- riture , manger : Πάρος γε μὲν οὔτι πεπάσμην, ἰΐ. XXIV, 642, RARE certes Je n'avais rien mangé.

PO#EIN, verbe formé par onomatopée du bruit de la dégluti- tion , avaler avec bruit un liquide, un œuf, etc. : μαχαρία βονλὴ σὺ τῆς Θεωρίας,, ὅσον ῥοφήσει ζωμὸν ἡμερῶν τριῶν; Aristoph.

-

ETAIPOS. 309

Pac. 716, bienheureux sénat, quel bonheur pour toi que cette Théorie : que de bouillon tu avaleras pendant trois jours !

TPÔTEIN, proprement, brouter, se dit des animaux herbivores, et, par extension, des hommes, en parlant de légumes, de fruits et de friandises : Τοὺς γενομένους χυάμους οὔτε τρώγουσι οὔτε ἔψοντες πατέονται, Herodot. IT , 37, et les fèves qui viennent , ils ne les mangent pas crues et ne les font pas cuire pour les manger. Manger, sinon avec excès, du moins avec l’idée accessoire de superflu, de gourmandise; dans Démosthène, en parlant d’une orgie : Ταύτην τὸ μὲν πρῶτον οὕτωσι πίνειν ἡσυχῇ καὶ τρώγειν ἠνάγχαζον οὗτοί μοι δοχεῖ, Dem. de Legut. 402, 21, d'abord , et assez tranquillement, ils la provoquèrent , à ce qu’il me semble, à boire et à manger.

ΦΑΓΕΙ͂Ν, usité seulement comme aoriste second d'écôtes : γέρον, οὕπω τόν γε χύνες φάγον οὔδ᾽ οἰωνοί, Il. XXIV, 411, vieillard ! les chiens ni les oiseaux de proie ne l'ont pas encore

mangé.

229. ἑταῖρος, Ἀναγχαῖος, ἐπιτήδειος, ἐραστής, ἕτως, Ἠθεῖος, Oixsioc, ὀπαδός, ὀπάων, Φίλος.

ἙΤΑΙ͂ΡΟΣ, ου (δ), ἀ᾽ ἔτης, camarade, compagnon , soit d'armes οὐ dans toute autre espèce d'association temporaire, celui dont on a été rapproché pendant quelque temps, soit par le rapport d'âge ou de travaux, soit par un commerce habituel, Homère l’emploie en parlant du vent : ἡμῖν δ᾽ Exuevoy οὖρον {st πλησίστιον ἐσθλὸν ἑταῖρον, Θέ. ΧΙ, 7, et il nous envoie un vent favorable qui enfle la voile, utile compagnon.

ÂNATKAÏOZ (ὃ, ἡ), qui est attaché par les liens de parenté ; necessarius : Καὶ φίλους πρὸς τοῖς ἀναγχαίοις χαλουμένοις ἄλλονς κτῶνται βοηθούς, Xen. Mem. IT, 1, 14, et outre ceux qui leur sont attachés par des liens de parenté, ils ont des amis dont ils se font des alliés. :

ÉIITÉAEIOZ (5, ἡ), avec qui l’on est lié, intime; d’où, pris comme substantif par ellipse, ami intime : ἔστι δὲ τῶν αἰεὶ πλεόντων, ἡμέτερος ἐπιτήδειος, Plat. Epist. ΧΤΠ, 3683, ες ἡ! est

310 ETAIPOS.

de ceux qui font continuellement la traversée; c'est mon intime ami.

ÉPASTHE, (6), d'épäo, proprement, qui aime d'amour, amant; au figuré, amateur, ami, passionné, avide : ἐραστὴς ἐπαίνου , Xen. Cyr. 1,5, 7, avide de louanges.

ÉTHE, ov (Ὁ), ἀ᾽ ἔθος, ne s'emploie qu’au pluriel ÉTAI, ὧν (oi), dans un sens plus étendu que ἑταῖρος ; il indique moins d'affection et plus de familiarité, et plutôt les rapports journa- liers de parenté, de communauté, ou d’association, comme celle des citoyens d’une ville, des membres d’une tribu , d’une famille; on n’en trouve guère d'exemples que dans les poëtes ; concitoyens, compagnons : ἀμύνων σοῖσιν ἔτῃσι, I. VI, 262, combattunt pour la défense de tes concitoyens.

HOEÏOS, εἰα, poétique , cher, honoré, se trouve dans un sens absolu au vocatif, comme appellation respectueuse employée par un jeune frère envers son aîné : Hôeë, μάλα δὴ σε καὶ ἐσσύμενον χκατερύχω, [ἰ. VI, 518, cher frère, sans doute Je te retarde beaucoup , toi si empressé.

OÏKEÏOZ, six, proprement, domestique ; d’où, intème , cher, attaché : δὲ Κῦρος ἐχέλευσε τὰ μὲν τοῦ Κναξάρους διαλαδόντας φυλάττειν οὺς ἤδει οἰκειοτάτους αὐτῷ ὄντας, Nen, Cyr. IV, 6,7, Cyrus ordonna que le butin réservé pour Cyaxare fût gardé par ceux qu'il savait lui être le plus attachés.

OTAAOE (6, #), synonyme du précédent, dans les tragiques et quelquefois dans la prose attique, suivant, compagnon : Τέχνων ὀπαδὲ πρέσθυ τῶν ἰάσονος, Eur. Med. 52, vieux compa= gnon des enfants de Jason.

ὁπάων (ὃ, ὁ}, poétique et ionien , mais admis par Pindare et les tragiques, proprement, suivant, compagnon : Aid γὰρ χέρες Θησέως ἔσωσαν, φιλτάτων τ᾽ ὀπαόνων, Soph. ΟΕ «. (οἱ. 1105, car ce sont les mains de Thésée et de ses chers compagnons qui nous ont sauvées.

ΦΊΛΟΣ, ον (8), ami; le compagnon (ἑταῖρος) π᾿ ὁδὶ pas tou- jours ami (φίλος) ; mais Vami est toujours compagnon, ou du moins l’a été, puisque cc n’est que dans un commerce habituel

que l'amitié a pu se furmer : Avéyxn φίλον εἶναι τὸν συνηδόμενον

ΕΤΕΡΟΦΘΑΛΜΝΟΣ, ETOS. 811

τοῖς ἀγαθοῖς καὶ συναλγοῦντα τοῖς λυπηροῖς, Aristot. Rhet. IT, 4, il est nécessairement notre ami, celui qui se réjouit avec nous de notre bien et s’afflige avec nous de nos maux.

230. ἑτερόφθαλμος, Μονόφθαλμος.

ÉTEPOHOAAMOES (ὃ, ἡ), qui a perdu un œil par gecident : ἀντίγονος Φιλίππον, χαὶ ἑτερόφθαλμος, καὶ ἐκ τούτου Κύχλωψ προσ- αγορευθείς, Ælian. Var. Hist. XII, 43, Antigone, fils de Philippe, qui avait perdu un œil, et fut pour cela surnommé le Borgne. |

MONO#OAAMOZ (ὁ, ἡ), qui de sa nature n'a qu'un œil, comme les Cyclopes de la fable ou comme les Arimaspes , autre peuple de mineurs dont parle Hérodote d’après les légendes de son lemps, qui les représentaient comme n'ayant qu'un œil; légendes auxquelles, malgré la crédulité qu’on lui attribue gé- néralement à tort, il avoue qu’il ne peut croire : Πείθομαι δὲ οὐδὲ τοῦτο, ὅκως μουνόφθαλμοι ἄνδρες φύονται, Herodot. TT, 116, εἰ je ne crois pas que des hommes naissent n'ayant qu'un œil.

231. Érog, Ἐνιαυτός, λυκάξας.

ÉTOS, εος (ré), d'où le latin vetus ; temps , époque déterminée dans l'Odyssée : ἀλλ᾽ ὅτε δὴ ἔτος ἦλθε περιπλομένων ἐνιαυτῶν, Οὐ. 1,16, mais lorsque, les années révolues, l'époque arriva, Il est plus ordinairement employé dans la narration comme en fran- çais an, pour préciser le temps et déterminer l’époque , et par- ticulièrement en parlant de l’âge : ἦν δὲ ὅτε ἐτελεύτα, ἀμφὶ τὰ πεντήχοντα ἔτη, Xen. Anab. 11, 6, 10, il était âgé d'environ cinquante ans lorsqu'il mourut.

ENIAYTOS, οὔ (ὁ), d'év ἑαυτῷ ou d'évog; d'où, ἀντι ctannus. Sui- vaut Eustathe est synonyme de diatpiën, période qui comprend beaucoup de temps, et dont la durée n’est pas déterminée, eycle : ἀποσείονται δὲ λύπας χρονίους τ᾽ ἐτῶν παλαιῶν ἐνιαυτούς, Aristoph. Ran. 347, et ils secouent leurs chagrins et les longues périodes de leurs antiques années. De une période déter- minée comme celle de l'année, dans V’Iliade : ἐννέα δὴ βεθάασι

912 EYAAIMON.

Διὸς μεγάλου ἐνιαντοί, 1]. IT, 134, déjà neuf années sont écou- lées, présents du grand Jupiter. Ce mot est plus employé en poésie qu’en prose; cependant Platon s’en sert plus souvent que εἶ ἔτος, lequel est plus usité dans les historiens : ἐνιαυτὸς δὲ ὁπόταν ἥλιος τὰν ἑαυτοῦ περιέλθῃ χύχλον, Tim. 39, c, et l’année lorsque le soleil a accompli sa révolution.

AYKÂBAZ, avroç (6), de λύκη, poétique : Τοῦδ᾽ αὐτοῦ λυχάθαντος ἐλεύσεται ἐνθάδ᾽ ὀδυσσεύς, Od. XIV, 161, cette année même en ces lieux reviendra Ulysse.

232. Εὐδαίμων, EüxAnpos, Εὔμοιρος, Εὔποτμος, Edruyñs, Μάχαρ, Μαχάριος, Μαχαρίτης, Ολόιος.

EYAAÏMON (ὃ, ἡ), heureux : Θνητῶν δ᾽ ὄλβιος εἰς τέλος οὐδεὶς οὐδ᾽ εὐδαίμων, Eur. Iph. A. 162, il n’est point de mortel qui soit fortuné jusqu'à la fin, ni parfaitement heureux.

EŸKAHPOE (ὁ, %), de κλῆρος, bien partagé, dans l’Antholo- gie : οἱ δ᾽ ἴον, οἱ δ᾽ ἐδόασαν ἐύχλαρον Σαλαμῖνα, Anth. Plan. 1V, Antipatr, 296, les uns ont nommé Los, les autres ont célébré l'heureuse Salamine.

ΕΥ̓́ΜΟΙΡΟΣ (ὁ, %), de μοίρα, poétique , bien partagé : Εὔμοιροι δ' ἐγένοντο χαὶ ἄχλεες οὔποτ᾽ ἐχεῖνοι, Call. in Del.°295, ils sont bien partagés et ne seront jamais sans gloire.

ΕΥ̓́ΠΟΤΜΟΣ (ὁ, ἡ), de πότμος, poétique dans les tragiques, or= tuné : ἀγνὰ δ᾽ ἀταύρωτος αὐδᾷ πατρὸς φίλου τριτόσπονδον εὔποτμον αἰῶνα φίλως ἐτίμα, Æsch. Agam. 245, οἱ vierge pure elle hono- rait de ses chants les magnifiques festins dans lesquels son père chéri étalait son luxe.

ΕΥ̓ΤΥΧΗ͂Σ (ὁ, 2) (τυχεῖν), rare en prose, qui a bon succés, qui réussit, favorisé ‘du sort; d’où, fortuné, en parlant des hommes οἵ des choses : Γένοιο πατρὸς εὐτυχέστερος, Soph. 44]. 550 , sois plus fortuné que ton père. Prospère , en parlant da sort : Παρ᾽ εὐτυχῆ σοι πότμον ἦλθεν ἀπειροχάχῳ τόδ᾽ ἄλγος, Eur. Ale. 926, au milieu du sort le plus prospère ce malheur est venu frapper ton cœur.

MAKAP, pos (6), poétique , el ΜΑΚΑΡΙΟΣ, iæ, nsité en prose et

EYAAIMON. 313

en vers, bienheureux; bealus, en parlant des bommes et des choses : Kai μὲν ἡγεῖτο εὐδαίμων γεγενῆσθαι ὅτι πολλῶν ἦρχε χρη-- μάτων, à δ᾽ αὖ ἐνόμιζε μακαριώτατος εἶναι ὅτι.... Xen. Cyr. VIII, 3, 19, l'un se croyait heureux parce qu’il possédait de grandes richesses, et l’autre se croyait bien plus heureux parce que... Ces deux formes , et surtout μάχαρ, en vers, étaient employées souvent eomme appellation honorifique , usage qui s’est conservé jusque dans le moyen âge : μάχαρ ἀτρείδη, IL. 1Π|, 189, ô heureux fids d'Atrée. On l'appliquait aux dieux, et, par extension , aux hommes qu’on croyail avoir mérité par leurs vertus, après leur mort, un lieu réservé dans le ciel, ou dans certaines îles nonimées μαχάρων νῆσοι : Kai τοὶ μὲν ναίουσιν ἀχηδέα θυμὸν ἔχοντες ἐν μαχάρων νήσοισι, Hesiod. Oper. 169, et désor- mais, le cœur exempt de tous les chagrins , ils habitent dans les îles des bienheureux.

MAKAPÎTHE, ον (6), bienheureux, était plus spécialement employé en parlant des morts par euphémisme, comme en fran- çais feu, défunt ; usage dont on trouve déjà les traces dans Les Perses d’Eschyle : À ῥ᾽ ἀΐει pou μακαρίτας ἰσοδαίμων βασιλεύς, Pers. 633, il m'entend sans doute, ce bienheureux prince égal aux dieux !

OABIOS, {a (ὅλθος), heureux, s'entend du bonheur le plus complet, avec l’idée accessoire de la richesse, de l’abondance Ainsi Solon, dans Hérodote, l’applique à un homme pourvu d'une multitude d'avantages difficiles à rencontrer dans un même individu : Εἰ δὲ πρὸς τούτοισι ἔτι τελευτήσει τὸν βίον εὖ, οὗτος ἐχεῖνος τὸν σὺ ζητεῖς, ὄλθιος χεχλῆσθαι ἄξιός ἐστι" πρὶν δ᾽ ἂν τελευτήσῃ, ἐπι- σχέειν, μηδὲ χαλέειν χω ὄλδιον, ἀλλ᾽ εὐτυχέα, Herodot. 1, 32, si tous ces avantages vous ajoutez celui d’une belle mort , c'est cet homme-là même que vous cherchez, c'est lui qui mérite d'être appelé heureux; mais avant sa mort suspendez votre jugement, et ne l’appelez pas heureux, mais fortuné. Du reste, ce mot est très-rare dans la prose attique; il est de la haute poésie, et Aristophane ne s’en sert que dans les chœurs , ou lorsqu'il imite le style tragique. Παύροις ἀνθρώπων ἀρετὴ καὶ χάλλος ὀπηδεῖ" ὄλθιος ὃς τούτων ἀμφοτέρων ἔλαχεν, Theogn, 929 , vertu'et beauté se ren-

914 ΕΥ̓ΔΕΙ͂Ν.

contrent dans bien peu d'hommes : heureux qui les a toutes deux en partage !

233. Εὔδειν, Καθεύδειν, Βρίζειν, Δαρθάνειν, Καταδαρθάνειν, Εὐνάζειν, ἰαύειν, Κνώσσειν, Κοιμᾶσθαι, Νυστάζξειν, ὑπνόειν, ὑπνώσσειν.

ΕΥ̓́ΔΕΙΝ, poétique, dormir : χρὴ παννύχιον εὔδειν βουληφόρον ἄνδρα, Il. 11, 34. il ne doit pas dormir toute la nuit, le guer- rier qui porte conseil. °

KAGEŸAEIN , composé du précédent et plus usité , surtout en prose : Οὐχ οἶσθα, ἔφη, ὅτι ἐσθίω μέν, καὶ πίνω, at χαθεύδω οὐδ᾽ ὁτιοῦν ἥδιον νῦν, τότε ὅτε πένης ἦν; Xen. Cyr. VIIT, 3, 17, tu ne sais donc pas que je π᾿ αἱ pas plus de plaisir maintenant manger, à boire et à dormir que lorsque j'étais pauvre ?

BPÎZEIN , étre engourdi par le sommeil : ἔνθ᾽ οὐκ ἂν βρίζοντα ἴδοις Ἀγαμέμνονα δῖον, Il. IV, 223, alors tu aurais vu que le divin Agamemnon n'était point engourdi par le sommeil.

AAPOANEIN (δέρας), coucher sur des peaux ; d’où, se coucher, dormir : AIX ἐν ἀδεψήτῳ Bon xai χώεσιν οἰῶν ἔδραθ᾽ ἐνὶ προδόμῳ, Od. XX, 143, mais couché sur une peau de bœuf non tra- vaillée, et dans des peaux de moutons, il dormit dans le vestibule.

KATAAAPOÂNEIN, composé du précédent, est plus usité en prose et en vers : ἕασον, δαιμόνιε, καταδαρθεῖν τί με, Aristoph. Nub. 36, laïsse-moi , cher père, dormir ur peu.

EYNÂZEIN (εὔνη}), au passif εὐνάζεσθαι, dans les poëtes, étre au lit, être couché : Αὐτὰρ ἐν προδόμῳ εὐνάζετο δῖος ὀδυσσεύς, Od. XX , 1, cependant le divin Ulysse était couché dans le ves- tibule.

ÏAYEIN (αὔω), proprement, souffler en dormant; d’où, dormir, coucher, passer la nuit : Toi δ᾽ ἄρσενες Eros ἴανον, Θά. XIV,16, et les mâles dormaient dehors.

ΚΝΩ͂ΣΣΕΙΝ, poétique , dormir profondément : Ἡδὺ μάλα χνώσ-- σουσ᾽ ἐν ὀνειρείησι πύλησιν, Od. IV, 809, dormant d'un doux et profond sommeil aux portes des songes.

ΚΟΙΜΑ͂ΣΘΑΤΙ -(χεῖμαι}), se reposer, se coucher coucher pour

dormir : Δέχα en, ἀφ᾽ οὔ ἂν ἐχ παίδων ἐξέλθωσι, χοιμῶνται περὶ τὰ

ΕΥ̓ΘΥ͂. 315

ἀρχεῖα, Xen. Cyr. 1, 2,9, pendant dix ans, depuis le moment ils sont sortis de la classe des enfants, ils couchent autour des palais des magistrats.

NYETAZEIN (νεύω), proprement , laisser tomber ou pencher la téte comme ceux qui sont appesantis par le sommeil ; dormitare : Kai καταφερόμενοι χαὶ νυστάζοντες τούτο δοχοῦσι πάσχειν, χαὶ ἀδυ-- νατοῦσιν αἴρειν τὴν χεφαλήν, Aristol. de Somn. 3, et ceux qui se laissent aller au sommeil en penchant la tête paraissent éprouver cela, et ne peuvent lever la téte.

YIINOEIN (ὕπνος), épique, sommriller : Τοὺς δ᾽ αὖτε καὶ ὑπνώοντας ἐγείρει, 1]. XXIV, 344, et, au contraire, il en réveille d'autres qui sommeillent.

Υ̓ΠΝΩΣΣΕΙΝ, synonyme poétique , dans les tragiques et dans Platon, sommeiller, dormir : ὑπνώσσεις; οὐχ ἀναστήσει τάχος; Æsch. Eum. 124 , tu dors ? ne te lèveras-tu pas bien vite ?

234. Εὐθύ, Εὐθύς, Εὐθέως, ἰθύς.

ΕΥ̓ΘΥ, adverbe lieu, droit, en droite ligne , directement , en face : Ἐυθὺ τῆς στοᾶς, droit au portique, Νῆσον οἴκει εὐθὺ ἴστρου, Max. Tyr. S. 27, il habite une üle en face de l'Ister.

ΕΥ̓ΘΥΣ et EYOÉQS, adverbe de temps, aussitôt, d'abord : Εὐθὺς ἀπὸ Μηδιχῶν, Thuc, 1, 142, immédiatement après la guerre médique. Suivant Ammonius et Phrynichus εὐθύς et εὐθέως ne sont qu’adverbes de temps. Cependant εὐθύς paraît avoir en an- ciennement le même sens qu’e05. On le trouve dans Homère et dans Hérodote sous la forme ionienne ἰΘΥ͂Σ : Βάν ῥ᾽ ἰθὺς Δαναῶν, 11. XII, 106, ils marchaient droit aux Grecs. ἰθὺς ἐπὶ Θεσσα- Ans, Herodot, V, 64, droit en Thessalie,. Un exemple plus récent prouverail que, même dans la langue attique , on à con- fondu quelquefois ces deux mots; car on ne peut attribuer, comme quelques critiques l’ont fait, à la nécessité de la mé- trique l'emploi ἀ᾽ εὐθύς pour εὐθῦ dans ce passage d’'Euripide : Εἰπόμεθα δεσπότῃ τὴν εὐθὺς ἄργους χἀπιδαυρίας ὁδόν, Hipp. 1210, nous suivions notre maître sur de chemin qui conduit directement à Argos et à Épidaure.

916 ΕΥ̓ΠΡΟΣΗΓΟΡΙΑ, ΕΥ̓́ΡΙΣΚΕΙΝ.

235. Εὐπροσηγορία, Φιλοπροσηγορία.

La plupart des dictionnaires ne font aucune différence entre ces deux mots, qu'ils traduisent par affabilité ; mais il y a une grande différence entre eux. ΦΙΛΟΠΡΟΣΗΓΟΡΙίαᾳ se rendra mieux par affabilité, qualité qui tient plus au caractère et aux manières; et ΕΥ̓ΠΡΟΣΗΓΟΡίΑ par urbanité, politesse dans l'expression et les discours, suivant la définition qu’en a donnée Isocrate : Τῷ μὲν τρόπῳ γίνου φιλοπροσήγορος., τῷ δὲ λόγῳ εὐπροσήγορος" ἔστι δὲ φιλοπροσηγορίας μέν, τὸ προσφωνεῖν τοὺς ἀπαντῶντας" εὐπροσηγο- ρίας δέ, τὸ τοῖς λόγοις αὐτοῖς οἰκείως ἐντυγχάνειν, Isocr. ad Demon. 24 , sois affable dans les manières et poli dans le langage. L'af- fabilité consiste à parler à tous ; la politesse à leur parler con- venablement,

236. Εὑρίσκειν, Ἀνευρίσκειν, ἐξευρίσκειν, ἀλφαίνειν, ἂν - τιάαν, Âvridtew, ὑπαντᾷν, Δήειν, Ἐξιχνεύειν, Κιχά- νειν, Κύρειν, Τέτμειν, Τυγχάνειν.

ΕΥ̓ΡΙΣΚΕΙ͂Ν, de même famille qu'épée et ἐρευνάω, trouver cu cherchant , invenire : ἀντίλοχος δ᾽ À χιλῆϊ πόδας ταχὺς ἄγγελος ἦλθε, τὸν δ᾽ εὗρε προπάροιθε νεῶν, El. ΧΥ ΤΠ, 2, cependant Antiloque, messager aux pieds légers, vint vers Achille. Il le trouva devant les navires. Πολὺ γὰρ ἐνταῦθα εὑρίσχετο χρίσμα, Xen. An, ΙΝ, 4, 8, car on trouva dans cet endroit beaucoup de graisse, Au figuré, trouver, inventer, découvrir : Οἱ δοχοῦντες σοφόν τι εὑρηχέναι εἰς τὰ ἔργα, Xen. OEcon. 20,5, ceux qui croient avoir fait de belles découvertes en agriculture.

ἀνευρίσκειν. Quoique Suidas prétende que dans ce composé de εὑρίσκω la préposition ne serve que d'ornement, il suffit de parcourir Platon et Xénophon pour se convaincre que la prépo- sition donne à ce verbe une force toute particulière : Αἱ χύνες τῇ ὀσμῇ τὸν λαγὼ ἀνευρίσχουσιν, Xen. Cyr. 1,6, 19, les chiens découvrent le Lièvre à l'odeur qu'il exhale. Dans Platon, qui s’en sert très-souvent au figuré et toujours dans un sens philoso- phique , en parlant des recherches intellectuelles, ce verbe ex-

EYPIÈKEIN. 3147

prime toujours, non-seulement le résultat d’une recherche appro- fondie, mais encore la découverte de choses cachées ou difficiles à distinguer : ἀποχεχρυμμένην τέχνην ἀνευρεῖν, Plat. Phædr. 273, €, avoir découvert un art caché.

É£EYPISKEIN , autre composé de εὑρέσχω, marque le résultat de longues recherches, et principalement , au figuré, celui de la méditation ; découvrir ce qu’on cherche : Πολλὰ δέ τ᾽ ἄγκχε᾽ ἐπῆλθε μετ᾽ ἀνέρος ἔχνι᾽ ἐρευνῶν, εἴποθεν ἐξεύροι, 11. XVIIT, 321, et il parcourut beaucoup de vallées , cherchant à retrouver les traces du guerrier. Au figuré, inventer, en parlant des choses qui n’existaient pas encore : Παιδιὰς ἐξεύρισχεν, at ἱδρῶτα ἔμελλον rap- éxuv, Xen. Cyr. 11, 1, 14, él inventa des jeux qui devaient provoquer la sueur.

ÂAGAÎNEIN , verbe poétique très-rare, que tous les commen- tateurs expliquent par εὑρίσκειν, trouver ; mais le Grand Étymo- logique et Hésychius lui donnent le sens d'épée, ce qui pour- rait faire présumer qu’il est de la même famille, Dans l’Iliade et l'Odyssée il est toujours employé à propos de la vente des τ esclaves et du prix qu'ils rapportent, et peut se traduire par valoir, produire, rapporter : Kai μ᾽ ἐπέρασσας, ἄνευθεν ἄγων πατρός τε φίλων τε, Λῆμνον ἐς ἠγαθέην ἑκατόμθοιον δέ τοι ἦλφον, 1.“ - XXI, 79 ,.et lorsque, νι επιγαΐπαπι loin de mon père et de mes amis, tu me vendis dans la divine Lemnos, 76 te rapportai le priz de cent bœufs. Dans Euripide , le seul auteur se retrouve ce verbe, il se rapproche de la signification de εὑρίσκειν ou τυγχάνειν : φθόνον πρὸς ἀστῶν &Apévouar δυσμενῆ, Eur. Med. 299, ils ne rencontrent chez leurs concitoyens que haine et inimitié.

ANTIAAN, épique, aller au-devant, atteindre, en parlant d’un trait : ἀλλά χεν à στέρνων νηδύος ἀντιάσειεν, I. XIII, 290, mais il atteindrait ou la poitrine, ou le ventre.

ANTIAZEIN, forme allongée du précédent, rare en prose : Οὔτε τοῦ τάφον ἀντιάσας οὔτε γόων παρ᾽ ἡμῶν, Soph. Electr. 869, sans avoir obtenu de nous πὶ pleurs ni sépulture.

YIIAN ΤΑ͂Ν, rencontrer : Nüv δ' ἀνδρῶν ἀγαθῶν παιδὸς ὑπαντήσας, Soph. Phil. 718, mais aujourd'hui, ayant rencontré le fils d'hommes généreux.

E.

318 ΕΥ̓ΡΙΣΚΕΙ͂Ν.

ΔΗΕΙΝ, verbe poétique très-rare, qui ne se trouve qu’au présent avec le sens du futur : Ἐπεὶ οὐχέτι δήετε τέχμωρ ἰλίον, IL. IX ,418 , cär jamais vous ne trouverez εἰ Πίοπ la fatule journée.

É=IXNEŸEIN, découvrir la trace ; investigare : ἐξιχνεύσατε τὸν θηλύμορφον ξένον, Eur. Bacch. 352, cherchez el découvrez cet étranger aux formes efféminées. @npevcixès χύνας πολλὰς ἐξήγαγεν; αἱ τοὺς πολεμίους ἐξιχνεύουσαι, τοὺς πλείστους αὐτῶν ἐθήρενον, Polyæn. 1V,2, 16, &l lächa unc grande quantité de chiens de chasse, qui découvrirent les ennemis, et la plupart furent pris.

KIXANEIN, de χέω ou χάω, mieux que de χίω, poétique, atteindre : ἠὲ μέν᾽, ἠέ σε δουρὶ χιχήσομαι, ||. X, 570, demeure, ou je vais l’atteindre de mon javelot. 3" Rencontrer, trouver : Μὴ σε, γέρον, χοΐλῃσιν ἐγὼ παρὰ νηυσὶ χιχείω, Il. 1, 26, que je nete trouve plus , vieillard, auprès de nos vustes vaisseaux.

KYPEIN, chercher à atteindre ; Homère s’en sért eu parlant du Jion qui tombe sur la proie qu'il cherche, tomber sur, atteindre : στε λέων ἐχάρη μεγάλῳ ἐπὶ σώματι χύρσας, Il. VIT, 23, de même qu'un lion se réjouit d'être tombé sûr une grosse proie. Dans les tragiques , obtenir, avbir, dans le même sens que rvy- χάνειν, dont il ne paraît différer qu’en ce qir'il n’est nsité qu’en vers, landis que τυγχάνειν ne l'est pas noîn$ en prose : Βίου δὲ λῴονος ὑμᾶς χυρῆσαι τοῦ φυτεύσαντος πατρός, Soph. OEd. R. 1492, et que vous obteniez une existence plus heureuse que celle du père qui vous a engendrées.

TÉTMEIN , de τέμνω, poétiqie, arrivér auprès de quelqu'un, rencontrer sur son chemin, trouver sans ehercher longtemps : ἔνθ᾽ ὅγε Νέστορ᾽ ἔτετμε, IL. IV, 293 ; il trouve Nestor.

ΤΥΓΧΆΝΕΙΝ, proprement , toucher, atteindre un but que l’on vise, ce qui suppose toujours une idée de hasard, une chance quelconque indépendante de l'adresse de celui qui vise : Τὸν μὲν ἄρ᾽ ἀτρείδης.... ἑσταότ ἔγχεϊ νύξε, χατὰ χληῖδα τυχήσας, H. Υ͂, 579, de fils d'Atrée blessa εἶδ son javelot le guerrier qut l'atten- dait de pied ferme, en l'atteignant à la elavicule: De là, au figuré, trouver par hasard. rencontrer, vecevôir ; reperire : Ei- ποιμ᾽ ὡς παρὰ σεῖο τυχὼν φιλότητος ἁπάσης ἔρχομαι, Od. XV,157,

EYXH. 319

que je puisse dire à mon retour que j'ai reçu de toi toutes sortes de témoignages d'amitié.

237. Εὐχή, Εὐχωλή, Edyua, Atrnoi, Âpé, Δέησις, ἱκεσία, Aurh, Προσευχή.

ΕΥ̓ΧΗ͂, ἧς (ἡ), prière pour demander : Τίνας οὖν εὐχὰς ὑπολαμ- θάνετ᾽ εὔχεσθαι τοῖς θεοῖς τὸν Φίλιππον ὅτ᾽ ἔσπενδεν, τοὺς Θηδαίους ; Dem. de Legat. 381, 10, quelles prières supposez-vous donc que Philippe adressait aux dieux lorsqu'il faisait les libations, ou bien les Thébains 9

ΕΥ̓ΧΩΛΗ͂, % (ἡ), poétique, vœu : Εἴτ᾽ ἀρ᾽ ὅγ᾽ εὐχωλῆς ἐπιμέμ-- φεται εἴθ᾽ ἑχατόμθης, 1{|.1, 65, si c'est à cause d'un vœu ou d'une hécatombe que ce dieu se plaint.

EYTMA, ατος (τό), poétique, vœu, souhait-: Κἀμῶν ἀκούσασ᾽ εὐγμάτων, Æsch. Sept. 246, et après avoir entendu mes vœux,

ΑἴΤΗΣΙΣ,, εὡως (ἡ), requête , réquisition : Πλὴν οὔτε ἐς ᾿Αθήνας, οὔτε ἐς Λακεδαίμονα ἀπέπεμπε ἐπὶ γῆς αἴτησιν, τῇ δὲ ἄλλῃ πάντῃ, Herodot. V1, 32, excepté à Athènes et à Lacédémone, il en- voya partout ailleurs pour requérir l'hommage de la terre.

ἀρά » ἂς (ἢ), poétique prière : Leds ἀράων ἀΐων Νηληϊάδαο γέροντος, LL. XV, 378, Jupiter, entendant les prières du vieil- lard, fils de Nélée, 2 Plus souvent imprécation, surtout au pluriel : Τὰς σὰς ἀχούων μενεῖ τοίασδ᾽ ἀράς, Soph. OEd. R. 295, il ne pourra supporter de telles imprécations.

ΔΕΉΣΙΣ, εως (#), demande, en général : Πολλὰς δὲ δεήσεις at χάριτας rai, νὴ Δί᾽, ἀπειλὰς ὑπομείνας, Dem. in Mid. 515,17; mais ayant eu à supporter beaucoup de demandes, de gräces et même, par Jupiter, de menaces.

IKETÏA , ας (Ὁ), de ixéens, prière du suppliant , supplication : Ἐπεί σε μήτηρ παρθενῶνας ἐχλιπεῖν μέθηχε.... στράτευμ᾽ ἰδεῖν ἀργεῖον ἱκεσίαισι σοῖς, Eur. Phœn. 91, puisque, vaincue par tes suppli- cations, ta mère t'a laissé sortir de la retraite des vierges pour voir l'armée argienne.

AITH , ñç (%), mot qui paraît originairement ionien , se trouve

d’abord dans Homère et dans Hérodote ; et a été admis par

320 ZHAOS&.

Pindare et les tragiques, usité seulement au pluriel : Τοὺς δ᾽ ἐπεὶ εὐχωλῇσι λιτῇσί τε ἔθνεα νεχρῶν ἐλλισάμην, Od. XI, 34, après avoir adressé mes vœux et mes prières à ces nations des morts. On connait la belle personnification des prières dans l’Iliade (IX, 502).

ΠΡΟΣΕΥΧΗ͂, äç (ἡ), dans l’Ancien et le Nouveau Testament, prière à Dieu , dans un sens très-étendu, et en parlant de l’en- semble des prières de l’église dont se compose l'office divin : Προδευχὴ δὲ ἦν ἐχτενὴς γινομένη ὑπὸ τῆς ἐχχλησίας πρὸς τὸν Θεὸν ὑπὲρ αὑτοῦ, Act. Apost. XII, 5, mais l'Église faisait sans cesse des prières à Dieu pour lui,

Z.

238. Züdos, Ζηλοτυπία, Bagxavia, Éruçaupenania Νέμεσις, Φθόνος. χ

ΖΗ͂ΛΟΣ, ον (Ὁ), de ζέω, proprement, désir ardent; désir d’imiter les modèles qu’on-a sous les yeux, désir de posséder les mêmes avantages que d’autres ; d’où, dans Hésiode, envie : Ζῆλος δ᾽ ἀνθρώποισιν ὀϊζυροῖσιν ἅπασιν δυσχέλαδος, χαχόχαρτος ὁμαρ- τήσει στυγερώπης, Hesiod. Oper. 178, et l'envie au sinistre re- gard, calomnieuse et malveillante, sera désormais la compagne des malheureux mortels. 2 JaLousiE, mais avec modération, suivant Aristote : Διὸ xai ἐπιεικές ἐστιν ζῆλος χαὶ ἐπιειχῶν, τὸ δὲ φθονεῖν φαῦλον χαὶ φαύλων, Aristot. Rhet. 11... 11, ainsi La jalousie ‘est un sentiment modéré, ct appartient aux hommes modérés ; l'envie est un sentiment bas, partage des hommes vils.

ZHAOTYIHIA , ας (ñ), le sentiment de la Jalousie, fondé sur la haine, et plus particulièrement Jalousie d'amour : Διὰ τὴν μνθο- λογουμένην πρὸς ἄρη ζηλοτυπίαν τοῦ ἢφαίστον δι᾽ ἀφροδίτην, Plut. Queæst. Rom. 47, par la jalousie, si célèbre dans la fable, que Vulcain portait à Mars à cause de Vénus. Par extension, jalousie entre gens qui suivent la même carrière : ὑπὸ φθόνον τῆς παρὰ βασιλεῖ τιμῆς, καὶ τῆς κατὰ τὴν τέχνην ζηλοτυπίας, Luc. de Calumn. 2, par envie de la faveur dont il jouissait auprés du roi, et par jalousie de métier.

ΖΗΛΟΣ. 921

BASKANÏA , ας (ἡ), malveillance en paroles) dénigrement, dis- cours énvieux, malveillant; detrectatio : Μὴ μέγα λέγε, μή τις ἐμῖν βασκανία περιτρέψηῃ τὸν λόγον τὸν μέλλοντα λέγεσθαι, Plat, Phæd. 95,b, ne m'élève pas trop, de peur que la malveillance ne détruise d'avance ce que j'ai à dire.

ÊÉTIIXAIPEKAKA , ας (ἡ), Joie maligne qu’on ressent du mal ou du malheur d'autrui : Νέμεσις δὲ μεσότης φθόνου χαὶ ἐπιχαιρε- χκαχίας" εἰσὶ δὲ περὶ λύπην καὶ ἡδονὴν τὰς ἐπὶ τοῖς συμθαίνουσι τοῖς πῆας γινομένας" μὲν γὰρ νεμεσητιχὸς λυπεῖται ἐπὶ τοῖς ἀναξίως εὖ πράττουσιν, δὲ φθονερὸς ὑπερβάλλων τοῦτον ἐπὶ πᾶσι λυπεῖται, δ᾽ ἐπιχαιρέχαχος τοσοῦτον ἐλλείπει τοῦ λυπεῖσθαι ὥστε χαὶ χαίρειν, Aristot. Eth. Nic. 11, 7, l'indignation tient de milieu entre l'envie et la joie du malheur d'autrui; toutes trois ont leur source dans le chagrin et le plaisir qu’on éprouve de ce qui arrive au prochain; celui qui s’indigne est chagrin de voir aux autres un bonheur non mérité; l'envieux enchérit sur lui, en ce qu'il s'afflige de tout ; et celui qui aime le mal, bien loin de s'affli- ger se réjouit.

NÉMESIS, εὡς (%), (νέμω), indignation, sentiment qu’on a vu

.comparé à celui de l’envie dans le passage précédent, et qu’Aristote définit encore ainsi : Εἰ γάρ ἐστι τὸ νεμεσᾷν λυπεῖσθαι ἐπὶ τῷ φαινομένῳ ἀναξίως εὐπραγεῖν, Rhct. 11, 9. σὲ l'indigna- tion consiste dans le chagrin que l'on éprouve lorsqu'une per- sonne possède des avantages dont on ne la juge pas digne...

ΦΘόΝΟΣ, ou (δ), envie, sentiment bas qui nous porte à nous affiger du bien d'autrui : le jaloux cherche à obtenir les mêmes avantages que ses égaux, l’envieux fait tous ses efforts pour les leur enlever; l’envie est ainsi définie par Aristote : ἐστὶν φθόνος λύπη τις ἐπὶ εὐπραγίᾳ φαινομένῃ τῶν εἰρημένων ἀγαθῶν περὶ τοὺς ὁμοίους, μὴ ἵνα τι αὑτῷ, ἀλλὰ δι᾿ ἐχείνους, Aristot. Rhet. 11,10. l'envie est un chagrin que l'homme conçoit en voyant ce qu’on appelle les biens arriver à ses égaux , non par suite du désir de les posséder lui-même , mais parce que ceux-là les possèdent.

21

322 ZUTEIN.

239. Znreiv, Δίζησθαι, Aupäv, Ἐρευνᾷν, Ἐξερευνᾷν, Θηρεύειν, ἰχνεύειν, ἰχνοσχοπεῖν, Μαίεσθαι, Ματεύειν, ΝΜαστεύειν, Στιδεύειν.

ΖΗΤΕΙ͂Ν, chercher, en général, eu parlant de ce qu’on désire, de ce qui manque ou de ce dont on a besoin : ἐμὲ δ᾽ ἔξοχα πάντων ζήτει, 11. XIV, 258, c'est moi surtout qu'il cherchait parmi tous des autres. D'où, demander, avoir besoin, dans Hérodote : Τὴν ἑτέρην τῶν ἡμερέων παίζειν πᾶσαν ἵνα δὴ μὴ ζητέοιεν σιτία, Herodot. Ι, 94, de deux jours, ils passaient l'un tout entier jouer pour n'avoir pas besoin de nourriture. Les Attiques le con- struisent avec un infinitif comme en français chercher à, pour tâcher ou s’efforcer de, vouloir : ὁτιὴ ζητεῖς τοῦτ᾽ ἀναπείθειν ἡμᾶς, ὡς ἔστιν ἀμείνων πενία πλούτου, Aristoph. Plut. 573, parce que tu cherches nous persuader que la pauvreté est pré- érable à la richesse.

ΔίΖΗΣΘΑΙ, verbe ionien de la même famille que dis, δίεσθαι: poursuivre; d’où, chercher, rechercher, s'enquésir, s'informer, dans Homère et Hérodote : Πάνδαρον ἀντίθεον διζημένη εἴπον ἐφεύ- pot, IL. IV, 88, cherchant αὐ elle rençontrerait quelque part Pandarus égal à un dieu. πέμπουσι ἐς Κρήτην ἀγγέλους, διζημένους εἴ τις Κρητῶν μετοίχων ἀπιγμένος εἴη ἐς Λιδύην, Herodot. IV, 151, ils envoient en Crète des députés chargés de s'informer σ᾽ quelque Crétois ou quelque étranger n'était pas arrivé en Libye.

AI$ÂN, verbe poétique, Homère l’emploie spécialement en parlant du plongeur qui pêche des coquillages : ἀνὴρ ὅδε τήθεα διφῶν, IL. XVI, 747, cet homme qui cherche des coquillages.

ÉPEYNAN (ἐρέω), chercher en demandant; quærere : Οἱ δ᾽ ἐς βῆσσαν ixavoy ἐπαχτῆρες, πρὸ δ᾽ ἄρ᾽ αὐτῶν ἔχνι᾽ ἐρευνῶντες κύνες fiicav, Od. XIX , 485, cependant les chasseurs arrivèrent dans un vallon, et les chicns coururent en avant pour chercher la trace. Au figuré, rechercher, chercher ἃ, tächer de trouver : Τὸν μέγιστον θεὸν χαὶ ὅλον τὸν κόσμον φαμὲν οὔτε ζητεῖν δεῖν, οὔτε πολυ- πραγμονεῖν, τὰς αἰτίας ἐρευνῶντας, Plat. Legg. VII, 821, a,

ZHTEIN. 323 nous disons qu'il ne faut point chercher à connaüre le grand Dieu et tout l'univers, ni se donner beaucoup de peine pour rechercher les causes premières.

ÉZEPEYNAN, composé du précédent, marque une recherche plus approfondie et suivie d’un résultat, chercher jusqu'à ce que l'on trouve : Πάντα γὰρ ἐξερευνῶντες ὑπὸ λαμπάδων χαὶ πανταχοῦ φῶς ἐπιφέροντες, Plut. Lucull. 19, car, ayant tout fouillé aux flambeaux et porté la lumière de tous cotés.

OHPEYEIN, de θήρα, proprement, chasser, courir après, s'emploie quelquefois au figuré pour chercher, rechercher ; au- cupari : Οὐκ αἰσχύνῃ, τηλιχοῦτος ὥν, ὀνόματα θηρεύων; Plat, Gorg. 489, tu ne rougis pus, avec ton σαγωοίόγε, de courir après des mots?

IXNEYEIN, ἀ᾽ ἴχνος, proprement, suivre la trace, chercher à la piste; vestigare , en parlant des chiens : Δῦσαι piay χύνα, frigo ἂν σοφωτάτη ἰχνεύειν, Xen. Cyneg. 6, 13, il faut détacher un des chiens, celui qui est le plus habile suivre la trace. Au figuré : ἰχνεύοντες δὲ παρ᾽ ἑαυτῶν ἀνευρίσχειν τὴν τοῦ σφετέρου θεοῦ φύσιν, Plat. Phæœdr. 252, e, cherchant en eux-mêmes à découvrir la nature de leur Dieu.

IXNOZKONEIN , examiner ou chercher la piste : ἰχνοσχοποῦντι χαὶ στιδεύοντι διὰ τῶν εὐλόγων τὸ μέλλον ὅμοιός ἐστι, Plus. de Pyth. 10, il est semblable celui qui est à la piste et à la recherche de l'avenir par les probabilités.

MAÏESOAI, du primitif μάω, verbe homérique employé aussi par Eschyle et Sophocle, indique un mouvement rapide et empressé vers un objet, chercher avec empressement : ἀλλ᾽ οὐ γάρ σφιν ἐγαίνετο χέρδιον εἶναι μαίεσθαι προτέρω, Od. XIV, 358, mais ils jugèrent qu'ils ne gagneraient rien à chercher plus longtemps.

MATEYEIN et MAXTEY EIN, formes poétiques de même famille que μαίεσθαι, chercher, dans Homère : ἐγγὺς ἀνήρ, οὐ δηθὰ μα-- τεύσομεν, Îl. XIV, 110, voici ce guerrier, nous ne chercherons pas longtemps. Ces deux formes ont été également employées par les tragiques : Πατέρα ματεύων, Soph. Phil. 1194 , cherchant

: ice δ᾽ NS , ἘΠῚ τ : : . mon pére. Λάϊός θ᾽ οὑμὸς πόσις τὸν ἐχτεθέντα παῖδα μαστεύων μαθεῖν

324 - ἌΓΟΝ,

εἰ μηχέτ᾽ εἴη, Eur. Phœn. 36, et Laïus mon époux, cherchant à conhaître si l'enfant exposé n'existait plus.

ETIBEYEIN , de στίθος, suivre ou chercher la trace des pas, δὰ propre et au figuré : δὲ λέων ἀεὶ βαδίζει συνεστραμμένοις τοῖς κόδίν, ἐντὸς ἀποχρύπτων τοὺς ὄνυχας, ἵνα μὴ τριδόμενοι τὴν ἀχμὴν ἀκαμδλύνωδι, μὴτὲ καταλίπωδιν εὐπορίαν τοῖς στιθεύονσιν, Plut. Solert. Anim. 10, mais le lion marche toujours δὴ contour. nant les pieds et cachant en dedans ses griffes, pour que le frottèmeht n'en émousse pas la pointe, et qu'elles ne laïssent aucune facilité à ceux qui suipent sa trace.

240. Ζυγόν, Zuyés, Zuyocradude, Zuyorpuraun, Πλάστιγξ, Σταθμός, Σταχάνη Τάλαντον, Τρυτάνη.

ὙΥΓΌΝ, οὔ (τό), οἱ rarement ΖΥΓΟΣ (δ), de ζευγνύω, le joug ; d’où, par similitude, on donna ensuite ce nom à tout corps qui réunit ou attache deux objets; par exemple le fésu, aux deux bouts duquel étaient attachés les plateaux de la ba- lance, et, par exténsion , la balance même. Mais l'emploi de ce mot dans ces deux sens est posférieur à Homère, et on le trouve pour la prémière fois dans Eschyle : Σὸν δ᾽ ἐπίπάν ξυγὸν ταλάντον" τί δ᾽ ἄνεν σέθεν θνατοῖσι τέλειόν ἐστιν; Suppl. 819, c’est ta mäin qui tient le fleau de la balunce : sans toi rien de parfait chez les mortels, Dans les auteurs postérieurs on le trouve plus ordinäi- rément au pluriel ζυγά : Τὸ μὲν χάτω ῥέπον ἐν τοῖς ζυγοῖς βαρὺ, τὸ δὲ ἄνω χοῦφον, Plat. de Just. 393, g, ce qui penche en bas dans la balance est lourd et ce qui remonte est léger.

ΖΥΓΟΣΤΑΘΜΟΣ, οὗ (δ), ζυγός et σταθμός, balance; dans Plutarque : Μήτε νομιζώμεν τοὺς ἄλλους ἀστέρας ὥσπερ ἐν ζυγοσταῦ-- μοῦ διαφορᾷ ῥέψαντας, ἐν οἷς εἰσι γεγονέναι τόποις, llut. de Fac. Lun. 1δ, εἰ ne croyons pas que les autres astres , comme placés sur le penchant d'une balance, aient été portés aux places êls sont maintenant.

ZYTOTPYTANH, (ὁ), de ζυγός el rpuréyn, balance , n’est employé que par les lexicographes. ᾿

ΠΛΑΣΤΙΓΞ, γος [Ὁ), de πλάσσω, plateau de balance : Σπαρ-

ZONE. 325 τίοις ὀρτημένην πλάστιγγα πρόσθες, Aristoph. Pac. 1248, mets-y un plateau suspendu avec des cordes. ἶθι νῦν παρίστασθον παρὰ τῇ πλάστιγγ᾽, Aristoph. Ran, 1494 , allez maintenant et tenez- vous près des plateaux de lu balance.

ΣΤΑΘΜΌΣ, (é),.de ἵστομι, proprement , poids pour peser : ὦστε τάλαντα γυνὴ χερνῆτις ἀληθής, à τε σταθμὸν ἔχουσα χαὶ εἴριον, ἀμφὶς ἀνέλχει ἰσάζονσ᾽, ἵνα παισὶν ἀειχέα μισθὸν ἄρηται, Il. XII, 432, de méme que l'honnéte ouvrière, tenant un poids d'une main et de l'autre la luine, tire les plateaux pour les mettre en équilibre , afin de se procurer un salaire irréprochable pour ses enfants, Dans les auteurs plus modernes il est plus usité au plu« riel sous la forme neutre : Φυγὰ μονονοὺ χαὶ σταθμὰ ἔχων ἅπαντα ἐπῴλει, Dem.in Arist. 784, 9, tenant seulement une balunce et des poids, il trafique de tout. Suivant Hésychius et Pollux, σταῦμός a eu aussi, par extension, le sens de balance; c’est ainsi qu’on peut le traduire dans ce vers d’Aristophane : Τοῦπος νῦν λέγετον εἰς τὸν σταθμόν, Aristoph. Ran, 1381 , présent, récitez le vers da main sur la balance.

ZTAXANH, ὡς (ὁ), de ἵστημι, mot dorien qu’on ne trouve usité que dans le proverbe cité par Suidas : Δικαιότερος σταχάνης, plus juste qu'une balance.

TAAANTON , ον (ré), de τλῆναι, plateau d’une balance, tau- jours au pluriel dans l’Iliade; d’où, par extension, balance + Kai τοτε δὴ χρύσεια πατὴρ ἐτίταινε τάλαντα, Îl, VIII, 69, alors de père des dieux étendit ses balances d’or. Eschyle l'emploie au singulier dans le passage cité plus haut,

TPYTANH,; ὡς (à), de τρύω, la languette de la balance; d’où, par extension, balance, comme en latin trutina ; Εἴθ᾽ μιαρὰ φάλαιν᾽ ἔχουσα τρυτάνην ἵστη βόειον δημόν, Aristoph. Vesp. 89, puis l'horrible baleine , tenant une balance, pèse de la graisse

de bœuf, 241. Ζώνη, Ζώνιον, Ζῶμα, Ζωστήρ, Ζῶστρον, Περίζωμα, Περιζώστρα, Κεστός, Μίτρα, Στρόφιον, Ταινία.

ZÔNE , ns (ὁ), de ζώννυμε, ceinture pour les deux sexes, avec cette différence cependant , que lorsqu'il est question des guer-

326 ΖΏΝΗ.

riers, ζώνη signifie seulement, dans l'Iliade, l'endroit du corps l’on mettait le ceinturon , qu'Homère appelle ζωστὴρ : d’où, comme en français, la ceinture, la taille : Κρείων Ἀγαμέμνων ὄμματα χαὶ κεφαλὴν ἵχελος Διὶ τερπιχεραύνῳ, ἀρεῖ δὲ ζώνην, στέρνον δὲ Ποσειδάωνι, Il. 11, 478, le puissant Agamemnon, sem- blable par les jeux et la tête à Jupiter qui aime à lancer la foudre, à Mars par la ceinture, à Neptune pur la poitrine. Dans l'Odyssée, au contraire, on trouve ζώνῃ pour la ceinture des femmes : Περὶ δὲ ζώνην βάλετ᾽ ἰξύϊ χαλήν. χρυσείην, Od. V, 231 , elle se ceignit les reins d'une belle ceinture d'or. De vient la locution λύειν ζώνην, détacher la ceinture d’une femme, pour l’épouser : Ace δὲ παρθενίην ζώνην, Od. ΧΙ, 244, et il détacha sa ceinture virginale. Dans les auteurs modernes ζώνη est aussi la ceinture d’homme, principalement celle dans laquelle les voyageurs mettaient leur argent : Ζώνην χαλκοῦς ἔχουσαν ὑπεζω- σμένου διέτηξε τὸ νόμισμα πᾶν, Plut, Quest. Conv. 11,8. elle fit fondre toute la monnaie qu'un homme portait dans sa ceinture.

ZSNION, ον (ré), pelite ceinture , el principalement ceinture de femme, snivant Ammonins : Μόλις γὰρ εὗρον ἐν σχότῳ τὸ ζώνιον, Aristoph. Lysistr. 72, car J'ai eu peine à trouver ma ceinture dans l'obscurité.

ΖΩ͂ΜΑ ou ζῶσμα, ατος (τό), proprement, ce qui ceint ; dans quelques armures des temps homériques , c'était la partie infé- rieure de la cuirasse qui couvrait le ventre et les Aances jusqu'aux cuisses : Οὐχ ἐν χαιρίῳ ὀξὺ πάγη βέλος, ἀλλὰ πάροιθεν εἰρύσατο ζωστήρ'τε παναίολος, ἠδ᾽ ὑπένερθεν ζῶμά τε, καὶ μίτρην, τὴν χαλκῆες χάμον ἄνδρες, IV, 185, la flèche aiguë n'a point pénétré dans un endroit mortel, mais le ceinturon chamarré l'a d’abord arrêtée, et par-dessous, le bas de la cuirasse, et ensuite la votte d'armes qu'ont fabriquée les forserons. (Voy. Θώραξ.) Ζῶμα était encore la ceinture ou petit fablier qué portaient ancienne- ment les coureurs dans les combats du cirque, et nommé depuis περίζωμα : Ζῶμα δὲ oi πρῶτον παραχάδθαλεν, LL. LV, 187, il lui mit d'abord une ceinture. ᾿

ΔΩΣΤΗΡ, üpos (6), dans l’Iliade, large ceinturon que les guerriers poriaient par-dessus la cuirasse pour en assujettir

ΖΏΝΗ, 327 les diverses parties, et pour couvrir le ventre et les reins : Αὐτὴ δ᾽ αὖτ᾽ ἴθυνεν ὅθι ζωστῆρος ὀχῆες χρύσειοι σύνεχον, Il. IV, 132, elle-même la dirigea à l'endroit les attaches d'or tenaient la ceinture, Dans l'Odyssée c’est la ceinture avec laquelle on assujettissait la robe ou tunique : ὡς εἰπών, ζωστῆρι θοῶς συνέεργε χιτῶνα, Θά. XIV, 72, il dit, et aussitôt il attacha sa tunique avec sa ceinture. Quelquefois pour ζώνη : Τεχεῖν μὲν οὖν Λητὼ τοὺς παῖδας ἐνταῦθα οὔ φασι, λύσασθαι δὲ τὸν ζωστῆρα ὡς τιξομένην, Pausan. Att. 31, 1, ils disent que Latone n'enfanta pas la ses enfunts , mais qu'elle y délia sa ceinture comme pour accoucher. Tous les traducteurs ont à tort rendu ζωστήρ par balteus , baudrier, qui se dit τελαμών dans Homère.

ΖΩ͂ΣΤΡΟΝ, ον (ré), de ζώννυμι, tout ce qui sert à ceindre, ceinture : ἡμιόνους καὶ ἅμαξαν ἐφοπλίσαι à κεν ἄγησι ζῶστρά τε χαὶ πέπλους xai ῥήγεα σιγαλόεντα, Od. VL,38 , préparer les mulets et le chariot pour porter les ceintures , les voiles et les vétements éclatants.

ΠΕΡΊΖΩΜΑ, ατος (ré), suivant le scholiaste d'Homère on ap- pelait aussi περίζωμα Va ceinture ou tablier des athlètes appelé ζῶμα par Homère (Schol. Hom. ψ', 683). Cette ceinture était, à ce qu'il paraît, celle des coureurs seulement ; suivant le scho- liaste elle fut portée dans les jeux olympiques jusqu’à la xv* olym- piade, époque un athlète nommé Orsippus, embarrassé par la chute de sa ceinture, tomba et perdit le prix. Ce fait décida à supprimer la ceinture, et, depuis ce temps, les coureurs parurent dans le stade entièrement nus comme les autres athlètes. Pausanias rapporte autrement l’aventure d’Orsippus, qui, suivant lui, fut vainqueur, et dut au contraire la victoire à cet accident, qu'il avait su préparer : Δοχῶ δὲ οἱ καὶ ἐν ὀλυμπίᾳ τὸ περίζωμα ExÔVTL περιρνῆναι, γνόντι ὡς ἀνδρὸς περιεζωσμένου δραμεῖν ῥάων ἐστὶν ἀνὴρ γυμνός, Paus. I, 44, mais je crois que le cou- reur d'Olympie laissa tomber exprès sa ceinture, sachant bien qu'un homme nu court plus aisément que celui qui a une cein- ture. Dans Plutarque, tablier des cuisiniers : λόγοι σον περι-- ζώματος ὄζουσι, Plut. Apophth. reg. 182, d, tes discours sentent de tablier de cuisine,

328 ΖΏΝΗ.

ΠΕΡΙΖώΣσΣτρα, ας (ἢ), lout ee qui sert à ceindre, et parlicu- lièrement, selon Pollux, la ceinture dont on se ceignait le ventre : Τὸ δὲ περὶ τῇ χοιλίᾳ ζῶσμα, περίζωμα περιζώστραν ὠνομάζον, Poll. VII, 65, la ceinture du ventre se nommait περίζωμα ou περι- ζώστρα.

ΚΕΣΤΟΣ, (ὁ), participe de κεντέω, piqué, brodé; c’est l’épi- thète de ἱμάς, bandelette piquée, nom de la fameuse ceinture de Vénus, dans Homère : χαὶ ἀπὸ στήθεσφιν ἐλύσατο χεστὸν ἱμάντα ποιχίλον, [ἰ. XIV, 214, elle dit et détacha de son sein la ceinture brodée, Les auteurs modernes ont fail de χεστός un sub. stantif par ellipse de ἱμάς : Τὸν τῆς ἥρας χαλλωπισμὸν ἐπὶ τὸν Δία, χαὶ τὴν περὶ τὸν χεστὸν γοητείαν, Plut. de αιιά. Poet. 4, la toilette que fit Junon pour Jupiter, et les charmes de sa ceinture. De vient l'usage du-mot cestos et cestus chez les poëtes de la moyenne latinité, dans le sens de ζώνη, ceinture. Virgile l’a aussi latinisé sous la forme cestus , us pour le cesre des athlètes. Les anciens grammairicns cités par Vossius dérivaient ce mot de cædere, d’où la plupart des éditeurs l’ont écrit à tort cæstus.

MITPA, ας (%), de piros, fil, proprement, tissu de fil. Dans l’Iliade c’est une espèce de cotte d’armes que les guerriers por- taient sous le ζῶμα au bas de la cuirasse; elle était formée d’un tissu de laine recouvert de lames d’airain ou de fer, et descen- dait jusque sur les cuisses : ἐπέρεισε δὲ Παλλὰς ἀθήνη νείατον ἐς κενεῶνα, ὅθι ζωννύσχετο μίτρην, Il. V, 857, Pallas [le] poussa contre Le bas-ventre , il était ceint de sa cotte d'armes, De vient l'adjectif ἀμιτροχέτων, sur la signification duquel les com- mentateurs ont émis différentes opinions : Σαρπηδὼν δ᾽ ὡς οὖν ἴδ᾽ ἀμιτροχίτωνας ἑταίρους χέρσ᾽ ὑπὸ Πατρόχλοιο Μενοιτιάδαο δαμέντας..... ΠΟ XVI, 410, δαιρέώοη, dès qu'il vit ses compagnons, qui n'avaient point de cottes d'armes, succombant sous l'effort de Pa- trocle, fils de Ménécée.…. L'épithète ἀμιτροχίτων, qu’on ne trouve qu'en cet endroit de l’Iliade, est caractéristique comme toutes les épithètes homériques , et désigne la manière dont les Lyciens étaient armés. Suivant les scholies de Venise, les Lyciens n’au- raient eu que la cuirasse sans mitre. Cette explication paraît d'autant plus probable qu’elle ést justifiée par deux passages du

ΖΩΟΝ. 329

même chant. Vers 465, on voit le compagnon de Sarpédon blessé au bas-ventre, ce qui peut faire supposer que les Ly- ciens ne portaient point de mitre. Plus loin (vers 663) Patrocle dépouille Sarpédon de son armure d’airain, et la fait porter à ses vaisseaux. Ces deux passages prouvent la fausseté de l'opi- nion des anciennes scholies, suivant lesquelles les Lyciens au- raient élé privés de la cuirasse et de la ceinture , explication adoptée à tort par M. Dugas-Montbel ; la version latine acénctos n’est pas plus heureuse. Μέτρα s'emploie rarement pour ζώνῃ dans les poëtes plus récents : ἔπι μούνῳ μέτρην πρῶτον ἔλυσα καὶ ὕστα- τον, Ap. Rh. 1, 287, pour qui seul j'ai délié ma ceinture la première et la dernière fois.

ZTPO#ION , ov (ré), de στρόφος, bandelette ou petite ceinture dont les femmes se ceignaient sous le sein : Χάλα ταχέως τὸ στρόφιον, Aristoph. Thesm. 645, délie bien vite la ceinture.

TAINÏA, ας (4), de τείνειν, tissu dont on se servait pour faire des ceintures, danue, bandelette, ruban; dans Pollux, petite ceinture ou bande dont se ceignaient les femmes sous la gorge : Τὸ δὲ τῶν μαστῶν τῶν γνναιχείων ζῶσμα,, ταινίαν ὠνόμαζον, χαὶ ταινίδιον, VIT, 65, on appelait ταινία εἰ ταινίδιον la ceinture de gorge des femmes.

242. Ζῶον, ἄλογον, Bécunux, Βοτόν, Δάκος, Δάκετον, Op, Φήρ, Θηρίον, Κνώδαλον, Κτῆνος, Tépas, ὑποζύ-- γιον, Dopéds.

ZAON , ον (ré), de ζάω, proprement, ce qui a vie, animal, en général : ὥσπερ γὰρ καὶ τελεωθὲν βέλτιστον τῶν ζώων ἄνθρωπός ἐστιν, οὕτω χαὲ χωρισθὲν νόμον καὶ δίχης χείριστον πάντων, Aristol. Pol. 1, 2, 15, car, de méme que l'homme perfectionné est le meilleur des animaux, ainsi lorsqu'il est privé de loi et de Justice il est Le pire de tous.

ἄλογον, ou(+é), neutre pris absolument par ellipse de ζῶον, ordinairement exprime l'animal dériué de raison, \a brute : Âredh οὖν οὐ πάνυ τι σοφὸς ὧν ἐπιμηθεὺς ἔλαθεν αὑτὸν χαταναλώσας τὰς δυνάμεις εἰς τὰ ἄλογα, Plat. Protag. 521. c , et comme il n’était

330 ZQON. pas très-habile , Épiméthée ne s'aperçut pas qu'il avait dépensé toutes les facultés pour les brutes.

BOSKHMA, ατος (ré), de βόσκειν, béte qui pait; pecus : Δούλῳ δ' ἀχρατεῖ ἐπιτρέψαιμεν ἂν βοσχήματα ÿ ταμιεῖα ἔργων ἐπίστασιν; Xen. Mem, 1, 5, 2, confierions-nous à un esclave intempérant ou nos troupeaux, ou nos celliers, ou l'intendance des travaux [agricoles] ?

ΒΟΤΟΝ, (ré), poétique, béte au päturage : ὃς προτιμῶν ὡσπερεὶ βοτοῦ μόρον.... ἔθυσεν αὑτοῦ παῖδα, Æsch. Agam, 1415, qui, n'estimant pas plus son sang que celui de la bête au pâtu- rage, a immolé sa propre fille.

AÂKOEZ, εος (τό), poétique, béte qui mord, et la morsure même : Θηρός, ἐχθίστου δάχους εἰκὼ φέροντα πολεμίας ἐπ᾽ ἀσπίδος, Esch. Theb. 558, portant sur son bouclier ennemi l'image de cette béte, Le plus détesté des monstres.

AÂKETON , ov (τό), de déxvu béle qui mord et dont la mor- sure est dangereuse, bête venimeuse : Épreré τε χαὶ δάχετα πάνθ᾽ ὅσαπερ ἔστιν ὑπ᾽ ἐμᾶς πτέρυγος ἐχ φοναῖς ὄλλυται, Aristoph. Av. 1069, toutes les bêtes nuisibles qui rampent et qui mordent pé= rissent sous l'effort de mon aile meurtrière.

ΘήΡ, πρός (ὃ), éolien ΦΗ͂Ρ, d’où le latin fera ; poétique, béte, principalement béte sauvage, dans Homère en parlant du lion et du loup : Θηρὸς ἀχούσαντες χρατερόφρονος, ὅστε χαθ᾽ ὕλην ἔρχηται δι᾿ ὄρεσφι, Il. Χ, 184, ayant entendu une bête féroce qui vient des montagnes à travers la forêt.

@HPION, ov (τό), diminutif du précédent, mais seulement pour la forme, est employé comme synonyme en vers et plus souvent en prose, gibier, bête que l'on chasse : ἀλλ᾽ ἣν ἐμὲ ἐχπέμπης ἐπὶ θήραν σὺν τῷ θείῳ, νομεῶ ὅσα ἂν ἴδω θηρία σέ μοι ταῦτα τρέφειν, Xen. Cyr. I, 4,5, si tu m'envoies à la chasse avec mon oncle, toutes les bêtes que Je verrai je croirai que tu les nourris pour moi. 2 Béte, brute, par opposition à ἄνθρωπος : δὲ μὴ δυνάμενος κοινωνεῖν μηδὲν δεόμενος δι᾽ αὐτάρχειαν, οὐθὲν μέρος πόλεως, ὥστε à θηρίον à θεός, Aristot. Pol, 1, 2, celui qui - ne peut vivre en communauté, et qui, n'ayant besoin de rien parce qu'il se suffit, ne fait point partie de la ville, est une

ZAON. 331

brute ou un dieu. Rarement dans le sens de diminutif; cependant Théocrite l'applique à l'abeille : ὅττι γε τυτθὸν θηρίον ἐντὶ μέ- λισσα, Theocr, XIX, 6, que l'abeille qui est une οἱ petite bête.

KNGAAAON , ov (τό), de κινεῖν et &X, suivant Eustathe, pro- prement, monstre marin, et, par extension, de toute autre bête féroce ou dangereuse : Κνώδαλ᾽ ὅσ᾽ ἤπειρος πολλὰ τρέφει ἠδὲ θάλασσα, Hesiod. Theog. 582, ἰδ’ monstres que nourrissent en quantité et la terre et la mer.

ΚΤΗ͂ΝΟΣ, τος (ré), suivant l'Étymologique, de xréw, tuer, parce qu’on comprenait sous ce uom toules les bètes que l’on tuait pour sacrifier aux dieux et s’en nourrir,;'ou mieux de χτάομαι, parce que les principales richesses des peuples nomades se com- posaient de bestiaux; bétail, rarement au singulier, il est collectif comme en français : Καὶ οὐδὲν ἦν λαθεῖν εἰ μὴ ὕς καὶ βοῦς, ἄλλο τι χτῆνος τὸ πῦρ διαπεφευγός, Xen. Anab. V,9,3,etilne resta que quelques porcs , bœufs ou autre bétail échappé au feu. Plus souvent au pluriel χτήνεα, bestiaux : δὲ χτήνη πάντα χιλῷ ἔνδον ἐτρέφετο, Xen. Anab. IV, 5, 19, tous les bestiaux étaient nourris de fourrage dans l'intérieur.

ΤΈΡΑΣ, atoç (τό), monstre, qui tient du prodige : Αὐτῷ δὲ σὺν χλύδωνι nai τριχυμίᾳ χῦμ᾽ ἐξέθηχε ταῦρον, ἄγριον τέρας, Eur. Hipp. 1214, et au milieu des flots agités une énorme vague jette un taureau , monstre sauvage.

ΥΠΟΖΥΓΙΟΝ, ou (τό), de ζῦγον, proprement, béle sous le Joug ou attelée; bête de trait, bête de somme : Σχολαίαν γὰρ ἐποιοῦντο τὴν πορείαν πολλὰ ὄντα τὰ ὑποζύγια, Xen. Anab. IV,1, 10, la multitude des bêtes de somme rendait la marche lente.

ΦΟΡΒΑΣ, δος (ἡ), qui pait, qui est au vert, par opposition à τροφίας, nourri à l’étable : Τῶν δ᾽ ἵππων αἱ μὲν φορβάδες ἄνοσοι τῶν ἄλλων ἀῤῥωστημάτων εἰσὶ πλὴν ποδάγρας, Arislot. Hist. An. VIII, 24, les chevaux qu’on laisse païtre ne sont pas sujets à d'autre maladie que la goutte.

332 Η.

Η. 243. H, ἔφη ; ἔφασκον, ἔφησα.

H, est très-souvent employé par Homère pour ἔφη, à la troi- sième personne seulement, avec celte différence, que ÿ se met à la tête de la phrase : ἢ, καὶ xvavénaiv ἐπ᾽ ὀφρύσι νεῦσε Κρονίων, Il. 1, 538, ainsi parla le fils de Saturne, et il fit un signe de ses noirs sourcils. Les trois personnes ἦν, ἧς et % sont aussi d'un grand usage dans la prose attique pour la conversation familière ; Platon s'en sert souvent dans ses dialogues avee nn pronom démonsiratif, mais toujours lorsque le discours est com- mencé : χαὶ δύναισθ᾽ ἄν, δ᾽ ὅς, πεῖσαι μὴ ἀκούοντας; Plat. Pol. I, 327, c, est-ce que vous pourriez, dit-il, persuader des gens qui n'écoutent pas ? En général % paraît avoir sa place plus marquée dans le dialugue vif et animé, dans les interruptions et les répétitions.

ÉGH, est toujours précédé d’un ou de plnsieurs mots, et sans pronom : ἧς ἄρ' ἔφη, Τρῶες δὲ μάλα σχεδὸν ἤλυθον αὐτῶν, IL, V, 607, ἐὲ dit, et aussitôt les Troyens vinrent les attaquer de près. ἐγώ σοι, ἔφη, νὴ τὸν Δία, ἐρῶ.... Plat, Pol. 1, 328,e, par Jupiter, dit-il, je te dirai.

É&AZKON, forme ionienne et atlique d'êg», renferme de plus une idée d'afirmation, j'assurais; aiebam : ἀλλά μ᾽ ἔφασχες ἀχιλ- λῆος θείοιο χουριδίην ἄλοχον θήσειν, IE. XIX , 297, mais tu m'assu- rais que par ton entremise je deviendrais l'épouse chérie du divin Achille.

ÉHEA , aoriste premier, est à peine usité : on ne le trouve ni dans Homère, ni chez les Attiques. Pindare l'emploie avec la même idée d’affirmation sous la forme dorienne φᾶσε : Τὸν ἐχθρό-- τατον φᾶσέ νιν δώσειν μόρον, Pird. Nem. 1, 99, il prédit qu'il leur donnerait la mort la plus cruelle.

ΗΛΙΘΙΟΣ. 398

244. Ἠλίθιος, ἁπλοῦς, Βεχχεσέληνος, Βλάξ > Βλιτόμάμμας, Ἐμέρόντητος, Εὐήθης, Θηρίον, Κέπφος, Κνώδαλον, Νά-- ταιος, Σχαιός.

HAÏ@IOS (ὃ, ἡ), ἀ᾽ ἠλεός, sot, stupide ? Τοὺς γάρ τὸι ῥαψῳδοὺς οἶδα τὰ μὲν ἔπη ἀχριθοῦντας, ἀὐτοὺς δὲ πάνυ ἠλιθίους ὄντας, Xen. Mem. ΤΥ, 2, 10, car je sais que les rhapsodes savent bien des vers par cœur, maïs sont èux-mêmes très-slupides. .

ἉΠΛΟΥ͂Σ, ἢ, simple, au figuré : ἁπλοῦς δὲ ἡγοῦνται τοὺς νοῦν οὐχ ἔχοντας, Isocr. ad Nicocl.: et ils regardent comme simples ceux gui n'ont pas d'intelligence.

BEKKEYÉAHNOË [6), mot comique forgé par Aristophane, vieil imbécile , vieux radoteur : μῶρε συ, καὶ Κρονίων ὄξων καὶ βεχχεσέληνς, Aristoph. Nub. 398, sot que tu es, vieux radotèar du temps de Saturne.

BAÂE, χος (δ), proprement, LACHE; d'où, néats : Δέδοιχα, ἔφη, μὴ παντάπασι βλάξ τις nat ἠλίθιος γένωμαι, Xen. Cyr. Τὶ 4, 12 , je crains, dit-il, de devenir tout à fait un niuis et un sot.

BAITOMAMMAZ ὃ), mangeur de bleite, mot comique forgé par Aristophane pour désignér un niais : Τοῖς ἱπποχράτους υἱέσιν εἴξεις καί σε χαλοῦσι βλιτομάμμαν, Aristoph. Nub. 1001, tu ressembleras aux fils d'Hippocraie, et ils l'appelleront mangeur de blette,

ÉMBPONTATOS (6, à), élourdi ; stupidus : Τοὺς δ᾽ ὀλίγον ἔλατ- ἴον, ἤλιθίους τε χαὶ ἐμδροντήτους, Plat. Alcib. 9, 140, c, εἰ ceux qui ont un peu moins [de folie, nous les appelons] sots et stu- pides.

EYHOHS (ὁ, *), bon, dans le sens de simple, bonasse , naïf : Eünbeç ἔφη εἶναι τὸ οἴεσϑαι.... Xen. Mem. IV, ἃ, 2, il faut, di-d, être bien bon pour croire.

OHPION , ov (ré), Léte, LE au figuré : δειλότατον σὺ θηρίον, Aristoph. Βίμι. 439, & animal craintif que tu es 7

ΚΕΠΦΟΣ, ou (ὁ), oiseau de mer qui, suivant le scholiaste d’Aristophane , se nourrissait de l’écume de la mer, et que les enfants prenaïént facilement en lui en présentant; d’où, an figuré, benët, dans Aristophane : γὰρ προσήκει τὴν ἐμαυτοῦ

7334 HMEPA.

por πόλιν εὐεργετεῖν, χέπφε; Aristoph. Plut. 912, il ne m'ap- partient donc pas, benët que tu es, de servir l État de mon mieux?

KNGAAAON, ον (τό), béte, avec l’idée accessoire de méchan- ceté plutôt que de soitise, méchante bête : Ζεῦ, ri ποτε χρησό- μεθα τοῖσδε τοῖς χνωδάλοις; Aristoph. Lys. 477, δ Jupiter, que ferons-nous de ces méchantes bêtes 2

ΜΆΤΑΙΟΣ, aix (uérnv), vain; d’où, au figuré, énepte, sot, dans Lucien : Οἵα μάταιος ἐχεῖνος ἐποίει, Luc. Merc. Cond. 14, tout ce que faisait ce «οἱ.

ΣΚΑΙΟΣ (ὁ, %), gauche, au figuré, comme en français : ἐγὼ γὰρ οὐχ οὕτω δήπον σχαιός εἰμι ἄνθρωπος οὐδ᾽ ἀλόγιστος, ὥστε.... Dem. in Beot. 996, en effet, je ne suis pas un homme assez gauche et assez dépourvu de raison pour...

245. Huépa, ἦμαρ, Αὐγή, ἕως, Héç, ἥλιοι, Daoc, Φῶς, Φαῦσις, Φέγγος.

HMÉPA, ας (ὁ}» et poétique MAP , aroç (ré), de ἥμερος, dans Homère, jour, par opposition à νύξ ; dies : ἀλλὰ χύνας μὲν ἄλαλκε Διὸς θυγάτηρ ἀφροδίτη ἥματα χαὶ νύχτας, Îl. XXIII, 186, mais Vénus, fille de Jupiter, en éloignait les chiens chaque Jour et chaque nuit. Plus souvent pour le jour civil, journée, dans la division du temps : ἀλλ᾽ ὅτε δὴ μῆνές τε χαὶ ἡμέραι ἐξετελεῦντο, Od. XI, 293, mais lorsque déjà les mois et les jours furent accomplis, Très-rarement la lumière du jour : ἐπεὶ δὲ ἡμέρα ὑπε- φαίνετο, Xen. Cyrop. IV, 5, 14, lorsque le jour commença à parattre.

ΑΥ̓Γή, ἧς (2), d'&w, éclat ou clarté du soleil ou du feu : ἀμφὶ δὲ χαλχὸς ἐλάμπετο εἴχελος αὐγῇ πυρὸς αἰθομένοιο, ἠελίου ἀνίοντος, 7|. XXII, 134, l'atrain brillait de toutes parts d'un éclat semblable à celui du feu qui brüle ou du soleil levant.

ÉQS, ἕω (4), ionien Ηώσ, la clarté qui précède le lever du soleil, personnifiée par les poëtes sous le nom de l’Aurore, dont Hésiode donne la généalogie en ces termes : Θεία δ᾽ ἠέλιόν τε μέγαν, λαμπράν re σελήνην, ἠώ θ᾽ πάντεσσιν ἐπιχθονίοισι φαείνει γείνατο, Theog. 371, Théia donna le jour au soleil immense, à

ΗΣ. 335 la lune brillante et à l'aurore, qui donne La lumiere à tous les habitants de la terre.

HAIOI, ὧν (oi), pluriel de ἥλιος, soleils. On le trouve dans Euripide pour jours : ἡλίους δὲ μυρίους μόγις διελθών, Eur. Helen. 660 , après tant de jours de peines et de traverses. Les Latins ont employé soles dans le même sens : Cantando puerum me- mini me condere soles. Virg. Ecl. IX, 52.

#ÂOE, εος (ré), poétique, clarté du jour, pour le jour civil mème dans les tragiques : Κρίνει φάος τὸ μέλλον, Eur. Phœn. 1326, ce Jour décidera de l'avenir.

ΦΩ͂Σ, φωτός (τό), contracté de φάος, et usité en prose, lumière du jour, jour, par opposition à nuit : ἔπει δὲ φῶς ἐγένετο, Xen. An. V1,3, 1, lorsque le jour fut venu.

ΦΑΥ͂ΣΙΣ, εὡως (4), action d'éclairer, de luire, dans les Septante; lucentia : Καὶ ἔστωσαν εἰς φαῦσιν ἐν τῷ στερεώματι τοῦ οὐρανοῦ, Genes. 1, 15, qu'ils luisent dans le firmament du ciel.

ΦΈΓΓΟΣ, εος (T6), de φάος, poétique, lumière, clarté, en général, éclat : Τῆλε δὲ φέγγος ἀπὸ χροὸς ἀθανάτοιο λάμπε θεῆς, Hymn. Cerer. 279, au loin se répandait l'éclat dont brillait le corps immortel de la déesse. Dans Euripide le jour civil : Νῦν δ᾽ ὑπὲρ μητρὸς φίλης Éxaône ἀΐσσω » σῶμ᾽ ἐρημώσας ἐμόν, τρι- ταῖον ἤδη φέγγος αἰωρούμενος, Hecub 33, maintenant je m'élance vers Hécube, ma mère chérie, abandonnant mon corps, et voici déjà le troisième jour depuis que je me suis élevé dans les airs.

246. ἧς, ἦσθα.

ΗΣ, seconde personne de l’imparfait du verbe siué;

ἦσθα, la même personne, avec addition de la syllabe θα, qui, dans le dialecte éolien, équivalait à σύ, tu; tous deux signifient ἐμ étais : Δηΐφοθ᾽, ñ μέν μοι τὸ πάρος πολὺ φίλτατος ἦσθα, Il, XXI, 233 , Deiphobe ! c'est toi qui me fus toujours le plus cher. Suivant Méris la forme ἦσθα, quoique employée par les Joniens , est restée dans le dialecte attique pur, probablement pour ne pas confondre ἧς avec #ç, seconde personne du sub- jonctif. D'après ce principe, l’ancienne leçon ἧς a été chaugéc en ἦσθα par la eritique moderne dans ce passage d'Euripide :

996 HEYXIOS.

Ταπεινὸς ἦσϑα πάσης δεξιᾶς προσθιγγάνων, Eur. Iph. A. 339, comme tu étais humble, prenant indifféremment la maïn à tout le monde. La forme HE ve se trouve que das Lucien, Plu- tarque et les auteurs plus récents : Ποῦ γὰρ ἧς, Κιχέρων, τὸν χρόνον τοῦτον; Plut. Cicer. 6, étais-tu donc en effet, Cicéron, pendant ce temps ?

241. Ἡσύχιος, ἥσυχος, Hovyaios, Ἡσύχιμος, ἄκυρος, ἀκύμων, ἀχύμαντος, ἀμέριμνος, ἀσάλεντος, Ατρερής, Ατρεμαῖος, Γαληνός, ἕκηλος, Εὔδιος, ἤρεμος, Hpe- μαῖος.

ἩΣΥΧΙΟΣ (ὁ, %), et HEYXOE (6, ἡ), suivant quelques-uns, de ὅμαι, suivant d’autres d’éxx, tranquille, qui ne fait pas de brait. Suivant quelques grammairiens il est au neutre, pris ad- verbialement dans ce passage de l’Iliade : ᾿Ἰσύχιον δ᾽ ἄρα μιν πο- λέμου ἔχπεμπε νέεσθαι, Il. XXI, 598, il le retira doucement et d'éloigna du combat. Opposé ταχύς dans Platon, posé, lent, tranquille : À οὐδαμοῦ ἐμῖν à πάνυ που ὀλιγαχοῦ αἱ ἐσύχιαι πρά-- ἕεις ἐν τῷ βίῳ καλλίους ἐφάνησαν αἱ ταχεῖαί τε χαὶ ἰσχυραί, Plat. Charm. 160, d , ou jamais ou bien rarement dans le cours de la wie les actions posées nous ont paru plus belles que celles qui sont vives et fortes.

ΣΥΧΑΙ͂ΟΣ, αἰα, et HEŸXIMOE, ἡ, poétiques : ἀσύχιμον ἡμέραν ὁπότε τελευτάσομεν, Pind. Olymp. A, 58, lorsque nous αοἰιὸνε-- rons une journée paisible.

ÂKYMOZ (ὁ, 2), synonyme poétique du précédent : Διὸς παῖς μοχθέσας τὸν ἄχυμον θῆκεν βίοτον βροτοῖς, Eur. Herc. fur. 689, de fils de Jupiter à par ses travaux donné une existence tran- quille aux mortels.

ἀκύμων (ὃ, ἡ), de κῦμα, qui est sans flots, sans vague; d'où, calme, tranquille, au propre et au figuré : H ἡὰρ θάλασσα εὐθὺς ἀκύμων ἐγένετο, Lucian, 1, 326, car aussitôt la mer devint calme.

ἀκύμαντοΣ (ὃ, à), de χυμαίνω, poétique, non agité par les flots ou comme les flots : Νῦν δ᾽ αὖ ψαμάθοις ἐπ᾿ ἀκυμάντοις πώλων

HEYXIOS. 337

ἔρασαι, Eur. Hipp. 235, maintenant tu veux conduire des cour- siers sur le sable qui n’est point agité par les flots. D'où, au figuré , tranquille : Διὰ πάσης ἡλιχίας ἕλεων χαὶ ἀχύμαντος τῆς ψυχῆς ἐτήρησα τὴν διάθεσιν, Synes. Ep. 194, a, pendant toute ma vie j'ai conservé mon dme dans une disposition calme et tranquille.

ÀMÉPIMNOZ (ὁ, ἡ), de μέριμνα, sans souci, sans inquiétude : ἔχεις γάμον; οὐκ ἀμέριμνος ἔσσεαι, Anthol. 1, 13, 3, Posidipp.: es-tu marié? tu ne seras jamais sans souci. ὑμᾶς ἀμερίμνους ποιήσομεν, IV. T°. Matth. 28, 14, nous vous mettrons en sûreté. Dans Sophocle tous les interprètes ont rendu ce mot par negle- ctus, dont on ne s'inquiète point , négligé ; la première iaterpré- tation du scholiaste, πολυμέριμνος, semble préférable, et l’on pourrait traduire ainsi : Κεῖμαι δ᾽ ἀμέριμνος οὕτως, Soph. Aj. 1995, je suis ainsi accablée sous le poids des chagrins.

ÂZAAEYTOZ (ὃ, %), non agité comme la mer, au figuré dans Euripide : Kai τὸ φρονεῖν ἀσάλευτόν τε μένει χαὶ συνέχει δώματα, Eur. Bacch. 390 , la modération reste inébranlable et conserve des maisons.

ÂTPEMÉE (ὁ, ἡ), et ÂTPEMAÏOZ, aix, d'à et τρέμω, tous deux poétiques , qui ne tremble pas, qui ne remue pas, non agité. ἀτρεμής ne se trouve dans Homère que sous la forme ad- verbiale ἀτρέμας et devant une consonne ἀτρέμα : ἀτρέμας ἦσο, Π,ΤΙ, 200, tens-toi tranquille. ΤΊ se retrouve comme adjectif dans les poëtes postérieurs à Homère : Οὐχ ἀτρεμέα θρῆνον αἰάζετε, γέροντες, Eur. Herc. fur. 1055, 6 vieillards, vous vous livrez à des plaintes immodérées. ὡς ἀτρεμαῖα χέντρα rai σώφρονα πώλοις μεταφέρων ἰθύνει; Eur. Phœniss. 182, comme il presse doucement ses chevaux de l'aiguillon , et conduit son char avec prudence !

ΓΑΛΗΝΟΣ (ὁ, ὁ), de γαλήνη, calme, en parlant de la mer : Καὶ ὑμεῖς, τρίτωνες, διαπορθμεύσατε τὴν Λητὼ ἐς αὐτήν, χαὶ γαληνὰ ἅπαντα ἔστω, Luc. Diul. Mar. X, et vous, δ tritons, faites passer Latone dans cette [ile], et que tout soit calme. Euripide l’emploie au figuré, doux : Πρὶν μὲν εἰς ξένους γαληνὸς ἦσθα καὶ φιλοιχτίρμων ἀεί, Îph. Taur. 345, jadis tu étais plus doux envers les étrangers et toujours accessible à la pitié.

22

338 ΗΧΗ.

ἕκηλος (δ, #), et épique ΕΥ̓́ΚΗΛΟΣ, a probablement une origine commune avec ἔχων, que l’on dérive de ἔχω, ionien pour ἔχω, qui doit librement, qui fait tranquillement une chose : ἔπειτα δὲ χαὶ τὰ ἔχηλοι γεχροὺς ἀμπεδίον συλήσετε τεθνειῶτας, [Π. VI, 70, après cela vous pourrez à loisir, dans la plaine, en dépouiller les cadavres des morts. En parlant de la mer dans Hésiode , tranquille : Τῆμος δ᾽ εὐχρινέες αὖραι χαὶ πόντος ἀπήμων κὔχηλος, Hestod, Oper. 668, lorsque l'air est pur et la mer tranquille et favorable.

EŸAIOZ (ὃ, %), d’ed et Διός, génitif de Ζεύς, serein , calme, en parlant du temps : ἐν δ᾽ ἄρχτοι τ᾽ ἐφάνησαν, ὄνων τ᾽ ἀνὰ μέσ-- σον Φάτνη, σημαίνοισα τὰ πρὸς πλόον εὔδια πάντα, Theocr. Id. XXII, 19, es deux Ourses et ἐκ Crèche au milieu des Anes reparaissent et annoncent que ‘tout est tranquille et favorable à la naviga- tion.

HPEMOS (ὁ, ὁ), et HPEMAÏOS, aie, tranquille ; le premier ne se trouve qu’au comparalif : Kai οἵγε ἄνθρωποι ὡσαύτως hpt- μέστεροι γίγνονται, στερισχόμενοι ταύτης τῆς ἐπιθυμίας, ἵΧει. Crr. VI1,5, 63, et ces hommes deviennent aussi plus modérés lorsqu'ils sont privés de ce désir. ΤΊ s'emploie encore au pluriel neutre comme adverbe : ἔχε ἠρέμα, Plat. (αι. 399 , e, tiens- toi tranquille, Kai ὃς ἀχούσας ἐγέλασέ τε ἠρέμα χαὶ φησι, Plat, Ῥιαά. 84, ἃ, εἰ celui-ci, l'ayant entendu, rit doucement εἰ dit. ἐν [βίῳ] ὀλίγα ἑκάτερα καὶ σμιχρὰ καὶ ἠρεμαῖα, Plat. Legg. V, 733, c, [la vie] dans laquelle les uns et les autres sont en petit nombre, et faibles, et tranquilles.

248. Hyñ, ἦχος, Hxd, ἄραθος, Βόμδος, Βρόμος, Δοῦπος, Καναχή, Κόμπος, Κόναθος, Κρότος, Κτύπος, Opuuaydde, OrcGos, Πάταγος, Πίτυλος, Φλοῖσδος, Woipos.

HXH, ἧς (ἡ), d'äxo, poétique, son, bruit, principalement son réfléchi ou répété ; dans Homère, bruit des cris des combat- tants et des flots agités : Hyà δ' ἀμφοτέρων ἵχετ᾽ αἰθέρα, Il. XIII, 837, le bruit des clameurs des deux [armées] s’éleva dans l'air.

HXOE, ον (Ὁ), forme plus moderne et emplayée par quelques

ΗΧΗ͂. 339

prosaleurs : Τοῖος γὰρ an” ἄσπιδος ἔδραχεν ἦχος, Callim. in Del. 140 , tel était le bruit qui retentissait sur son bouclier.

HXO, ἠχόος (ñ), forme moins ancienne qu'y, est plus par- ticulièrement la répétition du son réfléchi par un corps étranger, ÉCno : Πέτρας ὀρείας παῖς λέλαχ᾽ ἀνὰ στρατὸν ἠχώ, διδοῦσα θόρυθον, Eur. Hec. 1099, le cri de l'écho, fille de la montagne, a répandu le tumulte dans l'armée. L’écho personnifié par les poëtes sous la figure d’une nymphe des montagnes : Μούνη δ᾽ ἦνε- μόεσσα, βοὴν ἀδίδαντος ἐοῦσα, ἰδαίων ὀρέων ἀντίθροος ἴαχεν ἠχώ Σ Coluth. 116, seule, Écho l'aérienne, qui répète la voix sans avoir recu de leçons, répond à ses cris du sommet de l'Ida.

ÂPABOE, οὐ (6), d'épécaw, son clair produit par la colli- sion de deux corps, claquement des dents produit par la ter- reur, dans Homère : ἄραθος δὲ διὰ στόμα liver ὀδόντων, Il. X, 375, et ses dents claquent avec bruit dans sa bouche,

BOMBOE, ou (ὁ), mot formé par onomatopée ; Homëre ne se

sert que du verbe βομθέω, qui exprime le bruit d’un casque d’airain qui tombe à terre (1, XIII, 530), de la pierre qui vole dans l’air. Le substantif ne se trouve que dans des auteurs pos- térieurs à Homère, bourdonnement , bruit sourd, mugissement des flots : Μαινομένων ῥοθέων πολνήχεα βόμδον ἀκούων, Muscæ. 249, entendant le mugissement effroyable des vagues en fureur. | BPOMOE, ou (δ), de βρέμω, frémissement, mugissement, pétillement, spécialement en parlant du feu, dans Homère : Οὔτε πυρὸς τόσσος γε πέλει βρόμος αἰθομένοιο, οὔρεος ἐν βήσσῃς, Il. XIV, 396, tel n'est point le murmure de la flamme dévo- rante dans les vallons de la montagne. Homère emploie le verbe βρέμω en parlant des flots (F2. IT, 210). Son des instruments à vent , dans les hymnes homériques : Καὶ ἐμερόεις βρόμος αὐλῶν, Hom. Hymn. Merc. 451, et le son ravissant des flites. Bruit du vent, dans Aristote : Εἰληθὲν δὲ πνεῦμα ἐν νέφει παχεῖ τε vai νοτερῷ ,.... βρόμον χαὶ πάταγον ἀπειργάσατο μέγαν, Aristot. de Mund, 4, 17, l'air, tourbillonnant dans une nuée épaisse et humide, produit un mugissement et un grand fracas.

ΔΟΥ͂ΠΟΣ, eu (δ), mot formé par onomatopée, ou, suivant d'autres, de la famille de τύπτω, 6ruit d'un corps qui tombe,

340 HXH.

particulièrement d’une chute d’eau : ὡς δ᾽ ὅτε χείμαῤῥοι ποταμοὶ χατ᾽ ὄρεσφι ῥέοντες, ἐς μισγάγχειαν συμθάλλετον ὄθριμον ὕδωρ.... τῶν δέ τε τηλόσε δοῦπον ἐν οὔρεσιν ἔχλυε ποιμήν, Il. IV, 452, ainsi, lorsque des ruisseaux grossis par les orages roulent du haut des monts leurs eaux impétueuses , qui se confondent dans la vallée, Le pâtre de la montagne entend au loin le bruit de leur chute.

KANAXÉ, ἧς (%), son répété avec fracas, claquement des dents qui s’entrechoquent, bruit du galop des mulets, de l’ai- rain frappé, dans Homère : Περὶ χροτάφοισι φαεινὴ πήληξ βαλλομένη χαναχὴν ἔχε, Il. ΧΥῚ, 105, son casque brillant, aree de toutes parts, retentit sur sa tête.

KOMIOE , ον (δ), de χόπτω, bruit de deux corps qui s’entre- choquent , comme les défenses du sanglier, dans l’Iiade : ὑπαὶ δέ τε χόμπος ὀδόντων γίνεται, Il. XI, 417, et l'on entend le bruit de ses défenses. Dans l'Odyssée, bruit des pas des danseurs : ὠρχείσθην δή ᾽πειτα ποτὶ χθονί.... πολὺς δ᾽ ὑπὸ χόμπος ὀρώρει, Od. VIII, 380, ils danserent ensuite, et la terre retentissait du bruit de leurs pas cadencés.

KÔNABOE , ον (δ), de κόπτω, poétique , bruit d’un corps fra- cassé ou brisé, suivant Eustathe : Καχὸς χόναδος χατὰ νῆας ὀρώρει ἀνδρῶν ὀλλυμένων, νῆων θ᾽ ἅμα ἀγνυμενάων, Od, X, 122, du sein des vaisseaux s'élève un affreux tumulte de guerriers mourants et de vaisseaux fracassés.

KPOTOZ, ον (δ), de xpouw, bruit du choc de deux corps poussés l’un contre l’autre; d’où, principalement , claquement des mains , applaudissement : Καὶ χρότον χειρῶν πολύν, Aristoph. Ran. 157, et un grand bruit d’applaudissements.

ΚΤΥ͂ΠΟΣ, ον (δ), de τύπτω, bruit des pas dans Homère : ὑπὸ δὲ χτύπος ὥρνυτο ποσσὶν ἀνδρῶν, Il. ΧΙΧ, 362, un bruit sourd retentit sous les pas des guerriers.

OPYMATAOE, οὔ (6), les grammairiens dérivent ce mot poé- tique εἰ ὀρύσσω, pour ἀράσσω, dans Homère, bruit d’un fleuve débordé qui entraîne les rochers et déracine les arbres, de deux armées qui combattent, bruit tumultueux de la foule ou des eris des combattants; en général, grand bruit, fracas : Éx δ᾽ ἔσσντο λαός, πεζοὶ θ᾽ ἱππῆς τε" πολὺς δ᾽ ὀρυμαγδὸς ὀρώρει, IL I,

HXH. 341

810, les guerriers s’élançaient en foule, à pied ou sur des chars, et un tumulte effroyable s'éleva.

ÔTOBOES, ov (δ), mot poétique, formé, suivant le scholiaste de Sophocle, de ὠτῶν Boñ, mais qu’on doit considérer plutôt comme une onomatopée, bruit des flots agités par la tempête, du tonnerre, dans Hésiode , etc.: Orobos δ᾽ ἄπλητος ὀρώρει, Theog. 709, un bruit terrible s'élevait. 1] se trouve aussi pour le son des instruments dans Sophocle : Οὔτε γλυχὺν αὐλῶν 6ro6oy, Soph. Aj. 19221, ni le doux son des flütes.

HÂTATOE , ou (ὁ), de πατάσσω, bruit de deux corps qui se heurtent , claquement des dents dans Homère : Πάταγος δέ τε γίνετ᾽ ὀδόντων, IL ΧΠΠ, 283, εἰ [ses] dents claquaïent avec bruit. Bruit, en général : ἔθεον ἔξω, βοῇ τε καὶ πατάγῳ χρεώμε- νοι, Herodot. IT, 79, ἐἰς coururent dehors en poussant des cris et faisant beaucoup de bruit.

ΠΙΤΥΛΟΣ, ou (ὁ), de πίπτω, ou, suivant d’autres , pour τύπι- λος, de τύπτω, bruit produit par un mouvement répété ou me- suré, comme celui des rames : Kai μὴν νεώς γε πίτυλος εὐήρης πάρα, Eur. Iph. T. 1050, et sans doute un vaisseau bien équipé est déjà prét à faire force de rames. Bruit d’un liquide qui tombe goutte à goutte, cliquetis des armes, claquement des coups répétés. Eschyle, par une figure belle et hardie, emploie ce mot pour exprimer les coups que l’on se donne en signe de don- leur (Theb. 860), et Euripide, exagérant la métaphore, l’ap- plique à un torrent de larmes. (Hippol. 1464.)

ΦΛΟΙ͂ΣΒΟΣ, ou (δ), mot poétique, proprement, bruit des ondes , mugissement des flots, comme le prouve l'épithète πολύ- ghas6os qu'Homère donne à la mer (J/. 1, 34); d’où, par ex- tension, tumulte des combats : ἀλλ᾽ ἄγετ᾽ ἐκ φλοίσθοιο σαώσομεν ἐσθλὸν ἑταῖρον, Il. V, 469, allons, sauvons du tumulle des com- bats notre brave compagnon.

ΨΟΦΟΣ, ον (à), bruit résultant du choc de deux corps secs, plus généralement bruit : πεσοῦσα ψόφον ἐποίησε, Thuc. III, 29, en tombant elle fit du bruit. 2 Son de l'air froissé , froissement, dans Aristote : Ô γὰρ ψόφος, τρίψις τοῦ ἔσω πνεύματός ἐστιν, Aristot. Hist, An. IV, θς car ce bruit est produit par le froïsse- ment de l'air intérieur.

“412 ΘΑΛΆΜΗ.

Θ.

249. Θαλάμη, Θαλάμαι, ἰλεός, ἰλυός, Koirn, Κοιταῖον, Φωλεός, Χειά.

OAAÂMEH, ης (ὁ), et plus ordinairement au pluriel @AAÂMAI, dits, ges, principalement des poissons ct des crustacés : Néuov- ται δὲ οἱ χάραθοι τὰ ἐχθύδια θηρεύοντες παρὰ τὰς θαλάμας καὶ γὰρ ἐν τοῖς πελάγεσιν καὶ ἐν τοῖς τοιούτοις γίνονται τόποις, οἷον ἂν ὦσι τραχεῖς καὶ λιθωδεῖς" ἐν τοιούτοις γὰρ ποιοῦνται τὰς θαλάμας, Aristot. Hist. An. ὙΠ, 4, les langoustes se nourrissent des petits poissons qu'elles chassent le long de leurs gôtes, car c’est en haute mer qu'on les trouve et dans les endroits les plus âpres et les plus pierreux; c'est qu’elles font leurs gites.

IAEOZ, (ὁ), εἰλέω, poétique, trou d'un reptile, d’un serpent : ἰλεόν, οὐκ οἴκησιν, Theocr. Id. XV, 9, un trou et non une maison.

ἰλυόσ, (6), autre forme poétique du précédent, dans Callimaque : ἰλυοὺς ἐθάλοντο κινώπετα, Callim, in ον. 25, les reptiles faisaient leur gite.

KOÏTH, mn (%), dt, rarement nid d'oiscaux, dans Euri- pide : Λείπουσι πτῆνοι Παρνάσου χοίτας, Eur. Ion. 155, Les oiseaux quittent les nids du Parnasse.

KOITAÏON , ou (ré), gite, en parlant de celui du hérisson : Τὸ δὲ χοιταῖον αὐτῶν ὀπὰς ἔχει δύο, τὴν μὲν πρὸς νότον, τὴν δὲ πρὸς βοῤῥᾶν βλέπουσαν, Plut. de Solert. An. 16, leur gite a deux ou- vertures , l'une regarde le midi et l'autre le nord.

ΦΩΛΕΟΣ, οὗ (δ), antre, repaire d’une bête féroce, de l'ours : ὥςπερ ἄρκτων φωλεοῖς χειαῖς δραχόντων ñ μυχοῖς χητῶν, τοῖς τῶν θεῶν μεγάροις à ἀναχτόροις προσιόντες, Plut. de Superst. 9, s’ap- prochant des temples et des palais des dieux, comme ils le feraient des antres des ours, des trous de serpents ou des retraites des cétacées.

XEIA , ἃς (%), fente, trou, spécialement des serpents : ἐλισ-- σόμενος πιρὶ χειῇ, Il XXIT, 95, se roulant dans son trou.

ΘΑΔΛΑΣΣΑ. 343 250. Θάλασσα, ἄλς, Λαῖτμα, Λίμνη, Oidux, Πέλαγος,

Πόντος, ὑγρή » Ὠχεανός.

Θάλασσα, ἧς (%), suivant les uns, ἀ᾿ ἄλλομαι,, suivant d’autres de ak, ou de σάλος, la mer, en général : ἀργεῖοι φεύξονται ἐπ᾽ εὐρέα νῶτα θαλάσσης, LL. IT, 159, les Argiens fuiront sur le vaste dos de la mer. ᾿

ἄλσ, ἁλός (ἡ), de ἅλς (6), sel, suivant la plupart des gram- mairiens, qui regardent cette signification comme Ja plus ancienne ; mais, quoique l'extraction du sel des eaux de la mer ait été connue dans la plus haute antiquité, il paraît plus natu- rel de penser que la signification de mer a été la première ; mot poétique, dans l’Iliade et l'Odyssée aussi souvent que θάλασσα, l'onde salée, l’onde amère, la mer ; sal : Νῆα μέλαιναν ἐρύσσομεν εἰς ἅλα δῖαν, 14. 1, 141, lançcons un vaisseau creux sur La mer divine. .

AAÏTMA (τό), poétique, avee ἁλός, gouffre, abime de la mer : Τὸν μὲν Ταλθύδιος πολιῆς ἁλὸς ἐς μέγα λαῖτμα ῥίψ', Il. XIX, 267, Talthybius le lança dans le vaste alime de la mer blanchissante. Quelquefois seul dans l'Odyssée et les poëles plus modernes : Νηνσὶ θοῇσιν τοίγε πεποιθότες ὠχείησιν, λαῖτμα μέγ᾽ ἐχπερόωσι, Od. VII, 35, ils osent, sur des vaisseaux légers et rapides , traverser le vaste abïme des mers.

ΔΙΜΝΗ, ὃς (ὁ), suivant Eustathe de λίαν μένειν, rester tou- jours, et mieux, suivant d’autres, de λείθειν ; eau stagnante, lac, marais ; dans Homère et les tragiques pour la mer : ἔνθορε paie πόντῳ, ἐπεστονάχησε δὲ λίμνη, El. XX1V,79 , elle s'élança dans le noir abïme , et l'onde en gémit.

ΟἾΔΜΑ, ατος (ré), ἀ᾽ οἰδέω, poétique, proprement, gonflement; d'où, vague, flot : Οἱ δ᾽ ἄνεμοι πάλιν αὗτις ἔδαν οἴχόνδε νέεσθαι Θρηΐκιον κατὰ πόντον" δ᾽ ἔστενεν οἴδματι θύων, {ἰ. XXIIT, 230, des vents retournent dans leurs demeures à travers les mers de Thrace, qui soulèvent leurs flots en mugissant.

NÉAATOS, εος (τό), formé de πλάξ, proprement la surface de la mer, l’endroit elle offre le plus d’étendue ; dans les poëtes, la plaine liquide ; répond à æquor des Latins : Νῦν δ᾽ ἁλὸς ἐν πε-

344 @AAAZEA.

λάγεσσι ϑεῶν ἐξέμμορε τιμῆς, Οὐ. V, 335 , et maintenant elle par- tage les honneurs des dieux de la plaine liquide, En prose il s'emploie pour désigner une partie de mer, une mer particu- lière : ῥέουσα δ᾽ θάλαττα φαίνεται χατὰ τὰς στενότητας εἴπον διὰ τὴν περιέχουσαν γῆν εἰς μίχρον ἐχ μεγάλον συνάγεται πελάγους, Aristot. Meteor. W, 1, la mer paraît avoir un courant dans les détroits, lorsque les terres environnantes rétrécissent les euux qui viennent d’une grande mer et en forment une petite.

'ΠόΝΤΟΣ, ou (δ), suivant les grammairiens, de πνέω ou de πόνος, mais il est plus probable qu’il est de la même famille que βένθος et βύθος; proprement, fond, principalement de la mer, avec ἁλός ou θαλάσσης,, et quelquefois seul (2, 11, 210), gouffre, abïme de la mer ; d’où, la profonde mer, dans les poëtes, altum et pontus : Οὐδέ μιν ἔσχεν πόντος ἁλὸς πολιῆς, πολέας ἀέχοντας ἐρύ- χει, Il. ΧΧΙ, 59, et il ne fut point retenu par le gouffre de la mer écumeuse , qui retient malgré eux tant de mortels. Dans un sens géographique, surtout en prose, πόντος s'emploie avec un adjectif ethnique pour désigner une mer particulière, comme Πόντος ἄξεινος, dans Pindare { Pyth. IV, 362), littéralement, la mer inhospitalière, nommée depuis, par antiphrase , Πόντος Εὔ- ξεινος, le Pont-Euxin, aujourd’hui la mer Noire. On trouve, dans Hérodote , Πόντος seul dans ce sens : ξοῦσαν ὀρεινήν τε χώρην χαὶ προχειμένην τὸ ἐς Πόντον, νέμεται τὸ Ταυριχὸν ἔθνος, Herodot. IV, 99, celte région montagneuse , et qui s'étend jusqu'au Pont- Euxin, c’est la nation taurique qui l'habite.

YTPÉ, ἧς (4), adjectif féminin de ὑγρός, humide, liquide, est quelquefois employé seul par les poëtes avec ellipse du substan- tif pour θάλασσα, par opposition à ξηρά, ou τραφερά, ou γαῖα, la terre, la plaine humide ou liquide : Αὐτίχ' ἔπειθ᾽ ὑπὸ ποσσὶν ἐδήσατο καλὰ πέδιλα, ἀμθρόσια, χρύσεια, τά μιν φέρον ἠμὲν ἐφ᾽ ὑγρὴν, #9" ἐπ᾽ ἀπείρονα γαῖαν, Il. ΧΧΊΝ, 340, aussitôt il attacha à ses pieds de belles sandales d'or et d'ambroisie, qui le portaient tantôt sur l'humide plaine , tantôt sur la terre immense.

AKEANOE, (6); les Grecs, qui rapportaient tout à leur langue, faisaient venir ce mot ἀ᾽ ὠχέως νάειν ; Bochard voit avec plus de raison dans ce mot une dérivation du phénicien og, dont

ΘΑΝΑΤΟΣ. 345

on retrouve les radicales dans l’ancienne forme ὠγήν » conservée par Hésychius. Dans la cosmographie homérique l'Océan est un fleuve immense et rapide dont les eaux environnent toute la terre. De leur sein s’élèvent les astres , et c’est dans son lit qu'ils se plongent à leur coucher : ἐν δ᾽ ἐτίθει ποταμοῖο μέγα σθένος ὠκχεανοῖο, Il. XVIII, 606 , él représente aussi les ondes rapides du vaste fleuve Océan. Du temps d’Aristote c'était déjà le nom de la mer Atlantique : Πέλαγος δὲ τὸ μὲν ἔξω τῆς οἰχουμένης, ἀτλαν- τιχὸν καλεῖται χαὶ ὠχεανός, περιῤῥέον ἡμᾶς, Aristot. de Mund. 3, 8, la mer qui est en dehors de la terre habitée, et qui nous entoure, s'appelle Atlantique et Océan.

251. Θάνατος, Δαίμων, Κήρ, Μοῖρα, Μόρος, Oiroc,

ὄλεθρος, Πότμος, Τελευτή, Φθορά.

ΘΑΝΑΤΟΣ, ov (δ), mort, en général : Οὐδ᾽ ἂν ἄποινα διδοὺς θάνατον φύγοι, Theogn. 727, nul ne peut éviter la mort à quelque prix que ce soit.

ΔΑΪΜΩΝ, ovos (8), destin, pour la mort , dans Homère : Πάρος τοι δαίμονα δώσω, Il. VIII, 166 , auparavant je te donnerai la mort.

ΚΗ͂Ρ, ρός (ἡ), dans l’Iliade , personnification de la mort vio- lente, déesse subalterne qui accompagne sans cesse l’homme prédestiné à mourir ainsi ; le destin, quelquefois pour la mort mème : Küpa δ᾽ ἐγὼ τότε δέξομαι ὁππότε rev δὴ Ζεὺς ἐθέλῃ τελέσαι, Il ΧΙ, 115, pour moi je recevrai la mort lorsque Jupiter voudra l’accomplir.

ΜΟΙ͂ΡΑ, ας (%), proprement, part; d’où , la destinée person- nifiée, la Parque, avec l’idée implicite de mort , dans plusieurs passages des poëles : ἀλλά & Μοῖρ᾽ ἐδάμασσε, Il. XVIII, 119, maïs la Parque le dompta.

ΜΟόρΡΟΣ, ov (6), partage fatal, par euphémisme pour la mort, dans Homère; mors : Κλαῖε μόρον οὔ παιδὸς, 11. XXIV, 85, pleurait le triste partage de son fils. D'où, avec un sens plus précis, dans Pindare et les poëtes postérieurs , la mort : Αἴθων δὲ χεραυνὸς ἐνέσχηψεν μόρον, Pyth. TITI, 105, et de feu de la foudre [leur] donna la mort.

346 ΘΑΡΣΟΣ.

ΟἾΤΟΣ, ον (6), d’oiw, porter, poétique , ce qu’on supporte ou subit, le destin, par euphémisme , pour la mort : ὃς μοι χαλὰ τὸν οἶτον ἀπότμου παῖδος ἕνισπες, Il. XXIV, 388, toi qui m'as parlé honorablement de ce destin subi par mon malheureux fils.

GAE@POS, ov (ὁ), perte, mort : Η τις ἀχαιῶν ῥίψει χειρὸς ἑλὼν ἀπὸ πύργον, λυγρὸν ὄλεθρον, Il. XXIV, 735, ou quelqu'un des Achéens, le prenant par la maïn, te précipitera de la tour, funeste mort.

ΠόΤΜΟΣ, ov (6), destin, quelquefois la mort, dans les poëtes postérieurs à Homère : a πότμον Âpne ἔμιξεν, Pind. Isthm. VI, 35, qui Mars donna la mort.

TEAEYTH, ἧς (Δ), fin, avec et sans βίου, fin de la vie, comme en français : Δῆλον ὅτι ἐξέσται por τῇ τελεντῇ χρῆσθαι, ῥάστη μὲν ὑπὸ τῶν τούτου ἐπιμεληθέντων χέχριται, Χεη. Apol. I, 7, est évident qu'il me sera permis de trouver la fin qui est Jugce la plus facile par ceux qui se sont occupés de cela.

φθορά, & (ἡ), perte, destruction, par suite d’un fléau, comme la peste : Οὐδὲ φθορὰ οὕτως ἀνθρώπων οὐδαμοῦ ἐμνημονεύετο γενέσθαι, Thuc. IT, 47, et on ne se rappelait pas qu'il y eût Jamais eu une si grande destruction d'hommes.

252. Θάρσος, Θράσος, Θαρσαλεότης, Θρασύτης » ἰταμότης; ἰταμία, Λαμυρία.

ΘΑΡΣΟΣ, εος (τό), de θέρω, échauffer, proprement, chaleur, ardeur, Ce mot ne s’employait qu’au figuré, et, d’après le scho- liaste de Venise, il paraît que les différentes écoles de philo- sophie en donnaient des définitions arbitraires. Les Stoïciens le définissaient confance réfléchie dans ses propres forces, qui empéche de craindre le danger; les Péripatéticiens, espoir de n'être exposé à aucun danger; les Académiciens οἱ les Érétriens, excès de confiance, de courage; les Épicuriens et l’école de Cyrène, constance à supporter le mal et le danger à l’aide de la réflexion et du raisonnement, Dans Homère, les poëtes et les prosateurs, assurance, confiance, courage, audace : Μεστὸν στράτευμα προθυμίας, φιλοτιμίας, ῥώμης, θάρσους,

Xen. Cyr. I, 3, 26, armée pleine de zèle, d’émulation, de

ΘΑΡΣΟΣ. 347

valeur, de courage. 2 Dans Homère et Jes poëtes seulement, en Mauvaise part, Aardiesse, audace, insolence : Tirt' αὖ, χυνό- μνια, θεοὺς ἔριδι ξυνελαύνεις θάρσος ἀῆτον ἔχουσα: Il. XXI, 394 ; pourquoi, mouche canine, pousses-tu tous les dieux à la guerre, dans l'audace insatiable qui te possède ?

ΘΡΑ͂ΣΟΣ, τος {τό}, formé par métathèse de θάρσος. Suivant Ammonius et les meilleurs grammairiens : θάρσος est le sentiment réfléchi de ses propres forces, par opposition à φόδος, et signifie confiance, assurance;tandis que θράσος est le sentiment irréfléchi, audace, témérité. Ceite observation est inapplicable aux poésies homériques et aux poëtes tragiques, qui emploient alternativement θράσος en bonne ou en mauvaise part, comme θάρσος, audace, as- surance, courage : Τὸν δ᾽ οὔπερ ἔχει θράσος, ὅς χεν ἴδηται, Il. XIV, 416, et celui qui en est témoin sent expirer son audace. ὕπεστι μοι θράσος ἁϑυπνόων κλύουσαν ἀρτίως ὀνειράτων, Soph, Electr. 479, la confiance renaît en moi au récit de ce songe favorable. C’est dans Platon qu'on trouve les premières traces de l'extension de signi- fication donnée en mauvaise part à la forme θράσος : Τὸ γὰρ τὴν τοῦ βελτίονος δόξαν μὴ φοβεῖσθαι διὰ θράσος, τοῦτ᾽ αὐτό ἐστι σχε- δὸν πονηρὰ ἀναισχυντία, Legg. IT, 701, b, car pousser la lé- gèreté jusqu'à ne pas craindre le jugement de celui qui vaut mieux que nous, c'est presque la pire espèce d’impudence. Ce n’est que bien plus tard qu'on trouve la signification bien mar- quée ; ainsi Plutarque met en opposition les deux formes θάρσος et θράσος : Μία γὰρ ἀπειρία χαὶ θράσος γεννᾷ, καὶ θάρσος ἀφαιρεῖται, Plut. Compar. Pericl, et Fab. : car c'est seulement l’inexpérience qui enfante la témérité et διε le courage.

ΘΑΡΣΑΛΕΟΤῊΣ, mros (ἡ), disposition à l’audace; d'où, au- dace, dans Plutarque : Αἰμίλιος ὀρθῶς λογιζόμενος ἀνδρίας vai θαρσαλεότητος ἀνθρώποις οὐ πρὸς ὅπλου χαὶ σαρίσσας χρῆσιν εἶναι μόνον, ἀλ)ά.... Plut. Æmil. 36, Æmile, jugeant avec raison qu'il ne faut pas seulement aux hommes du courage et de l'au- dace contre les armes et les sarisses, mais...

ΘΡΑΣΥΤΗΣ, nroç (%), de θρασύς, caractère d'audace, de har- diesse : Δέον ἂν εἴη τὸ μελετᾶν ὡς ἥχιστα εἶναι ἀναισχύντους τε xai θρασύτητος γέμοντας, φοβεροὺς δὲ εἰς τό τι τολμᾶν ἐχάστοτε λέγειν

348 GAYMAZEIN.

πάσχειν καὶ δρᾷν αἰσχρὸν ὁτιοῦν, Plat. Legg. 1, 649, c, il faudrait songer, au lieu d’être effrontés et pleins de hardiesse, à étre craintifs toutes les fois qu'il s'agit d'oser dire, ou souffrir, ou faire quoi que ce soit de honteux.

ÎTAMÔTHE, nroç (2), d'irapéc, caractère du téméraire, de l’audacieux; d’où, audace, en bonne part : Δριμύτητος δὲ xœi τινος ἰταμότητος ὀξείας χαὶ πραχτιχῆς ἐνδεῖται, Plat. Polit. 311 , a, il faut de la véhémence et une certaine audace vive et active. 1] peut se rendre par témérité dans ce passage de Platarque : Kai τὴν πλεονεξίαν αὐτοῦ καὶ τὴν ἰταμότητα καὶ θράσος ὁρῶντες, Plut. Nic. 2, voyant son ambition, sa témérité et son audace.

ÎTAMIA , ας (Ὁ), orgueil, dans les Septante : ἰταμία καρδίας σου, Jerem. 49 , 15, l’orgueil de votre cœur.

AAMYPIA, ας (Ὁ), de λαμυρός, impudence : ἕνιοι δοχοῦσιν δει-- λίας καὶ μαλακίας ἀπωτάτω τίθεσθαι τὸν τρόπον, ἂν ἔγγιστα φαίνων-- ται λαμυρίας καὶ θρασύτητος, Plut. de Adulat. et Am. Discr. 25, quelques-uns croient s'éloigner du soupçon de faiblesse et de timidité, en approchant de l'impudence et de l'audace.

253. Θαυμάζειν, Θήεσθαι, ἄγασθαι, Θάμξειν, Τέθηπα.

ΘΑΥΜΑΖΕΙΝ (θαῦμα), proprement, voir avec étonnement , être étonné : Ἡμεῖς δ᾽ ἑσταότες θαυμάζομεν οἷον ἐτύχθη, [ὲ. IT, 320, et nous , immobiles, nous regardions avec étonnement ce qui s'était fait. Suivant les grammairiens, construit avec le génitif, ce verbe exprime l’idée de blâme, de réprimande, sens que nous donnons aussi par ironie à admirer : Τοῦτο μὲν πρῶτον θαυμάζω Μελίτον ὅτῳ ποτὲ γνοὺς λέγει, Xen. Apol. 11, ce que j'admire d’abord en Mélitus, c'est d'après quoi il peut avoir reconnu ce qu'il dit. 2 Avec l’accusatif, admirer, dans le sens de louer : Éri μὲν τοίνυν ἐπῶν ποιήσει ὅμηρον ἔγωγε μάλιστα τεθαύμακα, Xen. Mem.\, 4,2, j'admire surtout Homère pour la poésie épique.

ΘΗ͂ΕΣΘΑΙ, épique, regarder ou voir avec étonnement : Θηοῖό χεν αὑτὸς ἐπελθών, Il, XXIV, 418, et tu verrais toi-même avec étonnement en l’approchant,

ÂTAY@AI, admirer : Πάντα μὲν ταῦτα θανμάζω ἐπὶ τῷ χάλλει, πολὺ δὲ μᾶλλον ἄγαμαι τοῦ χαταμετρήσαντός σοι χαὶ διατάξαντος,

΄

ΘΕΟΜΑΧΙΑ, ΘΕΟΣ. 349

Xen. OEcon. 4, 21 , j'admire la beauté de tout cela, mais j'ad- mire bien plus encore celui qui te [l’a mesuré et distribué. OÂMBEIN, poétique, étre surpris , étonné : Θάμθησεν δ᾽ ἀχι- λεύς, 11. 1,199, Achille fut surpris. TÉOHIA , parfait poétique et défectueux , étre stupéfait, quel- quefois par suite d'effroi : Θυμός por ἐνὶ στήθεσσι τέθηπεν, Od. XXII, 103, la stupeur a glacé mon cœur dans ma poitrine.

254. Θεομαχία, Θεημαχία.

@EOMAXIA, xs (ñ), combat des dicux mêmes entre eux : Kai θεομαχίας ὅσας Ounpos πεποίηχεν, Plat. Pol. I, 378, d, et tous les combats des dieux qu'Homère a inventés.

OEHMAXIÏA, ας (ñ), combat contre un dieu, selon Ammonius ; opinion qui, du reste, n’est fondée sur aucune autre autorité.

255. Θεός, Θεῖον, Αθάνατος, Δαίμων, Δαιμόνιον, Κρείτ- των, Κρείττονες, Μάχαρ, Ολύμπιος, Οὐρανίων, Ἐπουρά-- νιος, Πόποι.

ΘΕΟΣ, οὔ (ὃ, ἡ), dieu, déesse; Homère et les poëtes se servent aussi du féminin θεά, déesse : Αὐτίχ᾽ ἐγὼ πρῶτος χελόμην θεὸν ἱλάσχεσθαι, Il. 11, 386, aussitôt je conseillai le premier d'apaiser le dieu. Dans Platon, au singulier, Θεός, Dieu, l'Étre suprême : Παρὰ τῷ Θεῷ αὕτη ἐστὶν ἀχριδεστάτη δεσποτεία, χαὶ αὕτη ἀχριδεστάτη ἐπιστήμη, Plat. Parmen. 134, d, ἐπ Dieu est la suprême puissance et la suprême science.

ΘΕΙ͂ΟΝ, ov (τό), neutre de θεῖος, proprement , ce qui est divin, la Divinité, la Providence divine : Γνώσῃ τὸ θεῖον, ὅτι τοσοῦτον χαὶ τοιοῦτόν ἐστι, ob” ἅμα πάντα ὁρᾷν, χαὶ πάντα ἀχούειν͵, χαὶ παν- ταχοῦ παρεῖναι, καὶ ἅμα παντῶν ἐπιμελεῖσθαι, Xen. Mem. 1, 4, 18, ἐμὰ sauras que la Divinité est si grande, et de telle nature, qu’elle voit tout en même temps, entend tout , qu’elle est présente partout , et qu’elle s'occupe de tout.

ÂGÂNATOE (ὁ, ἡ), immortel ; les poëtes l’emploient souvent au pluriel en sous-entendaut θεοί, pour les dicux immortels." La poésie francaise a consacré la mème ellipse : Μαίων Aiuoviônç

350 ΘΕΟΣ.

ἐπιείκελος ἀθανάτοισιν, 7], IV, 394, Méon, fils d'Hémon, sem- blable aux immortels.

AAÏÎMON , ονος (ὁ), de δαήμων, savant , ou, selon d’autres, de δαίω, distribuer : V'intelligence suprème qui règle tout , la Pro- vidence , \e destin, dans Homère : Εἰσόχε δαίμων ἄμμε διαχρίνῃ, Il, VIT, 291, jusqu'à ce que le destin ait décidé entre nous deux. 2 Dans un sens plus précis, quelquefois pour θεός, dans Homère : δ᾽ Οὐλυμπόνδε Bebe δώματ᾽ ἐς αἰγιόχοιο Διός, μετὰ δαίμονας ἄλλους, Il, 1, 221, celle-ci monta dans l'Olympe, palais de Jupiter qui porte l'égide, pour retrouver les autres dieux. Dans Platon, génie, divinité intermédiaire entre les dieux et les hommes, ou espèce d’ange gardien attaché à chaque homme depuis sa naissance jusqu’à sa mort ; c’est le nom qu'il donne à l'amour : Τί οὖν ἂν εἴη ἔρως: θνητός; Πκιστά FLE ἀλλὰ τί μήν; ὥσπερ τὰ πρότερα μεταξὺ θνητοῦ καὶ ἀθανάτου. Τί οὖν ; Δαίμων μέγας" χαὶ γὰρ πᾶν τὸ ᾿δαιμόνιον μεταξὺ ἐστι θεοῦ τε καὶ θνη- τοῦ, Plat. Conv. 202, ce, que serait donc l'amour ? un mortel ? Point du tout. Maïs enfin qu'est-ce donc? C'est ce qu'on appelle un démon , une nature qui tient le milieu entre les dieux ct Les hommes. Dans le Nouveau Testament, le malin esprit, le né- MON : Καὶ διαῤῥήσσων τὰ δεσμά, ἠλαύνετο ὑπὸ τοῦ δαίμονος εἰς τὰς bph- μους, Luc. 8, 29, il rompait ses liens, et était poussé par le démon dans les déserts.

ΔΑΙΜΌΝΙΟΝ, ον (τό), neutre de δαιμόνιος, pris substantive- ment, ce qui tient de la divinité, ce qui est divin, divinité ; exprime quelque chose de plus vague que δαίμων. Dans un sens spécial, quoique au fond aussi vague, c’est le nom que Platon et Xénophon donnent au génie ou démon familier dont Socrate se disait inspiré, et dont la voix dirigeait toutes ses actions + H γὰρ εἰωθυϊά por μαντιχὴ τοῦ δαιμονίου, ἐν μὲν τῷ πρόσθεν χρόνῳ παντὶ πάνν πυχνὴ ἀεὶ ἦν, Plat. Apol. Socrat, 31, en effet, la [voix] prophétique et familière du génie s'est fréquemment ma- nifestée toujours et en tout temps par le passé, Xénophon l'em- ploie dans le sens de θεός, comme Platon : λέξω δὲ πρῶτον ποτε αὐτοῦ ὕκουσα περὶ τοῦ δαιμονίον διαλεγομένον “πρὸς Âpisrédnuer, Xen. Mem. 1, 4, 2, Je dirai d'aburd ce que je lui ai entendu

ΘΕΟΣ. 854

dire dans une conversation qu’il eut avec Aristodème sur la divi- nité. Dans le Nouveau Testament c'est le nom des faux dieux des payens, par opposition au vrai Dieu; quelquefois DÉMoxs: ἐξελθόντα δὲ τὰ δαιμόνια ἀπὸ τοῦ ἀνθρώπου, εἰςῆλθεν εἰς τοὺς χοίρονς, N.T. Luc. 8,33, les démons, étant donc sortis de cet homme, entrérent dans les pourceaux.

KPEÎTTON , ovos (ὁ), de χράτος, proprement , plus fort ; d'où, meilleur. Le pluriel, οἱ KPEÏTTONES, est employé quelquefois par les Attiques pour οἱ θεοί, tes dieux : Ty’ οὖν ἂν καὶ σοί τις οὔτος τῶν χρειττόνων συνέποντο, Plat. Soph. 216,b, celui-ci sera sans doute aussi quelque dieu qui t'aura accompagné.

MAKAP, pos (ὃ, ἡ), de μαχρός,, suivant Aristote, étymologie plus raisonnable que celle donnée par Eustathe, qui dérive ce mot de μὴ κηρὶ ὑποκείμενος : qui n’est pas sujet à la loi du destin, à la mort; d’où, immortel, par opposition à θνητός, et épithète des dieux, dans Homère et les poëtes; dans l'Odyssée et dans Pin- dare, il est pris substantivement par ellipse de θεοί : ἀλλὰ κέλεσθαέ μὲν μακάρων μέγαν ὅρκον ὀμόσσαι, Od. X, 299, mais fais-lui Jurer le grand sèrment au nom des immortels.

ΟΔΥΜΠΙΟΣ (ὁ, ἡ), d'Okuuros, de l'Olympe, épithète de Ju- piter, Ζεύς, dont le nom est quelquefois sous-entendu dans Ho- mère : ὡς κέν οἱ αὖθι γαῖα χάνοι, μέγα γάρ μιν ὀλύμπιος ἔτρεφε πῆμᾷ !. Τρωσί τε καὶ Πριάμῳ μεγαλήτορι τοῖό τε παῖσιν, Il, VI, 989, puisse | la terre l'engloutir à l'instant, car le dieu de l'Olympe l'a nourri pour la ruinc des Troyens, du magnanime Priam et de ses enfants.

ΟΥ̓ΡΑΝΙΩΝ, ὠνος (ὃ, ἡ}, d'oupavés, proprement, du ciel, qui est du ciel dans le ciel, est dans Homère l’épithète des dicax, et souvent employé comme substantif avec ellipse de θεός : Τίς νύ σε τοιάδ᾽ ἔρεξε, φίλον τέχος, οὐρανιώνων; Il. V, 373, lequel des habitants des cieux l'a traitée ainsi, ma chère fille ?

ἐπουράνιος (ὃ, ἡ)» ἀ᾽ οὐρανός, qui est dans le ciel, quelque- fois dans les poëtes au pluriel, oi ἐπουράνιοι, les habitants du cel, les diet: Τί δ᾽ ἐμοὶ τὸν ἐπουρανίων βασιλήα ἄνταθλον νίχης τῆς ἐν ἔῤωτι λαδεῖν; “πιλοὶ, Meleagr. XIV, 8, pourquoi donc au- rais-Je le roi des dieuæ pour rival de mon amoureux triomphe ?

352 ΘΕΡΑΠΑΙ͂ΝΑ.

ΠΌΠΟΙ (οἱ). Les Dryopes employaient le mot πόπος pour θεός ; suivant Eustathe, πόποι est pour ἔποποι ; d’autres le rapprochent de πέπων et πόπανον, ce qui donnerait le sens de mites, boni; La ne doit-on y voir qu’une onomatopée semblable à πά-

. En effet, ce mot est resté comme interjection , et exprime le se souvent la douleur ou l'indignation : πόποι, Ἐννοσί--: γαιε, οἷον ἔειπες ; 7], VIT, 455, 6 dieux! Neptune, qu'as-tu dit?

256. Θεράπαινα, Θεράπνη; ἄξρα » Αἰχμαλοωτίς, ἀμφίπολος, Δμωή, Auoïs, Δούλη; Δράστειρα, Δρήστειρα; ἑπωπίς, Θυγάτηρ, Λάτρις; Οπαϑός, ὀπάων, Παῖς, Ταμία.

ΘΕΡΑΠΑΙΝΑ, ἧς (%), féminin de θεράπων, femme qui sert, servante : Ai θεράπαιναι λαθοῦσαι αὐτὴν ἀπῆγον εἰς τὴν ἁρμάμαξαν, Xen. Cyr. N1, 4, 4, ses femmes la prirent et la portérent sur son char.

ΘΕΡΑΠΝΗ, »ç (%), forme abrégée et poétique du précédent : Κοῦραι Δηλιάδες, ἑκατωηβελέταο θεράπναι, Hom. Hymn. Apoll. 157, filles de Délos, servantes du dieu qui lance au loin ses traits.

ÂBPA, ας (à), jeune esclave, femme, suivante : Τοῦ δὲ λω-- δίον φήσαντος ἅἄδραν περιμένειν Πομπηΐας, Plut. Cæsar. 10, εἰ Clodius , ayant dit qu'il attendait la suivante de Pompéia.

AÏXMAAQTÉS, ἰδὸς (ἡ), féminin d'aiyuælurés, s'emploie quelquefois comme substantif, avec ellipse de γυνή, prise à la gucrre, captive : Σὲ τοι, τὸν ἐκ τῆς αἰχμαλωτίδος, λέγω, Soph. Aj. 1245, c’est toi que je veux dire, fils de la captive.

ἀμφίπολοΣσ, ov (ὁ, ἡ), d’aupi et πολέω, proprement, qui va et vient autour, qui est à la suite , toujours au féminin dans Ho- mère : H ἀμφίπολος, femme, suivante, femme de chambre des princesses ou femmes des grands, sans autre idée que celle d’un service assidu; en quoi ce mot diffère de duw%, qui exprime essentiellement l’idée d’esclavage. Outre cette différence inbé- rente à chaque mot, on peut encore en remarquer d’autres dans l'emploi qu'Homère en fait; ἀμφίπολος paraît désigner Pétat de domesticité le plus relevé, etun service plus intime. Elles forment

ΘΕΡΑΠΑΙΝΑ. 353 la suite d'Hélène et de Pénélope, et sont employées à travailler la laine ou la toile. C’est le nom de la suivante d’Andro- maque : ἅμα δ᾽ ἀμφίπολος κίεν αὐτῇ, raid" ἐπὶ χόλπον ἔχουσα, Il. ΥἹΙ,399, εἰ avec elle marchait une suivante portant l'enfant sur son sein, Plus loin cette suivante est appelée nourrice, τιθήνη (v. 467). Rien ne fait connaître dans Homère si elles étaient libres ou esclaves. Plus tard elles étaient esclaves, du moins du temps d'Hérodote, qui l'oppose à ἐλευθερά, femme libre : Âré- δυσέ σφεας πάσας ὁμοίως τάς τ᾽ ἐλευθέρας χαὶ τὰς ἀμφιπόλους, Herod. V, 92, les fit dépouiller toutes, les Jemmes libres comme les esclaves.

ΔΜΩΗ͂, ἧς (4), féminin de dues, proprement, domptée, poétique , d'où, captive, avec et sans γυνῆ, femme esclave, réduite à l’esclavage par les vainqueurs, ο née de mére déjà esclave. Telles étaient les femmes qui servaient Achille et Pa- trocle : Δμωαὲ δ᾽ ἃς À ds ληΐσσατο Πάτροχλός τε, IL, XVIII , 28, Les captives qu’'Achille et Patrocle avaient conquises, On voit, dans l'Hiade εἰ FOuyssée, qu'elles étaient chargées de tous les détails du service domestique intérieur, comme de faire les lits, d’apprèter et de servir les repas, de donner à laver aux hôtes ou étrangers inconnus, car les hôtes de considération étaient lavés par les filles mêmes de celui qui les recevait, pour marque de plus d'honneur; ainsi l’on voit, dans l'Odyssée, Té- lémaque lavé et frotté d'huile de la main même de la belle Poly- caste, la plus jeune des filles de Nestor (Od. 111, 464).

AMQÏE, ἔδος (4), autre forme plus particulière aux tragiques : Λαῶν ἐν χώρῳ τάσσεσθε, φίλαι ὃμωΐδες, Æschyl, Suppl. 955 ; rangez-vous dans le chœur du peuple, chères filles.

AOŸAH , » (2), féminin de δοῦλος, femme esclave : Εἰσόχε σ᾽ ñ ἄλοχον ποιήσεται, à ὅγε δούλην, El. ΠΙ, 409, Jusqu'à ce qu'il fasse de toi son épouse ou son esclave,

APAZTEIPA , et 7 sous la forme ionienne, APHXTEIPA , ας ἢ); féminin de δραστήρ, celle qui sert avec zèle, activité : ἀμφίπολοι δ᾽ ἄρα χεδναὶ ἐνὶ μεγάροισι πένοντο τέσσαρες, ai οἱ δῶμα κάτα δρη-- στειραι ἔασι, Od. X, 348 » autour d'elle étaient quatre femmes qui la servaient avec zèle dans son Palais.

23

354 AHPA.

ἘΠΩΠΙΣ » δος (ἢ), de ἕπομαι, poétique εἰ très-rarc, suivante : Βριμὼ τρίμορφος θήσεταί σ᾽ ἐπωπίδα, Lyc, 1176, Hécate aux trois visages fera de toi sa suivante.

ΘΥΓΆΤΗΡ, ατρός (à), fêlle, été employé dans la basse gré cité comme fille en français, pour fille de service, femme de chambre : Πέμπε δὲ τοῖς γάμοις τῇ παιδὶ θυγατέρας τέτταρας ὁμῆλι-- za, Phalar. Epist. 360, il envoya à sa fille, pour secs noces , quatre fi les esclaves du même äge.

AÂTPIS, do (4), poétique, dans Euripide au féminin , pour δούλῃ : Σὺ δ᾽ αὖ λαδοῦσ᾽ ἀγγεῖον, ἀρχαία λάτρι, βάψασ᾽ ἔνεγκε δεῦρο ποντίας ἁ)ός, Eur. Hecub. 609, et toi prends ce vase, vieille esclave, et rapporte-le plein de l'onde salée.

ONAAOE (ὁ, ἡ) et ONAÂQN , ovo (ὃ, ἡ), de ἕπομαι, qui suit, qui accompagne. Euripide emploie ces deux formes comme substantif, au féminin, pour suivante, femme, esclave : Ἀλλ᾽ 40° ὀπαδῶν ἐκ δόμων τις ἔρχεται δαχρυῤῥοῦσα, Eur, Alc. 137, mais voici une de ses femmes qui sort du palais tout en pleurs. Χωρεῖτ᾽ εἰς δόμους, ὁπάονες, κομίζετ᾽ αὐτήν, Eur, Troad. 888, retirez-vous , esclaves, emmenez-la,

ΠΑΙ͂Σ, maidas (ἡ), fille esclave, servante : Κορώνῃ χεῖρα πρόσδοτε χριθῶν τῇ παιδὶ τοῦ ἀπόλλωνος, Athen. VIII, 399, donnez une prignée d'orge à {a corneille servante d'Ayolion.

TAMIA, ας (ἡ), féminin de ταμίας, femme esclave chargée du soin des provisions de bayche dans les maisons des princes et des riches , comme la celleriére des couvents, femme de charge, intendante : Σῖτον δ᾽ αἰδοίη ταμίη παρέθηχε φέρουσα, Θά, X, 371, la vénérable intendante sert les vivres qu'elle apporte.

257. Θήρα, Aypa, Aypeaia, Ἐλαφηξολίᾳ, Θήρευσις, Θυηρευτιχή, Θηροσύνη, Κυνηγέσιον, Κυνηγέα, Κυνή-- για, Κυνηλασία.

ΘΗ͂ΡΑ, ας (ἦ)»γ de θὴρ, poursuite des hôtes sauvages , chasse, en général : ὡς δ᾽ ὅτε χαρχαρόδογτε δύω χύνε εἰδότ θήρης n κεμάδ' ἠὲ λαγωὸν ἐπείγετον.... IL X, 360, ainsi lorsque deux chiens aux dents aiguës , bien dressés à la chasse, poursuivent un chevreuil

ΘΗΡΑ. 355

ou un lièvre... Par extension, comme en français chasse, pour le produit de la chasse, proie, au propre et au figuré : Χωρεῖ δέ, θήρᾳ δυσπότμῳ γαυρουμένη, τείχεων ἔξω τῶνδ᾽, Eur. Bacch. 1144, va, fière de ta malheureuse proie, sors de ces murs.

ἄγρα, ας (%), pour la première fois dans l'Odyssée, il signifie tout ce qu’on prend à la chasse ou à la pêche, proie, capture, en général : Kai δὴ ἄγρην ἐφέπεσκον ἀλητεύοντες &véyxn , ἰχθῦς, ὄρνιθάς τε, φίλας τι χεῖρας ἵκοιτο, Od. XII, 330, et, poussés par la nécessité, ils erraient cherchant à faire quelque proie, poissans, oiseaux, ct laut ce qui tombait sous {curs mains. De là, par extension, action, ou manière de prendre, ou de poursuivre les bèles ; d’où , chasse : ἄγραι τῶν χροχοδιίλων πολλαὲ xai παντοῖαι, Heradol. {{4|. 70, il y a plusieurs manières de prendre les crocodiles.

ἀγρεσία,, ας (ä), forme poétique et plus récente d'&ypæ : Éx δ᾽ αὖτ᾽ ἀγρισίης πολλάχι πολλὰ χαμών.... Call. Fragm. 81, et souvent, accablé des fatigues d'une chasse abondante.

ÉAA#IIBOAÏA , ας (ἡ), poétique , chasse au cerf : Μηδ᾽ Eagn- βολίην, μηδ᾽ εὐστοχίην ἐριδαίνειν , Call. in Dian. 262, et ne pas [lui] disputer l'adresse à chasser le cerf et à lancer le javelot.

ΘήΡΕΥΣΙΣ, εὡς (ñ), action de chasser ; d'où, chasse, dans Platon : Πεζῶν δὲ μόνον θέρευσίς τε χαὶ ἄγρα λοιπὴ τοῖς παρὶ ἡμῖν ἀθληταῖς, Legg. Υ1Ι, 824, la chasse et la prise des [bétes] ter- restres est laissée à nos athlètes.

ΘΗΡΕΥΤΙΚΗ͂, ὃς (ñ), féminin de θυορεντιχός, qui concerne la chasse, de chasse : Τέχνῃ θηρευτικῇ, Plat. Soph. 223, b, flurt de la chasse. Quelquelois comme substantif, par ellipse de τέχνη : Kai στρατηγιχῆς χαὶ ξυμπάσης ἡστινοσοῦν θηρευτιχῆς, Plat. Polit. 299, ἃ, et de la science stratégique, et de toute chasse quelconque.

ΘΗΡΟΣΊΝΗ, ἧς (ἡ), habileté à la chasse, art de la chasse, dans les poëles alexandrins : Καί ce δεχέσθω θηροσύνης μετὰ μό-- χθον ἐμὸν λέχος, (Νοπη. Dionys. XVI, 134, et que ma couche te regoive après les travaux de la chasse. |

ΚΥΝΗΓΈΣΙΟΝ, ον (τό), conduite des chiens; d’où, meute

356 ΘΗΣ.

ou équipage de chasse , dans Hérodote : Λυδῶν μέντοι λογάδας καὶ τὸ χυνηγέσιον πᾶν συμπέμψω, Herodot, V, 36, je vous ἐπνεγγαὶ l'élite des Lydiens et mon équipage de chasse. D'où, chasse aux chiens : δὴ χάριν χυνηγέσια χαὶ τὴν ἄλλην θήραν οὐχ ἧττον ἐπιτηδεύειν δεῖ τὸν ἡδῶντα τῆς ἄλλης ἡδονῆς, Plat. Legg. NI, 763, b, c'est pourquoi il n’est pas moins nécessaire qu’un Jeune homme s'occupe de la chasse aux chiens et de l'autre chasse, que des autres plaisirs.

KYNATÏA, ἂς (ὁ), poétique, conduite des chiens; d’où, chasse aux chiens , chasse à courre : Τερπνὸν ἐκ κυναγίας τράπεζα πλήρης, Eur. Hippol. 109, c'est une douce chose qu'une table bien garnie en revenant de la chasse. Le pluriel a été employé par des prosateurs plus modernes : Τινὲς μὲν γὰρ ἐν ταῖς χυνηγίαις εἰσὶ τολμηροί, Polyb. IV, 8, 9, quelques-uns sont hardis à La chasse.

ΚΥΝΗ͂ΓΙΑ, ὧν (ré), pluriel neutre, dans Polybe , pour le pré- cédent : Περί τε τὰς ἐν τοῖς χυνηγίοις καχοπαθείας χαὶ τόλμας, Polyb. X,25, 4, par les travaux et les dangers auxquels ils étaient exposés à la chasse,

KYNHAADÏA , ας (ἡ) (ἐλαύνω),, poétique, littéralement, action de lancer les chiens pour la chasse : Καὶ χυνηλασίην τε χαὲ εὑ- στοχίην ἐδίδαξας, Call. NII, 205, tu lui enseiïgnas l'art de lancer des chiens [contre les bêtes], et l'adresse de [les] frapper.

258. Θής, Διάκονος » Εἴλως, Εἱλώτης, Ἐργολάθδος, ἔριθος, Κάρ, Μίσθιος, Μισθωτός, Μισθοφόρος, ὑπόμισθος, Πενέστωης.

ΘΗ͂Σ, θητός (ὃ), féminin, θῆσσα,, adjectif pris souvent sub- stantivement, comme en francais mercenaire, individu libre qui se louait pour un temps , et servait moyennant un salaire : H éoi αὐτοῦ θῆτές τε δμῶές τε, Od. 1V, 644, ou ses propres mer- cenaires εἰ ses esclaves. Au pluriel, θῆτες, thètes ou ouvriers, prolétaires | nom de la quatrième classe des citoyens d'Athènes, qui, d'après les lois de Solon , ne pouvaient arriver aux magis-

ΘΗΣ. 357 tralnres : δὲ λοιποὶ πάντες ἐκαλοῦντο θῆτες, οἷς οὐδεμίαν ἀρχὴν ἔδωχεν ἄρχειν, Plut, Sol. 18, tous les autres citoyens étaient appelés thètes ; il ne leur permit de remplir aucune charge. ᾿

ΔΙΆΚΟΝΟΣ (ὁ, ἡ), qui sert , servant, principalement à table, et qui n’était point esclave : Κύχλωπι δείπνων ἀνοαίων διυάχονος, Eur. Cycl. 31, pour servir le cyclope à ses infämes repas.

ΕΛΩΣ, ὠτὸς (δ), ElAGTHE, ον (6), Hixore, nom des anciens habitants d’Hélos, ville de Messénie, qui, vaincus par les Lacédémoniens , furent réduits en esclavage et attachés à la glèbe : Πλεῖστοι δὲ τῶν Ελώτων ἐγένοντο οἱ τῶν παλαιῶν Μεσσηνίων τότε δουλωθέντων ἀπόγονοι, χαὶ Μεσσήνιοι ἐχλήθησαν οἱ πάντες, Thuc. 1.101, la plupart des Hilotes étaient descendants des an- ciens Messéniens, alors subjugués, d'où ils furent tous appelés Messéniens. Fe

ÉPTOAÂBOE (ὃ, ὁ)», qui entreprend un travail ou un ouvrage pour quelqu'un moyennant un prix ou un salaire, entrepre- neur ; redemptor : ἐργολάθος μὲν ἦν τοῦ ἀγάλματος, Plut.: Pericl. 31, il était entrepronaur-de la statue.

ÉPIOOZ (ὃ, ἡ), d'étov, proprement, qui travaille la laine, principalement au féminin , ouvrière en laine : Noïai σφ᾽ ἐπόνασαν ἔριθοι; Theocr, Id. XV, 80, quelles ouvrières Les ont travaillés? Par extension, principalement au masculin, ouvrier qui se loue pour travailler, qu’on prenait pour un certaia temps seulement, et pour des travaux extraordinaires, journalier, moissonneur, dans Homère : ἔνθαδ᾽ ἔριθοι ἥμων ὀξείας δρεπάνας ἐν χερσὶν ἔχον-- τες, 1 XVIII, 550, ἠὰ des journaliers moissonnaient, armés de faux tranchantes.

ΚΑΡ, αρός (δ), Carien, habitant de la Carie, dans l'Asie Mi- neure. rapport d’Élien ( Hist. An, ΧΙ, 30), les Cariens ont été les premiers qui se sont mis à la solde des autres nations, pour faire la guerre comme troupes soldées , de sorte que Carien et mercenaire sont devenus des mots synonymes. De vient le proverbe : ἐν τῷ Kapi κινδυνεύειν, Eur. Crel. 650, risquer ou s'exposer dans le Carien ; pour dire : exposer un mercenaire à sa place, c’est-à-dire un homme vil, et dont la perte est sans conséquence.

858 ΘΙΣ.

MÉZIOZ (ὁ, ἡ); μισϑός, gagiste, salarié; quelquefois comme substantif dans le Nouveau Testament : Ποίησον με GE Fa τῶν μισθέων σου; Luc. XV; 19, traitez-moi comme l'un de vos serviteurs qui sont à VDS gages.

MIZONTÉZ; (μισθόω) proprement, salarié; quelquefois employé comme substantif, de même qu’en francais : Μισθοὺς μισθωτοῖς, δούλοιξ:... ἀκοτένειν, Plat, ἴσῃ. V, 749, payer les gages aux salariés ; aux esclaves.

ΜΙΣΘΟΦΟΡΟΣ (ὃ; ἡ); praprement , adjectif, qui reçoit un sa- laire; qui est à la solde) σοί έ, principalement en parlant soldats, dans lès histuriens : Παραλολουθούντων τῶν πελταστῶν, δὲ ἦσαν μισθοφόροι τὸϊς Orbaions, Xèn. Hellen, V; 4, 54, accom- päagné des peltastes j qui étaient à la solde des Thébains.

YHOMIZE0Z (ὃ, ἡ), de μισθός, qui est à gages, salarié : ἐργάζομαι τὴν γῆν, ὑκόμισϑος ὀβολῶν τεσσάρων, Lüc. Tim. HI, Je travaille à lu terre quaire oboles de gages [par jour].

ΠΕΝΈΣΤΗΣ, av (0), péneste, ouvrier, nom donné vhez les Thessaliens à ceux qui cultivaient la terre ; e’élaient les descen- dants d’un ancien peuple dont Athénée nous a conservé l’histôire (VI, 18); vainéus par leurs voisins, qui s'établirent sur léurs terres , ils furent privés de tous droits civils, et réduits à l'état de prolétaires, mais cependant sans étre considérés comme esclaves, en quei ils différaient des ilotes : ἀλλ᾽ ἐν Θετταλίᾳ μετὰ Ἡρομηθέως δημοχρατίαν χατεσχεύαζε, χαὶ τοὺς πενέστας ὥπλιζεν ἐπὶ τοὺς διόπότας, Xen: Héll: 11. 8. 86. mais en Thessalie 1l pré: parait la démocratie avec Prométhée, et armaiït les pénestes contre leurs maîtres.

259. Θίς, Θίν, Θημών, Θημωνία, Θωμός, Σωρός.

ΘΙξ“. ινός (bel à), de τέϑημι, la signification primitive du mot paraîl être ἐπ, monceau : Πολὺς δ᾽ ἀμφ᾽ ὀστεόφιν θὶς ἀνδρῶν πυθομέ- vw); Od. XII, 45, on voit à l'entour un énorme monceau d'os- sements de cadares putréfiés: D'où; avet le génitif ἄμμου, qu'on trouve tautôt exprimé ( Herodot, 111, 20}, tantôt sous- entendu, as ou amas de sable; et, par extension, sable qui s'amasse sur le rivage, DUNE : ἧὡς d 60° ὑπὸ φρικὸς Βορέω ἀνα:

ΘΙΣ. 359 πάλλεται ἰχθὺς θίν᾽ ἐπὶ φυχιόεντι, 1. XXTIT, 693, comme un Poisson que souffle frémissant de Borée a rejeté sur l'algue dés dunes, D'après ves deux passiges hoimériques; les seuls le genre du mot soit déterminé par üne Épithète; an peut présu- mer que la forme θές, qui est la plus ancienne, a été originai- rement itisculiné pour lés déux significations, dans Ho- mèré et les poëtes épiques qui l'ont imité. @fN, forme plus moderne ; éët plus généralement employée au féminin dans la poésie atlique, et mäsèulin dans les prosaieurs plis mo- dernes, ellé signifie amas de sable, banc de sable, sablé de la mer, dune, attérissement , quelquefois fond de la mer : Kÿ- λίνδει βυσσόθεν χέλαινὰν θῖνα, Soph. Antig. 591 , il roule du fond du gouffre un sable noir. Suivant Eustathé, Bic (δ), a le Sens de tas , monceau ; tandis que la forme θέν (à), de θείνω, frapper, ést un mot différent, qui signifie partiéüulièrement rivayé de la mer. Cette observation est contredite par plusieurs passages des poëtes , et l’on peut en conclure, n’en déplaise auk graminai- riens, que ves deux formés ne sont qu’un seul et même mot, comme plusieurs autres, tèls que bts οἱ ῥίν, duris ct ἀχτίν, ele.

OHMÔN , ὥνος (6), de τίθημι, poétique, tds, principalement de blé, de paille, meule : ὡς d ἄνεμος ζαὴς ἠΐων θημῶνα τινάξει χαρ- φαλέων, Od. V, 368, comme un vent violent disperse uh tas de pailles sèches.

OHMONÏA , ας (#), Synonÿme rarè de θημών, dans les Sep tante et les Pères : Kérpou θημωνίὰ, Chrysost. in Matth. 690, un tas de fimiér.

ΘΩ͂ΜΟξ; οὔ (6), attique , pour θημών,, Eti prosé : ἐὰν δὲ θερι- σϑθεὶς εἰς θωμοὺς δυνεθὴ πυρός, ἀδρότερος λαὶ βελτίων γίνέξαι, Theophr, Caus. PL, 4, 15, lorsque le blé ofssonhé est ῥα ιὰ σὲ en tas ; il devient plus serré δὲ meilletr.

ΣΩΡΌΣ, οὔ (6), las, amas de blé, de grain : ὅτε τ᾽ ἴδρις δωῤὸν ἀμᾶται, Hesiod. Oper. 14, quand. la fodrmi sage àmassè $a rovision te blé. Ὁ’ δὰ, tar, montean, eh général ? Ξωῤὸν χρη- μάτων ἔχοντα, Aristôph.. Plut. 269, possédäñt th aMas de richesses.

360 OYEIN.

260. Θύειν, Θύεσθαι, Ἐναγίζειν, ἔρδειν, ῥέζειν, Oun- πολεῖν, ἱερεύειν, ἱεροῦν, ἱερουργεῖν, Καλλιερεῖν, Μηλοσφα- ve, ὁλοκαυτοῦν, Σφάζξειν.

@YEIN , proprement, dans les anciens temps, érdler en l’hon- neur des dieux l’encens ou une portion des viandes préparées pour le repas avant de le commencer : Θεοῖσι δὲ θῦσαι ἀνώγει Πά-- κροχλον, ὃν ἑταῖρον, δ᾽ ἐν πυρὶ βάλλε θυήλας, Il. IX, 219, εἰ ordonne à son ami Patrocle de brüler [les prémices] en l'hon- neur des dieux ; celui-ci jette aussitôt dans le feu les prémices [des viandes]. Par suite de cet usage, qui, suivant la conjec- ture ἀπ docte Heyne, a été l’origine des sacrifices, on s’est servi de θύειν pour immoler les victimes offertes en sacrifice, et dont on brûlait certaines parties sur l'autel; d’où , en général, sa- crifier.

ΘΥΈΣΘΑΙ. Suivant les grammairiens ce moyen signifie spécia- lement immoler ou faire immoler une victime pour en tirer un présage ; d'où, sacrifier : δὲ Κῦρος ἐθύετο ἐπὶ τῇ πορείᾳ, Cyr. 11, 4,.13, mais Cyrus sacrifia pour le succès du voyage.

ÉNATISEIN , faire des offrandes et des libations funèbres, spécialement en l'honneur des héros : Τῷ ὀλυμπίῳ θύουσι ὡς ἀθα- νάτῳ, τῷ δ᾽ ἑτέρῳ ὡς ἥρωϊ ἐναγίζουσι, Herodot. 11, 44, ils font des sacrifices à l'Olympien comme un immortel, et à l'autre

\ des offrandes funèbres comme à un héros.

ἔρδειν, et par transposition de lettres PÉZEIN, poétique, pro- prement, faire, accomplir; d’où, sacrifier, immoler : ἔρδον δ᾽ Arë)- λωνι τεληέσσας ἑχατόμδας, Il. T, 315, puis ils sacrifièrent à Apol- lon des hécatombes parfaites.

ΘΥΗΠΟΛΕΙ͂Ν, faire des sacrifices : Ka’ ἃς θνηπολοῦσι, Plat. Polit. 11, 364,e, dont ils suivent les prescriptions dans les sacrifices qu’ils font.

IEPEYEIN, sacrifier, en général : Αὐτὰρ βοῦν ἱέρευσεν ἄναξ ἀνδρῶν Ἀγαμέμνων, 1.11, 402, et le prince des guerriers, Aya- memnon , sacrifia un bœuf.

IEPOŸN , consacrer, accomplir les cérémonies sacrées : A6%-

OYAAKOI. 361

ναῖοι Δηλίους ἀνέστησαν ἐχ Δήλον, ἡγησάμενοι, χατὰ παλαιάν τινὰ αἰτίαν, οὐ καθαροὺς ὄντας ἱερῶσθαι, Thuc. V, 1, les Athéniens expulsérent de Délos les habitants de cette ile, croyant que , par suite d'un ancien délit, ils avaient participé aux cérémonies sacrées dans un état d'impureté.

IEPOYPTEIN, faire une œuvre sacrée ou un sacrifice, rarement sacrifier, immoler, au moyen dans Plutarque : Αὐτὸς πρὸ τῆς σχηνῆς μετὰ τοῦ μάντεως ἀριστάνδρου διέτριδεν ἱερονργίας τινὰς ἀποῤῥήτους ἱερουργούμενος, Plut, Alex. 31, lui-même resta longtemps de- vant sa tente avec le devin Aristandre, occupé de certaines pratiques religieuses secrètes. .

KAAAIEPEÏN, faire un sacrifice heureux , avoir les victimes favorables ; litare : ἐπεὶ δ' ἐχαλλιέρησε, Xen. Cyr. 1IT,3,11, après qu’il eut fait un heureux sacrifice.

ΜΗΛΟΣΦΑΓΕΙ͂Ν, émmoler ou sacrifier une ou des brebis : Kai μηλοσφαγεῖ θεοῖσιν ἔμμην᾽ ἱερὰ τοῖς σωτηρίοις, Soph. Electr. 272, et chaque mois elle immole des brebis aux dieux sauveurs.

OAOKAYTOŸN, proprement, brdler en entier la victime, faire un holocauste : ἔθυσαν τῷ Διΐ, χαὶ ὡλοχαύτωσαν τοὺς ταύρους, Xen. Cyr. NU, 3, 11, tds sacrifiérent à Jupiter des taureaux qui furent brälés en entier.

ΣΦΑΖΕΙΝ, égorger la victime après l'avoir frappée et renversée pour en faire sortir le sang : καὶ ἀναΐξας div ἄργυφον ὠχὺς ἀχιλ- λεὺς σφάξ᾽, Il. XXIV, 621, él dit , et le léger Achille s'étant levé égorgea une brebis blanche.

261. Θύλακοι, Âvatupie, Βράκαι, Περισχελές, Περισχελίς.

OŸAAKOI, ὧν (oi), chausses pantalons larges des Perses, suivant le scoliaste d’Aristophane : Εἶτα δ᾽ ἑσπόμεσθα θυννάζοντες εἰς τοὺς θυλάχους, Aristoph. Vesp. 1082, ensuite nous les pour- suivimes en harponnant leurs chausses.

ἈΝΑΞΥΡΙΣ, idoç (ἡ), et principalement au pluriel, ANAXYRIDES, larges et longues chausses ou espèce de pantalons des Perses, et généralement des peuples asiatiques, surtout de ceux qui babitaient les pays froids et les montagnes : Οἱ σχνυτίνας μὲν ἀνα-

862 ΒΥΡΆ.

ξυρίδας, σκυτίνην δὲ τὴν ἄλλην ἐσθῆτα φορέουσι, Herodot. Ἐ,.Χ1 : qui portent des anaxyrides de peau et sônt entièrement vêtus de peaux.

BPÂKAI, ὧν (oi), rates, larges et longués chausses des Gaü- lois; braccæ : Χρῶνται.... χαὶ ἀναξυρίσιν ἃς ἐχεῖνοι βράχας προῦα- γυρεύουσιν, Dicd. Sie, V, 30 ; ils font aussi usage d'dhatÿrides, qu'ils appellent braies,

HÉPISKEAÉS , os (ré), chausses des lévites, dans les Séptatite : Καὶ περισχελὲς λινοῦν ἔσται ἐπὶ τοῦ χρωτὸς αὐτοῦ, Levit: 16; 4; et tl revétira son corps de chausses de lin.

ΠΕΡΙΣΚΕΛΙΣ, δος (%), sorte de chausses ou de large valeçon des fenimes : Τῶν δὲ πλείστων γυναιχῶν ἂν ὑποδήματα διᾶχβυσα ᾿ περιέλῃς, καὶ ψέλλια tai περισχελέδας καὶ ποῤψύραν, ἐὰὶ μαργαρίτας, ἔνδον μένουσιν, Plut. Conj. præc.: si vous ôtez à la plupart des feinmes leurs chaussures dorées, leurs bravelots ; lèdfs tulecôns, leur pourpre et leurs perles ; elles resteront à la maison.

262. Θύρα, Θύρετρον, Κλεισιάδες, Κλισιάδες, Πύλη, Πύλαι, Πύλωμα, Πυλών, Σανίς, Σανίϑες.

ΘΥ͂ΡΑ, ας (ñ), l'assemblage des ais de bois qui forment la porte même ; d’où, comme en français, porte de chambre, de maison seulement, du singulier et αὐ pluriel, dans V'Iliade ei l'Olyssée : Θύραε δ᾽ εὐεβγέες εἰσὶ δίχλιδες, Ou. XVII, 269, et la porte bien travaillée est à deux battants. 2 De là, en général, ouverture, entrée, issue : Δύω δὲ τέ οἱ θύραι εἰσίν, Θά. ΧΠΠ, 109, et elle a deux entrées Selon les grammai- riens, le siugulier θύρα doit s'entendre seulement de l’as- semblage de bois qui forme la fermeture de la porte, et le pluriel θύραι de la baie ou ouverture de la porte; hais'éètte distinction subtile est démentie par l’usage : au contraire on vu plus haut que θύραι s'emploie souvent, dans l'Inde δὲ l'Odyssée, pour les battants de la porte; cependant ot peut observer que les prosateurs attiques se servent plus ordininire- ment du singulier dans les locutions, frapper à la porte, ouvrir θὰ férmer la porte : Κόψας τὴν θύραν, Xen. Hell. NY, 4,7, ayant frappé à porte. ἀνεωγμένη θύρα, Plat. Conv. 174, e, boite

ΘΥ͂ΡΑ. 363

ouverte. Tandis qu’ils se servent seulement du pluriel θύραι lorsque la phrase n'exprime que l’idée générale que nous atta- chons aussi en francais au mot portes : Ἐπὶ πλουσίων θύρας ἰόντες, Plat. Polit. II, 7, allant aux portes à la porte des riches. Ou dans le sens figuré, comme en français : ἐπὶ ταῖς Gupais τῆς Ελλάδος ἐσμέν, Xen, Anab, V1, 5, 23, nous sommes aux portes de la Gièce, La locution αἱ θύραι βασιλέως, dans Xénophon (Anab. 11. 1, 6}, signifie particulièi ernéut cour du roi de Perse. Nous avons conservé cette locution, en parlant de celle du grand Seigneur, que nôuüs appelons la Porte ottomane. L'usage que nous faisons aussi du mot cour; en parlant du palais des rois , n’a rien de plus singulier.

@YPETPON, ov (ré), poétique, pour θύρα et au pluriel seu- lement : Πρίν pe aura πρη"ὲς βαλέειν Πριάμοιο μέλαθρον αἐθαλώεν, πρῆσαι δὲ πυρὸς δηΐοιο θύρετρα, [l. IE, 415, avant que j'aie ren- versé de fond en comble le palaïs embrasé de Priam , et que j'en aie brälé les portes à l’aide du feu dévorant.

KAEISIAAES, ων. (æi}4 et ΚΛΙΣΙΑΔῈΣ (ai), fermeture ; d'où, battants d’une grande porte : Μεγάλαι χλισιάδες ἀναπεπτέαται ἐς τὸν Πελοπόννησον τῷ Πέρσῃ; Herodot. IX, 9, il y aura toujours des portes ouvertes au Perse pour entrer dans le Péloponése.

MY'AH, ns (à), proprement , battant de porte; dans Homère et Hérodote : Καὶ ὀλέγον τὶ παραχλίναντες τὴν ἑτέρην πύλην) Herodot. 111. 156, et cntr'ouvrant un peu l'un des deux δαϊαπίς d'une porte. Au pluriel, πύλαι, les deux battants ; de ; porte à deux battants, ou, généralement, porte, dans Homère et les poëles, et dans lé$ prosateurs rérmè en parlant d’une seule porte, mais seulement pour pürte de ville, de rempart, δὴ quoi il diffère de θύρα : Εἴατο δημογέροντες ἐπὶ Σχαιῆσι πύλησι, 1. NII, 149, les anciens di peuple étäient assis à La porte Scée. Πύλαι ἀνεωγμέναι ἦσαν τῶν τειχῶν, Xeh. Cyr. VIT, 4, 4, lex portes des remparts étaient ouvertés. Dans Sophorle et Euripide pour la porte d'une maison : Πρὸς τάδ᾽ εὖ φυλάσσετε χλείθροισι καὶ μοχλοῖσι δωμάτων πύλας, Eur. Andr. 951, pour vous en garantir, fermez de barres et de verroux les portes de vos maisons. Au pluriel, RŸAAI , entrée, défilés qui donnent entrée d’un pays dans un

.

ἦν

δι D

364 OOPAE.

autre , et spécialement celui qu'on appelait eneore Θερμόπυλαι., les Thermopyles : Τὴν μὲν οὖν πάροδον Πύλας καλοῦσι, καὶ Στένα χαὶ Θερμοπύλας" ἔστι γὰρ χαὶ θέρμα πλησίον ὕδατα, Strab. ΙΧ, 186, ils appellent donc ce passage les Portes , ou les Défilés , ou les Thermopryles , parce qu'il y a auprès des eaux chaudes.

NYAQMA , ατὸς (ré), de πυλόω, proprement, fermeture an moyen d’une porte; d'où , porte , en général , dans les tragiques : Καλῶς ἔχει τὰ πλεῖστ᾽ ἐν ἐξ πυλώμασι, Esch. Sept. 801, tout va bien aux six portes.

ΠΥΛΩ͂Ν, ὥνος (δ), ionien πυλέων, de #ÿn, ordinairement vestibule ; peut s'entendre du seuil de la porte, et, par exten- sion, porte d'entrée, grand'porte , dans le poëte Oppien : ῥίμφ᾽ ἔθορεν, πυλεῶνα διαπτάμενος θανάτοιο, Oppian. Cyn. 1Π,419,ἡ s'élance avec impétuosité, traversant le seuil de la mort. Πυλεὼν θανάτοιο est une locution analogue à celle qu'Homère emploie souvent dans le même sens : Πύλαι ἀΐδαο, IL. XXII, 71, la porte d'Adës.

SANIS, ἰδος (%), au pluriel, YANŸAEE, ων (ai), dans Ho- mère, les ais de hois qui forment les battants d’une porte : ὑψηλαί τε πύλαι, σανίδες τ᾽ ἐπὶ τῆς ἀραρυῖαι, μαχραί, ἐύξεσται, ἐζενγμέναι, IL. ΧΎΤΙ, 275, les portes élevées , et les αἷς longs, polis et bien joints qui y sont ajustés. 9e Les battants de la porte: Οὐδὲ πύλῃσι» εὗρ᾽ ἐπικεχλιμένας σανίδας, Il. ΧΙ, 191, et trouva que les battants de la porte n'avaient point été fermés. Le sin- gulier ne se trouve que dans les Septante.

263. Θώραξ, Στέρνον Στῆθος.

ΘΩΡΑΞ, αχος (ὃ). La signification anatomique de ce mot est inconnue aux poésies homériques ; on le trouve pour la première fois dans Hippocrate et dans Aristote , pour le rHorax ou toute la partie que recouvre la cuirasse , le torse ; mais sa définition varie selon les époques, Dans Aristote : Τὸ ἀπὸ αὐχένος μεχρὶ αἰδοίων χύτος, χαλεῖται θώραξ, Aristot. Hist. An. 1,7, La cavité qui s'étend depuis le cou jusqu'au pubis, et qu'on appelle rnonax. La capacité en est plus bornée dans Galien et les médecins mo-

dernes : Τὸ τοίνυν ὑπὸ τῶν πλευρῶν ἀφοριζόμενον ἐφ᾽ ἑχάτερον, πρόσω

ΘΩΡΑΞ. 365 μὲν ἐπὶ τὰ στέρνα τε χαὶ τὰς φρένας ἐξικνούμενον, ὀπίσω δ᾽ ἐπὶ τὴν ῥάχιν χαταχαμπτόμενον, ἅπαν τοῦτο τὸ χύτος ἔθος τοῖς ἰατροῖς ἐστιν ὀνομάζειν θώρακα, Galen. de Usu Part. ΝῚ, 2, la cavité bornée de chaque côté par des côtes, qui s'étend par-devant dans toute la région du sternum jusqu'au diaphragme , et par-derrière dans toute la courbure du dos ; toute cette cavité, les médecins ont cou- tume de l'appeler thorax.

ZTÉPNON , ou (τό), de στέρεος, dans Homère c’est la partie osseuse de la poitrine, et particulièrement l’os qui est situé au milieu, le srerNUM ; en parlant des hommes, ἔν partie extérieure de la poitrine, au pluriel au singulier, le péitrail dans les animaux : Ov ῥά ποτ᾽ αὐτὸς ὑπὸ στέρνοιο τυχήσας.... Il, IV, 106, qu'ayant atteint jadis sous le sternum.….. D'où, plus généralement, dans Homère (1|. EI , 194) et dans les tragiques, pour toute la poitrine des deux sexes : ἰδού, τόδ᾽ εἰ μὲν στέρνον παίειν προθυ- μεῖ, παῖσον, Eur. Hec. 563, si tu veux frapper ma poitrine, frappe, la voici. Dans les médecins modernes los sternum : Τὸ δὲ μεταξὺ τούτων [πλευρῶν] στῆθος" χαὶ τὸ μεσαίτατον αὐτοῦ στέρνον, μέχρι τοῦ χόνδρου , ὑφ᾽ ὃν τὸ στόμα τῆς χοιλίας, Galen. Introd. : et dans la région qui est entre les côtes, la poitrine; et au milieu d'elle le sternum jusqu'au cartilage , sous lequel est l'orifice de l'estomac.

ΣΤΗ͂ΘΟΣ, εος (τό), de ἵστημι, dans Homère la partie supé- vieure de la poitrine dans toute sa largeur, en parlant des hommes et des animaux; dans les poëtes et en prose, poitrail des animaux : Παρ’ ὦμον, ὅθι χληὶς ἀποέργει αὐχένα τε στῆθός τε, 11. VIN, 826, à l'endroit de l'épaule la clavicule sépare le col de la poitrine. Souvent et particulièrement au pluriel, la région qui contient le cœur, le foie et les poumons, dans Homère : Éxropi τ᾽ αὐτῷ θυμὸς ἐνὶ στήθεσσι πάτασσεν, IL. VIT, 216, Hector lui-même sentit son cœur battre dans sa poitrine. Quelquefois sein des femmes : Στήθεά θ᾽ ἱμερόεντα, LL. III, 397, et son sein charmant. Dans Hippocrate, l'os appelé sternum par les médecins du temps de Galien : Στῆθος δὲ ἔοικεν τὸ σύμ- παν λέγειν χωρίον ὅσον ἐν τοῖς πρόσω τοῦ θώραχός ἐστιν, ἀλλὰ τὸ μέσον ὀστοῦν, ἐν διαρθροῦνται πλευραί, καλοῦσιν ἐδίως οἱ μετ᾽ αὐτὸν

366 ΘΩ͂ΒΑΞ.

ἰατροὶ στέρνον, Galen. περ. il ne puraü pas employer στῆθος pôur désigner toute la région qui forme le devant du thorax, mais pour l'os du milieu dans lequel s’articulent les οὗτος, et que les médecins modernes appellent spécialement sternum.

264. Θώραξ, Ζῶμα, Χιτών, Στολάς, Σπολάς.

ΘΩΡΑΞ, αχος (δ), partie supérieure de la cuirasse des guer- riers homériques, composée de deux pièces de métal, dont l’une couvrait la poitrine et l’autre le dos; chacune de ces deux pièces, nommée γύαλουν, s’attachait des deux côlés du corps par des boucles (περόνῃ), οἱ l’emboitait entièrement. Sous le θώραξ, qui descendait jusqu’au-dessous du nombril, s’appliquait une autre pièce nommée ζῶμα 5 ou ceinture ( Pausan. X , 26), qui couyrail le bas-ventre et les reins ; était attachée la μίτρα, ou colle d'armes , qui descendait jusqu'aux genoux. Le plus sou- vent θώραξ, par extension, s'entend de toute la cuirasse : Δεύτερον αὖ θώρηχα περὶ στήθεσσιν ἔδυνεν, Il. ΧΙ, 19, ensuite il se cou-

ΔΩ͂ΜΑ, ατος (ré), proprement, ceinture, et spécialement la bande de fer attachée au bas du θώραξ, comme op vient de le voir : Δῦσε δέ oi ζωστῆρα παναίολον ἠδ᾽ ὑπένερθεν ζῶμά τε χαὲ μίτρην, Il. 1Υ4.216. il détacha le ccinturon, εἰ par-dessous, la cuirasse et la cotte d'armes. Dans ces vers, ζῶμα devait s'en- tendre de la cuirasse ‘entière, θώραξ, suivant Aristarque cité par le scoliaste (ad Il. 1V, 216).

ΧΙΤΩ͂Ν, ὥνος (6), ordinairement funique ; accompagné de plusieurs épithètes, ce mot est quelquefois une périphrase de θώραξ, dans Homère (1. XIII, 430); on le trouve quelque- fois, mais raremeut, seul, comme synonyme de θώραξ : Éxrôpeov δὲ χιτῶνα περὶ φτήθεσσι δαΐξαι χαλχῷ ῥωγαλέον, AL ἢ], 415 ,et d'avoir mis en pièces, sur la poitrine d'Hector, sa cuirasse percée par le fer.

STOAÂS, δος (à), et, dans le dialecte dorien , STIOAAE, sorte de casaque de cuir des troupes légères, cutrasse : Τοξευθεὶς διὰ τῆς ἄσπιδος καὶ τς στολάδος εἰς τὰς πλευράς, Xen. An, IV, 1,13, blessé au flanc d'une flèche qui μεκρα le boucler et la casaque.

IAIOZ, IBPEION. 367

E.

265. ἴδιος, Κύριος, Οἰχεῖος.

ἴδιοσ, ἑα, particulier à un individu, à une espèce, special, privé, particulier : Πρῆξις δ᾽ 40° idin, δήμιος, ἣν ἀγερτύσω, Od. 11, 82, c'est une affaire particulière, et non publique, dont J'ai à parler. ΤΊ est plus ordinairement opposé à κοινός οἱ à δημό- eux dans les prosateurs : Kai τὰ πλοῖα πάντα, nai τὰ δημόσια καὶ τὰ ἴδια, Plat, Gorg. 469 ,e, et tous les vaisseaux, tant ceux de l'État que ceux des particuliers. Chez les Attiques, il se joint assez souvent avec les pronoms, comme propre en français : Περὶ τῶν ὑμετέρων ἰδίων, Dem. Legat. 439, sur vos propres intérêtse De vient qu'il est employé comme pronom possessif par les auteurs plus récents et par les Grecs modernes : Κελεύει ἀντω-- νῖνος τῷ ἰδίῳ -στρατῷ ἐπιδραμεῖν καὶ φονεύειν τοὺς βαρβάρους, Herodien. IV, 11, 8, Antonin donne ordre à son armée de courir sur les barbares et de les tuer.

KŸPIOS, iæ, de κῦρος, propre, en parlant d'un nom : Τῷ τε χυρίῳ αὐτοῦ ὀνόματι προσθέντες ἀφριχανόν, Herodian. VIT, 5, 19, ayant ajouté à son nom propre celui εἰ Africain.

ΟἰΚΕΙ͂ΟΣ, εἰα (οἰκός), de la maison, domestique, est opposé à πολιτιχός κοινός : Éve τὲ τοῖς αὐτοῖς οἰχείων ἅμα χαὶ πολιτιχῶν ἐπιμέλεια, Thuc. 11, 40, les mêmes hommes peuvent à la fois s'occuper de leurs intérêts domestiques ct des affaires publiques, De là, particulier à une espèce , à une famille; tandis qu'idrog exprime ce qui est particulier à l'individu : Οἰχειότερος γὰρ αὐταῖς πόνος, ἴδιος, ἀ))}᾿ οὐ χοινὸς ὧν μετὰ τοῦ σώματος, Plat. Pol, VII, 535, b, car la peine est plus particulière à leurs ämes , et leur

est spéciale, mais n'a rien de commun avec le corps.

266. ἱερεῖον, ἱερόν, ἱερά, Αργμα, ἀπαρχή, Θνηλή, Θῦμα, Θυμίαμα, Θύος, Θυσία, ὁλοκαύτωμα, ὁλοκαύτωσις, Σφάγιον, Χρηστήριον.

ἹΕΡΕΙ͂ΟΝ, ου (τό), chose ou béte consacrée; d’où, wictéme :

368 IEPEION.

Kai ἱερείων πολλὴν ἀφθονίαν ἐνόμιζε γενήσεσθαι, Xen. Cyr. 1, 4, 17, et il pensait qu'il en reviendrait une grande quantité de victimes. Suivant Moœris , ἱερεῖον était attique, pour le mot géné- rique θύμα. :

ἹΕΡόν, (τό), au singulier signifie lieu sacré, enceinte . consacrée, très-rarement sacrifice ou victime : ὄφρ᾽ ἱρὸν ἕτοι-- μασσαίατ' ἀθήνῃ, I. X1, 571, Jusqu'à ce qu'ils eussent pre- paré un sacrifice à Minerve. Ordinairement au pluriel, τὰ EPA, en vers et en prose, sacrifices, cérémonies sacrées : ὄφρ᾽ ἡμῖν ἑχάεργον δάσσεαι ἱερὰ ῥέξας, IL. I, 147, pour que tu nous rendes propice le dieu qui agit au loin, en lui faisant des sacrifices. 2 Les victimes : Kai ἐν ἱεροῖς δῆλον xai ἐν οὐρανίοις on ἀείοις, Xen. Cyr. 1, 6, 2, c’est ce qui se manifeste dans les victimes et dans les signes célestes.

ἄργμα, aroç (τό), d’äpyow, poétique , au pluriel daus l’Odys- sée, prémices : H pa rai ἄργματα θῦσε θεοῖς, Od. XIV, 446, dit, et brüla les prémices en l'honneur des dieux.

ἀπαρχή, ἢς (4), plus ordinairement au pluriel, comme en francais, prémices des biens de la terre qu’on offrait aux dieux, et qu’on déposait sur la tombe des morts : ὅσα τε γῆ ἡμὼν ἀνεδίδου ὡραῖα, πάντων ἀπαρχὰς ἐπιφέροντες, Thuc. 111, 58, de tout ce que notre pays produisait dans la saison leur portant des prémices.

OYHAH, ἧς (%), de θύω, poétique, dans l'Iliade, portion des viandes apprétées que l’on brûlait en l'honneur des dieux avant de commencer le repas , prémices : δ᾽ ἐν πυρὶ βάλλε θνηλάς, Il. IX , 220, celui-ci jeta dans le feu les prémices, D'où, victime ou sacrifice, en général : Φοινία δὲ χεὶρ στάζει θυηλῆς ἄρεος, Soph. Electr. 1422, leur main meurtrière est toute dégouttante [du sang] des prémices offertes à Mars.

ΘΥ͂ΜΑ, ατος (τό), proprement, ce qu’on brûle en l'honneur des dieux sur l’autel ; d’où , par la suite, il s’est appliqué à toute espèce de victime , et, dans une acception encore plus étendue, d'offrande : Οὗτος δ᾽, ἐπείπερ πόλις ἀναγχάζει τάδε, θεᾷ γενέσθω θῦμα, Eur. Iph. T. 600, que celui-ci donc, puisque telle est La loi de l'État , soit uffert en sacrifice à la déesse.

ΙΕΡΕΙΟΝ. 369

OYMIAMA , aroç (τό), poétique, parfum de l’encens brûlé sur les antels : Πόλις δ᾽ ὁμοῦ μὲν θυμιαμάτων γέμει, Soph. OEd. R. 4, et la ville est remplie à la fois des parfums de l'encens.

ΘΥΌΣ, εος (ré), de θύω, ce que l'on brâlait en l'honneur des dieux, encens, parfum : ἐπὶ δ᾽ ἀγλαὰ μηρία καίειν, ἄλλοτε δὴ σπον- δῇσι θύεσσί τε δάσχεσθαι, Hes. Oper. 335, ou brüler sur l'autel de belles cuisses, tantôt apaiser les dieux par les libations et les parfums. ;

ΘΥΣίαΑ,, ας (ἡ), sacrifice, victime : O μὲν γε Σχύθης, χαὶ πάσας τὰς θύσιας ἀφεὶς χαὶ ἡγησάμενος ταπεινάς, αὐτοὺς ἀνθρώπους τῇ ἀρτέ- μιδι παρίστησι, Luc. de Sacrific. ad ἢν, : le Scythe, laissant de côté toutes ces victimes et les jugeant indignes , offre des hommes même sur l'autel de Diane.

OAOKAŸTOMA , æros (τό), de ὁλοκαυτόω, verbe qu’on ne trouve que dans Xénophon, victime qu’on brâlait tout entière, moLo- CAUSTE : Kai θύσετε ἐπ᾿ αὐτοῦ τὰ ὁλοχαυτώματα ὑμῶν, Exod. 20, 24, et vous m'offrirez dessus vos holocaustes.

ὁΛΟΚΑΥ̓́ΤΩΣΙΣ,, εως (4), action de briller en entier a victime : HOLOCAUSTE : Πᾶσαι αἱ βόες εἰς ὁλοκαύτωσιν, Numer. 7, 87, douze bœufs du troupeau pour l'holocauste.

ΣΦΑΓΙΟΝ, ov (τό), de σφάζω, bête que l’on égorge dans les sacrifices; d’où , victime, et principalement la victime égorgée , les parties coupées ou les entrailles de la victime dont on tirait les augures : Καὶ λέγειν ἐχέλευε πᾶσιν, ὅτε τὰ ἱερὰ χαὶ τὰ σφάγια χαλὰ εἴη, Xen. Anab, 1,8, 15, et ἐξ lui commanda de dire à tous que les entrailles des victimes étaient favorables.

XPHETÉPION, ov (ré), proprement, sacrifice ou victème de celui qui consultait l’oracle : ἀνδρῶν τάδ' ἐστὶ σφαγία καὶ χρηστήρια θεοῖσιν ἕρδειν, Æsch. Sept. 230, c’est aux hommes qu’il appartient de sacrifier aux dieux et de les interroger par un sacrifice particulier. On lui donne le sens plus général d’o/- frande dans Sophocle (4j. 220), vers qui semble une rémini- scence de celui d’Eschyle.

24

370 IEPEYS.

267. ἱερεύς, Αμφιπόλος, ἀρητήρ, Διάχονός, Ἐπίσκοπος, Θυτήρ, Θύτης, Θυηπόλος, Ouosxdos, ἱερογραμματεύς ; ἱεροθύτης, ἱερομνήμων, ἱεροποιός, ἱεροφάντης , Δειτουρ- γός, Μάγος, Μηλοθύτης, Πρεσθύτερος.

ἹΕΡΕΥ͂Σ, ἑως (ὁ), de ἱερός, prêtre, en général, qui offrait les sacrifices et faisait connaître la volonté des dieux d’après les victimes, dans les poëtes et les prosateurs : sacerdos : ἀλλ᾽ ἄγε δή τινα μάντιν ἐρείομεν spa, Il. 1, 62, eh bien ! donc, interro- geons un devin ou un prêtre.

AM#ITIOAOE (6, ἡ), poétique, qui sert; d'où, ministre, prêtre, prétresse : Τὰς ἐλαφοκτόνου θεᾶς ἀμφίπολον κούραν, Eur. Iph. T. 1114, la jeune fille prétresse de la dééssé qui tue les cerfs.

ÂPATÉP , pos (6); proprement, qui prie ; d'où, prétre : ἀλλ' ἕνεχ᾽ ἀρητῆρος, ὃν ἠτέμησ᾽ Âyauéuver, IL. 1, 94, mais à cause du prétre qu'a outragé Agamemnon.

ΔΙΑΚΟΝΟΣ, ou (δ), proprement , qui sert ; datis le Nouveau Testament, pi4cRE de l’église primilive, dont l'office était distribuer les aumônes aux pauvres ; etc: Σὺν ἐπισκόποις κἀὶ δια-- χόνοις, Philipp. 1, 1, aux évêques et aux diacres.

ἘΠΙΣΚΟΠΟΣ, ον (à), proprement, inspecteur ; dans l’église chrétienne primitive, nom des successeurs dés apôtres ; ÉVÈQUE : Δεῖ γὰρ τὸν ἐπίσχοπον ἀνέγχλητον εἶναι, Δ. 7᾽, 711. 1,7; car ël faut que l'évêque soit irrépréhensible.

@YTIP, ὄρος (ὁ), de θύω, poétique, que sacrifie, sacrifica- teur : OÙ"; ὡς θυτήρ γε πολλὰ δὴ σταθεὶς ἄνω, S'oph. Trach. 1194, Je le connais, ear j'y αἱ fait beaucoup de sacrifices;

OYTHE, ov (ὁ), Hérodien emploie ce mot pour le latin arw- spezx : Τούς τε πανταχόθεν μάγους καὶ ἀστρονόμους τε καὶ θύτας μετε- πέμπετο, Herodian. Ιν,12,.6, él faisait venir de tous côtés des mages, des astrologues et des aruspices.

ΘΥΗΠΟλΛΟΣ (ὁ, #), poétique, nom des prétres en sous-ordre qui brûlaient l’encens sur l’autel : χαταθαλεῖς τὰ χώδι᾽, θνη- πόλε; Aristoph. Pac. 1124, ne laisseras-tu pas ces peaux,

IEPEYS. 374

prétre ? Denys d'Halicarnasse applique ce nom aux vestales chez les Romains : Αἱ χαλοῦνται ἀπὸ τῆς θεᾶς ἣν θεραπεύουσιν ἐστιάδε:, αὐτὸς πρῶτος ἱερὸν ἱδρυσάμενος ῥωμαίοις ἑστίας, χαὶ παρθένους ἀπο-- δείξας αὐτῇ θυηπόλους, Dion. H, Ant. Rom. 11. 64, qu'on ap- pelle, du nom de la déesse à laguelle elles sont nouées, Ves- tales; ayant le premier élevé chez les Romains un temple à Vesta, et lui ayant donné des vierges pour prétresses,

@YOZKOOZ (ὁ, ὁ)» poétique, aruspice : ot μάντιἐς εἰσι, θυοσχόοι, ἱερῆες, Π|. XXIV, 221, ou ceux qui sont devint, aruspices ou prêtres.

ἱΕΡΟΓΡΑΜΜΑΤΕΥ͂Σ, ἑὼς (δ), proprement, scribe sacré, ie ROGRAMMATE, nom donné par les Grecs à une elassé de prêtres égyptiens lettrés, qui écrivaient én caractères hiéroglyphiques ou hiérotiques l'histoire des dieux , les traités théologie, οἵ sans doute aussi les traités scientifiques : Τὴν ἱερατικὴν, χρῶνται οἱ ἱερογραμματεῖς, Clem. Alex. Strom. V, 657, l'écriture hiéra- tique dont se servent les hiérogrammates. Au rapport de Lucien, ils étaient chargés d'expliquer les mystères de la religion 1 ἧς- περ Αἰγυπτίων οἱ χαλούμενοι ἱερογραμματεῖς, ἀσσυρίων δὲ χαὶ Ἀράβων οἱ ἐξηγηταὶ τῶν μύθων, Luc. Macrob. 4, comme ceux qu'on appelle hiérogrammates ches les Égyptiens, et les etégètes ou inter- prètes des traditions chez les Assyriens et les Arabes.

iEPOOYTHE, ου (δ), de ἱερός et θύτης, sacrificateur, dans Put: sanias : ἱέρεια δὲ σφίσιν ἐστὶν δρῶσα; σὺν δὲ αὐτῇ καὶ τῶν ἱερόθυ-- τῶν καλουμένων νεώτατος, Paus. VIIT, 42, 12, c'est une prés tresse qui fait des sacrifices, et avec elle le plus jeuné de veux qu'on appelle sacrificateurs.

ÎEPOMNÉMON , ονος (6), ᾿᾿πιέπομνέμον, À Byzance, était le premier magistrat chargé de surveiller ën même temps le eulté et les cérémonies sacrées ; comme l’aréhonte à Athènes, le constil chez les Romains ; et comme eux il donnait soti nottt À l’année : ἐπὶ ἱερομνάμονος Βοσπορίχω, Dem, de Coron. in Byrant. decret. 27, Bosporichus étant hiéromnémon. Denis d'Halicarnassé donné ve nom aux pontifes des Romains : ὡς ἄν oi ἱερομνήμονὲς ἐξηγῶνξαι, Ant. R. VIN, 55, comme les pontifes l'indiqueront.

ἱΕΡΟΠΟΙΟΣ (6, ὁ}, de ποιέω, proprement , qui fait des satri=

372 IEPEYS.

Jices ; employé comme substantif, ἑἱεροποιός, maitre des céré- monies sacrées , était à Athènes le nom de dix magistrats tirés au sort ; ils étaient chargés de regler les fêtes, les cérémonies et les sacrifices, de choisir les victimes, et d'assister à l’examen que les aruspices faisaient des entrailles consacrées , pour em- pécher les fraudes des devins , ajoute le scholiaste : Οἱ λοιποὶ τὰς πομπὰς πέμπουσιν ὑμῖν μετὰ τῶν ἱεροποιῶν, Dem. Philipp. 1,26, tous les autres conduisent vos pompes sacrées avec les mattres des cérémonies.

ἹΕΡΟΦΑΝΤΗΣ, ov (ὁ), de ἱερός et φαίνω, celui qui montre les choses sacrées , HIÉROPHANTE , prêtre de Cérès qui présidait aux initiations des mystères d’Éleusis , et expliquait les mystères aux iniliés. L’hiérophante faisait vœu de célibat , et était tou- jours choisi dans la famille des Eumolpides , une des premières d'Athènes, dans laquelle cette dignité se perpétua pendant 1200 ans : δὲ μέγιστος τῶν ποντιφίχων,, οἷον ἐξηγητοῦ vai προφή- του, μᾶλλον δὲ ἱεροφάντον τάξιν ἐπέχει, Plut. Num. 9, le souve- rain pontife tient le rang d'exégète et de prophète, ou plutôt de hiérophante.

AEITOYPTOZ (ὃ, ἡ)», qui sert, ministre du culte : ἀλλ᾽ οἷς δίχαιόν ἐστι ταῦτα λειτουργοῖς θεῶν ἀνατιθέντες, Plut. de Oracul. def. 13, mais laissant ce soin à ceux des ministres des dieux dont c’est le devoir.

ΜΑ͂ΓῸΣ, ov (6), mot persan, MAGE, nom d’un ancien peuple qui, suivant Hérodote (1, 101), faisait partie de la nation des Mèdes. Depuis Zoroastre, réformateur de la religion des Perses, le nom de mages fut celui d’un ordre de prêtres qui jouissaient de la plus grande considération chez les anciens Perses, ils étaient chargés, non-seulement de tout ce qui concernait le culte religieux, mais même de l’éducation des princes : ἄνευ γὰρ δὴ μάγου οὔ σφι νόμος ἐστὶ θυσίας ποιέεσθαι, Herodot. 1,132, car sans mage il ne leur est pus permis d'of- frir des sacrifices.

MHAOG@YTHZ, ov (6), proprement, qui immole des brebis, épithète de l’autel et du prêtre dans Euripide ; d’où, prétre, en général : Θεῶν δ᾽ ἐπ᾽ ἐσχάρας δὺχ ἔχω ἐπὶ τίνα μηλοθύτην πορευθὼ,

ΙΕΡΟΣ. 973

Eur. Ale, 118, et pres des autels je π᾿ αἱ aucun prêtre à invo- quer.

ΠΡΕΣΒΥΤΕΡΟΣ, ον (8), ancien; presbyter; d'où, Prèrar; dans l’église chrétienne primitive, les anciens furent institués par les apôtres : Χειροτονήσαντες δὲ αὐτοῖς πρεσθυτέρους var” ἐχχλη- σίαν, προσευξάμενοι μετὰ νηστειῶν, “εἰ. Apost. XIV, 23 , et aprés avoir prié et jeüné, ils établirent des anciens dans chaque église.

268. ἱερός, Αβέδηλος, ἅγιος, ἄθικτος, ὅσιος, Σεδάσμιος, Σεδαστός.

ἹΕΡόΣ, ρά, de ἴημι, parce que l’ou considéra d’abord comme envoyé par la divinité tout ce dont on ne pouvait expliquer l’origine ou la cause, Ainsi, dans Homère et les anciens poëtes, ἱερός est l’épithète du jour, des fleuves, de l'orge, première nour- riture de l’homme, tous objets qui, reconnus et reçus comme des bienfaits pour l’humanité, donnèrent à l’homme la première idée de la divinité : Γίγνονται δ᾽ ἄρα vaiy ἔχ τε χρηνέων ἀπὸ τ᾽ ἀλσέων ἐχ θ᾽ ἱερῶν ποταμῶν, Od. X, 351 , et elles sont nées des sources, et des bois, et des fleuves sacrés, De là, consacré, sacré : ἱεροὺς χατὰ βωμούς, 11. 1, 305, auprès des autels sacrés.

ÀBÉBHAOE (ὁ, ἡ), dont on ne peut ou ne doit pas approcher, inaccessible, dont l'accès est interdit par la religion , énviolable, en parlant des temples ou des lieux qui servaient d’asile : ἔστι δούλῳ φεύξιμος βωμός, ἔστι χαὶ λῃσταῖς ἀδέδηλα πολλὰ τῶν ἱερῶν, Plut. de Superst. 4, un autel peut étre le refuge de l'esclave, et même pour les brigands il est beaucoup de temples qui sont des asiles inviolables.

ἅγιοσ, (ἄγος), mot inconnu d’Homère et très-rare dans les anciens poëtes et prosateurs; proprement , pur, s'entend de la sainteté morale ; d’où il semble avoir été choisi par les auteurs ecclésiastiques de l’ancienne et de la nouvelle loi de préférence à ἱερός : saint : ἅγιοι γίνεσθε, ὅτι ἐγὼ ἅγιός εἰμι, IV. 1. Petr. 1, 1,16, soyez saints en toute la conduite de votre vie, comme celui qui vous a appelés est saint. 2 Très-souvent , en parlant des

374 IMATION. choses, saint pour consacré, sacré ὡς πρόδατα ἅγια, Ecech, 36, 38, comme un troupeau saint.

Α͂ΘΙΚΤΟΣ (ὃ, ἡ)» qu'on ne peut toucher, inviolable , en par- lant d'un lieu consacré : ἄθιχτος οὐδ᾽ οἰκητός, αἱ γὰρ ἔμφοθοι θεαί σφ᾽ ἔχουσι, Soph. OEd. Col. 39 , {il est) inviolable εἰ inhabi- table, car c’est le séjour des redoutables déesses.

Ὅὅσιοσ, éæ, qui est permis ou plutôt qui n’est pas défendu par la religion, par la loi divine, qui n’est pas consacré, en parlant des objets, des lieux dont l'usage on l'approche n'étaient pas interdits par la religion, cite, permis , par opposition à ἱερός, sacré, consacré, et dans cas il se rend quelquefois par profane : ἐς ὀλιγωρίαν ἐτράποντο καὶ ἱερὼν καὶ ὁσίων ὁμοίως, Thuec. 11, 52, ἐς perdirent à la fois le respect des choses licites et sacrées.

ΣΕΒΑΣΜΙΟΣ, (a, digne de vénération , vénéré : ἀφροδίτην ἔχονσι μάλα σεδάσμιον, Plut. Amator. 19, ils ont Vénus en grande vénération.

ΣΕΒΑΣΤΟΣ, ἡ, auguste, surnom des empereurs à Rome, dans Plutarque et les historiens de l’histoire romaine : Καῖσαρ πρῶτος ἐπικληθεὶς Σεδαστός, Plut. Apophth. ας. 1, César, le premier qui fut surnommé Auguste.

269. ἱμάτιον, ἱματισμός, Eluæ, ἔνδυμα, Écômua, ἐσθής, ἐσθήσις, ἔσθος, Περιβόλαιον, Στολή.

ÎMAÂTION, ὃν (+6), proprement, habit de dessus, souvent habit, en général : ἱμάτιά τ᾽ ἀνδρεῖα χαὶ γυναικεῖα, Xen. Mem. 11,7,5,et les habits d'hommes et de femmes.

ÎMATIEMOE , οὔ (δ), habillement complet, dans Plutarque : Ταῖς δὲ θυγάτρασιν αὐτοῦ ἱματισμὸν πολυτελῇ Διονυσίου τοῦ τυράννου Σιχελίας πέμψαντος, Pseudo-Plut. Apophth. Lac. Archid. 7, Denys, tyran de Syracuse, ayant envoyé à ses filles un habit- lement d'un grand prix.

EÏMA , ατος (τό), poétique, vétement , en général, an pluriel : Εἰ μὴ ἐγώ σε λαδὼν ἀπὸ μὲν φίλα εἵματα δύσω, Il. IT, 261, sije ne te saisis moi-même et ne te dépouille de tes vétements.

ΙΣΤΟΡΙΚΟΣ, 375

ÉNAYMA, are (ré, ce dont on se revét, habit, dans les Seplante et le Nouveau Testament : Εἶδεν ἐκεῖ ἄνθρωπον οὐχ ἐνδε-- δυμένον ἔνδυμα γάμου, Matth. 22, 11, aperçut un homme qui n'avait pas un habit de noces.

ÉOHMA, aroç (τό), verbal de l’ancienne langue attique : Εἰσίδω δ᾽ ἐσθήματα φοροῦντ᾽ ἐχείνῳ ταυτά, Soph. Electr. 269 , Je vois qu’il porte les mêmes vétements que ἐπί.

ἘΣΘΗ͂Σ, ÿroç (ἡ), de ὄγνυμι, vétement ; vestis ; Μετρίᾳ δ᾽ αὖ ἐσθῆτι, nai ἐς τὸν νῦν τρόπον, πρῶτοι Λαχεδαιμόνιοι ἐχρήσαντο, Thuc. 1,6, les Lacédémoniens firent les premiers usage de l'habit modeste dont ils conservent encore la mode.

ÉSOHIIE, sax (ἡ), habit, dans le Nouveau Testament : Δύο ἄνδρες ἐπέστησαν αὐταῖς ἐν ἐσθήσεσιν ἀστραπτούσαις, Luc, 24, 4, deux hommes parurent devant elles avec des habits brillants . comme des éclairs.

ἔσθοσ, ου .δ), forme poétique de ἐσθής : Τοῦ δ᾽ οὔτι μελάντερον ἔπλετο ἔσθος, Il. XXIV, 94, et aucun vétement n'était plus noir que celui-là.

IEPIBOAAION , ou (τό), poétique, enveloppe : Θανάτου τάδ᾽ ἤδη περιδόλαι᾽ ἀνημμέθα, Eur. Herc. fur. 549, déjà nous avons revétu le costume de la mort.

ΣΤΟΛΗ͂, ἧς (M), de στέλλω, équipement : Anataïç ἐοικότας χαὶ τὸ πλῆθος χαὶ τὰς στολάς, Xen. Cyr, 11, 4, 17, des hommes res- semblant à des voleurs par leur nombre et leur équipement.

270. ἱστοριχός, ἱστοριογράφος, Συγγραφεύς.

ἹΣΤΟΡΙΚόΣ, οὔ (6), historien habile : ἀλλὰ ταῦτα μὲν ἀνα- χείσθω τῇ ἰύδα χάριτι, τοῦ πάντων ἱστορικωτάτου βασιλέων, Plut. Sertor. 9, je consigne ici ces détails en l'honneur de Juba, l'historien le plus habile qu'on ait compté parmi les rois.

IZTOPIOTPA#OZ, ou (ὃ), historien qui écrit l’histoire des temps passés > HISTORIOGRAPHE : Τίς οὐχ ἂν θαυμάσειε τὴν ἀπειρίαν καὶ τὴν ἄγνοιαν τῆς χοινῆς ἐννοίας.... ἣν μάλιστα δεῖ παρὰ τοῖς ἱστο-- ριογράφοις ὑπάρχειν; Polyb. 11, 62, 2, qui ne serait étonné d’une telle ignorance, de cette absence de sens commun... qualité qui doit être la principale dans les historiens 2

4

376 .ITAAOZ, ΚΑΘΑΡΟΣ.

ΣΥΓΓΡΑΦΕΥ͂Σ, ἑως (6), écrivain ou historien contemporain, qui écrit l’histoire de son temps : ἀλλὰ γὰρ τῶν μὲν μεγάλων πόλεων, εἴ τι καλὸν ἔπραξαν, ἅπαντες οἱ συγγραφεῖς μέμνηνται, Xen. Hell. VII, 2,1, lorsque de grands États ont fait quelque belle action, tous des historiens en conservent la mémoire.

271. ἰταλός ᾿ ἰταλιώτης.

ἰταλόσ, οὔ (Ὁ), Jtalien : Οὐδ᾽ αὖ, ὅτι ἴδηρ Τραϊανός, ἀλλ᾽ οὐκ ἰταλός, οὐδ᾽ ἰταλιώτης ἦν, Dion. Cass. LXVNIIT, 4, ce n'est pas non plus parce que Trajan était Espagnol, et non Italien de naissance ou de familles établies par la suite en Italie.

ÎTAAIGTHZ, ον (0), Jtaliote, ou habitant de la grande Grèce: Καὶ ἰταλιῶται Πυθαγόραν, καὶ Λαμψαχηνοὶ ἀναξαγόραν ξένον ὄντα ἔθαψαν, καὶ τιμῶσιν ἔτι καὶ νῦν, Aristot. Rhetor. IT, 23, les peuples de la grande Grèce élevèrent un tombeau à Pythagore, ainsi que” ceux de Lampsaque à Anaxagore, quoiqu'ils fussent étrangers. et ils honorent encore leur mémoire.

K.

272. Καθαρός, ἀκίδδηλος, ἄκρατος > Ζωρός.

ΚΑΘαρόσ, ρά, de καθαίρειν, net, propre ; d’où, pur, au propre et αὖ figuré : Καθαρὰ χροὶ εἴμαθ᾽ ἑλοῦσα, Od. XVIT, 48, ayant revêtu des habits propres.

AKÎBAHAOE (6, ἡ), non falsifié, en parlant de monnaie, de bon aloi : δὲ ἀλλαττόμενος à νόμισμα ἀντὶ νομίσματος καὶ τῶν ἄλλων ζώων ὑτιοῦν à καὶ μὴ ζώων ἀχίόδηλον πᾶν διδότω χαὶ δεχέσθω τῷ νόμῳ ξυνεπόμενος, Plat. Legs. ΧΙ, 916, d, que celui qui échange soit une monnaie contre une autre, soit contre un animal, ou tout autre objet sans vie, ne donne ou ne regçoive rien de falsifié, conformément à la loi.

ÂKPATOZ (ὃ, ἡ), sans mélange, pur, en parlant du vin : ἄκρητον θεῖον ποτὸς ἐντὸς ἔχοντες, Od. I, 341, contenant un breuvage pur et divin.

ΔΩΡΟΣ (ὃ, ἡ), poétique, pur, en parlant du vin : Zwpérepoy δὲ

KAIEIN, 377

χέραιε, δέπας δ' ἔντυνον ἑκάστῳ, Il. IX, 203, verse un vin plus pur, et donne une coupe à chacun.

273. Kaiew, Aïderv, Αἰθαλοῦν, Ανθραχοῦν, Αὔειν, Δαίειν, Θύειν, Καυματίζειν, Πρήθειν, Πυροῦν, Τεφροῦν, Φλέγειν, Φλεγέθειν, Φλεγμαίνειν, Φλογίζειν.

ΚΑΙΕΙΝ, ὀγάϊογ, eu parlant de l’action du feu, consumer par le feu, dans tous les sens du français : Τὸ μὲν πῦρ τοὺς ἁπτομέ- vous χαίει, Xen. Cyr. NV, 1,5, le feu brüle ceux qui y touchent. Avec πῦρ, allumer du feu , faire du feu : Kai oi ἄλλοι ἀναστάντες πῦρ ἕκαιον, Xen. Anab. IV, 4,8, et les autres, s'étant levés, firent du feu. |

AÏ@EIN, au passif, étre brälant, étre ardent, au participe dans Homère, épithète d’une torche : ὦτε μὴ αὐτός γε Κρονίων ἐμθάλοι αἰθόμενον δαλὸν νήεσσι θοῇσιν, Il, XIII, 320, quand Ju- piler lui-même ne jetterait pas tn tison brélant sur les vais- seaux rapides, Au figuré : Αἴθεσθαι τῷ ἔρωτι, Xen. Cyr. V,1,8, brüler d'amour. .

AÏ@AAOŸN, poétique, réduire en cendre, consumer : M σ' αἰθαλώσῃ πολύχαπνον στέγος πέπλους, Eur. Electr, 1133, de peur que tu ne sois consumée sous ce toit en feu.

AN@PAKOŸN (ἄνθραξ), réduire en charbon, carboniser, cal- ciner : Καίπερ χεραυνῷ Ζηνὸς ἠνθραχωμένος, Æsch. Prom. 372, quoique calciné par la foudre de Jupiter.

ΑΥ̓́ΕΙΝ, poétique , allumer; urere : ἵνα μὴ ποθεν ἄλλοθεν αὔοι, Od. Ν, 490, pour qu'il ne s'allume pus d'un autre côté.

&AÏEIN , poétique, allumer du feu : Πρῶτα μὲν ἐν πεδίῳ πῦρ ϑαίετο, Il. XXI, 343, d'abord le feu s'alluma dans la plaine.

@YEIN, brüler, en parlant des parfums et, plus tard, des victimes qu’on offrait en sacrifice aux dieux τ pa καὶ ἄργματα θύσει, Od. XIV, 446, il dit εἰ brüla les prémices.

KAYMATIZEIN , brdler, en ‘parlant de la chaleur du soleil : Ἡλίου δὲ ἀνατείλαντος ἐκαυματίσθη, Matth. 13, étant levé, elle fut brülée.

ΠΡΗ͂ΘΕΙΝ, poétique , incendier, bräler : Npñcu πόλιν, Æsch. Sept. 434 , je britlerai la ville,

, mais le soleil

318 ΚΑΚΟΣ.

ΠΥΡΟΥ͂Ν, mettre le feu, briller : Οὐ πρότερον παύσομαι πρὶν à ἕλω τε χαὶ πυρώσω τὰς ᾿Αθήνας, Herodot. VII, 8, je ne me repo- serai point que je π᾿ αἰ pris et brülé Athènes.

ΤΕΦΡΟΥ͂Ν (τέφρα), réduire en cendres, dans les poëtes alexandrins : Τεφρώσας γυῖα Λημναίῳ πυρί, Lyc. Alex. 227, ayant réduit en cendres leurs membres brülés par le feu de Lemnos.

SAËTEIN, s'enflammer, jeter de la flamme, en parlant d’un feu : Τὸ δὲ φλέγει ἀκάματον πῦρ, Il. XXI, 13, et le feu jette une flamme inextinguible,

SAETÉ@EIN , fréquentatif poétique du précédent : Hôre πῦρ τότ᾽ ἐπεσσύμενον πόλιν &v0pBv ὄρμενον ἐξαίφνης φλεγέθει, IL. XVII, 738., comme le feu qui, envahissant une ville, s'allume et s'en- flamme tout à coup.

dAETMAÏÎNEIN (φλέγμα), étre enflammé , avoir une inflamma- tion , eu médecine : σα δὲ φλεγμαίνειν λέγεται τοῦ σώματος, ἀπὸ τοῦ χάεσθαί τε χαὶ φλέγεσθαι διὰ χολὴν γέγονε πάντα, Plat. Tim. 85, b, lorsque des parties dans le corps ont ce qu’on appelle une inflammation, cela vient de ce qu'elles sont brülées et en- flammées par la bile.

ΦΛΟΓΙΖΕΙΝ, poétique, enflammer, environner de fist? Οὐδ᾽ εἰ πυρφόρος ἀστεροπητὴς βροντᾶς αὐγαῖς μ᾽ εἶσι φλογίζων, Soph. Phil. 1196, non! quand même le dieu qui porte Le feu et lance les éclairs viendrait m'enflammer des feux de sa foudre.

274. Kaxôç, Κακοήθης, Κακομήχανος, Κακόνους, Kaxo- πράγμων, Kaxoüpyoç, Καχοφυής, Βλαδερός, Λυμεών, Μοχθηρός, Oùridavéc, Πανοῦργος, ΠΟονηρός, Πόνηρος, Φαῦλος, Φλαῦρος.

KAKOE, ἡ, qui manque de tel ou tel avantage physique ou moral; d’où, généralement, il est opposé à ἀγαθός dans tout ses sens, au propre et au figuré; mauvais, méchant, dans le sens d’inutile, d’impropre, qui n'est pas bon, particulièrement à la guerre ; d’où , {dche : Kai τοι ἔγωγε οὐδὲν ἀνισώτερον νομίζω τῶν ἐν ἀνθρώποις εἶναι τοῦ τῶν ἴσων τόν τε χαχὸν χαὶ τὸν ἀγαθὸν ἀξιοῦσθαι, Xen. Cyr. 11, 2, 14, et cependant je «τοῖς que parmi les

ΚΑΚΟΣ. | | 379

hommes il n'y a rien de moins conforme à l'égalité que de voir et le läche et le brave jugés dignes des mêmes récompenses.

ΚΑΚΟΗ͂ΘΗΣ (ὃ, ὁ), méchant de caractère ou d'habitude, ma- licieux ; malignus : Καχοήθης δ᾽ ὦν, Αἰσχίνη, Dem. de Cor. 5, malicieux comme tu l'es, Æschine!

KAKOMÉXANOE (ὁ, ἡ), poélique, qui machine ou cause du mal : Δᾶερ ἐμεῖο, κυνὸς χαχομηχάνου, Il, VI, 344, beuu-frère de moi, qui suis une chienne, cause de malheur,

ΚΑΚΟΝΟΥ͂Σ (ὁ, ὁ)» malveillant : H νομίζεις χακόνουν τὴν μητέρα σοι εἶναι ; Xen. Mem. 11, 2,9. penses-tu que ta mère soit mal- veillante pour toi ?

KAKOIPATMON (ὁ, ἡ), dont la conduite est mauvaise, intri- gant, fourbe : μέντοι ἔπειθέ γε τὸ μὴ μεγαλοπράγμων τε καὶ καχοπράγμων, Xen. Hell, V, 2, 26, mais il ne put faire croire qu'il n'était pas un ambitieux et un intrigant.

ΚΑΚΟΥ͂ΡΓΟΣ (ὁ, ἡ}, qui opère ou fait du mal ἀλλὰ χακοῦργος μὲν τῶν ἄλλων, ἑαυτοῦ δὲ πολὺ χαχουργότερος, Xen. Mem. 1,5, 3, mais il fait du mal aux autres, et encore plus à lui-même, Dans un sens abstrait, malfaiteur : κακούργους ἐρευνῆσαι, Xen. Cyr. V,2, 12, ou de découvrir des malfaiteurs.

ΚΑΚΟΦΥΗ͂Σ (ὃ, ὁ}, méchant de nature : Τοὺς δὲ χατὰ τὴν ψυχὴν χκαχοφυεῖς τε χαὶ ἀνιάτους αὐτοὶ ἀποχτενοῦσιν, Plat. Pol. IIT, 410, a, et que ceux dont l'âme est méchante de sa nature et inguéris- sable, ils les tueront eux-mêmes.

BAABEPOE, ρά (βλάδη), nuisible, opposé à ὠφέλιμος ; Λέγων ὅτι μωρὸς μὲν εἴη εἴ τις οἴεται μὴ μαθὼν τά τε ὠφέλιμα καὶ τὰ βλαθδερὰ τῶν πραγμάτων διαγνώσεσθαι, Xen. Mem. IV, 1, 15, disant que c'est étre fou que de vouloir, sans instruction, distinguer les choses utiles et les nuisibles. ν

AYMEQN, ὥνος (Ὁ), destructeur : Καὶ μᾶλλον ἐπιθυμοῦντες ἡγέ- μόνες à δεσπόται προσαγορεύεσθαι" χαὶ σωτῆρες, ἀλλὰ μὴ λυμεῶνες ἀποχαλεῖσθαι, [socr. Paneg. 22, ils voulaient être appelés chefs plutôt que maîtres, et sauveurs plutôt que destructeurs.

MOXOHPOZ, ρά (μοχθός), dépravé, corrompu : ἀλλ᾽ ἐνίους ἐδόχουν καταμανθάνειν τῶν καλῶν τὰς μορφὰς πάνυ μοχθηροὺς ὄντας τὰς ψυχάς, Xen. OEcon. 6, 16, mais je crus remarquer que

980 ΚΑΚΟΥ͂Ν.

quelques-unes de ces belles figures cachaïent des ämes tout à fait corrompues,

ΟΥ̓ΤΙΔΑΝόΣ, ἡ, poétique , qui n’est bon à rien, lâche, vau- rien ; nequam : Amuo6épos βασιλεὺς ἐπεί οὐτιδανοῖσιν ἀνάσσεις, Il. 1, 231, roi qui dévores le peuple parce que tu commandes à des läches.

ΠΑΝΟΥ͂ΡΓΟΣ (ὁ, ἡ), capable de tout, scélérat : Προδόντες ἡμᾶς σὺν Τισσαφέρνει τῷ ἀθεωτάτῳ τε xai πανουργοτάτῳ, Xen. Anab. 11,5, 12, nous ayant trahis, avec Tissapherne, le plus impie et le plus scélérat des hommes.

TIONHPOE, & (πόνος), qui cause ou donne du mal, de la peine, mauvais, dans le sens de nuisible, dangereux : Πονηρὰ τροφή, Plat. Legg. V, 735, ‘b, mauvaise nourriture. Au figuré et en parlant de personnes il indique plutôt l’habitade du mal, la disposition constante à faire le mal , pervers ; d’où il est opposé à χρηστός el καλὸς κἀγαθός : ἀλλ᾽ εἰ ἀδύνατόν ἐστι πονηρὸν ὄντα χαλοὺς κἀγαθοὺς φίλους χτήσασθαι.... Xen. Mem. II, 6, 20, mais s’il est impossible que le pervers gagne l'amitié des hommes vertueux. Dans le sens propre quelques grammairiens accentuaient ce mot TIONHPOS. Ammonius ; d’après Tryphon, censure avec raison cette mauvaise doctrine, et, à l’en croire, cette dernière accen- tuation-fut aussi en usage chez les Attiques dans les deux sens.

ΦΑΥ͂ΛΟΣ, mauvais, méchant , dans le sens d’inhabile, sans talent, méprisable; vilis, par opposition à ἀγαθός : ἑώρων ἡάρ, ἔφη Kpurdboudos, paropés τε φαύλους ἀγαθοῖς δημηγόροις φίλους ὄντας, Xen. Mem. IV, 6, 20, car j'ai vu, dit Critobule, de méchants rhéteurs étre amis de bons orateurs.

AAŸPOE (ὁ, à), mauvais, méchant, dans le sens de médi- sant, injurieux, en parlant de discours : Καὶ μηδὲν εἴπῃς φλαῦρον ἀνδρὰς δεξιούς, Aristoph. Nub. 832, et ne dis point de mal d'hommes habiles.

275. Κακοῦν, Κακοποιεῖν, Kaxoupyeiv, Κακύνειν, Αδικεῖν, Βλάπτειν, Δηλεῖσθαι, Λυμαίνεσθαι, λωδᾶσθαι, Πημαίνειν.

ΚΑΚΟΥ͂Ν, maltraiter : Ἐλθὼν γάρ ῥ᾽ ἑκάχωσε βίη ἡρακληξίη, 11. XI, 690 , car le fort Hercule est venu nous presser.

ΚΑΚΟΥ͂Ν. 381

KAKOTIOIEÏN, /aire du mal, en général : Δύνανται πολλὰ μὲν τὴν βασιλέως χώραν χαταθέοντες χαχοποιεῖν, Xen. Mem. IIL, 5, 26, ils peuvent, par leurs incursions, faire beaucoup de mal au pays du roi de Perse.

ΚΑΚΟΥΡΓΕΙ͂Ν, opérer ou effectuer du mal : τι δ᾽ ἂν χκαχουργῇ τις τοὺς ἐναντίους, δῆλον ὅτι παντὶ τούτῳ τοὺς συμμάχους χουφίζει, Xen, Cyr. ΝῚ. 8, 24, par tout ce qu'on peut faire de mal à l'ennemi, il est évident qu'on soulage d'autant ses alliés.

KAKYNEIN est principalement employé au passif, étre cou pable ou lâche : Οὔκουν χαχύνει τοῖσδε τοῖς βουλεύμασιν ; Eur. Hec. 251, ne te rends-tu pas coupuble en donnant de tels conseils ?

ΑΔΙΚΕΙ͂Ν (ädtxoc), proprement, étre injuste; d’où, dans un sens très-étendu, se mal conduire, maltraiter, nuire, faire du tort : Τοὺς γὰρ ξένους ἐξ τε Σίννις χαὶ Σχείρων xai Προχρούστης ἀπέθανον οὐδεὶς ἔτι ἀδιχεῖ, Nen. Mem. ΤΊ, 1, 14, car, depuis que Sinnis, et Sciron, et Procruste sont morts, on ne maltraite plus les étrangers.

BAÂTITEIN, nuire, principalement à la guérre : μὴν οὐδὲ ἀναισθήτως αὐτοὺς χελεύω τούς τε ξυμμάχους ἡμῶν ἐᾶν βλάπτειν, Thuc. 1, 82, et je ne suis pas pourtant assez stupide pour vous engager à souffrir qu'ils nuisent à nos alliés.

ΔΗΛΕΙ͂ΣΘΑΙ, détruire, léser; lædere : Οὐδὲ ποτ᾽ ἐν Φθίῃ ἐριδώλαχι βωτιανείρῃ καρπὸν ἐδηλήσαντ᾽, IL. 1, 156, jamais dans Phthie à la glèbe fertile, pépinière de guerriers, ils n’ont détruit la moisson.

ΛΥΜΑΪΝΕΣΘΑΙ (λύμη), se dit des voies de fait, des attentats vontre les personnes et les choses, aftenter, outrager : Λυμαινο- μένη δὲ τῷ νεχρῷ, ἐπέλεγε τόδε, Herodot. 1, 214, et, outrageant le cadavre , elle ajouta ces paroles. D'où, faire du mal, c'est-à- dire blesser : Aupaiverar τοὺς πολεμίους, Xen. Cyr. VI, 3, 24, faire du mal aux ennemis.

ΛΩΒΑ͂ΣΘΑΙ (λώδη), poétique, énsulter, outrager : H γὰρ ἂν, Ατρείδη, νῦν ὕστατα λωδήσαιο, Îl. 1, 232, car certes, 6 Atride, tu rh'aurais insulte pour la dernière fois.

NHMAÏNEIN (πῆμα), endommager, donner le dessous , perse- euter, vexer : Μὴ δι’ ἐμὴν ἰότητα Ποσειδάων ἐνοσίχθων πημαίνει

382 KAAAMH, ΚΑΛΕΙ͂Ν.

Τρῶας, Îl. XV, 41 ,ce n'est pas d’après mes intentions que Neptune, qui ébranle la terre, persécute les Troyens.

276. Καλάμη, ἄχνη, ἄχνρον, Κάρφος, Φρύγανον.

KAAÂMH, ὃς (%), chaume, paille des céréales; calamus, stipula : Τὸν δὲ νέον σῖτον σὺν τῇ χαλάμῃ ἀποχείμενον, Xen. An. V, 4, 27, εἰ du blé nouveau avec la paille entassé en gerbe.

ἄχνη, ὡς (4), de et ἔχω, objet sans consistance, lout ce qui est léger et se dissipe ou s'éparpille dans l’air, comme la balle du blé qu'on vanne qu’on bat dans l'aire : ὡς δ᾽ ἄνεμος ἄχνας φορέει ἱερὰς κατ᾽ ἀλωάς, Îl. NV, 499, comme le vent disperse la paille du blé dans l'aire sacrée.

ἄχυρον, ov (ré), tige du blé sur pied; d’où, au pluriel, paille : ἐξελόντες αὐτέων τὴν χοιλέην χαὶ χαθήραντες ἐμπιπλᾶσι ἀχύ- ρων, Herodot, IV, 72, ils enlèvent les intestins du ventre, le nettoïent et l'emplissent de paille. Au figuré, fumier : Τοὺς γὰρ paroixous ἄχυρα τῶν ἀστῶν λέγω, Aristoph. Ach. 508, car J'up- pelle les métèques le fumier des citoyens.

ΚΑΡΦΟΣ, εος (ré), tout corps sec et très-léger, /étu de paille, copeau de bois : Κάρφος χαμᾶθέν νυν λαθὼν τὸν λύχνον πρόθνσον, Aristoph. Vesp. 249, ramasse à terre un brin de paille, et mouche la lampe.

SPYTANON, ον (τό), menu brin de bois sec, broutille : Kai τἀμὰ χάρφη χαὶ τὰ παρόντα φρύγανα, Aristoph. Av. 642, et ces

Jétus de paille, et ces broutilles qui sont à moi.

277. Καλεῖν, Aüreiv, Ἠπύειν, Κικλήσχειν, λέγειν, ὀνομάζειν, Προσαγορεύειν.

ΚΑΛΕΙ͂Ν, [5 appeler pour faire venir : Καὶ καλέσας τὸν Γωβρύαν, Xen. Cyr. V, 3,3, et ayant appelé Gobryas. ® Appeler, dans le sens de désigner : ἐξέρχονται δὲ τηνιχαῦτα εἰς τοὺς γεραιτέρους ὄντας τε χαὶ καλουμένους, Xen. Cyr. 1, 3, 13., et alors ils passent dans la classe de ceux qui sont réellement ét qu'on appelle

vicillards.

ΚΑΛΟΣ. 383

AŸTEIN (ἀύτη), poétique, appeler à grands cris : Καὶ ἀύτει πάντας ἀρίστους, Il. X1, 258, et il appelait les plus braves.

HNŸEIN, poélique, appeler à haute voix, dans l'Odyssée : Αὐτὰρ Κύκλωπας μεγάλ᾽ fruev, Θά, IX, 399, muts celui-ci ap- pelait à grands cris les Cyclopes.

RIKAHEKEIN, espèce de fréquentatif ionien et épique de χαλέω : ἔρχεο" χιχλήσχει σε πατὴρ ἐμός, ὄφρα τι εἴπῃ, Od. XXII, 397, viens ! mon père t'appelle pour te dire quelque chose,

AÉTEIN, dire, dans l’acception et l'emploi que nous lui don- nons au participe passé : H τοὺς περὶ τὰ τοιαῦτ᾽ ἀεὶ προχείρονς ὄντας τοῖς πλείστοις λεγομένοις ἰατροῖς, Plat, Πέρα. IX, 857, ἃ, ou ceux qui, en pareil cas, sont toujours à la disposition de presque tous èeuæ qui sont dits médecins.

ὀνομάζειν, appeler par son nom , nommer + Διελέγοντο πρὸς ἀλλήλους, ὡς μνημονικὸς Κῦρος ὁπόσοις συνέταττε, πῶς ὀνομάζων ἐνετέλλετο, Xen. Cyr, Υ͂, 3, 17, ils se disaient entre eux que Cyrus avait bonne mémoire , lui qui, ayant à donner des ordres tant d’hommés, appelait chacun par son nom.

ΠΡΟΣΑΓΟΡΕΎΕΙΝ, adresser la parole, appeler, surnommer : Τοῦ ἕνεχεν ὅμηρον οἴει τὸν ἀγαμέμνονα προσαγορεῦσαι ποιμένα λαῶν; Xen. Mem. 111, 3, 1, pourquoi penses-tu qu' Homère appelle Agamemnon pasteur des peuples ?

278. Καλός, Εἰδάλιμος, Εὐειδής, Εὔμορφος, Εὐπρεπήςν Εὐπρόσωπος, Καλλιπάρῃος, Καλυχῶπις, ὡραῖος.

ΚΑΛΌΣ, καλή, beau, se dit en général des personnes et des choses, dans un sens très-étendu au propre et au figuré; d’où, bon, honnète, convenable, utile, avantageux, par opposition à κακός et αἰσχρός : Μάλα γάρ σ᾽ ὁρόω χαλόν τε μέγαν τε, Οά. 1, 304 , car Je vois que tu es beau et grand.

EÏAÂAIMOE, (εἶδος), poétique ;/rés-beau : Χωρὶς δ᾽ αὖτε γυναῖ- raz, ἀμύμονα ἔργ᾽ εἰδυίας τέσσαρας εἰδάλιμας, Od. XXIV, 279; et, ὃπ outre, quatte trèf-belles femmes, habiles dans les plus beaux ouvrages.

EYEIAHE (6, ὁ), d'eidos, beau de formes 1 Kai θεραπαίνας πολ-

384 ΚΑΜΙ͂ΝΟΣ.

λὰς χαὶ εὐειδεῖς, χαὶ οὐδὲ ταύτας ἠμελημένως ἐχούσας, Xen. Mem. ΠΠ,11, 4, de nombreuses servantes , belles et non moins parées elles-mêmes.

ΕΥ̓́ΜΟΡΦΟΣ (6, ὁ), de μορφή, beau de visage seulement, Jormosus : Καὶ οὕτω αἱ εὔμορφοι τὰς ἀμόρφας καὶ ἐμπήρους ἐξεδίδο-- σαν, Herodot. 1, 196, et ainsi les belles firent vendre celles qui étaient laides et estropiées.

ΕΥ̓ΠΡΕΠΗ͂Σ (ὁ, %), de πρέπω, de belle apparence, rarement en parlant des personnes : Γυνὴ τὸ εἶδος εὐπρεπής, Plut. Præc. con. 23, femme d’une beauté remarquable.

ΕΥ̓ΠΡόΣΩΠΟΣ (ὁ, ἡ) (προσώπον), beau de visage, d'où, en général, beau, particulièrement chez les Crétois, suivant Aristote :Tù γὰρ εὐειδὲς οἱ Κρῆτες εὐπρόσωπον χαλοῦσιν, de Poet. 25, 16, car des Crétois donnent l'épithète εὐπρόσωπος à tout re quest beau. 2 Qui a un beau masque; d'où, au figuré, qui a une belle apparence, spécieux : ὑπεχρίναντο εὐπρόσωπα, Herodot. VI, 168, rs répondirent des choses spécieuses.

KAAAITAPHOZ (ὁ, ἡ), proprement, aux belles joues, épi- thète des femmes dans Homère : Τῇσι θύρας ὥϊξε Θεανὼ χαλλιπά-- ρῃος, ÎL NT, 298, Théano aux belles joues leur ouvrit les portes.

ΚΑΛΥΚΩ͂ΠΙΣ, δος (6, ὁ}, au teint de rose, dans les hymnes homériques : Τύχη τε xai ὠκυρόη χαλυχῶπις, in Cer. 420, εἰ Thyché et Ocyroé au teint de rose.

ὩΡΑΙ͂ΟΣ, aix (ὥρα), qui est dans sa fleur, dans toute sa force, mir, en parlant des fruits, et au figuré de l’âge ; d’où quelquefois, qui a la beauté de la jeunesse, beau : ὡραῖος ἐὼν vai καλός, Pind. OL. IX , 141, dans la fleur de la jeunesse et de la beauté.

279. Κάμινος, ἱπνός, Κλίδανος, Κρίδανος, Πνιγεύς.

ΚΑΜΙΝΟΣ, ον (6), fournaise, four, fourneau l'on puri- fait les métaux : Καὶ ἀπ᾽ οἰχῶν περὶ τἀργυρεῖα δημοσίων καὶ ἀπὸ χαμένων πρόσοδοι ἂν πολλαὶ γίγνοιντο, Χεπ. Vect. 4, 49,, et des édifices publics établis pour les mines, et des fourneaux , il pourrait provenir de grands revenus.

ΚΑΠΗ͂ΛΟΣ, ΚΑΡΔΙΑ. 385

ἰΠΝόσ, οὔ (Ὁ), fourneau de cuisine; d’où, cuisine : γὰρ

πατὴρ εἰς τὸν ἐπνὸν εἰσελήλυθεν, Aristoph. Pesp. 139, car mon père est entré dans la cuisine.

KAÏBANOE, ov (6), et attique, KPIBANOE, four portatif dans lequel on faisait cuire le pain et la pâtisserie : ἐν κλιδάνῳ διαφα-- νέϊ πνίξαντες, οὕτω τρώγουσι, Herodot. 11, 92, ils le font cuire dans un four ardent et le mangent ainsi. Παρετίθει θ᾽ ἡμῖν ὅλους ἐκ χριδάνον βοῦς, Aristoph. Acharn. 86, et il nous servit des bœufs tout entiers sortant du four.

ΠΝΙΓΕΥ͂Σ, ἑως (6), étouffoir, four, étuve des bains : ἐνταῦθ᾽ ἐνοιχοῦσ᾽ ἄνδρες τὸν οὐρανὸν λέγοντες ἀναπείθουσιν ὡς ἔστιν πνιγεύς, Aristoph. Nub. 96, habitent des hommes dont les discours nous donnent lieu de croire que le ciel est un four.

280. Κάπηλος, Αγόραιος, ἔμπορος.

ΚΑΠΗΛΟΣ, ου (ὁ), revendeur, vivandier : Πολεῖν δὲ τοὺς χαπή-- λους χαὶ ἐμπόρους, ὅτι ἔχει ἕχαστος πράσιμον, Xen. Cyr. IV,5, 42, et aux vivandiers et négociants de mettre en vente tout ce qu’ils ont à vendre.

ÂTOPAIOZ, αἰα, vendeur de menues denrées, marchand Jorain : Ἐντεῦθεν τὰ μὲν due καὶ οἱ ἀγοραῖοι..... ἀπελήλανται εἰς ἄλλον τόπον, Xen. Cyr. 1, 2, 3, de les denrées et les fo- rains…. ont été relégués dans un autre lieu.

ἜΜΠΟΡΟΣ (ὁ, ἡ), négociant, trafiquant : Kai γὰρ οἱ ἔμποροι χρήματα συλλέγειν ἱκανοί εἰσιν, Xen. Mem. ΠῚ, 4,2, en effet les

négociants sont aussi propres à amasser de l'argent.

281. Καρδία, Kpadin, Κῆρ, Kéap, Διάφραγμα, Hrop, Θυμός, Στέρνον, Στῆθος, Φρήν, Φρένες.

KAPAÏA, ας (ἡ), de xéxo, épique KPAAÏH, cœur : Τὴν δὲ δὴ χαρδίαν ἅμμα τῶν φλεδῶν nai πηγὴν τοῦ περιφερομένου κατὰ πάντα τὰ μέλη σφοδρῶς αἵματος, Plat. Tim. 70,b, et le cœur, faisceau des veines, et source du sang qui circule avec activité dans tous les membres.

ΚΗ͂Ρ, xñp05 (τό), poétique, el KÉAP , dans Pindare et les tra-

25

386 ΚΑΥ͂ΜΑ.

piques , le cœur, au propre et au figuré; cor : Χωόμενος χῦρ, TL. I, 44, le cœur irrité.

AIÂ&PATMA, ατος (ré), synonyme de φρένες, ὈΙΛΡΗΝΚΑΟΜῈ dans Galien (Defin. 11, 238), nom qui lui a été donné pat les médecins modernes, probablement d’après le passage de Platon: Τὰς φρένας διάφραγμα εἰς τὸ μέσον αὑτῶν τιθέντες, Plat. Tim, 70, ἃ, plätant au milieu d'eux le diaphragme comme une cloison.

ἦτορ, ορος (ré), d’&w, dans les poëtes, proprement, souffe, principe de la vie, du mouvement et des passions, cœur ; ani- mus : Τί σφῶϊν ἐνὶ φρεσὶ μαίνεται ἧτορ; Il. VIII, 413, de quelle Jurie votre cœur estil agité? |

ΘΥΜΌΣ, (δ), le cœur, comme principe de toutes les pas- sions, dont Homère place quelquefois le siége dans la poitrine : ἧς Αἰνείᾳ θυμὸς ἐνὶ στήθεσσι γεγήθει, 1. XUIT, 494, ainsi le cœur d'Énée se réjouit dans sa pourine. EX quelquefois dans le dia- phragme : Πάντες ἕνα φρεσὶ θυμὸν ἔχοντες, Îl. XII], 487, n'ayant tous qu'un cœur dans le diaphragme.

ZTÉPNON, ov { ré), poitrine, dans les poëtes , au figuré, pour le cœur: Οὕτω γάρ, παῖ, χρὴ διὰ στέρνων Équ», Soph, Ant. 639, voilà , 6 mon fils, ce qu'il faut toujours avoir à cœur.

ΣΤΗ͂ΘΟΣ, eos ( τό), la poitrine, pour le cœur, duus les poëtes : Εἱστήκει μέγα πένθος ἐνὶ στήθεσσιν, Od. X, 329 , une grande dou- leur est renfermée dans son cœur.

ΦΡΙΪΝ, ενός (ἡ). au pluriel, PÊNEE, diaphragme; præcardia : ἀλλ᾽ ἔθαλ᾽ ἔνθ᾽ ἄρα τε φρένες ἔρχαται ἀμγ᾽ ἀδινὸν κῆρ, IL. XVI, 481, mais il frappa à l'endroit le diaphragme enveloppe le cœur. Au singulier, dans les poëtes, pour le cœur : Xaptin δὲ φρένα μήτηρ, Il. VI, 481, ct que sa mère se réjouisse en son cœur. 282. Καῦμα, Aïdos, Αἶθος, Θάλπος, Θέρμανσις, Θερμασία,

Θέρμη; Θερμότης, Θερμωλή.

ΚΑΥ͂ΜΑ, aroç (ré), chaleur brülante du soleil, chaleur exces- sive ? Μέχρις οὗ διὰ χαῦμα οὐ δύνανται οἰκεῖν οἱ ἄνθρωποι, Xen. An. 1,7,6, jusqu'aux climats qu'une chaleur erressive rend inha-

bitables à l'homme Αἶθος, ou (6), et Αἶθος, τος (τό), poétique, tréeur : Αὐθόν

KEAETEIN. 387

τ᾽ ἐξαμύνασθαι θεοῦ, Eur. Suppl. 208, et pour se garantir des feux du dieu du jour.

ΘΑΛΠΟΣ, εος (ré), chaleur, en général : ἀλλὰ ψύχη τε χειμῶ- vos χαὶ θάλπη θέρους ἐθίζει χαρτερεῖν, Xen, OEc, 5,3, mais elle habitue à supporter les froids de l'hiver et les chateurs de l'été. | ΘΕΡΜΑΝΣΙΣ, εὡς (ἢ), caléfaction : ἔστι δὲ οὐχ θερμότης κίνησις, ἀλλ᾽ θέρμανσις, Aristot, Metaph. X , 11, or la chaleur n'est pas mouvement, mais la caléfaction.

@EPMAX{A, ας (ñ), forme attique moins aacienne que les suivantes, dans Xénophon : Τὸ γὰρ κινεῖσθαι καὶ ἀνδρίζεσθαι παρεῖχε θερμασίαν τινὰ καὶ ὑγρότητα, Xen. An. V,8, 6, cer ἐξ mouvement et l'action donnent une sorte de chaleur et de sou- plesse aux membres.

@ÉPMH, ἣς (ἡ), de θέρμος, chaleur, au propre, et au figuré de celle causée par la fièvre : Πρῶτον μὲν τῆς κεφαλῆς ϑέρμαι ἐσχυ-- pai, Thuc.W, 49 , d'abord de fortes chaleurs de la téte.

@EPMÔTHE, τὸς (4), chaleur, en général : γὰρ θερμότη-- τος, οἶμαι, ἔργον ψύχειν, ἀλλὰ τοῦ ἐναντίου, Plat. Pol. 1, 335, e, car ce n'est pas, je pense, l'effet de la chaleur de rafrai- chir, mais bien de son contraire,

ΘΕΡΜΩΛΗ͂, ἢς (4), ionien, chaleur de la fièvre , dans Hip- pocrate : Ὡς θερμωλὴ ἀνοιχθέντος τοῦ σώματος ὑπὰ τοῦ ἐδρῶτος ἐξέλθῃ, Hippoer. de Loc. 418, pour que δ᾿ αγάειιν disparatise du corps ouvert par la transpiration .

283. Κελεύειν, Κέλεσθαι, ἀνωγέναι , ἐντέλλεσθαι, Ἐπι-- σκήπτειν, Ἐπιστέλλειν, Ἐπιτάσσειν, Παραγγέλλειν, Προά- γεινγ Προστάττειν, Προτρέπειν.

ΚΕΛΕΥ͂ΕΙΝ, peut se dire également de l’inférieur à l'égard du supérieur, exhorter, engager; jubere : ἐπεὶ δὲ ὥρα ἦν οἱ τε- ταγμένοι προσίοντες λούσασθαι αὐτὸν ἐχέλευον, Xen. Cyr. VIII, 7, 2: lorsque l'heure arriva, ceux qui étaient préposes à cet office vinrent lui proposer de se mettre dans le bain. Du supérieur

à l’inférieur, ordonner : Αὐτὰρ κηρύχεσσιλιγνφθόγγοισι χἔλευσεν,...

383 KEAEËYEIN.

Il NI, 324, de son côté il ordonna aux hérauts à la voix Sonore...

KÉAEZ@AI, synonyme poétique de χελεύειν : ἀλλ᾽ ἐς μὲν Μενέλαον ἐγὼ χέλομαι καὶ ἄνωγα ἐλθεῖν, Od. III, 317, maïs 76 l'exhorte et Je engage à aller chez Ménélas.

ἀνωγέναι, verbe défectueux et poétique, dans Homère, Hé- rodote et les tragiques, ordonner, conseiller, engager : δ᾽ ἔπειτα θεοῖς εὔχεσθαι ἀνώγει πάσας ἑξείης, Il. VI, 240, mais ensuite il Les engage à prier les dieux toutes à leur tour.

ÉNTÉAAEYO@AI, commander, prescrire : ἐντειλάμενός οἱ ἀπὸ ηλώσσης, Herodot. 1, 123, lui ayant ordonné de vive voix.

ÉDIEKHNTEIN, enjoindre de vive voix , imposer, recomman- der : Kai δὴ ὑμῖν τάδε ἐπισχήπτω, Herodot, IL, 65, et Je vous le recommande.

ÉMIZTÉAAEIN, mander par lettre ou par un messager, expédier l'ordre; d’où, plus généralement, ordonner : Οἱ ἔφοροι τῷ νανάρχῳ ἐπέστειλαν, Xen. Hellen. 111, 1,1, (es Éphores expédièrent à l'amiral l'ordre.

ἐπιτάσσειν, prescrire, en parlant des médecins : ὡς προθύ- pus τοὺς ἐπιτάξοντας τι χρὴ ποιεῖν καλοῦσι, Xen. Cyr. 1,6, 18, comme ils appellent avec empressement ceux qui doivent leur «prescrire ce qu’il faut faire.

ΠΑΡΑΓΓΈΛΛΕΙΝ, transmettre un ordre ou le mot d'ordre donné par le général : Kai τῷ δευτέρῳ ἐχέλευσε ταὐτὸ τοῦτο παραγγεῖλαι, Xen. Cyr. 11, 4,1. et il lui ordonna de transmettre ce méme ordre au second.

TIPOAÂTEIN , pousser mener en avant, faire faire des pro- grès vers ou dans; promovcre : Τεχμαιρόμενοι προτρέψασθαι μὲν ἀνθρώπους ἐπ᾽ ἀρετὴν χράτιστον γεγονέναι, προαγαγεῖν δ᾽ ἐπ᾽’ αὐτὴν οὐχ ἱκανόν, Xen. Mem.T, 4, 1, conjecturant qu’il avait reçu le plus grand talent pour tourner les hommes vers la vertu, mais qu'il n'était pas capable de leur faire faire de grands progrès.

ΠΡΟΣΤΑΤΤΕΙ͂Ν, ordonner, en parlant de l’ordre établi par la providence on par des lois : ἔπειτα προστάττουσιν αὐτοῖς μὴ χλέπτειν» Non. Cyr. 1, 2, 2, ensuite leur ordonnent de ne pas ‘voler.

ΚΕΛΥΦΟΣ, ΚΕΡΑΥ͂ΝΟΣ. 389

ΠΡΟΤΡΈΠΕΙΝ, tourner en avant ; d'où, pousser, amener : ἐπι: σχεψώμεθα δὲ εἰ χαὶ ἀλαζονείας ἀποτρέπων τοὺς συνόντας, ἀρετῆς ἐπι- μελεῖσθαι προέτρεπεν, Xen. Mem. 1, 7, 1, eraminons maintenant si, en détournant ses disciples de la vanité, [Socrate] ne les ume-

nait pas à cultiver la vertu,

284. Κέλυφος, Κελύφανον, ἔλυτρον.

KÉAY#OE, ou (6), de καλύπτω, toute espèce de tégument, comme écorce d’arbre, coquille d'œuf, ete. (-4ristot. Gener. An. 11,6, 20), écaille des poissons , coquilles des noix, noi- selles et autres fruits de cette espèce; cosse des légumes : Τὰ γὰρ πλοῖα ἦν αὐτοῖς χελύφη χαρύων, Luc, Ver. H. II, 38 , car ils avaient pour vaisseaux des coquilles de noix.

KEAY#ANON , ov (ré), suivant le scholiaste de Lycophron, peau légère qui enveloppe l'œuf : Κελυφάνῳ στρόδιλον ὠστραχωμέ- vw, Lrce. 89, ronde et couverte de sa peau et de sa coquille.

ÉAYTPON, ov (ré), toute espèce d’enveloppe, comme coquille de noix ou d’huître , follicule, capsule des graines; étui d’un arc, étui des lépidoptères , dans Aristote : ἔτι δὲ τὰ μὲν ἔχει τῶν πτηνῶν ἔλυτρον τοῖς πτεροῖς, Aristot, H. An. IV,7, quelques in- sectes volants ont les ailes dans un étui.

285. Κεραυνός, ἀστραπή, Ἀστεροπή, Στεροπή, Βροντή, Πρηστήρ, Σχηπτός.

ΚΕΡΑΥ͂ΝΟΣ, (ὁ), foudre; fulmen : Τὸ δὲ ἀστράψαν, ἀναπυ- ρωθέν, βιαίως ἄχρι τῆς γῆς διεχθέον χεραυνὸς χαλεῖται, Aristot. de Mund. 4, 19, ce qui brille en s'enflummant et s’élance avec vio- lence jusque sur la terre s'appelle foudre.

ἀστραπή, ἧς (ἡ), d'éorip, éclair; fulgur : Κατὰ δὲ τὴν τοῦ νέφους ἔχρηξιν πυρωθὲν τὸ πνεῦμα καὶ λάμψαν, ἀστραπὴ λέγεται" δὴ πρότερον τῆς βροντῆς προέπεσεν, ὕστερον γενόμενον, Aristot. de Mund. 4, 18, l'air enflammé qui brille en déchirant la nue s'appelle éclair, et il tombe avant le tonnerre, quoique produit après.

ÀZTEPONH et ZTEPON , ἧς (ἢ), poétiques , éclair : Βὴ δ᾽ ἴμεν

390 KE®AAB.

ἀστιροπῇ ἐναλίγκιος, 1|. XIII, 242, εἰ partit comme l'éclair. Λάμφ᾽ ὥστε στεροπὴ πατρὸς Διός, 1|, ΧΙ, 66, brillait comme l'écluir de Jupiter.

BPONTÉ, ἧς (ὁ), bruit du tonnerre, tonnerre : Εϊληθὲν δὲ πνεῦμα ἐν νέφει παχεῖ τε χαὶ νοτερῷ χαὶ ἔξωθεν δι᾽ αὐτοῦ ῥηγϑύον βιαίως τὰ συνεχῆ πιλήματα τοῦ νέφους, βρόμον καὶ πάταγον ἀπειργά- σατο μέγαν, βροντὴν λεγόμενον, Aristot. de Mund. 4, 17, l'air ramassé dans une nuce épaisse et humide, et s'échappant au dehors en rompant violemment les couches de la nue, produit un bruissement et un grand fracas qui s'appelle tonnerre.

ΠΡΗΣΤΊΡ, pos (δ), météore, tourbillon mêlé de feu; prester : ἐὰν δὲ ἡμίπυρον σφοδρὸν δὲ ἄλλως χαὶ ἄθροον rpn ar hp * ἐὰν δὲ ἄπυ- ρὸν παντελῶς, τυφών, Aristot. de Mund. 4,19, s'il est à demi enflammé, mais d'ailleurs violent et épais , il s'appelle PnEsTER ; S'il n'est pas du tout enflammé, c'est rrpuox.

ZKHNTOE, οὔ (8), nom générique des météores qui tombent jusqu’à terre, dans le traité attribué à Aristote : ἕχαστον δὲ τού- τῶν χατασχῆψαν εἰς τὴν γῆν σχηπτὸς ὀνομάζεται, Arisiot. de Mund. 4, 19, chacun de ceux de ces météores qui tombent Jusque sur la terre s'appelle σκηπτός.

286. Κεφαλή, Bpéyua, ἴνιον, Κάρα, Κάρη, Κάρηνον, Κόρση, Κόῤῥη, Κορυφή, Κρανίον, Κρόταφος.

ΚΕΦΑΛΗ͂, ἧς (ἡ), léte, cner : ὄμματα χαὶ χεφαλὴν ἴχελος Διΐ, IL. 11, 478, pour les yeux et la téte semblable à Jupiter.

BPÉTMA , ατος (τό), fontanelle ; sinciput : Τούτον δὲ τὸ μὲν ἐμπρόσθιον, βρέγμα, Aristot, Part. An. 1, 7, sa partie anté- rieure (du crâne), qui est la fontanelle.

INION , ον (ré), l'occiput : Τὸ δ᾽ ὀπίσθων ἰνίον, Aristot. H. An, 1,7, le derrière [du cräne] est l'occiput.

KAPA el KÂPH (τό), poétique , tte, en général : ὑψοῦ δὲ χάρῃ ἔχει, IL NI, 509 , et il tient la tête haute.

KAPHNON, ou (ré), épique, au singulier dans les hymnes homériques : H dé... ἐσσυμένως ὥρουσεν ἀπ᾽ ἀθανάτοιρ χαρήνον, Hymn. in Minerv. XXNINI, 8, et celle-ci sortit avec impétuo- sité de la téte immortelle. »

KHPYTTEIN. 391

ΚΟΡΣΗ, υς (à), nouvel attique KÔPPH, les deux côtés de la

« tête, la partie est la tempe : Ταυρέαν ἐπάταξε χορηγοῦντα ἐπὶ

χόῤῥης, Dem. in Mid. 562, 9, il frappa à la tempe Tauréa,

qui remplissait les fonctions de chorége. Pour toute la tête dans

les poëtes alexandrins : Πάσσονα μὲν φορέουσι δέρην, μεγάλην δέ τε

χόρσην, Opp. Cyn. ΠῚ, 35, ils portent un col plus épais et une grande tête.

ΚΟΡΥΨΙΪ, ὃς (%), sommet du crâne, haut de la téte : Μέσον δ᾽ ἰνίου χαὶ βρέγματος xopuph, Aristot. H. An. 1, 7, le milieu du crâne, entre l'occiput et la fontanelle, s “appelle le sommet. D'où, cime, sommet d’une montagne ; verlez ; ἀκροτάτῃ κορυφῇ πολυδείραδος Οὐλύμποιο, {|.1, 499, sur la plus haute cime de l'Olympe aux nombreux sommets,

KPANION , ou (τό), la partie de la tête qui est couverte des cheveux, le CRANE : Κεφαλῆς μὲν μέρη τὸ μὲν τριχωτὸν κρανίον καλεῖται, Aristot, H, An, \, 7, les parties de la téte sont d'abord : la partie chevelue, qu'on appelle nant.

ΚΡΟΤΑΦΟΣ, ov (ὁ), tempe : I δ᾽ ἑτέροιο διὰ χροτάφοια πέρησεν αἰχμὴ χαλχείη, [l. IV, 502, et la pointe d’airair passa à tra- vers l'autre tempe.

287. Κηρύττειν, ἀποχηρύττειν, Ἐπικηρύττειν, Ἐπιχηρυχεύεσθαι, Κηρυχεύειν.

KHPYTTEIN (x#puë ), proprement, 15 crier, annoncer, appeler, en parlant d’un ericur héraut publie : Aady χκηρύσσοντες ἀγει- ράψτων κατὰ νῆας, 1]. 11, 438, qu'ils appellent et rassemblent le peuple près des vaisseaux. 9. Faire vendre à la criée qu à l’en- can : ἐπεχήρυττον ἅμα ral τὰ χρήματα χαὶ τὰ σώματα, Plut. Camil. 8, et ils les firent crier pour les vendre à l enchère corps et biens.

ÂTIOKUPYŸTTEIN, faire interdire, déshériter, chasser; se dit du père que la loi autorisait à chasser son fils de la maison pa- ternelle lorsqu'il avait à se plaindre de sa conduite : νόμος τοὺς γονέας ποιεῖ κυρίους μόνον θέσθαι τοὔνομα ἐξ ἀρχῆς, ἀλλὰ χἂν πάλιν ἐξαλεῖψαι βούλωνται χαὶ ἀποχηρῦξαι, Dem. in βααι, 1006, 21, da loi laisse les parents maîtres, non-seulement de faire inscrire

992 ΚΙΒΩΤΟΣ.

leurs enfants d'abord, mais encore de les faire rayer ensuite s'ils le veulent, et de les faire interdire.

ÉIIKHPY TTEIN , faire publier par un crieur une récompense ou une peine : ἐπικχήρυξέ τε ὃς ἂν ἁλίσχηται ἐς τὸ πέραν ἐπιδιαπλέων θάνατον τὴν ζημίαν, Xen. Hell. 1,1, 15, ül fit publier par un héraut la peine de mort pour celui qui serait surpris gagnant le rivage opposé.

ÉTIKHPYKEYESO@AI, envoyer des hérauts ou parlementaires ; se dit des villes ou des armées qui s’envoyaient des députés pour traiter de la paix ou d’autres affaires : ἐπιχηρυχεύονται τῷ Πρώτῳ καὶ πείθουσι τὸν ἄνθρωπον ἐνδοῦναι τὰ πράγμαθ᾽ αὑτοῖς, Dem. in Zenoth. 888, ils envoient des députés Protus, et lui per- suadent de leur confier ses affaires.

KHPYKEYEIN (hpvË), étre crieur héraut , remplir la charge ou l'office de héraut, proclamer : Μὴ τὰ παρ᾽ ἐχείνων ὀρθῶς ἀπο-- πρεσθεύσας γένηται φανερὸς χηρυχεύσας, Plat. Legg. XI1, 941, a, et qui est convaincu de n'avoir pas fait de leur part un rap- port exact, soit comme ambassadeur, soit comme héraut.

288. Κιδωτός, Κάλαθος, Kaveov, Κίστη, Κόφινος, Adovaë, Τάλαρος, Χηλός.

ΚΙΒΩΤΟΣ, (ἡ), coffre de bois, cassette : Ἐσθάλλετέ τ᾽ ἐς τὰς χιδωτοὺς μετὰ τῶν μήλων, Aristoph. Vesp. 1056 , et Jetez-les dans les cassettes avec les fruits.

ΚΑάλΑΘΟΣ, ov (δ), petit panier, corbeille : Φερέτω χάλαθον ταχύ τις πτερῶν, Aristoph. Av. 1325, qu'on apporte bien vite tn panier de plumes.

KÂNEON , ον (τό), panier de canne de jonc tressé , cor- beille l’on portait l’orge sacré ; canistrum : Τὸ κανοῦν πάρεστ᾽ ὀλὰς ἔχον, Aristoph. Pac. 948, voilà la corbeille qui contient l'orge sacré.

ΚΙΣΤΗ, ὡς (#), corbeille de jonc ou d’osier tressé, ou d’écorce de tilleul , suivant Théophraste, Suivant le scholiaste elle ser- vait spécialement à mettre des vivres : Παῖ, φέρ᾽ ἔξω δεῦρο τὴν χίστην ἐμοί, Aristoph. Ach. 1099, garçon, apporte-moi ici la corbeille.

ΚΙΘΑΡΙΣΤΗ͂Σ, KAAIEIN. 393

KO#INOZ, ον (6), panier pour mettre les fruits ou autres ob- jets : ἀρ' οὖν, ἔφη, χαὶ χόφινος χοπροφόρος καλόν ἐστι; Xen. Mem. ΠΙ, 8,60, ainsi donc, dit-il, un panier à porter du fumier est aussi une belle chose ?

AÂPNAE, αχος (ἡ et δ), chez les Attiques, coffre, boite, en parlant de cereueils, dans Thucydide : Λάρναχας χυπαρισσίνας ἄγουσιν ἅμαξαι, Thuc. 11, 34, des chars portent des coffres de bois de cyprès.

TAAAPOE, ον (6), panier, corbeille : Πλεχτοῖς ἐν ταλάροισι φέρον μελιηδέα χαρπόν, Il. XVIIT, 568, portaient dans des paniers tressés de doux fruits.

XHAGE, (%), cassette l’on serrait des habits : Εἵματα μὲν δὴ ξείνῳ ἐὐξέστῃ ἐνὲ χηλῷ, Od. XIIT, 10 , et des habits pour l'étranger dans une cassette bien travaillée.

289. Κιθαριστής, Κιθαρῳϑός.

ΚΙΘΑΡΙΣΤΗ͂Σ, οὔ (ὃ), celui qui pince de la cithare : ἔχ γὰρ Μουσάων χαὶ ἀπόλλωνος ἄνδρες ἀοιδοὶ ἔασιν ἐπὶ χθονὶ χαὶ κιθαρισταί, Bymn. in Mus. ΧΧΤΥ͂, 3, car des Muses οἱ αἱ Apollon sont issus les hommes qui chantent sur la terre et ceux qui jouent de da cithare.

ΚΥΡΘΑΡΩΔΟΣ, οὔ (δ), celui qui chante en s’accompagnant sur la cithare : ἀρίονα.... ἐόντα κιθαρῳδὸν τῶν τότε ἐόντων οὐδενὸς δεύτερον, Herodot. 1, 23, Arion, qui ne le cédait à aucun des joueurs de cithare de son temps. Suivant Arisloxène, le premier se servait de la χίθαρις, et le second de la χιθάρα.

290. Κλαίειν, Δακχρύειν, Γοάειν, Θρηνεῖν » ὀλοφύρεσθαι, Πενθεῖν.

ΚΛΑΊΕΙΝ, pleurer, en parlant d’une douleur vive et démon- strative : Αὐτὰρ À x edç χλαῖε, φίλου ἑτάρον μεμνημένος, IL. XXIV, 4, mais Achille pleurait en se rappelant son cher ami.

AAKPYEIN , verser des larmes, n’exprime que l’action phy- sique : Térre δεδάχρυσαι Πατρόχλεις ἀῦτε χοὐρὴ νηπίη; Il. ΧΥ͂Τ, 7, pourquoi pleures-tu, Patrocle, comme une petite fille?.

TOÂEIN, poétique, crier en pleurant, pleurer, dans Homère

\

7

394 KAEUTEIN.

et les tragiques : Ai μὲν ἔτι ζωὸν γόον Éxropa, Il NT, 500, elles pleuraient Hector, quoique vivant encore.

OPIINEIN , chanter le chant funèbre appelé θρῆνος, d’où pleu- rer un mort : Πᾶσα, Βίων, θρηνεῖ σε χλυτὴ πόλις, Mosch. Id. I, toute ville célèbre te pleure, & Bion.

ὀλοφύρεσθαι > gémir, pleurer : ἀλλ ἀρ᾽ ἐπ᾽ οὐδοῦ Te πολυχμή- του θαλάμοιο οἴχτρ᾽ ὀλοφυρομένη, Od. IV, 718, mais elle s'assit sur le seuil de la chambre, pleurant à faire pitic.

ΠΕΝΘΕΙ͂Ν, étre dans le deuil ; d'où quelquefois, avec un nom de personne, pleurer un mort : Γαστέρι δ᾽ οὕπως ἔστι νέχυν πεν- θῆσαι ἀχαίους ν I. ΧΙΧ,, 2235, ne faut jamais que les Achéens pleurent un mort en jeünant.

291, Κλέπτειν, ἀλαπάζειν : Évapleu, Ἐξεναρίζειν,

Λωποδυτεῖν, Πέρθειν, Σχυλεύειν.

ΚΛΈΠΤΕΙΝ, étre voleur, voler, dérober en cachette et avec ruse : ὁμολογῶ χλέπτειν" σὺ δ᾽ οὐχί; Aristoph. Equit. 296, J'avoue que je suis un voleur; maïs toi ? ne l'es-tu pas aussi ?

À AATIAZEIN (λαπάζειν), poétique, proprement, vider; d'où, dévaster, saccager une ville : Γνώσεαι δ᾽ εἰ χαὶ θεσπεσίῃ πόλιν οὐκ ἀλαπάξεις, Il. 1, 367, et tu sauras si c'est par la volonté des dieux que tu ne dévastes pas la ville.

ÉNAPÎZEIN (ἔναρα), dans l’Iliade, dépouiller un ennemi de ses armes : Évrea τὰ Πατρόχλοιο βίην ἐνάριξα χαταχτάς, Il ἈΝΤΙ, 187, les armes dont j'ai dépouillé le vaillant Patrocle après l'avoir tué.

ÉENAPÎZEIN , composé du précédent dans l’Iliade, ajoute souvent au sens de dépouiller un ennemi de ses armes, l’idée implicite de tuer, parce que, dans les temps héroïques , le vain- queur ne s’emparait de la dépouille du vainçu qu'après l’avoirtué, habitude qui s’est perpétuée chez les peuples civilisés sous le nom de droit de la guerre : Εὐρύπνλος δὲ Μελάνθιον ἐξενάριξεν. ΠΟΝῚ, 86, et Eurypyle tua Mélanthion et le dépouilla de ses armes.

AQTIQAYTEÏN , étre voleur d’habit, détrousser : Μὴ λωποδυ-

KAINH, 395

τῆσαι, μὴ φθονεῖν τοῖς πλησίον, Aristoph. Eccles. 565 , n'être ni voleur ni envieux de ses voisins

ΠΕΡΘΕΙ͂Ν, poétique, ravager un pays, une ville : Τῷ χε τάχ᾽ ἠμύσειε πόλις Πριάμοιο ἄναχτο; χερσὶν ὑφ᾽ ἡμετέρῃσι ἁλοῦσά τε περ- θομένη τε, Π|. 11, 374, ainsi tomberait bientôt lu ville dr roi Priam , et prise, et ravagée par nos mains.

EKYAEYEIN (axes), enlever la peau; d’où, dépouiller un ennemi de son armure ou de ses vêlements : Καὶ τὰ μὲν ὅπλα ἔλαθον, τοὺς δὲ χιτῶνας οὐδενὸς τῶν πολιτῶν ἐσχύλευσαν, Xen. Hellen. 11. 4, 12, ils prirent les armes, maïs ils ne dépouil- lérent aucun des citoyens de sa tunique.

292. Kim, Εὐνή, Θάλαμος, Κοῖτος, Koirn, Κράθατος, Λέχτρόν, Aëyos, Σχίμπους, Στρῶμα, Στρωμνή.

ΚΛΙΝΗ, ἧς (%), Lt, en parlant du meuble sur lequel on fait le lit, couchette : ἀλλ᾽ ἤδη χαὶ τῶν χλινῶν τοὺς πόδας ἐπὶ δαπίδων τιθέασιν, Xen. Cyr. VIN, 8, 16, mais déjà méme ils font poser les pieds des lits sur des tapis.

ΕΥ̓ΝΗ͂, ἧς (#), dans l'Odyssée, sorte de matelas qu’on éten- dait sur le lit; et, par extension ensuite, en prose, tout ce qui camposait le Lit : ἔνθα οἱ ἐκθεῖσαι πυκινὸν λέχος, ἐμδάλετ᾽ εὐνῶν, χώεα χαὶ χλαίνας, Od. ΧΧΤΠ;, 180, ἐὰ dressez-lui un lit ample, étendez un matelas, des peaux et des couvertures.

@ÂAAMOZ, ov (δ), chambre à coucher, lit nuptial ; thalamus :

Αὐτὰρ ἐν αὐτῷ πεντήχοντ᾽ ἔνεσαν θάλαμοι. Il. VI, 943, εἰ dans ce [palais] étaient cinquante chambres à be ht

KOÏTOZ, ον (ὁ). et ΚΟΙΤΗ, ἧς (%), de κεῖμαι, le premier, poétique dans l'Odyssée , et le second aussi en prose ; le coucher, se dit de l’endroit ou du lit l’on couche, οἱ de l’action de se coucher : Kai γὰρ δὴ χοίτοιο τάχ᾽ ἔσσεται ἡδέος ὥρη, Od. XIX, 510, car déjà bientôt viendra l'heure du coucher. ἐπεὶ ἐδόχει ὥρη τῆς χοίτης εἶναι, Herodot, 1, 10, lorsqu'il lui sembla que c'était l'heure du coucher.

KPABATOE, ou (δ), petit dit, dans le Nouveau Testament ; grabatus : ἐγείραι al ἄρον τὸν χράβατόν σον, Marc. 2, 11, lève-toi et emporte ton lit.

396 KOÏAIA.

AÉKTPON , ον (τό), couche, lit; au pluriel, couche nuptiale, dans les tragiques : Κεῖμαι ἐνὶ λέχτρῳ, Od, X1X, 516, Je suis au lit.

AÉXOE, εος (ré), it, principalement couche nuptiale, dans les poëles : ἱστὸν ἐποιχομένην ai ἐμὸν λέχος ἀντιόωσαν, Il. 1,31, travaillant au mélier, et partageant ma couche,

ΣΚΙΜΠΟΥ͂Σ, od0ç (ὁ), mot attique, petit et mauvais lit, litière pour transporter les malades : ἔχ τοῦ σχίμποδος δάκνουσί μ᾽ ἐξέρποντες οἱ Κορίνθιοι, Aristoph. Nub. 700, de mon lit sortent de tous côtés les Corinthiens qui me mordent.

ΣΤΡΩ͂ΜΑ, ατος (τό), ce qu'on étend pour servir de coucher ; stralum : Στρώματα δὲ νομίζετε οὐχ ὅσα πρόδατα φύει ἔρια, ἀλλ᾽ ὅσα φρύγανα ὄρη τε χαὶ πεδία ἀνίησι, Xen. Cyr. V, 2, 7, vous avez pour coucher, non-seulement la laine des moutons, maïs toutes les broussailles que produisent les montagnes et les plaines.

ΣΤΡΩΜΝΗ͂, ἧς (ἡ), de στρώννυμι, matelas on couverture étendue pour se coucher, coucher : μόνον τὰς στρωμνὰς μαλαχάς, Xen. Mem. 11, 1,30, non-seulement les couchers moelleux.

293. Κοιλία, Tacrñp, ἦτρον, Κενεών, Λαγών; Λαπάρα, Nndus.

KOIAÏA , ας (ἡ), de χοῖλος, cavité abdominale ou région du corps qui s’étend du diaphragme au. bassin, ventre, abdomen ; Κενῇ τῇ χοιλίᾳ εἰσδραμὼν εἰς τὸ Πρυτανεῖον, εἶτα πάλιν ἐχθεῖ πλέᾳ, Aristoph. Ἐφ. 280, courant le ventre vide au Prytanée, il en revient le ventre plein. 2 Ventricule du cœur, dans Aristote (Hist. An. 1,17).

ΓΑΣΤΗ͂Ρ, ρός (à), la région du ventre, jusqu’à l’ombilie, qui contient l'appareil digestif : Μετὰ δὲ τὸν θώρακα, ἐν τοῖς προσθίοις, γαστήρ, Aristot. H. An. 1, 13, 1, après le thorax, et par devant, est le ventre.

HTPON’, ov (ré), bas-ventre, dans Xénophon : Εἶχον δὲ θώ--

᾿ραχας λινοῦς μέχρι τοῦ ἥτρον, Xen. Anab. ἸΥ͂, 7, 15., ils avaient des cuirasses de lin jusqu'au bas-ventre.

KENEGN, &vos (δ), poétique, toute la partie du ventre qui est entre le thorax et l’aine, dans Homère : Νείατον ἐς χενεῶνα βαλών, Il. ΧΙ, 381, [l'ayant atteint au bas-ventre.

KOMH. 397

ΛΑΓΩ͂Ν, ὄνος (ὁ οἱ ἡ), région latérale du bas=ventre située sous l’ombilic , flanc : ὑπόῤῥιζον δέ, τὸ μὲν διφυὲς λαγών, Aristot. H. An. 1,13, au-dessous et de chaque côté sont les flancs.

AATTÂPA, ας (%), flanc; ilia, dans Homère : Τὸν δὲ χρείων ᾿γαμέμνων οὗτα χατὰ λαπάρην, Il, VI, 08, δὲ le puissant Aga- memnon le blessa au flanc.

ΝΗΔΥ͂Σ, vos (a), poétique, ventre, panse, au propre et au figuré : Γνάθου τε δοῦλος, νηδύος θ᾽ ἡσσημένος, Athen. X, 413, esclave de sa mächoire et n’obéissant qu'à son ventre.

294. Κόμη, Βόστρυχος, Εθειρα, Θρίξ, Πλόχαμος, Πλοχμός, Τρίχωμα, Χαίτη, Χαίτωμα.

KÔMH, ης (ὁ), chevelure soignée οἱ cullivée : ἔπειτα δῆτα δοῦλος ὧν χόμην ἔχεις ; Aristoph. Av. 911, quoi ! es esclave et tu as une si belle chevelure ?

BOZTPYXOE, ou (δ), poétique, boucle de cheveux : Κόρας διάδοτε πάντᾳ διὰ βοστρύχων, Eur. Orest. 1267, lancez de tous côtés vos prunelles à travers les boucles de vos cheveux.

ÉOEIPA , ας (ἡ), d'édoç, chevelure peignée et à la mode , sui- vant les grammairiens ; au singulier dans les tragiques, et au plu- riel dans Homère , en parlant de l’homme et de la criniére des chevaux : Χρυσέησιν ἐθείρησιν χομόωντε, Il. VIII, 42, parés de leurs belles crinières d'or.

OPÉE, τριχός (Ὁ), cheveu de l'homme, poil des animaux : Ξανθάς τ᾽ ἐκ χεφαλῆς ὀλέσω τρίχας, Od. XIII, 399 , je ferai tom- ber ces cheveux blonds de ta téte.

LAOKAMOE, ou (ὃ), de πλέχω, tresse de cheveux, natte : Χερσὶ πλοχάμους ἔπλεξε φαεινούς, 7]. XIV, 176, de ses mains elle tressa de belles nattes.

TAOXMOE , οὔ (δ), synonyme poétique du précédent : Πλοχ-- μοὶ θ᾽ οἱ χρυσῷ τε χαὶ ἀργύρῳ ἐσφήχοντο, Il. XVII, 52, et les tresses de ses cheveux serrés avec l'or et l'argent.

TPIXQMA, ατος (τό), chevelure en général, et quelquefois avec l’idée de désordre et de négligence : Διαλλάσσοντες εἶδος μὲν ὑδὲν τοῖσι ἑτέροισι, φωνὴν δὲ καὶ τρίχωμα μοῦνον, Herodot. VII,

398 ΚΟΝΙΣ, KOPYS.

70, leur figure est celle des autres, dont ils ne différent que par la voix et la chevelure.

XAÎTH, ne (à), chevelure flottante, et plus souvent criniére du cheval, du lion : ἀμφὶ δὲ χαῖται ὥμοις ἀΐσσονται, I. V1, 509, el tout autour sa crinière s'agile sur ses épaules.

XAÏTOMA , ατος (τό), poétique, criniére d'un casque, dans Eschyle : Τρεῖς χατασχίους λόφους σείει, χράνους χαίτωμ᾽, Sept. 385, il secoue trois aigrettes, épaisse crinière de son cusque.

295. Κόνις, Κονία, Κονιορτός, Κονίσαλος.

ΚΟΝΙΣ, ιος (ἡ), poussière de la terre : Τόνδε δ᾽ ἔασχεν ἐν κόνι ἐχτανύσας προπρηνέα, Il, XXIV, 18. et ἐἰ le laissait étendu, la face dans la poussière.

KONÏA, ας (ὃ), synonyme poétique de χόνις : Ποδῶν δ᾽ ὑπό- νερθε χονίη ἵστατ᾽ ἀειρομένη, Il. 11, 150, et sous leurs pieds s'éle- vait un nuage de poussière.

ΚΟΝΙΟΡΤΟΣ, οὔ ᾿δ), poussière qui s'élève : ὑπὸ τῶν τοξευμά- τῶν καὶ λίθων ἀπὸ πολλῶν ἀνθρώπων μετὰ τοῦ χονιορτοῦ ἅμα φερομέ-- νων, Thuc. IV, 34, à causc des flèches et des pierres lancées par une multitude d'hommes , et mélées aux tourbillons de pous- sière qui s'élaient élevés.

ΚΟΝΙΣΑΛΟΣ, ον (δ), tourbillon ou flot de poussière : ὡς τότ' ἀχαιοὶ λευχοὶ ὕπερθε γένοντο χονισάλῳ, Il. V, 503, ainsi les Achéens étaient blanchis par les flots de poussière.

296. Κόρυς, KaraïruË, Κράνος, Kuvén, Περικεφαλαία, Πήληξ, Τρυφάλεια.

ΚΟΡΥ͂Σ, υθος (ñ), casque d’airain : Τόν ῥ᾽ ὅδαλε πρῶτος χόρνθος φάλον ἱπποδασείης, Il. γι,9, ‘atteignit le Premier au cimier du casque à l'épaisse crinière.

KATAÏTYE, υγος 1%), sorte de casque léger, dans l’Iliade : ἀμφὶ δὲ οἱ κυνέην κεφαλῆφων ἔθηχεν ταυρείην ἄφαλόν τε καὶ ἄλλοφον ὅτε καταῖτυξ χέχληται, El. X, 257, εἰ il lui mit sur la tête un casque de cuir de taureau, sans cimier et sans aigrette , qu'on appelle χαταῖτνξ.

ΚΟΥ͂ΦΟΣ. 399

KPANOË, τος (+6), urmure de tête, en général, et de toute es- pèce dans les historiens : Καὶ γὰρ ἐπὶ τὰ χράνεα λόφους ἐπιδέεσϑαι Käpés εἰσι οἱ χαταδέξαντες, Herodot. 1, 171, car les Curiens ont été les premiers à attacher des aigrettes sur les casques.

KYNÉH, Ὡς (ñ), proprement, peau de chien dont on faisait des casques; d’où, casque de cette peau , ou de tout autre euir, et souvent (O4. XVIII, 378) même d’airain : ἀμφὶ δὲ οἱ χυνέην χεφαλῆφιν ἔθηχεν ταυρείην, Il. Χ, 258, et il lui mit autour de La téte un casque de peau de taureau.

ΠΕΡΙΚΕΦΑΛΑΙΑ,, ας (ὁ), armure de téte on casque des Ro- mains, dans Polybe : Πρὸς δὲ τούτοις ὑσσοὶ δύο χαὶ περιχεφαλαία χαλκῆ, Polyb. V1,93, 8, εἰ, en outre, deux dards et un casque d'airain.

ΠΗ͂ΛΗΞ, vx0ç (ἡ), de πάλλω, τ νον casque : ὡς ἑτέρωσ᾽ ἤμυσε χάρη πήληχι βαρυνθέν, Il. Ν1Π, 807, ainsi il pencha de l'autre côté sn téle appesantie par le casque.

ΤΡΥΦΑΛΕΙΑ, ας (ἡ), casque à cimier, dans l’Iliade : Περὶ δὲ τρυφάλειαν ἀείρας χρατὶ θέτο βριαρὴν, 11. XIX, 382, il prend et pose sur sa tète un casque pesant.

297. Κοῦφος, Ἀργός; ἔλαφρός ; Εὐδάσταχτος, Θοός, Κραιπνός, Λαιψηρός, Ταχύς, ὠχύς.

ΚΟΥ͂ΦΟΣ, ἡ, leger, 15 δὴ parlant du poids, par opposition à βαρὺς : στατιχὴ τοῦ βαρυτέρου χαὶ χουφοτέρου σταθμοῦ ἐστι, Plut. Charm. 166.,.}», la stutique est lu science du poids ou plus lourd ou plus léger. 2% En parlant d’armure, et, par extension, de troupe : ἀπέστεῶε τὴν κούφην στρατίαν, ἔπειτα τοὺς ἱππεῖς, Ῥίμι, Fab. 11, il envoya l'infanterie légère, ensuite la cava- derie.

ἀργὸσ (ὁ, ὁ)», agile, épithète des chiens dans Homère : Év νέα δέ σφι κύνες πόδας ἀργοὶ ἕποντο, 1]. XVIII, 578, et neuf chiens aux pieds agiles les suivaient.

ÉAAYPOE, ἀ, léger à la course : Δὸς οἱ ἵππους οἵ τοι ἐλαφρό-- τατοι θείειν, Θά. ΠΙ, 370, et donne-lui de tes chevaux les plus légers à la course. .

400 KPAITAAH. |

EYBAXTAKTOZ (ὁ, ἡ)», facile à porter : Εἴτε χαὶ τὴν αὐτὴν μηχανὴν, ἔουσαν μίην τε χαὶ εὐδάσταχτον, Herodot. XV, 195, soit encore la même machine, qui était seule et facile à porter.

ΘΟΟΣ, (θέω), qui court, vite, léger à la course, épithète des guerriers et surtout des vaisseaux, dans Homère : γὰρ ἦλθε θοὰς ἐπὶ νῆας, Il. 1, 12, car celui-ci était venu vers les vaisseaux légers.

KPAITINOE, ἡ, poétique, rapide : Σεύατ᾽ ἔπειτ᾽ ἀνὰ ἄστυ, ποσὶ χραιπνοῖσι πεποιθώς, 1|. VI, 505, il se précipita ensuite sur la ville, se fiant sur ses pieds rapides.

ΛΑΙΨΗΡΟΣ, (αἶψα), poétique, soudain, prompt : ὡς αἰεὶ ἀχιλῆα χιχήσατο κῦμα ῥόοιο, καὶ λαιψηρὸν ἐόντα, Il. XXI, 264, ainsi l'onde du fleuve atteignait toujours Achille quoique bien prompt.

TAXYE, εἴα, alerte, leste; celer : Προσέτι δὲ σφοδρούς, καὶ ταχεῖς, χαὶ ἄοχνους, Xen. Cyr. II, 1, 23, et, en outre, prompts, et alertes , et actifs.

OKŸS, εἴα, poétique, vite, léger : πόδας ὠχὺς Axes, 1.1, 58, Achille aux pieds légers.

298. Κραιπάλη, Μέθη, Μέθυσις.

KPAITAAH, ἧς (ὁ), ivresse qui se prolonge jusqu'au lende- main; d’où , CRAPGLE : Éx χραιπάλης ἕωθεν εἰρηνὴς ῥοφήσει τρυθλίον, Aristoph. Ach. 277, encore plein de l'ivresse d'hier, des Le matin tu avaleras un petit bouillon de paix,

MÉOE , ἧς (ἡ), ivresse du jour : ἀνὴρ γὰρ ἐν δείπνοις μ᾽ ὑπερ- πλησθεὶς μέθης καλεῖ παρ᾽ οἴνῳ, πλαστὸς ὡς εἴην πατρί, Soph. OEd. R.779, car dans un festin un homme plein d'ivresse m'interpelle dans le vin comme si j'étais fils supposé de mon père.

ΜΈΘΥΣΙΣ, εὡς (ἡ), action de s'enivrer, poétique : Δίψα τε λυσι- μελής, καὶ μέθυσις χαλεπή, Theogn. 836, et la soif qui anéantit les membres, et l'ivresse qui les appesantit.

KPAYTH, 401

299. Κραυγή, ἀλαλητός, Βοή, Évort, Θόρυδος, Θρόος, Θρύλλος, Θρῦλος, ἰαχή, ἰυγμός, ἰωή, Κέχραγμα, Κε- γραγμός, Κέλαδος, Κλαγγή, Κολῳός, Ὀλολυγή, Odo- λυγμός.

ΚΡΑΥΓΗ͂, ἧς (%), de χράζειν, cri pour appeler, cri de joie, de deuil ou d’effroi : Κρανγήν τε εὐθὺς ἐποίουν, Xen. Cyr. IL, 1, 2, et aussitôt ils firent un cri. |

ÂAAAHTOE, (8), cri de guerre : ὡς Ὑρώων ἀλαλητὸς ἀνὰ στρατὸν εὐρὺν ὀρώρει, Πἰ. IV, 436, ainsi le cr des Troyens s'élevait dans la vaste armée. .

ΒΟΗ͂, ἧς (%), cré de combat pour eflrayer l'ennemi : l'evoué- νης δὲ τῆς βοῆς ἅμα τῇ ἐπιδρομῇ, ἔχπληξίς τε ἐνέπεσεν ἀνθρώποις ἀήθεσι τοιαύτης μάχης, Thuc, IV, 34, le cri ayant été poussé en allant à la charge, l'épouvante s'empara d'hommes qui n'étaient point accoutumés à ce genre de combat.

ÉNONH , ἧς (), cri de guerre, cré plaintif : ἵξεν δ᾽ ἐς Πριά-- pou, χέχεν δ᾽ ἐνοπὴν τε γόον τε, 7|. XXIV, 160, elle arriva dans le Palais de Priam , et n'y trouva que cris οἱ gémissements.

@OPYBOZ, ov (δ), mot de même famille que Op6os, ct de même signification, mais usité en prose : Θορύθον fnovas διὰ τῶν τάξεων ἰόντο;, Xen. Cyr. VII, 1,5, il entendit un murmure confus qui sc répandait dans les rangs.

.@POOE, ou (5), de θρέω, mot poétique, bruit confus d'une foule qui crie, des applaudissements ou des murmures d’une assemblée : Οὐ γὰρ πάντων ἧεν ὁμὸς θρόος, οὐδ᾽ ἴα yipus, ἀλλὰ γλῶσσ᾽ ἐμέμιχτο, IL. IV, 437, les cris de tous ces hommes ne formaient point un seul son ni une seule voix, maïs c'était un mélange confus de plusieurs accents.

OPYAAOË, ου (δ), el ΘΡΥ͂ΛΟΣ, plus usité et regardé par les grammairiens comme plus conforme à l’étymologie; mots de même famille que θρόος et θόρνδος; bruit de gens qui parlent, rumcur, clameur : Σχεπτομένων δ' αὐτῶν πόθεν στάσις, τίς θρύλλος, Batrachom. 135, pendant qu'ils examinaient d'où venait le tumulte et quelles étaient ces clameurs ?

26

402 KPAYTH.

IAXH, ἧς (ἡ). crc des combattants dans l’Iliade : ἧς τῶν μισ- γομένων γένετο ἐαχή τε φόδος τε, [l. IV, 456, ainsi de la mélée natssait le bruit et l'épouvante.

ΤΥΓΜΟΣ, οὔ (6), cré chant d'allègresse; sibilus : Μολπῇ τ᾽ ἰνγμῷ τε ποσὶ σχαίροντες ἕποντο, Il. XVIII, 572, ils frappaïent des pieds en sautant avec des chants et des cris Joyeux.

loi, ἧς (ὁ), cri pour appeler : Τὸν δ᾽ αἶψα περὶ φρένας hub" ἰωή, IL X, 139, et aussitôt la voix vint frapper son cœur.

KÉKPATMA , ατος (τό), el ΚΕΚΡΑΓΝΟΣ, οὗ (δ), poétiques, επί, elameur, en général : ἀλλ᾽ ἐνιχώμην κεχραγμοῦγ Eur. Iph. A. 1343, mais J'ai été vaincu par la clameur, Téyde μὲν διχροῖς ἐώθουν τὴν θεὸν χεχράγμασιν, Aristoph. Pac. 637, ils chassaient celte déesse avec leurs cris et leurs fourches.

KÉAAAOËE, ov (6), de xfu, proprement, cri de chasse pour exciter les chiens ; d'où , bruit , en général : Οἱ δ᾽ ὡς οὖν ἐπύθοντο πολὺν χέλαδον παρὰ βουσίν, Il. ΧΥΠΙ, 530 aussitôt qu'ils entendirent un grand tumulte parmi les bœufs.

ΚΛΑΓΓΙΊ, ὃς (4), de χλάζω, son aigu, cri aigu de certains animaux , comme la grue et le cechon, dans Homère : {τε περ χλαγγὴ γεράνων πέλει οὐρανόθι πρό, {{. ΗΠ, 3, comme le cri aigu des grues qu s'élève vers le cicl. Par extension, froissement d’un corps sonore : Δεινὴ δὲ χλαγγὴ γένετ᾽ ἀργυρέοιο foto, IL, 1, 49, l'arc d'argent résonne sur son épaule. Les Latins en ont fait clangor pour le son de la trompette.

KOAQOE, (ὁ), selon quelques-uns de χέλλω, selon d’autres de καλέω; ert du geai, gloussement de la poule, par extension, criaillerie, bruit d'une dispute : Εἰ δὴ σφὼ ἕνεκα θνητῶν ἐριδαίνε- τον ὧδε, ἐν δὲ θεοῖσι χολῳὸν ἐλαύνετον, 1. 1, 575, si vous vous disputez ainsi pour des mortels, et si vous faites du bruit parmi les dieux.

OAOAYTH, fe (ñ), οἱ OAOAYTMOE, οὔ (6), cri perçant , cri de jubilation , Aurlement : Ai δ᾽ ὀλολυγῇ πᾶσαι ἀθήνῃ χεῖρας ἀνέ-- σχον, Il. VI, 301, et toutes avec un cri elles tendirent les mains à Minerve, Le second plus usité dans les tragiques : ἔπειτα ὀλολυγμὸν ἱερὸν εὐμενῆ παιάνισον, Æsch. Sept. 268,

ensuite entonne le péan accompagné du cri sacré et propice.

ΚΡΙΤΗ͂Σ. 408

300. Κριτής; Διαιτητής , Διαλλακτής ; Διχασπόλος, Διχαστής, ἡλιαστής , ἴστωρ.

ΚΡΙΤΗ͂Σ, οὔ (6), de χρίνειν, qui juge; d'où, juge, dans un sens trés-général, comme les juges des jeux publics, et surtout au figuré : ὁπότε μὲν χατασταθείη" τοῦ ἁρμόττοντος APUTÉES Xen, Cyr. 1,3, 14, lorsque je serais établi juge de ce qui est conve nable.

AIAITUTILE, (δ), arbitre choisi dans un procès par les parties pour les mettre d’accord : ἐξίσθω αὐτοῖς αἱρεῖσθαι, ὃν ἂν βούλωνται, διαιτητήν, ἴδει. ἐπ Mid. 545, qu'il leur soit PETr= mis de choisir tel arbitre qu'ils voudront. Lucien (Dial. Mort. 20) se sert alternativement de διχαστὰς et de διαιτητής pour arbitre. -

AIAAAAKTIIE, οὔ (8), arbitre dans les affaires privées ou

politiques : Οὔτε διαλλαχτὴν οὐδένα φεύγων, Dem. in Olymp. 1167, 15, et ne refusant aucun arbitre. τ AIKAZTIOAOS, ον (6), poétique, déspensateur de la justice : Νῦν αὖτέ μιν υἷες ἀχαιῶν ἐν παλάμῃς φορέουσι διχασπόλοι, IL. À, 238, εἰ maintenant les fils des Achéens, dispensateurs de la Justice, la portent dans leurs mains.

AIKAESTIIE, οὔ (ὁ), Juge nommé ou élu au sort pour faire partie d’un tribunal : Σὺν τῷ νόμῳ οὖν ἐχέλευεν ἀεὶ τὸν διχαστὴν τὴν ψῆγον τίθεσθαι, Xen. Cyr. 1,3, 14, il ordonnait donc que le juge déposât toujours son vote conformément à la loi.

AIAZTIE, οὔ (6), héliaste, juge qui siégeait au tribunal Héliée ou tribunal criminel , à Athènes, ainsi nommé de ἥλιος, parce qu’il se tenait eh plein air : ἡέροντες ἡλιασταί, φράτερες Τριωθόλον, Aristoph. Equit. 255, vieillards héliastes de la confrérie du Triobole.

ITQP (ἴσημι), proprement, celui qui sait, qui connaît, d'où, arbitre, dans Homère : ἴστορα δ᾽ ἀτρείδην ἀγαμέμνονα θείομεν ἄμφω, 1. XXII, 486, prenons tous deux rl arbitre Agamiém- non, fils d'Atrée.

404 KPYITEIN, KTEINEIN.

301. Κρύπτειν, Καλύπτειν, Κεύθειν, Σχεπάζειν, Στέγειν, Στεγάζειν.

ΚΡΥΠΤΕΙΝ, couvrir, pour garantir ou cacher; d’où, cacher, au propre et au figuré : δέ μιν σάκεϊ χκρύπτασχε φαεινῷ, Il. VII, 279, et il le couvrait de son bouclier luisant.

KAAYNITEIN , envelopper, en parlant des habits ; d'où, géné- ralement, couvrir, rare en prose : Τὸν δὲ σχότος ὅσσε κάλυψεν, IL. IV, 503 , et une profonde obscurité lui couvrit les yeux.

KEY@EIN, poétique, tenir renfermé, avec l'intention de tenir secret; d’où , au figuré, cacher, céler : Μὴ χεῦθε νόῳ, ἵνα εἴδομεν ἄμφω, Il. 1, 363, ne le cache pas dans ta pensée, afin que nous le sachions tous deux.

ΣΚΕΠΑΖΕΙΝ, couvrir, en parlant d’une cuirasse : Τὰ μὲν δεό- μενα σχέπης τοῦ ἀνθρώπου σχεπάζειν, Xen. Mem. 111,10, 9, couvrir les parties de l’homme qui ont besoin d’être couvertes.

ΣΤΕΓΕΙΝ,". couvrir de manière garantir, à mettre à l'abri, en parlant d’aue armure : Οὔτε γὰρ οἱ πῖλοι ἔστεγον τὰ τοξεύματα, Thuc. IV, 34, car les armures de feutre ne les mettaient point à l'abri des flèches.

2TETAZEIN, sorte de fréquentatif du précédent, exprime l'habitude , recowrér : Καὶ πάντων τῶν φυτῶν ἐστεγασμένον τὸ ἄνω, Xen. OEcon. 19, 13, et que l'extrémité supérieure de tous les plants en est recouverte.

902. Κτείνειν, Καταχτείνειν, Kalvetv, Aipeiv, Ἀναιρεῖν, Διαχειοίζεσθαι, Διαχρᾶσθαι, Διεργάζεσθαι, Ἐναρίξειν, ἐξεναρίζειν, Θανατοῦν, Θύειν, ὀλλύναι, ἀπολλύναι, ὀλέκειν, Σφάζειν, Σφάττειν, Φθίνειν, Φονεύειν, Πέφνειν.

ΚΤΕΙΝΕΙΝ, tuer, se dit principalement des hommes, et plus rarement des animaux : Εἰδέ χ᾽ ἀλέξανδρον χτείνῃ ξανθὸς Μενέλαος, IL NI, 284, mais si le blond Ménélas tue Alexandre,

KATAKTEÏNEIN, composé plus usité en prose, faire mourir, tuer, en général : Οὐ μέντοι κατέκαινόν γε οἱ ἐπ᾽ αὐτῶν ἱππεῖς, Xen.

ΚΤΕΊΝΕΙΝ. 405

Cyr. VI, 1, 10, ceux donc qui les montaïent ne tuérent point de cavaliers.

KAÏÎNEIN , poétique, daus les tragiques : Ζεύς σφε κάνοι χεραυνῷ, Æsch. Sept. 608 , que Jupiter les écrase de sa foudre.

AÏPEIN, enlever, détruire, faire périr : Πρῶτος δ᾽ ἀντίλοχος Τρώων ἕλεν ἄνδρα, Il. IV, 457, et Antiloque le premier renversa parmi les Troyens un guerrier.

ἈΝΑΙΡΕΙ͂Ν, composé plus usilé en prose : σοι δὲ ἂν αὐτῶν καὶ χάρτα πολλοὺς ἄνδρας ἀναιρηχότες ἔωσι, Herodot. IV, G6, tous ceux d'entre eux qui ont tué beaucoup de guerriers.

ΔΙΑΧΕΙΡΙΖΕΣΘΑΙ, tucr, dans Polybe : ἀντίοχος δὲ διαχεχειρισμέ- νος τὸν ἀχαίον, Polyb. VII, 23, 8, et Antiochus, ayant tué Achéus.

ΔΙΑΧΡΑ͂ΣΘΑΙ, faire périr ; d’où , tuer : ἀλλὰ χελεύειν τοὺς πορ- θμέας à αὐτὸν διαχρᾶσθαί μιν, ὡς ἂν 722%: ἐν γῇ τύχῃ.... Herodot. Ι, 24, mais de prier les matelots, ει τς pour qu'il eüt sa sépulture en terre...

ΔΙΕΡΓΑΖΕΣΘΑΙ, se défaire de quelqu’uu : ἐὰν μὲν δοῦλον κτείνῃ νομίζων τὸν ἑαυτοῦ διειργάσθαι, Plat. Legg. VX, 865, c, s'iltue un esclave, pensant que c'est de son propre esclave qu'il s'est défait,

ÉNAPIZEIN, et son composé ÉEENAPIZEIN , dépouiller un ennemi de ses armes, ont tous deux l’idée implicite de tuer, idée accessoire qui souvent devient la principale dans les poëtes : δ' ἀτρείδην ἐναρίξοι, 11. 1, 190, et s'il tuerait Atride. Πιδύτην δ᾽ ὀδυσεὺς Περκώσιον ἐξενάριξεν ἔγχεϊ χαλκείῳ, IL. NI, 30 , et Ulysse tua de sa lance d’airain Pidyte de Percote.

OANATOŸN (θανατός), condamner & mort, mettre à mort, en parlant du bourreau , dans Platon : ἐάνπερ βιῷ παιόμενος φονεύς, θανατωσάτω, Plat. Legg. IX , 872, c, si le meurtrier vit encore après les coups, qu'il le mette à mort. Au figuré dans le Nou- veau Testament, mortifier : Εἰ δὲ πνεύματι τὰς πράξεις τοῦ σώμα-- τος θανατοῦτε, ζήσεσθε, ad Rom. 8, 13, mais si par l'esprit vous mortifiez les œuvres du corps, vous vivrez.

OYEIN, Hérodote s’en sert dans le sens de ruer des bétes pour les sacrifices on pour s’en nourrir, et méme des hommes,

406 ΚΥΚΛΟΣ.

en rapportant l’horrible coutume des Massagètes : ἐπεὰν δὲ γίρων γένηται χάρτα οἱ προσήχοντες οἱ πάντες συνελθόντες θύονσί μιν χαὶ ἄλλα πρόδατα ἅμα αὐτῷ" ἐψήσαντες δὲ τὰ χρέα, κατενωχέονται, Herodot. 1, 216, lorsqu'un homme est devenu très-vieux, tous ses parents s'assemblent ct le tuent avrc d'autres bêtes ; ils en font cuire la chair et en font un festin.

OAAŸNAI, poétique , détruire, en général; d’où , erterminer, faire périr des hommes, tuer : ὅθεν αὖτις ἀπετράπετ᾽ δδριμος ἕχτωρ ὀλλὺς À ργείους, IL X, 201, d'où s'était retiré le vaillant Hector après avoir exterminé les Argiens.

ÂTOAAŸNAI, composé du précédent, plus usité en prose, et dans un sens plus général : δὲ χαταχτανών, ὥσπερ ἐχθρὸν ἀπο- λέσας.... Xen. Cyr. IV, 6, 5, mais le meurtrier, comme s'il avait fait périr un ennemi...

OAÉKEIN, sorte de fréquentatif poétique et défectueux : ἀλλό- λους ὀλέχουσι, Il. X1, 530, se donnent mutuellement la mort.

ΣΦΑΖΕΙΝ, et, ailique, ΣΦΆΤΤΕΙΝ, égorger, principalement des bêtes en sacrifice (Z£. IX, 466); d’où ,en général, comme en français , émmoler, pour tuer, dans les tragiques : Σφάξαι Me- νοιχέα τόνδε δεῖ σ᾽ ὑπὲρ πάτρας σὸν παῖδ᾽, Eur. Phœn. 920, il faut immoler ce Ménæcée ton fils pour la patrie.

HOÎNEIN , consumer, Jaire périr, perdre : δαιμόνιε, φθίσει σε τὸ σὸν μένος, Il. VT, 407, généreux époux, ton courage te perdra.

SONEYEIN , en prose, et TÉ®NEIN, poélique, commettre un meurtre, assassiner, tuer, suriout à la guerre : ἄξυλον δ᾽ ἄρ' ἔπεφνε βοὴν ἀγαθὸς Διομήδης, IL VI, 12, et Diomède brave au combat tua Azxylus. Ταύτῃ ἐπεισπεσάντες τεταραγμένους ἐφόνενον, Xen. Cyr. VI, 1, 32, par La s'étant jetés au milicu de leurs ba- taillons en désordre , ils en firent un grand carnage.

303. Κύκλος, Γῦρος, Κίρχος, Περιφέρεια, ῥόμβος, Σφαῖρα, Eneipa, Tooyos, Τρόχος. ΚΥ͂ΚΛΟΣ, οὐ 16), tout ce qui est circulaire ou en a la forme,

cercle, en général, orbe, circuit : Κύχλος ἐστὶ τὸ ἐχ τῶν ἐσχάτων ἐπὶ τὸ μέσον ἴσου ἀπέχον πάντη, Plat. Epist. Υ1], 342, b, un

ΚΩΛΥΈΙΝ. 407

cerele est ce qui à toutes les extrémités est à égale distance du centre.

TÉPOZ, ov (8), cercle ou rond que l’on décrit, dans Pausanias et Plutarque : Τῷ κλήματι γῦρον περὶ αὐτὸν Morilos περιέγραψεν, Pseudo-Plut. Apophth. reg. 202, f, Popilius décrivit avec la baguette un cercle autour de lui.

ΚΙΡΚΟΣ, ov (δ), οἴποῦε des Romains dans Polybe; cireus : Καὶ σχηνὴν χατασχευάσας μεγίστην ἐν τῷ Κίρχῳ, Pulyb. XXX , 13, 2, εἰ ayant fait élever un théâtre immense dans le Cirque,

ΠΕΡΙΦΈΡΕΙΑ, ας (ἡ), circonférence , PÉRIPHÉRIE : Καθάπερ ἐν τῇ περιφερείᾳ τὸ χυρτὸν χαὶ τὸ χοῖλο", Aristot. Eth. Nic. 1,18, 10, comme dans la circonférence le convexe et le creux.

POMBOZ, ου (δ), tout corps auquel on imprime un mouve- ment circulaire, ce qu'on fait tourner en rond, comme l'espèce de tambour de basque des bacchantes dans Euripide ( Eur. Hel. 1362); rhombe magique ou cercle d’airain employé par les magicicnnes pour leurs enchantements, dans Théocrite : Χὼς δινεῖθ᾽ ὅδε ῥόμδος χάλχεος, T'heocr. Id. 11. 30, et comme tourne ce rhombe d'airain.

ΣΦΑΙ͂ΡΑ, ἂς (ἡ), tout corps rond ou sphérique, globe, balle, sPRÈRE creuse dans Platon : Περὶ μὲν τὸν ἐγχέφαλον αὐτοῦ σφαῖραν περιετόρνευσεν ὀστείνην, Plat. Tim. 73,e, autour de sa crrvelle il forma comme au tour une sphère osseuse.

ΣΠΕΙ͂ΡΑ, ας (%), tour, repli en ligne spirale, comme ceux du serpent : Δράχοντά θ᾽ ὃς πάγχρυσον ἀμφέπων δέρας σπείραις ἔσωζε, Eur. Med. 481, et le dragon qui gardait la toison d'or l'enve- loppant de ses replis.

TPOXOE, οὔ (δ), de τρέχω, roue d'un char : ἐξαλλομένων τῶν τροχῶν, Xen. Cyr. NIX, 1,98, les roues ayant sauté.

TPÔXOE, ον (δ), course, cours, révolution : Κάτισθι μὴ πολ- λοὺς ἔτι τροχοὺς ἁμιλλητῆρας ἡλίου τελῶν, Soph. Ant. 1065, sache que tu n’accompliras pas plusieurs fois encore la course du soleil.

304. Κωλύειν, Βλάπτειν, Εἴργειν, Éuroditer.

KOAŸEIN, proprement, réprimer, retenir, pour délourner;

408 ΚΩΠΉ.

d'où, empécher : Καὶ τὴν ὀργὴν χωλύειν εἰς τὸ μεταμελησόμενον προϊέναι, Xen. Mem. 11,6, 23, et empécher que la colère n'aille Jusqu'au repentir.

BAÂNITEIN, dans Iomère, proprement , embarrasser, entra- ver, arrêter dans sa course : ὄζῳ ἔνι βλαφθέντε μυριχίνῳ, Il. VI, 39, embarrassés dans une branche de tamaris.

EÏPPEIN, empécher d'entrer ou de sortir; d’où, retenir, arréter : ἐφοθεῖτο μὴ οὐ δύναιτο ἐχ τῆς χώρας ἐξελθεῖν τῆς βὰσιλέως, ἀλλ᾽ ἔργοιτο πάντοθεν ὑπὸ τινων ἀποριῶν, en. Anab. 1Π1,1. 12, il craignait de ne pouvoir sortir des États du roi, mais d'y être retenu de tous côtés par quelques difficuliés.

ἘΜΠΟΔΊΖΕΙΝ (ἐμποδών), empécher, entraver les pieds ou la marche; impedire ; d'où , au propre et au figuré, embarrasser : El τὼ πόδε θείᾳ μοίρᾳ πεποιημένω πρὸς τὸ συνεργεῖν ἀλλήλοιν, ἀμελή- σᾶντε τούτον ἐμποδίζοιεν ἀλλήλω, ὕει. Mem. 11. 8, 18, si Les deux pieds, faits par la divine providence pour σ᾽ αἰάον' l'un l'autre, oubliant cela, s'embarrassaient mutuellement.

305. Κώπη, ἐλάτη, ἔρετμός, Éperusy, Πλάτη, Ταρσός, Ταῤῥός.

KGTIH, ne (%), manche ou poignée de la rame ; d’où , rame’, aviron : ἐμδαλέειν κώπης, Οὐ. IX, 489, s'appuyer sur les rames, c'est-à-dire, faire force de rames ; incumbere remis.

ÉAÂTH, ὡς (%), pin; d'où la rame qu'on en faisait : ἐπὴν κεχάμωσιν εὐξέστῃς ἐλάτῃσιν πόντον ἐλαύνοντες, Il. VII, 5, lorsqu'ils sont fatigués de frapper la mer de leurs rames pokes.

ÉPETMOS, (ὁ), et ÉPETMON, οὔ (τό), poétiques , rame : Ναῦν δεῖ παρεῖναι χἀρετμῶν ἐπιστάτας, Eur. Helen. 1267, il faut avoir un väisseau et des hommes pour tenir les rames.

HAÂTH, ἧς (%), le plat de la rame; palmula ; d'où, par ex- tension , dans les poëtes, rame : Τίνες ποτ᾽ ἐς γῆν τήνδε ναυτίλῳ πλάτῃ; Soph. Phil. 220, qui étes-vous, et comment avez-vous touché celte terre avec la rame d'un vaisseau ?

ΤΑΡΣΟΣ, οὗ (ὃ), altique, ταΡῤόσ, proprement, claie; d’où, par similitude, rangée ou rang de rames qui bordait chaque côté des vaisseanx anciens : Κἀνταῦθ᾽ ὁρῶμεν ἐλλάδος νεὼς σχάφος

ΚΩΦΟΣ, 409

ταρσῷ κατῆρες, Eur. Iph. T. 1346, et nous voyons le vais- seau grec, dont chaque flanc est hérissé d'une rangée de rames.

306. Κωφός, ἀχέων, ἄναυδος, Αναύδητος, ἄνεω, Ἐνεός, Ἐννεός, ἄφωνος, Αφώνητος.

ΚΩΦόσ, ἡ, de χόπτω, proprement, émoussé, obtus ; d’où, muet, dans Hérodote : Τῶν οὕτερος μὲν διέφθαρτο" ἦν γὰρ δὴ χωφός, Herodot. 1, 34, dont l'un était infirme; car il était muet, Κώφος signifié depuis sourd, dans Eschyle οἱ dans Aristote : ἤκουσας à οὐκ ἤχουσας ; à χωφῇ λέγω; Æsch. Sept. 184, as-tu entendu, oui ou non? ou parlé-je à une sourde ?

ἀκέων, ουσα, poétique, silencieux, muet : ἀλλ᾽ ἀχέουσα χά-- θησο, Il. 1, 565, mais assieds-toi silencieuse.

ÂNAYAOZ (ὁ, ἡ), d'aidn, poétique, sans voix : Δὴν δ᾽ ἄνεω tai ἄνανδοι ἐς ἀλλήλους ὁρόωντο, Apoll. R. 1ΠῚ, 503, longtemps tls se regardèérent silencieux et sans voix.

ÂNAŸARTOE (6, ἡ), qui est sans voix, dans le médecin poëte alexandrin Nicandre : Αὐδήεσσαν ἔθηκεν ἀναύδητόν περ ἐοῦσαν, Nic. Alez. 573 , et il la fit parler quoiqu'elle π᾿ εἴ! pas de voix.

ÂNEQ, forme épique homérique prise pour un adjectif par les grammairiens, et que les meilleurs critiques regardent comme un adverbe; sans parole, sans voix, par étonnement ou par crainte : Τίπτ᾽ ἄνεω ἐγένεσθε; Il. 11, 323, pourquoi étes-vous devenus muets ?

ÊNEOZ et ÉNNEOZ, &, muet de naissance, sourd et muet, dans Aristote τ ὅσοι χωφοὶ γίνονται ἐκ γενετῆς πάντες al ἐνεοὶ γίνον- ται, Aristot, H. An. TV, 9, tous ceux qui sont sourds de naissance sont en même temps muets.

ἄφωνοσ (ὁ, ἡ), qui est sans voir, muet : Τὰ μὲν ἄλλα ἐπιει- κής, ἄφωνος δέ, Herodot. 1, 85, il avait toutes sortes de bonnes qualités, mais il était muet.

ἀφώνητοσ (ὁ, ἡ), poétique, qui n'a pas de voix : Παρέσχε φωνὴν τοῖς ἀφωνήτοις τινά, Soph. OEd. Col. 1983, a donné une parole à ceux qui étaient sans voir.

“0 AATXANEIN, AAMBANEIN.

À.

307. Λαγχάνειν, Κληρδῦσθαι, Κληρονομεῖν, KAnpouyeïs.

ΔΑΓΧΆΑΝΕΙΝ, oblenir par le sort, avoir en partage, après avoir tiré au sort, avoir pour lot : Τῶν μέτα παλλόμενος χλήρῳ λάχον ἐνθάδ' ἕπεσθαι, 7]. XXIV, 400, ballotté avec eux, j'ai obtenu de le suivre ici.

ΚΛΠΡΟΥ͂ΣΘΑΙ (χλῆρος), meltre ou tirer au sort, s'en remettre à la décision du sort : Kämpoupévous δ' ἔλειπον, Æsch. Sept. 55, Je les ai laissés tirant au sort.

ΚΛΠΡΟΝΟΜΕΙ͂Ν, étre héritier; d’où, avoir part, participer, au figuré : Ταύτης γὰρ οὐχέτ᾽ ἐγὼ τῆς αἰσχύνης χληρονομῶ, Dem. de Leg. 444, 13, car je ne participe point du tout à cette honte,

KAHPOYXEÏN , avoir un lot de terre dans un pays étranger, être colon : Τοὺς τετραχισχιλίους χληρουχέοντας τῶν ἱπποθοτέων Χαλχιδέων τὴν χώρην, Herodot. VI, 100, es quatre mille hommes à qui l'on avait distribué les terres des Chalcidiens hippobotes.

308. Λαμδάνειν, Aipeiv, Αἴρειν, Αείρειν, Αἴρεσθαι, At- νυσθαι, Δέχεσθαι, Δράσσειν, Κομίζεσθαι, Δλάζεσθαι, Μάρπτειν, ὀρέγεσθαι, Φέρειν.

ΛΑΜΒΆΝΕΙΝ, prendre dans ses mains, saisir ; d’où, prendre, en général, un objet ou une partie de quelque objet ou d'une personne : Τὸν δὲ πεσόντα ποδῶν ἔλαδε, Il. TV, 463, ct lorsqu'il fut tombé [il] Le prit par les pieds.

AÏPEIN, exprime plus de vivacité οἱ de force que λαμθάνειν, agripper, saisir ce qu'on poursuivait; d'où, prendre de force ; prendre du gibier à la chasse; à la guerre, prendre une ville , un ennemi comme prisonnier : ἄδραστον δ᾽ ἄρ᾽ ἔπειτα βοὴν ἀγαθὸς Μενέλαος ζωὸν EX, IL VI, 38, et ensuite Ménélas brave au combat prit Adraste vivant.

AÏPEIN, poétique ΔΕΙΡΕΙ͂Ν, et au moyen AÏPEYOAI, propre- ment , {eyer un objet pour le prendre, enlever ; d’où , au figuré,

AAMIIAZ. 411

remporter, acquérir : Καὶ ἄσπετον ἤρατο χῦδος, I. LIT, 373, et il eût obtenu une gloire inexprimable.

Αἴνυσθαι, forme syncopée et poétique du précédent : Δεξιτέρῃ δ᾽ ἄρ᾽ ἀπ᾿ ὥμων αἴυντο τόξα, Il. XXI, 490, de {a main droite il détacha son arc de ses épaules;

ΔΈΧΕΣΘΑΙ, proprement, lendre la main pour recevoir ce qu’on offre ou donne, accepter : Kai τῷ χωμάρχῃ ἐδίδοσαν λαμθά- νειν ὅτι βούλοιτο" δὲ ἄλλο μὲν οὐδὲν ἐδέχετο, Ken. An. IV,5, 32, et ils offrirent au chef du bourg de prendre ce qu'il voudrait ; mais celui-ci n'accepta rien autre chose.

APAXSEINS poétique, prendre puignée ou à pleine main : Κόνιος δεδραγμένος αἱματοέσσης, Il. XIII, 393 , prenant à pleines mains la poussière sanglante.

KOMÏZEYOAI, emporter ; d'où , gagner, recevoir : ὅστις ἂν ὑμῶν ὕστερος ἔλθῃ τοῦ σημείου τὸ τριώβολον οὐ χομιεῖται, ÆAristoph. Vesp. 690 , celui de vous qui viendra après le signal n'aura pas le triobole.

AÂZESOAI, forme ionienne et épique de λαμδάνειν : Πρηνέες ἐν χονέησιν ὀδὰξ λαζοίατα γαῖαν, Il. 11, 418, que couchés dans la poussière ils saisissent la terre à belles dents. Ce qui revient à uotre loculion : mordre la poussière.

MÂPNTEIN, poétique, saisir, prendre ou tenir fortement dans la maia, toucher des mains ou des pieds : ῥα καὶ ἀμφοτέρας ἐπὶ καρπῷ χεῖρας ἔμαρπτεν σχαιῇ, Îl. XXI, 489, dit et de lu main gauche il saisit ses deux mains au poignet.

ὀρέγεσθαι, tendre la main pour prendre ou recevoir aussi bien que pour donner : O5 παιδὲς ὀρέξατο φαίδιμος Extwo, Il. VI, 466, l'illustre Hector tendit les bras vers son fils.

ΦΈΡΕΙΝ, emporter ce qu’on reçoit; d’où, recevoir, obtenir, en parlant de la solde des troupes, de l’aumône : Τοῦ σμιχροῦ δ᾽ ἔτι μεῖον φέροντα, Soph. OEd. Col. 5, et recevant moins encore que le peu [qu'il demande].

309. Acura, Λαμπτήρ, Δᾷς, Δαΐς, Avyvix, Λυχνίον, Λύχνος, Λυχνοῦχος, Πυρσός, Φανός, Πανός, Φρυχτός. ΛΑΜΠΆΣ, ἀδος (ἡ), turche , flambeau de bois résineux : ἔγειρε

M2 AAMIIAZ,

φλογέας λαμπάδας ἐν χερσὶ τινάσσων, Arisioph. Ran. 340, ral- lume en les secouant la flamme de tes torches.

ΛΑΜΠΤΗ͂Ρ, ἔρος (δ), luminaire, en général; dans l'Odyssée, grand vase ou pot à feu dans lequel on brûlait du bois sec pour éclairer les grandes salles, comme celles des festins : Aÿ- τίχα )αμπτῆρας τρεῖς Écracay ἐν μεγάροισιν ὄφρα φαείνοιεν, Od. XVIII, 307, aussitôt ils disposèrent dans le palais trois vases à feu pour éclairer. 2 Grande lampe ou candelabre, dans Xéno- phon : Μόνον, ἔφη͵, τὸν λαμπτῆρα ἐγγὺς προσενεγχάτω, Xen. Conviv. S,2, seulement, dit-il, qu'on apporte plus près d'ici le cande- labre. *

ΔΑΣ, αδός (“), ctionien, AAÏE, poétiques, fambeau , torche de pin ou bois résineux : Νύμφας δ᾽ ἐχ θαλάμων, δαΐδων ὕπο λαμπομε- νάων, ἠγίνεον ἀνὰ ἄστυ, Il. ΧΥΠῚ, 492, et ils menaïent par la ville les mariées hors du lit nuptial à la lueur des torches.

AYXNIA, ας (%), chandelier, dans l'Écriture sainte : Οὐδὲ καίουσι λύχνον καὶ τιθέασιν αὐτὸν ὑπὸ τὸν μόδιον, ἀλλ᾽ ἐπὶ τὴν λυ- χνίαν, Matth. 5,15, et l'on n'allume point une chandelle pour la mettre sous un boisseau, mais sur un chandelter,

AYXNION, ου (τό), grand chandelier ou candelabre, dans Lucien : Τέλος δέ, Ἀλκιδάμας ἀνατρέψας τὸ λυχνίον, σχότος μέγα ἐποίησε, Luc, Conv. 46, enfin Alcidamas , ayant renversé le candelabre , nous jeta dans d'épaisses ténèbres.

AYXNOZ, ον (6), lampe petite et portative : Τοὺς λύχνους ἀποσδέσας, Aristoph. Plut. 668, ayant éteint les lampes.

AYXNOŸXOE, ον (δ), lanterne, chez les anciens Athéniens ς. Φαίνειν ὑπευθύνους λυχνοῦχος, Aristoph. Ach. 936, une lanterne bonne pour découvrir les comptables.

ΠΥ͂ΡΣΟΣ, (ὃ), de πῦρ, dans Homère, feu allumé sur un lieu élevé, principalement pour servir de signal en temps de : guerre ; d’où, torche allumée : μα δ᾽ ἠελίῳ καταδύντι πυρσοΐ τε φλεγέθουσιν ἐπήτριμοι, Il. XVIIT, 211, et aussitôt le soleil couché des feux élevés brillent en grand nombre.

ΦΑΝΟΣ, οὔ (ὃ), de φαίνω, flambeau, torche; d’où, FANAL : Οὐδὲ γὰρ ὑπὸ φανοῦ τὸν ἔτι ἔμφρουρον ἔξεστι πορεύεσθαι, Xen. Lacæwd, 5,7, car il n’est pas permis de marcher au flambeau à

AETEIN. M3 celui qui est encore au service. 2 Lanterne, daus la basse grécité.

ΠΑΝΌΣ, (8), autre forme poétique du précédent , et em- ployée surtout par les tragiques , flambeau : Kai πέλας ἄλλος αὐτοῦ πανὸν πυρίφλεχτον αἴρει, Eur. Ion. 195, et près de lui un autre élève une torche enflammée.

ΦΡΥΚΤΟΣ, οὔ (6), bois sec; d'où, torche pour donner des sigoaux à la guerre : Φρυχτοί τε ἤροντο ἐς τὰς Θήβας πολέμιοι, Thuc. ΠῚ, 22, du côté de l'ennemi on .éleva des torches pour donner le signal à Thèbes.

310. λέγειν, Αγορεύειν, Ἀγοράεσθαι ; Αδολεσχεῖν, Αὐδᾶν, Βάζειν, Τηρύειν, Διαλέγεσθαι, Εἰπεῖν, ἐρεῖν, Λαλεῖν, Θρόειν, Μυθεῖσθαι, Oapitew, Πιφαύσχειν, Φάναι, Φά- σχεῖν» Φατίζειν, Φημίζειν, Φθέγγεσθαι, Φλναρεῖν, Φρά- ζειν, Φωνεῖν.

ΛΕΓΕΙΝ, s'emploie pour toute espèce de communication orale, dire, dans un sens très-étendu ; dicere : ἀληθὴ λέγεις, Plat. Charm. 166, a, tu dis vrai. Parler, en général, s'exprimer : Οὐδὲ γὰρ λέγειν οἷός τ᾿ εἰμέ, Xen. Cyr. 1, 4, 12, car je ne suis pas capable de parler. 3 Parler avec art, tre orateur ou éloquent : Λέγειν σὺ δεινός, Soph. OEd. R. 535, tu es habile à parler.

ÂTOPEYEIN (ἀγορά), parler dans une assemblée ou en public; d'où, karanguer; concionari; dire ou annoncer publiquement : ἄμμι δὲ μάντις εὖ εἰδὼς ἀγόρενε, Il. 1, 385, et un devin trés-ha- bile nous annonçait publiquement.

ÀTOPÂEX ΣΘΑΙ, synonyme poétique du précédent : ἀγορήσατο καὶ μετέειπεν, Îl. 1,73, il les harangua et dit.

ÀAOAESXEÏN , étre bavard ; d’où , parler à tort et à travers et par oïsivelé : Οὔχουν γ᾽ ἂν οἴμαι εἰπεῖν τινὰ νῦν ἀχούσαντα οὐδ᾽ εἰ κωμῳδοποιὸς εἴη, ὡς ἀδολεσχῶ, Plat. Phæd. 70, ", 76 πε pense donc pas que quiconque m'a entendu , füt-ce un poëte comique, dise que je suis un bavard et un raisonneur.

AYAËN , poétique , élever la voix, dire : Καὶ ηὔδα μάντις ἀμύ- μων, IL T1, 92, et le devin infaillible dit.

414 ΛΈΓΕΙΝ.

BÂZEIN. Henri Estienne dérivait ce verbe, d'origine san scrile, de βαθάζειν, forme, selon lui, plus ancienne οἱ résul- tant de l’onomatopée. De ce dernier il faisait venir le verbe français bavarder, avec lequel les grammairiens lai donnent du rapport. D'après son étymologie orientale βάζειν signifie parler, en général , quaiqu’on y puisse trouver la nuance de parler lége- rément, dans ce vers : ὧς χ᾽ ἕτερον μὲν χεύθει ἐνὶ φρεσίν, ἄλ)ο δὲ βάξει, IL 1Χ,818., celui qui renferme une chose en son cœur ct en dit une autre.

THPYEIN (γηρύς), poétique , élever la voir, parler : μὴ παρ᾽ ὄχλῳ τάδε γηρύσει, Eur. Hippol. 243, garde-toi de parler ainsi devant la foule.

ΔΙΑΛΈΓΕΣΘΑΙ, discourir, discuter, se dit de deux ou d’un plus grand nombre de personnés, conférer, entrer en pôur- parlers : Καὶ Ξενοφῶν διελέγετο αὐτοῖς δι᾿ ἑρμηνέως περὶ σπονδῶν, Xen. “παν. IV, 2, 18, et Xénophon conférail avec eux par interprète pour un accord,

EÏNEIN , aoriste qu'on rattache à tort à φάναι ou λέγειν pour les compléter, a par lui-même des nuances distinctes ; il indique la suite d’une conversation d'une discussion ; d'où, conseil- ler, proposer : Yiquaua εἶπεν ἐν ὑμῖν ἀριστοφῶν, Dem. in Timocr. 703, 11, Aristophon vous a proposé un décret.

EÏPEÏN, dire, pour donner une réponse, exprimer tn avis, une volonté, une détermination, dans le sens d’ordonner ou de défendre, fixer, convenir, prescrire ἔλεγεν ὅτι ἐξήχοι αὐτῷ χρόνος ὃς εἰρημένος ἦν παραμένει», Xen. Hellen. Ν1,1, 28, il dit que le temps qui lui avait été fixé pour rester était passé. 35 Pour annoncer, prévenir : Kai ἔπεμψέ τινα ἐροῦντα, ὅτι συγγένεσθαι αὐτῷ χρῆξοι, Xen. An. 11,5,1, ct il envoya quel- qu'un pour le prévenir qu'il voulait l'aller trouver.

ΛΑΛΕΙ͂Ν, parler sans choix et sans ordre, comme dans la con- versalion ou le commerce habituel de la vie ; quelquefois bavar- der, babiller, parler comme un enfant; loqui : Παιδάριον δὲ ὧν δεινότατον λαλεῖν ἐδόκουν εἶναι, Xen. Cyr. 1, 4, 12, étant petit enfant je passais pour étré très-capable de babiller.

ePOEIN , parler haut, criér ; d’où , diré, parler, dans les tra-

AETEIN. 415

giques : παῖ τί θροεῖς; Eur. Hippol. 213, δ ma fille, que dis-tu 2

ΜΥΘΕΙ͂ΣΘΑΙ (μῦθος), poétique, manifester, exprimer sa pensée ; d’où, dire, parler avec l’idée de la réflexion ou, mieux, de ne rien cacher : ἐπεὶ μάλ᾽ ἄνωγας ἀληθέα μυθήσασθαι, IL. VI, 382, puisque tu ordonnes surtout de dire vrai.

OAPIZEIN (éap), poétique, causer, converser, se dit du com= mercc intime ou amoureux, comme celui du mari avec la femme : ὅθι ὀάριζε γνναιχί, LL, 8ΝὙ 1, 516, oit il conversait avec sa femme.

ΠΙΦΑΥΣΚΕΙ͂Ν, forme épique οἱ allongée de φάναι, déclarer, manifester; d'où, dire : Δήμῳ πιφαύσχων, Il. XVIII, 500, dc- clarant au peuple.

dÂNAI, est d’un grand usage dans la conversation ct Îles répouses, ct, en outre, renferme l'idée d’afirmation, assu= rer, affirmer : Οἱ δὲ ἔφασαν ἀποδώσειν ἐφ᾽ μὴ χαίειν τὰς χώμας, Xen. Anab. 1V,2, 19, cls affirmérent qu'ils les rendraient, à condition qu’on ne brülerait pas les villages.

+AÂSKEIN , sorte de fréquentatif de φάναι formé de l’imparfait ionien ἔφασχον, et très-usité chez les Attiques pour compléter le verbe φάνδι défectueux, comme il arrive dans toutes les langues aux verbes les plus usités; ajoute à l’idée d’affirmation propre à ce verbe celle d’une allégation qui peut être sans fondement , affir- mer trop légèrement ; d’où , prétendre : Οὔτε γὰρ ἔγωγε οὔτ᾽ αὐτὸς τοῦτο πώποτε Σωχράτους ἤχουσα, οὔτ᾽ ἄλλον του φάσκοντος ἀχηχοέναι ἡσθόμην, Xen. Mem, V, 2, 31 , car ni moi-même je n'ai jamais entendu dire cela à Socrate, ni je ne sache personne qui pré- tende l'avoir entendu.

ΦΑΤΙΖΕΙΝ (φάτις), faire un dire, faire un rapport, rapporter, annoncer : Φωνὴ γὰρ δρῶ τὸ φατιζόμενον, Soph. OEd. Col. 138, car à vos paroles je reconnais ce qui a été annoncé.

ΦΗΜΙΖΕΙΝ (φήμη), poétique, faire entendre sa voix; d'où, prononcer, promettre : ai Λοξίας ἐφήμισεν, Æsch. Chor. 558, comme l'a prononcé Loxias.

ΦΘΈΓΓΕΣΘΑΙ (φθόγγος)» faire entendre un son sa voix, crier, s'écrier : Ἐφθέγξατο δὴ Κῦρος, Xen. Cyr. I, 3,31, alors Cyrus s'écria.

M6 AEIA,.

DAYAPEIN (ovapôs), parler légèrement inconsidérément, dire des choses frivoles, des folies : Τῶν σὺ ἐὼν ἄπειρος πολλὰ ghun- ρέεις, Herodot. VIT, 103, et c’est pour ne Les avoir point éprou- vés que vous en parlez avec tant de légércté.

®PÂZEIN, dire expressément, pour expliquer, indiquer, dé- clarer : Σὺ δὲ φράσαι εἴ με σαώσεις, Il. 1, 83, mais toi, déclare si tu me protégeras.

ΦΩΝΕΙ͂Ν (qu), poélique, élever la voix ; d'où, parler, dire : ἧς ἄρα φωνήσασ' ἀπεθήσατο, 1]. 1, 428, ayant donc ainsi parlé elle se retira.

311. Λεία, Ant, Évapa, Λάφυρα, Σχῦλον, Σκῦλα» 7 Σχύλευμα.

AEÏA, ας (%), en prose, οἱ en poésie ΔΗΪΣ, idos (%), butin fait sur l'ennemi, qui ne consista d’abord qu’en troupeaux οἱ bestiaux enlevés par les vainqueurs : Ληΐδα δ᾽ Ex πεδίου συνελάσ-- capes ἤλιθα πολλήν, πεντήχοντα βοῶν ἀγέλας, Il. ΧΙ, 676 , et nous enlevâmes dans la plaine un immense butin, cinquante trou- peaux de bœufs. Par la suite il s’est appliqué à tout ce qui devient la proie du vainqueur par le droit de la guerre : Πολλοὶ δὲ καὶ λείαν πλείστην ἄγοντες, Xen. Cyr. V, 3, 1, ct un grand nombre qui amenaient un ample butin.

ÉNAPA, ων (τά), ἐναίρειν, proprement, armure ou armes dont on dépouille un ennemi qu’on a tué , dans Homère ; d’où, plus généralement, dépouilles : Φέροι δ᾽ ἔναρα βροτοέντα, κτείνας δήϊον ἄνδρα, Il. VI, 480, et qu'il emporte les armes sanglantes du guerrier qu'il aura tué,

AÂ&YPA, ὧν (τά), dépouilles enlevées à un ennemi encore vivant, butin, rare en prose; manubiæ : Λάφυρα δήων δουρύ-- πληχθ᾽, Æsch. Sept. 278, les dépouilles des ennemis par nros lances abattus. :

ΣΚΥ͂ΛΟΝ, ον (τό), et plus ordinairement au pluriel ΣΚΥ͂ΛΑ, dépouilles enlevées à l'ennemi vaincu , dans Sophocle et dans Thucydide; spolium Πέρσεις τε Τροίαν, σχῦλα τ᾽ ἐς μέλαθρα σὰ πέμψεις, Soph. Phil. 1426, et tu ravageras Troie, et tu enverras les dépouilles dans ton palais, Les grammairiens l’entendent

AEYKOE, AIBANOE, ΑἸΙΘΟΣ. 17

plus particulièrement des armes ; et dans Euripide (Phœn. 577) il semble être pris spécialement pour le bouclier seulement.

EKŸAEYMA, ατὸς (τό), synonyme poétique du précédent , dans Euripide : Φρύγιά τε σχυλεύματα, Eur. Troud. 18, et les dépouilles phrygiennes.

912. Λευχός, Apyenée, Αργός, ἄργυφος, Πολιός.

ΔΕΥΚΟΣ, ἡ, blanc, en général : ἀμελγόμεναι γάλα λευχόν, IL. IV, 434, dont on trait le Lait blanc.

ÂPTENNOE, (ἀργὸς), poétique, blanc, en parlant de la laine des brebis : Βουσὶν ἔπ᾽ εἰλιπόδεσσι xai ἀργεννῆς ὀΐεσσιν, Il. VI, 424, avec les bœufs aux pieds tournoyants , et les blanches brebis.

ÂPTO:, ἡ, poétique , blanc : Πολλοὶ μὲν βόες ἀργοί, Il. XXIIT, 30 , beaucoup de bœufs blancs.

ÂPTY#OZ (6, ἡ), blanc, épithète des brebis dans Homère : ὄϊν ἄργυφον, IL. XXIV, 621 , une brebis blanche.

TIOAIGE, &, gris, blanc , épithète poétique des cheveux blan- chis par l’âge et de la mer blanchissante d’écume : Πολιῆς ἐπὶ Givi θαλάσσης, Il. IV, 248 , sur le rivage de la mer blanchis- sante,

313. AiBavos, ABavwros.

AÏBANOË, ov (δ), l'arbre qui porte l’encens; d’où l’encens même, dans le Nouveau Testament : Χρυσόν, xai λίθανον χαὶ σμύρναν, Matth. 2, 11, de l'or, de l'encens et de la myrrhe.

AIBANOTOS, (ὁ), encens : Καταγίζουσι λιδανωτοῦ χίλια τάλαντα ἔτεος ἑἱχάστου, Herodot. 1, 183, ils consomment par an mille talents d'encens dans les sacrifices. 2 Encensoir, dans le Nouveau Testament : ἔχων λιδανωτὸν χρυσοῦν, “ρος. 8, 3, ayant un encensoir d’or.

314. Λίθος, Λιθάς, Λᾶας, Κροχάλη, Πέτραν Πέτρος, Χερμάδιον, Χερμάς, Wnois, Ψῆφος. ΑΙΘΟΣ, ov (ὁ), pierre, en général; λίθος (%), au féminin,

pierre précieuse : Κυλινδοῦσι λίθους ὑπὲρ ταύτης τῆς ὑπερεχούσης

27

“8 ΔΙΘΟΣ.

πέτρας, Xen. Anab. AN, 7, 4, ils roulent des pierres du haut de ce rocher.

ΔΙΘάΣ, άδος (%), amas ou gréle de pierres : ἀχροδόλων δ᾽ ἐπάλ- ἕξεων λιθὰς ἔρχεται, Æsch. Sept. Gà, une gréle de pierres tombe sur Le haut des remparts.

AÂAE, ἄος (o), poétique , pierre + Αὐτὰρ ὕπερθεν πυκνοῖσιν λάεσσι χατεστόρεσαν, Il. XXIV, 798, et par-dessus [la] recouvrirent de pierres entassées.

KPOKÂAH, ms (#), poétique, caillou ou sable au bord de la mer : Εἶδον αἰγιαλοῖσι παρά τε χροχάλαις, Eur. Iph. A. 211, Je l'ai vu sur le sable du rivage.

πέτρα, ας (Ὁ), roche, quartier de roche détachée : Exvhiv- δουν πέτρας, Xen. Anab. ΤΥ, 2, 20, εἰς roulaient des roches, La pierre sur laquelle on bâtit, daus le Nouveau Testament : Κἀγὼ δὲ σοι λέγω, ὅτι σὺ εἶ Πέτρος, καὶ ἐπὶ ταύτῃ τῇ πέτρᾳ οἰχοδομήσω μον τὴν ἐκχαλησίαν, Matth. 10, 18,et moije te dis aussi que tu es Pierre, οἱ que sur celle pierre je bätirai mon Église.

ΠΈΤΡΟΣ, ον (δ), poétique et, selon les grammairiens, attique, grosse pierre, TOC ; SAEUIR à Βαλὼν μυλοείδεϊ πέτρῳ, I. 11,270, ayant frappé avec le roc qui avait la forme d'une meule,

XEPMAAION , o (τό), de χείρ» pierre qu’on peut tenir dans la main, dans l’Iliade : Χερμαδίῳ γὰρ βλῆτᾳ παρὰ σφυρὸν ὀχριόεντι, ΠΥ, ὅ18., car él fut frappé d'une pierre anguleuse à la che- ville.

XEPMAZ, δος (#), poétique, gréle de pierres dans Eschyle : Toi δ᾽ ἐπ᾽ ἀμφιθδόλοισιν ἰάπτουσι πολίταις χερμάδ' ὀχριόεσσαν, Æsch. Sept. 278, ils lancent de toutes parts sur les citoyens une grêle de pierres anguleuses. |

ΨΗΦΙΣ, δὸς (%), petite pierre ronde, caillou ; calculus , dans Homère : ὑπὸ ψηφῖδες ἅπασαι ὀχλεῦνται, IL. XXI, 960, et par- dessous les cailloux sont agités.

ΨΗ͂ΦΟΣ, ον (4), forme plus moderne et synonyme dans Pin+ dare : Οὐχ ἂν εἰδείην λέγειν ποντιῶν ψάφων ἀριθμόν, Pind. ΟἹ. ΧΠΙ, 65, je ne saurais dire le nombre des cailloux de la mer. En prose, caillon dont on se servait pour caleuler, et surtout à Athènes pour voter, soit dans les assemblées publiques pour

AOTOZ, “9

l'élection des magistrats et la ratification des décrets, soit dans les tribunaux pour le jugement des causes publiques ou privées , suffrage : ἐπεὶ δὲ ἐξέπεσον αἱ ψῆφοι, καὶ ἐγένοντο πᾶσαε σὺν Κριτοβούλῳ, Xen. Conviv, V, 10, mais lorsque les suffrages sortirent de l'urne, et furent tous pour Critobule. D'où, au figuré, le résuliat, le wote, le scrutin : Ἐπιθυμήσαντος τοῦ δήμου πᾶρὰ τοὺς νόμους ἐννέα στρατηγοὺς μιᾷ ψήφῳ ἀποκτεῖναι πάντας, οὐχ ἠθέλη- σιν ἐπιψηφίσαι, Xen. Mem. 1,1, 18, le peuple ayant voulu, contre les lois, condamner à mort neuf généraux tous ensemble, par un seul scrutin, il ne voulut pas faire voter.

345. Λόγος, Aivos, ἔπος, Λέξις, Νῦθος, ῥῆμα, ῥῆσις, ῥήτρα, Parts.

ΛόΓΟΣ, ov (ὃ), ce qu’on dit pour rendre compte ; d'où, discours , parole, par opposition au fait : Τοὺς μήτε λόγῳ μήτε ἔργῳ ὠφελίμονς ὄντας, Xen. Mem. 1, 2, 59, ceux qui ne sont utiles ni en parole ni en action. 2 Discours, composition en prose, souvent discours d'apparat, comme ceux prononcés dans les affaires publiques ou privées, à la tribuné ou dans les tribu naux d'Athènes, et dont l’étendue était limitée par l’eau de la clepsydré, oraison; oratio : Λόγῳ μὲν γὰρ διηγήσασθαι οὐχ ἂν ἱκανόν μοι γένοιτο τὸ ὕδωρ, Dem. in Olymp. 1164, cat pour en faire un récit détaillé l'eau ne serait pas suffisante.

ΑἾΝΟΣ, ον (8), récit, tradition ; conte, dicton + a γέρον, αἶνος μέν τοι ἀμύμων, ὃν χατίλεξας, Od. XIV, 508, ὅδ vieillard, le récit que tu as fait est irrépréhensible.

ÉTIOZ, εος (τό), poétique, mot, parole, discours : ἀτρείδη, ποῖόν σε ἔπος φύγεν ἕρχος ὀδόντων! 1|. IV, 350, file d'Atrée } quelle parole s’est échappée de la clôture de tes dents !

AÉSI5, eux (ἡ), manière de dire ou d'exprimer, diction, expression ; locution : Aéyer δὲ λέξιν εἶναι τὴν διὰ τῆς ὀνομασίας Ἑρμήνειαν, Aristot. de Poet. 6, 8, je dis que l'expression est l'interprétation de la pensée par le moyen des mots,

ΜΥ͂ΘΟΣ, ον (ὁ), de μύω, la pensée renfermée pour Hi mârir, et qui se manifeste par des paroles ; d’où, la manifestation, dans Homère; de là, conseil, avis, discours , et prinéipalement pr.

420 AOYTPON.

position : Κέχλυτέ μευ μῦθον ἀλεξάνδροιο, Il. 11], 87, écoutez de mot la proposition d’ Alexandre. 2 Dans les prosateurs, discours, avec l’idée de fiction; d’où, μύτηξ, tradition fabuleuse ou Sable : Tèv περὶ τὸν Γανυμήδη μῦθον χατηγοροῦμεν, Plat. Legg. 1, 636, d, nous bldmons le mythe sur Ganyméde.

ΡΗ͂ΜΑ, æroç (τό), mot, terme, parole, par opposition à la musique; verbum : ἀλλὰ τοῦτό y ἐστ᾽ ἰωνικὸν τὸ ῥῆμ᾽, Aristoph. Pac. 931, mais ce mot est ἰοπίοπ. 2 Verbe, en gramivaire : ἐξ ὧν τά τε ὀνόματα nai τὰ ῥήματα συντίθενται, Plat. Crat. 425, a, desquelles se composent et les noms et les verbes...

PHDXIS, εὡς (4), de ῥέω, conversation, propos, dans l'Odyssée : Αὐτὰρ ἀχούεις μύθων ἡμετέρων καὶ ῥήσεως ; Od. XXI, 291, εἰ n'en- tends-tu pas nos discours, nos propos ?

PHTPA, ας (%), mot dorien , action ou droit de parler, pa- role : ἔχ τᾶς βωλᾶς λαθὼν ῥήτραν, Dem. de Coron. 90, ayant pris la parole dans l'assemblée.

ΦΑΤΙΣ, vos (%), poétique, ce qu'on dit, dire, tradition : Εἰ δὴ φάτις ἔτυμος, Eur. Iph. A. 786, si toutefois la tradition est vraie.

316. Λοῦτρον, Aoerpôv, Aourpuoy, Λουτρῶν, Βαλανεῖον.

AOŸTPON , ov (τό), poétique AOETPON, de λούειν, eau pour se laver se baigner; d’où, bain : ὄφρα πέλοιτο ἕχτορι θερμὰ λοετρὰ μάχης ἐχνοστήσαντι, Il. ΧΧΤΗ, 44, pour qu'Hector edt un bain chaud à son retour du combat. À ὑπὸ λουτροῦ ἀληθινῶς χατω- πτεύθησαν, Xen. OEcon. 10, 7, ou ils se voient au bain dans leur état naturel.

AOŸTPION, ου (ré), eau du bain : Κἀκ τῶν βαλανείων πίεται τὸ λούτριον, Aristoph. Equit. 1401 , et il boira l'eau des bains.

ΛΟΥΤΡΩ͂Ν, ὥνος (ὃ), bain, en parlant du licu seulement : ὥστε ἀλέξανδρος βασιλεὺς ἐν τῷ λουτρῶνι πυρέττων ἐχάθευδεν, Plut. Queæst. Conv. 11. 784, b, de sorte que le roi Alexandre, ayant la fièvre, s’endormit dans le bain.

ΒΑΛΑΝΕΙ͂ΟΝ, ov (ré), sain , lieu l’on se baignaïit, chambre de bain : Καὶ λουσάμενος λιπαρὸς χωρῶν ἐκ βαλανείου, Xen. OEcon. 9, ὅ, εἰ bien lavé et bien net en sortant du bain.

AYPA, MATEIPOS. 42

317. Λύρα, Βάρξιτος, Βάρδιτον, Κιθάρα, Κίθαρις, Φόρμιγξ, Χέλυς.

ΛΥ͂ΡΑ, ας (ἡ), mot inconnu d'Homère, LYRE : ἔχων χέλαδον ἑπτατόνου λύρας, Eur. Iph. T. 1199, faisant entendre le son de sa lyre à sept cordes.

ΒΑΡΒΙΤΟΣ (ἡ), et BÂPBITON , ov (ré), /yre, dans Anacréon : À βάρθιτος δὲ χορδαῖς ἔρωτα μοῦνον ἠχεῖ, Anacr. 1, 3, et l'amour seul résonne sur les cordes de ma lrre.

KIGAPA , ας (ñ), cithare, instrument à cordes de forme trian- gulaire, différent de notre Guirare : Kai λαθόντα τὴν κιθώρην στάντα ἐν τοῖσι ἐδωλίοισι, Herodot. 1, 24, et ayant pris sn cithare debout sur le pont.

ΚΙΘΑΡΙΣ, ιὸς (ἡ). forme éolienne du précédent , et seule em- ployée par Homère, cithare, lyre; citharis : Οὐκ & τοι χραίσμη χίθαρις, Il. WT, 54, ta cithare ne l'aurait servi de rien. Plus tard il paraît qu’on la distingua de la cithare, et qu’on en jouait sans s’accompagner de la voix.

ΦΟΡΜΙΓΞ, yyos (à), luth, lyre, dans Homère et Pindare : Οὐ μὲν φόρμιγγος περικαλλέος ἣν ἔχ᾽ ἀπόλλων, Il. 1, 603, ni de la lyre magnifique que tenait Apollon.

XÉAYE, vos (ἡ), la dyre faite de l’écaille d’une tortue, par Mercure; testudo : Καθ᾿ ἑπτάτονόν τ᾽ ὀρείαν χέλυν, Eur. Alc. 449, et sur la lyre à sept cordes des montagnes.

318. Νάγειρος, ἄρταμος, Édéarpos, Ἐλέατρος, Oorotés.

MATEIPOZ, ον (ὃ), chef de cuisine ; maître d'hôtel : Kai ἤρ-- ξατο μὲν δὴ ἀπ᾽ ἐμοῦ μάγειρος, τὴ πρώτην περίοδον περιφέρων, Xen: Cyr. 1,2, 2, et le maître d'hôtel commença par moi en faisant le premier tour.

ÂPTAMOE, ov (6), sorte de maitre d’hôtel ou d’écuyer tran- chant, distributeur des mets ou des portions : Kai ἄρταμος oié— μένος αὐτὸν οὐδὲν ἔτι δεῖσθαι dou... Xen. Cyr. NW, 2, 4,et le

422 MAZA.

distributeur, pensant qu'il ne voulait plus du tout de bonne chère...

EAÉATPOE, ov (Ὁ), ἀ᾽ ἔδω, dégustateur, officier de la cour des rois de Perse, selon Athénée : Exahoüy δέ, φησι, καὶ τοὺς προγεύστας ἐδεάτρους, ὅτι προήσθιον τῶν βασιλέων πρὸς ἀσφαλείαν, Athen. IV, 171, b, εἰς ἀρροϊαΐεηι ἐδεάτρους ceux dont l'office était de goüter les premiers aux mets pour la särcté des rois. Du temps d’Athé- née c’élait, dans les grandes maisons, l'officier chargé en chef de tout le service de la table, l’intendant de la bouche ou espèce d’écuyer tranchant, charge très-honorifique (.4then. IV, ibid.), |

ÉAÉATPOZ, ov (ὁ), d'éoç, officier qui portait les invita- tations aux convives admis à la table royale ; vocator : Ἐλέατροι δὲ χαλοῦνται, ὥς φησι Πάμφιλος, οἱ ἐπὶ τὴν βασιλικὴν καλοῦντες τράπε- ζαν, Athen. IV, 171 ,b, on appelle ἔλέατροι, à ce que dit Pam- phile, ceux qui portent les invitations à la table royale, Selon Ammonius, cuisinier.

OYONOIGE (ὁ, ἡ), qui prépare les mets, cuisinier : Καὶ ἵνα μὲν ἡδέως φάγῃς ὀψοποιοὺς μηχανωμένη, Xen, Mem. IL, 1, 80, et pour manger avec plus de plaisir inventant des cuisinicrs.

319. Μάζα, ἐἘσχαρίτης; ἱπνίτης., Κριβανίτης, Κόλλαξος, Κόλλιξ, Πέμμα, Πλακοῦς, Πόπανον, Πυραμοῦς.

MAZA , (ἡ)ν» sorte de pain, ou plutôt de géteau de farine d'orge , ilentrait du miel, du sel et de l'eau : Καὶ μήποτ᾽ ad- τῆς μᾶζαν ἡδίω φάγοι, Aristoph. Pac, 3, et qu'il ne mange jamais de meilleur gâteau d'orge.

ÉEXAPÎTHE, ον (δ), d’ivxapé, gâteau pétri avec du miel et de l'huile, et cuit dans la poêle, espèce de beignet ou de gaufre : Καὶ σκάφην λαθών τινα τῶν ἐσχαριτῶν τῶν χαθαρῶν, Athen. II, 109, ἃ, er ayant pris une poëËle de gâteaux purs.

ἹΠΝΙΤΗΣ, ov (6), de ἵπνος,, petit pain cuit au four nommé ἵπνος : Θερμῶν ἱπνίτων εἴσθιον, Timocl. ap. Athen. I, 109 , j'ai mangé des pelits pains to#t chauds sortant du four.

KPIBANÎTHE, οὐ (ὁ), pain ou espèce de tarte cuite au four

nommé χριβανός ou four de campagne : Πρὸ πάντων εὔζυμός τε χαὶ

ΜΑΖΟΣ. 123

χαλῶς ὡπτημένος ἄρτος ἔσται χριδανέτης οὐχ ἐπνίτης, Gulen. de Antid, T. XIV, 46, 18, avant tout, le pain doit être fait avec un bon levain et bien cuit au four de cumpagne, et non au four ordinaire.

KOAAABOE, ov (δ), petit gâteau, sorte de petit pain ou de flute : Βοῦν ἀπηνθράκιζ᾽ ὅλον, πλαχοῦντας ὥπτα χολλάδους, Aristoph. Ran. 509 , elle a fait rôtir un bœuf tout entier, et fait griller des galettes et des fliles.

KOAAIE, exoç (δ), pain qu'on faisait enire sous la cendre, chez les Thessaliens : Κόλλιξ Θεσσαλιχός σοι drapyére , ὃν χαλέουσι χεῖνοι χριμματίαν, οἱ δ᾽ ἄλλοι χόνδρινον ἄρτον, Athen. IT, 119, b, qu'on t'appréte le collix de Thessalie , que ceux-là appellent pain de son et d'autres pain d'alica.

TIÉMMA , ατος (τό), au pluriel, pétisseries : Oüxouy καὶ ἀττι- χῶν πεμμάτων τὰς δοχούσας εἶναι εὐπαθείας ; Plat. Pol. 1Π|,404, d, ne [blämes-\tu pas aussi les pätisseries des Athéniens, que tu regardes comme trop délicieuses ?

ΠΛΑΚΟΥ͂Σ, oûvros (ὁ), géteau plat et rond , galette ; placenta : Xaiper', ἄνδρες, χἂν ξυνέπησθέ μοι πλακοῦντας ἔδεσθε, Aristoph. Pac. 1355, adieu, messieurs, et suivez-moi : vous mangerez des galettes. |

HOTIANON, ou (τό), gâteau plat, mince et rond, qu’on offrait aux dieux : ἐπεὶ δὲ βωμῷ πόπανα χαθωσιώθη, Aristoph. Plut. 659, après que les gäteaux eurent été consacrés sur l'autel,

ΠΥΡΑΜΟΥ͂Σ, οὔντος (ὁ), gâteau de froment et de miel; c’était le prix de celui qui s'était tenu éveillé jusqu’au jour dans une nuit de débauche : Hy δ᾽ ἀναιδείᾳ παρέλθης,, ἡμέτερος πυραμοῦς, Aristoph. Ἐφ. 277, si tu l'emportes en impudence, à moi le gâteau.

320. Μαζός, Μαστός, Θηλή, Κόλπος, Οὔθαρ, Τιτθός, Τιτθίον.

MAZOZ, οὔ (δ), mamelle de l’homme et de la femme, dans Homère : Νευρὴν μὲν μαζῷ πέλασεν, IL IV, 123, il rap- procha la corde de sn mamelle.

424 MAAAKOS.

MAZTOEZ, (6), forme allongée du précédent , et plus usitée en prose : ἄνθρωπος μὲν οὖν χαὶ θῆλυς καὶ ἄῤῥην ἔχει μαστούς, Aristot, Part. An. IV, 10, 43, ainsi l'homme, soit la femelle, soit le mâle, a des mamelles. C'est à tort que les grammairiens appliquent ce mot à la mamelle de la femme seulement , et par- ticulièrement de celle qui allaite, le dérivant très-ingénieuse- ment de μεστὸς γάλαχτος, pleine de lait.

ΘΗΛΗ͂, ἧς (ἡ), mamelon ou bout de la mamelle : Τούτων θηλὴ διφνής, δι᾽ ἧς τοῖς θήλεσι τὸ γάλα διηθεῖται, Aristot. H, An. 1,12, chacune des mamelles a le mamelon , et c'est par que coule le lait des femelles.

KOAIOE, ov (6), sein, giron : © ἄρα μιν χκηώδεϊ δέξατο χόλπῳ, Il. VI, 483, et celle-ci le reçut sur son sein parfumé.

ΟΥ̓́ΘΑΡ, ατος (τό), pis, mamelle des animaux seulement : ἔν D τόπῳ τὰ οὔθατα τῶν προδάτων ἔστιν, Aristot. H. An. II, 1, à l'endroit sont les mamelles des brebis.

TIT@OZ, οὔ (6), tette ou mamelon; d'où , en général, ma- melle de la femme : Kai, νὴ Ai, τιτθούς γ᾽ ὥςπερ ἡμεῖς οὐχ ἔχει, Aristoph. Thesmoph. 640, par Jupiter! elle n'a point de ma- melles comme nous.

ΤΙΤΘΙίοΝ, ον (τό), τέτον, mamelle de la femme qui allaite : Kai τὸ παιδίον ἐξαρπάσας μοὶ φροῦδος ἀπὸ τοῦ τιτθίου, Aristoph. Thesmoph. 690 , et il a disparu en arrachant mon enfant à la .mamelle.

321. Μαλαχός, Μαλθαχός, AGpôc, Aualée, ἁπαλός, Αταλάφρων, Τέρην, Τεράμων, Χαύνος, Χλιδανός.

ΜΑΛΑΚΟΣ, ἡ, mou, tendre, doux; se dit des matières natu- rellement molles, ou que l’art à rendues telles, au propre et au figuré ; mollis : Καὶ τὰ σκληρὰ καὶ τὰ μαλακά, Xen, Mem. 11, 10, 1, des objets durs et les mous.

ΜΑΛΘΑΚΟΣ, ἡ, forme poétique, paraît de préférence s'em- ployer au figuré : ὁς τὸ πάρος rep μαλθακὸς αἰχμητύς, I. XVII, 588, qui naguère n’était pas un redoutable guerrier.

ABPOE, &, au figuré, mou, délicat, efféminé : ἁθρότερος γυναικῶν, Luc. Deor, dial, 18, plus mou que des femmes.

ΜΑΛΛΟΣ. 425

ÂMAAOS, ἡ, poétique , endre , en parlant des petits des ani- maux : ἁρπάξων à ἄρν' ἀμαλήν, Il. XXII, 310, pour ravir un tendre agneau.

ÂTAAOE, ἡ, poétique , tendre, délicat , se dit des animaux et des plantes, du cœur et des joues , du lit, etc.: Παρειάων ἀπα-- λάων δάκρυ᾽ ὀμορξαμένην, Il. XNIIT, 123, ayant essuyé les larmes de ses joues délicates.

ÂTAAÂSPON (ὁ, ἡ), poétique, tendre, épithète de la première enfance, dans l’Iliade : Παῖδ᾽ ἐπὶ κόλπῳ ἔχουσ᾽ ἀταλάφρονα, Il. VI, 400, portant sur son sein le tendre enfant.

TÉPHN , &væ, poétique, tendre, au propre et au figuré; en prose TEPÂMQN (ὁ, ἡ), tendre, en parlant des légumes propres à la cuisson ( Theophr. C. PL 1V, 13); tener : Tépeva χρώα γῦπες ἔδονται, Il. IV, 237, les vautours dévoreront la tendre chair.

XAŸNOE (ὁ, #), au propre, /dche, en parlant d’un tissu ou d’un fil; mou, en parlant de la neige : ὅσα δέ γε αὖ τὴν μὲν ξυστροφὴν χαύνην λαμβάνει, Plat. Polit. 282, e, tout ce qui peut être filé un peu läche.

XAIAANOE, ἡ, poétique, tendre, délicat ; d’où, efféminé , principalement dans les vêtements : Χλιδανῆς ἥδης τέρψιν, Æsch. Pers. 544, jouissance de la tendre jeunesse. ἐν ἰωνίᾳ χλιδανός, Plut. Alcib, 23, efféminé dans l'Ionie.

322. Μαλλός, ἔρος, Eïpoc, ἔριον, Εἴριον, Adyvos, Λάχνη, Πόχος.

ΜΑΛΛΟΣ, (6), poétique, boucle de laine, longue laine, toison assez longue pour être coupée : Εἰροπόχοι δ᾽ δῖες μαλλοῖς χαταδεθρίθασι, Hesiod. Op. 232, et les brebis sont fatiguées sous le poids de leurs longues toisons peignées avec soin.

ÉPOZ, εος (ré), poétique EÏPOZ, laine , en général : Αὐτὰρ ἐπ᾽ αὐτῷ ἡλαχάτη τετάνυστο ἰοδνεφὲς εἴρος ἔχουσα, Od. IV, 135, et sur elle était étendue la quenouille chargée d'une laine violette.

ἜΡΙΟΝ, ov (τό), poétique EÏPION, brin de laine; d'où, en général, et plus souvent au pluriel, laines que l’on travaille : H oi Λαχεδαίμονι ναιεταώσῃ ἤσχειν εἴρια χαλά, El. 111, 388, qui,

426 ΝΑΧΗ,

lorsqu'elle habitait Lavcédémone , travaillait pour ella de belles laines.

AÂXNOE, ov (δ), et AÂXNH, ἧς (à), poil, duvet, soie, laine des animaux; lana : Λάχνῳ στεινόμενος καὶ ἐμοί, Od. IX, 445, chargé de sa laine et de ma personne. Τῶν καὶ λάχνῃ δέρμα χατά- œmov, Hesiod. Oper. 511, ceux dont la peau est ombragée de laine.

ΠόκΚΟΣ, ον (ὁ), de mixe, toison : ἀργῆτ᾽ οἷὸς εὐείρου πόχῳ, Soph. Trach. 675 , de la blanche toison d’une brebis.

323. Μάχη, ἄρης, Δαΐς, Δηϊοτής, Δῆρις, Κλόνος, Μόθος, Μῶλος, ὅμιλος, Πόλεμος, Πτόλεμος, Eradla, ὑσμίνη Φύλοπις, Χάρμη.

ΜΑάχη, ἧς (ἡ), combat, bataille : Μάχας δὲ σοι wa πολέμους ἀφαιρῶ, Xen. Cyr. VII, 2, 8, mais je t'interdis les combats et des guerres.

ÂPHz, εὡς (ὁ), Anës on Mars, dieu de la guerre, daus l'Iliade, quelquefois pour la guerre même , le combat : ἵνα ξυνά-- γωμεν ἄρηα, IL IT, 381, pour que nous engagions le combat.

ΔΑΙ͂Σ, δος (ἡ), poétique, torche; d'où, fou de la gucrre, combat , dans l'Ilinde : γὰρ μείλιχος ἔσχε πατὴρ τεὸς ἐν δαὶ λυγρῇ, IL. XIV, 739, car ton pére n'était pas tendre dans le combat funeste.

AHIOTHE, ÿros (%), poétique, hostilité, carnage : Νῦν μὲν παυσώμεσθα μάχης καὶ δηϊοτῆτος σήμερον, Il. VII, 290, εἰ main- tenant cessons pour aujourd'hui le combat et le carnage.

ΔΗ͂ΡΙΣ, Lo (#), poétique, querelle, lutte, combat ; certamen: Οἱ περὶ πάτρης ἀνδράσι δυσμενέεσσι πόνον xai δῆριν ἔθεντο, Il. XVII, 158 , qui pour la patrie soutiennent une lutte terrible contre des guerriers ennemis.

KAONOZ, ον (6), tumulte de la mélée, désordre, déroute : ἐν δὲ κλόνον ἀργείοισιν fes χαχόν, IL. XVI, 730 , jeta un grand désordre parmi les Argiens.

MÔ802, ὃν (δ), poétique, choc , charge : Οἶδα δ' ἐπαΐξαι μόθον ἵππων ὠχειάων, Il. VIT, 240, Je sais m'élancer contre le choc des chars rapides.

ΜΈΛΟΣ. ΔΩῚ

ΜΩ͂ΛΟΣ, ον (6), proprement, fatigue, travail, lutte de la guerre; d’où, combat : Πῶς τ᾽ ἄρ᾽ ἰὼ μετὰ μῶλον; 7. XVIII, 188, et comment puis-je aller au combat ?

OMIAOS, ou (ὁ), poétique , foule des combattants, quelque fois mélée : Τὴν μὲν ἄρ᾽ ἶρις ἑλοῦσα ποδήνεμος Fay ὁμῶῦον, I. V, 353, Iris donc, rapide comme le vent, l'enlève et la tire de la mélée.

ΠόλΛΕΜΟΣ, ov (ὁ), épique IITOAEMOY, engagement, ap- proche à la gucrre; d'où, bataille, combat, guerre, duns Homère : Τί δ᾽ ὀπιπτεύεις πολέμοιο γεφύρας; IL IV, 371, pour- quoi regardes-tu de côté les champs de bataille? 39 Guerre, en général, dans les prosateurs : Κοινωνοὶ πολέμον γενόμενοι, Xen. Cyr. 11, 3, 2, devenus compagnons de guerre.

ZTAAÏA, ας (ὁ), de term, adjectif féminin, par ellipse de deulm, combat de près, bataille rangée ; stataria : ΟἾδα δ᾽ ἐνὶ σταδίῃ δηΐῳ μέλπεσθαι Apri, Il. VII, 241, Je sais en bataille rangée me plaire aux jeux sanglants de “Mars.

Υ̓ΣΜΙΝΗ, ἧς (4), poétique, combat acharné : ὑσμένην δ᾽ ἰέναι, 11. 11, 477, marcher au combat.

ΦΥΛΟΠΙΣ, dos (ñ), cri ou tumulte des guerriers, mélée, dans l’Iliade : Καὶ φύλοπιν αἰνὴν ὄρσομεν, 11. IV, 15, et nous allu- merons une mélée terrible.

ΧΑΡΜΗ, (#), joie, ardeur avec laquelle on combat : Μνήσαντο δὲ χάρμης, [l. IV, 222, et rappelèrent leur ardeur pour le combat.

324. Μέλος, Μέρος, Μόριον, ἄρθρον, Γυῖον, Κῶλον.

ΜΈΛΟΣ, εος (τό), membre du corps : Τῶν δὲ τοιούτων ἔνια οὐ μόνον μέρη ἀλλὰ καὶ μέλη χαλεῖται" τοιαῦτα δ' ἐστὶν ὅσα τῶν μερῶν ὅλα ὄντα ἕτερα μέρη ἔχει ἐν αὐτοῖς, Aristot. H. An. I, 1, 2, de celles-ci quelques-unes ne s'appellent pas seulement parties, mais membres , tels que ceux dont les parties étant entières ont encore d'autres parties en elles.

MÉPOZ, εος (τό), partie du corps : ἕνεκα καὶ χάλλους τῶν τοῦ σώματος αὐτοῦ μελῶν καὶ μερῶν, Plat, Legg. VIE, 795, e, εἰ pour la beauté des parties et des membres de son corps.

Γ

428 MITNYNAI.

MOPION, ον (τό), pièce ou partie du corps des animaux, dans Aristote et Galien : Τῶν ἐν τοῖς ζώοις μορίων τὰ μέν ἐστιν ἀσύνθετα, Aristot, Hist. An. 1,1, 1, des diverses parties qui sont dans les animaux, les unes sont simples.

ἄρθρον, ov (τόν), articulation ou Jointure des membres ; arlus : ἄρθρα δὲ χειρὸς χαὶ βραχίονος καρπός, Aristot, Η. An. 1, 15, 4, le carpe est formé des articulations de la main et du bras.

CYION , ον (τό). poétique , extrémité des membres, spécia- lement les pieds et les mains : Ὑπό τε τρόμος ἔλλαδε γνῖα, Il. III, 34, et un tremblement s'est emparé de ses membres.

ΚΩ͂ΛΟΝ, ov (τό), le membre entier et isolé, et composé lui-même d’autres membres (μέλῃ); désignation spéciale du bras et de la jambe dans Aristote : Κώλονυ δὲ τὸ μὲν διφυὲς βραχίων, Aristot. H. An. 1, 15, 3, les membres naturellement doubles sont le bras. 2 Membre d’une période : Περέοδος δὲ μὲν ἐν χώ-- λοις δ᾽ ἀφελής, Arislot. Rhet. {Π|,9., la période est composée de membres, ou simple.

325. Μιγνύναι., Κεραννύναι, Kuxäv , Φύρειν, Φορύνειν, Φορύσσειν.

ΜΙΓΝΥ͂ΝΑΙ, méler, en général : Τὸ δὲ χαὶ ὕδωρ μιγνύμενον πᾶσι τοῖς τρέφουσιν ἡμᾶς εὐχατεργαστότερά τε χαὶ ὠφελιμώτερα χαὶ ἡδίω ποιεῖν αὐτά, Xen. Mem. 1V, 3,6, et que l'eau mélée à tous les objets qui nous nourrissent les rend plus faciles à digérer, plus utiles et plus agréables. :

ΚΕΡΑΝΝΥ͂ΝΑΙ, méler, mélanger, principalement de l’eau avec le vin : ὅτε.... αἴθοπα οἶνον ἀργείων οἱ ἄριστοι ἐνὶ χρητῆρσι χέρων- ται, Il. 1V, 260, lorsque les principaux chefs des Argiens mélangent dans des cratères de vin vermeil.

KYKAN , proprement , méler, dans le sens de troubler, mettre sens dessus dessous , bouleverser : ἐγὼ δ᾽ ἐπεισπηδῶν γε τὴν βου- λὴν βίᾳ χυχήσω, Aristoph. Eq. 363, et mot je me jeterai dans le sénat , je bouleverserai tout. |

&YPEIN, proprement , mélanger la farine avec du levain, pétrir le pain; d’où, tremper, avec l'idée de gâter : Δάχρυσιν

ΜΙ͂ΚΡΟΣ. 429

εἵματ᾽ ἔψυρον, Il. XXIV, 162, et leurs vêtements étaient trempés de larmes. $OPYNEIN, poétique, méler, mettre péle-méle, avec l'idée de brouiller, de gâter : Σῖτός re χρέα τ᾽ ὀπτὰ φορύνετο, Od. XXTI, 21, et le pain et les viandes cuites étaient péle-méle. &OPYESEIN , poétique, barbouiller, souiller : Φορύξας alpes πολλῷ, Od. XVIII, 336 , l'ayant souillé de sang.

326. Μιχρός, Σμιχρός, Ηδαιός, Βαιός, Βραχύς, Λεπτός, Ολίγος, Σπάνιος, Ταπεινός.

ΜΙΚΡόΣ, p&, attique ΣΜΙΚΡΌΣ, petit, relativement à. la grandeur : Ποίαν τινά μοι γυναῖχα οἴει συναρμόσειν χάλλιστα; --- Πρῶτον μέν, ἔφη, μικράν" μιχρὸς γὰρ αὐτὸς εἴ, Xen, Cyr. VII, 4, 19 quelle femme me conviendrait le mieux, à ton avis ?— D'abord, dit-il, une petite, car tu es petit toi-même.

HBAIO>, αιά, synonyme ionien et épique d’ ὀλίγος, peu, petit, dans Homère, presque toujours avee une négation : Éve τοι φρένες οὐδ᾽ ἠδαιαί, Od. XXI, 288, tu n'as pas de bon sens le moins du monde.

BAIOE, αιά, forme plus récente et attique du précédent, dans les tragiques : Πότερον ἐχώρει βαιός; Soph. OEd. R. 750, voyageait-il peu accompagné ?

BPAXYE, εἴα, court, bref, comme en français pour l’éten- due et la quantité , et quelquefois en parlant du temps; brevis : ἐν τούτῳ δὴ τοῖς μὲν λόγοις βραχντέροις ἐχρῆτο, Xen. Cyr. T, 4, 4, dés-lors il usait de discours plus brefs.

AENITOE , ἡ, mince, menu, maigre; au figuré pour faible : Λεπτή τις ἐλπίς ἐστ᾽ ἐφ᾽ ἧς ὀχούμεθα, Aristoph. Equit. 1244, ce n'est qu'un très-mince espoir qui nous soutient.

ΟΛΙΓΟΣ, ἡ, petit, par rapport au nombre, peu nombreux, peu, opposé à πολύς, principalement en parlant du temps : ἔν ὀλέγῳ δὲ χρόνῳ ἐγένετο τὸ μὲν μέτωπον ἐπὶ τριαχοσίων, Xen. Cyr. Il, 4,2, en peu de temps d'un côté le front fut de trois cents hommes.

ΣΠΑΝΙΟΣ, ia, rare : ὅπου δὲ χιλὸς σπάνιος πάνυ εἴη, Xen. Anab. 1,9, 27, et lorsque le fourrage était très-rare.

430 ΜΙΣΘΟΣ, MOIPA.

ΤΑΠΕΙΝΌΣ, ἡ, bas, baissé ; d'où, humble; humilis : μὲν γὰρ [χώρη] ἐστὲ ταπεινή τε χαὶ ψαμμώδης, Herodot. IV, 191, car le pays est bas et sablonneux.

327. Μισθός, Μίσθωμα.

ΜΙΣΘΌΣ, οὔ (ὁ), récompense, salaire légitime, solde, paie des soldats : Πεντεχαίδεχα δὲ μηνῶν τοὺς στρατιώτας τὸν μισθὸν ἀπεστέρησεν, ]“οογ, Panegyr. 39, pendant quinze mois il priva les soldats de la paie.

MISOQMA, ατος (τό), salaire, avec l’idée accessoire d'un gain honteux et infâme, comme celui d'un histrion, d’une prostituée d’un traître : Καὶ τὸ τέλος εἶχε τὸ μίσθωμα, Dem. de Legat. 379, et qu'enfin il eut le salaire.

328. Μοῖρα, Μέρος, Μόρος, Αἷσα, Ἐἱμαρμένη, Kip, Κλῆρος, Λάχος, Πάλος, Πεπρωμένη, Πότμος, Τύχη.

ΜΟΙ͂ΡΑ, ας (%), de μείρω, partie d’un tout, et principalement part qui revient dans un partage, ordinairement fait au sort; d’où la part ou portion attribuée à l’homme par le sort : Αἴ χε θάνης χαὶ μοῖραν ἀναπλήσῃς βιότοιο, Il, IV, 170, si tu meurs et que ἐμ achèves la part de vie accordée par le sort. De là, le sort, le destin ; fatum, dans les poëtes et dans les prosateurs, souvent personnifié dans Homère; Μοῖρα, la Parque, dispensatrice de tout ce qui arrive à l’homme contre sa volonté, principale- ment en mal, et surtout en parlant de la mort : ἔνθ' ἀμαρυγκεί- δὴν Διώρεα Moïp” ἐπέδησεν, 11. IV, 517, la doi du destin enchaïna Diorès, fils d'Amaryncée.

ΜΈΡΟΣ, εος (ré), partie, relativement à l’entier ou résultant d’une distribution; d’où, portion, part , en général : Διατελοῦσι τὸ πλεῖστον μέρος τῆς ἡμέρας διχάζοντες αὐτοῖς, Xen. Cyr. 1,2, 6, passent la plus grande partie du jour à leur rendre la justice,

MOPOE, ον (6), poétique, partage fatal, toujours relative ment à la mort : Οἷσιν ἐπὶ Ζεὺς θῆχε χαχὸν μόρον, Il. VI, 367, nous à qui Jupiter a envoyé un malheureux partage.

AÏSA , ὃς (à), de δαίων poétique, part échue au sort à chaque

ΜΟΙΡΑ. 484

homme dans le partage de la vie : ἐπεὶ νύ τοι αἶσα μένυνθά περ, οὔτι μάλα dv, Il. 1, 415 , puisque ta part de vie est bornée à peu d’instants, et n'est pas pour longtemps.

EÏMAPMÉNEH, ἧς (%), participe passif féminin , pris comme substantif dans Platon, la part ; d'où, la destinée : ὅτι τὴν εἱμαρμένην οὐδ᾽ ἂν εἷς ἐκφύγοι, Plat, Gorg. 512, e, que personne ne peut fuir lu destinée.

ΚΗ͂Ρ, npés (ñ), doi fatale, et particulièrement celle de la mort violente, déesse qui accompagne les guerriers, dans l'Iliade, assez semblable aux #alkyries de la mythologie scandinave : ἐστὲ δὲ πάντες μάρτυροι οὺς μὴ χῆρες ἔδαν θανάτοιο φέρουσαι, I. IT, 302, vous en étes tous témoins ; vous que ne sont point venues trouver les lois fatales qui portent la mort.

ΚΛΗ͂ΡΟΣ, ov (ὁ), de χλαίω, tout objet qui sert de marque pour tirer au sort; dans Homère, c’est un éclat de bois ou de pierre, ou tesson qu’on jette dans un cäsque, sort; sors # Οἱ δὲ χλῆ- ρὸν ἐσημήναντο ἕκαστος ἐν δ᾽ ἔθδαλον χυνέῃ, 7. VIT, 171, et chacun fit sa marque à un sort qu'ils jetérent dans le casque. Plus tard l'idée propre de ce mot s’est effacée, οἱ il a été pris au figuré, surtout en prose, pour le tirage au sort, scrutin au sort; d’où, 2 par extension, le résultat, ee qu’on a tiré au sort, portion, surtout dans un héritage; d’où, héritage, dans les orateurs attiques : ἕν τὸ τῷ χλήρῳ καὶ ἐν τῇ χειροτονίᾳ, Xen. Ath. 1, 2, soit au sort, soit aux mains levées. Mais dans ces locutions ψῆφος

stplus usité en prose, (Voy. Yñgos.)

AÂXOZ, εος (τό), poétique, ce qu’on obtenu au sort, lot échu : ἔστι μέν σοί μεν τούτων λάχος, Pind, Nem. X, 159, voila quel est ton lot.

ΠΑΛΟΣ, ou (6), de πάλλω, l’action de secouer ou ballotter les sorts ou les suffrages, ballottage ; d’où on le traduit par sort daus certaines locutions, dans Hérodote et les tragiques : Πύλαις ἑθδόμαις προσίστανται πάλῳ λαχόντες, Æsch. Sept. 118, ils sont aux sept portes , et chacun a celle qui lui est échue au sort,

TENPOMÉNE, ης (#), participe féminin, pris absolument par ellipse de μοῖρα, lot assigné par le sort; d’où , le sort, la

432 ΝΥ͂ΘΟΣ, ΝΑΟΣ.

destinée, dans Hérodote et les tragiques : H πεπρωμένη δ᾽ ἄγει θανεῖν ἀδελφὴν τῷ δ᾽ ἐμὴν ἐν ἤματι, Eur. Hecub. 43, et la destinée conduit en ce jour ma sœur à la mort.

ΠότΜΟΣ, ον (δ), de πίπτω, poétique, proprement , arcident ; d'où, sort, presque toujours en parlant de la mort, dans Ho- mère, plus généralement, duns les poëtes postérieurs, sort, destin : Τυδεὺς μὲν χαὶ τοῖσιν ἀειχέα πότμον ἐφῆκεν, Il. 1V, 396, mais Tydée fit tomber sur leur tête un affreux accident.

TÉXH, (#), ce dont on est atteint , ce qui arrive, ce qui touche ; d’où, le hasard, par opposition à l'intelligence : Ταῦτα οὕτω προνοητιχῶς πεπραγμένα ἀπορεῖς πότερα τύχης γνώμης ἔργα ἐστίν; Xen. Mem. 1, 4,9, ces ouvrages, faits avec tant de prévoyance, tu doutes s'ils sont le produit du hasard ou de l'intelligence ? 2 Fortune, chance bonne mauvaise, suivant les épithètes ou le contexte : Kai ἅμα ταῦτα λέγων χκατεδάχρυσε τὴν ἑαυτοῦ τύχην, Xen. Cyr. V, 4, 84, εἰ en pronongant ces mots il se mit à pleurer sur son malheur.

329. Νῦθος, ἀπόλογος.

ΜΥ͂ΘΟΣ, ου (6), fable : ἀλλ᾿ ἀτεχνῶς χατὰ τὸν Αἰσώπου μῦθον, Plat. Alc. 1, 122, f, mais tout à fuit comme dans la fable d'Ésope. 2% Fable d'un poëme épique ou dramatique, dans Aristote : ἔστι δὲ τῆς μὲν πράξεως μῦθος μίμησις, Aristot, de Poet. 6, 8, la fable est l'imitation de l’action.

ἀπόλογοσ, ov (δ), APOLOGUE : ἀλλ᾽ μέντοι σοι, ἦν δ᾽ ἐγώ, ἀλκίνου γε ἀπόλογον ἐρῶ, Plat. Pol. X, 614, a, mais cepen- dant, dis-je, je ne te raconterai pas l'apologue d'Alcinoüs.

N..

330. Ναός, ἅγιον, ἄδυτον, Ἀνάκτορον, ἱερόν, Μέλαθρον, Προσευχή, Σηχός, Τέμενος.

ΝΑΟΣ, (6), de ναίειν» partie du temple était la statue

du dieu; d’où, en général, temple des dieux : Λέγεται γὰρ εἰς

ΝΑΟΣ. 433

τὸν ναὸν εἰσίοντα προσειπεῖν αὐτόν, Xen. Apol. 15, car on dit que lorsqu'il entra dans le temple le dieu lui adressa ces paroles.

TION , ον (ré), sanctuaire du temple de Jérusalem , souvent au pluriel, dans l'Ancien et le Nouveau Testament : Μετὰ δὲ τὸ δεύτερον χαταπέτασμα σχηνὴ λεγομένη ἅγια ἁγίων, Hebr. 9, 3, εἰ au delà du second voile était la partie du tabernacle appelée le saint des saints. .

ἄδυτον, ou (+6), endroit des temples il était défendu de pénétrer, sanctuaire; adytum : Αὐτὸς δ᾽ Αἰνείαν μάλα πίονος ἐξ ἀδύ- τοῖο us, I V, 512, lui-méëme fit sortir Énée de son riche sancluaire.

ÂNÂAKTOPON, ov (τό) |@véé), palais des princes; d’où, temple, dans les poëtes : Καὶ θεῶν ἀνάχτορα φόνῳ χαταῤῥεῖ, Eur. De

ἹΕΡόΝ, οὔ (τό), ἡτέπον,, eñccinte sacrée, qui contenait, non-

Troad. 15, et les temples des dieux sont inondés de san

seulement le temple (væés), mais toutes ses dépendances, comme tous les bâtiments affectés au service sacré, les bois sacrés, etc.: Τάφρον μὲν χύχλῳ περὶ τὸ ἱερὸν καὶ τὸν γεωὼνἔσχαπτον, Thuc. IV, 90, ils creusèrent un fossé tout autour de l'enceinte sacrée οἱ du temple.

MÉAAOPON , οὐ (τό), poélique, toit, quelquefois au pluriel daus les tragiques, pour la maison , le palais d’un dieu, comme en latin tecta : ἐγὼ δ᾽ Ἑλένην Ζηνὸς μελάθροις πελάσω, Eur, Orest. 1683, pour moi je conduirai Hélène dans le temple de Jupiter.

ΠΡΟΣΕΥΧΗ͂, ἧς (ἡ), prière, cet, par mélonymie, dieu de prière, oratoire, dans le Nouveau Testament ; proseucha (Juven, Sat., IIT, 299): ἐξήλθομεν ἔξον τῆς πόλεως παρὰ πόταμον οὗ ἐνομέ--

τὸ προσευχὴ εἶναι, Act. Apost. 16, 13, nous sorlîmes de lu ville et nous allämes pres de la rivière ; l'on avait coutume de faire la prière.

EHKOE, οὔ (ὃ), pare de moutons, balustrade, enceinte; septum; endroit réservé et fermé était la statue du dieu ; d’où, eu général, temple, dans les tragiques : ἵνα γε σηκὸς ἄβατος, Eur. Phœn. 1753, s'élève le temple inaccessible, Selon les grammairiens, σηκός était particulièrement le temple ou chapelle des demi-dieux et des héros seulement,

28

484 ΝΑΥ͂Σ.

ΤΈΜΕΝΟΣ, εος (τό), de τέμνων, proprement , portion de ter- rain réservée, territoire d’un temple : ἔστι δὲ ἐν τῷ τεμένεϊ τοῦ Πρωτέος ἱρὸν τὸ χαλέεται ξείνης ἀφροδίτης . Herodot. IX, 112, dans l'enceinte sacrée de Protée est un temple qu'on appelle le temple de Vénus étrangère. Selon les grammairiens c'était le sanc- tuaire ou endroit du temple était placée l’image du dieu,

331. Ναῦς, ἄκατος, ᾿Αχάτιον, Δίκροτος, Ἐπακτρίς, Ἐπα- χτροχέλης ; ἡμιολία, Κέλης, Λέμξος, Μυοπάρων, ὦλκάς, Ἐφόλκιον, Πάραλος, Πλοῖον, Πρῷρα, Σέλμα, Σχάφος, Σχεδία, Τριήρης.

ΝΑΥ͂Σ, αός (ἡ), navire, vaisseau, en général, et dont le genre et la grandeur sont déterminés par une épithète; seul il signifie principalement, dans les poëtes et les historiens, vars- seau de guerre. Tüv μὲν πεντήκοντα νέες χίον, Il. IT, 509, de ces [guerriers] cinquante vaisseaux vinrent Troie].

ÂKATOE, ον (ὁ, 4), surtout dans les poëtes, vaisseau léger, barque; actuaria : Ava δὲ λαῖφος ὧς τις ἀχάτου θοᾶς τινάξας δαίμων, Eur. Orest. 335, le destin secouant sa voile comme celle d’une barque légère.

ἀκάτιον, ον (τό), diminutif du précédent, trés-pelite barque, nacelle, canot : Κήρνχά τε προέπεμψαν αὐτοῖς ἐν ἀκατίῳ, Τίμις. 1, 29, ils leur envoyèrent d’abord un héraut dans un canot.

ΔίΚΡΟΤΟΣ, ου (%), proprement adjectif féminin, par ellipse de ναῦς, navire rhodien deux rangées de rames; dicrotum , biremis : ἐξέπλευσε δὲ τρισὶν Ἑἑλληνιχοῖς μνοπάρωσι, χαὶ δικρότοις ἔσαις Ῥοδιαχαῖς, Plut. Lucull. 2, il Jit voile avec trois brigan- tins grecs et autant de galères rhodiennes à deux rangs de rames.

ÉTIAKTPIE, idoç (ἡ), bateau ou barque de pêcheur : ἀλκιδιά-- δης ἧχεν ἐκ τῶν Κλαζομενῶν σὺν πέντε τριήρεσι καὶ ἐπαχτρίδι, Xen. Hellen. V, 1,11, Alcibiade vint de Clazomèënes avec cinq tri- rèmes εἰ une barque de pécheur.

ÉTIAKTPOKÉAHE, ἡτὸς (ὃ), vaisseau pirate, brigantin :

ΝΑΥ͂Σ. 435

Ταῦτα εἰς τὸν ἐπαχτροχέλητα ἐμδιδάζει, Eschin. in Timocr. 27,9, cela nous pousse à monter sur le vaisseau du pirate.

HMIOAÏA , ας (Ὁ), pris comme substantif par ellipse de ναῦς, vaisseau qui avait uo rang et un demi-rang de rames ; et à cause de sa légèreté était monté par des pirates, d’après ce passage de Théophraste : δὲ δειλὸς τοιοῦτος τις οἷος " πλέων, τὰς ἄχρας φάσχειν ἡμιολίας εἶναι, Theophr. Char. 25, l'homme timide est ainsi fait : en mer il prend les rochers pour des vaisseaux

_ pirates.

KÉAHE , ητὸς (6), de χέλλω, bâtiment léger propre à la course, chaloupe, barque ; celox : ἀλλὰ καὶ ταῦτα ἐχ λῃστρικῆς Μεσσηνίων τριαχοντόρου χαὶ χέλητος ἔλαθον, Thue. IV, 9 , mais tls les tirèrent d'un bateau pirate à trente rames et d’une chaloupe de Messène,

AÉMBOZ, ον (ὁ), petit bâtiment dépendant d’un grand, et qu'on envoyait à la découverte, barque, nacelle, canot ; lembus : Γέρωντ' ἐπ᾽ ἐρείσμασι λέμδος, Theocr. XXI, 12, et une vieille nacelle sur des appuis.

MYOTIAPON, vos (δ), bdtiment léger à l'usage des pirates, brigantin ; myoparo (Cicer. Verr. 5) : Μετεμδὰς εἰς ληστριχὸν μνοπάρωνα, Plut. Lucull. 13, l'ayant quitté pour monter sur un bâtiment pirate.

OAKAÂZ, άδος (%), de ἑλκεῖν, bétiment de transport, vaisseau marchand , ainsi nowmé parce que daus les expéditions navales ces bâtiments, qui portaient les vivres et les munitions, étaient remorqués par les gros vaisseaux : Τὸν δὲ χαὶ αὐτόθεν σῖτον ἐν duos ἄγειν, Thue. VI, 22, il faut aussi porter dans des

bâtiments de transport le blé qui est ici.

ÉDOAKION, ov (τό), barque ou bateau remorqué par un grand vaisseau : ἐχέλευσε τοὺς ναύτας τὸ ἐφόλχιον παραβαλεῖν, Plut. Pomp. 73, il ordonna aux matelots de faire approcher la barque.

TIAPAAOE, ou (ἡ), de ἅλς, galère Paralienne; à Athènes on dounait ce nom à la trirème sacrée , qui, avec eelle qu'on ap- pylait Salaminienne, servait au irausport des théories au temple de Delphes; on les tenait toujours prétes à mettre à la voile pour les besoins de l’État , et elles servaient même en temps de

436 ΝΑΥ͂Σ.

guerre : Προσέλαδε δὲ παρὰ τῶν ᾿Αθηναίων καὶ εἴ πού τις ναῦς περὶ τὴν ἀττιχὴν ἔπλει χαὶ τὴν Πάραλον καὶ τὴν Σαλαμινίαν, Χεπ. Hell. VI, 2, 8, prit encore chez les Athéniens tout ce qui naviguait de vaisseaux sur la côte de l'Attique , et même la Paralienne et la Salaminienne. ᾿

ΠΛΟΙ͂ΟΝ, ον (τό), de πλέω, navire, bätiment de transport : Kai πλοῖα πλεῖ ἐν αὐταῖς σιταγωγά, Xen. Anab. 1, 7, 15, et des bätiments chargés de blé y naviguent.

ΠΡΩ͂ΡΑ, ας (%), proue, avant; par ἀπὸ belle métaphore Eu- ripide emploie ce mot dans une périphrase qui le rend synonyme de ναῦς : Μηδὲ προσίστη πρῷρα" βιότου πρὸς χῦμα πλέουσα τύχαισιν, Æur, Troad. 104, ne tourne pas la proue de la vie contre le Slot irrité, toi qui navigues au hasard.

ZÉAMA , aroç (τό), banc de rameur; transtrum, est mis en périphrase pour vaisseau, dans Euripide : Εν Ναυπλίᾳ δὲ σέλ- pal" ὥρμισται νεῶν, Eur. Or. 242, et les bancs des vaisseaux ont abordé à Nauplie. De aëûua seul se trouve employé pour tout le vaisseau par les poëtes de l’Anthologie.

ΣΚΑΦΟΣ, εος (τό), coque, carcasse du vaisseau; d’où, en général, dans les poëtes et les historiens, bâtiment, embarca- tion de toute espèce : Οἱ Κορίνθιοι τὰ σχάφη μὲν οὐχ εἶλχον ἀνα-- δούμενοι τῶν νεῶν ἃς χαταδύσειαν, Thuc. 1, 50, les Corinthiens ne songérent pas à retirer de l'eau les coques des vaisseaux qu'ils avaient coulés bas.

EXEAÏA, ας (%), embarcation faite à Ja hâte, radeau, dans Xénophon ( Anab. 1, 5,10); d’où, en poésie, vaisseau, navire, comme ratés, en latin : Τὰς ποντοπόρους δ᾽ ἔσχε σχεδίας, Eur. Hec, 107, et il retint les vaisseaux qui traversent Les flots.

TPIHPHY, εος (), trérème, vaisseau de guerre, ainsi nommé à cause des lrois rangées de bancs de rameurs à chaque bord, ou, selon d’autres, parce qu'il y avait trois hommes à chaque rame : Λέγονται χαὶ τριήρεις πρῶτον ἐν Κορίνθῳ τῆς ἐλλάδος ναυπΏγὴ- θῆναι, Thuc. 1, 13, et l'on dit que les trirèmes furent construites d'abord à Corinthe. Chez les anciens les trirèmes furent les plus gros vaisseaux jusqu’à la fin de la guerre du Péloponèse ; depuis.

ΝΕΟΣ, 437

on en construisit de plus grands, qui portaient jusqu’à vingt rangées de banes et même plus; mais quelle était la dispo- sition de ces bancs? c’est ce qu’on n’a pu encore expliquer d’une manière satisfaisante.

332. Νέος, Καινός, Νεαλής, Νεαρός, Neoyuoc , Πρόσφατος.

ΝΈΟΣ, a, Jeune : Π μὴν καὶ νέος ἐσσί, ἐμὸς δέ χε χαὶ πάϊς εἴης, I YX, 57, mais tu es jeune, et certes tu pourrais étre mon Jils. 2 Nouveau, sous le rapport du temps, en parlant de choses, usage plus particulier à la poésie : Μηδὲ μένειν οἶνον τε véov, Hesiod. Oper. 672, et ne pas attendre ni le vin nouveau.

KAINOE, ἡ, plus de rapport aux actions, aux usages ; récent, moderne : Καὶ καινὰ χαὶ παλαιὰ παραφέροντες ἔργα, Herodot. 1X, 26, et produisant leurs exploits anciens εἰ récents. Nouvellement inventé ou introduit, innové, nouveau : δὲ οὐδὲν χαινότερον εἰσέφερε τῶν ἄλλων, Xen. Mem. 1, 1,2, et il n'a pas introduit plus d'innovations que les autres,

NEAAHE (δ, %), proprement, qui vient d’être pris; se dit d’un poisson; d’où, frais, comme en français, en parlant de chevaux , de lait, de viande : Παραλαμθάνει»ν τοὺς ἀπειρηχότας ἵππους χαὶ ἄλλους πέμπειν νεαλεῖς, Xen. Cyr. VIII, 6, 17, pour recevoir les chevaux fatigués et envoyer d'autres chevaux frais.

NEAPOZ, p&, de νεός, juvénile ; juvenilis : ἀλλ᾽ ὥσπερ γὰρ ἐν σώμασιν, ὅσοι νέοι ὄντες μέγεθος ἔλαθον, ὅμως ἐμφαΐνεταί τι αὐτοῖς νεα-- ρόν, Xen. Cyr. V, 4, 3, car comme dans les corps , chez tous ceux qui ont pris de l'accroissement étant encore jeunes, il se découvre cependant quelque chose de juvénile.

NEOXMOE (6, ἡ), synonyme poétique de νέος : Ti δ᾽ ἔστι Πέρ- σαις νεοχμὸν ἐμδριθὲς axés; Æsch. Pers, 697, quel nouveau malheur vient donc accabler les Perses ?

ΠΡΟΣΦΑΤΟΣ (ὁ, ἡ), de φάω, proprement, qui vient d’être tué, en parlant de viande ; d’où, par extension , en parlant de fleur, de poisson, de sang , tout frais, tout récent, nouveau, au propre et au figuré : Τοῦ τε Jap μὴ προσφάτον δελέατος οὐχ ἐθέλουσιν ἅπτε- σῆαι, Aristot. H. An. ἸΥ͂, 8, 19, car ils ne veulent pas tou- cher à l'appät qui n'est pas frais.

Λ

138 NEŒEAH, NOMOS. 333. Νεφέλη, Νέφος, Our.

NE$ÉAH, Ὡς (%), nuage, nue; nebula : ἐπαΐξας πατρὸς Διὸς ἐχ νεφελάων, Il. 11, 146, s'étant élancé du sein des nuages du père Jupiter.

ΝΈΦΟΣ, ους (ré), nuée; nubes : H δ᾽ ἐξ ἀέρος εἰς ὕδὼρ νέφος, Aristot. Meteor. 1, 9, 4, la combinaison de l'air avec l'eau forme la nuée. Au figuré, comme en français, pour une grande multitude : ἅμα δὲ νέφος εἵπετο πεζῶν, 1|. 1V, 274, et sur leurs pas venait une nuée de fantassins.

OMIXAH , (ñ), brume, brouillard : ὁμίχλη δὲ νεφέλης περίτ- τωμα τῆς εἰς ὕδωρ συγχρίσεως, Aristot. Metcor. 1, 9, 4, le brouil- lard est le résultat de la combinaison du nuage avec l'eau.

334. Νόμος, ἔθος, Θέμις, Θέμιστες, Θεσμός, ῥητρά.

ΝΟΜΟΣ, ou (δ), de νέμω, loi écrite : Νόμος δὲ ἐστιν ὁμολόγημα πόλεως χοινὸν διὰ γραμμάτων προστάττον πῶς χρὴ πράττειν ἕχαστα, Aristot. Rhet. ad Al. 2 , une loi est une convention publique par laquelle un État règle par écrit comment on doit faire chaque chose.

É@OZ, εος (ré), coutume, usage, loi non écrite : ὁρῶ γὰρ ἐν τοῖς αὐτοῖς νόμοις τε καὶ ἔθεσι τρεφομένους πολὺ διαφέροντας ἀλλήλων, Xen. Mem. ΠΙ,.9. 1 care vois des hommes élevés sous les mêmes lois et les mêmes coutumes dificrer beaucoup les uns des autres.

ΘΈΜΙΣ, eoroç (à), ordre usage établi ; SÉMISTEZ, dans Ho- mère , dispositions, statuts , lois : τε θέμιστας πρὸς Διὸς εἰρύα- ται, Îl. 1, 238, qui conservent les lois reçues de Jupiter.

ΘΕΣΜΟΣ, (δὴ, de τίθημι, ordre établi, loi naturelle, ew- porte l’idée d’un ordre immuable , d’une loi à laquelle on ne doit rien changer : Παρὰ γὰρ τοὺς τῶν θεῶν θεσμοὺς πάντα τὰ τοιαῦτα εἶναι, Xen. Cyr. 1, 6, 6. car [tu disais] que tout cela est contre l'ordre établi par les dieux. Institution, statut; à Athènes ce fut le nom spécial donné aux lois de Dracon (“ἘΠ Far. Hist. VII, 10).

PHTPA , & (ἡ), ordonnance, précepte, nom donué aux lois

ΝΟΥ͂Σ. 439 de Lycurgue à Sparte : Μία μὲν οὖν τῶν ῥητρῶν ἦν, ὥσπερ εἴρηται, μὴ χρῆσθαι νόμοις ἐγγράφοις, Plut. Lyc. 13, une de ses ordon- nances, comme il a été dit, défendait de se servir de lois écrites.

335. Νοῦς, Νόος, Γνώμη, Διάνοια, Θυμός, Νόημα, Νόησις, Σύνεσις, Φρήν, Φρένες. |

ΝΟΥ͂Σ, οὔ (ὁ), poétique NOOE, vue intérieure, éntellect, enten- dement , esprit ; mens : ὡς ὄψις ἐν ὀφθαλμῷ, νοῦς ἐν ψυχῇ, Aristot. Top. 1, 14, ce que la vue est à l'œil, l'esprit l'est à l'âme. D'où, dans un sens plus général, esprit, idée; animus : ἐν νῷ ἔχεις ἀπιέναι, Plat. Pol, 1, 344, d, tu as dans l'esprit de t'en aller.

TNÔMH, Ὡς (ἡ), intelligence : H δὲ χαλουμένη γνώμη, χαθ᾽ ἣν εὐγνώμονας χαὶ ἔχειν φαμὲν γνώμην, τοῦ ἐπιειχοῦς ἐστι χρίσις ὀρθὴ, Aristot, Eth. Nic. VI, 11, ce qu'on appelle intelligence, quand nous disons des gens intelligents ou avoir de l'intel- ligence, est le jugement droit de ce qui est convenable.

ΔΙΆΝΟΙΑ, ας (5), faculté intellectuelle; d’où, esprit, pensée, intelligence : Kai ἐν πάντες τὴν διάνοιαν μειοῦνται, Xen. Mem. IV,8,1, et à l'âge les facultés intellectuelles s'affaiblissent chez tous les hommes.

OYMOE, οὔ (6), le cœur, est quelquefois dans Homère le siége de l'intelligence; d’où, esprit : Αὐτὰρ ἐγὼ θυμῷ νοέω καὶ οἶδα ἕκαστα, Od. XVIII, 228 , εἰ moi dans mon esprit je vois et Je comprends toutes choses.

NOHMA , ατος (τό), résultat de la perception de l'esprit ; d’où, pensée, jugement, dessein , dans Homère et dans Platon : Tn- λέμαχ᾽, οὐχέτι τοι φρένες ἔμπεδοι οὐδὲ νόημα, Θά. XVIII, 215, Télémaque , tu n'as plus ni esprit ni jugement.

NOHXIE, «os (ἢ), opération ou perception de l'esprit, vue intellectuelle : ἐγεῖσθαι ἂν αὐτὸν νοήσει, ἀλλ᾽ οὐκ ὄμμασιν θεωρεῖν, Plat. Pol. ΝΠ], δ29, b, croire qu'il les verrait par l'opé- ration de l'esprit et non par les yeux du corps.

ΣΥΝΕΣΙΣ, ἕως (#), entendement , conception, facilité de con- ception , éntelligence , discernement; d'où, prudence : Kai ἐγέν--

“22 ΞΈΝΟΣ.

γησεν ἄνθρωπον, συνέσει τε ὑπερέχει τῶν ἄλλων καὶ δέχην καὶ θεοὺς νομίζει, Plat. Μεπει. 237,b, οἱ elle produisit l’homme, animal qui surpasse tous les autres en intelligence, qui connaît la jus- tice et les dieux.

ΦΡΗΝ, ενός (ñ), proprement , diaphragme, dans Homère, est le siége de l'intelligence, de l'instinct ; d’où, dans les poëtes, el principalement an pluriel, $PÉNEZ, esprit, sens, bon sens : Εὖ γὰρ δὴ τόδε ἴδμεν ἐνὶ φρεσίν, Il. 1], 301, car nous avons bien cela présent à nos esprits.

cs

336. Ξένος, Aopuéevos, ἰδιόξενος, Πρόξενος, Αλλόδαπος,

Αλλότριος,) Αλλόφυλος, Βάρδαρος, Ἐξωτεριχός, Ἐπήλυς, Οθνεῖος.

ΞΕΝΟΣ, ου (δ) (ἐξ), poétique ΞΕΙ͂ΝΟΣ, étranger, en géné- ταὶ : ξεῖνοι τίνες ἐστέ; Od. IX, 259, d étrangers , qui étes- vous ? 2 Hôte, en parlant de l'étranger reçu , opposé à ξεινοδό- χος : Τοῦ γάρ τε ξεῖνος μιμνήσχεται ἤματα πάντα, Od. XV, 54, car l'hôte conserve toujours La mémoire de l'hôte qui l'a accueilli. Comme en français il se disait aussi en vers et en prose de celui qui recoit l'étranger.

AOPYEENOE, ον (ὃ), prisonnier de guerre réduit en escla- vage, et qui, après avoir payé sa rançon, relournait dans sa patrie, et était toujours considéré depuis comme hôte et ami de son ancien maître, pour s'être assis à sa lable. 1] quittait alors le nom de δορνάλωτος pour prendre celui de δορύξενος ( Plut. Quest. græc. 17) : Κᾶμοι γε πάντων φίλτατος δορνξένων , Eur. Med. 687, et pour moi le plus cher de tous les hôtes que l’on doit à La force des armes.

ἰΔιόξενοσ, ον (ὁ), hôte de particulier à particulier, par opposilion à πρόξενος : Καὶ ὥσπερ οὖν ἰδιοξένοις χρώμενον τοῖς ἐχεῖθι, Ælian. de Nat. An. 11, θ, εἰ en usant avec les habitants de cet endroit , comme s'ils eussent été des hôtes particuliers.

HIPOEENOZ, ον (ὃ), proxène, citoyen d’une ville choisi par

ΞΕΝΟΣ. “μ

une autre ville pour gérer ses affaires, recevoir ses ambassa- deurs et appuyer leurs négociations de tout son crédit, espèce d’agent semblable à nos consuls ou résidents : Τῶν δὲ Λαχεδαιμο-- νέων χαὶ πρέσδεις ᾿Αθήνησιν ἐτύγχανον ὄντες παρὰ Καλλίᾳ τῷ προξένῳ, Xen. Hellen. V. 4, 22, les ambassadeurs des Lacédémoniens étaient alors à Athènes, chez Callias, leur proxène.

ÀAAOAATIOS (ὁ, ἡ), d'un autre pars : ἐπεί σφισιν ἕρμα πόληος

᾿ ἔσχε χαὶ ἀλλόδαπός map ἐών, 1|. XVT, 550, car il était le soutien de leur ville, quoiqu'il füt d'un autre pays.

ÀAAÔTPIOE , ἰα, d'autrui, d'une autre espèce ; d’où, étran- ἔξει, opposé à ἰδιός et οἰκεῖος : Λέγω δὲ τὰ δύο, τὸ μὲν οἰχεῖον καὶ ξυγγενές, τὸ δὲ ἀλλότριον χαὶ ὀθνεῖον, Plat. Pol. V, 470, b, Je dis qu'il y en a deux, l’un qui est propre et parent, l'autre d'une autre espèce et étranger. 35 D’un autre pays, étranger ; peregrinus : ἀλλότριος φώς, Od. XVIII, 218, un homme itranger.

ΑΛΛΟΦΥ͂ΛΟΣ (ὃ, n), d'une autre tribu ou race : Kai ἀλλοφύλους ἅμα ἡγησάμενοι, Thuc. 1, 102, et les regardant comme d’une autre race,

BÂPBAPOZ (6, %), barbare, nom donné par les Grecs, d’abord aux Mèdes et aux Perses, el ensuite à tous les peuples étran- gers; d'où, étranger, qui n'est pas Grec : Kai ξυνήθη τὴν δίαιταν μεθ᾽ ὅπλων ἐποιήσαντο, ὥσπερ οἱ βάρθαροι, Thuc. 1,6, et ils se firent une habitude de porter les armes , comme les barbares.

ἘΞΩΤΕΡΙΚόσ, (ἔξω), du dehors, extérieur, en général ; d’où , spécialement, EXOTÉRIQUE, en parlant de l'enseignement publie ou des traités des philosophes : Καὶ γὰρ ἐν τοῖς ἐξωτεριχοῖς λόγοις διοριζόμεθα περὶ αὐτῶν πολλάκις, Aristot. Pol. III, 6,5, car nous en faisons “souvent la définition dans nos traités exo- tériques.

ἐΠΗ͂ΛΥΣ, vdoç (0, 4), qui vient du dehors s'établir dans un pays, étranger ; advena : AiGves μὲν xal Αἰθέοπες αὐτόχθονες, Φοί-- νιχες δὲ χαὶ Ελληνες ἐπήλυδες, Herodot, IV, 197, les Libyens et les Éthiopiens sont autochthones, mais les Phéniciens et les Hellènes y sont venus du dehors.

OONEÏOZ, six, étranger, d’une autre race, par opposition à

442 ΟΔΟΣ.

οἰχεῖος : ἀπολείποντας τὰς τῶν ἄλλων ξυνουσίας χαὶ οἰχείων xal ὀθνείων, Plat. Protag. 316, v, laissant de côté tout commerce avec les autres, soit alliés, soit étrangers.

0.

331. ὁδός, ἀγνιά, ἁμαξιτός, ἄτραπος, Αταρπός, Κέλευθος, Λαύρα, Οἶμος, Τριδός.

ὁΔόςσ, οὔ (%), chemin, route, voie, au propre el au figuré ; via : ἔχλη συντομωτέρα ὁδός, Xen. Cyr. 1,6, 21, [ἡ] est] une autre voie plus courte.

ἀγυιά, ἂς (ἡ), rue d’une ville : Τὴν αὐτὴν ὁδὸν αὖτις ἐὐχτιμένας κατ᾽ ἀγνιάς, Il. VI, 391, reprenant le méme chemin à travers les rues bien bâties.

ÂMAEITOE, οὔ (#), proprement, route pour les chariots, grande route : Κατ' ἀμαξιτὸν ἐσσεύοντο, 1]. XXII, 146, ls se précipitaient par la grande route.

ΑΤΡΑΠΟΣ, ov (#), ionign et épique ÂTAPNOS, sentier, chemin battu et dont on ne doit pas se détourner : ἕλχωσ᾽ ἐξ ὄρεος χατὰ παιπαλόεσσαν ἀταρπόν, 1|. ΧΥΠῚ, 743, tls tirent du haut de la montagne par un dpre sentier.

ΚΕΛΕΥΘΟΣ, ον (ἡ), poétique, marche, d'où , route, voie : ὁς χέν τοι εἴπησιν ὁδὸν χαὶ μέτρα χελεύθου, Od. IV, 389, qui lui dise le chemin et la mesure de lu route.

AAŸPA, ας (à), rue, ruelle ; angiportus : ἦν ὁδὸς ἐς λαύρην, Od. XXII, 198 , il y avait une sortie dans une ruelle.

OÏMOS, ov (δ), poétique , sentier, voie : Μαχρὸς δὲ καὶ ὄρθιος οἶμος ἐπ᾽ αὐτὴν χαὶ τρηχὺς τὸ πρῶτον, Hesiod. Op. 288, le sentier vers elle (la vertu) est long, ardu εἰ äpre d'abord.

ΤΡΙΒΟΣ, (ὃ ou ἡ), route battue, grande route : Στῆθ" αἱ μὲν ὑμῶν τόνδ᾽ auaËhon τρίδον, αἱ δ᾽ ἐνθάδ᾽ ἀλλὸν οἶμον, Eur. Orest. 1251 , tenez-vous ici, les unes sur cette route assez large pour Les chariots, les autres ici sur l’autre chemin.

OAYNH. 443

338. ὀδύνη, Ain, Qdis, Αλγηδών, ἄλγημα, ἄλγος, Ανία, Ayoc, Κῆδος, Λύπη, Νελέθημα, Μελεδών, Μελε- δώνη, Μέριμνα, Πένθος, Πόνος, Φροντίς.

OAŸNH, ne (ἡ), poétiques, AŸH, ἧς (ὁ), et ΟΔΙΣ, tvoç (ἡ), douleur physique : Ταῖς ὀδύναις ἐπιτρίδει τοὺς ἀνθρώπους, Xen. Mem. V,3%, 12, accable les hommes par les douleurs qu'il cause,

ΑΛΓΗΔΩ͂Ν, ὄνος (4), poétique , douleur morale : ἐγὼ γὰρ ἐς τοῦτ᾽ ἐχδέδηχ᾽ ἀλγηδόνος, Eur. Med, 56, car telle est ma douleur.

ÂATHMA, ατος (τό), poélique, cause, sujet de douleur : Οἶμαι μὲν ἀρκεῖν σοί γε χαὶ τὰ σ᾽, τάλας, ἀλγήμαθ᾽, ὥστε μὴ τὰ τῶν πέλας στένειν, Soph. Phil. 340, Je pense que tu as bien assez de sujets de douleurs, d infortuné, sans avoir à gémir sur celles des autres.

ÂATOE, &0ç (ré), souffrance physique et plus souvent mo- rale, douleur, mal : ὡς δὴ τοῦδ᾽ ἕνεκά σφιν Εχηθόλος ἄλγεα τεύχει, I, 1, 110, que c’est pour cela que le dieu qui frappe au loin leur Jorge des douleurs. :

ἀνία, ας (4), poétique, tristesse, chagrin : Μὴ ποτ᾽ ἀνήχε- στον, Κύρνε, λάδῃς ἀνίην, Theogn. 76, 6 Cyrnus, ne prends point un chagrin incurable.

ÂXOZ, εος (+6), poétique, douleur morale, affliction : ἀλλά μοι αἰνὸν ἄχος σέθεν ἔσσεται αἴ χε θάνῃς, I. IV, 109, mais une cruelle affliction me viendra de toi situ meurs.

ΚΗ͂ΔΟΣ, εος (τό), douleur des pertes qu'on éprouve, mal moral ; cura : Τρώεσσι δὲ κήδε᾽ ἐφῆπται ἐχ Διός, l, 11, 32, et de grands maux sont réservés aux Troyens par Jupiter.

AŸTH , me), peine morale, peine d'esprit, chagrin, tristesse : Τὴν θυμοθόρον φρενὶ λύπην, Æsch. Agam. 103, le chagrin qui ronge le cœur. |

MEAÉAHMA, ατος (ré), poétique, ce qui inquiète, souci : Δύων μελεδήματα θυμοῦ, Od. XXIII, 343, chassant les soucis de l'âme.

MEAFAON, ὥνος (#), et MEAEAËNH, ἧς (ὁ), de μέλω, tous deux poétiques , inquiétude : Πυκιναὶ δὲ μοι ἀμφ' ἀδινὸν xp ὀξεῖαι

444 OIKEIOS.

μελεδῶναι ὀδυρομένην ἐρέθουσιν, Od, XIX, 517, les vives inquié- tudes dont mon cœur est sans cesse oppressé irritent ma douleur. Kai γυιοδόρους μελεδῶνας, Hesiod. Oper. 66, et les inquiétudes qui dévorent les membres.

MÉPIMNA, ns (ñ), poétique, soin, souci : Χαλεπὰς δὲ θεοὶ δώσουσι μερίμνας, Hesiod. Oper. 176, les dieux enverront les tristes soucis.

HÉNOO®, εος (ré), deuil, douleur, regret d’une perte : Μέγα δὲ φρεσὶ πένθος ἔχοντα, Od, XXIV, 423, et ayant un grand deuil au cœur.

Πόνοσ, ον, travail, peine, au propre et au figuré : ἀτὰρ οὔ τιν᾽ ἔχει πόνον, Οὐ. ΧΠΠ, 423, mais il n'a aucune peine.

&PONTÉE, idos (%), proprement, penser ; d'où, en poésie, pensée soucieuse et inquièle : ἐλπὶς ἀμύνει φροντίδ᾽ ἄπληστον, Æsch. Agam. 102, l'espoir éloigne la pensée sans borne,

999, Οἰχεῖος, Οἰχειαχός, Οἰχεύς, Αγχιστεύς, Euyyerc.

ΟἰΚΕΙ͂ΟΣ, εἰα (οἶχος), qui fait partie de La maison, de la famille, parent, allié, domestique, national : ἵνα χαὶ οἴκῳ καὶ οἰχέταις χαὶ οἰχείοις χαὶ φίλοις ai πόλει χαὶ πολίταις δύναιντο χαλῶς χρῆσθαι, Xen. Mem. \, 2, 48, pour remplir leurs devoirs envers la famille, les domestiques, les parents, les amis, l'État et les concitoyens.

OÏREIAKOE, ἡ, domestique , se dit de tous ceux qui habitent la maison, soit libres, soit esclaves : Ei τὸν οἰχοδεσπότην Βεελζεβοὺλ ἐκάλεσαν, πόσῳ μᾶλλον τοὺς οἰχειαχοὺς αὐτοῦ; Matth. 10, 25, s'ils ont appelé le père de famille Béelzébul, combien plus ap- pellcront-ils ainsi ses domestiques ?

ΟἰΚΕΥ͂Σ, éoç (6), dans Homère, celui qui est de la maison, de la famille, um, parent, domestique : ὄφρα ἴδωμαι οἰχῆας, ἄλοχόν τε φίλην, Il. VI, 365, pour que je voie les miens et ma chère épouse.

ΑΓΧΙΣΤΕΥ͂Σ, ἕως (Ὁ) (ἄγχι), proche parent, collatéral, que la loi désignait pour hériter d’un parent à défaut d’héri- tiers directs, et pour lui rendre les derniers devoirs : ἐπιχαλεόμενοι χατὰ τὸ χρηστήριόν σφι βοηθέειν ὡς ἐόντων ἀγχιστέων, Herodot, V,

ΟΙΚΟΣ. 445

80 , appeles à leur secours aux termes de l'oracle , comme étant des plus proches parents. À Athènes, c'était celui qui, en qualité de proche pafent et aux termes de la loi de Solon, était obligé d’épouser la fille orpheline de son parent.

EYITENHE (ὁ, 4) (γένω), parent plus éloigné et qui n'était point appelé à hériter; cognatus : Ἐμὲ μόνον γινώσκεις, Κῦρε, τῶν συγγενῶν; Xen. Cyr. 1, 4, 27, suis-je le seul de tes parents, 6 Cyrus, que tu ne reconnaisses pas ?

340. Oixos, Οἴκημα, Οἴχησις, Οἰκία, Δόμος, Δῶμα, Ad, Εστία, Μέγαρον, Μέλαθρον, Xréyn, Eréyos, Téyos.

ΟἾΚΟΣ, ον (ὁ), maison, domicile, demeure : Οἴχῳ ἐν ἡμε- τέρω, Π|. VIT, 233, dans notre demeure. Toute la maison et, au figurés la famille, race : ὃς καχὰ μὲν πλεῖστα ἐλλήνων εἴργασμαι τὸν ὑμέτερον οἴκον, Thuc. 1, 137, moi qui, il est vrai, ai plus que tous les Grecs fait du mal à votre maison. Mai- son, el tout ce qui en dépend comme possessions, propriétés, fortune : Οἶκος τί δοχεῖ ἡμῖν εἶναι; ἄρα ὅπερ oixia; καὶ ὅσα τῆς οἰχίας ἔξω τις ἐχέχτητο πάντα τοῦ οἴχου ταῦτά ἐστιν; Xen, OEcon. 1, 5, que devons-nous entendre par maison ? est-ce le bätiment ? ou tout ce que l'on possède même hors de la maison, tout cela fait-il partie de la maison ?

OÏKHMA , ατος (ré), ce qui sert d'habitation, en général ; d'où les différentes parties d’unc maison, chambre , salle intérieure : Τὰ οἰκήματα ὠχοδόμηται πρὸς αὐτὸ τοῦτο ἐσχεμμένα, ὅπως ἀγγεῖα ὡς συμφορώτατα à τοῖς μέλλουσιν ἐν αὐτοῖς ἔσεσθαι, Xen. OEcon, 9, 2, mais des salles ont été bâties dans la vue d'offrir des localités plus commodes pour tout ce qui doit y entrer.

OÏKHEIE, sos (2), action d’habiter, habitation, domicile, résidence : Καὶ Βισάνθην οἴχησιν δώσω, Xen. Anab. VIT,2,38, et je te donnerai pour habitation Bisanthe.

οἰκία, ας (ἡ), maison proprement dite, s’enteud du bâti- went seulement : Οἰχιὼν δὲ οὐχ ὑπαρχουσῶν, ἀλλ᾽ ἐν γαλύδαις πνι- γεραῖς ὥρᾳ ἔτους διαιτωμένων, Thuc, 11, 10, et, faute de πιαῖ- sons, passent l'ité dans des cabanes. Maison, feu composé

446 OINOS.

des maîtres et des domestiques : Oixix δὲ τέλειος ἐχ δούλων χαὶ ἐλευθέρων, Aristot, Pol, 1. 3, la maison complète se compose d'individus libres et d'esclaves.

AOMOZ, ov (8), poétique, édifice ; d’où , maison, famille , au propre et au figuré; domus : ἄπορον χρῆμα δυστυχῶν δόμος, Eur. Or. 70, triste spectacle qu'une maison affligée.

ΔΩ͂ΜΑ, ατος (τό), édifice qui suppose plus d'art, palais des dieux et des princes, dans Homère : δ᾽ ἀπέσαντο δώματος ἕκτωρ , I. V1, 390, et Hector s’élança hors du palais.

AG, abréviation épique de δῶμα. οἱ même de δώματα, dans Hésiode : Ναίει χρύσεα δῶ, Theogon. 933, il habite des palais d’or.

ÉSTIA, ας (ὁ), foyer, pour maison, pays, patrie, en prose eten vers : Γυναῖχας ἔχων δύο, διξὰς ἱστίας οἴχεε, Herodot. V, 40, ayant deux femmes il avait deux foyers. «

MÉTAPON , ov (τό), de μέγας, grande salle d'un palais dans Homère; d’où, au singulier, palais, demeure : Kai ἔξαγεν ἐκ μεγάροιο, Od. VIT, 106, et [le] fit sortir du palais.

MÉAA@PON , ov (τό), proprement, grande poutre qui soutient le toit ; d’où, par synecdoque , dans les poëtes, le toit pour le palais : Πρίν με κατὰ πρηνὲς βαλέειν Πριάμοιο μέλαθρον, I. TT, 414, avant que j'aie renversé de fond en comble le palais de Priam.

ΣΤΈΓΗ, ἣς (#), toit ; d'où, au pluriel en poésie, et quelque- fois en prose, habitation , tente, maïson , εἰς.: Οὐχ et σύ τ᾽ οἴχους, σὺ τε, Κρέων, κατὰ στέγας; δορὶ. OEd. R. 637, n'irez-vous pas, toi dans tes foyers , et toi, Créon, dans ton palais ?

ΣΤΈΓΟΣ, εος (τό), et TÉTOE, εος (τό), poétiques, toit ; d’où, palais : Τόδ᾽ ἐνεζόμενοι στέγος ἀρχαῖον, Æsch. Pers. 145, assi- dus dans cet antique palais. Χείρων τράφε λιθένῳ ἰάσον᾽ ἔνδον τέγει, Pind. Nem. I, 93, Chiron éleva Jason sous son toit de pierre.

3/41. Oivos, ἄκρατος, Βάκχος, Mév.

ΟἾΝΟΣ νν (δ). vin; vinum : ἀνδρὶ δὲ χεχμηῶτι μένος μέγα οἶνος ἀέξει, Il. VI, 261, pour le guerrier fatigué le vin est la source de nouvelles forces.

ΟΠΛΟΝ. 447

ÂKPATOZ, ou (ὃ), vin pur : ἴθι νυν, ἄκρατον iyxévaËév por πο- λὺν σπουδήν, Aristoph. Equit. 105 , allons donc , verse-moi une large libation de vin pur.

BÂKXOE , ou (ὁ), Baccuus, dieu du vin : Ἐπὶ δαῖτα τὰν θεῶν xparñpa τε Béxyov, Eur. Iph. A. 1061, au banquet des dicux et à la coupe de Bacchus. 1ἰ n’est pris pour le vin même que par les poëtes plus récents et dans l’Anthologie.

MÉOY , vos (ré), poétique, vin non trempé, vin pur : Πολλὸν δ᾽ ἐχ χεράμων μέθυ πίνετο τοῖο γέροντος, Il. 1X , 469, et Le vin du vieillard sortait des vases, et se buvuit en grande quantité.

Ψ « | 4 _ 2 342. Οπλον, Onda, Βέλος, ἔντεα, Τεύχεα.

ὍΠΛΟΝ, ov (τό), instrument , ustensile de toute espèce , dans Homère; d’où, au pluriel ὅπλα, dans les poëtes , armes offen- sives et surtout défensives, comme le casque, la cuirasse : ἀμυντήρια ὅπλα, Plat. Leyg. XII, 944, d, armes défensives. Dans les historiens principalement, il s’entend du grand bou- clier porté par les fantassins pesamment armés ou hoplites, surtout dans les locutions relatives à la tactique, Ce bouclier était l'arme principale et à laquelle était attaché l'honneur du soldat : Εἰ βούλοιντο τὰ ὅπλα παραδοῦναι χαί σφας αὐτοὺς ἀθηναίοις, Thuc. IV, 37, s'ils voulaient rendre les armes et se livrer eux-mêmes aux Athéniens.

BÉAOS, eos (τό), arme d’hast ou de trait, en général ; telum : ἔλχε δ᾽ ὑπ᾽ ἐχ βῶέξων, IL, TV, 465, εἰ il l'entrainait hors de la portée des traits.

ÉNTEA , ἐὼν (τά), de ἕννυμι, armes, principalement celles dont on se revêt, comme la cuirasse, armure : Τὸν δ᾽ εὖρ᾽ ἀμφ᾽ ὥμοισι τιθήμενον ἔντεα χαλά, Il, X, 34, et il le trouva couvrant ses épaules de belles armes.

TEYXEA , ἐὼν (τά), poétique, ustensiles, équipement, appa- raux; d'où, armes, en général, et quelquefois armure : ἧχι ἐχάστῳ ἵπποι ἀερσίποδες καὶ ποικίλα τεύχε ἔχειτο, 1. IIT, 326, pour chacun étaient en réserve les coursiers légers et les différentes armes.

448 OPAN.

343. Opay, Αθρεῖν, Adyatew, Λὐγάζεσθαι, Bdéret, Δέρκεσθαι, Εἰδεῖν, Oidx, Θεᾶσθαι, Θεωρεῖν, Λεύσσειν,

| ᾿ ; Νοεῖν, Οπιπτεύειν, Οπτάνειν, Οπτεύειν, Οσσεσθαι,

Παπταίνειν, Σχέπτεσθαι, Σχοπεῖν, Σχοπιόζειν.

ὁρᾷν, voir, en général : ὅτι χαὶ τοὺς πρεσθυτέρους ὁρῶσιν ἀνὰ πᾶσαν ἡμέραν σωφρόνως διάγοντας, Nen. Ογγ.1, 2, 8, parce qu’ils voient aussi tous les Jours les plus âgés vivre avec tempérance.

ÂGPEÏN , regarder fixement : Λαδὼν ἔσοπτρον ἄθρει, Anacr. XI, 3, prends un miroir et regarde.

AŸTÂZEIN, ΑΥ̓ΓΑΖΕΣΘΑΙ, dans Homère et les poëtes , distin- guer, apercevoir, voir clairement , reconnaître : Oo ἐγὼν ἵππους αὐγάζομαι; Il. XXIIT, 458, suis-je le seul qui distingue des chevaux ? L'aclif ne se trouve que dans Sophocle avec ce seus : Il ναὸς ἄξενον αὐγάζων ὅρμον, Soph. Phil. 217, ou ayant aperçu notre vaisseau dans ce mouillage inhospitalier.

ΒΛΈΠΕΙΝ, voir, en parlant de la faculté qu'ont les yeux : d’être frappés par les objets extérieurs, vorr, n'être pas aveugle : Καὶ τίς πρὸς ἀνδρὸς μὴ βλέποντος ἄρχεσις ; S'oph. ΟΕ, Col, 73, et quel secours tirer d'un homme privé de la vue? D'où, 39 princi- palement chez les poëtes, tourner les yeux, les regards vers un objet, ct, au figuré, en prose et en vers, avoir l'air, avoir vue ou regarder, en parlant de la direction d’un objet : ἦν ταῖς πρὸς μεσημδρίαν βλεπούσαις οἰχίαις, Δεν. Mem. ΠῚ, 8, 9, dans les maisons qui regardent le midi.

AÉPKEYOAI, poëlique, voir clair, désténguer : Φόνον χαὶ φύζαν ἀχαιῶν δερχομένῳ, {]. XIV, 140, lorsqu'il voit le carnage et la déroute des Achéens. :

ΕἰΔΕΙ͂Ν, aorisle second , avec lequel on complète le verbe dé- fcctueux ὁρᾶν» et qui lui-même prend à son parfait Οἶδα la signification figurée de voir des yeux de l'esprit; d’où, savoir,

* connaître : Τοὺς δὲ οὐδ᾽ ἑωρακότας πώποτε αὐτόν, τοὺς δὲ καὶ εὖ εἰδότας ὅτι οὐδ᾽ ἂν ἴδοιεν, Xen. Cyr. 1,1, 3, les uns qui ne l'avaient jamais vu, et les autres sachant bien qu'ils ne le ver-

raient même pas.

OPAN. 449

ΘΕΑ͂ΣΘΑΙ (θέα), proprement , regarder les jeux et les dif férents spectacles dont ils se composaient : Εἴπω τι τῶν εἰωθότων, δέσποτα, ἐφ᾽ οἷς ἀεὶ γελῶσιν οἱ θεώμενοι; Aristoph. Ran. 2, te dirai-je, 6 maïtre, quelques-unes de ces choses qui font tou- Jours rire les spectateurs 2 D'où, regarder avec attention, con- templer : ἀλλά, μὰ Δί᾽, ἔφη, οὐχ ἐκεῖνον ἐθεώμην, Xen. Cyr. ΠῚ, 1, 41, mais, par Jupiter, dit-elle, je ne l'ai pas regardé. Les gram- mairiens ont voulu, mais à tort, limiter le sens de ce verbe à tous les objets d’art seulement.

ΘΕΩΡΕΙ͂Ν, étre théore ou aller en députation aux fétes ou cérémonies sacrées; d’où, étre spectateur, regarder les jeux , une revue, etc.: ἐθεώρει δὲ τὸν ἀγῶνα καὶ Κῦρος, Xen. An. 1,2,10,et Cyrus regardait le combat. Ammonius et d’autres grammairiens prétendent que dans ce sens on ne doit se servir que de θεᾶσθαι; au figuré, examiner, en parlant des spécu- lations de l'esprit : θεωρήσας τὰ ἐν τοῖς ἄλλοις ἀνθρώποις νόμιμα, Plat, Legg. ΧΙ, θ02, b, celui qui a exuminé les institutions des autres hommes.

ΛΕΥ͂ΣΣΕΙΝ, poétique, voir, examiner : Λεύσσετε γὰρ τόγε πάντες, [. 1,120 , car vous le voyez bien tous. ΄

ΝΟΕΙ͂Ν, s'apercevoir : Αὐτίχ᾽ ἐπεί τ᾽ ἐνόησεν, Il. XII, 393, aussitôt qu'il s’en aperçut.

ÔNTEŸEIN, poétique, regarder avec défiance, guetter : ἀλλ᾽ γάρ σ' ἐθέλω Bahéerv , τοιοῦτον ἐόντα, λάθρη ὀπιπτεύσας, ἀλλ᾽ ἀμφαδόν, [l. VIT, 243, mais je ne veux pas te frapper, toi qu es si grand, en te guettant en cachette, maïs ouvertement.

ONTANEIN, au passif dans le Nouveau Testament , étre vu, se faire voir : AU ἡμερῶν τεσσαράχοντα ὀπτανόμενος αὐτοῖς, Act. Αρ.1., 8, “6 faisant voir à eux pendant quarante jours.

ONTEŸYEIN, poétique , voir, dans Aristophane : Πᾶσαν μὲν γὰρ γᾶν ὀπτεύω, Aristoph. Av. 1061 , car je vois toute La terre.

Οσσεσθαι, poétique el défectueux, Jeter les Jeux ou des regards avec l'idée de menace : Κάλχαντα πρώτιστα xax ὀσσόμε- νος προσέειπεν, 7. 1, 105, tout d'ubord, lui jetant des regards menagçants, il dit à Calchas.

HANTAÎNEIN , regarder avec l’idée de précaution, chércher

29

450 OP805.

des yeux : Ἀμφὶ παπτήνας, Π|. VV, 497, ayant porté Les regards autour de lui. ᾿

ΣΚΈΠΤΕΣΘΑΙ, proprement, se couyrir les yeux pour mieux regarder de loin; d'où, considérer, examiner avec soin, au propre el au figuré : Σχέπτεο νῦν, Μενέλαε διοτρεφές, αἴχεν ἴδηαι, II. ΧΥ͂ΤΙ, 652, exanune maintenant , Ménélas fils de Jupiter, si tu vois.

ΣΚΟΠΕΙ͂Ν σχοπός), user un but; d'où, guelter, explorer, au propre et au figuré, considérer, examiner ; ainsi que φχέπτεσθαι il se dit en parlant de la spéculation qui se porte principalement sur un point; en quoi ces verbes diffèrent de θεωρεῖν, qui indique une spéculation plus générale : Καθ᾿ ἂν δὲ éxagroy περὶ τούτων σχοπῶν, γνώσῃ ὅτι ἐγὼ ἀληθῆ λέγω, Xen. Cyr. 1,6, 22, εἰ en examinant attentivement chacune de ces choses tu reconnaîtras que je dis vrai.

ΣΚΟΠΙάΖΕΙΝ - σχοπιά), proprement, regarder du haut d'un observatoire ou d’un lieu élevé; d’où , généralement , observer, guelter, explorer, épier : ἄνδ ρας δυσμενέας σχοπιαζέμεν οἷος ἐπελθών, Il X, 40, s'avançant seul pour épier les guerriers ennemis.

344. Ορθός, Εὐθύς.

ὀΡΘΌόσ, ὁ, qui est levé, debout, dressé; d'où, droit ; arrectus : πρῶτον μὲν μόνον τῶν ζώων ἄνθρωπον ὀρδὸν ἀνέστησαν, Xen. Mem. 1. 4, 11, eux qui d'abord ont fait que l'homme se tient droit, seul de tous les animaux, 2 Droit, par opposi- tion à πλάγιος, en parlant des objets, quelquefois des distances , au propre et au figuré ; reclus : ὀρθῷ μετρήσω χανόνι προστι- θείς, Aristoph. Av. 1004, je vais mesurer en appliquant la régle droitr.

ΕΥ̓ΘΥ͂Σ, εἴα, qui va en droite ligne , droit , direct, par oppo- sition à στρεθλός ou σχολιός, tortueux : ἀλλὰ πολὺ ἁπλουστέρα χαὶ εὐθυτέρα παρ᾽ ἡμῖν ὁδός ἐστιν ἐπὶ τὸ ἐμπλησθῆναι παρ᾽ ὑμῖν, Xen. Cyr. \, 3, 4, mais pour étre rassasié, la voie est bien plus simple et plus directe chez nous que chez vous.

ΟΡΝΙΣ, ΟΦΘΑΛΝΟΣ. 451 345. ὄρνις, ὄρνεον, Οἰωνός, Πετεηνόν, Ποτητόν, Πτηνόν.

ΟΡΝΙΣ, ιθος (δ, 2), oiseuu, en général, et particulicrement en prose, oiseau domestique ou de basse-cour, et principale- ment du genre gallinacé, comme poule, cag : Τὸ μὲν οὖν πρῳτὸν γένος τῶν ζώων ὄρνις χαλεῖται, Aristot. Π. An. 1,5, 11, ainsi donc l'espèce des animaux ailés s'appelle aiseau.

ὄρνεον, ον ' τό), poétique, quoique employé par quelques prosatenrs, oiseur, en général : ὁρμήσῃ πεδίοιο διώχειν ὄργβον ἄλλο, Il. XII, GA, s'est élancé à travers la plaine à la pour- suile d'un autre oiseau.

Οἰωνόσ, ὁ), de οἷος, οὐδέν de proie : Αὐτοὺς δὲ ἑλώρια τεῦχε χύνεσσιν οἰωνοῖσί τε πᾶσι, [l. |, 5,et eux-mêmes les donna pour päture aux chiens et aux oiseaux de proie.

NETEUNON , (τό), poétique, volatile, oiseau , au pluriel : ὃς τ᾽ ὥχιστος πετεηνῶν, 1 XV, 238, qui de tous le vol le plus rapide.

Les oiseaux a

HOTHTON, οὔ (τό), lorme poétique plus récente, dans l'Odyssée au pluriel, ce qui vole, la gent volatile : T5 μέν τ᾽ οὐδὲ ποτητὰ παρέρχεται οὐδὲ πέλειαι, Οὐ. XII » 62, par ne passe, ni la gent volatile, πὶ Les colombes.

ΠΤΗΝΟΝ, οὔ (ré), adjectif pris dans uu sens absolu au plu- riel, {a race emplumée, les animaux à plumes : Τῶν δὲ πτηνῶν τὰ μὲν πτερωτά ἐστιν, οἷον ἀετός, Aristot. H. An. 1, 5,10, parmi les animaux à plumes , les uns sont ailés comme l’,

aigle.

346. ὀφθαλμός, ὄμμα, Oro, ὦὖσσε, Κανθός, Φαος. ὀφθαλμόσ, οὔ (δ), οὐἱΐ, dans tous ses sens

ὥσθ᾽ ὁρᾶν τὰ ὁρατά, Xen. Mem. 1, 4,5. objets visibles.

. ὀφθαλμοὺς μὲν des veux Pour voir les

ὄμμα γᾶτος (τό), poétique . œil : Κατὰ χθονὸς ὄμματα πήξας, 1. 1Π͵ 217, fixant les yeux à terre,

ὁπωπή, ἧς (ἡ), vue, quelquefois οὐδ dans les poëtes plus récents : Δρύψε δέ οἱ βλέφαρον γυμνὴ δ' ὑπελείπετ᾽ ὀπωπὴ » Apollon. Rh. 11,109, lui déchira la paupière οἱ l'œil resta à nu.

ΟΣΣΕ (τώ), au ducl dans Homère, et au pluriel dans les

452 ΠΑΙΔΕΊΑ, ΠΑΙ͂Σ.

autres poëtes, les deux yeux : Φοδερὰ δ' ἐμοῖσιν ὄσσοις ὁμέχλα προτῆξε πλήρης δαχρύων, Æsch, Prom. 148, ur nuage d'effrot est venu remplir mes yeux de larmes.

ΚΑΝΘΟΣ, (6), coin ou angle de l'œil : Κανθοὶ δύο μὲν πρὸς τῇ pui, δὲ πρὸς τοῖς χροτάφοις, Aristot. H. An. 1, 9,1, deux angles , l'un du côté du nez, l'autre du côté des tempes.

ΦΑΟΣ, εος (τό), lumiere, quelquefois dans les poëtes pour œil, come en latin lumen : Κύσσε μιν χεφαλήν τε xai ἄμφω φάια καλά, Od. XVII, 39, et elle baisa sa tête et ses deux beaux yeux.

IL.

347. Παιδεία, Παιδαγωγία, Παίδευσις.

ΠΑΙΔΕΙΑ, ας (ἡ) (παῖς), insirnetion que reçoit l'enfance ; d’où , généralement , instruction , culture de l'esprit, éducation : ἐπεὶ δὲ διελθὼν τὴν παιδείαν ταύτην, ἤδη εἰσῆλθεν εἰς τοὺς ἐφήδους, Xen. Cyr. 1,5 ,1, mais lorsqu'ayant passé par cette instruc- tion-là il entra dans l'âge des adolescents.

ΠΑΙΔΑΓΩΓίΑ, ας (ὃ), proprement, conduite de l’enfance ; d’où, éducation, dans Platon : Καὶ τὰς ψυχὰς οὕτω φῶμεν τὰς εὐφνεστάτας καχῆῇς παιδαγωγίας τυχούσας διαφερόντως χαχὰς γίγνε-- σθαι, Plat. Pol, VI, 491,e, ainsi nous dirons donc que les ämes les plus généreuses , si elles n'ont pas eu une bonne édu- cation , deviennent excessivement mauvaises.

ΠΑΙΔΕΥ͂ΣΙΣ, sax (ἡ), de παιδεύω, action d'instruire un enfant, et, en général, donner l'instruction, instruction que l'on donne : Παίδευσις παιδείας παραδόσις, Plat. Def. 410, παίδευσις est l'action de donner l'instruction.

348. Παῖς, Βούπαις, Βρέφος, Éon6oc, Képos, Koupoc, Κόρη, Koëpn, Meipaë, Μειράκιον, Παιδίσχη. ΠΑΙ͂Σ, δός (ὁ, ὁ), enfant des deux sexes jusqu’à seize ans : Παὶς ἔτ᾽ ἐών, χαὶ μᾶλλον ἑνὶ φρεσὶ κέρδε' ἐνώμας, Od. XVTIT, 216, étant encore enfunt tu avais cependant plus d'adresser dans

l'esprit.

ΠΑΙΣ,. 453

BOYIIAIZ, δὸς (δ), grand garçon, adolescent W'euviron dix- sept ans, dans Aristophane : ὧν βούπαις ἔτι, Arisioph. Wesp. 1206, étant déjà grand garçon.

BPÉ&OZ, εος (τό), embryon, fœtus , petit, enfant encore dans le sein de la mère, en parlant d'animaux, dans l’Iliade : ἵππον.... βρέφος ἡμίονον χυέουσαν, Il. XXTII, 266, wne jument... portant un petit, fruit d'un mulet. Depuis, enfant nouveau-né : Οὔτε γιγνῶ- σκον τὸ βρέφος ὑφ᾽ ὅτου εὖ πάσχει, Xen. Mem. 11, 2, 5, l'enfant qui ne sait de qui lui vient le bien qu’il recoit.

É&HBOZ (ὁ, à), éphèbe , Jeune garçon, adolescent, à Athènes, de l’âge de dix-sept ans, et pour les filles de treize : Μέχρι μὲν δὴ ἐξ à ἑπτακαίδεκα ἐτῶν ἀπὸ γενεᾶς παῖδες ταῦτα πράττουσιν " ἐχ τούτον δὲ εἰς τοὺς ἐφήδους ἐξέρχονται, Xen. Cyr. 1, 2, 8, ainsi Jusqu'à seize on dix-sept ans, à partir de leur naissance, les enfants font cela ; puis de ce moment ils passent parmi les ado- descents.

KOPOZ, ον (b), ionieu el épique KOYPOZ, le premier dans les tragiques, et tous deux rares en prose, garçon, jeune homme, adolescent, depuis la première enfance jusqu'à l’âge viril : Κούρῳ αἰσνητῆρι ἐοιχὼς πρῶτον ὑπηνήτῃ, [Π. XXIV, 347, semblable à un Jeune prince poussant de la barbe pour la première fois.

Κόρη, mc (ὁ), ionien KOYPH, Jeune fille, et généralement fille quel que soit l’âge, comme en français de la femme non mariée; quelquefois pour νυμφή, jeune mariée , fiancée; puella : Κούρης δαῖτα φίλοισι xai ἀγλαὰ δῶρα διδοῦσιν, Od. XVIII, 279, ils donnent un festin et de riches présents aux parents de la fille.

MEÏPAE, αχος (ὁ, ἡ)» jeune fille d'environ quatorze aus, ado- lescente : ἀλλ᾽, νεανίσχ᾽, οὐχ ἐῶ τὴν pslpaxa μισεῖν σε ταύτην, Aristoph. Plut, 1071, mais , jeune homme, je ne souffrirai pas que tu haïsses ainsi cette jeune adolescente.

MEIPAKION , ov (τό), diminutif dont les Attiques se servaient spécialement, jeune garçon, adolescent : Καὶ μετὰ Παυσανίου γεόν τι ἔτι μειράχιον ὡς μὲν éyouat, Plat. Prot. 315, d, et avec Pausanias un jeune garcon encore adolescent, à ce que je pense.

ΠΑΙΔΙΣΚΗ, ἧς (ù), jeune fille libre chez les Attiques : Γέροντά τε χαὶ γυναῖκα καὶ παιδίσχας, Xeon. An. IV, 3, 11, un vieil

454 fAPEIA; ΠΆΤΡΙΟΣ.

lard, et une femme, et des jeunes filles. Phrynichtis blâme l'emploi que rent les nonveñux Altiques de ce mot dans le sens de fille esclave,

349. Παρειά, Παρηΐς, Παρής, Παρηΐας, Képon, Κόῤῥη, Μῆλον.

ΠΑΡΕΙά, & «ἡ}»γ partie supérieure et proéminente de la Joue, surtout en poésie : ἔρως ὃς ἐν μαλαχαῖς παρειαῖς νεάνιδος ἐννυχεύεις, Soph. Ant. 783. Amour, toi qui reposes sur les joues délicates d'une jeune fille.

ΠΑΡΗΪΣ, δος (#), attique NAPHE, ÿd0ç, poétique, Joue : Φου- γίσσουσα παρῇδ᾽ ἐμὰν αἰσχύνᾳ νεοθαλεῖ, Eur. Iph. 4. 187, ayant rougi ma joue d’une pudeur virginale, NAPHÎAZ, άδος (à), ne se trouve que dans lAnthologie. Voir le passage ci-dessous (Μῆλον).

Κόρση, ἧς (à), attique κόῤῥη, proprement, tempe, le haut de la joue : Πὺξ ἐπὶ χόῤῥας ἤλασα, Theorr. Id. XIV, 34 Je lui αἱ donné un coup de poing sur la joue.

ΜΗ͂ΛΟΝ, ον (ré, pomme ou pommette des joues , dans l’An- thologie : ἠρέμα φοινιχθεὶς μᾶλα παρηϊάδων , Anth. Pal. XX, 556, et La pommette de ses joues légèrement empourprée.

350. Πάτριος, Πατρικός, Πατρῴῷος.

ΠΑΤΡΙΟΣ, ia (πατήρ), qui vient des pères on des ancêtres, en parlant des coutumes ou des usages : Πάτριον γὰρ ἡμῖν x τῶν

᾿ πόνων τὰς ἀρετὰς χτᾶσθαι, Thuc, 1, 122, car nous tenons de nos

pères de ne devoir nas vertus qu'à nos travaux,

ΠΑΤΡΙΚΟΣ, #, suivant les grammairiens , se disait seulement des liaisons d'amitié d’hospitalité contractées par les pères ; mais on voil à ce mot un sens plus étendu dans les auteurs ; qui le confondent avee πατρῴος; propre au père, héréditaire : Πρό- τερον δὲ ἦσαν ἐπὶ ῥητοῖς γέρασι πατριχαὶ βασιλεῖαι, Thuc. 1, 13, car d’abord le pouvoir royal était héréditaire et borné à certains priviléges convenus. °

ΠΑΤΡΩΟΣ, wa, palernel, se dit surtout de tout ce qui passe

DATÉSBAI, ΠΕΙ͂ΡΑ. 455

des pères aux enfants par droit de succession ; au propre et au figuré ; j'alérñius : Πλὴν τοῦ πατρῴου χλήρου, Par. Legg. XI, 923, d , excepté l'héritage paternel.

351. Παύεσθαι, ἀνιέναι, Διαλείπειν, Añyew, Τελευτᾶν.

HAŸEZGAI, faire une pause, se reposer ; d'où, cesser, avec l’idée de discontinuer pour reprendre ce que l'on faisait : Κατα- μαθὼν δὲ τινᾶ τῶν ξυνδειπνούντων, τοῦ μὲν σίτον πεπανμένον, Xen. Mem. ΠῚ, 18, 2, ayant remarqué que l’un des convives véssait de manger du pain.

ἀνιέναι, se relächer : Κατόπιν τούτους ἐδίωχον, χαὶ οὐκ die σὰν, Xen. Cyr. V, 4, 21, ils les poursuivirent par derrière et ne se relachérent pas.

AIAAEÏTIEIN , laisser un intervalle , discontinuer : πώποτε διέλικον χαὶ ζητῶν χαὶ μανθάνων, Xen. Apol. Sorr. 16, Je n'ài Jamais cessé de rechercher et d'apprendre.

ΛΗ͂ΓΕΙΝ, cesser une chose commencée , mettre fin à une en- treprise après lavoir achevée, ou pour ne pus la continuer : ἐπεὶ δ' ἔληξαν τῆς θήρας, Xen. Cvr. IT, 4, 16, εἰ lorsqu'ils eurent cessé la chasse.

TEAEYTAN, fénir, transitivement, et plus souvent intrahsiti- vemeüt en parlant d’une période achevée ou de la vie : Καὶ χειμὼν ἐτελεύτα, Thue. IV, 135 , et l'hiver finissait.

352. Πείρα, ἐμπειρία.

ΠΕΙ͂ΡΑ, ας (ἡ), essai, tentative, épreuve bornée à un seul poiut , expérience que l’on fait : Καὶ μέντοι πράττοντες ταῦτα, λήψεσύς ἅμα καὶ πεῖραν ὑμῶν αὐτῶν, ἴεν. Cyr. I, 3, 18, δὲ certes en agissant ainsi vous ferez en même lemps une expé- rience sur vous-mêÊêmes.

ÉMUEIPIA, ας (ἡ), expérience due à des connaissances acquises et posilives : Οὐχ ἅπαντα τῷ γήρᾳ χαχὰ πρόσεστιν, ἀλλ᾽ ᾽μπειρία ἔχει τι δεῖξαι τῶν νέων σοφώτερον, Eur. Phœn. 540, tous les maux ne sont pus le partage de la vieillesse, mais par son expérience elle se montre plus sage que la jeunesse.

456 ΠΕΝΗ͂Σ, ΠΗΓΗ.

353. Πένης, Αχτήμων, ἀλήϊος, Αλήτης, ἄπορος, ἐνδεής, Πενιχρός, Πτωχός.

TIÉNHE , τὸς (ὃ), de πένομαι, proprement , qui gagne sa vie par son travail, pauvre : Τοῦ δὲ πένητος ζῆν φειδόμενον xal τοῖς ἔργοις προσέχοντα, Aristoph. Plut. 553, le pauvre vit d'épargnes et du travail auquel il est attaché.

AKTHMON (ὁ, ἡ)», poétique, sans possession : Οὐδὲ χεν ἀχτὴ- μὼν ἐριτίμοιο χρυσοῖο, Il. TX , 268 , rt il ne serait pas sans avoir en sa possession de l'or précieux.

ΑΛΗ͂ΪΟΣ (ὁ, #}, poétique, qui n'a pas de terres, de biens : Οὔ χεν ἀλήϊος εἴη ἀνήρ, τόσσα γένοιτο, 1. 1X, 125, et il ne serait pas sans bien, celui à qui seraient faits tant de présents.

AAËTHE, ον (6), poélique, errant, vagabond, mendiant : Kai πολλάκι δόσχον ἀλήτῃ, Od. XVIT, 420 , et souvent je donnais au vagabond.

ÂTIOPOZ (6, #), sans ressources, sans moyens : ὡρῶ γὰρ καὶ τῶν τοιούτων τοὺς πλείους ἀπόρους παντάπασι γιγνομένους, Xen. Hellen. V\, 3, 16, car je vois que la plupart de ces gens-là sont devenus tout à fait sans ressources.

ÉNAEHE (ὁ, ἡ)», qui manque qui a besoin de quelque chose : Kai ὁπότε μὲν ἐνδεὴς εἴη, Xen. Hellen. VI ,1,3, et lors- qu'il manquait | d'argent].

HENIXPOE, 4, poctique, pauvre : Dore rev à παρὰ πάμπαν ἀνείμονος ἠὲ πενιχροῦ, Θά. INT, 348, comme si vous quittiez quelque hôte pauvre et sans habits.

ΠΤΩΧΟΣ, οὔ (δ), de πτώσσω, poétique, mendiant, gueux , qui demande sa vie : Πῇ δὴ τόνδε polobpov ἄγεις....᾿ πτωχὸν &vin- ρον; Θά. XVIX, 220, pourquoi amënes-tu ce vorace..…. ce mendiant insupportable ?

354. Unyñ, Πηγαί, ἀναέλυσις, Κρήνη, Κρουνός, Πίδαξ.

ΠΗΓΗ͂, ἧς (ἡ΄, l’amas d’eau qui forme la source , ou appa- rente ou méme encore cachée ; d’où, source, en général, au singulier ; toujours au pluriel, TIHPAÎ, en parlant des fleuves et

ΠΗΔΑΛΙΟΝ. 4ST

rivières, dans Homère et les poëtes , mème lorsqu'il s'agit d’une seule souree : Kai πηγὰς ποταμῶν, [l. XX,9, et les sources des rivières. Au figuré, comme en français, source, pour origine : Καὶ αἱ τέχναι σοι, ἃς πηγάς φασι τῶν χαλῶν εἶναι, διεφθαρμέναι ἔσονται; Xen. Cyr. VIT, 2, 13, ainsi tu détruirais même les arts » que l'on regarde comme la source des belles choses.

ἀνάβλυσισ, εως (à), action de sourdre, de jaillir, éruption d'une source : Kai πηγῶν ἀναθδλύσεις, Aristot. de Mund. 4,934, et des éruptions de sources.

KPHNH , (à), tête d’une rivière; d’où, source, en parlant de l’eau qui en découle et qui forme un bassin ou une fontaine ; d’où, la fontaine même faite de main d'hommes, dans Thu- cydide (Thuc. ΤΠ, 15) : Qare χρήνη μελάνυδρος ἦτε xat' αἰγίλιπος πέτρης δνοφερὸν χέει ὕδωρ, Il. ΧΥῚΙ, 3]. comme une source cachée qui d’une roche élevée verse une eau sombre.

KPOYNOE, οὔ (ὁ), de ῥέω, ou peut-être de xpouw , Jet de l’eau qui s’élance ou tombe de la source ; d’où, bassin , canal : Κρουνὼ δ᾽ ἵχανον χαλιῤῥόω ἔνθα δὲ πηγαὶ δοιαὶ ἀναΐσσουσι Σχαμάνδρον, IL. ΧΧΊΙ, 147, et ils atteignirent les deux beaux jets par lesquels Jaillissent les deux sources du Scamandre.

TÉAAE , αχος (ἡ), poétique, source : Μάχεσθον πίδαχος ἀμφ᾽ ὀλίγης, Il. XVI, 825, tous deux combattent pour une petite source.

355. Πηδάλιον, Οἴαξ, Πληθρίον.

ΠΗΔΑΛΙΟΝ, ou (ré), toute la partie inférieure du large aviron qui servait de gouvernail aux navires des anciens; d’où , souvent au pluriel, gouvernail : Οὐδέ τι πηδάλι᾽ ἐστί, τάτ᾽ ἄλλαι νῆες ἔχουσιν, Od. VIIT, 558, et ils n'ont point de gouver- nail comme les autres vaisseaux.

OÏAE, axoç (δ), barre ou timon du gouvernail, et toute sa parlie supérieure , au propre et au figuré comme en français : Οἷον πηδαλίων οἴαχος ἀφέμενος, Plat. Polit. 272, e, comme s'il avait abandonné lu barre du gouvernail.

TIAHOPION , οὐ (τό). gouvernail d’un radeau ou autre embar- cation faite à la hâte; mot qui n’a d'autre autorité que celle d’Ammonius.

458 ΠΗ͂ΔΑΝ.

356. Πηδᾶν, ἄλλεσθαι, Θρώσχειν, ὀρχεῖσθαι, Παιφάς- σειν) Πάλλειν, Πάλλεσθαι, Σκαίρειν, Σκιῤτᾶν.

ΠΗ͂ΔΑΝ, faire un suut, sauter, en général : Καὶ δραμεῖν δὲ καὶ βαλεῖν καὶ πηδῆσαι τίς ἱκανωτέρους τέχνη γεωργίας παρέχεται; Xen. OEcon. 5,8, et quel art autre que l'agriculture rend les hommes plus propres à courir, à lancer, à sauter

ἄλλεσθαι, s'élancer pour sauter dans une direction quel- conque ; salire : Αὐτίκα δ᾽ ἐξ ὀχέων σὺν τεύχεσιν λτο χαμᾶζε, Îl. 11,29, aussitôt il s'élança du char à terre avec ses armes.

ΘΡΩώσκειν, poétique , s’élancer, en parlant des hommes et même des choses inanimées , fondre sur un ennemi, l’assaillir : Μᾶλλον ἐπὶ Τρώεσσι θόρον, Il. VII1.252, ils fondirent avec plus d'ardeur sur les Troyens.

ΟΡΧΕΙ͂ΣΘΑΙ, danser; tripudiare : ἀλκίνους δ᾽ ἅλιον καὶ Λαοδά-- pavra χέλευσεν μουνὰξ ὀρχήσασθαι, Od. Ν1Π, 371, Alcinous ordonna Halius et à Laodamas de danser seuls.

ΠΑΙΦΑάσσειν, poétique, usité seulement au participe féminin, s'élancer impétueusement : Σὺν τῇ παιφάσσουσα διέσσντο λαὸν ἀχαιῶν, IL 11, 450, avec elle τ᾽ ἐἑαπραπι avec impétuosité, elle parcourait l'armée des Achéens.

HÂAAEIN et Πάλλεσθαι, palpiter, tressaillir, battre, eu parlant du cœur : ἔν δ᾽ ἐμοὶ αὐτῇ στήθεσσι πάλλεται ἥτορ, I. XXII, 451, et mon cœur bat dans ma poitrine. Les tragiques et les poëtes plus récents se servent de l'actif : ἵν᾽ φίλανλος

ἔπαλλε δελφίς, Eur. El. 435 , bondit Le dauphin ami de l’har- | monie. ΣΚΑΙΡΕΙ͂Ν, poétique, bondir, sautiller, en parlant des jeunes animaux : Πᾶσαι ἅμα σκαίρουσιν ἐναντίαι, Od. X, 412, toutes à la fois bondissent à leur rencoñtre.

ZKIPTAN, poétique, bondir, courir en sautant, en parlant d’une jument : Αἱ δ᾽ ὅτε μὲν σχιρτῷεν ἐπὶ ζείδωρον ἄρουραν, Il, XX, 226, et celles-ci lorsqu'elles bondissaient sur la terre féconde nourricière.

ΠΙΘΟΣ, ΠΙΜΠΛΑΝΑΙ. 489

357. Πίθος, Αυφιφορεύς, Ἀμφορεύς, Κάδος, Kadiouoc, Στάμνος.

ΠΙΘΟΣ, οὐ (ὃ), grand vase de terre, arre, cruche, amphore l'on conservait le vin; mot mal rendu ordinairement par tonneau : Ἐν δὲ πίθοι οἴνοιο παλαιοῦ ἡδυπότοιο ἔστασαν, Od. ÎT, 340. étaient dressées des amphores d'un vin vieux délicieux.

ΑΜΦΙΦΟΡΕΥ͂Σ, ἕως (δ). vase vu pot à deux anses pour conser- ver le vin, dans l'Odyssée : Οἶνον ἐν ἀμφιφορεῦσι , Od. if, 300, du vin dans des amphores.

ÂAMOPEYE, ἑως (ὁ), forme syncopée du précédent, et seule usitée depuis en vers et en prose, vaisseau de terre, Jarre , am- PHORE : Δελφίνων τεμάχη ἐν ἀμφορεῦσι τεταριχευμένα, Xen. Anab. V,4,16, des morceaux de dauphin salé dans des amphores. Comme mesuré de capacité, l’'amphore grecque était plus grande de moitié que la romaine.

KAAÔE, ον (δ), 1% vase de terre à conserver le vin ; cadus : Καὶ φδινιχηΐου ὀΐνου xédov, Herodor. XI, 90 , δὲ un vase plelh de vin de Phénicie. Urne aux stffrages à Athènes : Οὐχ ἀποίσεις τὼ χάδω; Aristoph. Av. 1032, n'emporteras-tu pas ces deux urnes

KAAÏSKOE, ov (Ὁ), est plus usité dans ce dernier sens, et se trouve dans Démosthène : Οἱ δὲ λαμβάνοντες δύο χαὶ τρεῖς ψήφους ἔχαστος παρὰ τούτου ἐνέθαλλον εἰς τὸν χαδίσχον, in Eubul. 1302, el ceux-ci prenant de lui deux ou trois cailloux chacun, les Jetaient dans l'urne.

ΣΤΑ͂ΝΝΟΣ, ον (ὃ εἰ ἡ), pot de terre, jarre l’on soutirait le vin : ἀντὶ δὲ θράνου στάμνου χεφαλὴν χατεαγότος, Aristoph, Blut. 545 ,et pour tabouret [6 couvercle d'un pot cassé.

398. Diurhdvor, Βύειν, Γεμίζειν, Πλήθειν, Πληϑύειν, {Πληθύνειν, Πληροῦν.

ΠΙΜΠΛΑ͂ΝΑΙ, emplir, en général , remplir + Πλησάμενος δ᾽ οἵ-- νοι δέπας, [ἰ. 1X , 224, ayant rempli une coupe de vin. BYEIN , boucher, remplit en bouchant : ἡμεῖς δ᾽ ὅσ᾽ ἦν τετρᾳ-

460 ΠΛΟΥ͂ΣΙΟΣ.

μένα ἐνεδύσαμεν ῥαχίοισι, Aristoph. Vesp. 198, mais nous, nous avons bouché tous les trous avec des loques.

ΓΕΜΙΖΕΙΝ, remplir un vaisseau, lui douner sa charge ou sa cargaison, charger : Τὰ πλοῖα πάντα γεμίσας τῶν τε ἀνδραπόδων καὶ τῶν χρημάτων, Xen. Hell. ΝῚ, ἃ, 325, ayant chargé tous les navires de transport des esclaves et de toutes les richesses.

ΠΛΗ͂ΘΕΙΝ, poétique, croûre; d’où par suile , étre plein : Σελή- γὴν τε πλήθουσαν, Il. XVTII, 484, et la pleine lune.

TIAH@YŸEIN et HAHO@YNEIN, poétiques , étre plein : ἀκταὶ δὲ γεχρῶν χοιράδες τ᾽ ἐπλήθνον, Æsch. Pers. 495, les rivages et les rochers étaient pleins de cadavres.

ΠΛΗΡΟΥ͂Ν, remplir, pour compléter le nombre, mettre au complet l'équipage ou le chargement d’un vaisseau on un corps de troupe : Mnpouuévou γε μὴν τοῦ ἱππιχοῦ, Xen. Hipparch. 1, 3, lorsque le corps de cavalerie est porté au complet.

359. Πλούσιος, Ἀφνείος, Αφνεός, Eÿropoç, Ζάπλοντος, Κτηματικός, Oro, Πλούταξ, Πολυχτήμων, Πολυχρή-- μων, Πολύχρυσος. Χρηματιχός.

ΠΛΟΥ͂ΣΙΟΣ, ἰα (πλοῦτος), que les grammairiens font venir de πολνούσιος, riche, qui est dans l’abondance , principalement en or ou en argent : Οὐδ᾽ εἰ Μίδου πλουσιώτεροι εἶεν, Plat. Pol. ΠῚ, 408, b, pas méme quand ils seraient plus riches que Midas.

ἀφνείοσ (ὁ, ἢ), d’äpevos, riche en revenus assurés pour l’année, d’où , opulent, riche, en général : ἄλλα τε πολλὰ οἷσιν τ᾽ εὐζώουσι καὶ ἀφνειοὶ καλέονται, Od, XVII, 423, et tous les autres biens qui donnent aux hommes une vie heureuse et le titre de riches.

ΑΦΝΕΟΣ, é, forme plus récente, dans Pindare et les tra- giques : Καὶ τῶν ἀφνεῶν καὶ πολυχρύσων ἑδράνων φύλακες, Æsch. Pers. 3, gardiens de ces demeures riches et dorées.

ΕΥ̓́ΠΟΡΟΣ (ὁ, ), riche en ressources , en moyens , aisé : Πό- λιν τε τοῖς πᾶσιν εὐπορωτάτην χαὶ μεγίστην ὠχήσαμεν, Thuc, 11, 64, nous fümes citoyens de la cité la plus riche en ressources et la

ΠΛΟΥ͂ΣΙΟΣ. 461

plus grande en puissance. Δεῖ γὰρ τοὺς εὐπόρους χρησίμους αὑτοὺς παρέχειν τοῖς πολίταις, Dem. in Phœnipp. 1045 , 93, car il faut que les citoyens aisés se rendent utiles à leurs concitoyens.

ZÂTAOYTOE (6, ἡ), poétique, trés-riche : Mnd” εἰ ζαπλούτους οἴσεται φερνὰς δόμοις, Eur. Andr. 1282, quand même elle ap- porterait la plus riche dot dans la maïson.

KTHMATIKOZ, ἡ, riche en possessions, propriétaire : Οἱ δὲ πλούσιοι χαὶ χτηματιχοὶ πλεονεξίᾳ μὲν τὸν νόμον, ὀργῇ δὲ καὶ φιλονειχέᾳ τὸν νομοθέτην δι’ ἔχθρους ἔχοντες, Plut. T. Grac. 9, mais les riches et les grands propriétaires haïssaient la loi par ambition et le législateur par colère et par envie.

OABIOZ, ία, bienheureux, avec l’idée de la richesse, riche et heureux, qui vil dans l'abondance : Kai γὰρ ἐγώ ποτε οἶχον ἐν ἀνθρώποισιν ἔναιον ὅλθιος ἀφνείον,. Od. XVII, 420 , car moi-même aussi jadis , bienheureux parmi les hommes , j'étais à la téte d'une maison opulente.

ΠΛΟΥ͂ΤΑΞ, œxoç (δ), richard, avec une idée de mépris, d’ironie ou de dérision : Κἄν τι τύχῃ λέγων πλούταξ, πάνυ τοῦτ᾽ ἐπαινῶ, Athen. VI, 236, F,et si par hasard le richard dit quelque chose, je l'approuve très-fort.

ΠΟΛΥΚΤΉΗΜΩΝ (6, ἡ), poétique, qui a beaucoup de posses- sions, fortuné : πόλις, πόλεως πολυχτήμονες ἄνδρες, Soph. Ant. 843, ville ! 6 de cette cité fortunés habitants.

TIOAYXPHMON (ὃ, ἡ), riche d'argent ; d’où, riche , en géné- ral, en parlant d’une ville, dans Polyhe : Κύριος γενόμενος τῆς Καρχηδόνος ἥτις ἐδόχει πολυχρημονεστάτη τῶν κατὰ τὴν οἰχουμένην εἶναι πόλεων, Polyb, ἊΝῚΠ,18, 9, devenu maître de Carthage, qui passait pour étre la plus riche de toutes les villes de la terre. ᾿

ΠΟΛΥ͂ΧΡΥΣΟΣ (ὃ, ὁ), qui a beaucoup d'or : Δόλων Εὐμήδεος υἱὸς χήρυχος θείοιο πολύχρυσος, πολύχαλχος. 11. N, 315, Dolon, fils d'Euméde , le héraut divin, riche en or et en airain.

XPHMATIKOZ, οὔ (δ), qui a de l'argent, riche : Τοῖς δὲ ypn- ματιχοῖς βεδαίωσιν τῶν συμδολαίων, Plut. Sol. 14, et aux riches la confirmation de leurs privilèges.

462 ΠΛΥΝΕΙΝ, ΠΟΙΕΙ͂Ν.

360. Πλύνειν, Καθαίρειν, Κναφεύειν, Λούειν, Νίπτειν, Νίζειν, Φαιδρύνειν.

HAŸNEIN, laver, particulièrement eu parlant du linge ou de la toile de lin; d'où, en général, laver, mais seulement des habits : ἵνα χλυτὰ εἵματ᾽ ἄγωμαι ἐς ποταμὸν πλυνέουσα τά μοι ῥερυ- πωμένα κεῖται, Θά. VI, 59, pour que j'aille à La rivière laver les beaux habits qui sont sales.

ΚΑΘΑΙΡΕΙ͂Ν, enlever les taches; d’où, nettoyer, puifier en Javant , blanchir : ἐπεὶ πλῦνάν τε χάθηράν τε ῥύπα πάντα, Od. VI, 93 , après qu'elles eurent lavé et nettoyé tout ce qui était sale.

KNA#EŸEIN , peigner ou carder la laine pour la nettoyer; d'où, étre cardeur de laine ou foulon : © δὲ χναφεύει τις, δὲ πλύνει κώδια, Aristoph. Plut. 166, celui-ci carde la laine, celui-là lave des peaux.

AOŸEIN , laver, en parlant de tout le corps, baigner : Εἰωθὼς λούεσθαι ἐὐῤῥεῖος ποταμοῖο, Il. VI, 508, accoutumé à se laver dans les ondes limpides du fleuve.

NINITEIN, ou mieux ΝΙΖΕΙΝ, laver, en parlant des mains, que les anciens se lavaient avant de sacrifier et avant les repas, quelquefois des pieds et très-rarement de tout le corps : Χεῖρας γιψάμενος πολιῆς ἄλος, Θά. ΤΊ, 26, ayant lavé ses mains dans l'onde écumeuse. :

ΦΑΙΔΡΥ͂ΝΕΙΝ (φαιδρός), poétique, nettoyer, blanchir en lavant; d'où, Laver : Μηδὲ γυναιχείῳ λουτρῷ χρόα φαιδρύνεσθαι ἀνέρα, Hesiod. Oper. 751, l'homme ne doit pas se laver dans le bain des femmes. ᾿

361. Ποιεῖν, Δρᾶν, Δραίνειν, Ἐργάζξεσθαι, Ἐρδειν, Ρέξειν, Κάμνειν, Μόγειν, Πένεσθαι, Ποιπνύειν, Πονεῖν, Πονεῖ-- σθαι, Πράσσειν, Πράττειν, Τεύχειν.

ΠΟΙΕΙ͂Ν, faire , dans un sens très-étendu , comme en français, indique une chose individuelle et précise; d’où, produire, créer, étre l'auteur, composer, construire : ἧχι ἑχάστῳ δῶμα πι- ριχλυτὸς ἀμφιγυήεις ἤφαιστος ποίησεν, Îl. 1, 607, Le célébre

ΠΟΙΕΙΝ. | 468

Vulcain, boiteux des deux pieds, avait construit à chacun un palais. Au figuré dans le sens de commettre, en parlant d’une action déterminée : Τάχα δή τι χαχὸν ποιήσετε μεῖζον, l, AIT, 120 , vous ferez sans doute un bien plus grand mal.

ΔΡΑ͂Ν, agir, exécuter, faire avec activité, et quelquefois faire une action remarquable, se signaler : δὲ δρᾶν τι βουλόμενος, χαὶ αὐτὸς ζηλώσει, Thuc. 11,64, mais celui qui voudra se signaler par quelque action remarquable, celui-là aussi [les] imitera.

APAÎNEIN , avoir envie d'agir, vouloir faire : ἀλλ᾽ εἴ τι δραίγεις, 11. X,96, mais si tu veux agir.

ἐργάζεσθαι (ἔργον), travailler, en parlant de toute espèce de travaux de corps ou manuels ; operart : ἔνθα χεν ἔργα ἀειχέα ἐργά- Goo, IL. XXIV,733 , tu travaillerais à d'indignes travaux.

ÉPAEIN, poétique , faire, accomplir une actipn , commettre un acte : ἔρδειν ἔργα βίαια, Od. 11,236, commettre des actes de violence.

PÉZEIN , formé par métathèse d'épôuv, poétique : Μήτε χολωτ σάμενος ῥέξῃ χαχὸν υἷας ἀχαιῶν, IL, 195, craignons qu'irrité il ne fasse du mal aux fils des Achéens.

KÂMNEIN, faire avec fatigue, fabriquer, en parlant d'un ouvrage manuel : Τὴν χαλχῆες χάμον ἄγδρες, Il. TV, 216, laquelle fut fabriquée par des artisans habiles à travailler l'airain.

MOTEIN, poétique , faire avec difficulté, avoir de la peine : ἔπι mo) ἐμόγησα, Il. 1, 162, pour lequel J'ai subt tant de travaux.

ΠΕΝΕΣΘΑΙ, poétique, proprement, travailler pour gagner son pain; d’où, se faire, dans le sens de préparer, en parlant du repas ou de la nourriture : Φίλοι δ᾽ ἀμφ᾽ αὐτὸν ἑταῖροι ἐσσυμέ- vo ἐπένοντο xai ἐντύνοντο ἄριστον, Îl. XXIV, 124, et autour de lui ses compagnons en hâte faisaient et préparaient le diner,

HOITINYEIN (rvéw), poétique, proprement, être essouflé ; d'où, faire ou servir gvec empressement : ὡς ἴδον ἥφαιστογ διὰ δώματα ποιμπγύοντα, Îl. 1, 600, lorsqu'ils virent Vulcain s'emr pressant de les servir dans le palais.

HONEÏN, ΠΟΝΕΙ͂ΣΘΑΙ, travailler, ayec l’idée de peine au de fatigue corporelle ; dans Homère, en parlant des travaux maquels

464 HOIMAN.

et des combats : ὅπλα τε πάντα Adpvax ἐς ἀργυρέην συλλέξατο τοῖς ἐπονεῖτο, Π|. XVIII, 413, et il réunit dans une cassette d'argent tous les ustensiles avec lesquels il travaillait. L'actif ΠΟΝΕΙ͂Ν, en prose et plus récent : ὡς δὲ μάτην ἐπόνουν, δοχεῖ ὑμῖν χαὶ τάδε τεχμήρια εἶναι ; Xen. Apol. Socr. 16, mais Les faits que voici ne vous paraissent-ils pas aussi être des preuves que je ne tra- vaillais pas en vain ?

ΠΡΑΣΣΕΙΝ, attique ΠΡΆΤΤΕΙΝ, agir, faire; a plus de rapport à la conduite de la vie, à l’ensemble des actions, soit privées, soit politiques, à ce qu'on fait d’après un plan et un système arrêté, à l’accomplissement des devoirs, des offices ou d’un emploi, de sorte qu’on le construit avec des neutres pluriels, pratiquer, exercer, traiter ; agere : Aïe δ᾽ ἐγενέσθην ἐξ ὧν érpa ξάτην, Xen. Mem. 1,2, 16, tous deux se firent connaître par la conduite qu'ils tinrent.

TEŸXEIN, fabriquer, construire, confectionner, faire un ou vrage d'art, de la toile, etc.: Elpar' ἰδοῦσα χαλά, τά ῥ᾽ αὐτὴ τεῦξε, Od. VIT, 235 , en voyant les beaux habits qu'elle-même a fabriqués.

362. Ποιμήν, Αἰπόλος, Βούκολος, Borne, Νομεύς, Evéwrns, Συφορθδός, ὑφορθός.

ΠΟΙΜΗ͂Ν, ἑνος (ὃ), pasteur de brebis , berger ; il s'emploie aussi au figuré : Δρύαντά τε ποιμένα λαῶν, Il. 1, 262, et Dryas le pas- teur des peuples.

Αἰπόλοσ, ou (ὁ), d'aif et roléw, pasteur de chèvres, che- vrier, les chevriers étaient placés dans la dernière classe des pâtres comme les plus pauvres et les plus grossiers de tous; de Αἰπόλος est quelquefois employé comme une dénomination inju- rieuse ; ainsi Galatée l’applique à Polyphème , quoiqu'il possé- dât un troupeau de brebis : Βάλλει τοι, Πολύφαμε, τὸ ποίμνιον Γαλάτεια μάλοισιν, δυσέρωτα, τὸν αἰπόλον ἄνδρα καλεῦσα, Id. VI, 6, 6 Polyphème ! Galatée lance des pommes sur ton troupeau ; elle t'appelle pauvre amant, grossier chevrier.

BOYKOAOË , ou (ὁ) ( βοῦς χολέω), pasteur de bœufs, et poétique

ΠΟΛΙΣ. 465

BÔTHE, ον (6), bouvier. Dans Théocrite, le créateur de la poésie pastorale, on peut remarquer une grande différence entre ces classes de pasteurs ; l'espèce de hiérarchie qu’il établit entre eux est suffisamment indiquée dans ce passage, il réunit tous les pasteurs assistant aux dernicrs moments de Daphnis : ἦνθον τοὶ βῶται, τοὶ ποιμένες, ᾧπόλοι ἦνθον, Id, T, 80 , vinrent Les bouviers, les pasteurs de brebis et les chevriers. voit entore dans d’autres endroits qu’il donne sans cesse la primauté aux bou- viers, naturellement les plus riches de tous les pasteurs. De cette différence de condition il en résultait une non moins grande

dans les mœurs, les habitudes , et jusque dans le langage, Les bouviers se distinguaient par leur éducation, la noblesse de

leurs sentiments et de leurs manières, ét passaient pour des

petits-maîtres parmi les autres pasteurs. Ainsi l’on voit un

-bouvier s’élonner de ne pouvoir rendre Eunica sensible : Εὐνίχα δὲ μόνα τὸν βωχόλον οὐχ ἐφίλασεν, Theocr. Id. XX 49, Eunica seule ne peut aimer un bouvier. De les mots βούχολος et βώτης sont nobles dans la poésie grecqde, tandis que le mot bouvier est bas en français , εἰ exprime des idées contraires.

NOMEŸE, éox (6), pasteur, pâtre, en général : Νομεὺς ὡς,

πώεσι μήλων, Od. IV, 413, comme le berger dans un troupeau de moutons. | + ZYBÔTHE, ov (6), porcher, dans l'Odyssée : ὅθι δώματα ναῖε συδώτης, Od. XXIV, 149, était la maison qu’habitait le por- cher. Σ . | ΣΥΦΟΡΒΟΣ et, dans l'Odyssée, Y#OPBOE, (ὁ), gardeur de

pores, porcher : ὡς παῖδα συφορθόν, 1]. XXI, 281, comme un Jeune porcher.

363. Πόλις, Πτόλις, ἄστυ, Πτολέεθρον.

TIOAIZ, τως (ἡ)» épique ΠΤΟόΛΙΣ, ville, se dit du lieu ou des habitants, et des deux ensemble; d'où, cité, dans le sens politique, État, république. γὰρ πόλις πολιτῶν τι πλῆθός ἐστιν, Aristot, Pol, 11,1, 2, car la cité se compose d'une certaine quantité de citoyens. .

ἄστυ, ως (τό), ville, ne s'entend que du lieu ; d’où, la ville,

30

466 ΠΟΛΙΤΗΣ, ΠΡΩΤΟΣ.

la capitale de la contrée, par rapport au peuple au pays dont on parle : φράζεο νῦν ὅππως χε πόλιν val ἄστυ σαώσεις, Il. ΧΥΙΙ, 144, examine maintenant comment tu sauveras la ville et ses habitants.

NITOAÏEOPON , ov (τό), poétique , cité , ville : ἐπὴν πτολίεθρον ἕλωμεν, Il. IV, 239, après que nous aurons pris la ville.

364. Πολίτης, Αστός, Anuôrne, Πατριώτης, Συμπολίτης.

ΠΟΛΙΤΗΣ, ou (δ), citoyen d'une ville, d'un État + Οὐχ οἷόν τέ γε ἄνευ διχαιοσύνης ἀγαθὸν πολίτην γενέσθαι, Xen. Mem. IV, 2 11, et il est aussi impossible sans justice de devenir un bon citoyen. ® Concitoyen, seus particulier aux Attiques + χραστὸς ἀνὴρ πολίταις ἐστὲν ἅπασιν ὅστις γ᾽ ἐστὶ τοιοῦτος, Aristoph. Pac, 905, un homme tel que toi est certes bien wtile à ses οοποῖ-- toyens.

Αστόσ, ἡ; ΡΝ la ville, indigene + ἐκεῖνος γὰρ πολλοὺς ἐπιθυμητὰς χαὶ ἀστοὺς καὶ ξένους λαθών, Xen. Mem. 1, 2, 60, car, recevant beaucoup de personnes qui -recherchaient ses ὥρα soit indigènes » soit étrangers. .

ΔΗΜΟΤῊΣ, ov (ὁ), citoyen ou inembre d’ün ΕΝ à Athènes : Ἐπειδὴ δ᾽ εἰς τοὺς δημότας à ἐνεγράφης» Dem. de Cor. 78, et quand tu fus inscrit parmi les membres d'un déme.

ΠΑΤΡΙΏΤΗΣ, ον (ὁ), de πατρίς, compatriote, qui est du même pays : Μήτε πατριώτας ἀλλήλων εἶναι τοὺς μέλλοντας ῥᾷον δρουλεύαειν, Plat. Legg. ΝῚ, 777, ἃ, et il ne faut pas qu'ils soient compa- triotes si l’on veut qu’ils servent bien.

ΣΥΜΠΟΛΊΤΗΣ, ον (6), concitoyen : ξυμπολῖται, Eur, Heracl. 826, 6 mes concitoyens. Suivant les grammairiens ce mot n "était pas employé par les bons auteurs attiques, qui ne se servaient que du simple en ce sens; ce qui donne lien de pré- sumer qu'Euripide s’est servi le premier de ce éologisme.

365. Πρῶτος, Προτεραῖος ,) Πρότερος.

ΠΡΩ͂ΤΟΣ, », premier, lorsqu'il s'agit de plus de deux, est opposé à ὕστατος, et-oulre l'ordre numérique, définit encore la

ῬΑΔΙΟΣ. 467 qualité, la prééminence : Καὶ αὐτὸς πρῶτος ἡγεῖτο no, Xen. Cyr.X, 4, 20, et lui-même le premier les guidait promptement.

TIPOTEPAÏOZ, aix, d'avant, de la veille, ne se dit que du temps, en parlant du jour ou de la nuit, et souvent au féminin προτεραία, pris absolument par ellipse de ἡμέρα, la veille : ἀφ' τῇ προτεραίᾳ οἱ βάρθαροι ἐξράπησαν χαὶ οἱ σὺν αὐτοῖς, Xen. Anab. V, 4, 93, depuis que les barbares s’en étaient retournés la veille, gux et les leurs.

HPOTEPOZ, ρα, premier, en pérant de deux seulement, a

rapport seulement à l'ordre numérique, eu égard à l’espace ou

au temps, εἴ est opposé à ὕστερος, le dernier ou le second : Νῦν δ᾽ ἐμέο πρότερος μάλ᾽. ἐπέγρετο, Il. Χ, 124, ct maintenant il sc leva bien avant moi. x D

P.

866. ῥάδιος, Εὔχολος, Εὐμαρής; Εὐπετής» Eÿropos, Εὐχερής.. ῥάδιοσ ᾿ ία, facile, en général au propre et au figuré : Ta δὲ χείμενα ὡς μὴ ῥάδια εἶναι ἰδεῖν, διηγεῖτο, Xen. Cyr. VIII, 4,16, εἰ il désignait ἴσο, objets qui, étant à terre, n'étaient pas faciles

- à voir.

ΕΥ̓́ΚΟΛΟΣ (ὃ. ὁ)» proprement , qui n’est pas difficile pour la nourriture ; d’où, au figuré, facile : Τὸ δὴ τῶν νῦν εἰρημένων ἐχόμενον εἰπεῖν, οὐ πάντων εὐχολώτατον, Plat. Legg. VI, 779, e, dire quelle est conséquence de ce qui vient d'étre exposé n'est pas la chose la plus facile. En parlant des hommes, facile μὲ mœurs , de caractère : RDA πρὸς τοὺς συνήθεις, Ῥίαι, Fab.

1, faci le avec ses amis.

EŸMAPHE (ὃν ñ), de μάρη, main, qui est sous la main ou à. la portée ; “d’où , facile , au propre en parlant de choses, et plus tard , au figûré, en parlant des personnes: Χρόνος γὰρ εὐμαρὴς θεός, Sc: Electr. 179, car le temps est un dieu facile.

ΕΥ̓ΠΕΤΗ͂Σ (ὁ, ἡ), de πίπτω, facile, parait avoir plus de rapport aux événements ; d’où, /acile, en général, en parlant-des choses :

468 PIS, SAP.

Πάντα δ᾽ εὐπετῇ ὑεοῖς, Eur. Phœn. 689, tout cst facile aux dieux.

ΕΥ̓́ΠΟΡΟΣ (6, #), de πόρος, dont la voie est facile , en parlant d’un chemin, au propre; d’où, au propre et au figuré, aisé : Ποία τίς ἐστι [ὁδὸς] τραχεῖα καὶ χαλεπὴ à ῥᾳδία mai εὔπορος ; Plat. Ροὶ.1, 338, e, quelle est [la route] ἄργε εἰ difficile, ou facile

et aisée ?

ΕΥ̓ΧΕΡΗ͂Σ (6,%), proprement, facile à la main , aisé à ma-

nier, maniable ; d’où , au figuré, facile de caractère : ὅρα σὺ μὴ γῦν μέν τις εὐχερὴς ses » Soph. Phil. 519, prenez garde de vous montrer maintenant trop facile.

367. ῥίς, Μυχτήρ, ῥάμφος, ῥύγχος.

ΡΙΣ, ινός (%), rez, ne se dit que’ de l'homme; au pluriel, narines : ὀσμῶν γε μὴν. εἰ μὴ ῥῖνες προσετέθησαν τί ἂν ἡμῖν ὄφελος ἦν; Xen. Mem. Ἱ, 4, 3, à quoi nous serviraient les odeurs si nous n'avions pas de se Ε

MYKTHP, ἔρος (6), rarine ; d’où , au figuré, moquerie, ironie : Kai ἀδύνατον χωρὶς τοῖς μυχτῆρσιν ἀναπνεῦσαι à ἐχπνεῦσαι, Aristol. Hist. Απ.1., 11, et il serait impossible d’aspirer ou d’expirer l'air sans les narines.

PÂM#OS, s0ç (ré), bec des oiseaux ; dans Lycophron : ῥάμφεσι δ᾽ ἀγρώσσοντες ἐλλόπων θυρούς, Lycophr. Alex. 598, A coras avec leurs becs les enfants des poissons.

PYTXOZ, εος (ré), proprement, groin du cochon, suivant Athénée (Athen. IT, 95); d'où, mufle, museau de la brute; bec des oiseaux, dans Aristophane : Xwpet, χάθες τὸ ῥύγχος" οὐ μέλλειν ἐχρῆν Aristoph. Av. 362, viens, en avant le bec; point de retard.

be 368. Σάρξ, Κρέας.

SÂPE, χός (%), chair de l'animal vivant ou mort : Ἀτὰρ Τρώων χορέεις κύνας ἠδ᾽ οἰωνοὺς δημῷ καὶ σάρχεσσι; Il. XIV, 83, et tu

ΣΗ͂ΜΑ, ΣΗΜΕΙ͂ΟΝ. 469

rassasieras de ta graisse et de ta chair les chiens et les oiseaux de proie troyens.

ΚΡΈΑΣ, ατος (τό), chair de la bête tuée et dont on se nourrit ; d’où , viande : Τὰ δὲ χρέα τῶν ἁλισχομένων ἦν παραπλήσια τοῖς ἔλα-- φείοις, ἀπαλώτερα δέ, Xen. Anab. 1,5, 2, la chair de ceux qui furent pris élait très-semblable à celle du cerf, mais plus tendre.

369. Σῆμα, Σημεῖον, Σύμξολον, Τεχμήριον.

ΣΗ͂ΜΑ, ατος (τό) , signe, en général, οἱ plus usité en‘vers : Κτύπε μητίετα ζεύς, σῆμα τιθεὶς Τρώεσσι, Il, VI, 171, Le pré- voyant Jupiter fit retentir son tonnerre, donnant ce signe aux Troyens.

ΣΗΜΕΙ͂ΟΝ, ον (τό), signe, signal, suivant les grammairiens, indice d’après lequel on prouve ou veut pronver les choses pas- sées , preuve , en logique, preuve douteuse : Οὔ νῦν τὰ, σημεῖα δειχνύουσι τῆς χαταδάσεως, Xer. “παν. VI, 2,2, ils montrent maintenant des marques de sa descente.

ΣΥ̓́ΜΒΟΛΟΝ, ου (τό), signe dont on est convenu , marque de convention : ὥς δ' ἔγνω ἀθραδάτας τὰ παρὰ τῆς γυναιχὸς σύμβολα, Χεη. Cyr. N1,1, 46 ,.auxsitôt qu’ Abradate recannut les signes convenus avec sa femme. | ;

TEKMHPION , ον (τό), murque. qu'une chosé laisse après elle; ct à laquelle on reconnaît d’une manière infaillible qu’elle a existé, quoiqu'il n’en reste rien , signe ou indice certain ; preuve morale et certaine en logique : ἡμεῖς δὲ ἀνειμένως διαιτώμενοι, οὐδὲν ἧσσον ἐπὶ τοὺς ἰσοπαλεῖς χινδύνους χωροῦμεν" τεχμήριον dé. Thuc. 11,39, pour nous , quoique vivant sous un régime plus relâché,

nous h'en côurons. pas avec moins εἰ ardeur aux dangers ; et il . en existe, une preuve.

370. Σημεῖον, Τέρας.

ΣΗΜΕΙ͂ΟΝ, ου (τό), signe, se disait des météores , comme la foudre, les éclairs et autres phénomènes célestes dont les anciens tiraicnt des présages : ὖτι μέν, παῖ, θεοὶ ἱλεώ τε χαὶ εὐμενεῖς

410 ΣΙΓΗ͂, ΣΚΗ͂ΝΗ.

πέμπουσί δε ia ἐν ἱεροῖς δῆλον καὶ ἐν οὐρανίοις δημξίοις , Xen. Cyr. 1,6,1,que les dieux, 6 mon fils, t'accompagnent et propices et bienveillants, c’est ce qui se manifeste et dans les victimes εἰ dans les signes célestes.

ΤΈΡΑΣ, ατὸς (τό), monstre contre nature, miracle, et lout ce qui est contre l’ordre physique; suivant les grammairiens, signe ou prodige qui s’offrait sur terre, et par lesquels on croyait.que les dieux manifestaient leur volonté : Θεῶν τεράεσσι πιθήσας, Il. IV, 398, confiant dans les prodiges envoyés κα les dieux.

971. Σιγήν Zoom.

ΣΙΓΗ͂, ἧς (%), silence absolu, qui tient plus à la conduite générale, à la discrétion; absence ou privation la parole; mutisme ; discrétion : ὑμεῖς δὲ σιγήν ξέναι, φυλάσσετε, Eur. Iph. 4. 542, et vous, étrangères, gardez un silente absolu.

ΣΙΩΠΗ͂, ὃς (ÿ), silence momentané que l’on garde de soi- même pour écouter ou laisser parler, action de se taire à propos ou pour garder un secret : Δέδοιχ᾽ ὅπως μὴ ’»x τῆς διωπῆξ᾽ τῦςδ᾽ ἀναῤῥήξη κακά, Soph, OEd. R. 1062, Je crains que de ce

silence ne naissent des malheurs.

372. Σκηνή, Θέατρον, ἰχρίον, Λογεῖον, Oxpi6as, ὀρχήσέρα.

ΣΚΗΝΗ͂, ἧς (%), SCÈNE , et particulièrement la partie jouait l'acteur ; d’où , généralement, théâtre : Μὴ δὴ δόξητε ἡμᾶς ῥᾳδίως γε οὕτως ὑμᾶς ποτὲ παρ᾽ ἡμῖν ἐάσειν σκηνάς τε πήξαντας χατ᾽ ἀγορὰν καὶ χαλλιφώνους ὑποχριτὰς εἰσαγαγομένους, Plat, Legg. VII, 817, c, ne croyez donc pas que nous vous laisserons aussi facilement construire des scènes sur notre place publique ty faire monter des acteurs doués d’une belle voix.

@ÉATPON, ov (ré); THÉATRE, en général, en parlant du lieu et des spectateurs : ἵνα θορυθηθῶ διὰ τὸ οἴεσθαι τὸ θέατρον προσδο-- χίαν μεγάλην ἔχειν ὥς εὖ ἐροῦντος ἐμοῦ, Plat. Cônv. 194, a, pour que je suis troublé par l'idée l'attente est le théâtre de m'ên- téridré bièn parler.

ΣΚΩΛΉΞ, ., 271

IKPION , ου (ré), au pluriel ἐχρία, poutres qui soutenaient la scène ; d’où, thcätre : ὥστ᾽ εὐθὺς εἰσιόντες ἀπὸ σῶν ἰχρίων dro= ᾿ Ὀλέπουσ᾽ ἡμᾶς, Aristoph. Thesm. 395, de sorte qu'aussitôt qu'ils reviennent de vos théâtres chez eux ils nous regardent en-des- sous.

ΛΟΓΕΙ͂ΟΝ, ov (ré), le devant de la scène parlait l'acteur, ce que nous appelons l’avant-scène ; pulpitum : ὅπλοις μὲν œuvé- φραξε τὴν denviv καὶ δορυφόροις τὸ λογεῖον περιέλαδεν, Plut. Dem. 84, il entoura le théâtre d'hommes armés et remplit la scène de gardes.

OKPIBAS, avroç (ὁ), tréteau, échaffaudage sur lequel était élevée la scène : Εἰ ἴδων τὴν σὴν ἀνδρείαν χαὶ μεγαλοφροσύνην ἀνα-- βαίνοντος ἐπὶ τὸν ὀχρίδαντα μετὰ τῶν ὑποχρίτων, Plat. S ymp. 194, b, si, voyant le courage et la grandeur avec lesquels tu montes sur les tréteaux avec les comédiens. :

OPXÉETPA, ας (Ὁ), ORCHESTRE, dans les théâtres antiques espace demi-circulaire ou hémicycle au-dessous de la scène dans lequel le chœur faisait ses évolutions : Δραχμῆς ἐκ τῆς ὀρχήστρας πριαμένοις Σωχράτους χαταγελᾶν, Plat. Apol. 26,e, à ceux qui achètent pour une drachme à l'orchestre le droit de se moquer de Socrate.

373. Σχώληξ, ἕλμινς, Θρίψ, ἴξ, ἵψ, Κάμπη »Κίς, Κνίψ,

Σής, Ταινία, Ψήν.

ΣΚώληξ, ἦχος (6), ver, lombric; lumbricus : ὥστε σχώληξ ἐπὶ γαὶῃ χεῖτο rabuis, Il. XIII, 654 , comme un ver il était étendu sur la terre. ; . |

ÉAMINE , νῆος (ἡ), ver du genre de ceux qu’on appelle inles- tinaux : Τὰ δ᾽ ἔτι ὄντων ἐν «τοῖς ζώοις, οἷον ai χαλούμεναι ἕλμινθες, Aristot, H. An. VIT, 19,3, d’autres , de ceut qui sont encore

. dans les ànimaux, comme les vers nommés ἕλμινθες.

ΘΡΙ͂Ψ, rés (6), ver qui ronge le bois, d’où l’on nommail θῤιπηδέ- atara des morceaux de bois RAD dont on faisait des sceaux, à cause de la difficulté de les contrefaire : Οἱ δὲ θρίπες ὅμοιοι τοῖς σχώληξιν ὑφ᾽ ὧν περαίνεται χατὰ μιχρὸν τὰ ξύλα, Theophr. Ἢ, PL.

472 ΣΚΩΛΗ͂Ξ,

V, 5, Les vers nommés θρίπες sont semblables aux lombrics, et consument le bois petit à petit.

ÏE , ἰχός (δ), petit ver qui ronge les bourgeons de la vigne, dans les fragments d’Aleman : ἶχα τὸν ὀρθαλμῶν ἀμπέλων ὀλετῆρα, Alcm. Frag.: et le ver destructeur des bourgeons de la vigne.

ÎY , ἱπός (ὁ), petit ver qui ronge la corne, dans Homère; convolvulus : Μὴ χέρα ἴπες ἔδοιεν, Od. XXI, 395, craignant que les vers n’eussent rongé la corne. Et la vigne dans Théophraste (Caus. PI TI, 22, 5).

ΚΑάμπηΗ, nç(), ver qui vit dans les figues ; eruca : ὡς αὕτως δὲ χαὶ ἐπὶ τῶν ἐλαιῶν αἱ χάμπαι ai ἐφ᾽ ὧν ἄλλα ἐγγίνεται ζῶα, Theophr. C. PI. VIT, 22, de même aussi sur les figues sont les | vers xäura , outre d'autres animaux qui s’y engendrent.

KI, κιός (δ), insecte qui se trouve dans le blé et le bois, cha- rançon, calendre (Theophr. Caus. PL. IV, 15); curculio : Κεῖνον σὴς οὔδε wie δάπτει, Pind. Fragm. 243, ni ἴα teigne ni le charançon ne le (l'or) rongent. |

KNÏY,. πός (ὁ ou ἡ), espèce de moucheron ou de fourmi, petit ver qui ronge les figuiers; culex : Εἶθ᾽ oi χνῖπες xai ψῆνες ἀεὶ τὰς συχᾶς χατέδονται, Aristoph. Av. 590, ensuite les vers et les insectes ne rongeront pas toujours les figuiers.

ΣΗ͂Σ, σεός (ὁ), teigne : Οἴκοι γάρ ἐστιν ἔριά μοι Μιλήσια ὑπὰ τῶν ᾿ σέων χαταχοπτόμενα, Aristoph. Lys. 729, car j'ai chez moi des laines de Milet rongées par les teignes.

ΤΑΙΝΙίΑ, ας (ἡ), en médecine τένιλ, espèce de vers intesti- naux dont le corps est long et aplati comme un ruban : Καρδά- μὸν σπέρμα μετὰ ἡδυόσμον χαὶ οἴνου πινόμενον ἕλμινθας καὶ ταινίας ἐξάγει, Geopon. XII, 27, la graine de cresson, prise en infu- sion avec de la menthe dans du vin, châsse les vers εἰ les ténias,

ΨΗ͂Ν, ηνός (Ὁ), insecte qui ronge la figue sauvage : Εἶτα περιῤ- ῥαγέντος τοῦ δέρματος ἐχπέτεται τοῦτο ἐγχγατάλιπὼν ψήν, Aristot. H. An. N, 32, 5, ensuite la peau, étant déchirée tout autour, l'insecte La laisse dedans et s'envole.

ΣΤΡΑΤΟΣ, ΣΥΚΟΝ. 473

374. Στρατός, Στράτευμα > Στρατιά, Στρατόπεδον.

ΣΤΡΑΤΌΣ, οὔ (ὁ), armée campée, dans Homère : Πολλαὶ γὰρ ἀνὰ στρατόν εἰσι χέλευθοι, I, X, 66, car il y a beaucoup de routes qui conduisent à travers l'armée. Plus tard, armée en marche : Οὕτω δὴ πρωὶ ἀναστάς, ἦγε τὸν στρατόν, Xen. Cyr. I, 4, 17, ainsi donc, s'étant levé avant le jour, il mit l'armée en marche.

ZTPÂTEYMA , ατος (τό), proprement, {roupe en campagne, détachement, corps d'armée ou de troupes faisant partie d’une plus grande armée : δ' ἐλθὼν πρὸς τὸ ἑαυτοῦ στράτευμα, Xen. Arab. 1, 5, 11, mais lui se retirant parmi sa troupe.

ZTPATIA , ἂς (%), armée en campagne ou en marche : Οἶσθα, ἔφη, ὅτι, εἰ μὴ ἕξει τὰ ἐπιτήδεια στρατιά, χαταλύσεταί σου εὐθὺς à ἀρχή, Xen. Cyr. \, 6,9, tu sais bien, dit-il, que si lon armée n'avdit pas les choses nécessaires ton pouvoir serait aussitôt détruit.

ZTPATOIIEAON, ou (τό), armée campée, camp, quelquefois armée en marche, dans Thucydide : Καὶ ὅτε μὲν ἐπίοι τὸ τῶν ἀθη- ναίων στρατόπεδον ὑπεχώρουν, Thuc. III, 97, et lorsque l’armée des Athéniens s’avançait contre eux, ils faisaient retraite.

375. Σῦκον, Ἐρινέον, ἰσχάς, ὄλυνθος, Φήληξ.

ΣΥ͂ΚΟΝ, ου (τό), figue douce : Πολὺς μὲν οἶνος, πολλὰ δὲ σῦχα, Xen. Cyr. VI, 2, 22, beaucoup de vin, beaucoup de figues douces.

ÉPINÉON , ον (té), Jigue sauvage : Kai διὰ στομάτων ποιεῖ μὴ ἀποπίπτειν τὰ ἐρινᾶ, Aristot. H, An. V, 32, 6, et à force d'en manger ils font qu'il ne tombe pus de figues sauvages.

ἸΣΧΑ͂Σ, δος (ἡ), figue sèche ; carica : Οὐχ ἂν πριαίμην οὐδ᾽ ἂν ἰσχάδος μιᾶς, Aristoph. Pac. 1923, je n'en voudrais pas même pour une figue. | ; |

ΟΛΥΝΘΟΣ, ov (ὃ), Jigue non mûre; grossus : ψῆνας γὰρ δὴ φο- ρέουσι ἐν τῷ χαρπῷ οἱ épaves χατάπερ δὴ οἱ ὄλυνθοι, Herodot. 1, 193, car les mâles ont des fruits pleins de vers comme les figues.

#14 EYMMAXIA, £YMNOSION.

$HAHE , mxoç (6), figue qui trompe par sa grosseur, et que l’on croit mûre ou prés de l'être : Τόν re φήληχ᾽ ὁρῶν οἰδάνοντ᾽" εἶδ᾽ ὁπό- ταν ÿ πέπων, ἐσθίω, Aristoph. Pac. 1165, Je vois avec volupté grossir la figue trompeuse , et lorsqu'elle est müre je la mange.

376. Συμμαχία, Ἐπιμαχία. ?

ΣΥΜΜΑΧίαᾳ, ας (à), alliance offensive et défensive : Eupuæs χίαν αὐτῷ ποιοῦνται, Xen. Cyr. 1, 5, 3, ils font avec lui une alliance offensive et défensive,

ἐπιμαχία, ας (x), alliance défensive : ἐπιμαχῶν δὲ ἐποιύ-- σαντο, τῇ ἀλλήλων βοηθεῖν, ἐάν τις ἐπὶ Κέρχυραν ἴῃ, à ἀϑήνας à τοὺς τούτων ξυμμάχους, Thuc. 1, 44, mais ils firent une alliance défensive par laquelle ils devaient se secourir mutuellement si l'on attaquait Corcyre ou Athènes, ou les alliés des deux peuples. 377. Συμπόσιον, Axis, Ἐἰϊλαπίνη, ἤρανος, ἑστίασις, Θοίνη-

ΣΥΜΠΟΣΙΟΝ, ου (τό), banquet , festin de réjouissance ; compo tatio : Προϊόντος δὲ τοῦ συμποσίον, Κῦρος τὸν Γωδρύαν ἐπήρετο, Xen. Cyr. VIN, 4, 17, le festin étant fort avancé, Cyrus fit à

Gobryas cette question.

ΔΑΙ͂Σ, δαιτός (ἡ), repas : Τίς δαίς ; τίς δὲ ὅμιλος ὅδ᾽ ἔπλετο; Od. Ϊ 225, quel est ce repas 2 quelle est cette réunion

EÏAANÎNH, ἧς (ὁ), poétique, grand repas qui se faisait après le sacrifice ; d’où, en général , festin splendide, fête : ἐν δαίτησι χαὶ εἰλαπίνῃσι, Il. X, 217, dans les repas et les festins,

ÉPANOE, ον (ὁ), repas auquel chacun contribuait et apportait son écot, soit en nature, soit autrement, pique-nique ; d'où, plus tard, repas commun, en général : Εἰλαπίνη ἠὲ γάμος, ἐπεὶ οὐκ ἔρανος τάδε γ' ἐστίν, Οὐ. T, 226, est-ce un festin ou une noce ? car ce n'es! point un repas par écot.

_ÉZTIASIS, ἕως (à), repas, en général, et particulièrement, à Athènes, celui que l’écriérup était obligé de donner à toute sa tribu, ce qui-était une charge ou liturgie : Φέρε δὴ περὶ τῆς torid- σεως καὶ τοῦ ψηφίσματος εἴπω, Dem. de Légat. A14, 1, parlons mainténant du repas et du décret.

ZXHMA, ΣΏΝΑ. its

OOÎNH, ne (ὁ), poétique, proprement, nourriture ; d'où , régal,

festin : Πάντα Δελφῶν λαὸν ἐς θδίνην xæ)üv, Eur. Ton. 1140, appe- lant au festin tout le peuple de Delphes.

378. Σχῆμα, Εἶδος, ἰδέα, Μορφή, Τύπος.

ΣΧΗ͂ΜΑ, ατὸς (τό), ἔχω, figure extérieure, sous laquelle les hommes ou les objets se présentent à l’œil d’après leur état habituel ou actuel, extérieur, maintiens habitus + Τὸ δὲ σχῆμα ὥστε δοκεῖν ὀρθοτέραν τῆς φύσεως εἶναι, Ken, Mem.. II, 1, 22, et cherchant par son maintien à paraître plus grande que nature.

ΕἾΔΟΣ, εος (τό), forme, figure des objets visibles et matériels, que nous reconnaissons d’après un type ‘connu, et, au figuré, des abstractions , dont nous nous formons l’idée absträite sans les voir; idée, dans Platon : Τὰ τῆς σωφροσύνης εἴδη χαὶ ἀνδρείας καὶ ἐλευθεριότητος, Plat. Pol. IIT, 402, c, les idées de la tent- pérance , du courage, de la libéralité.

ἰδέα, ας (%), proprement, apparence visible; δὰ, au figuré ; dans système de Platon, idée ou forme éternelle ét immuable, exemplaire ou archétÿype des objets, et qui n’en est point une abstraction : ἔν τῷ γνωστῷ τελενταία τοῦ ἀγαθοῦ ἰδέα χαὶ μόγις ὁρᾶσθαι, Plat. Pol, VII, 517,b, dans l'ordre ἱπίεἰ gible l'idée du bien parfaite et à peine visible.

ΜΟΡΦΗ͂, ἧς (%), forme corporelle et sujette au changement, par opposition à εἶδος : Καὶ τὸν Δία αὐτὸν μεταβαλεῖν τὴν μορφὴν εἷς περιστεράν, Ælian. Var. H. 1,13, et que Jupiter même changea sa figure en celle d'une colombe.

TXHOE, ov (ὃ), figure empreinte en frappant; d’où, rrre, au propre ct au figuré : Εἰς ἀρχήν τε καὶ τύπον τινὰ τῆς δικαιο- σύνης κινδυνεύομεν ἐμθεβηκέναι, Plat, Pol. IV, 443, c, nous sem- blons avoir atteint un principe et un type de la justice. -

379. Σῶμα, Δέμας, Νορφή, ῥέθος, ῥέθεα, Zxñvos, Σχήνωμα. ΣΩ͂ΜΑ, ατος (τὸ) , corps de l'animal vivant et.même mort : Kai τὰ σώματα γε ἡμῶν οὐδὲν χείρονα ἔχετε, Xen, Cyr. II, 1,15, et vous avez des corps qui ne sont en rien inférieurs aux nôtres. ΔΈΜΑΣ (τό), poétique, proprement, l'édifice, la structure du

476 ΤΕΙ͂ΧΟΣ.

corps ; d'où, la stature , la taille, dans Homère, et dans les poëtes plus récents le corps, en général : ἐπεὶ οὔ .&0ev ἐστὶ χερείων οὗ δέμας οὐδὲ φυήν, Il. I, 115, puisqu'elle ne lui est inféricure ni en taille ni en beauté.

ΜΟΡΦΗ͂, ἧς (ἡ), forme corporelle; d’où quelquefois, corps : Φύσιν μὲν δὴ τῆς ψυχῆς καὶ τῆς μορφᾶς τοιαύτην ἔχων διαμνημονεύεται, Xen. Cyr. 1, ἃ, 2, tels furent, à ce qu'on rapporte, les avan- tages qu’il reçut de la nature, et pour l'âme , et pour le corps.

PÉOOZ, 106. (ré), poétique , au pluriel, PÉGEA , les membres ; d'où, par synecdoque, le corps : Fvyù δ᾽ ἐχ ῥεθέων πταμένη Aidés δε Bus, IL XVI, 856, et l'âme sortie de son corps s'envole chez Adès. j

EKHNOE, εος {τό}, proprement , fente, nom figuré donné par les Pythagoriciens au corps humain comme enveloppe de l'âme : ἐς γυναιχέα σχάνεα, Plat. Tim. Locr. 104, d, dans des corps de femmes.

EKÉNOMA , ατος (τό), a été employé avec le même sens mé- taphorique dans le Nouveau Testament : Εἰδὼς ὅτε ταχινή ἐστιν ἀπόθεσις τοῦ σχηνώματός μον, Ep. Petr. 11, 1, 14, sachant que dans peu de temps je dois quitter cette tente.

Τ.

380. Τείχοξ, Τειχίον, Τοῖχος.

ΤΕΙ͂ΧΟΣ, τος (ré), mur de ville, rempart : ὥστε τῷ ποταμῷ ἔτι ἰσχυροτέρα ἐστὶν πόλις à τοῖς τείχεσι, Xen. Cyr. VII, 5,8, de sorte que la ville est encure plus forte par le fleuve que par ses murs,

TEIXSON , οὐ (τό), mur de maison, d'enceinte, de cour : Ex δ᾽ ἔλθεν μεγάροιο παρὲκ μέγα τειχίον αὐλῆς, Od. XVE, 165, et il sortit de la maison et du grand mur de la cour.

-TOIXOZ, ou (δ), murintérieur d'une chambre, muraille, paroi : Toiyou τοῦ érépou, 1. XXIV, 598, à l'autre paroi [de la tente].

ΤΈΚΝΟΝ, TÉAOS. ΑΥ

381. Téxvov, Νεοσσός, Σκύμνος, Σχύλαξ, Τυτθός.

ΤΈΚΝΟΝ, ον (τό), au pluriel τέκνα, enfants, ne se dit que de l'homme ; cependant Xénophon s’en sert en parlant des petits de la brute : ἐννόει δ᾽ ὅτι καὶ αἱ σύες, ἐπειδὰν ὀφθῶσι, φεύγουσι vai πολλαὶ οὖσαι σὺν τοῖς τέχνοις, Χεπ. Cyr. IV, 1, 17, songe donc que les laies, lorsqu'elles sont découvertes, fuient quoique très- nombreuses avec leurs petits.

ΝΕΟΣΣΟΣ, οὔ (ὁ), de νέος, pelit des oiseaux, dans Homère, et plus généralement, par la suite, petit d’un animal quelconque : ἐνθάδ' ἔσαν στρουθοῖο νεοσσοί, Îl. 11, 311, étaient les petits d'un moineau. |

ΣΚΥ͂ΜΝΟΣ, ov (δ), pelit du lion, Lonceau, dans Homère (11. XVII, 319), et, en général, d’une bête quelconque, dans les poëtes postérieurs; petit de l'ours et de l'éléphant, dans Aris- toile : Χαλεπαὲ δὲ χαὶ αἱ θήλειαι ἄρχτοι ἀπὸ τῶν σχύμνων, Hist. An. N1,18, 5, Les femelles des ours sont aussi terribles lors qu'elles ont leurs petits. |

ZKŸAAE, χοὸς (Ὁ), pelit chien : Ἑχάτᾳ τὰν χαὶ σχύλαχες τρο- péovre, Theocr, Id. 11, 12, à Hécate qui fait trembler même des petits chiens. Γ

ΤΥΤΘΟΣ, ἡ, poétique, petit, en parlant d’un enfant : Ἐπεί μ᾽ ἔτι τυτθὸν ἐόντα χάλλιφ᾽, Il. VI, 22, car il me laissa encore tout petit.

982. Τέλος, Νύσσα, Πέρας, Πεῖραρ, Ileipac, Σχοπός, Τέχμαρ, Τέχμωρ, Τελευτή, Τέρμα.

TÉAOË, ες (τό), achèvement, complément ; d’où, βα, but moral qu’on se propose : Πέρας γὰρ τὸ τέλος πάσαις [τεχναῖς], Aristot. Pol. 1, 3, 17, la fin à laquelle ils tendent tous (les'arts) est leur limite naturelle.

ΝΥ͂ΣΣΑ, me(à), synonyme poétique de τέρμα, borne : ἐν γύσσηῃ δέ τοι ἵππος ἀριστερὸς ἐγχριμφθήτω, Il. ΧΧΠΙ, 338, que ton cheval de gauche s'approche de la borne.

ΠΕΡΑΣ, ατος (+6), poétique ΠΕΙ͂ΡΑΡ et ΠΕΙ͂ΡΑΣ, limite natu-

LA

478 TITOH. relle et positive, extrémité, bout ; au figuré, terme Πείρατα yains, II. XIV, 200, les extrémités de la terre.

ΣΚΟΠΟΣ, (ὁ), but auquel on vise, au propre et au figuré : οὐδ᾽ ἀκοντίζειν ἄνθρωπον ἐπετρέπομεν ὑμῖν, ἀλλ᾽ ἐπὶ σχοπὸν βάλλειν ἐδιδάσχομεν, Xen. Ογν.1., 6, 29, ce n'était pas contre un homme que nous vous recommandions de lancer le javelot , maïs contre

. un but que nous vous enseignions à frapper.

TÉKMAP (ré), vieux mot poétique synonyme de πέρας, limite, Jin, selon Aristote : Τὸ γὰρ τέχμαρ xai πέρας ταῦτόν ἐστι χατὰ τὴν ἀρχαίαν γλῶτταν, Aristot, Rhet. 1,2, 18, car τέχμαρ εἰ πέρας sont la même chose dans l'ancienne langue.

TÉKMOP (τό), épique, pour τέχμαρ : Τὸ δὲ τέτρατον ἵχετο τέ--

χμωρ, IL XIII, 20, et la quatrième fois il arriva au bout du chemin. . ε TEAEYTÉ, ἧς (ἡ) achèvement , fin de la vie, etc.: ἔνθα τοι, Μενέλᾳε, φάνη βιότοιο τελευτὴ ἕχτορος ἐν παλάμῃσιν; Il. VIT, 104, c'est alors, δ᾽ Ménélas , que la fin de ta vie paraissait étre entre les mains d'Hector. À

TÉPMA, ατὸς (τό), proprement, borne autour de laquelle tournaient les chars, et qui servait de but aux autres exercices dans les jeux publies; d’où, TERME : Οἶσθα γὰρ εὖ περὶ τέρμαθ᾽ ἑλισσέμεν, I, XXIII, 309, car tu sais bien tourner autour des bornes. : ;

383. Tirôn, Τιθήνη, Μαῖα, Τροφός.

ΤΙΤΘΗ, ὡς (à), nourrice , celle qui allaite l’enfant : Κάθ᾽ ὧσ- περ αἱ τίτθαι γε σιτίζεις καχῶς, Aristoph. Equit. 716, et ensuite, comme font les nourrices, tu [le] nourris mal.

ΤΙΘΕΑΝΗ, ἣς (à), celle qui nourrit, qui allaite, nourrice : Φέρει δ᾽ ἅμα παῖδα τιθώνη, Il, VI, 389, et une nourrice porte l'enfant,

ΜΑΙ͂Α, ας (ἡ), mère, bonne, nourrice, appellation amicale adressée par Ulysse à Euryclée, sa nourrice : Μαζα, tin μ᾽ ἐθέλεις éliqu ; Od, XIX , 482, mére, pourquoi veux-tx me perdre ?

TPO#OE, οὔ (4), nourrice, celle qui prenait sain de l'enfant aussitôt qu'il était sevré, l’élevait jusqu’à un certain âge, et

TPEXEIN, ΤΎΠΤΕΙΝ. 478

restait ensuite dans Ja maison : Φίλῃ τροφὸς Εὐρύχλεια, Od. 11, 361, sa chère nourrice Euryclée.

384. τρέχειν, Θέειν.

ΤΡΈΧΕΙΝ, courir, en général, par opposition à la marche ordi- naire : Παρὰ τοὺς βαδίζοντας τρέχοντας ὁρᾶσθαι, Xen. Cyr. IE, 4, 22, qu'ils soient vus courant le long de ceux qui marchent au pas. 4.53 ΘΈΕΙΝ, plus usité en poésie, courir, marque la bâte et la οἐξέ-- rité, se dit des hommes et de la marche des vaisseaux et des astres : ἀλλά τοι ἵπποι βάρδιστοι θείειν, Il. ΧΧΙΠ, 310, mais tes chevaux sont trop lents courir.

385. Turrew, ἀλοᾶν , Αλρᾶν, ἀλοιᾶν, Βάλλειν, Θείνειν , Κόπτειν, Κροτεῖν, Κρούειν,, Παίειν, Πατάσσειν, Πλήσσειν» Τρίθδεν.

ΤΥ̓́ΠΤΕΙΝ, frapper de près, en général : Εὲ νόμος ἦν τὸν δοῦλον ὑπὸ τοῦ ἐλευθέρου τύπτεσθαι, Xen. Athen, Resp. 1,8, s'il était permis que l'esclave fitt frappé par l'homme libre.

ÀAOËN (ἁλωά), attique ἀδοάν, poétique ÂAOLN, propre= ment, battre , briser les épis de blé dans l'aire ; d’où , au figuré, battre, frapper, tuer : h μητέρ᾽ ἠλοίησεν,, à πατρὸς γνάθον ἐπάταξεν, Aristoph. Ran. 149 , il a battu sa mere ou frappé son père à la Joue.

BÂAAEIN, frapper en lançant et de loin , atteindre : δουρὶ τυπεὶς βλήμενος ἰῷ, Il. ΧΙ, 191, οἱ fps d'un Javelot ou atteint d'une flèche.

ΘΕΙΝΕΙ͂Ν, poétique , frapper de près, de la : main, d'un fouet, d’une épée, et très-rarement de loin : Πολλὰ μὲν ἀρ μάστιγι θοῇ ἐπεμαίετο θείνων, Il. XVII, 430, souvent donc il les pressait en les frappant du fouet rapide.

KÔNTEIN, frapper avec violence, de manière à enfoncer, ou couper, ou briser; frapper une monnaie : Κόψε δὲ παπτήναντα raphiov, Il. XXIIT, 690, et au moment il regardait autour de lui il le frappa à la joue.

480. TYNITEIN.

ΚΡΟΤΕΙ͂Ν, frapper avec bruit l’un contre l'autre, se dit plus spécialement des mains : Πότερον χροτεῖν δεῖν τὼ χεῖρε, à γελᾶν ; Xen. Cyr. NII, 4, 12, faut-il battre des mains ou rire ?

KPOYEIN , pousser deux corps l’un contre l'autre, frapper sur un corps sonore ou creux pour faire du bruit : Τὰς ἀσπῖδας πρὸς τὰ δόρατα ἔχρουσαν, Xen. Anab. IV, 5,18 , ils frappérent : les boucliers avec les javelots.

TAÏEIN , frapper, battre .de près , sans idée de blessure : ὅτι σφίσι γε δοκοίη παιδιὰν εἶναι τὸ ὁμόθεν παίεσθαι, Χεπ. Cyr. H, 3,14, que ce ne leur semblait pas étre un jeu que d’étre frappés de près. -

ΠΑΤΑΣΣΕΙΝ, battre , 15 intransitivement, en parlant du cœur, dans Homère : Πάτασσε δὲ θυμὸς ἑχάστου, Il. XXIII, 370, et Le cœur battait chacun. ® Transitivement, en parlant surtout des coùps répétés : Πολλάχις ἂν οἰηθεὶς ἄναι τὸν ἀθηναῖον δοῦλον ἐπάταξεν ἄν, Xen. Athen. 1, 9, souvent on frapperait l'Athé- nien libre le croyant esclave.

TIAHESEIN , frapper de près avec la main ou une arme, don- ner un coup, quelquefois de loin, dans les poëtes : Σχήπτρῳ δὲ μετάφρενον ἦδε rai ὥμω πλῆξεν, Il. 11, 266, et de son sccptre [lui] frappa le dos et les épaules. Ei en prose plus souvent de la foudre : Πίπτει χεραυνὸς εἰς τὸ σερατόπεδον καὶ οἱ μέν τινες πληγέντες.... ἀπέθανον, Xen. Hell. IV,7,7, la foudre tomba dans le camp, et quelques-uns en furent frappés et moururent.

TPIBEIN , fouler, écraser le blé. On le faisait fouler aux pieds des bœufs, dans les anciens temps, pour séparer le grain de la paille : ὡς δ᾽ ὅτε τις ζεύξῃ βόας ἄρσενας εὑρυμετώπονς, τριδέμεναι κρῖ λευχὸν ἐῦτροχάλῳ ἐν ἀλωῇ, Il. XX, 496, ainsi, lorsqu'un [laboureur) a réuni sous le joug deux taureaux au large front pour fouler l'orge blanche dans une aire spacieuse.

ΥἹΟΣ, 481

x:

386. Υἱός, Απόγονος, Γέννημα, Γονή, Γόνος, ἤχγονος, ἔρνος, Oo, bu, Kôpos, Κούρος, ὄζος, Παῖς, Τέκνον, Τέχος.

ΥἹόσ, οὔ (ὁ), fils, en général, et principalement dans les généalogies , il est plus souvent encore sous-entendu : Κλαύ- μᾶσι μέν γε χαὶ πατέρες υἱοῖς σωφροσύνην μηχανῶνται, Xen. Cyr. 11,2, 12, c'est aussi par des pleurs que les pères enseignent la sagesse à leurs fils.

ἀπόγονοσ, ον (8), petit-fils, descendant à un degré plus éloigné : ἀπόγονος δὲ ἀλχαίου τοῦ Hpaxléos, Herodot. 1, 7, descendant d’Alcée, fils d'Hercule. Les historiens, selon Am- monius , l’employaient aussi pour υἱός, mais c'était peut-être dans le sens général que nous donnons aussi au mot ff{s pour descendant.

ΓΈΝΝΗΜΑ, atoç (τό), produit ; d’où , enfant : Ἡῶν Λαΐον τοί- νυν τις ἦν γεννημάτων, Soph. OEd. R. 1167, c'était un des pro- duits de la famille de Laïus.

TONH, ἧς (#), proprement, génération ; d’où, enfant , dans les poëtes : ἄνδρες εὔχονται γονὰς χατηχόους φύσαντες ἐν δόμοις ἔχειν, Soph. Ant. 642, les hommes veulent engendrer et avoir dans leurs maisons des enfants dociles.

TONOE, ον (δ), progéniture ; d’où, fils, enfant : Ὑευδόμενοι σὲ φᾶσι Διὸς γόνον αἰγιόχοιο εἶναι, 1]. V, 535, c'est faussement qu'on te dit fils de Jupiter porte-égide.

ἔΚΓΟΝΟΣ, ov (ὃ, ἡ), fils, fille, dans Homère : Εἰ ἐτεόν γε χείνου ἔχγονος ἐσσί, Od. 1Π|, 122, s’il est vrai que tu sois son fils. Plus tard , petit-fils, descéndant : εἰ παῖδας à ἐχγόνους ἐχέχτησο, Xen. Crr. V, 4, 19, «οἱ que tu aies des enfants ou des petits- Jils.

ÉPNOS, &0ç (ré), poélique, rejeton, au propre et au liguré : Λήδας ἔρνος, Eur. Iph. A. 118, rejeton de Léda.

31

482 YIIOAHMA.

ΘάλΟΣ, εος (ré), poétique , rameau , rejeton , au propre el au figuré : σ᾽ ἔτ᾽ ἔγωγε χλαύσομαι ἐν λεχέεσσι, φίλον θάλος, ὃν τέκον αὐτή; Il. XXI, 87, 6 ne pourrai donc te pleurer sur le lit funèbre , cher fils que j'ai enfanté ?

ÎNIE, vos (ὁ, ἡ)» poétique , ffls, fille : Ma στέλλειν τὰν σὰν ἵνιν», Eur, Iph. A. 119, de ne pas envoyer ta fille.

KOPOE, », ionien KOŸPOE, daus les poëtes, enfant, fils, fille : Οὐδέποτε δίδυμα λέχτρ' ἐπαινέσω βροτῶν οὐδ᾽ ἀμφιμάτορας χόρους, Eur. Andr. 466, jamais je n'approuverai deux hymé- nées chez les mortels , nt des enfants de différentes mères.

020, ou (ὃ), poétique, proprement, branche; d'où, au figuré, rejeton : ἐλεφήνωρ, ὄζος ἄρηος, IL. 1, 540, Éléphénor, rejeton de Mars.

ΠΑΙ͂Σ, παιδός (ὁ, ἡ), enfant, de l’un ou l’autre sexe, fils ou Jille : Οὐδὲ γὰρ ἐστί por ἄῤῥην παῖς, Xen. Cyr. VIN, 5, 10, car je n'ai point d'enfant mâle.

ΤΈΚΝΟΝ, ov (τό), et poétique TÉKOE, εος (ré), de τίχτω, enfant, fils ou fille, mais seulement par rapport au père ou à la mère : Αἰγιόχοιο Διὸς τέχος, LU. II, 157, fille de Jupiter porte- égide. Quelquefois comme appellation d’amitié adressée à des étrangers : Φίλε τέχνον, Od. IT, 363, cher enfant.

387. ὑπόδημα, Δρδύλη, EuGdc, Ἐμξάτης, KapGarivn, Κόθορνος, Κονίπους, Kpnnis, Πέδιλον, Περιδαρίς, Σάν-- δαλον, Σανδάλιον.

ΥπΠόδημα, ατος (τό), sandale qu’on attachait sous le pied ; d’où , chaussure , en général : Ἐπειδὴ ἀπέλιπε τὰ ἀρχαῖα ὑποδή- ματα, Xen, Anab. IV,5, 14, après qu'il eut laissé ses vieilles chaussures.

APBYAH, x (à), chaussure des paysans, des chasseurs ct des voyageurs, portée à Mycène, dans Euripide : ὀρέστας Μυχηνίδ᾽ ἀρθύλαν rpobds, Eur, Or. 1470, Oreste portant la chaussure de Mrycène.

ἐμβάσ, ἀδος( ἡ, sorte de chaussure béotienne, des pauvres et des vieillards dans Aristophane : ἐμδὰς δὲ κεῖται καὶ τρίθων ἐῤῥιμ-

ΥΠΟΔΗΜΑ. 483 μένος» Aristoph, Eccles. 850, sa chaussure et son manteau sont à terre.

ÉMBÂTHE, ov (Ὁ), espèce de botte de cuir des cavaliers : Εἰ ἐμθάται γένοιντο σχύτους ἐξ οἵουπερ ai χρηπῖδες, Xen. de re ἔφ, 12, 10, σὲ les bottes sont faites du même cuir dont on fait les semelles. Espèce de patin qu'on mettait sous les cothurnes des acteurs tragiques pour les exhausser, suivant le scholiaste de Lucien (Jup. Trag. 41).

KAPBATINH, ἣς (à), chaussure de cuir ou de peau non pré- parée : Καρδάτιναι πεποιημέναι ἐκ τῶν νεοδάρτων βοῶν, Xen. Anab. 1V,5, 14, des chaussures faites de cuir de bœuf récemment écorché, ;

ΚΟόΘΟΡΝΟΣ, ov (ὁ), COTHURNE , bottine ou brodequin lacé par devant et montant à la moitié de la jambe : Τῷδε γ᾽ ἀψήχτῳ πατάξω τῷ κοθόρνῳ τὴν γνάθον, Aristoph. Lys. 657, je lui casserai la mä- choire avec ce cothurne. C'était la chaussure spéciale des acteurs tragiques , et, par la suite, l'emblème de la tragédie ( Horat. de Art. Poet. 280 , et Sat. 1, 5, 64).

KONÏTIOYE, οδὸς (ὃ), sandale ou chaussure légère et recher- chée des jeunes gens, mais portée par un vieillard à prétention dans Aristophane : Γέρων δὲ χωρεῖ χλανίδα καὶ χονίποδα ἔχων, Aristoph. Eccles. 848., un vieillard s’avance en petit manteau et légères sandales.

ΚΡΗΠΙΣ, ἴδος (ὁ), proprement, semelle ; d’où, chaussure à bords relevés ou bottine des soldats; d’où , les soldats mêmes dans Théocrite : Παντᾷ χρηπῖδες, Theocr. Id. XV, 6, de toutes parts des soldats.

HÉAIAON , cv (ré), poétique, semelle ou sandale : ὑπὸ ποσσὶν ἐδόσατο χαλὰ πέδιλα, Il. XXIV, 340, sous ses pieds il attacha de belles sandales.

HIEPIBAPÉE , δος (ñ), chaussure des femmes esclaves, selon Pollux, mais des élégantes , dans Aristophane : Kai τὰ μύρα yai repéapides, Aristoph. Lys. 47, et les parfums et les périba- rides.

SÂNAAAON, ον (τό), SANDALE : ὑπὸ ποσσὶν ἐδήσατο σάνδαλα

484, ΦΑΣΓΑΝΟΝ.

κοῦφα, Hymn. in Merc. 83, il attacha sous ses pieds de légères sandales.

ZANAÂAION , ον (ré), diminutif pour la forme seulement , car Hérodote l’emploie pour une sandale démesurée : Σανδάλιόν τε αὐτοῦ πεφορημένον εὑρίσχεσθαι ἐὸν τὸ μέγαθος δίπηχυ, Herodot. 11, 91, et l’on trouva une sandale qu'il avait portée grande de deux coudées.

Φ.

388. Φάσγανον, ἀκινάκης, ἄορ, Κοπίς, Μάχαιρα, Elpoc.

ΦΑΣΓΑΝΟΝ, ov (τό), proprement , fer meurtrier, glaive, épée des guerriers homériques : Τυδείδῃ μὲν δῶχε μενεπτόλεμος Θρασυ-- μήδης φάσγανον ἄμφηχες, Il. X, 256, le vaillant Thrasymède donna au fils de Tydée un glaive à deux tranchants.

ἀκινάκηΣ, εος (6), cimeterre des Orientaux : Η δὲ ἀχινάχην πάλαι παρεσχευασμένον σπασαμένη σφάττει ἑαυτήν, en, Cyr. VII, 3, 14, mais elle, ayant tiré un cimeterre préparé depuis long- temps , se lue.

ἄορ, opoç (τό), poétique, épée : Σπασσάμενος τανύηχες ἄορ, Od. X, 439, ayant tiré mon épée au long tranchant.

ΚΟΠΙΣ, idoç (#), cimeterre des Orientaux , nom grec de l’&u- γάχης : ἀπεχέχοπτο γὰρ χόπιδι ὑπὸ τῶν Αἰγυπτίων, Xen. Cyr. VII, 3, 8, car clle avait été coupée d'un coup de cimeterre par les Egyptiens.

MÂAXAIPA , ας (%), espèce de grand çouteau coutelas que les héros d’Homère portent auprès de l'épée, depuis, épée courte, sabre des cavaliers, dans Xénophon : ὡς δὲ τοὺς ἐναντίους βλάπτειν, μάχαιραν μὲν μᾶλλον à ξίφος ἐπαινοῦμεν, Xen. de re Egq. 12, 11, pour mieux frapper les ennemis, nous préférons le sabre à l'épée.

EfbOZ, εος (τό), épée longue : ἐφ᾽ ὑψηλοῦ γὰρ ὄντι τῷ ἱππεῖ χοπίδος μᾶλλον πληγὴ à ξίφους ἀρχέσει, Xen. de re Εφ. 12, 11, pour le cavalier qui frappe de haut, le sabre vaudra mieux que l'épée,

ΦΕΡΕΙΝ, ΦΟΒΕΙ͂ΣΘΑΙ. 485

389. Φέρειν, ἄγειν, Αἴρειν', Βαστάζειν, Κομίζειν, Τλῆναι, Φορεῖν.

ΦΈΡΕΙΝ, porter, en général , au propre et au figuré; ferre : Kai ἦχον oi ἄνδρες φέροντες τὴν ἐπιστολήν, Xen. Cyr. 1,2, 7, εἰ les hommes vinrent apportant la lettre.

ÂTEIN, conduire, voiturer; d’où, transporter, apporter : Νῆες δ᾽ ἐκ Λήμνοιο παρέστασαν οἶνον ἄγουσαι, Îl, VIII, 467, et des’ vaisseaux arrivaïent de Lemnos apportant du υἱπ.

AÏPEIN, lever, pour transporter ; d’où, porter, apporter : Μὴ pot οἶνον ἄειρε, Il. VI, 264, ne m'apporte point de vin.

BAZTAZEIN , soulever un objet et s’assurer de son poids, sou- peser ; portare : ἐπεὶ μέγα τόξον ἐθάστασε vai ide πάντη, Od. XXI, 405, après qu’il eut soulevé le grand arc et qu'il l'eut examiné de tous côtés. D'où , soulever et porter un corps lourd, un fardeau : Λᾶαν βαστάζοντα πελώριον ἀμφοτέρῃσιν, Od. XII, 594, soulevant une pierre énorme de ses deux mains.

KOMÏZEIN, porter, avee l’idée de soin, et dans le lieu est la personne dont on parle; d’où, apporter : Προσδεήσει ἄρα ἔτι χαὶ ἄλλων οἱ ἐξ ἄλλης πόλεως αὐτῇ χομίσουσιν ὧν δεῖται, Plat. Pol. IT, 370, e, il en faudra donc encore d’autres, qui, d’une autre ville, apporteront à celle-ci ce dont elle a besoin.

TAËNAI, poétique, porter, au figuré, prendre sur soi, sup porter, endurer : ἐπεὶ οὕπω τλήσομ᾽ ἐν ὀφθαλμοῖσιν ὁρᾶσθαι.... Il. ΠῚ, 306, car Je ne supporterai jamais de voir sous mes yeux...

ΦΟΡΕΙ͂Ν, porter, se dit des habits, des armes, des parures : Γέῤῥον δὲ ἐν τῇ ἀριστερᾷ, πάντες εἰθίσμεθα φορεῖν, Xen. Cyr. IT, 1, [2., εἰ de la main gauche le bouclier que nous avons tous coutume de porter.

390. Φοδεῖσθαι, Δείϑειν, Δειλαίνειν, Δειμαίνειν, Οῤῥωθεῖν, Αῤῥωϑεῖν, Πτήσσειν, ῥιγεῖν, Ταρξεῖν, Τρεῖν, Τρέμειν, Τετρεμαίνειν, Τρομέειν, Φρίσσειν.

ΦΟΒΕΙ͂ΣΘΑΙ, au propre, étre effrayé et fuir : Rap μέσσον πεδίον φοδέοντο βόες ὥς, Il. VI, 41, et ils fuyaient au milieu de la

le

486 ΦΟΒΕΙΣΘΑΙ.

plaine comme des bœufs. D'où, redouter, craindre, mais tou- jours en païlant d’une crainte instantanée et irréfléchie : Τὰ μὴ φοδερὰ φοθεῖσθαι, Xen. Mem. 1, 2,7, redouter ce qui n’est pas redoutable.

AEfAEIN , craindre, se dit du sentiment réfléchi et raisonné, de la crainte qui juge et prévoit le danger présent ou à venir : ἐνταῦθα μέντοι δείσαντες μὴ rai ἐνέδρα τις μείζων ὑπείη ἐπέσχον, Xen. Crr. Ι, 4, 23, cependant, ayant craint que quelque plus grande embuscade ne füt cachée, ils s'arrétèrent.

AETAAÏÎNEIN , étre läche : ἀδικεῖν καὶ δειλαίνειν, #ristot, Eth. Ν.ΤΙ, 6, 19, étre injuste et étre lâche.

AEIMAÎNEIN, poétique, étre effrayé, avoir peur : En νοὶ χαθείατο δειμαίνοντες, H. Apoll, 404 , ils étaient assis dans le vaisseau pleins d'effroi.

OPPOAEIN (6ÿp), ionien APPQAFIN, proprement , cacher sa queue entre ses jambes , comme font certains animaux lors- qu'ils sont épouvantés ; d’où , au figuré, craindre : Τὰς συμφορὰς γὰρ τῶν χαχῶς πεπραχότων οὐ πώποθ᾽ ὕθρισ᾽ αὐτὸς ὀῤῥωδῶν παθεῖν, Eur. Fragm. Andromed.: je n'ai jamais insulté aux souf- frances des malheureux, craignant de souffrir moi-même. Vir- gile a dit avec plus de grâce et de délicatesse : Non ignara mali miseris succurrere disco. (Æn. 1, 630.)

ΠΤΗ͂ΣΣΕΙΝ, au propre, se blottir pour se cacher; d'où, étre épouvanté : Πεπτηὼς γὰρ ἔχειτο ὑπὸ θρόνον, Θά. XXII, 362, il s'était couché en se blottissant épouvanté sous le siège.

PITEIN , frissonner d’effroi , d'horreur, étre épouvanté ?: Ὑρῶες δ᾽ ἐῤῥίγησαν, ὅπως ἴδον ὄφιν, Il. XIT, 208, les Troyens furent frappés d'horreur en voyant ce serpent. ;

TAPBEÏN, poétique, étre alarmé : Θάρσει, Δαρδανίδη Πρίαμε, φρεσί, μηδέ τι τάρθει, Il. XXIV, 171, Priam, fils de Dardanus, que ton cœur se rassure et ne soit point alarmé.

TPEÏN, rare en prose , trembler peur, au propre dans Ho- mère, et au figuré dans Eschyle : Νῦν δὲ τρέω ph τελέσῃ καμψίπους ἐριννύς, Æsch. Sept. 790, maintenant je tremble que l'inévitable Érinnys ne les accomplisse.

ΤΡΈΜΕΙΝ, poétique, au figuré, redouter, craindre : Τοῦτον

ΧΑΡΑ. 487

Οἰδίπους πάλαι τρέμων τὸν ἄνδρ᾽ ἔφευγε μὴ χτάνοι, Soph. OEd. R. 947, jadis OEdipe s'enfuit craignant de tuer cet homme.

TETPEMAÎNEIN, fréquentatif poétique des précédents, étre tout tremblant de peur, trémbloter : Τοῦτό ut ποιεῖν τετρεμαίνειν, Aristoph. Nub, 373, cela me rend tout tremblant.

TPOMÉEIN, vieille forme poétique , trembler de peur : ἀνδρὸς ἀριστῆος τόν τε τρομέουσι χαὶ ἄλλοι, Il. XVIT, 203, d'un guerrier très-vaillant devant qui tremblent les autres. ;

ΦΡΙΣΣΕΙΝ, proprement, avoir le poil le crin hérissé, se hérisser, frissonner de peur, d’où, au figuré, étre rempli d’effroi, avoir horreur: τέ σε πεφρίκασι, λέονθ᾽ ὡς μηχάδες αἶγες, Il. 383, qui sont remplis d'effroi à ton aspect comme les chèvres bélantes à la vue du lion.

X.

394. Χαρά, Χάρμα, Χαρμοσύνη, ἀπόλαυσις, Γήθος, Γηθοσύνη, Εὐθυμία, Εὐφροσύνη, Ηδονή, ἦδος, ἤϑυπα- θεία, ἱλαρότης, Τέρψις, Τερπωλή.

ΧΑΡά, ἃς (#), Joie subite el momentanée à laquelle l’âme s’abandonne avec effusion : Καθάπερ Πρόδικος διηρεῖτο τὰς ἡδονὰς εἰς χαράν, καὶ τέρψιν, καὶ εὐφροσύνην, Aristot, Topic. H 2, de même que Prodicus avait divisé les plaisirs en joie, amusement et gaieté.

ΧΑΡΜΑ, ατος (τό), poétique, sujet de joie, ce qui CHARME : Δυσμενέσιν μὲν χάρμα, Il, IIT, 51, sujet de Joie pour les ennemis.

ΧΑΡΜΟΣΥΝΗ, (ñ), synonyme poétique , art de réjouir, de charmer : ἀγλαΐη, Θαλίητε καὶ Εὐφροσύνη πολύολβε χαρμοσύνης γενέ- τειραι, Orph. Hymn, 59, 4, Aglaë, Thalie et toi, bienheureuse Euphrosine , mères de la joie charmante.

ἀπόλαυσισ, εὡς (ἡ}ν jouissance d’une chose, eu égard à son usage, à son utilité, fruit, ävantage : Καὶ ξυμδαίνει ἡμῖν μηδὲν οἰχειοτέρᾳ τῇ ἀπολαύσει τὰ αὐτοῦ ἀγαθὰ γιγνόμενα καρποῦσθαι rai τά τῶν ἄλλων ἀνθρώπων, Thuc, 11. 38, et il arrive que la jouis-

Φ»ν

488 XAPA.

sance de tous les biens que nous recueillons ici ne nous est pus plus particulière qu'aux autres hommes.

ΓΗ͂ΘΟΣ, εος (τό), mot poétique dans les hymnes orphiques, et employé depuis par Plutarque et Lucien, joie : ἐλθέ, μάκαρ, σχιρτητά, φέρων πολὺ γῆθος ἅπασιν, Orph. Hymn. 45, 7, viens, Dieu qui présides aux danses et qui apportes la joie aux mor- tels.

ΓΗΘΟΣΥ͂ΝΗ, ἧς (ὁ), poétique, sentiment de joie : γέλασσε δὲ οἵ φίλον ἧτορ γηθοσύνῃ, Il. XXI, 390, et son cœur s’épanouit de joie. NF

EYOYMIA, ας (%), bonne humeur ; d'où, récréation : Τοιαύ-- τας μὲν αὐτοῖς εὐθυμίας παρεῖχεν ἐπὶ τῷ δείπνῳ, Xen. Cyr. I, 3, 11, telles étaient les récréations qu’il leur donnait pendant le souper.

ΕΥ̓ΦΡΟΣΥΝΗ, ης (ä), poétique, bonne humeur, gaieté, joie qui éclate darrs une fête : ὅτ᾽ ἂν εὐφροσύνη μὲν ἔχῃ κάτα δῆμον ἅπαντα, Od. IX, 6, lorsque la joie s'est emparée de tout un peuple.

HAONÉ, ἧς (ἡ), jouissance , en général, et principalement des sens , plaisir du corps, volupté : γὰρ μόνον τῶν διὰ τοῦ σώματος ἡδονῶν éxpére, ἀλλὰ mal τῆς διὰ τῶν χρημάτων, Xen. Mem. 1, ὅ, 6, car non-seulement il était supérieur aux plai- sirs des sens , mais même à celui que donne la richesse.

HAOZ, τος (τό), synonyme poétique de ἡδονή : Οὐδέ τι δαιτὸς ἐσθλῆς ἔσσεται ἦδος, Il. 1, 575, et nul plaisir à prendre d'un bon repas.

HAYTIAOEÏA, ας (ñ), jouissance délicieuse, volupté, en bonne-et en mauvaise part : ἔοιχε γὰρ ἐπιμέλεια αὐτῆς εἶναι ἅμα τε ἡδυπαθεία τις καὶ οἴχου αὔξησις, Xen. OEcon. V, 1, car le soin qu'on lui donne semble étre à la fois et une délicieuse jouissance et un accroissement pour la maison.

IAAPÔTHE , proc (ἡ), HILARITÉ; hilaritas : δὲ apérng καὶ τὸ εὔθυμον, Plut. Ages. 2, l'hilarité et la bonne humeur.

ΤΈΡΨΙΣ, ἕως (ὁ), de τέρπειν, plaisir qu'on éprouve à un passe-temps agréable, agrément, amusement, divertissement : ὧν χαθ' ἡμέραν τέρψις τὸ λυπηρὸν ἐχπλήσσει, Thuc..Il, 38, dont l'agrément bannit chaque jour la tristesse.

ΤΕΡΠΩΛΗ͂, ἧς (ἡ), épique, amusement, divertissement : Οἷον

ΧΑΡΙΣ, XITON. 489

τερπωλὴν θεὸς ἤγαγεν ἐς τόδε δῶμα, Οὐ, XVII, 34, quel amu- sement le ciel nous envoie dans ce palais,

392. Χάρις, Ἐὐεργεσία, Edepyérnue.

XAPIS, τὸς (ἡ), de χαίρειν, proprement, ce que l’on fait pour étre agréable à quelqu'un, acte agréable, service, bon office : Φέρων χάριν ἕκτορι δίῳ, IL V, 211, pour étre agréable ou pour rendre service à Hector. Plus souvent gré, gratitude, reconnaissance, dans plusieurs locutions analogues en grec et en français : Οὐδεὶς αὐτῶν ἐμοὲ τούτων χάριν εἴσεται, Xen. Cyr. 1,6, 11, aucun d'eux ne me saura gré de cela. Πολλὴν χάριν ὀφείλω σοι τῆς Θεαιτήτου γνωρίσεως, Plat. Polit. 257, a, Je te dois beaucoup de reconnaissance pour m'avoir fait connaître Théétète.

ΕΥ̓ΕΡΓΕΣίΑ, ας (ὁ), bienfait, service important, souvent service rendu par l’inférieur à son supérieur, par le sujet au prince, le citoyen à la patrie : ὄφρ᾽ εἰδῇς οἵός τοι ἐν ἀνδράσι δυσ-- μενέεσσιν Μέντωρ ἀλκιμίδης εὐεργεσίας ἀποτίνειν, Od. XXII, 234, afin que tu saches comme au milieu de [tes] ennemis Mentor fils d'Alcime, sait reconnaëtre tes bienfaits.

EYEPTÉTHMA , ατος (τό), acte obligeant , bienfait : ὡς εὐεργέ- τῆμα ἀνθρώποις πρὸς ἀλλήλους οὐδέν ἐστιν ἐπιχαριτώτερον σίτων καὶ ποτῶν μετάδοσις, Xen. Cyr. VII, 9, 2, qu'il n'est pas de bienfait plus agréable pour les hommes entre eux, que la communication du boire et du manger.

393. Χιτών, Χιτώνιον, Χιτωνίσχος.

ΧΙΤΩ͂Ν, ὥνος (ὁ), tunique de laine οἱ sans manches ou sorte de chemise qui se mettait sur la peau dans les anciens temps, εἰ depuis par-dessus une autre tuniqne plus courte : Σπερχόμε- νός ῥα χιτῶνα περὶ χροὶ σιγαλόεντα δῦνεν, Od. XV, 60, il se häta de jeter sur son corps une éclatante tunique.

XITANION , ου (ré), {unique de femme : Kai τὰ διαφανῆ χι- τώνια, Aristoph. Lys. 48, et des tuniques transparentes.

ΧΙΤΩΝΙΣΚΟΣ, ou (6), tunique intérieure ou chemise, qui se mettait sur la peau sous le χιτών, chez les Athéniens; subu-

490 XAAINA.

cula : Ἐννίημι ὅτι βούλει τὸν χιτώνισχον λαθεῖν, Aristoph. Av. 946, je conçois , tu veux que je te donne la chemise.

394. Χλαῖνα, Χλαμύς, Χλανίς, Éavév, ἱμάτιον, Κάνδυς, Πέπλος, Πέπλον, Σισύρα, Σισύρνα, Στολή, Τήβξεννα, Τύήδεννος, Τρίδων͵, Τριδώνιον, Φάρος.

ΧΛΑΙ͂ΝΑ, (%), grand manteau de laine ample et épais, qui servait de surtout l'hiver et la nuit de couverture : Et μὴ ἐγώ σε λαθὼν ἀπὸ μὲν φίλα εἵματα δύσω, χλαῖνάν τ' ἠδὲ χιτῶνα, Π|. 11, 262 , si moi-même, l'ayant saisi, je ne l'enlève tes vétements, et manteau et tunique.

XAAMŸE, ὕδος (4), chlamyde, manteau, d'abord en usage en Thessalie et dans le nord de la Grèce, adopté depuis par les cavaliers et hommes de guerre : Τί δὴ προβάλλει τὴν χλαμύδ᾽; Aristoph. Lys. 987, pourquoi mets-tu ta chlamyde devant toi ?

ΧΛΑΝΙΣ, δος (ἢ), pelit manteau plus léger et plus élégant que la χλαῖνα, et à l'usage des hommes et des femmes : ἄλλος τῆς χλανίδος τοῦ ἀλεξάνδρου ἐπειλημμένος ἔρως, Luc. Herodot. 5, un autre amour qui s'était attaché au manteau d'Alexandre.

ÉANON, οὔ (τό), ailjectif neutre par ellipse poétique de πέ- roy , péple ou robe riche et élégante du tissu le plus fn , parure des déesses et des princesses, dans Homère : Χειρὶ δὲ vexrapéou ἑανοῦ ἐτίναξε λαδοῦσα, Il. TIT, 385 ,et de sa main saisissant sa robe embaumée, elle la tira.

IMÂTION , ον (ré), grand manteau carré à l’usage des hommes et des femmes dans les derniers temps, plus moderne que la χλαῖνα; toge des Romains, dans Plutarque : ἂν ἱματίῳ κατιόντας εἰς τὴν ἀγορὰν ἄνευ χιτῶνος, Plut. Coriol, 14, descendant sur la place en toge ct sans lunique.

KANAYE, νος (δ), longuc robe manches des Orientaux , et particulièrement des Mèdes ; dans Xénophon : Ταῦτα γὰρ πάντα Μηδιχά ἐστι, χαὶ οἱ πορφυροὶ χιτῶνες, χαὶ οἱ χάνδνες, Xen. Cyr. Ι.,.3., 3, car tout cela est de mode chez les Mèdes aussi bien que les tuniques de pourpre et les robes à manches.

ΠΈΠΛΟΣ, ον (6), et plus tard ΠΕΠΛΟΝ, ον (τό), péple, en

ΧΛΑΙ͂ΝΑ. 204

général, voile pour couvrir, sorte de vétement de dessus, ou robe portée dans les anciens temps de la Grèce, et qui depuis ne parut que sur la scène ; robe des femmes, dans Homère (72. V, 734), et plus tard des hommes chez les Orientaux, dans Xénophon : Kai τοὺς πέπλους χατεῤῥήξατο, Xen. Cyr. 1,1, 13, et il déchira ses vétements.

ΣΙΣΥ͂ΡΑ, ας (#), grand manteau de peaux de chèvre à l’usage des gens de la campagne, des esclaves, et qui servait de cou- verture de lit : ἐν πέντε σισύραις ἐγχεχορδυλημένος, Aristoph, Vesp. 10, enveloppé dans cinq couvertures.

SIEŸPNA , ἧς (ἡ), manteau de laine des peuples du Nord, dans Hérodote : Θηρία τῶν τὰ δέρματα περὶ τὰς σισύρνας παραῤ- ῥάπτεται, Herodot. IV, 109, bêtes dont les peaux servent à faire des bordures aux manteaux.

ZTOAË , ἧς (à), robe longue des Orientaux, dans Xénophon : Kai ἣν εἶχε στολὴν τὴν Μηδιχὴν ἐχδύντα δοῦναί τινι, Xen, Cyr. T, 4,26, εἰ, qu'ayant ôté la robe médique qu'il portait, il la donna à quelqu'un.

THBENNA, x (%), et THBENNOZ, ou (6), toge des Romains : Kai τήδενναν ἐφόρει περιπόρφυρον, Plut. Romul. 26, et il portait une toge bordée de pourpre.

TPIBON , wvos (ὁ), petit manteau court des Spartiates, porté aussi parles pauvres et les philosophes à Athènes : Κάς τοὺς τρί- βωνας ξυνελέγοντο τῶν λίθων, Aristoph. Ach. 184, et ils ramas- saient des pierres dans leurs manteaux,

TPIBÔNION, ou (ré), manteau des juges héliastes, dans Aristophane : ἀνέπειθεν αὐτὸν μὴ φορεῖν τριβώνιον, Aristoph. Vesp. 116, il l'engagea à ne plus porter de manteau.

ΦΑ͂ΡΟΣ, εος (τό), en général, grande pièce de toile qui servait à couvrir, drap, ct particulièrement manteau, dans Homère : Μαλαχὸν δ᾽ ἔνδυνε χιτῶνα, περὶ δὲ μέγα βάλλετο φᾶρος, 1]. IT, 42, puis il revétit une moelleuse tunique , et s'enveloppa d'un grand manteau.

492 ΧΟΛΟΣ.

395. Χόλος, Χολή, Ἀγανάκτησις» Θυμός, Κότος, Mis, Μένος, Οργή; Οργιλότης.

ΧόΛΟΣ, ον (ὁ), fiel, bile, au propre et au figuré : Εἴπερ γάρ τε χόλον γε καὶ αὐτῆμαρ χαταπέψη, [l. 1, 81, car encore que le jour même il ait dévoré sa bile.

ΧΟΛΗ͂, ἧς (à), forme moins ancienne et plus usitée au propre, bile, en prose, et au figuré surtout en poésie : Τί μέλλομεν κινεῖν ἐχείνην τὴν χολήν; Aristoph. Vesp. 403, que tardons-nous d'exciter cette bile?

ἀγανάκτησισ, εὡς (4), proprement, douleur qui agace; d’où, au figuré, indignation, ou plutôt impatience ou révolte contre la douleur : Kai μόνη οὔτε τῷ πολεμίῳ ἐπελθόντι ἀγανάχτησιν ἔχει ὑφ᾽ οἵων χαχοπαθεῖ, Thuc. Il, 41, et seule elle ne donne point lieu à l'ennemi qui l'attaque de s’indigner de sa défaite.

ΘΥΜΟΣ, οὔ (δ), quelquefois au figuré en prose , et plus sou- vent en poésie, courroux : Θυμὸς δὲ μέγας ἐστὶ διοτρεφέος βασιλῆος, I 11, 196, il est terrible, le courroux d’un roi fils de Jupiter.

ΚόΤΟΣ, ον ὁ), ressentiment, rancune, que l'on conserve long- temps et jusqu’à ce que l’occasion s'offre de se venger : ἀλλά re χαὶ μετόπισθεν ἔχει χότον ὄφρα τελέσσῃ ἐν στήθεσσιν éoïor, 71]. Ι, 82, cependant il garde. encore pour l'avenir son ressenti- ment dans son cœur jusqu'à ce qu'il l'ait satisfait.

ΜΗ͂ΝΙΣ, vos (4), et ΜΕΝΟΣ, εὸς (ré), poétiques , courroux : Μῆνιν ἄειδε, θεά, Πηληϊάδεω ἀχιλῆος, Il, 1,1, chante, déesse, le courroux d'Achille fils de Pélée.

ὀργή »γ ἧς (%), emportement , colère : Φοδούμενος » μὴ τι γένοιτο διὰ τὴν σὴν ὀργὴν ὅτι πάντας ἡμᾶς λυπήσοι, Xen. Cyr. V, 5, 18, craignant qu'il n’arrivät par ta colère quelque chose qui nous affligerait tous.

OPTIAÔTHE, nroœç (%), penchant ou disposition à la colère, irascibilité ; iracundia : δὲ καχία ὀργιλότης, Aristot. Eth. Nic. 11,7,10, et le vice [s'appelle] ὀργιλότης.

ΨΗΦΙΣΜΑ, ΨΌΦΕΙΝ. 498

Ψ,

396. Ψήφισμα, Βούλευμα, Προξούλευμα.

ΨΗΦΙΣΜΑ,, ατος (τό), à Athènes , décret proposé à la sanction du peuple, soit par le sénat, soit par les oratcurs : Κατέτριψε τὴν ἡμέραν δημηγορῶν χαὶ ψηφίσματα γράφων, Dem. in Eubul. 1301 , il passa la journée à haranguer et à proposer des dé- crets.

BOYAEYMA , ατος (ré), résullat d’une délibération, décision, arrêté : ὠμὸν τὸ βούλευμα xat μέγα ἐγνῶσθαι, Thuc. I11, 36, que la décision qui avait été prise était cruelle et très-grave.

NPOBOŸAEYMA , ατος (ré), à Athènes, décret provisoire du sénat (βουλῇ), espèce de projet de loi qui n’avait force de loi que pendant un an, et devait être ratifié dans l’assembléce du peuple : Πρόσηλθε τῇ βουλῇ" προθδούλευμ᾽ ἐγράφη, Dem. in Timocr. 703, 17, il vint au sénat ; un décret fut porté.

397. ψοφεῖν, Kénrew, Κρούειν.

ΨΟΦΕΙ͂Ν, gratter ou heurter à la porte , se dit de celui qui est dans l’intérieur et qui va sortir. Chez les Grecs les portes des maisons s’ouvraient en dehors, de sorte que celui qui voulait sortir, était obligé de frapper en dedans pour ne point heurter les passants : Κόπτουσι χαὶ ψοφοῦσι τὰς αὐτῶν θύρας ἔσωθεν οἱ προϊέναι μέλλοντες, Plut. Publ. 19, ceux qui veulent sortir frappent et gratfent à la porte en dedans.

KONTEIN , frapper à la porte, se disait de celui qui est en dehors et qui veut entrer : Τίς ἐσθ᾽ κόπτων τὴν θύραν; Aristoph. Plut. 1097, qui est-ce qui frappe à la porte ?

KPOŸEIN , frapper à la porte en dedans, dans Aristophane : δ᾽ ἤδη τὴν θύραν ἐπεῖχε χρούων, Aristoph. Eccles. 317, et déjà il était à heurter à la porte ; mais l’emploï en est blâmé par les grammairiens.

- 494 ΨΥΧΗ;, ΨΥ͂ΧΟΣ. 998. Ψυχή, Θυμός, Πνεῦμα, Πραπίδες.

ΨΥΧΉ, ἧς (ἡ}» proprement , souffle de la vie ; d’où , l'âme, principe de la vie; dans Homère, substance incorporelle, mais qui, dégagée du corps, en conserve la forme visible : Aïÿaæ δ᾽ ἵχοντο κατ᾽ ἀσφοδελὸν λειμῶνα, ἔνθα τε ναίουσι ψυχαί, εἴδωλα χαμόντων, Ou. XXIV, 14, aussitôt elles arrivent dans la prairie d'Asphodèle, habitent les ämes, simulacres des morts. 2" L'âme immortelle, dans Hérodote, Platon et Xénophon : Οὐχ ἤσθησαι ὅτι ἀθάνατος ἡμῶν ψυχὴ καὶ οὐδέποτε ἀπόλλυται: Plas, Pol. X, 608, ἀ, ne sais-tu pas que notre dme est immortelle et ne périt jamais ?

ΘΥΜΌΣ, (ὁ), le cœur, siége du principe vital ; d’où, quel- quefois en poésie, l'âme, principe de la vie, comme en français : Θυμὸν ἀποπνείων, [l. IV, 524, exhalant l'âme,

ΠΝΕΥ͂ΜΑ, aroç (ré), souflle, haleine ; d’où, au figuré, l’'Es— prit saint, dans l’Ancien et le Nouveau Testament : H ἀγάπη τοῦ θεοῦ ἐχχέχυται ἐν ταῖς καρδίαις ἡμῶν διὰ Πνεύματος ἁγίου τοῦ δοθέν-- τος ἡμῖν, Rom. 5, 5, l'amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par de saint Esprit qui nous a été donné,

ΠΡΑΠΙΔΕΣ, ὧν (ai), poétique, diaphragme ; d'où, au figuré, esprit, avec l’idée d'industrie, d’habileté : Αὐτὰρ ἐν αὐτῷ ποίςι δαίδαλα πολλὰ ἰδυίῃσι πραπίδεσσιν, LL. XVIII, 482 , et sur lui son esprit habile avait tracé des tableaux variés.

399. Ψῦχος, Κρυμός, Κρύος, Παγετός, Πάγος, Πάχνη, ῥῖγος.

ΨΥ͂ΧΟΣ, εος (τό), froid, en général : ἀλλὰ ψύχη τε χειμῶνος καὶ θάλπη θέρους ἐθίζει καρτερεῖν, Xen. OEcon. 5, 3, mais elle accoutume à supporter les froids de l'hiver et les chaleurs de d'été.

KPYMOS, (6), /roid rigoureux, gelée : ἔνθα τοὺς μὲν ὀχτὼ τῶν μηνῶν ἀφόρητος οἷος γίνεται χρυμός, Herodot. IV,98 , pen- dant huit mois entiers règne un froid si insupportable.

ΩΡΑ. 495

KPYOZ, εος (τό), poétique, froid, au propre et au figuré : Κακόν μὲ χαρδίαν τι περιπίτνει χρύος, Æsch, Sept, 834, un froid mortel s'empare de mon cœur.

TIATETOE, οὔ (6), gelée, glace; gelu : H μὲν γὰρ πάχνη τῇ αὑτῆς ἰσχύϊ ἀντισπάσασα τὸ θερμὸν ἔχει ἐν αὑτῇ, à δὲ παγετὸς ἐπί-- πηξας, Xen. Cyneg. 5, 1, la gelée blanéhe, Par sa propre force, attire à elle et absorbe la chaleur [des traces], mais la gelée, au contraire , la condense.

ΠΑΓΟΣ, ou (ὁ), et ΠΑΓΟΣ, εος (τό), gelée, dans Aristote ; d'où , glace; gelu : Διὰ τί τοῦ χειμῶνος ἧττον ὀσφραινόμεθα, χαὶ ἐν τοῖς πάγεσιν ἥχιστα ; Aristot. Probl. 12, G, pourquoi le sens du flair est-il plus faible en hiver, et surtout dans les gelées ?

ΠΑάΧΝΗ, m(#), gelée blanche ; pruina : Χειμῶνος μὲν οὖν πρωὶ οὖχ ὄζει αὐτῶν ὅταν πάχνη παγετός, Xen. Cyn. 5, 1, dans les matinées d'hiver elles ne se font point sentir, lorsqu'il y a de la gelée blanche ou de la gelée.

PITOZ, s0ç (τό), froid, pour limpression ou la souffrance qu’on en éprouve; frigus : Εἴ με μεθείῃ ῥῖγος καὶ χάματος, Od. V, 472, si le froid et la fatigue me le permettaient.

Q. 400. ὥρα, Αἰών, Καιρός, Χρόνος.

ὧρα, ας (#), division ou partie de l’année ou du jour, comme saison , heure : ταν ὧρα #xn, Xen. Mem. I, 1,2, lorsque l'heure est venue.

AÏdN , ὥνος (ὃ ou %), temps dont l’espace est illimité ; d’où il s'emploie pour certaines périodes , comme dge, vie d'homme, siècle , mais toujours dans un sens indéfini ; œvum : ἕν τῷ μετὰ ταῦτα αἰῶνι παντί, Dem. de Coron. 27, et après cela en tout temps.

ΚΑΙΡΌΣ, (δ), temps fixe et précis, moment déterminé, occasion : χαιρὸς ἤδη διαλύειν τὴν στρατίαν, Xen. Cyr. V, 5, 43, ou si le moment ést ἀδγὰ venu de licencier l'armée.

he

496 QPA.

XPONOE , ον (6), temps, en général, et dont on peut déter- miner la durée : Tauri σὺ πότ' ἐποίησας ἀπὸ πόσον χρόνου ; Aristoph. Av. 920 , quand as-tu fait ces vers ? depuis combien de temps ?

FIN.

TABLE DES MOTS GRECS.

Nota. Le chiffre arabe renvoie au numéro de chaque article. + L'astérisque indique les mots poétiques,

A.

ἀθασίλευτος, 207. ἀθέθηλος, 208. ἀθδῴχτερος, 111. ἄδουλος, 111. ἧθρα, 256. Αδρός, 321. "Αδροτάζει v, 62. Ayabiv, 92. Ayabés, 1, ml 198. av, A avertit, 3. *Ayarés, 151. Ayérar, 225, Ἀγάπη, 225. lue 225. A ρ΄.

ἀγγεῖον, 7. Fe " Αγγελία, 4. 7.

τ σα ἘΝ 6.

ἁγιστεία, 1ὅ. ἁγιωσύνη, 15. M Ἀγχάλη, 134. ᾿ἀγκαλίς, 134. ἄγκιστρον, 12. * Αγχοίνη, 134. Αγχύλη, ι4. ἄγκυρα, 18, χῶν, ἀγνεία, 15. ἀγνευ Α γνίξετ, 16. Αγνοεῖν,,

HE 11, 18,

Αγνότης, 15.

Ἀγορά, 19, 20. * Αγοράεσθαι, 310

ΞΕ Ί ΩΝ

γοράζειν, Αγόραιος, ἀγορεύειν, 310. - "ἀγός, 117. ἄγ γρα, 257. "ἀγρεσία, 457.

Αγελάζειν, 9."

Αγέλη, 10.

* An, 51. "ἀγανορία, 91... Αγινέειν, 8.

ἅγιος, 11, 268.

ἁγιότης, 15.

τ Αγριόεις, 22. ἄγριος, 22. Δηροῖχος, 29. . ἄγροικος, 22. Αγροιώτης, 22, Αγρονόμος, 23. Αγρός, ἡρότερος, À τὴς. 23, Αγ γροτιχός; 22. ἀγυία, 327. ἄγνυρις, 20.

ἀγυρτάζειν, 9. ἄγχειν, 24. -*Ayxiyuos, 142." "ἀγχιστεὺς, 350. πο τὴ ἀγωγὴ, 106. 96 | Αγών, 20, 25. Trang 27. γωνία, Ἀγώνισις, 25, Αγώνισμα, 25. Αγωνισμός, 25. Αγωνιστής, 39. Αγωνοθέτης, 27. . ἄϑειν, 28. . À de) 65, 29. Adns, 30. Αδιχεῖν, 62,275. Adixnue, 31. Adtxia, 31. Αδολεσχεῖν, 310. : Αδύνατος, 87. dure, 330

Ἐζεθλον, 26. | *Xs6)0c, 26. Aci, 32, *Aeideuv, 28,

Ἐλειχέλιος, 88. *Aexhc, 88.

ἸΑείρειν, 308. FAGa, 33. πζεσίφρων, 111. - Atuua, 97. . ἄζυμος, 97.

ἀήρ, 34:

ἀλήτης, 71,

82

498

Ἐλθάνατος, 255. ἀθήρ, 46. ἄθικτος, 268. ἄθλημα, 20. Αὐλητής, 90. ΄ ᾿Αθλοθέτης, 27. ἄθλον, 26, 36. ἄθλος, 26. ἀθροίζειν, 9.

*Aix, 149. Αἰγανέῃ, 92. Αἰγιαλός, 51. "ἀΐδης, 30.

Ἐλιδωνεύς, 30. Αἰδώς, 37.

Ait, 32. *Ai0æ)ov, 273. * Aide, 197. Αἴθειν, 273. Αἰθήρ, 84, Ἔλῖθος (δ), 282. Ἔλῖθος (τό), 282. Αἴθρη, 84. He 138. Aîpa, 38, 146. Αἱμάς, 38. Αἰνεῖν, 39. Αἴνεσις, 195. *Ainyua, 40. Αἰνιγμός, 40.

Αἶνος, 41, 195, 315. *Aivvoba, 96, 308.

AE, 42. Airélua, 10. Αἰπόλος, 02. Αἱρεῖν, 302, 308. Αἴρειν, 308, 389. Αἴρεσθαι, 308. Ἰλΐσιμος, 177 Ἑλἰσυήτης, 117. Αἰσυμνητεία, 101.

"Αϊσυμνῆται, 27,

117. Αἴσχος, 43.

TABLE.

Αἰσχροσύνη, 43. Αἰσχρότης, 48. Αἰσχύνη, 37, 43. Αἰσχυντηλία, 37. Αἰτεῖν, 44, Αἰτεῖσθαι, 44. Αἴτησις, 237, Αἰτία, 40. Αἰτίαμα, 45. *Airiteuv, 44. Αἰφνηδά, 109. Αἰφνηδόν, 109. ἸΑΐφνης, 109. Αἰφνιδίως, 109.

Αἰχμαλωσία, 188. Αἰχμάλωτις, 256. Αἰχμάλωτος, 166.

Αἰχμή, 46, 186. *Aiÿa, 109, Aisv, 123, 400. ἀχαδημία, 155. ἄχαιρος, 88. ἄκακος, θῦ. Αχατίον, 331. ἄκατος, 391. "Αχέων, 306. Âx, 46: ἀκχίθδηλος, 972. ἀκινάχης, 388. ἀχίς, 46. ἀκμή, 46, 2 ᾿Αχοίτης, 72. *Âtouris, 108. Axodos, 97. ἀχόλουθος, 189 Αχοντίζειν, 1 14. ἀκόντιον, 52. ἀχόντισμα, 52. ἄκοσμος, 88. ἀχουάζειν, 48. Ἀχονάζεσθαι, 48, ᾿Αχούειν, 48. ἄκρα, 49, Ἀχράτισμᾳ, 93,

nr 93. ἄκρατος, 2 279. ἀχριθής, 53. "ἄχρις, 49, ἀχροᾶσθαι, 48. ἀκρόν, 49: ἀχροστόλιον, 50. Αχρότης, 49. ἀχρωτήριον, 49. Αχτή, D1. ἀκτή, 60, 97. "ἀκτήμων, 353. *Âxüpævros, 247. "ἄκυμος, 247. ἀχύμων, 247. "λχωχή, 46. ἄκων, 52. ἀλαλητός, 999. Ἰλλαπάζειν, 291, “And, 338. *Aynpa, 338. À γος, 338. “ire 94, 125. ἄλευρον, 60. ἀληθής, à 53. ἀληθινός, 53. *Aios, 353. κἀλήτης, 353. ἄλητον, 60. ἁλιεύς, 54. * À liteuv, 9. ἁλίπαστος, 59. ἁλίσπαρτος, ὅ9. πλλιταίνειν, 62. ἀλκή, 91, 191. ἀλλάσσειν, δ. ἀλλάσσεσθαι, 59. ἄλλεσθαι, 356. Αλλόδαπος, 336. ἀλλοῖος, 58. Αλλοιότης, 56. Αλλοιοῦν, 5D. ἀλλοίωσις, 56. ἄλλος, 57, 58.

Αλλότριος, 28, 380, Αλλοτριότης, 56. Αλλόφνλος, 336, Αλλοτρίωσις, 56. “Aus, 59, ἁλμυρός, 59. ἀλμυρώδης, 59. Dysôn, 29, "Αλοᾶν, 385. "Αλοᾶν, 389. ἀλόγιστος, 111. ἄλογον, 242, ἄλογος, 88. "Λλοιᾶν, 980. 005) 158. “ak, 250. ἀλυχός, δ9. ἀλυτάρχης, 27. Αλύτης, 2 27. *Apaiver, 236. “Au, 60. ἄλφιτον, 00, 97, "λλωή, 23. Apa, 61. ἅμαξα, 81. Ἀμαξιτός, 337. ἁμαρτάνειν, 02. ἀμείθειν, 55,113. ἄμεμπτος, 65. Ἀμέριμνος, 947. ἀμήχανος, 87. Ada, 26, 293. Αι μὔλημα, 525, ἀμοίρειν, 62. Αμπελίς, 63. ἄμπελος, 63. ἀμπελών, 63. μπλακεῖν, 62. Ἰλμύμων, 1, 09, Αμύνειν, 25, 94. Αμφίθληστρον, 180. Ἀμφιγνοεῖν, 17.

ἀμφίπολος, 256, 267.

 μφισθήτησις, 9 23,

TABLE.

Αμφιφορεύς, 307. ἀμφορεύς, 357, Ἀμφότεροι, 192. ἄμφω, 192.

Ἀμώμητος, Gÿ. *Âpopos, 65. ἀνάλυσις, 354. ἀναγκάζειν, 64. ἀναγκαῖον, 155. ἀναγκαῖόν à ἐστι, 160. ἀναγκαῖος, 299. Αναδενδράς, 63. ἀναίνεσθαι, 95. ἀναιρεῖν, 902. Αναίσθητος, 111. ἀναίτιος, 65. ἀνάχρισις, 2927.

“Aväaropoy, 330. ἀναχωχῆ, 900. ἀνα); γῆς, 66. ἀνάλγητος, 06. Αναμάρτητος, 65. Λνάμνησις, 07. Avertir, 95. ἄναξ, 117. Λναξυρίς, 261. Λναρμόδιος, 88. ἈΑνάρμοστος, 88. ἄναρχος, 65. Αναστροφῆ, 196. Avar ἔλλειν, 68. ἀνατολή, 69.

* Ava VO nTOs, 306. "Avauda, 306,

ἐν νδάνειν, JO. ἀνδραγάθεμα, 70. Ἀνδραγαθία, 70, 91,

92, À γδραποδίζειν, 1 159. ἀνδραποδίζεσθαι, 159 Ἀνδράποδον, 180. ἀνδρεία, 70,91, 92. Ἀνδρεῖον, 91, Ἀνδρειότης, 70,

499

Avdpia, 70. ἀνδριάς, 198. ἀνέγχλ τος, 62. ἄνεμος, 71. Ἀνεξέλεγχτος, 65. ἀνεπίληπτος, 65. ἀνεπιτίμητος, 65. ἀνευρίσκειν, 280.

ἔΐνεω, 306. ἀνήρ, 72, 74. ἀνθεμίς, 73. ge 73.

Av0n, 7 73.

ἀνθήλη, 73. ἄνθος, 78. "ἀνθοσύνη, 78. ἀνθρακοῦν, 273. ἄνθρωπος, 74, 197.

“Asia, 338. ἀνιέναι, 391.

*Avoipuy, 111. ἀνόη τος, 111. ἀνόπλος, 156. ἄνους, 111. ἀνοχή, 200. ἀνταγωνιστής» 75. ἀντί, 213.

*Âvrias, 236. ἀντιάζειν, 236. À yriéuog, 75. Avriduxos, 75. ἀντίπαλος, 75, 210. Ἀντιπολέμιος, 210. ἀντιπόλεμος. 210. Αντίτεχνος, 75. Αντίτυπος, γῦ. ἄντρον, 76. Ἰάντυξ, 81, 104. ἀνυπήκοος, 1 193.

*Avoréva, 283. ἀξία, 77. ἀξίωμα, 77. ἀξίωσις, 77. ἄξονες, 78.

500

ἄξων, 78. Ἐλολλίζειν, 9. ἄοπλος, 156. *Âop, 388. ἀπαγορεύειν, 9ὅ. ἀπάγχειν, 24. *Ânahés, 321. ἀπαρασκεύαστος, 79. ἀπαράσχευος, 7 79. ἀπαρχή, 266. ἀπατᾶν, 80. .

᾿λπαυρίσκειν, 90.

ἀπειθής, 198. ἀπειπεῖν, 95. ἀπθαυπῶ, 94. ἀπελεύθερος, 207. Απήνη, 81. ἁπλοῦς, 244.

«ἀπόγονος, 380, Απόδομα, 194. Arouxix, 82. Ârouxos, 83. ἀποχήρυχτος, 84. ἀποχηρύτ rev, 287. Ἀπόχληρος, 84. Απόλαυσις, 391. ἀπολείπειν, 85. ἀπολογεῖσθαι, 39. ἀπόλογος, 329, ἀπονεύειν, θῦ. ἀπονίψασθαι, 860. ἀποπέμπειν, 85. ἀποπνίγειν, 24. ἄπορος, 87, 353, ἀποσοθεῖν, 94, ἀπόστολος, 6.

. ἀποτυγχάνειν, O2. ἀποφάναι, 95. Απρεπής, 88. Απτειν, 10}. ἀπωθεῖν, 94. *Apé 237.

ù "A pabos, 248. ἀρδύλη, 387.

TABLE.

*Apyuz, 266. "ἀργός, 912.

*A pris, 297. ἀργύριον, 89. ἄργυρος, 89. ἀρέσχειν, 90. ἀρετή, 91,92.

* ἀρήγειν, 195.

Ἰάρης» 323. Ἀρητήρ, 267. ἀριστεία, 91. Δριστεῖον, 36. ἄριστον, 93. ἀρκεῖν, 94, ἄρκυς, 180.

* Àppa, 81. ἁρμάμαξα, 81. Ἀρμόζειν, 1 139. ἀρνεῖσθαι, 95. * Àporip, 148.

* Αροτρεύς, 148. Apoupa, 23, 149, Ἁρπάγη, 12. ἁρπάζειν, 96 ἁρπεδόνη, 180. Ἀρπὴν 190. *Appudets, 390, ἄρταμος, 318, ἄρτος, 97. ἀρχαγέτας, 117. Apxatos, 98. ἀρχαιρεσία, 20. ἄρχειν, 99. ἀρχή, 100,

102, ἀρχηγέτης, 117.

"ΐρχος, 117. ἄρχων, 117.

* Acä)heuros, 247. ἄσχευος, 156. ἄσχημα, 103. ἄσχησις, 103: Ἀσκχητῆς, 33. "λσπαλιεύς, 54.

101, -*

ἀσπαλιευτής, 54. ἀσπασμός, 295. Ασπίς, 104. ἀστεῖος, 105,144. "Αστεροπή, 285. ἀστήρ, 106. Αστιχός, 105, ἀστός, 105, 364. ἀστραπή, 285. Αστρολογία, 107. ἄστρον, 106. Αστρονομία, 107, ἄστυ, 363, ἀστυγείτων, 142. ἀστυχός, 10ὅ. "Ασύνετος, 111. "Ασυνήμων, 111. ἀσφαλής, 119. Ἰλσχάλάαν, 3. ἀσχήμων, 88. "ἀταλάφρων, 321. "Αταρπός, 337. ἄτοπος, 83. *Ârparos, 337. Ατρεχής, 53. *Atoeuatos, 247. τρεμής, 247. ἀτυχεῖν, 62. A5, 108. *Adyateu, 343. *Adyäkecbat, 343. "Αὐγὴ, 245. *Aÿdä, 310. Αὔειν, 273. *AdGaipurs, 29. *Aÿ0auuos, 29.

᾿Αὐθαίρετος, 203.

Αὖθις, 108. Αὖρα, 71. Αὐτάγγελος, 5. "Αὔτε, 108. *Aürets, 27 7. Αὐτίχα, 109, Αὗτις, 108,

Ἐλυτμή, 71. Αὐτοβοεί, 109. Αὐτόθουλος, 203. *Adrô, 202,

*Adrozaairyyntos, 29.

Αὐτοχέλευστος, 203. Αὐτοχίνητος, 203. Αὐτοχράτωρ, 17, Αὐτόματος, 203. Αὐτόνομος, 207. Αὐτοῦ, 202. ἀφαιρεῖν, 69. ἀφαμαρτάνειν, 62. à * gap, 109. ἀφικνεῖσθαι, 224. ἄφλαστον, 50. “Agueios, 359. *Agvsée, 359. *Âgro, 109. Ἰἄφνως, 109. “Αφραδής, 111. ἀφράδμων, 111. ἀφρός, 110. Â Αφρων, 111. ᾿Αφώνητος, 306. ἄφωνος, 306. ἄχθεσθαι, 3. ἄχθος 9116. ἀχίτων, 156. ἄχνη, 110, 276. os, 338. ἄχυρον, 276. *Ay, 108. ἀψευδήῆς, 53. * ζωτος, 78. -

Β. Βαδίζειν, 113. Βάδισις, 112. Βάδισμα, 112. Βαδισμός, 112, Βάζειν, 310. Βαθμίές, 118. Βαθμός, 112,

-

TABLE.

Βάθρον, 118.

* Βαθύγηρως, 147. Βαίνειν, 115.

* Bas, 326. Βαλανεῖον, 316. *Béxyos; 341.

Βάλλειν, 114, 115,

385. Bépéapos, 336. *Bépbiros, 317. τὸ Βάρθιτος, 317. Βάρος, 110. Βαρύτης, 110. Βασανιστής, 108. - Βασιλεία, 101, Βασιλεύς, 117. Βάσις, 112, 118. Βασχανία, 238. *Béczec, 113. Βαστάζειν, 38. Βέδαιος, 119. Βεχχεσέληνος, 244. *Béleuvoy, 121. Βέλος, 120, 121. Βῆμα, 122,

Βία, 191. Βιάζεσθαι, G4. ἘΒιβάσθων, 113. Βιδλίον, 135. Βίδλος, 135. Βιδῥώσχειν, 228. Bios, 123. Βιοτεία, 123. Βιοτεύειν, 124. ἘΒιοτή, 123.

* Buérnc; 123.

* Blorocs, 123. Βιοῦν, 124. Βλαδερός, 274. Βλάξ, 244.

Βλάπτειν, 275, 304.

Βλέπειν, 124,343, Βλιτομάμας, 244. Bon, 299.

501

* Bondpoueis, 125. Βοηθεῖν, 125. * Bokñ, 120. Βόλος, 120. Bôu6ns, 248. Βόσχειν, 126. Βόσχημα, 10, 242. * Βόστρυχος, 294. Βοτάνῃ, 127. * Boréy, 10, 242. Bôrpus, 127. Βουχολεῖν, 80, 126. Βουχόλιον, 10. Βούχολος, 362. Βουλεῖον, 132. Βούλεσθαι, 129. Βούλευμα, 396. Βουλευτήριον; 132. Βουλή, 20,130,131, 132. Βούλημα, 130. Βούλησις, 130. ᾿ Βούπαις, 348. Βοῦς, 104, 133. Bpabstos, 36. Bpabeus, 27. Βραδεύτης, 27. Βράχαι. 261. Βραχίων, 134. Βραχύς, 326. Bpéyua, 286. Βρέτας, 198. Βρέφος, 348. * Boite, 233. Βρόμος, 248. Βροντή, 285. * Bpéroç, 98. * Bpotés, 75. Βροχθίζειν, 228. Βυδλίον, 135. Βυῦλος, 139. Buse, 358. Βύρσα, 164. Βωμολόχος, 144.

502

Βωμός, 118. *Borns, 362.

Γ. Γαγγαμεύς, 54. Γάγγαμον, 180. Γάγγραινα, 137. ἜΓαῖα, 149. Γαλέα, 138. Γαληνός, 247. Γαμεῖν, 139. Γαμεῖσθαι, 139. *Tauérns, 72. *Tapikevux, 140, Γαμηλία, 140. Γαμήλιον, 217. Γαμιχή, 140. Γαμίσχειν, 139. Téuos, 140. Γαμφηλαί, 153.

Γαστήρ, 141, 293.

* L'ecrdouvos, 142. Taruy, 149, Tea, 143. Γελάσιμος, 144. Γελαστιχός, 144. ἘΓελαστός, 144. *Telouerv, 143, Γέλοιος, 144. Γελοῖος, 144. Γελωτοποιός, 144. Γεμίζειν, 358. Γενεά, 146.

* T'evé0)n, 146. Γενέθλια, 145. ἘΓένεθλον, 146. Γενέσια, 145. Γένεσις, 146. Γενετή, 146. Γέννημα, 386. Γέννησις, 146. Γένος, 146.

Tévue, 153. Τεραιός, 98, 147.

TABLE.

Γέρας, 36,194. Γερουσία, 132. Γέῤῥον, 104. Γέρων, 147, Γεώμορος, 148. ἘΓεωπόνος, 148. Γεωργός, 148 ἘΓεωτόμος, 148. Γῆ, 149. ἘΓηΐίτης, 148.

* T'arévos, 148. ἘΓωραλέος, 147. Γήρανσις, 150. Γῆρας, 150. Γήρασις, 150.

* Γηρύειν, 28, 310.

*Tarne, 148. Γίγνεσθαι, 199. Γλάφειν, 152. ἘΓλυχερός, 151. Γλυχύς, 151 Γλύφειν, 152. τ Γλωχίς, 46. Ἐγναθμός, 153. Γνάθος, 153.

Γνώμη, 131, 184,

335. * Trwrés, 29. * loger, 290 Γοητεύειν, 80. Γόμος, 116. * Tovh, 386. * Γόνος, 386. : *Tpaix, 147. Γράμμα, 154. Γράμματα, 320. Γραφή, 179. Γριπεύς, δ. Γρῖφος, 40, 180. Γροσφομάχος. 156 Γρόσφος. δ. ἸΓύης, 23. * Tutos, 324.

Γυμνασία, 103.

.

Γυμνάσιον,1083,155,

172. Γύμνασμα, 103. Γυμναστιχή, 103. Γυμνής, 156. Γυμνήτης, 156. Γυμνός, 156. Γύναιον, 157. Tu, 157, 158. Tüpis, 60,

Topos, 303

A. YAuisuv, 273, Δαιμόνιον, 255. Δαίμων, 251, 235. XAzis, 309, 393. Auis, 377. - *Adgustoy, 242, *Adyos, 249, Δαχρύειν, 290. ἡΔαμάζξειν, 159. *Aapädn, 133, Δαμάλης, 133. *Aapalites, 159. *Aduale, 133. "Δάμαρ, 158. "Δαμνᾶν, 159. Δαρθάνειν, 233. *AGe, 309. Δαψιλής, 187. Δέησις, 237. Δεῖ, 160. Δειγματίζειν, 161. Δειχνύναι, 161, 174. Δειλινόν, 93. Δεῖν, 162. Δείπνηστος, 93. Δειπνηστός, 93. Δεῖπνον, 93. γΔειπνοσύνη, 93. Δελεάζειν, 80. Δέλτος, 220, *“Aëuus, 379

Δένδρον, 163. Δέρμα, 164. Aépos, 164. Δέῤῥις, 164. Δεσμεῖν, 162. Δεσμεύειν, 162. Δεσμός, 165. Δεσμωτήριον, 165. Δεσμώτης, 166. Δεσποτεία, 101. Δεσπότης, 117. Δεῦρο, 202. Δεῦτε, 202. Δέχεσθαι, 308. *Añtes, 236. *Aïñios, 310. *Aniôrr:, 323. Δηλεῖσθαι, 275. Δηλοῦν, 161, 174: Δήμιος, 168. Δημόχοινος, 168. Δημοχρατία, 101. Δῆμος, 169. “Avez, 131. *Añou, 323. Διαβόητος, 170, Διάγγελος, D. Διάγειν, 124. Διάδημα, 171. Διαδιχασία, 179, Διάθεσις, 196. Δίαιτα, 193. Διαιτᾶσθαι. 124, Avurnris, 300. Διάχονος, 258, 267. Διαχούειν, 48, Διαλέγεσθαι, 310, Διαλείπειν, 351. Διαλλαχτῆς, 300. Διαμαρτάνειν, 62. *Arauripés, 32. Διανηστισμός, 93. Διάνοια, 131, 335. Διατριθή, 172.

TABLE:

Διαφορά, 293. Διάφραγμα, 281. Διαχειρίζεσθαι, 302, Διαχρᾶσθαι, 302, Διδασχαλεῖον, 172. Διδάσχαλος, 173, Διδάσχειν, 174. Διδόναι, 139, 175. Ὑδιδυμάονες, 192. Δίδυμοι, 192. Διεργάζεσθαι, 3092. *Aizaüar, 204. *Aifno0ar, 239. Διήγημα, 176. Διήγησις, 176. Δίχαιον, 178. Διχαιοπράγημα, 178. Διχαιοπραγία, 178. Δίχαιος, 177. Διχαιοσύνη, 178. Διχαιότης, 178. Διχαέωμα, 178. Διχαίωσις, 178. *Auxusrôdoç, 300. Διχαστής, 300. *Auxeivy, 113. Δίχη, 45, 178, 179. Aixporos, 331. Διχτυδόλος, 54. Διχτυεύς, 54. Δίχτυον, 180. Διοίχησις, 101, Διοχωχή, 200. Δίπλαξ, 181. Διπλάσιος, 181, Διπλασίων, 181. Λιπλοῦς, 181. *Arolkodne. 98. Διπτυχής, 181. Airruyos, 181. Δίσχος, 182. Δίσσοι, 192. Δίσσος, 181. "Διφᾶν, 239.

303

Διφθέρα, 164. Διφθέραι, 135. Διώχειν, 204. Δίωξις, 45. "Δμωή, 206. “Δμωΐς, 256. “Δμώς, 189. *Auoi, 192. Δοχεῖν, 90, 183. Δόχημα, 184. Δόχησις, 184. Δολοῦν, 80,

Δόμα, 194. *Aôuos, 340. Δόναξ, 121. Δόξα, 184, 185. Δόξασμα, 184, 185. Δορά, 164, Δοράτιον, 92, “Δοριάλωτος, 166. “Δοριθήρατος, 166. *Aopixratos, 166. "Δορίληπτος, 166. Δορπηστός, 93. Δόρπος, 93. Δόρν, 52, 163, 186. Δορύξενος, 336. Δόσις, 194. Δοτιχός, 187. Δουλεία, 188. Δούλη, 256. Δοῦλος, 189. Δουλοσύνη, 188. Δουλοῦν, 199. Δούλωσις, 188. Δοῦπος, 248. *Apaitv, 3601. Δράμα, 222. Δρᾶν, 361. Δράσσειν, 308. “Δράστειρα, 256. *Apsrävn, 190. Δρέπανον, 190, “Δρήστειρα, 256,

δ04

Δρῦς, 163. *Aun, 338. Δυνάμις, 191, Δυναστεία, 101,

Δύο, 192. Δυσάλγητος, GG. Δύσαρχτος, 193.

Δυσμενής, 210. Δυσπειθής, 193. Δυσωπία, 37. Δύω, 192, "δῶ, 340. *Aôua, 340. Δωρεά; 194.

ὡρεῖν, Δωρεῖσθαι, 173.

*Adpnua, 194, - Δωρηματιχός, 187. Δωρητιχός, 187. Δωροδόχημα, 1 194, Awpodoxiæ, 194, Δῶρον, 194. "Δωρύττεσθαι, 175. "δώς, 194... Ἐδωτίνη, 194.

E : ᾿

Loge 175.

Ἐγγνᾶν, ἐγγύς (ὃ), 142. tie 45, 129. Ἐγκχωμιάζειν, 39, ἐγκώμιον, 195. Ἐγχειρίζειν, ἡ: ὃ. * Éyxos, 186, ἐδανός, 151, ἐδέατρος, 318. ἔδειν, 2928. *Édvéecv, 139. * Éd vov, 194, ἦδος, 149. ἔθειρα, 294. EGéheu, 129. Ἐθελομός» 203,

TABLE.

ἐθελύμων, 203. Ἐθελοντήρ, 203. Ἐθελοντής, 203. ἐθελουργός, 203. Ἐθελούσιος, 203, ἔθισμα, 190. ἐθισμός, 190, ÉOvos, 109.

ἔθος, 196, 334. . * Εἰδάλιμος, 278.

. Εἰδεῖν, 343.

* Eid:o0au, 183, Εἶδος, 378,

Εἴδωχον, 198.

Εἴθε, 197, ᾿ *Etraoua ,-198.. Εἴχειν, 183. - *Eirénaux, 198.. * Eixo, 198:

| Εἰχών, 198.

Εἰκώς, 177. Edus, 258. Εἱλώτης, 258.

* Eiua, 269, L

Εἱμαρμένη, 328.

Εἶναι, 199,

* Etvexa, 213. Εἰπεῖν, 310. Εἴργειν, 94, 304. Εἰργμός, 165. Εἰρεῖν, 310. Εἰρήνη, 200.

* Eiprov, 322. Εἱρχτή, 165,

* Eipoç, 322. Εἰσάγγελος, D. Εἴσω, 211. ἕκαστος, 201, ἑχάστοτε, 32. ἑκάτερος, 192, 200, Ἐχθάλλειν, 83,

ς Éxyovos, 386.

Éxd106ve, 199, Ἐκεῖ, 202.

- Elxo

ἐχεῖθεν, 202,

ἐκεῖθι, 202, Éxxlnaia, 20. ἐχχλησία χυρία, 20. ἐχχλησία σύγλλητος ,

Ἐχούσιος, 203.

Ἐχποίητος, 84, * Exro0ev, 213.

᾿ * Éxtoÿe, 215.

ἐχτός, 215.

" * Éxrose, 215.

* Éxroo0e, 215, ἔκφρων, 111. Ἐχών, 203,

᾿ἐλαστρεῖν, 8.

*Elärr, 303. ἐλαύνειν, 8, 113,

204, Ἐἐλαφηδολία, 257, ἔλαφος, 205. x

ὑἘλαφρός, 297.

* El," 218. ἐλέατρος, 318. ἐλεημοσύνη, 206,

Ἐἐλεητύς, 206. ἔλεος, 206. A ἐλευθεριχός, 207. ἐλευθέριος, 207, ἐλεύθερος, 207. 208. . EDavodixne 27 ἐλλός, 205, ἕλμινς, 328. ἐλπίς » 209.

" Ἐλπῳρή, 209, -

᾿ ἔλυτρον . 284.

Epôs, 387, , ἐμθάτης, 387. ᾿Εμθρόντητος, 244. Ἐμπειρία, 352. Ἐμποδίζειν, 304. Ἐμπόριον, 19. ἔμπορος, 2

TABLE.

* 505

ἐναγίζειν, 200. * ἐξεναρίζειν ; 291, ἐπιτάσσειν, 283. ἐνάντιος, 210. 302. Ἐπιτάφιος, 219. sd Évapa, 311, ἐξερευνᾶν, 239, ἐπιτέλλειν, 08, *Évapikeu, 291,302. ἔξεστι, 214, Ererédeuux, 196, . Evdénc, ἐξευρίσκειν, 236. Ἐπιτήδειος, 229, ἐνδέχεται, 214, 214. Ἑξις, 196. : + Ἐπιτολή, 69. * ἔνδιχος, 1727. Ἐξιχνεύειν, 290: : Ἐπιτρέπειν, 175." ἔνδοθεν, 211, ἔξοπλος,. 156. Ἐπιχαιρεχάκία, 238. ἘΈνδοθι,91.1.. ἔξω, 215. ω ᾿Ἐπιχϑόνιος, 74. Ἐν δοι, 51}. ἔξωθεν, 215, Érouxos, 83 * ἐνδοΐ, 911. ἐξωτιρικός, 3236," ἔπος, 221, | ἔνδον, als ἔοιχά, [82:. * Ἐπουράνιος, 255. ἔνδοξος, 212, ἔοικε, 100.. * Éruris, 256. ἔνδυμα, 269. * Ér&@or, 36. ἔρανος, 3775. ἕνεκα, 213. ἐπαίειν, 48. ἘΕραστής, 229, ΗΝ ἑνεός, 306. Ἐπαινεῖν, 39, * - Ἐργάξεσθας, 361, Ἐνόργεια, 191, ἔπαινος, 195, ᾿ Ἐρ)ασίων; 1:43..." Evepor, 30, - Éraxovsy, 48. Ἐργάτης, 189, Ἐνέστι, 214. Ἑκακτήρ, δά. ἔργμα, 292. *Évaûc, 1. Ἐπαχτρίς, 331." ς ἐργολάθος, 25 958. * À ἔνθα, 202. ἐπακτροκέληφ, 2431. ἔργόν, 222. Evôade, 202. . Ἐπευφημεῖν, 39. - ἔρδειν, 260, 361. ἕνι, 214, - + ‘Er, 936... ἔρεθος, 30." 30." "

Ἐνιαντός, 231, Ἐπιθόητος, 170. *Épstivur, À 2926,

Évrtés, 306. Ἐπίψραμμα, 216. Ἐρεῖν, Φ10. , Évôdtæ, 180, Ἐπιγραφή, 216. . Ἐρέπτεσθαι, 228. * * Évoré, 299. ἐπίδοξος, 212. * Épebat, 226,

ἕνος, 98: ἐπιδορατίς, 40. ἐρετμόν, 303. Ἐνταῦθα, 202. ἐπιδορκίς, 93. - Éperpés, 305.

* Évraüde, 202. Éridorexés, 187. - ἐρευνᾶν, 239.

* ἐνταυθοῖ, 202. ἐπιεικής 9, ἃ.) 10], ἔριθος, 258, ἐντέλλεσθαι; 283, - 127, Ἔρινέον, 875.

Évros, 211. Ἐπιθαλάμιον, 217. ἔριον, 322.

>: "ἔντοσθε, 211, ἐπιθυμία, 218, ἔρις, 223. 223.

ἐντροπή, 37, ° ἐπικήδειον, 219. *Épuoua, 293. Ενωτίζεσθαι, 48. Ἐπιχήδειος, ἔριφος, 42. Ἐξάγγελος; D, Ἐπιχηρυχεύεσθαι,287, "ἔρνος, 380, Ἐξαίφνης, 109, Ἐπιχηρύττειν, 287. - ἔρος, 322, - ἐξαμαρτάνειν, 69. Ertxqupety, Ἐἐρύεσθάι, 94. ἐξαναγχάζειν, 04. ᾿ ἐπισχήπτειν, 283. . * Épuusev, 94. ἐξαπατᾶν, 80. ; ἐπίσκοπος, 907. ἔρχεσθαι, 113, 224. ἐξαπιναίως, 109. Ἐπιστάτης, 173, ἔρως, 295.

Ἐξαπίνης, 108, πιστέλλειν, 283. Ἐρωτᾶν, 296.

Ἐξελεύθερος, 207, ἐπιστολή, 220. . Ἐρώτημα; 2927.

506

ἐρώτησις, 227. ἐσαεί, 92. ἔσθημα, 200. ἐσθής, 269. Ἐστησις, 269, ἐσθίειν, 228. Ἐσθλός, 1.

* Éc0oçs, 269. ἑσπέρισμα, 93. Ἑστία, 130, 340. ἑστίασις, 277 7e ἐσχάρα, 136. Ἐσχατόγηρως, 147. Eco, 211. ἑταῖρος, 229, Ἑτεός, 53. Ἑτεροιότης, DO. Ἑτεροιοῦν, 55. ἑτεροίωσις, 56. . Er ἔρος, ἤγ. ἑτερότης, 56. ἑτερόφθαλμος, 230. ἔτης, 229.

ἐτήτυμος, δ, -

ἔτος, 231. ἔτυμος, 53, Εὐαρεστεῖν, 90,

Εὐθάσταχτος, 207.

* Edyua, 287. Εὐδαίμων, 232. Εὔδειν, 233, *Eÿduoç, 247. Εὐδόχιμος, 212.- Εὐδοξία, 185. Εὔδοξος, 212, Εὐειδῆς, 378. - Εὐεργεσία, 392. Ἐνεργέτημα..292, Εὐήθης, 244. Εὐθέως, 109, 224. Εὐθύ, 234. Εὐθυμία, 391. Εὐθύς, 344.

Εὐθύς, 109, 234.

TABLE.

* Eÿxndoç, 247. Εὐχλεής, 219. Εὔχλεια, 185.

* Eÿxnpos, 239. Εὔχολος, 366. «Εὐλογεῖν, 39. Εὐλογία, 195. Εὐμαρής, 366.

* Εὔμοιρος, 232, Εὔμορφος, 278. Εὐνάζειν, 238. Εὐναί, 13. FEdvarchp, 72. M Evérup, 7 72.

* Edvérns, 72. * Εὐνέτις; 158. Εὐνά, 292.

᾿ Εὐνότειρα, 158.

ἘΕὐνητήρ, 79. restes 72.

ἘΕῦνις, 158. Εὐπετής, 366.

Eÿropos, 359, 366.

* Eüroruos, 232. Εὐπρεπής, 278.

- Εὐπροσηγορία, 235.

Edrpécuñoç, 278. Εὑρίσχειν, 236. Εὑρωστία, 191. τεῦς, 1. Εὐσταθής, 119.

* Εὐτολμία, 91.

Εὐτράπελος, 144. Εὐτυχής, 232. Εὐφημία, 185. Εὐφροσύνη, 391. Εὐχερής. 366. Εὐχή, 237.

* Eÿyoc, 180. "Εὐχωλή, 237. Εὐψυχία, 91. Εὔψυχον, 91.

Ë YATROYS - 49.

É Ph 9 4: LA

Égnéoe, 348. ἔφησα, 243. ἐφόριος, 142. ἐχθρός, 910. Ἐχῖνος, 141. Ἑως, 245.

Z.

Ζάγχλη, 190. Ζάγχλον, 190.

* Zérhouros, 359. Ζεῦγος, 81. Ζῆλος, 238. Ζηλοτυπία, 238. Ζητεῖν, 239. Ζόφος, 30.

Ζυγόν, 240. Ζυγός, 240. Ζυγοσταῦμός, 240. Ζυγοτρυτάνη, 240. Zouirns, 97, Ζωή, 123,

Ζῶμα, 244, 264. Ζώνη, 241, Ζώνιον, 241. Ζῶον, 242. Ζωρός, 272, Ζωστήρ, 241. Ζῶστρον, 241.

H.

H, 243. H6nr τήριον, 172. ἡγεῖσθαι, 8. Ἡγεμονεύειν, 8. Hyspovia, 101. Hyepo, 117. * ᾿Εγηλάζειν, 8 Ηδονό, 391. *Hôoç, 391. ἥδυμος, 101. ἠδυπαθεία, 391. Hôvs, 151. H6ea, 196.

* Hôeïos, 299. ἤθη, 190. Ηθος, 196. Ηϊών, 51. ἤχειν, 224. Ἡλιαστής, 300.

Ἡλίθιος, 111, 244. Ηλύσιον πε diov, 30,

* Hpap, 245. Ἡμέρα, 245, ᾿Ημερίς, 63.

Hyspos, 151. Li Ἡνόρέα, 91. ἤνυστρον, 141. ἤπειρος, 140,

* Ἡπεροπεύειν, 80. F4 Hruoç, 151. ᾿ ᾿ἠπύειν, 277. Ἡρεμαῖος, “9.47. ἥρεμος, 247. He, 246. Ha0x, 246. * * Hovzaine, 247.

*Houxiuos, 247. Hays, 247. Hovxos, 247. *Hrop, 281. Hrpey, 293.

2 Hx 248.

* Hx05, 248. Éxo, 248. Hé, 245.

0.

Θαλάμη, 249. Θαλάμαι, 249. Θάλαμος, 292. Θάλασσα, 250. * Θάλος, 386. Θάλπος, 282. *Odubev, 253. Θάνατος, 251, Θανατοῦν, 302.

Θαρσαλεότης, 252.

TABLE.

Θάρσος, 91,252. Θαυμάζειν, 253. Θεᾶσθαι, 343. Θέατρον, 372. Θέειν, 384. Θεημαχία, 254. Θείνειν, 385. Θεῖον, 253. Θέλειν, 129.

! Θέλημα, 130.

Θέλησις, 130. Θέμεθλον, 118. - Θεμέλιον, 118. Θεμέλιος, 118. Θέμις, 178, 334, Θέμις ἐστί, 214. Θεομαχία, 254. Θέος, 255. Θεράπαινα, 256. Θεράπνη, 350. Θεράπων, [89. Θέρμανσις, 282 Θερμασία, 282, Θερμή, 282. Θερμότης, 282. Θερμωλή, 282. Θεσμός, 334. Θεωρεῖν, 343.

* Once, 253. Θήλεια, 157, Θῆλυ, 157. Ἐθημών, 259. Θημωνία, 259. Θήρ, 242.

Ofpa, 257. Θύήρευσις, 257. Θηρεντιχή, 257.

.… Θηρίον, 249, 244.

» Θηροσύνη, 257. Θής, 258.

Θίν, 259.

Θίς, 51, 259, Ἐθνητός, 74. *Ooim, 377,

*Oos, 297. Oépu6os, 299. Θράσος, 252.

* Θρασύτης͵ 252.

Θρηνεῖν, 290.

Θρῆνος, 219.

Θρηνῳδία, 219, Θρίξ, 294. Θρίψ, 373.

* @péerv, 310. * @pévor, 73.

* Θρόος, 299, Θρύλλος, 299. Θρῦλος, 299.

* Θρώσχειν, 356. Θυγάτηρ, 256. Θύειν, 260, 278,

302. Θύελλα, 33.

Θύεσθαι, 260.

ἘΘυηλή, 266. Θυηπολεῖν. 260. Θυηπόλος, 207. Θύλαχοι, 261. Θῦμα, 266. *Ouuéln, 186. μὰ Θυμίαμα, 266.

Ouués,91,218,281,

335, 398.

- * @50s, 266.

* Θυοσχόος, 267. Θύρα, 262. Θύραι, 262. Θυρεός, 104. Θύρετρον, 262. Θυσία, 266. Θυσιαστήριον, 190. Θυτήρ, 267. Θύτης, 267. Θωμός, 259. Θώραξ, 963, 264.

I. Ἐ]άλλειν, 114.

508

* laver, 233.

“axé, 299. ἰδέα, 378. ἰδιόξενος, 336. ἴδιος, 265. ἰέναι, 113. five, 114. - ἱερά, 266, ἱερεῖον; 2060. ἱερεύειν, 260, ἱερεύς, 267.

ογραμματεύς, 267. ἱεροθύτης, 207, ἱερομνήμων, 267, ἱερόν, 266, 330, ἱεροποιός, 267. 2 ἱερός, 11, 268. “Ἱεροσυλεῖν, 96. 96. ἱεροῦν, 260,

᾿ἱερουργεῖν, μέρα je = pen *IGuæ, 1 ἰθὺς ἜΝ ὑἸκάνειν, 224,

* ἵχειν, 294. ἱχέσια, 237. ἱχνεῖσθαι, 224. ἴχριον, 372. ἰχτίς, 138. Deée, 249, ἰλυός, 249. ἱμάτιον, 269. ἱματισμός, 260. (προς, 225,

ν

ἶσος, 177. ἱστορικός, 270. ἱστοριογράφος, 2:0, Ἐστωρ, 300. ' ἰσχάς, 375.

TABLE.

ἰσχύς, 1 91. ἰταλιώτης. 271, ἰταλός, 271 ἱταμία, 252. irauérne, 252, ἰτέα, 104.

ἔτυς, 104. *luyués, 209... ἰχνεύειν, 239, nés. 122 ἴχνος, 122.

Ιχνοσχοπεῖν,

- TS 38.

* loi, 299, -

K. *Kayyétew, 143. *Kayyaläev, 143. -

Καδίσχος, 357. Κάδος, 357, Καβαρός, 18, 272, Καθεύδειν, 233, Καθήχει, 100. Καίειν, 273. ἘΚαίνειν, 302. Καινός, 332, Καιρός, 400. Καχοήθης, 274.

Καχομήχανος, 274, Καχόνους, 274, Ἑαποποιεῖν, “πὶ Καχοπράγμων, 27 Kaxée, © 274, Καχοῦν, 275, . Καχουργεῖν, 279. Καχοῦργος, 274, , Καχοφυής, 274. Καχύνειν, 275, Καλά, 92. Κάλαθος, 288.

Li Καλαμευτής, ὅ4.͵ Καλάμη, 276. Καλεῖν, 277.

Κεχρύφαλος; 141.

Καλλιερεῖΐν, 900.

* Καλλιπάρηος, 278, Καλοχαγαθία, 92, Καλόν, 92,

Καλός, ΒΞ 278. Καλὸς χἀγᾳθός, L. Καλυχῶπις, 278.

* Κάλυξ. 73,

Καλύπτειν, 301, Κάμινος, 279. Käurn, 373. Κἀναχή, 248. Κάνεον, 288. Καπηλεύειν. 80. Κάπηλος, 280, © Κάρ, 258.

* Κάρα, 286. + Καρθατίνη, 387. Καρδία, 284. ἘΚάρη, 286,

Κάρηνον, 286. Καρτερία, 191. * Képros, 191, Κάρφὸς, 276 . * Κασίγνητος, 29. ἘΚάσις, 20. Κατὰ χειρὸς ὕδωρ.

Καταγέλαστος, 144. Καταδαρθάνειν, 233. Καταῖτυξ, 296 Καταχλησία, 20. Καταχτείνειν, 302, Καταπνίγειν, 24. Κατηγορία, 45, 129. Κατήρφεια, 37. Καῦμα, 282. Καυματίζειν, 278. 5 Καχάζειν, 143. "Κέαρ, 281. ἘΚιεδνός, L. " Κέχραγμα, 299. "Κεχραγμός, 299,

ἘκΚιελαδεῖν, 28, Ἐκέλαδος, 299. ἘΚέλεσθαι, 283. Koss, 283. ᾿᾿ * Κέλευθος, 337. Κέλης, 331. Κελύφανον, 284, Κέλυφος, 284: Κεμάς, 205. ἘΚενεών, 293. Κέντρον, 46. Κέπφος, 244.

* Κεραίΐζειν, 96, Κέραμος, 165. Κεραννύναι, 325. Κεραυνός, 284, Κέρμα, 89. Κεστός, 241.

* Kevberv, 301. ᾿'Κεφαλή, 286, Κῆδος, 338,

Κημοῦν, 159.

* Rip, 251, 328, "Κῆρ, 281. Κηρυχεύειν, 287. Κύρυξ, 6. Κηρύττειν, 287. Κιδώτος, 288, Κίγχλις, 165. Κίδαρις, 171.

* Kitev, 113, 224.

Κιθάρα, 317,

* Kidapus, 317. Κιθαριστής, 289, Κιθαρῳδός,͵ 289, * Κιχλήσχειν, 277. * Κίχυς, 5-4 Κέῤρχος, 303, Kis, 323.

Κίστη, 288, TS * Κιχάνειν, à * Κλαγγή, 299."

TABLE.

Κλαίειν, 290. ἘΚλεινός, 212. Κλεισιάδες, 262. *Keerés, 212, Κλέος, 185. Κλέπτειν, 96, 291. ἘΚληδών, 185, Κληρονομεῖν, 307. Kiñpos, Κληροῦσθαι, 307, Κληρουχεῖν, 307. Κληρουχία, 82. Κληροῦχος, 83, Κλίδανος, 279. Κλίνη, 292. Κλισιάδες, 262, * Κλόνος, 323.

: ἘΚλύειν, 48.

* Κλυτός, 212. Κνίψ, 373, Κνώδαλον, 242, 244. Κνώδων, 46.

* Κγώσσειν, 233, Κοιλία, 141, 293. Κοιμᾶσθαι, 233, Koipavos, 117. Κοιταῖον, 249, Koirn, 249, 292.

* Koïros, 202, Κολαστύριον, 162. | Κόλλαθος, 319, Κόλλιξ, 319, Κόλπος, 3220,

* Κολῳός, 299, Κόμη, 294. Κομίζειν, 8, 389,

Κομίζοσθαι; 8, 118,

Κόμπος, 248.

* KévaBos, 248. *Kovia, 295, - Κονιορτός, 295.: Κονίποδες, 387. Κόνις, 295.

509

* Κονίσαλος, 293. Κόπτειν, 385, 397. Κόῤῥη, 286. Κόρση, 286. Κόρυμδος, 20.

* Κόρυς, 296. Κορυφή, 286. Κότος, 395. Κοῦφος, 297, Κόφινος, 288, Κράθατος, 292.

* Κραδαίνειν, 114, *Kpadin, 281. Κραιπάλη, 298,

* Κραιπνός, 297. Κρανίον, 286. - Κράνος, 296. Κράστις, 127. Κρατεῖν, 99. Κράτος, 19].

Κραυγή, 299. Κρέας, à Kocirroves 255. Κρείττων, 255.

* Kpo%quos, 1. Κρηπίς, 387. Κριδανίτης, 319.

| Κρίδανος, 279..

Κρίμνον, 60, Κριτής, 300, *Kpoxän, 314. Κρονιχός, 98. Κρόνιος, 98. Κρόταρφος, 286. Κροτεῖν, 385, Κρούειν, 385, 397, Κρύπτειν, 301.

: Κτείνειν, 202,

Κτήνη, 10, Κτῆνος, 242." " Κτύπος, 248.

* Κωυθέρνησις, 101:

Κύθιτον; 14.

* Κυδάλιμος, 212, :

510

* Küdos, 182, * Κνόρός, 212,

Κυχᾶν, 329.

Κύχλος, 19, 104, 303,

Κυματωγή, ὃ].

* Κυνέη, 296... Κυνηγέσιον, 257, * Kuvryia, 257, Κυνήγια, 207, ἘΚυνηλασία, 207, Κυνόσαργες; 155. Κύρδεις, 78. ᾿Κύρδις, 78. * Küpuv, 199, 236. Κυρία ἐκχλησία, 20, Κύριος, 167, 265. Κυρτός, 180. Κῶας, Κώδιον, 104. Κῶλον, 324, Κωλύειν, 404, Κώπη; 305. Κωφός, 300, A. * AGaç, 314. Λαγχάνειν, 307, Λαγών, 2 ᾿ * Λάζεσθαι, 308, * Λαισήϊον, 104. Ἐλαῖτμα, 290, * Λαιψηρός, 297, ΔΛαλεῖν, 310, Λαμθάνειν, 308, Λαμπάς, 309, Λαός, 109. * Λαπάρα, 203, Λάρναξ, 288. Λάτρις, 189, 256. -Λαύρα, 337, Aägupa, 310.: Λάχανον, 127. Λάχνη, 322,

TABLE.

Λάχνος, 222, "λάχος, 028, Λέγειν, 277, 310, Λεηλατεῖν, 96. Λεία, 311. ἐλειριόεις, LL. Λειτουργία, 102. Λειτουργός, 267, Λέχτρον, 2992, Aëubos, 331. Λέξις, 313. Λεπτός, 326, Λευχός, 312, Ἐλεύσσειν, 343, Λέχος, 202. Δηΐζεσθαι, 90. * Arts, 311. ἔλῆμα, 91, 196, 218. Ληστεύειν, 96. “λίαν, L. Λίθανος, 313, Λιβδανωτός, 313: * Auyaiveu, 28, * Acpupigeu, 28. Λιθάς, 314. Ados, 314. * Aiuvn, 250. Λῖνον, 180, Λιτή, 237, Λογεῖον, 272, Λόγος, 313. Λόγχην 40, 180. * Aocstpéy, 316, Δούειν, 360, Δούτριον, 316. Δοῦτρον, 316. Λουτρῶν, 316. * Avbpoyr, 38. Λυχάδας, 231, Λύχειον, ἰδ.

“Avuaivecbor, 275 .

Λυμεών, 274.

Δύπη; 338.

Λύρα, 317. Avyvia, 309, Λυχνίον, 309, Λύχνος, 309. Λυχνοῦχος, 309. Λωύᾶσθαι, 275, Λωποδυτεῖν, 291.

M.

Μαγειρεῖον, 19. Μάγειρος, 318, Mayos, 267, . Méta, 349, Μαζός, 320. Μαῖα, 383, * Μαίεσθαι, 239. * Méxap, 232, 255. Μαχάριος, 232. Μαχαρίτης, 232. Μαλαχός, 321, * Μαλθαχός, 321, * Maddés, 322, * Mäprruv, 308. Μασᾶσθαι, 228. * Μαστεύειν, 239, Μαστός, 320. Μάταιος, ἜΜΝατεύειν, 239. Μάχαιρα, 388. Méxn, 26, 323. *Maœÿaïpar, 71, Μεγαλόδωρος, 187. Méyapoy, 340, Μέθη, 298. Μεθιστάναι, DD. Μεθόριος, 142. "μέθυ, 341. ἘμΜέθυσις, 208, Μειδᾶν, 143, * Νειδιᾶν, 143, ἘΜειλίχιος, 121. Μεὶράχιον, 348. Μείραξ, 348, “*Méxfpov, 330, 340.

* Mohédmpe, 338. * Moedov, 338 "Μελεδώνη, 228, Μελέτη, 105, Μελετητήριον, 172. * Μελίζειν, 28. Ἐμελίζεσθαι, 28. Νέλος, 221, 324, * Médreuv, 28. ἘΜενοινή, 19]. * Mévos, 91, 123, 191, 395, *Méouve, 338. Μέρος, 324, 328. Μεσάγχυλον, ὃ. Μεταθάλλειν, 5, Μεταθάλλεσθαι, 21. Μεταδοτιχός, 187. Μεταλλᾶν, 220. Μεταμορφοῦν, DD. Μεταποιεῖν, DD. Μεταστρέφειν, 53, Μετασχηματίζειν,50. Μετατίθεσθαι, δῦ. Μέτοιχος, 89. Μέτρον, 221. *Mñdos, 191. Μηλοθύτης, 207. Μῆλον, 10, 349. -* Μηλοσφαγεῖν, 260. Μηλωτή, 164, * μῆνις, 305, Μηνύειν, [0]. * Μῆτις, 131, Μιγνύναι, 329. Muxpés, 326. Μίσθιος, 258. Μισθός, 327. Μισθοφόρος, 228. Μίσθωμα, 327, Μισθωτός, 258, Μίτρα, 171,244. Μνηστεύειν, 139. * Mygoreuua, 140.

TABLE.

* Mynorh, [δδ. *Méye, 261. Νόθαξ, 189,

* Médoc, 323, Μόθων, L8Q, Μοῖρα, 328, . * Mobsiv, 113, 224. * Mobrateuv, 28. Μοναρχία, LOL Μόναρχος, 117, Μονομάχος, 32. Μονόφθαλμος, 230. Μόριον, 324. Μόρος, 328, Μορφή, 378, 379, Μόσχος; Μοχθηρός, 274. Μυθεῖσθαι, 310. Μῦθος, 315, 329. Μυχτήρ, 367. Muor po, 331

* Moos, 323, Μωρός, Ε11.

N. *Néxn, 104.

* Nduos, 164. Ναός, 330,

Naÿç, 331. Νεαλής, 332. Νεαρός, 332. Νεῦρός, 205, ἘνΝέεσθαε, 224. Νεῖχος, 223.

* Nude, 23, ἘΝεμέθειν, 126. Νέμειν, 126, 125, ἘΝεμεσᾶν, 3, Νεμεσίζεσθαι, ῷ, Νέμεσις, 2.08. Νεός, 23, 332.

Νεοσσός, 381.

*Nsoyués, 332. Νεφέλη, 333,

611

Νέφος, 333, *Nédupos, LL. TNndos, 293. Νημερτής, D3, * Néruos, LIL. ἘΝηπύτιος, 111, "Νίζειν, 360. Νιχητήριον, 30, Νίπτειν, 360, Νίσσεσθαι, 224. Νοεῖν, 343. Νόημα, 335, Νόησις, 339, Νομεύειν, 126. Νομεύς, 362. Νόμισμα, 89. Νόμος, 89, 334, * Nôoç, 332. Νοῦς, 333, *Noupsrz, 140, . * Νυμφεῖον, 158. Νυμφεύειν, 139, ἘΝύμφευμα, 140. "Ννυμφεντήριον, 140. "Νύμφη, 158. Nuis, 158. ἘΝύσσειν, 115, Ννυστάζειν, 233.

Ξ. ἘΞεινεῖον, 194, * Ecivos, 336. Ξένος, 26, Ξερόν, 149, Ξηρά, 149. Ξόανον, 198, Ξύλον, 163, Ξυστὸς, 159.

0. *Oup, 158,

: | Ἰραρίζειν, 310.

Opavos, 12. ὄγχος, 12, 116:

512

ὁδεύειν, 113, ὁδηγεῖν, 8. " ὁδοιπορεῖν, ΤῊ + ὁδός, 337. ὁδοῦν, 8. Give, ἊΝ

* Otos, 380. ὀθνεῖος, 336. Οἴαξ, 350. Οἶδα, 343. . Ἐρῖδμα, 250. + *Oün, 164. Οἴημα, 184. Of, 184, Οἰχειακός; 339,

Oixstos, 229, 265,

Οἰκέτης, 189. Οἰκεύς, 339. Οἴχωμα, 165, 340. Oixnaus, 340, Oiria, 340, ᾿ Οἰχογενής, L8Q. Οἰχοδεσπότης, 1Q7+ Οἶκος, 146,340, Οἰχότριψ, Οἰκουμένη, 1.49. Οἰχτιρμός, 200. Ὁΐχτισμα, 206, + Οἰχτισμός, 206. Otxros, 206. Οἷμος, 337, Οἰνάνθη, 63. Oivés, 63. . Oivn, 03... Οἰνόπεδον, 63. Οἴνος, 341. Οϊστός, 121, MOïros, 251. Οἴχεσθαι, 113. *Oiyvar, 1 13. Οἰωνός, 345. Oupiôas, 472:

ὀλθιος, 232. 359. .

ὅπλα, 342.

ὁρᾶν, 343.

TABLE.

᾿ ὄλεθρος, 251.

* ὀλέχειν; 3092. - ὀλιγαρχία, 101. ὀλίγος, 396. ὁλκάς,

«ὀλλύναι, 302,

Odoxguroë, 260. ὁλ ᾿οχαύτωμα, 266.

ἮΝ ὁλοκαύτωσις, 266.

γὐὀλολυγή, 299. πὀλολυγμός, 299. . ὀλοφύρεσθαι, 290. Ἐὐὀλύμπιος, 255. 255. Guvbcs, 375.

* Ouxtuor, 29.

* Opaigu, 29.

-*Opanérr, 72.

* ὄμευνις, 158.

" Ομηγυρίζεσθαι, a.

* Opdo, 323,

Qui Xn, 333. "ὄμμα, ὁμόγαμος, 72,

Opoyevérup, 29. . Opopos, 142. Ὁμοτέρμων, 143.

"Ομότοιχος, 142: ὁμοῦ, 61.

τ ὁμούριος, 142:. ὄμφαξ, 198, πὐμώλαξ, 142. " ὀνομάζειν, 272, Ονομαστός, 211.

- "ὐπαδός, 229, 256.

- ὀπάζειν, 17ὅ., αν ὁπάων, 229, 256. "ὐὀπιπτεύεῖν, 343.

Οπλον, 104, 342.

πτάνειν, 343.

γὀπτεύειν, 343. τ ὀπωπή, 346,

ὀργή, ds 395. ᾿

᾿ ὀρέγειν, 175. “Ὁρέγεσθαι, 308:

ὄρεξις, 218.

ὀρθός, 177, 344, . πύρχιον, 900.

ὁρμή, 218.

᾿ Ὁρμεευτής, 54.

* ὁρμιηθόλος, h4:

ὄρνεον, 345,

ὄρνις, 345. Υ Ὀῤῥωδεῖν, 390,

Ἐῤρυμαγδός, 248, ὀρχεῖσθαι, 356.. Ορχήστρα, 372.

“Octov, 178.

ὅσιος, 11,177, 268. σσε,

γόσεσθαι, 343.

*Oro6os, 248,

. Οὐ φάναι, 95.

Οὐ φάσχειν, 95, Οὔθαρ, 320. Ἐρὐλαΐ, 60, Οὐλή, 208. "ὐλοχύται, 60, "οὐρανίων, 233. Οὐρίαχος, 40. Οὗρος, IL: Οὐτᾶν 115. "Οὐτιδανός, 974. ὄφελον, 197.. ὀφθαλμός, 346: ὄχημα, 81. ὄχθη, δ 1. ot. ὄχλος, 169, *Oxos, 81.

.- ὀψοποιός, 318.

IT.

Παγετός, 399, Παγχράτιον, 96.

᾿ Πάγος, 399, “Παθαίνεσθαι, 8.

Παιδαγωνεῖν, 174.

Παιδαγωγεῖον, 172. Παιδαγωγία, 947, Παιδαγωγός, 173. Παιδείᾳ, 347, que, ΠΣ αἰδευσιφ, 347. Παιδίσχη, 348, Παιδονήμος, 173, Παιδοτρίδης, 173, Παίειν, 85. Παιπάλη, 60, " Παιπάλημα, ΤᾺ Παῖς, 189,256, " Παιφάσσειν, 356. Παλαιός, 98. Παλαισμοσύνη, 26. Παλαιστής, 35.

Πάλλειν, 114, 356,

" Πάλλεσθαι, 356.

Πάλος, 328.

Παλτόν, 59,

Πανηγυρίζειν, 30,

Πανηγυριχὸς λόγος, 193.

Πανήγυρις, 20, * Πανός, 209, n Πανοῦργος, 274, Πάντοτε, Παπταίνειν, 343. Πάπυρον, 135. Πάπυρος, 135, Παραδιάζεσθαι, 64. Παραγγέλλειν, 283, Παράγειν, 80. Παραδειγματίζειν, 101.

"Παραχοίτης, 72, Παρακχρόνειν, 80... Παραλογίζεσθαι, RO.

TABLE.

Πάραλος, 331.

εν ses 111, Παραυτίχα, 109. Παραγρονῶν, 11}. LL 111. Tapaypipa, 109. Παρειά, 349, Πάρεστι, 214, Παρέχειν, 161, 175. Παρέχεσθαι, 161. " Παρηΐας, 349,

" Παρηΐφ, 349, Παρήορος, 111. "Tapis, 349. Πάρμῃ, 104. Παροιμία, 41. Πᾶς, 201,

" Πασπάλη, 60. Πάταγος, 248. Πατάσσειν, 383,

Πατέεσθαι, 228.

Πατεῖν, 113, Πατρικχός, 350. Πάτριος, 350, Πατριώτης, 364, Πατρῷος, 350. Παύεσθαι, 351, * πέδον, 149. Πείρα, 352,

* Πεῖραρ, 382, *Tlsïpas, 382. π Πέλαγος, 230,

% Πέλεθρον, 23.

* Hélev, 113, 109, Πέλτη, 104. Πέμμα, 319, Πέμπειν, 8, Πένεσθαι, 361. leyeorhe, 258, Πένης, 353, Πενθεῖν, 290. Πένθος, 338. t "πε » 353. Πένταθλον,

513

Πεπρωμένη, 328. Πέρας, 382, Περγαμένη, 135, * πέρθειν, 291, Περιθόητος, 170, Περιθόλαιον, 269. Περίζωμα, 241, Περιζώστρα, 241, Περιχεφαλαία, 296, * Περιχτίτης, 142: τ Περιχτίων, 142, * Περιναιέτης, 142, Περιπατεῖν, 113. Περισχελές, pe Περισχελές, Περιφέρεια, 303.

* Πετεηνόν, 34. Πέτρα, 314,

ΠΡ ΟΣ 314. Πεύχῃ, 220, Πεῦσις, 227.

* Πέφνειν, 302, Πυγαί, 354, Dry, 354, Πηδάλιον, 355, Πηδᾶν, 336.

Πήληξ, 296, Πημαίνειν, 2735. Πῆχυς, 14, 134, Πίδαξ, 354.

Πίθος, 357, Πιμπλάναι, 358,

* Πίτυλος, 248, Πίτυρον, 60.

* Πιφαύσχειν, 310. + Πλάζειν, 80, Πλαχοῦ;, 319, éme, 106.

514

Mryr, 208. Πλῆγμα, 208. * πΠλήθειν, 358. Πλῆθος, 169. Πληθρίον, 355, Πληθύειν, 358, * Πληθύνειν, 358. Πλημμελεῖν, G2, Πληροῦν, 358. Πλησίον (δ), 142. Πλησίος, 142. Πλυσιόχωρος, 142. Πλήσσειν, 385. Πλοῖον, 331. Πλόχαμος, 294, Πλούσιος, 359. Πλούταξ, 359. Πλούτων, 30, * Πλοχμός, 294. Πλύνειν, 360, * πνεῖν, 124. Πνεῦμα, 71, 397. Πνίγειν, 24. Πνιγεύς, 279. * Iso, γ Πόα, 127. Ποδηγεῖν, 8. Ποδηγετεῖν, 8. "ποθὴ, 225. * Ποθητύς, 225, ΄“ Πόθος, 225. * Ποία, 127. Ποιεῖν, 361. Ποίημα, 222. Ποιμαίνειν, 126. Ποιμῆν, 117, 362. Ποίμνη, 10. * Ποιπνύειν, 361. Πόχος, 322. Πολέμιος, 210. Πόλεμος, 323. Πολιός, 312. Πόλις, 363. Πολιτεία, 101.

TABLE.

Πολίτης, 364, Πολλοί, [09.

* Πολύαινος, 212. "Πολυχοιρανία, 101, Πολυχτήμων, 359. " Πολνύμνητος, 212. * Πολύῦμνος, 212. Πολυχρήμων, 359, Πολύχρυσος, 3959. Πονεῖν, 361. Πονεῖσθαι, 361. Πονηρός, 274, Πόνηρος, 274. Πόνος, 338. Πόντος, 250. Πόπανον, 319.

* Πόποι,͵ 255.

* Tlopsiv, 175. Πορεύεσθαι, 113. Πορίζειν, 173. “épis, 133. Πόρχος, 180.

* Πορσύνειν, 175. Πόρταξ, 133.

* Πόρτις, :

* Πόσις, 72,

* Ποτητόν, 345.

* Πότμος, 251, 328. Πρᾶγμα, 222. Πραγματεία, 222, Πράξις, 222, Πρᾷος, 151. "Πραπίδες, 398, πράσσειν, 361. Πρατήριον, 19. Πράττειν, 361. Πραῦς, 151, Πρέπει, 160. Πρεσθεύτης, 6. "Πρεσδήϊον, 194. Πρέσθυς, 6, 98, 147. Πρεσδύτερος, 267. Πρεσθύτης, 147.

Οὐ Πρήθειν, 273.

Πρηστήρ, 285, Πρίασθαι, 2]. Πρό, 213. Προάγειν, 283. Προαίρεσις, 130, 131. Πρόδατον, 10. Προδεβηχώς, 147. Προδούλευμα, 396. Προετιχός, 187, Προθυμία, 218, Προιέναι, 175.

* Hpotë, 194,

* Πρόχωπος, 156. Πρόξενος, 336, Προσαγορεύειν, 277, Προσδοχία, 209, Προσευχή, 237, 330. Προσήχει, 100. Προσηνής. 151. Πρόσοιχος, 142, Προσόμορος, 142. Προστάττειν, 283. Πρόσφατος, 332, Πρόσχωρος, 142. Προτεραῖος, 365. Πρότερος, 365. Προτρέπειν, 283. Πρῷρα, 331. Πρωτεῖον, 101. Πρῶτος, 365, Πτηνόν, 345. Πτήσσειν, 399.

* Πτόλεμος, 323,

* Πτολίεθρον, 363. * Πτόλις, 363, Nroyés, 353.

* Πυγμαχίη, 26, "Πνγμάχος, 32. Πυγμὴ, 26. Πύχτης, 35, Πύλαι, 262.

Πύλη, 262. Πύλωμα, 262, Πυλών, 262.

Πυυθώνεσθαι, 226.

Πυραμοῦς, 319.

Πυροῦν, 273.

Πυρσός, 309,

Πώγων, 46.

* Πωλέεσθαι, 113,

Πωλητήριον, 19.

* πῶυ, 10.

P. ῥαδδοῦχος, 27, ῥάδιος, 366. Ράμφος, 367, Pak, 128. ῥέδα, 81. ἘΡίέζειν, 260, 361. * Pédex, 379. ᾿ ῥέθος, 379, "Ρηγμίν, 51.

ω ῥηξηνορία, 91. ῥῆμα, 315.

Ῥῇῆσις, 315. ῥητρά,315, 334, Ν ῥιγεῖν, 390. Piyos, 398.

ῥίζα, 146.

* ῥινός, 104, 164. Ῥιπτάζειν, 114. ῥίπτειν, 114. Pis, 367,

Ρόμθος, 303,

* Port, 228, Ρύγχος, 367. ρυθμός, 196, Pour, 191.

ῥώξ, 128,

5. "Σαγηνεύς, 54: " Σαγηνευτήρ, 94. Σαγήνη, 180. Σάγμα, 116, Σαίρειν, 143, :

48,

TABLE.

* Zéxoç, 104. Σανίδες, 262. Zavis, 262. Σαρδάζειν, 143. *Iapddnos μειδᾶν, 143, Σάρισσα, 186. Σάρξ, 368. Σατίνη, 81. “Σαυρωτήρ, 46. Σεδάσμιος, 268. Σεδαστός, 268, *Zélua, 331. Σεμίδαλις, 60, Σεμιδαλίτης, 97. ἜΣεύειν, 204. Σηχός, 330. Σῆμα, 154, 369. Σημαίνειν, 161, Σημεῖον, 369, 370. Σήραγξ, 70. Σής, 373. Σθένος, 191. Σιαγών, 153, Zvyh, 37L Σίλιγνις, 60. Σισύρα, 394, Σισύρνα, 394. Σῖτος, 97, Σιωπή, 371. Σχαιός, 244, * Zxaipeus, 396. Σχάφος, 331, Σχεπάζειν, 301. Σχέπτεσθαι, 343, Σχενάριον͵ 7. Σχεῦος, 7. Σχυνή, 372, Σχῆνος, 370. Σχύνωμα, 379, Σχηπτός, 285. Σχίμπους, 202, " Σχιρτᾶν, 356. Σχοπεῖν, 348.

515

Σχοπιάζειν, 343. Σχοπός, 382, Σχῦλα; 311, Σχύλαξ, 381. Σχυλεύειν, 291, *Zxheupa, 511. Σχῦλον, 311. Σχύμνος, 381, Σχῦτος, 164. Σχώληξ, 373,

* Σμιχρός, 326. Σόλος, 182. Σπάνιος, 326, Σπεῖρα, 303,

* Σπέος, 76. Σπήλαιον, 76. Σπήλυγξ, 76. Σπολάς, 264. Σπονδή, 200, Σπουδαῖος, 1, 105. *Eradia, 323. *Zréduos, 119. Σταθερός, 119. Σταθμός, 116, 240, Στάμνος, 357. Στάσιμος, 119. Σταφίς, 128. Σταφυλή, 128. Σταχάνη, 240. Στεγάζειν, 301. Στέγειν, 301.

᾿ Στέγῃ, 340,

* Zréyos, 340,

" Στείχειν, 113. Στέμμα, 171. Στερεός, 119. Στερχτιχόν, 225, Στέρνον, 263, 281: *Irepor, 289,

* Στέρφος, 164, Στέφανος, 171.

d Στεφάνωμα, 171. *xrégos, 171, Στῆθος, 263, 281,

ile

516

Στιδεύειν, 239, Στίθος, 129, Zriyos, 221. Στοιχεῖον, 154, Στολάς, 264. Στολή, 269, Στόμα, 47. Στόμαχος, 141. Στόμωμα, 47. Στόμωσις, 47.

* Στοργή, 225. Στράτευμα, 374. Στρατιά, 374. Στρατόπεδον, 374. Στρατός, 574. Στρέφειν, δῦ. Στρόφιον, 171, 241. Στρῶμα, 292. Στρωμνή, 292, Στυράχιον, 46. Στύραξ, 46. Συθόσια, 10. Συβδώτυς, 362. *Zuyyapos, 72. Συγγενής, 339. Σύγγονος, 29. Συγγραφεὺς, 270. Σύγχλητος, 132. Συζευγνύναι, 139. Σύζευξις, 140. ἘΣύζυγος, 158. *LutuE, 72. Σῦχον, 375. Συλᾶν, 96. Συλλέγειν, 9. Σύλλογος, 20. Συμδιξάζειν, 9. Σύμῦολον, 369. Συμμαχεῖν, 125. Συμμαχία, 370. Συμπολεμεῖν, 125. Συμπολίτης, 364. Συμπύσιον, 377.

Συνάγειν, 9.

TABLE,

Συναγωγά, 20.

* Σύναιμος,.29. Συνέδριον, 20. Σύνεσις, 335.

* Συγευνέτης, 72, Συνεχῶς, 32. Συνήθεια, 196. Συνθήχη, 200. Σύνοδος, 20, Συνοιχίζειν, 130. " Συνομαίμων, 29, Σύνορος, 142. Συνωρὶς, 81. Συφορθός, 362. Σφάγιον, 266. Σφάζειν, 260, 302. Zpaipa, 303. Σφάχελος, 137. Σφάλλειν, 80, Σφάττειν, 302, Σφενδονᾶν, 114. Σφίγγειν, 162. Σχεδία, 331.

* Σχετλιάζειν, 8 Σχῆμα, 378. Σχολή, 172. Σῶμα, 370. Σωμασχία, 103. Σωρός, 259.

τ.

Ταγεία, 101. μέρ θῶ 171, 241,

373. Τάλαντον, 240." Télupos, 288. Ἰαμία, 256, Taretvés, 326. Ταριχευθείς, 59. Ἰαριχηρός, 59. Ἱάριχος, 59. Ταῤῥός, 305. Ταρσός, 305. Τάρταρος, 30,

Ταῦρος, 133.

- Ταχύς, 207.

ἘΤέγος, 340, ἘΤέθηπα, 253.

* τέθριππον, 81. Τειχίον, 380. Τείχος, 380.

* Téxuap, 382. Τεχμύριον, 369,

* Téuop, 382. Τέχνον, 381, 386. Τελευτᾶν, 351. Τελευτή, 251,382, τέλη, 102. Τέλος, 102, 389. Τέμενος, 23, 330, ἸΤερώμων, 321. Tipas, 242, 470. Téprv, 321. Τέρμα, 3N2.

* Τερπωλή, 391, τέρψις, 301.

* Τέτμειν, 226.

* Terpaopia, 81. * Τετρευαίνειν, à ἘΤεύχεα, 343. τιύχειν, 361, Τιῦχος, 7. Τιάρα, 171. Τιθασσεύειν, 159. Τιθήνη, 383. Tirôn, 383. Τιτθίον, 320, τιτθός, 390. τιτρώσχειν, 118. Ἰοῖχος, 380. τόλμη, 91. ἔγλῆναι, 389, Τοξεύειν, 114. ἸΤόξευμα, 121. Τράγος, 42. Τραῦμα, 208. Τραυματίζειν, 115. *Tpapspé, 140.

τρεῖν, 390.

* Tptue», 390. © Τρέπειν, 55. τρέπεσθαι, 53, τρέχειν, 384, Τρίδειν, 889,

* Tptbés, 337. Τρίδων, 894, Τριθώνιον; 394. Τριήρης, 9391. τρίχωμα, 294, Τρομεῖν, 390, ἸΤρόπος, 196. Τροφός, 383. Τρόχος, 303. Τροχός, 303. Τρυτάνη, 940. * Tpupéleux, 296. Τρώγειν, 228.

Τυγχάνειν,199, 236.

Τύμμα, 208. Τύπος,͵ 378. Τύπτειν, 395. Τυραννὶς, 101: Τύραννος, 117: * Turôds, 381; ᾿Τυφογέρων, 147. Τύχη, 328. Υ.

*Yyph, 250. * Yu, 98. ὕδωρ κατὰ χειρός,86. Υἱός, 386. ᾿ χΥμήναιος, 140.

+ μνεῖν, 28. ὕμνος, 195. ὑπακούειν, 48. Υ παντᾶν, 236. Υ̓ ὑπάρχειν,199. ὑπέρ, 9213. Ÿ ὑπερθαίνειν, 62. ὑπερμαχεῖν, 125.

TABLÉ.

ὑπηρέτης, 189. "Ὑπνόειν, 233.

*Yrvoasuv, 233.

ὑπόδημα, 387.

ne. 242. Ὑπόμισθος, 258.

Ÿ 'réuvnaus, 67.

Yroyh, 180.

: ᾿Ὑσμίνη, 323.

ὕσσός, 52.

7: ὑφορθός, 362.

Φ.

φαγεῖν, 228. φαίδιμος, 212.

" Φαιδρύνειν, 360.

Φαίνειν, 16]. Φαίνεσθαι, 188. Φάναι, 310," - Φανεροῦν, 101. Φανός, 309,

* φάος, 245, 846,

Φάρος, 394, φάσγανον, 388. φάσκειν, 310. Φατίζειν, 310, ἐφάτις, 315. Φαῦλος, 274. Φαύσις, 245.

* φέγγος, 245, Φιναχίζειν, 80,

Φέρειν, 308, 389.

Φιρνή, 194, Φήληξ, 375. Φηλοῦν, 80. *bauiqus, 310. bio, 242. φθέγγεσθαι, 310. * @hiverv, 302. φθόνο;, 238, Φθορά, 251. Φιλία, 295. Φιλόδωρος͵ 187. ".

517

φιλονεικία, 223. Φιλοπροσηγορία, 235, Φίλος, 229. Φιλοστοργία, 225. φιλότης, 225. φιλοφροσύνη, 225. φίλτρον, 225. Φιμοῦν, 162, Φλαῦρος͵ 274. * φλοῖσθδος, 248. φλυαρεῖν, 310. Φοδεῖσθαι, 390. Φοιτᾶν, 113. Φονεύειν, 309. * φόνος, 38. Φορβάς, 242. Φορεῖν, 389, Φόρημα, 116. * départ, 317. Φορτίον, 116. dépros, 116. 2 Φορύνειν, 325. " Φορύσσειν, 325. * épaih, 131. * Φραδμοσύνη, 131. φράζειν, 310. Φρεναπατᾶν, 80, Φρένες, 281, 335. or, 281, 335. Φρίσσειν, 390, *hpovrle, 338. Φρύγανον, 276. Φρυχτός, 309. Φύειν, 199. *œui, 196. du», 169. φύλοπις, 323. φύρειν, 325. Φύσις, 196. Φωλεός, 249. φωνεῖν, 310. * φώς, 74. Φῶς, 245.

518

Χ, Χαῖος, 1, Xaira, 294. ἘΧαίτωμα, 294, Χαλεπαίνειν, 3, Χαρά, 391.

Χαραχτήρ, 154,196.

Χαρίεις, 144. Χαρίζεσθαι, 175. Χάριν, 213. Χάρις, 225, 392. * Xépua, 391,

* Xépun, 323.

* Χαρμοσύνη, 391. Χάρτης, 139. Χάσμα, 76. Xauvos, 321, ὙΧειά, 249, Xsüos, 51,

Χείρ, 134, Χειραγωγεῖν, 8.

* Xeupoñôns, 15]. Χειροῦν, 159, Χειροῦσθαι, 159. Χέλυς, 317,

* Xsouadiov, 314. " Χερμάς, 314. Χέρσος, 149, Χηλός, 288.

7 Χηραμός, 76. "χθών, 149.

TABLE,

Χιλεύειν, 126, Χιλός, 127. Χιλοῦν, 126. Χίμαιρα, 42, Xipapos, 42. Χιτών, 264, 393. Χιτώνιον, 393. Χιτωνίσχος, 393. Χλαῖνα, 394. Χλαμύς, 394. Χλανίς, 394, ἘχΧλιδανός, 321. Χλόη, 157.

* Χνόος, 110. Χολή, 305. Χόλος, 395. Χονδρίτης, 97. Χόνδρος, θ0. Χορηγεῖν, 1γ5. Χορτάζειν, 126, Χόρτος, 127. ἘΧραισμεῖν, 94. Χρή, 160, Χρήματα, 89. Χρηματιχός, 359. Χρηστήριον, 266. Χρηστός, 1. Χρηστότης, Χρόνος, 400. Χρώς, 164. Χώρα, 149. "Χωρεῖν, 113.

Χωρίον, 33. Χῶρος, 93. ψ, ψάλλειν, 28. Ψεύδειν, 80. Ψεύδεσθαι, 80. Yiv, 373, *Wngis, 314. ψήφισμα, 396. γῦφος, 314. Yoés; 156. ψοφεῖν, 397. Ψόφος, 248. Yvxt, 123, 398. Yüxos, 399, Q. Üa, 164. Ὁ» ἠγύγιος, 98. * ὐδίς, 338. ὠχεανός, 250. * ὠχύς, 207. Ὡλέχρανον, 14. * Déva, 134. ὠμήλυσις, 60. * ἠμογέρων, 147. ὠνεῖσθαι, 91, Ὥρα, 400. ὡραῖος, 278. ὠταχουστεῖν, 48. ὠτειλή, 208. ἄφιλον, 197.

..

TABLE DES MOTS FRANÇAIS.

Vota. Les chifires indiquent les pages.

A.

Abdomen , 396. Absurde, 123, Abuser, 112, 113, 115. Abuser (parvenir à), 112. ACADÉMIE , 221. Accepter, 411. Accident, 431, Acclamations (faire re- tentir des), 40. Acclamations (pousser des), 54. Accompagner, 14. Accompli, 2, 11, 94, 145.

Accomplir, 463, Accorder, 197, Accoutumance, 211. Accroire (en faire), 112. Accusation, 58, 59, 249. Accusation publique,

249. Accusé {qui n’est pas),

95. Accuser (que l'on ne peut), 95. Acharné, 289. Acheter, 28, 15. Acquérir, 411, Acrostole, GG. . 300, ction, 299, 300. Action en justice, 249, Adage, 55. Administration, 141. Admirer, 448. Admis (ilest), 294, Adolescent, 453. Adoption {donné en),

Per 06, 101. versaire , 1 Adversaire à la lutte,

101. Αἄνογβο { partie), 107, Affabilité, 416, Affaire , 200, Affecté (être), ὃ,

Affection, 303,304, 305.

Affection (témoignage d'), 303.

Affirmer, 412.

Affliction, 442.

Aflligé que De

Affranchi, 286.

AGAPES, 304.

Age, 495.

Age (avancé eu), 144.

Agé, 144.

Agile, 299,

Agir, 463,464.

Agité (non), 16, 337.

Agiter, 170.

Agonothète, 31.

Agréable, 215, 216.

Agréable (être), 126.

Agrément, 498,

Agripper, 410.

Aide, 7,

Aider, 182.

Aïdès, 44,

Aigrette 104.

Aiguillon, GL

Aimable (homme), 207. Air, 47, 100.

Air (avoir l’), 448,

Air (pureté de l'), 47, Air (sérénité de |’), 47. Air inférieur, 47.

Air pur, 47,

Air supérieur, 47,

Ais, 364,

Aisé, 460, 461, 468. Ajuste (qui ne s’) pas,

cotonneuse ,

123. Alarmé (être), 486. Alentours (aux), 203. Alerte, 400. Aliéner, 18, Aller, 165, 167, 169,

169, 302. Aller (s'en), 101. Aller avec empresse- ment, 167, Alliance défensive , 474, Allié, 444,

Allié (être), 182, Allumer, 317. Allure, 165. Altération, 19. Altercation, 301. Altérer, 16. Amant, 101, Amas, 26. Amasser, 16. Amateur, 309. Ambassadeur, 9, Ame, 494. Amener, 14. Ami, 310, 444. Ami intime, 309, 330, Amitié, 303, 302. Amorcer, 113. Amour, 303, 305. Amours, 305. AMPHORE , 459. Amusement, 488. An, 311, Anazxyrides, 801. Ancien, 143,313. Ancre, 20. Animal, 329, Année, 311. Année passée (de |᾽), 145,

Annonce, 6. Annoncer, 391, 415, Antagoniste, 106. Antique, 143, Antre , 107,

Apaiser, 116. Apercevoir, 448. Apercevoir (s'), 449. Apologue, 55. Apparence, 415. Appartient (il), 229,

230. Appelé (qui n’est pas), A a 353, 381, 891 peler, + 381, 891. Appétit, 297. Apporter, 475, Apprendre par oul dire,

45. Apprivoiser, 227,

520 Approcher (empêcher d'),136. . °

Approuvé (être), 126. Approuver, 53, Approurer (ne pas),137. Appui (point d’), 118. Arbitre, 236, 403, Arbre, 231, Archagète, 113, Archonte, 173.

Ardent 289,377, ᾿ Ardeur, 1129, 386, 495. Argent, 124, 122, Argent (qui ade l), 46]. Arme, 11, 153.

Arme d'hast, 447. Arme de trait, 171,447. Armée, 413.

Armée campée , 413, Armes, 447,

Armes (sans), 223, Armistice, 219, Armure, 153, 411. Armure (sans), 224, Armure de tête, 309, Arpent, 31,

Arrêt (maison d'}, 234, Arrêté, 111,

Arrêter, 136, 408. Arrêts, 234,

Arrièré (en), 157, 168. Arrivé (être), 202. Arriver, 802. Articulation, 428. Aruspice, 311. Assaillir, 458, Assaisonné de sel, 81. Assassiner, 406. Assemblée, 25, 26, 83. Le du peuple,

Assemblée naire, 25. Assemblée générale, 20, Assembler, 26. Asservir, Asservissement, 258. Associer, 244, Assurance, 130, 840. Assurer, 202, Astre, 155, Astrologie, 156. Astronomie, 150. Athiète, 48. Athlothète, 81. Attaché, 309. Attacher avec des liens,

230. Atlacher, 231.

extraordi-

TABLE.

rer 811. ΒΞ

Attendre (ne pas),

Atteinte, Hide

Attelage, 115,117.

Attelage de deux che- vaux, 118,

Allente, 288.

Attenter, 381.

Attirer, 113.

Attraper, 133,

Attouper, 16.

Audace, 129, 130, 847.

Audace (noble), 130,

Auditeur (être), G5.

Auguste, 292, 374.

Aurore, 334,

Aussi, 128,

Aussitôt, 159, 314.

Autel, 194.

Autonome, 287,:

Autorité, 140.

Autorité (avoir |}, 146,

Autorité arbitraire, 147,

Autorités (les), 10.

Autre, 79, 80.

Autre (rendre tout), 15.

Autrefois (J'}, 148.

Autrui (d'), 80, 441,

Avaler, 308.

Avant (d'}, 467.

Avant (en), 293.

Avant d'un navire, 486.

Avantage, 256, 487,

Avantageux, L

Avantageux (il est), 229,

Avant-bras, 101.

Avant-scène , 471,

Avis, 187, 419.

B.

Babiller, 414, Bacchus, 447. Baigner, 462.

Balance, 324, 425.

Balle, 407,

Ballotage, 481.

Banc de rameur, 436.

Bande, 240,

Bandeau, 239.

Bandelette, 239, 240,

Banquet, 474,

Barbare, 29,95, 441,

Barbe, G1.

Barbe d'une flèche , 20, 60

πάτα en

ue,44,435.

Barre, ἐδ :

Bas, 429,

Base, 175.

Bassin, 457.

Bas-ventre, 396. ις 152.

taille, 36, 426, 427. Bateau, 434 , 435. Bâtiment, 435. Battre, 428, 479, 480. Bavarder ΡΝ

varder, 413,

Beau, 2, 383, 884. Beau (le), 131, Beaucoup, 4.

Bec, 468,

Belette, 196, Bélier, 18.

Berger (être), 183. Besoin, 303. Besoin (qui a), 456. Bestiaux, 341, Dés ες 334 te, 18, 330, 833 . Bête au pâturage ᾿ 330. Bête de somme, 431. Bête de trait, 331, Bête qui mord, 330. Bête qui paît, 330. Bête sauvage, 330. Bête sous le joug, 881, Biche, 284. j Bien, 180, Bien (le), 171, Bien (dire du), 54. Bienfait, 489. de ᾿ Bienheureux, 812, 461] Bile, 402. ΞΕ Blämable (non), 95.

Blanc, 417. Blanc comme le Its, 217. Blesser, 110.

Blesser de près, 110.

B'essure, 177, 287,2 Blessure (faire une), ἘΣ

Blottir (se), 480. Bœuf, 190. Bœufs (garder des), 112,

TS 231, 256, ,

is du javelot, 70,250, Botte , 392. VE Bon, 1, 2, 217. Bonasse, 333.

Bondir, 458.

Bonne, 478.

Bonnet,

Bon sens,

Bomé, 131.

Bord , 69.

Bord du bouelier, 152.

Borne, 41%

Botte, 183.

Bottine, 488,

Bouc. δᾶ.

Bouche (ouvrir la), 205,

Boucher, 459.

4 de cheveux, 297, uclier, 152 153

me disque du},

ne petit}, 154

Bouclier (grand), 154,

Bouffon , 207,

Bovillie , 82,

Boule, 253.

Bouleverser, 428,

Bourdonnement , 389.

Bourgeois 1552)

Bourse,

Bout, 60 , 418.

Bout {a' un} à l'autre, 48.

Bout inférieur du jave- lot, 62

Bouvier, 405.

Bouvillon, 190.

Boxeur, 48.

Boyau , 200.

Brandir, 110.

Bras, 191.

Bras” (le haut du), 191. Brave, 1.

Bravoure, 127, 129. Brebis, 1 am

Bref, 410.

Brigantin, 435. Brillant, 292.

Brillant Vétre), 204.

Briller, 204.

Bris, 68,

Brisant, 68, 09. Briser, T0 Brouillard, 438. Brouter,

Brouter ιν, 183: Broutille

ΠΣ For l'orge ; 145. 338.

Bruit {qui ne fait pas de),

336. Bruit confus , 401. Bruit des erid, 338. Bruit des flots, 341, Bruit des pas, #10.

TABLE.

Bruit d'un corps

Brafant (ere) 217, rèlant (être,

Brûler, 3717, LE

Brume , 438,

Brute, 329,

But, 478.

Butin, 416.

Butin (faire du), 141.

Butiner, 141,

Byblos, 192.

C.

ur

sabinet, 241.

Caché (qui n’est pas), 11.

Cacher, 18

Cachot

Cadre tr. ne pas), 123.

Caillot de sang, 58. Caillou, 418, Cajoler, 113. Calciner, 317, Caléfaction , 387. Calendre , 422. Calice, 104, Calme, 110, Camarade , 809, Camomille, 103.

Cdi. 412.

Canot, 44.

Capitale, 466.

Capsule , 389.

Capuf, 259,

Captive, 352, 353.

Capüvité, 258.

Caractère, 221, 271, 213, 347.

Carboniser, 371.

Carcasse d'un navire,

Carder, 462,

Caresse de l'amour, 306.

Cargaison , 112,

Carnage, 126.

Casque, 308, 399.

Cassette , ΠΕΡ

ae: 59, 145. er ἡ: n'est pas),

ce de (à), 293. Causer, 415,

Cavales

Caverne, 1 Cavité, PT rs * 290,

inture, 325, 327, 829. Ceinturon, 226, Célèbre , 291, Pre . 292,

lébrer, 40, 41. Céler, 408, Cendre (réduire en),

cer, 24, 153, 406,

Cercle d’un bouclier, 153.

Cérémonie religieuse,

Cerf, 284.

Certain, 22,

Cesse (sans), 46. Cesser, 415,

Chacun , 280.

Chacun des deux, 280, Chagrin, 443.

Chair, 468, 409,

Chaleur, 387,

Chaleur excessive, 886. Chambre, 445,

Champ, 30, 31, 212, Champ (sur le), 159, Champs (des), 39." Champs (qui pat dans

habite

Chandelier, 413. Changement , 21, Changement de forme,

11. Changer, 15. 16,17, Chant, 210 , 402, Chant d'hyménée, 199. Chant funèbre, 298. Chanté, 292. Chanter, 40, 41 Chanter un hymne, 4]. Chanter des vers, 41, Chapelle, 433. Char, 116, 111. Char à deux chevaux,

118. Char à quatre chevaux,

1 Charançon, 472. Charbon (réduire en),

ee 149 ΤΉ Charge publikué,

Fr:

522

Chargé (étre), 5. Charger, 460. Chariot, 115, 116, 11%,

Charité, 304. Charme , 485.

Chaussure , 482, 483. Chef, 14, 172,173, 174. (περ (tête), 390, Chemin, 442. Cheminer, 167, Chemise , 489,

Cher, 310.

Chercher, 321. Chevelure, 397, 298, Cheveu, 397. Chèvre, 56.

Chèvre (jeune), 56, Chevreau , 56. Chevreau mâle, 6. Chevreau femelle, 56, Chevrier, 404.

Chien (petit), 477, Chlamyde, 190. Choc, 426.

Chose, 300.

Chose {la moindre ), 86. Chose donnée, 267, Chute, 111. Cicatrice, 287.

Ciel (du), 251:

Ciel (dans le), 351,352. Cime , 391. Cimeterre, 484. Circonférence, 407, Circuit, 406.

Cirque, 33, 34, 407, Citadelle, 64.

Citadin , 155.

Cité, 466.

Cithare, 421. Citoyen, 466,

Civil, 155,

Clair, 292.

Clameur, 402. Claquement , 339. Classe , 241. Clément, 3.

Cœur, 212, 385, 380, Cœur (courage), 129, Coffre, 392, 393. Colère , 492.

TABLE.

Collatéral, 444, Collation, 134. Collecte (faire la), 15. Colline, 09.

Colloque, 26.

Colon, 119, 120. Colonie, 118, 119. Colonnes triaugulaires ,

Combat, 33, 31, 35, 36, 426, 427.

Combat (qui) seul à seul, 48, Combat (qui un), 36,

Combattant, 48. Combattre, 182. Combattre (action de),

institue

34. Comices, 21. Commandant, 122. Commander, 145, 388. Commencement (depuis

le), 144. Commercer, 28. Commettre, 463. Commisération, 285, Commissaire, 237, Communicatif, 257, Compagne, 226. Compagne de lit, 225. Compagnon, 309, 310. Compagnon de lit, 101, Compatriote , 466. Complet, (mettre au),

460.

Composer, 162.

Conception, 439,

Concitoyen , 310, 466,

Concourir (action de), 34.

Concours, 33, 34, 46. Concurrence, 33, 36, 301.

Concurrent, 105. Condamner à mort, 405. Conducteur, 14, Conduire , 13. Conduire chez soi, 14,

Conduit {qui}, 114. Conduite, 271. Confectionner, 464, Conférence, 26. Conférer, 414. Confier, 244. Confine (qui), 202. Confusion , 52. Conjoindre, 198.

Conjoint, 102, 226. Conjonction, 199. Connaître, 448. Connaître (ne pas}, 22. Connaitre (se) à, 64, Connu, 43.

Consacré , 19. Consanguin, 43. Cousécration, 22. Conseil, 187, 188, 189,

Conseil des anciens, 23. Conseiller, 388, 414. Propose 283, zonsentir (ne pas), 139. Considération, 110. Considérer, 450. Constance, 346. Αρραν 4 155 zonstitué (bien), 11G Constitution d'u État . 148. Construire, 462, 404. Consumer, 877, 416. Conte, 55, 418. Conter (en), 113, Conter fleurette, 112. Contestation, 301. Continent, 212. Continuité (avec), 16. Contraindre, 93, Contraire, 289. Contraire (au), 157, Convaincre, 93. Convenable, 3, 246. Convenable (paraitre), 1 Convenable (il est), 228. Convenir, 126, 414. Convention, 279. Conversation, 419. Convient (il), 228. Convocation, 27. Convoquer, 16. Copeaux , 382. :0q, 451,

Coq,

Coque d'un navire, 430. Coquille, 389, Corbeille, 392, 393. Corps, 415. 410.

Corps (partie du}, 421. Corps d'armée, 473. Correction (maison de),

Corrompu , 319, Cosse , 389.

Cote, 68, 69.

Côté (d'un autre), 151. COTAURNE , 483,

Couche, 396. Couche (qui avec), 102.

Couche (qui partage la),

Couché y D

Coucher, 314.

Coucher (se), 314, 395,

Coucher (chambre à), 395,

Couchette, 395.

Coude, 21.

Coup , 281.

Coup {tout a, tout d'un), 159, 160.

Couple, 116.

Courage, 98,127, 128,

1

Courage Pr de), 99. Courage (excès de), 129, Courbure du bras, 21. Courir, 419.

Courir en sautant, 458, Couronne, 239, 240, Courrier, 10. Courroie, 70, Courroux, 492.

» 484. Coutume, 248,272,273, 438,

Couverture, 396. Couvrir, 404, Craindre, 486, CRANE , 391. CRaPuLE, 400.

402, 427.

Criaillerie, 402.

Crier, 40, 391, 414.

Crieur, 9.

Cru, (être), 9, 392. ime, 59.

Crinière, 397.

Cris (faire retentir des),

40, Cris (pousser des), 54, Croc, 30.

u Crochet, 20, Croire, 13. Croître , 460. Croyance, 254. Cru (étre), 253.

TABLE.

Cuisine {chef de}, 421. Cuisinier, 421.

Culte, 22. Cultivateur, 210, 211. Cycle, 311. Cynosarge, 221

D.

D'abord, 314. D'ailleurs, 151. Daim , 284. Dans, 290. Danser, 458, Dard, 10. Débat, 36. Débouché (sans), in Debout (qui est}, 430, Déchirure, 287, Décision, 186, 492. Déclarer, 416, Décocher, 110. Décret, 493.

Décret provisoire, 492. Déc

Défaire’ (se), 405.

Défendre, 135, 181, 183,

Défense (sans), 222,

Degré, 162.

Degrés d'un escalier, 165,

Dégustateur, 421, Dehors, 295. Dehors (au), 295. Dehors (du), re ΑἸ, Dehors (en), 293, Déjeuner, 132, 133. Délicat, 217, 424 ν 120. Demande, 211. Demander, 58, 306. Démarche, 165. Demeure | 210, 45, 446.

DÉMOCRATIE , 141. Démon, 349, Dénigrement , 421. Dénoncer, 229. Dénoter, 230,

Dent d’un épieu, 61. Dénué de raisonnement,

163, Dépéche, 220,

8,

523

Déplacé, 123. Dépouiller, 395. Dépouilles, 140 , 416. Dépourvu (pris au), 111, Dépourvu de concep- tion, 163, Dépourvu d’intelli- gence, Dépravé, 319. Députation, ὃ. Déraisonnable, 163, era 123. érober, 140, 394, Déroute, 8: Descendant , 481, Déshérité, 121 Déshériter, 391. Déshonneur, 57. Déshonneur (crainte du), 51. Déshonorant D Désir, 296, 304, Désobéissant , ne” Désordonné , 123. Désordre, 426. Dessein, 187, 188. Dessus (au) de, 293. Dessus (passer par), 91, Destin, 432. Destinée, 431. Destructeur, 319. Destruction, 346. Détachement, 413. Détention (lieu de), 234. Détenu, 234. D 394. étruire, 381, 405, 406, Deuil, di. Deux, 265. Dour “l'un ri 19, Deux (tous), 265. Dévaster, 139, 394. Devenir, 216. Dévier, 89. Diable , 350. DiacRE , 311, Diaphragme, 386. Diction, 419. Dicton, 55, 418. Dieu, 349. Diffamé, 238. Différence, 19. Différence (état de), 18. Différend, 301. Difrérent (rendre), 19.

80. Difficile (d’un σαγδοιὸτο), 123,

Difforme, 114.

Difformité, δΊ. Dignité, 109.

Dignité obtenus, 110. Diner, 134.

Dire, 383, 413,414, 415 OUR

Directement,

Diriger les εν γῇ

Discernement, 439,

Disciple (être), 62.

Discontinuer, 455,

Discorde, 301.

Discorde (sujet de), 801.

Discourir, 414.

Discours, 418,

Discuter, 414.

Dispensateur, 40%

Disposition , 211, 428,

Disproportionné , 128,

Dispute, 26,

Disque , 222.

Distingué, 294,

Distinguer, 448.

Distributeur, 421,

Diversité, 16.

Divertissement, 488,

Divinité, 349.

Divorcer, 121.

Divulgué, 228,

Docile , 218,

Domaine , 22

Domestique, 261; 210, 444.

Domicile , 445, 440.

Domination, 141.

Dompter, 227.

Don, 268.

Don (faire), 248,

Donation, 201.

Donc, 1457.

Donner, 243.

Dormir, 314.

Dot, 208.

Double, 251:

Douleur, 418. 444,

Douleur (sans), 98,

Douleur (sujet de), 448.

Doute {étre dans le), 23,

Doux, 24, 21% 218, 424.

Droit,

Droit divin, 249. Drôle , 155: Dunes , 69, Duper, 114:

TABLS. Dur, 177, 218. Dureté, 63, LL. Duvet, 425. E.

Eau pour laver les

mains, 122, Eau stagnante, 343. Ecaille, 389, Ecarter, 130, Echaffaudage, 411. Echanger, 15. Echauffer, 340. Eclair, 389. nt ΠΕ

COLE, 240, Ecouter, 65,

Ecouter attentivement ,

64. Ecouter de toutes ses

oreilles, 65,

Ecouter jusqu'au bout, Gi

Ecraser, 480, Ecrier (s'), 41h, Ecrivain, 376. Ecume, 161, Edifice, 446, Education , 452, Eduquer, 243. Efectuer, 403. Effet, 263, 299, Efficace, 1. Efficacité, 263. Efort, 36, 264.

Effrayé (être), 485, 486,

Egal , 246.

Egard, 52.

Egarer, 114. EGuise, 26.

Egorger, 400.

Elan de l'âme, 297. Elancer (s'), 284, 458. Election, 21. Elévation, 69, Elcver, 243, Elocution , 419, ELoce , 269.

Eloge (faire l'), 54, Eloignement, 28, Eloigner, 114, 135, Eloigner (s’}, 89, 90, Eloigner de soi, 18. Elysées (champs), 48. Elysienne (plaine), 45. Emancipé, 121. Embarrassé, 122, Embarrasser, 408.

Emblée (d'}, ! Embryon, lot se. Emigration, 118. +

Eminent, 144. Emmener, 14. Empêécher, 408, Empécher d'appréeher,

136.

Emulation, 34, 88, Enceinte, 33, 34. Enceinte sacrée, 433. Encens, 369, 417, Encore, 157, 158, Endommager, 170, 881, Endurer, 485. ENERGIE , 263. Enfant, 164, 452, 411, 481, Enfer, 45. Enfers (165). 48. Enflammé (être), 318. Enflammer, 318. Enflammer {(s'), 318, Engagement, 30, Engager, 381, 388. Enigmatique (propos), 5h,

ΕΝΙΟΝΕ, δέ. Enjoindre, 388.

Enlever, 139, 140, 14] EUR 6

Ennemi , 100. 107, 389. Ennemi à la guerre, 289, Enquérir (5᾽}, 322. Enquête, 301, Enseigner, 242. Ensuite, 157, Entendement, 439. Entendre, 63. Entendre (s') à, 64, Entendre (s') appeler, G3.

Entendre de l'intérieur,

04. Entendre dire, 65, δ0ῦ, Entendre favorable- ment, GB, Entendre parler de soi, Entrave, 284, Entraver, 402,

prpres 357, nveloppe, ΠΗ 349. Envelopper, 404,

nvie, 320, 421, Envoyé, ὅς 8, 413, Epée, 484, Epier, 450, EPIGRAMME , 206, Episode, 248. Epitre, 298, Epoque, 311, Ἐρουμεὶ 225.

cpousée, 2 Epouser, Hi N Epouvanté (étre), 486. Epoux, 107. 168

preuve, 455, Equipage dechasse, 356. Eluipemente PES Equitable, οὐδ, Enèse (l'), 45, Errant, 456, πρὸ 20.

rrer (faire), 114. Erreus (induire en), 113. Erreur (fairé tomber

dans l'}, 114, ou 258. ἂν Esclave, 259, 261, 352. Espace, IL Espèce (d'une autre),

441,

Espérance, 288,

Espoir, 288,

Esprit, 439, 440, 404.

Esprit ani ;

Esprit (qui à l'— égaré), 102,

Etabli (bien), 178. Etat, 405, Eternité, 179, 181, Ecole, A. toile, 1 ;

Etoile crane, 66. Etonné (étre), Etonnement (voir avec), Etouffer, #2, 43. Etourdi ; 338.

80, 281,

Etranger, 440, 44i,

TABLE. Etranger domicilié, 119. Etre, 210. ÿ

Etude (cabinet ἃ"), 241,

Etude (salle d'), 241,

Etuve, 385.

EVÈQUE , 370.

Exact, 22,

Examen, 302.

Examiner, 223, 449, 450,

Exaucer, 65. Excellence, 256. Exclure, 136, Exécuter, 463, Exécuteur, 236. Exécuteur publie, 236. Exercer, 454,

Exercer (s'), 154 Exercice, 33, 35,

150 Exercice (sujet d’), BL

151, 152, Exhiber, 230. Exhorter, 381. ; Existence, 119, 180, Existence (moyen d'},

180, Exister, 180, 181. Esrotérique, 441, Expédient (sans), 129, Expérience, 455, Expliquer, 243, 416, Explorer, 450, Expression, 419. Exprimer, 416, Extérieur, 441. 415. Exterminer, 406, Extravagant, 164, Extrême, GG, Extrémité, 428, 478.

F.

Fable, 432,

Fabriquer, 403, 464. Face (qui est en), 288, Faché (être), 5.

Facile (il est), 294.

Facile, 216, 217, 218, 401.

Faculté intellectuelle,

Faible, 429.

Faire, 462, 463, 464.

Faire {il peut se), 294.

Famille, 52, 446,

Famille (père de), 230.

Faon, 284,

Fardeau, 171, 172,

Farine, 84. É

Farine (fleur de), 85, 86, 81

Farine (fine), 86.

Farine crue, 87, *

Farine de froment, 85,

Farine d'orge, 142.

Farouche, 29,

Farouche (qui rend), 30.

Fatigue, 426.

Faucille, 262,

Faut (il), 228.

Fautes (commettré des), δι, ᾿

Faux, 202,

Faveur, 306,

Faveur (en) de, 298.

Femelle, 224,

eh Vian. emme, 224,

Femme (prendre), 190.

Femme de chambre,

352,

Femme légitime, 224.

Femme qui sert, 352,

Femmelette, 224,

Fente, 342,

Fente de rocher, 108,

Fer, 62, 257,

Fer de fance, θι.

ον er 84, erme, 116

Fermeté, 264.

Fers, 234.

Fertile, L

Festin, 414.

Fête, 207,

Feu allumé,

Feu de l’âtre, 446.

nu re à 318, iançailles,

Fiancée, 226, 453.

Fiancer, 197, 198,

Fibre, 24

Ἐπεὶ 4 492. au igue, 473,

Figure, 215, 276, 475,

Fil d'une épée, D.

Filet, 55.

Filet (qui jette le), 14,

Fille, 481, 482

Fille Enr

Fils, 481

Fin, 846, 417,

Finit, 46b.

4

526

Fixe, 111, Flambeau, 411, 112. Flamme (jeter de la), 318,

Flanc, 397. Flatter, 113. Flèche, 118. Fleur, 103, 104.

- Flexion du bras, 21. Floraison , 103, Flot, 343. Fœtus, 453. Foin, 185. Fois (chaque), 46, Follicule, 389. Fonction, 150. Fond, 344. Fondement, 115. Fontaine, 457.

Fontanelle, 390. ἔσο 129, 131, 234, 62

Force (qui n'a pas la

Force” impétueuse, 130. Force mâle, 95,

Force morale, 98, Force musculaire, 263, Force virile, 98,

Force vitale, 180. Forcer, 93.

Fort {etre le plus), 145. Fortune, 432. Fortuné, 312.

Fou, 163.

Foudre, 389.

Fouir, 219.

Foule, 426.

Fouler, 480.

Four, 384, 385. Fourbe, 379.

Fourmi, 412. Fournaise, 384. Fourneau, 384, 380. Fourrage, 184, 185. Foyer, 446.

Fracas, 340, Fracture, 68.

Frais, 427.

Franc, 72.

Frapper, 419. 180. 193, Frapper à la porte, 193, Frémissement, 339. Frère, 42, 48. 44. Frère (propre), 43.

Frère consanguin, 42.

TABLE.

Frère germain, 12.

Frère utérin, 42,

: rissonner, Froid, 494

F ronde Le Sens ir de la),

169, Fruit, 487. Frustrer, 111, 112, Fuir, 485. Fuir (faire), 284.

G. Gagner, 411, Gaieté, 488. Galette, 423. GANGRÈNE , 195, Garçon, 453. Garçon (jeune), 453.

Garçon (grand), 453. Garder {en donner à),

112,

Garder des bœufs, 113, 183.

Garder un troupeau, 184.

Garotter, 230. Gâteau, 422, 423, Gauche, 334.

4 495. Gelée’ blanche, 495, Gémir, 394. Génération, 208. Génie, 350. Génisse, 190. Genre de vie, 119, Gens, 231. Geole, 234, Gerre, 153. Gibier, 330. Giron , 424. Gite, 342, Glace, 495. Gladiateur, 48. Glaive, 484. Glisser (où l’on ne peut),

116,

Globe, 407.

Gloire, 255. Glorieux, 291. Gloussement, 402, Gonflement, 343, Gouffre, 313. Gouffre béant , 108. Goût (homme de), 201, Goûter, 134. Gouvernail, 151. Gouvernement, 148.

Gouvernement de), 148, Gouverneur, 242, Gracieux, 207, Grade, 165. Grain, 87, Grain d'épeautre, 87, Grain de raisin, 185. Grappe, 185. Gratification , 267. Gratitude, 489. Gratter, 219, 493. Graver en creux , 219. Gré, 489, Griphe, 55, 250. Gris, 417. Groin, 468, Grossier, 29, Grotte, 108. un 30. uerre, 426 ee Guerre (ire 1 la), 183. Guerrier, 105. Guetter, 449, 450. Gueux, 456. Guide,” 13. Guider, 14. Gymnase ,. 2214 Gymnète, 222.

Η.

Habillement , 314. Habit, 374, 215. Habitant, 155. Habitation, 270, 446. Habitude, 270, 212. Hadès, 44. Haleine, 100, Hamecon , 20, Hampe, 10. Haranguer, 413. Hardiesse, 130. Hasard, 432. Hastaires, 11.

Haut d'un mont , δ. Haute (partie), 63. Hauteur, 66, Héliaste, 402, Hellanodice, 38. Héraut, 8, 9. Herbage, 184. Herbe, 184, 185. Héréditaire, 414. Héritage, 131. Heure, 195. Heureux , 312,313. Heurter, 493. Hiatus, 108,

(forme

Hilarité, 488.

Historien , 315.

Historiographe, 375.

Homme, 104, 105.

Homme (jeune), 453.

Homme de cœur, 105.

Homme bon (qualité de l), 131

Homme ordinaire, 104.

Honnète, 2.

Honnéte (l'}), 131.

Honte, 50, 50 51, 51. Honte (disposition à la), ht.

Honte (mauvaise), 51, Honteux, 124. Hostilité, 426, Hôte, 440. Hôtel {maître d'), 421, Humain, 106. Humains (les), 10G. Humble, Humeur, 53, 272. Humeur (bonne), 484, Humiliation, 52. parier 401. Hymen, 199, Hyménée, 199.

L

Ici, 281.

Ici-méme, 281.

Idée , 439, 475. Ignorer, 23.

lustre, 292, 293. Image, 275. Imbécile, 333, Immanquable, 12. Immédiatement, 160. Immoler, 360. Immortel , 349. Impatience, 492, Imposer, 388. Imposer (en), 113, 114, Improviste |”), 160. Imprudent , 162. Impudence, 348, Impuissant, 123. Inaccessible, 313. Incendier, 211. Incertitude (être dans l'},

3. Inclination, 304. Incompréhensible , 163, Jncontinent , 180,

TABLE.

Inconvenant, 123, 124. Inculpation, [ΗΝ Indécent , 124,

Indice, 469.

Indigène, 466. Drm 321, 492, Indign

Mdisne {s’),

Indiquer, 230.

Indiscipliné, 266. Indocile, 266.

Indolent , 46.

Induire en erreur, 112, Indulgent, 3, 217. Inepte, 162, 334. Infaillible, 72.

Infâme, 238. Information , 307, Informe, 124. Informer (s'), 300. Injuste (étre), 90, Injuste (action), 46. im (fait), 46, Injuste (trait), 16. Injustice, 45, 46. Innocent , 94,

Inquiet , 122. Inquiétude, 413, Inquiétude (sans), 337, Inscription, 295. Insecte, 412.

Insensé, 162.

Insensible, 96. Insociable (d'un carac-

tère), 123,

Insoumis, 263. Inspecteurs, 310, Instant 1") même, 169. Instant (au même), 159, Instant (dans 1"). 159, Instantanément, 159. Instinct, 212. Instituteur, 241, Institution , 272. Instruction, 452, Instruire un enfant, 243. Instrument, 35, 447, Insulter, 381.

Intellect, 439. Intelligence, 429, Intelligence (sans), 163. Intempestif, 123, Intention, 187. Interdire, 138. Interdire (faire), 391. Intérieur l”}, 290. Intérieurement , 290. Interrogation , 307, Interruption , 219,

527

Interruption (sans), 46. Intervalle (laisser un),

Intervalle (sans), 46. Intime, 310. Intrigant, 329. Introducteur, 7. Inventer, 317. Invention , 83. Inviolable 353, 314 Invisible, 44, Invisible (1°), 44: Irrépréhensible, 95. Irréprochable, 94. Irrité (être), ἃ. Issue (sans), 122, Italien, 376. Italiote, 316. Ivresse, 400.

J.

Jachère, 31,

Jaillir, 457.

Jalousie, 320,

Jambe, 428.

Jarre, 459.

a 69, 10. avelot, 69, 70,71, Er

Javelot (port tée du), 1.

Javelot (jet du), 10.

Jet, 111.

Jeter, 169, 111.

Jeter çà et là, 110,

Jeter en bas, "110,

Jeune, 437.

Jeux, ‘33, 35.

Joie, 421, 487,

Joie (sujet de), 481.

Jointure, 428.

Joue, 454,

Joug, 117, 324,

Jouissance, 305, 157,

488. Jour, 334, 335. Jour (voir le), 181. Journal , 31, Journalier, 357, Journée, 334. Joûte, 33, 34. Juge, 403. Juge des jeux, 39. Jugement , 439. juger, 439. Jumeaux, 265. Juste, 13. 246. Juste (ie), 241, Justice, 247, Justice” (acte de), 248.

528

Justice (action en), 59. Justification, 247, Juvénile, 437,

L. Là, 280. Là-bas, 281, Là-bas (de), 281. Lä-méme, 281. Laboureur, 211. Lacet , 250, Lache, 333,318, 380, 425.

Lâche (être), 486. 110,

Lancer, 169, 177. Lancer un javelot, 169, Lancer des flèches, 169. Languette d’une ba- lance, 325. Lanterne, 412, Largesse, 262, Larmes (verser des), 393.

Laver, 402, Laver (se) les mains,

Léger, 399, 400.

Légitime, 72,

Légume, 184,

Lent, 320.

Léser, 281.

pe 400,

ettre, 220, 298,

Lettres, 220, 298.

Leurrer, 113,

Levant, 97,

Lever (sc), 96.

Lever (une armée), 16, * Lever d’un astre, "1.

Lever du soleil, 97.

Lèvre, 09.

Libation, 279.

Libéral, 257, 286.

Libéré, 286,

Libre, 280.

Lice, 33, 34.

Licite, 314.

Licteur, 39.

Lien, 234.

dr 84. " Lieu Qu) de, “3

TABLE.

Lieutenant, 9.

Ligne, 299.

Ligne (en droite), 315,

Ligne (qai jette la), 74.

Ligués (étre), 182,

Limite, 477, 478,

Limitrophe, 201, 202,

Lin, 251,

Lionceau, 477.

Lis (semblable au), 217.

Lit, 342, 395, 396,

Lit (du même), 101.

Lit (compagnon de), 101,

LiTorGiE , 149,

Livre, 192, 193.

Locution, 419.

Loi,431,438,

Loi naturelle, 438,

pes Le ombric.

Lot, 247, 431.

Lot (avoir pour), 409,

Louange, 269,

Louer, 33.

Loup, 20.

Lourd, 399.

Lumière, 452,

Luminaire, 412.

re + 421 “44, utte, 33, 35, 320,

Lutter (l'art de), 35.

Lutteur, 48.

Lycée, 221,

Lyre, 421.

M.

Macher, 308,

Machoire, 219, 220.

Magistrats (les) 150,

Magistrature, à, 149,

Magnifique, 258,

Maigre, 429.

Main, 428,

Main (accoutümé 4 la), 8

318. Main de fer, 20, Maintien, 415. Mais, 157, Maison, 433, 445, 440. Maitre, 326. Maitre (être le}, 145. Maître de maison, 226, Maitre de A ou de gymnase, 242. Maître d'hôtel, 421, Maîtriser, 145. Mal, 443.

LU

Mal (faire du) 171,384. Maladroit, 162

Malavisé, 162. Mate, 105, Malheur, 432, Malheureux (être), 60. Malice (sans), 04. Malicieux, 378. Maltraiter, 380, 381. Malveillance, Malveillant : (discours), Mamelle, 423, 424. Mamelon, 424. Manant, 22 Manche, 408: Manger, 308. Maniable, 218, Manier, 227, Manière, 272, Manifester, τος 230. Manque (qui), 56, Manqué (qui n'a pas}, 94.

. Manquer, 89.

Manquer son coup, 89, 90,

Manteau, 490, 491.

Marchand Torain , 385.

Marche, 164, 442

Marche (se mettré én}, 165,

Marché, 23, 24.

Marché (être au), 28.

Marché (aller au), 28,

Marcher, 165, 166, 1

Marcher en rangs, 108.

Marcher (sur quoi l'on peut), 116,

Mari, 101,

Mariage (rechercher en),

198, Mariage (donner en}, 197.

ἘΝ avec, 102, usé arice, 225, 226 Marier, 198. er Marier (se), 196. Marin

Marque, 218, 287, 469,

Masse, 112, 253. Matelas, 395, 396. Mauvais, 318, 380. Maxime, 55. Méchant, 318, #19, 480.

Mie (a ἕξ

Melée, 36.

Mèler, 428.

Membre, 427, 428; Mendiant, 456. Mendier, 58.

Mener, 114 14.

Mener par la main, 14, Ment{qui ne pas), 72. Menu,

Mébprisable, 124.

Mer, 343,

299. .

un), 100, δ σοι 429; ᾿ inistre, 260, 370, 312. Miracle, 410. Misérable (état), 285. Miséricorde, 285. Missive, 298; Mocquerie, 468, Mode, 273, Modéré, 246, Moderne, 437,

, Moduler, 41.

Mœurs, 211, Moissonneur, 74. Moment, 495. Monarque, 114: Monceau , 358, 359. Monnaie, 125, - Monnaie (pièce de), 125. M , 331, 470: Monstre marin , 331. Montrer, 229, 230. Montrer (se), 450. Moquer (se), 204. Moral ; 271: Moralité, 55, Morceau, 142. Morsure, 330. Mort, 345.

Mort (mettre 4), 406, Mortel, 106. Mortifier, 405. Morts (les), 45.

TABLE.

Mot, #19, 420,

Mou, 424,425,

Moucheron , 472;

Moudre, 85,

Mourir (faire), 404.

Mouton, 18,

Mouvement (sé mettre

-en), 165.

Mouvement de l’ôme,

Ἂς à

Moyen (il ya), 294. Moyens (sans), 122. Muet, 409,

Muflle, 468. Mugissement, 339, Multitude, 239. “" Muititude (la), 239, Mur, 426, Muraille, 476. Musead , 468,

°N. :

Nacelle, 434.

Naïf, 333. Naissanee, 208. Naître, 216.

Narine, 468, Narration, 245. Narré, 245.

Nasse, 251.

Nation , 237.

National , 444. Nativité, 208, Natte, 297,

Natüre, 213,

Naturek, 273,

Navire, 434, 436. Nécessaire (il est), 228. Nécessité (mettre dans

la), 93:

Négociant, 385,

Net, 3176.

Nettoyer, 462, Nez, 468,

Niais, 333. Nid, 342. Niers 137.

Noble, 292. Nobles τ ν À Nœuds d'hymen, 126, Noir, 45: . Nommer, 383, Non (dire), 138. Non (faire signe que),

138.

Non (aflifmer que), 138. Notifier, 240, Nourrice, 418.

529

Nourrir, 184, Nourriture, 132. Nouveau, 437, Nouveau (de), 158, Nouvelle, 6,

Nu , 223, Nuage, 438. Nue, 438. Nuée, 438. Nuire, 881, Nuisible, 819.

0.

Obéir, 65.

Obscurité, 45, 47,

Observer, 450.

Obtenir, 411,

Occasion, 495.

Occiput, 390.

OEil, 451.

OEül (coin de P), 454,

OEsephage, 201,

OEuvre; 299, 800.

Ofrenser, 90.

Office (bon), 489,

Officier, 260,

Offrande,

Offrir, 244.

OcxcËs, 144,

Oiseau , 451,

Oiseau de proie, 454,

OLÉCRANE, 21,

Olympe; 351:

Ondes, 243.

Opération , 263,

Opinion, 187,

Opposé, 258.

Opprobre, 57,

Opulent, 460.

Or (qui a beaucoup ἃ"), 461,

Oraison ; 419; Oratoire, 433,

Orbe, 153, ORCHESTRE , 47 Ordonnance, 438. Ordonner, 388, Ordre, 438.

Ordre établi, 438. Ordre (sans); 122, Ordure, 57, 161, Oreille τς tout), 65. Oreille (percevoir par F);

65. Oreille (prêter 1"), 64,68, Orge, 83, 85, Orge {farine d’), 83, 87, Orge (grains d’}, 84,

34

530

Orge broyée, 84.

Orge moulue, 84,

Orge sacrée, 85.

Orient , 97.

Origine, 143,

Oser (disposition à), 130. Oter,

Οὐ, 281.

Ouir, 63,

Outrage à la pudeur, 58, Outrager, 381, Outrecuidance, 254, Ouverture, 108, Ouvrage, 300,

Ouvrier, 358, -

P.

Paille, 382. Pain, 141, 142, 143,

422, Pain (miette de), 142. Pain sans levain, 142. Pain fermenté, 142, Pain de fleur de farine, 143.

ας 4 218.

alais, 433, 446,

Palet, SE

Palpiter, 458.

Pancrace, 36, |

Panégyrie (parler dans une), δή.

PANÉGYRIQUE , 270,

Panégyrique (prononcer un),

Panier, 392 , 293,

Panneau , 250,

ἔριν 10 194. apier, 19

Papyrus, 10.

Parle (qui ne pas), Parler, 413, 414, 415,

Parme, 154,

Parole, 419, 420. Part, 247, 430.

Part (avoir), 410. Partage, 430, Partage au sort, 430. Partagé (bien), 312. Partager, 214, Participer, 410, Partie, 130.

TABLE.

Partie saillante, 153. Partir, 166, 167, Pas, 118. Passé, 145. nn de mode, 143. asser, 165, 166, 167, Passer (où Fon ne peut), 122. Passer pour, 252. uns 310, asteur, 174, 464, 465. Pasteur de bœufs, 464, Pasteur de chèvres, 464. Paternel, 454, Patins, 483, Patisseries, 423. Pâtre, 465, Patrie, 446, Pâture, 184, « Pause (faire une}, 455. Pauvre, 456,

Pavois, 154. s ‘Paye, 430.

Pays, 446, Pays (d'un autre), 441, Paysan, 29. Peau, 154, 232, 233, Peau de bête, 232. Peau de bœuf, 152,232. Peau de chèvre, 232, Peau de chien, 399. Peau de mouton, 222, Peau écorchée, 232, Peau séchée, 232. Peaux, 193. red contre, 90, 91. écheur, 73,74. Pécheur à la ligne, 73, 14

1% Pécheur au filet, 13, 14, Pécheur à la seine, 74, PÉDAGOGUE , 242, Peigner, 462. . Peine, 34, 35, 443, 444, Peine d'esprit, 443, Penchant, 212. Pensée, 188, 439. Pensée inquiète, 444, Penser, 444, Pentathle, 36. Pèple, 490. Perception, 439 - Percer, 170, 111, Perdre, 90, 91, 405. Pères (qui vient des),

454, Perfection, 131, Période, 311. Périr (faire), 405, 406.

Permis, 374.

Permis (il est), 294. Pesanteur, 111. Peser, 11,

Petit, 429, 453, 477. Petit-fils,

Petits, 411. : Pétrir, 428.

Peu, 429.

Peuple, 237.

Peur, 486.

Peur (avoir), 486. Peut (qui ne), 123. Pièce de monnaie, 125. Pièce de vers, 297. Pied , 428. ns 115. Pierre, 417, 418. Pieux, TD.

Piller, 139.

Piquant, 61.

Pique, 256. Pique-nique, 474. Piquer, 111.

Pis, 424, τ"

Pitié, 285.

Place (qui reste en), 176. Place de la), 293: Plage, 68.

Plaie, 287,

Plaindre (se), 5. Plaine humide, 344, -

-Plaine liquide, 344.

Pjaint (dont on ñe se pas), 2 -

Plainte, 58, 249, :

Plainte (sujet de), 58.

Plainte (motif de), 59. .

Plaire, 126.

Plaisant, 155.

Plaisir, 488,

Plan, 188

Planète, 126.

Plat, 408,

Plateau, 69,

Plateau de la balance,

225. Plein (être), 459. Plénipotentiaire, 114, Pleurer, 393, 394, Plié en deux, 252. Plut à Dieu, 214. Pluton, 44. Pluton (168 ténèbres de l'empire de), 45, Poëme, 297. Poids, 171, 172. Poids insupportable , 171.

Poignée, 408. Poil, 397, 425, Poing, 36. Poing Ne à coups de), 35 Poing ἔα δ qui combat à coups de), 49, Pointe, 59, 60, 61, Pointe Ja allongée), 29, Poisson , 13. Poisson salé, 82, Poitrine, 364, 365, 386, Politesse, 316, Pollen , 85, 86. Pommette de la. joue, 454,

Pontifes, 314. Porcher, 465, ne 2

orte, 362, 363 204. Porte (ce ce que l'on), 122. Porté (objet), 172, Porté à donner, 258. Portée, 177. Portée d'un arc, 118, Porter, 483, Portion, 430, Portrait! 275, Portrature, 22 215.

osé, 177 Poser Fo 165. 165. Possesseur, 102, Possessions, 18. Possessions ras 456, Possible (il est), 294, Pot à feu , 412. Pot de terre, 459, - Poule, 451. Poursuite, 59, Poursuivre, 284. Pourvoir, 245,

Pousser, 12, 93, 166, Ca AîY

Poussière, 398,

Poutres, 471.

Pouvoir, 146.

Pouvoir absolu, 146,

Pouvoir

146. Pratique, 300. . Précéder, 13. Précépte, 55, 439, Précepteur, 212, Prédire, 41. Prémices, 368. Premier, 466, 467, Premier (être le), 145. Prendre, 140, #10, 411,

despotique ,

TABLE. Prendre comme butin, 141.

Prendre femme, 196, Preneur de poissons, 14. Préparatifs re n'a Ps

fait de), 111, Préparé (non), 114. Préparer, 215. Prescrire, 388, 414, Préséanee, 147, Présent (être), 302... pos (pour le), 159.

résents, 266, 268, Président π᾿ sus Président des jeux, 39. Prétendre, 415. Prétention, 109, Prêtre, 310, 372, Prétresse, 370, Préuve,-469, Prévenir, 414. Prière, 319, 433. Primauté, 148, Prince, 113. Principe, 145, Principe du juste, 247, Principe vital, 180. Pris à la guerre, 259, Prison, 234. Prisonnier, 234, 440, Privé {être), 90, 91. Prix, 35, 49, 30,

rix (proposer un), 28, Prix de la bravoure, 50, Prix d'excellence, 50, Prix du vainqueur, 50, Probe, 2, ° . Procès, 59. 249, Prochain (le), 203, Proche, 441. Proche (qui est), 301. Proclamer, 392. Procréation , 208,

«+ Procurer, 244,

Prodige, 412. Prodigue, 258, Prodiguer, Te Produire,

ons Ύν Progén! furet

Proie (faire sa), 141. Projectile, 111.

‘Promener (se), 169,

Promettre, 415. *

. Prompt, 400

Prononcer, 415. Propos, 419, 420, * Propos (mal à), 123. Proposer, 414.

Propre, 376.

ropre à, L Propriétaire, 461, Prospère, 412, Protéger, 135,182, 183, Proue, 61,68, 430, ΟΣ, 430, Proverbe, 55." Providence (la), 350, Prorène, 440, or 139,

Psiles, 223. Publier (faire), 392,

Pudeur, 50, Pudeur (outrage à la),

Pugilat, 35, 36, Puissance, 147,

Pur, 19, 23, 374, 316, Purée, BL

Pureté, Es 22 Purifier, 22, 462.

Q.

Quadrige, 118. Qualité, 130, 131. Qualités (belles), 131, Querelle, 301, Question, 307, Questionner, 300.

ἢ,

Race, 52, Race Ἰὰς même) Raconter, 40, Radeau, 436.

), 43,44.

“Radoteur (vieux), 333,

Raisin, 185.

Raisin sec, 185.

Raisin vert, 185.

Raison (sans), 124,

Raisonnable, 216,

Raisonne (qui ne— pas), V4

Rallier, 15. Ramasser, 15. Rame, 408. Rameau, 482,

© Rampe, 116. ancune,

Rang, 110, 118, Rang de rames, 408, Ranimer, 15. Rapide, 406, Rapporter, 317. Rapprocher, 15, 16, Rare, 429. Rassembler, 15, 16,

032 Ravager, 140. Ravir, 139, Rebelle, 266. Rebord, 126. Re hours (au), 157. Récent, 432. Réceptacle, 11. Recevoir, 411. Rechercher, 322. Récit, 245, 419, Recommander, 388. Récompense, 50, 430. Réconcilier, 16. Reconnaissance, 489. Reconnaître, 448, Recouvrir, 404, Récréation, 488. Recueillir, 16, Redouter, 486, Réduire, 227. Réformer, 16,

Refuser, 137. Regarder, 448, 449,450. Règne, 146.

Regret, 444.

Rejeter, 131. ie Rejeton, 481 s Relacher (se), ἰδῇ, Religieux, 19, Remettre, 245, Rempart, Fe Remplir, 45:

Renard μὴ = Δ, Renard (agir en), 112, Rencontre, 36, Rencontrer, 811. Rencontrer (se), 217,

811. Rendre différent, 15. Renom, 256. Renommé, 238. Renommée, 255, 956. Renommée (bonne), D'IMA Renoncer, 138, Renvoyer sa femme,

drag (se), 308. ns.

epas, 132, 13

rs du 132. Repas du soir, 133, 135. Répété, 107.

Repli, 407.

Réposer (se), 455. Repousser, 136. Réprimer, 407. Reproche (sans), 94, Reproche (exempt de),

5,

+ Rire*d'an rire ne

TABLE.

République, 16. Ruban, 240, 329. Répudier, 121 Rue, 39. 83: Réputation, 255, Ruelle, Réputation (bonne), Rustique, 30.

255. « Rustre, 29. Réquisition, 319. Résidence, 445. 5 Résolution, 186, ᾿ Résormer, 40, Sable, 418, Respect, 50, 52, Sables (monceau de), 69. Revel humain, 30, Sabre, Respectable 144, succagers MG Respirer, 181 Sacré, 314 Ressembler, 253. Sacrificateur: 370 311.

910, Ressentiment, 492, Sacrifice, 36).

Ressources {sans), 456. Sacrifier, 261.

Retenir, 136, 408, Sacrilége (faire un ol),

Retirer lo), 1692. 141.

Retour, 306, Saint, 19, 374,

Retourner, 76, 303. Saintèté, 22,

Rets, 250, Saisir, 41,

Réunion, 21. Saison, ΓᾺ

Réunir, 15, 16. Salaire, 430,

Réussir (ne pas), 90. Salaison, 82. Revendeur, 382. Salé, 80 "81, 82.

SRevendication, 219, Saleté, 87:

Revenir, 303, Salin, 81,

Rhombe, 407. Salle, 445, 446.

Ricaner, 204, Salle des séances, 27.

airs ur purs d'étude, 241, : iche, 460, 401. anctification, 22.

Richesses, 18, 125. Sanctuaire, 443,

Ridicule, 206, * SANDALE, 482, 483

Rire, 204.

4. Sang, 52, ΣΝ st Rire aux éclats, 204. San! (caillot de +)

Rire du bout vresi Sang (du méme 3. . Sang caillé, 53.

Sang qui coule, 52. 52.

qué, 205. SANHÉDRIN , 21. Risible, 206. Sanie, 53, Rivage! 68, 69, Sarisse, 251. Rivalité, 36. Satisfaire, 136. Rive, 68, 69. SATURNE, 144.

xe, ποῦ, .Saule, 183: Robe, 490, 491. Saupoudré, 81. oc, 418. Sauter, 458. Roche, 418. Sautiller, 458. pe τὰ ἘΣ τ᾿ oi, 172, 173. + Sauvage (qui ren Fe ('rehonte) 174 Savoir, 64, k ne Rond, 407. Sos ΕΝ ET Rose, 103. Η͂ ϑοένε, 70." Roue, 407, Scribe ‘sacré, 371 Route, 13 Route rade), 12. Scrutin, 431. Route (gra grande Sculpter, 219. Route msg 4 “Sec, 213. Royal (pouvair), 146. Secouer, 136, 110. Royaume, 146, Séecourir, 181, Royauté, 146. Secours, 181, 253, 263

Secours, (porter du), 182.

Secours (aller au), 182,

Secours (venir au), 182.

Séduire, 113, 115,

Seigneur, 236, .

Sein , 365, 424.

Séjour, 270.

Sel (assaisonné de), 81.

Sel (où l'on a semé du), 81.

Sembler, 258,

Semelle, 483,

Semoule, 87.

Sénat, 189.

Senne, 251,

Sens, 440.

Sens (qui est hors de), 162.

Sens (bon), 440.

Sentier, 442.

Sentiment de joie, 487.

Sentiments, 187,

Sentir, 64.

Séparer (se), 121,

Serein , 388.

Serf, 259,

Serrer, 32, 231,

Sérum, 53.

Servage, 288,

Servant , 260.

Servante, 852.

Service, 489.

Servir, 137,

Servir (se) de la fronde, 169.

Serviteur, 260, .

Servitude, 258,

Si, 274, Ξ

Siècle, 493,

Sied (il), 230.

Siège de char, 117.

Signal, 469,

Signe, 220, 221, 213, 469, 470.

Silence, 470.

Silencieux, 409.

S'il se pouvait, 274,

Simple, 94, 343.

Simulacre, 275.

Sinciput, 391,

Sœur, 43.

Soie, 425.

Soin, 188, 444,

Sol, 214.

Solde, 430.

Soleils, 335.

Solennité publique, 26, S

Solide, 116,

TABLE.

Sommeiller, 315.

Sommes d'argent, 126.

Sommet, 68, 391.

Sommité, 66.

Son, 87, 838, 402.

Sort, 431, 432,

Sort (partage au), 19, 120. .

Sort (mettre au, tirer au), 120, 410.

Sot, 163, 383.

Souche, 208,

Souci, 443, 444.

Souci (sans), 387:

Soudain, 400.

Souflle, 100,

Souflle (qui), 99.

Soufller, 40,

Souffrance, 448.

Soufrrir, 5.

Soubhait, 296, 319,

Souiller, 420.

+ Soulever, 488.

Souper, 133, 134,

Souper (l’art de), 183:

Soupeser, 485,

Souple, 218.

Source, 456, 457,

Sourd , 409.

Sourd et muet, 409,

Sourdre {action de), 457.

Sourire, 204, Souvenir, 96. Souverain, 173, Souxeraineté, 148, Spectacle (donner ep),

Spectateur (être), 449, .

SPHACÈLE , 195,

SPHÈRE ; 407.

Spirituel, 155.

Spontané, 283.

Spontanément {qui agit), 283.

Stable, 176. Stagnant, 176, 177. Stationnaire, 176, 177. Statue, 215,

Stature, 416. Statuts, 438, STERNUM , 365. Stupéfait {être), 349, Stupide, 244, Subitement, 160, Subsistance, 180. Subsister, 181,

uc, b3, Succès (qui a bon), 312, «

533

Sufiire, 135.

Suffoquer, 32.

Suffrage, 419.

Suite (par la), 158.

Suite (tout de), 160,

Suivant, 259, 310.

Suivante, 352.

Suivre à la piste, 824.

Suivre les leçons, 64.

Suivre un régime, 181.

Sujet d'exercice, 151.

Supérieur, 144,

Supériorité, 66, 256.

Supplication, 319.

Supporter, 485.

Suprématie, 1417,

Sur, 293.

Sûr, 176.

Suranné, 143,

Sureté (où l'on est en), 176.

Sur-le-champ, 159.

Surnommer, 882.

Surpris, 111.

Suspension d'armes, 278.

Système, 188.

1.

Tables de bois, 110. Tablette, 298.

Taille, 476.

Tailler en relief, 219, Tambour de basque,

Teigne, 472.

Teint de rose (au), 884, Témérité, 347, k Témoignage d'affection,

303.

empe, 391, 4b4,

‘empête furieuse, 47, Temple, 482, 438. Temps, 179, 281, 811,

495, 496. : Temps (passer le), 181. Temps (en tout), 46. Temps (en méme), 88,

159. Tenûre, 424, 426, Tendre la main, 411, Tendresse, 308, Ténèbres, 47, ; Τένια, 472. Tentative, 455, Tente, 446, 476.

534

Terme, 420.

TERME , 418.

Terrain, 32, 214.

Terrain cultivé, 30,

Terre, 31, 32, 212, 213, 214.

Terre (ceux qui sont

us), 45.

Terre (pièce de), 31.

Terre (qui est sur), 106.

Terre cultivée, 30, 212.

Terre ferme, 212

Terre labourable, 212,

Terre sèche, 213.

Territoire, 214,434,

Tertre, 69.

Tête, 390.

Téton, 424.

Tette, 424,

THÉATRE , 470.

Tnorax, 365.

Tige, 382.

Timidité, 51,

Timon , 457,

Tirage au sort, 431,

Tirer à soi, 137.

Tirer avec force, 141.

Tirer de l'arc, 169.

Toge, 490, 491.

Toile, 251,

Toison, 425, 426.

Toit, 433, 446.

Tonnerre, 390,

Torche, 411, 412,413,

Torse, 364,

Tort {avoir}, 89.

Tort (qui n'a pas), 94.

Toucher, 41, 414.

Toucher (ne pas), 91.

Toujours, 46,

Toujours (à), 46.

Toujours (pour), 46.

Tour, 407.

Tourbillon, 47, 390, 398.

Tourner, 76, 77.

Tournure, 273.

Tout, 280.

Tout à fait, 46.

Tout d'un coup, 159.

Trace, 178.

Tradition, 255, 420.

Trafiquant, 385.

Trait, 70,177, 178.

Trait (arme de), 177.

Traité, 219,

Tranchant, 62.,

Tranquille, 116, 336.

177 ,

TABLE.

Transformer, 76.

Transgresser, 91.

Transporter, 485.

Transposer, 71.

Travail, 34, 35, 444.

Travailler, 463.

Trembler, 486, 487.

Trembloter, 487.

Tremper, 428.

Très, 4.

Tressaillir, 458.

Tresse, 397.

Tréteau, 471.

Tréve, 278, 219,

Tribu, 238.

Tribu (d’une autre), 441.

Trirême, 436.

Tristesse, 443.

Trompe (qui ne pas), 12

Tromper, 111, 112.

Tromper (se), 89.

Tromper par de faux calculs, 114.

Tromper par des men- songes, 115,

Trop, 4.

ΤΆΟΡΕ, 273,

Trou, 108, 109, 287, 342.

Troubler, 428.

Trouer, 170.

Troupe, 473.

Troupeau, 17, 18.

Troupeau de bœufs, 17,

Troupeau de chèvres, 17.

Troupeau de pores, 13.

Trouver, 316, 317, 318.

Trouver (se), 277.

Tuer,404,405,406,479,

Tumulte, 427,

Tunique, 489.

Turpitude, 58.

TYPE, 475.

U.

Ulcère, 287.

Un (1) et l’autre, 265.

Un (l) ou 1᾿ autre, 265.

Union, 198.

Unir, 197.

Universel , 214.

Urbanité (plein d'}, 155, 316.

Usage, 438.

Usage (il est d'}, 294.

Usage établi, 438.

Ustensile, 11, 153, 447. Usurpateur, 174. Utérin, 42.

Utile, ï, 2.

Utile (être), 137.

Υ.

Vache, 190.

Vagabond , 456.

Vagues, 343.

Vaisseau, 434,435, 436.

Vaisseau, 11, 459.

Valet, 260, 261.

Valeur, 127, 129.

Valoir, 317.

Variation, 77.

Yase, 11,459.

Veau, 190.

Veille’ (de la), 467.

Vélite, 223,

Vénalité, 268.

Vendeur, 385.

Vendre (emplacement pour), 24.

Vénération, 51.

Vénération (sentiment de), 51.

Vénéré, 814.

Venir, 167, 302.

Vent, 99, 100,

Vent doux, 99,

Vent favorable, 100.

Vent violent, 47.

Vente, 24,

Ventre, 396, 397.

Ventre {has-), 396.

Ventricule, 396.

Vents légers, 99,

Ver, 471,472.

Véridique, 72,

Vers, 299.

Vers épique, 299.

Vers héroïque, 299.

Vers lyrique, 299.

Vertu, 130, 131.

Vertude l'homme de bien, 131.

Vertu guerrière, 127.

Vertueux, 1, 3.

Verveux, 250,

Vétement, 3174, 3175, 491.

Vexer, 381.

Viande, 469,

Victime, 219, 368, 269.

Vider, 394.

Vie, 179, 180, 271, 495. *

Vie (régime de}, 180.

Vie (entretien de la), Vie (commerce de la),

179. Vle (durée de la), 179. Vie (genre de), 179, 180. Vieillard, 9, 143, 209, 210. Vieille, 209. Vieillesse, 215. Vieux, 143, 144, 209. Vieux fou, 210, Vigne, 91, 92. Vigne (cep de), 91, Vigne (petite), 92. Vigne grimpante, 92, Vigne (fleur de la), 92. Vigne (fruit de la), 92, Vignoble, 91, 93. Vigueur, 129, 263. Vil, 124. Villa, 32. Ville, 465, 466. Ville (de la), 155. Ville (poli par le séjour de la), 155. , Viu, 446, 447.

TABLE.

Violence, 263. Violence {employer la), 3,

Violence (qui emploie la}, 106.

Violent , 106.

Violenter, 93.

Violer, 91,

Virginité, 21.

Viser, 450.

Vite, 400.

Vivandier, 385.

Vivre, 180, 181.

αι 319.

Voie, 442,

Voile, 490.

Voir, 448, 449.

Voir clairement, 448.

Voisin, 201.

Voiture, 116, 118.

Voix (qui est sans), 409.

Volatile, 451.

Vole (ce qui), 451. -

Voler, 139, 140, 394.

Voleur (étre), 394.

Volition, 187.

Volontaire, 282.

535

Volontaire à la guerre, 282.

Volontairement (qui agit), 282.

Volonté, 186, 187.

Volonté (effet ou objet de la), 187.

Volontiers (qui agit ou fait), 282, 283.

Volume, 172.

Volupté, 488,

Vote, 419.

Vouloir, 186.

Vouloir, 187.

Voyager, 167.

Voyageur, 101.

Vrai, 71.

Vue, 451.

Vues, 188.

X. Xyste, 222,

Y. Y, 280.

S681208

LS

ERRATA.

Page 18, ligne 24, l’étymologie, lisez l'Étymologique. 19, ligne 3, ἱερός, lisez ἱκρόσ. 80, ligne dernière, scoliaste, lisez scholiaste, 91, article 63, ajoutez ÂMEP{£: 104, ligné 22, sont particulières, lisez est patticülière. 109 , ligne 5 , après πέτρην, ajoutez χηραμόν. 133, ligne 23, AEIINAÈTOS, lisez ΔΕΙΠΝΗΣΤΌΣ. 279, ligne 2, suranné et inintelligible, lisez surannés ct inintelligibles. | 419, lignc 29 , après expression , ajoutez élocution. 497, table, colonne 1, ajoutez ἄγειν χαὶ φέρειν, 96. 498, ibid., colonne 3, ajoutez "ἄλειαρ, 60.

Digitized by Google

Digitized by Google